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14/06/13

Expo Design Espana, Bordeaux, Musée des Arts décoratifs, Galerie des Beaux-arts

Design Espana
Musée des Arts décoratifs de Bordeaux
Galerie des Beaux-arts, Bordeaux
14 juin - 16 septembre 2013


Design:España
Affiche de l'exposition 
© Musée des Arts Décoratifs-mairie de Bordeaux

Le panorama espagnol en matière de design se révèle tout à fait passionnant. Une production dynamique, des designers reconnus, des techniques innovantes, une présence internationale : la modernité espagnole s’exporte et a conquis une place mondiale. Le succès actuel de Patricia Urquiola ou de Jaime Hayon en est le signe. Selon l’architecte et designer Juli Capellà, le design espagnol est non seulement une réalité tangible et consolidée mais aussi l’un des secteurs où l’Espagne trouve sa meilleure projection internationale. Le musée des Arts décoratifs de Bordeaux propose un panorama de la création espagnole en ce domaine.

Javier Mariscal, fauteuil Alessandra, 1995 
Moroso Ed - photo © Estudio Mariscal

Josep Maria Coderch, Lampe (suspension) 
© Vinçon, Barcelone

L’ambition de cette exposition est de faire découvrir au public français les apports de l’inventivité espagnole en matière de mobilier, de graphisme et de design, avec un regard rétrospectif sur la création plus ignorée du 20e siècle. L’actualité du design y est présentée avec des personnalités qui rencontrent aujourd’hui une projection internationale. Autour d’objets emblématiques de la culture populaire espagnole sont évoqués le design industriel, le design graphique et le design contemporain. C’est l’occasion de découvrir la totale singularité de notre voisin ibérique.

Martin AZUA, siège OM 
Ed Mobles 114 - Photo © Martin Azua


Martin AZUA, Rebotijo 
Photo © Daniel Riera et Martin Azua

Au terme de 40 années de dictature, l’Espagne était un pays méconnu et fermé, avant d’exploser sur le plan international dans les années 80 dans une Movida effervescente, suivie d’une Olympiade (1992) qui prépara son entrée dans la Communauté européenne. Pendant un siècle, la créativité du pays s’était pourtant toujours affirmée : avec l’Art nouveau et les mouvements catalanistes du siècle nouveau à Barcelone, puis dans une première tentative d’adhésion à la modernité internationale (1929, Exposition universelle de Barcelone), tentative interrompue à la fin de la Seconde République, puis dans une singularité industrielle rendue plus originale par l’isolement des années de dictature. Et enfin, avec la Transition, dans l’explosion des années 80 et 90 ont coexisté un parti-pris de modernité et une tendresse non reniée pour le folklore vernaculaire, coexistence très originale portée à la connaissance du monde par les films de Pedro Almodóvar.

Camper Store Tokyo 2009 
© Hayon Studio

Par ailleurs, trois locomotives économiques, la Catalogne, le Pays Basque et Madrid entretiennent depuis le début du XXe siècle un grand nombre d’initiatives industrielles dans lequel le design n’est pas oublié. Après Oscar Tusquets et Javier Mariscal dans les décennies précédentes, Patricia Urquiola, Jaime Hayon ou le jeune Nacho Carbonell incarnent la nouvelle génération. Ils ne sont plus perçus aujourd’hui comme les simples emblèmes d’une modernité surprenante mais plutôt comme les auteurs d’un nouveau design international, né en Espagne.

Musée des Arts décoratifs, Bordeaux
L'exposition du musée des Arts décoratifs a lieu à la Galerie des Beaux-Arts:
Galerie des Beaux-Arts
Place du colonel Raynal - 33000 Bordeaux - France
HORAIRES : La galerie est ouverte tous les jours de 11h à 18 sauf mardis et jours fériés.
www.bordeaux.fr

23/08/12

Expo AD Interieurs 2012, Artcurial Paris : Carte blanche à 13 décorateurs contemporains


AD INTÉRIEURS 2012 : VOYAGES IMAGINAIRES, Artcurial, Paris, 8 - 21 septembre 2012

L'exposition AD Intérieurs 2012 donne carte blanche à treize décorateurs contemporains autour du thème des voyages imaginaires. Voici quelques lignes sur chacun des décorateurs et son projet pour l'exposition organisée par Artcurial et le magazine AD en partenariat avec Louis Vuitton.

RAFAEL DE CARDENAS
De son adolescence dans les années 1980, ce New-Yorkais a conservé le goût des décors graphiques et colorés. Rafael de Cárdenas zappe depuis 2006, date de création de son agence, entre projets d’agencement de concept-stores branchés et réalisation d’élégants intérieurs privés. L’édition de sa ligne de mobilier néo-postmoderne, par la Johnson Trading Gallery en 2011, le propulsa au rang de nouvelle pop star du design US. Depuis, rien ne semble l’arrêter. 

PROJET : LE MODULE D’HABITATION EN RÉFLEXIONS 
L’espace est séparé en deux îlots, d’un côté le coin chambre avec son lit se prolongeant en banquette, de l’autre la zone bureau qui fait également salle à manger. Ces structures à l’architecture très dessinée s’articulent autour de cages métalliques encerclant des lustres en cristal signés Baccarat. Les murs et le plafond, recouverts de miroirs, réfléchissent à l’infini ces lumières ondoyantes. L’ambiance fantomatique évoque autant les décors néoclassiques du film les Prédateurs, de Tony Scott, que les clips disjonctés de The Buggles. 

VINCENT DARRE
Ami du Tout-Paris, ex-roi des années Palace, prince de la mode reconverti dans la haute voltige décorative, Vincent Darré édite un mobilier surréaliste présenté dans sa galerie parisienne. Si ce dandy grand teint s’est tout d’abord fait connaître par ses agencements de boîtes de nuit, du Montana à Paris au Baron de New York, il compose désormais des intérieurs fantasques.

PROJET : LE BOUDOIR DADAÏSTE 
Un paravent géant dans lequel s’encastre porte, fenêtre et cheminée, déploie ses panneaux autour de la pièce pour définir un boudoir intime et baroque. Aux dessins des boiseries en trompe-l’œil, dans des tonalités tabac, rouille et fauve, répondent les jeux de perspective d’un labyrinthe tissé sur le tapis, au sol. Une table d’inspiration Calder, un guéridon cubiste, quelques curiosités choisies chez les antiquaires soulignent l’esprit de cet espace chahuté et graphique.

A noter que du 1er Septembre au 28 Septembre 2012, la Galerie 13. Jeannette Mariani (36, rue du Mont Thabor, Paris 1er) présente également du mobilier conçu par Vincent Darré dans le cadre de l'exposition Living Room aux côtés de réalisations de Gavin Benjamin, Anne Brunet et Nina Dotti. De Vincent Darré sont exposés un Fauteuil Dorsal, une Table Pas de Cigogne, une Banquette Aligator et un tapis Wall Paper.

JEAN-LOUIS DENIOT 
Diplômé de l’Ecole Camondo, en 2000, Jean-Louis Deniot entame aussitôt ses premiers chantiers. Son talent pour décontracter le classicisme à la française d’une touche de confort toute américaine lui assure un succès certain. Il excelle dans les mélanges de meubles de provenances diverses qu’il fond en des camaïeux soyeux.

PROJET : LE SALON ETHNIQUE GRAPHIQUE 
Jean-Louis Deniot se livre à des jeux de constructions graphiques en déclinant à l’infini le dessin d’un tissu africain. En petit, sur les tapisseries des murs, over-sized sur le tapis. Le motif détermine la structure d’un surprenant canapé composé de 15 modules. Au plafond, le lustre s’inspire du tracé de l’imprimé. Tout n’est que répétitions aléatoires et illusions d’optique se reflétant à l’infini dans les mosaïques de miroirs oxydés de la cheminée et les feuilles de verre d’un paravent géant. 

DIMORE STUDIO
Basés à Milan, l’Américain Britt Moran et l’Italien Emiliano Salci insufflent aux espaces qu’ils réinterprètent la patine d’un passé fantasmé. Un style érudit et un brin bohème que l’on a pu découvrir à Paris au Caffè, adresse de Thierry Costes près des Champs-Elysées. C’est à eux que Tomas Maier a confié la mise en scène de sa dernière collection de mobilier pour Bottega Veneta. Le duo s’affirme comme la nouvelle star de la décoration transalpine. 

PROJET : LES SALONS DOLCE VITA 
Deux salons ouverts en vis-à-vis. L’un comme un vestibule meublé de pièces vintage d’Azucena. L’autre, accueillant des fauteuils clubs et un ample canapé, relève autant du salon de lecture que du cabinet de curiosités privé. Une bibliothèque sculpturale, sorte de cage en métal, y présente des objets cultes du design italien – céramiques, vases et autres objets du quotidien. Les plantes vertes, le sol en mosaïque de bois laqué et bronze, les tonalités gris-vert, bleu azur et sapin évoquent la mélancolique d’une Italie oubliée. 

JOSEPH DIRAND
Diplômé de l’école d’architecture de Paris-Belleville, le décorateur Joseph Dirand aime jouer avec les relectures minimales des registres de l’architecture classique, du 18e siècle aux années 1940. Qu’il s’agisse de projets résidentiels à Paris, Londres, New York, Tel-Aviv ou Le Caire, il enchaîne des chantiers d’envergure. Il inaugurera cet automne le nouveau restaurant du Palais de Tokyo, façon brasserie Art déco revisitée.

PROJET : LA SALLE DE BAINS DE MAHARADJAH POUR LOUIS VUITTON 
En hommage aux princes indiens, clients phare de la maison Louis Vuitton dans les années 1930, Joseph Dirand signe une salle de bains néo-Art déco aussi sophistiquée que spectaculaire. Boiseries d’ébène, murs de marbre, plafond en caissons, verrière en bronze, carreaux de douche en or blanc, tabouret signé Serge Roche, tous les éléments composant cette pièce relèvent de l’excellence du savoir-faire français au service de l’art de vivre. Valeurs que partagent Louis Vuitton, partenaire de AD Intérieurs 2012, et Joseph Dirand. 

FRANÇOIS-JOSEPH GRAF
Fils d’antiquaire, architecte de formation et diplômé de l’Ecole du Louvre, François-Joseph Graf s’est fait une spécialité des chantiers classés liés aux monuments historiques. Les antiquaires le réclament – pas moins de cinq stands réalisés par son agence à la Biennale. Les grandes fortunes internationales également – chantiers à Londres, Athènes, Rome, Paris… Il élabore actuellement une ligne de mobilier d’exception, bientôt présentée à Paris.

PROJET : LE SALON EN ADOBE 
Puisant ses influences dans des constructions de Timbuku à Meroé, d’Ifé à Libella, François-Joseph Graf érige des murs de terre pour redéfinir les structures d’un salon à l’architecture classique. Ce jeu de textures brutes allié à des photos tribales et abstraites signées Olivier Dassault, au mobilier en acier rouillé et à quelques statues ethniques, souligne l’influence africaine du projet. Le maître excelle dans les espaces ultra-dessinés où architecture intérieure, motifs et fournitures déclinent un même propos.

THIERRY LEMAIRE
Architecte DESA de Paris, Thierry Lemaire agence depuis 1990, des intérieurs vibrants. De grands espaces contemporains, qu’il s’agisse d’un appartement parisien, d’un chalet à Gstaad ou d’un restaurant à Beyrouth – ses derniers chantiers – où cohabitent les influences des années 1960 et 1970. Passé maître dans les contrastes entre bois brut, métaux précieux et touches de couleurs, il développe également un mobilier d’exception désormais édité par Modénature. 

PROJET : LE LOUNGE SOFITEL 
La découverte de panneaux laqués chinoisants du xviiie siècle chez un antiquaire inspira au décorateur un paravent mural. Les motifs peints s’intercalent avec des miroirs noirs, dans un jeu de rayures graphiques. L’influence chinoise se retrouve aussi dans les bibliothèques, consoles et tables d’appoint en bois aux pieds recourbés et au plateau laqué de couleurs vives. Au centre de la pièce, deux doubles canapés en velours turquoise composent des îlots conviviaux et élégants, propres à l’art de vivre à la française promu par Sofitel qui est un des partenaires de AD Intérieurs 2012.

CHAHAN MINASSIAN 
Architecte d’intérieur, ensemblier, antiquaire, ce Parisien d’origine arménienne fut l’un des premiers à promouvoir en France le travail de designers américains qu’il représente dans sa galerie de la rue de Lille, à Paris. 

PROJET : LE SALON CALIFORNIEN 
La lumière dorée de Palm Springs, filtrée par des stores vénitiens, baigne un salon aux tonalités poudrées. Réputé pour son art des décors atmosphériques, fruit de subtils camaïeux, jeux de textures et d’accords stylistiques audacieux, Chahan Minassian dispose, devant un mur en céramique de Peter Lane, un canapé de Vladimir Kagan, des chaises de John Dickinson et une console de Karl Springer. Ces pièces d’icônes du design dialoguent avec les toiles de peintres cultes, comme Bernard Buffet. De ces juxtapositions érudites découle un décor serein qui se reflète à l’infini dans les miroirs installés de part et d’autre de la pièce. 

BRUNO MOINARD 
Réputé pour ses lieux épurés, luxueux sans ostentation, chics sans snobisme, Bruno Moinard développe depuis son agence parisienne de l’avenue Montaigne des chantiers d’envergure aux quatre coins du globe. Maisons à Casablanca, Toronto, Shanghai, Knokke-le-Zoute, agencement des étages luxe des Galeries Lafayette, hôtels à Chengdu, bureaux à Shanghai, rénovation du Plazza Athénée… Et toujours les boutiques Cartier, plus de 340 livrées en dix ans. 

PROJET : LA SALLE DE BAINS FALAISE 
Les coloris brumeux, l’ambiance calme et sereine, évoquent les plages de Normandie. Une baignoire en ébène, comme un coquillage accroché à un mur texturé façon falaise, souligne la poésie du propos. Bruno Moinard compose son décor par touches allusives : une console au plateau en verre ondulant suggère l’horizon, la moquette en dégradé, la marée descendante, des projections d’images sur un paravent, des souvenirs de vacances.

ROSE ANNE DE PAMPELONNE 
Parisienne, d’origine philippine, Rose Anne de Pampelonne apporte un vent de fraîcheur à la haute décoration française. Son sens du détail, empreint d’une délicate féminité, se traduit par un goût pour les fresques fantasques, les touches folk bien senties et les jeux subtils de couleurs vibrantes. Un style ethno-baroque que l’on retrouve également dans les collections d’accessoires de mode, qu’elle conçoit en parallèle de son activité d’architecte d’intérieur.

PROJET : LES CHAMBRES ECLIPSE 
Le jour et la nuit, le yin et le yang, le masculin et le féminin. Rose Anne de Pampelonne agence deux chambres en écho. L’une, derrière une porte de pavillon chinoise, apparaît comme un jardin d’hiver, avec ses murs recouverts de treillages asymétriques. L’autre, plus minérale, présente des cloisons métallisées, rehaussées parfois de paravents en feuilles de miroirs patinés. La même palette de teintes perlées et le choix de pièces de mobilier d’artiste réunissent ces deux espaces rêveurs.

FRANCIS SULTANA 
Parallèlement à ses fonctions de directeur artistique de la galerie de design David Gill à Londres, Francis Sultana mène de nombreux chantiers : résidence à Saint-Moritz, maison à Monaco et appartement à Tel-Aviv, actuellement en cours. Il édite également un mobilier sobre, élégant et luxueux à son nom, trait d’union entre ses diverses activités.

PROJET : LE SALON PARISIEN
Pour Francis Sultana, Londonien d’origine maltaise, l’esprit parisien a saveur d’exotisme. Il s’amuse donc à imaginer l’allure qu’aurait aujourd’hui le salon de Marie-Laure de Noailles, place des États-Unis. À une cheminée en plâtre sculptée façon coquillage d’Oriel Harwood répond une console en branchages surréaliste de Mattia Bonetti et une table basse en verre liquide de Zaha Hadid. Des pièces sculpturales pour cette collectionneuse de mobilier d’artiste. Rien de muséal pourtant, quelques livres traînent ici et là. Francis Sultana compose un salon habité, dans des tonalités crémeuses et aquatiques.

PIERRE YOVANOVITCH 
Architecte d’intérieur plus qu’ensemblier, cet ancien collaborateur de Pierre Cardin est réputé pour son goût des géométries, des belles matières et son sens des proportions. Minimal mais humaniste, il sait réchauffer ses agencements sobres et modernistes – qu’il s’agisse d’une maison à Anvers ou encore de l’Hôtel Marignan inauguré cet automne à Paris – par un choix de chaleureuses matières. Essences de bois, métaux oxydés et pierre brute lui permettent d’insuffler un certain naturel dans l’exceptionnel.

PROJET : LE PAVILLON EN ELLIPSE 
Pierre Yovanovitch érige une cellule minimale et abstraite dans un salon de réception aux murs recouverts de boiseries. Cette construction circulaire, blanche de l’extérieur, doublée façon miroir au sol et à l’intérieur, tout juste meublée d’un canapé sculptural en bois brut et de tables basses en céramique, invite à l’évasion introspective. Il s’agit d’un sas, d’une porte ouverte vers l’imaginaire… 

CHARLES ZANA 
Architecte de formation, Charles Zana a le don pour créer des ambiances chaleureuses et faciles à vivre, quelle que soit l’envergure des chantiers. Sensible aux belles matières, aux jeux de textures, comme aux tonalités estompées, il compose des intérieurs contemporains. Ses derniers projets, un showroom parisien pensé comme une maison privée pour Maje, un penthouse à Tel-Aviv faisant la part belle à la pierre du désert, illustrent cette quête de sérénité. 

PROJET : LA BIBLIOTHÈQUE ONIRIQUE
Derrière une fenêtre, des images de lever et de coucher du soleil diffusées en accéléré – allégories du temps qui passe –, font évoluer l’ambiance d’une bibliothèque agencée autour d’un lit de repos. Ce lieu rêveur, antre d’un collectionneur épris de pièces à la frontière entre art et design, présente un lustre d’Andrea Branzi, une œuvre d’Alessandro Mendini dans l’escalier, une console en marbre de Sophie Lafond dans le couloir. Une sélection érudite de créateurs contemporains.

ARTCURIAL
7, rond-point des Champs-Elysées - 75008 Paris
Ouvert tous les jours de 11h à 19h
www.artcurial.com

09/03/12

Puces Design 2012 Bercy Village Paris 12e

Les Puces du Design, 2012, 26e édition Bercy Village / Cour Saint-Emilion, Paris 12e
10, 11, 12 et 13 mai 2012

Les Puces du Design 2012

Knoll, Eames et Prouvé; Panton, Saarinen et Dior, Sottsass, Paco Rabane et Paulin... éliront domicile à Bercy Village du 10 au 13 mai 2012 à l’occasion des 26e Puces du Design. Des grands noms du design seront représentés mais vous y trouverez aussi des pièces anonymes, d’autres signées de designers que l’on commence tout juste à découvrir, ainsi que des créations de designers à redécouvrir. Pour le plaisir, pour repérer ou pour acheter, les Puces du Design sont un rendez-vous intéressant des amoureux du design à Paris. Deux nouveautés cette saison, des experts vous accompagneront dans vos achats et une exposition, Quasar Khanh, pionnier du mobilier gonflable sera présentée par la Velvet Galerie.
 

Les Puces du Design : Précurseur et originalCréées en mai 1999, les Puces du Design ont été le premier événement en France à réunir des antiquaires spécialisés en mobilier d’après-guerre. L’idée de Fabien Bonillo de partager sa passion pour les pièces qui ont jalonnées le 20e siècle a immédiatement rencontré l’adhésion du public. Le succès est tel que, prévue pour l’année suivante, la deuxième édition des Puces du Design a lieu dès l’automne. Avec deux rendez-vous par an, Les Puces du Design restent aujourd’hui encore le seul rendez-vous de cette envergure et de cette qualité à être d’accès libre et gratuit. Il y avait à l’origine, une dizaine de participants et une représentation de pièces originales des années 1950 à 1970. Après 13 années et 25 éditions, les Puces du Design réunissent une centaines de participants, venant de toute l’Europe, qui proposent des pièces des années 1950 jusqu’aux débuts des années 2000.

 

Les Puces du Design : Fidélité et pérennitéUne majorité des participants aux Puces du Design reviennent à chaque édition; certains sont même là depuis la première... Nouveautés et surprises sont toutefois toujours là : ils apportent à chaque fois un regard neuf et leurs connaissances sur une époque, un designer, un style ; de plus, une dizaine de nouveaux venus apportent à chaque nouveau rendez-vous sa fraîcheur et son enthousiasme... Les visiteurs aussi sont fidèles, ils sont environ 30 000 à visiter l’événement. Ils viennent de tous les horizons et ont des profils très variés; de l’amateur éclairé au professionnel, du collectionneur au simple curieux. 

 

Les Puces du Design : Expertise et qualitéDepuis l’origine, une sélection est faite en amont de l’événement pour que ne soient présentées sur Les Puces du Design que des pièces originales, d’époque, restaurées s’il le faut, mais exclusivement dans les règles de l’art. Pour la première fois en mai 2012, des experts accompagneront le public dans sa découverte et, le cas échéant, dans ses acquisitions. Marc Mineray, sapiteur à la CEFA, spécialiste des années ‘50 vous aidera donc à authentifier des signatures telles que Jean Prouvé (voir ci-dessous la note sur la chaise Métropole de Jean Prouvé), Florence Knoll, ou Mathieu Matégot. Benoît Ramognino, expert CEA et CEFA, couvrira quant à lui les décennies 1960, 1970 et 1980, vous donnant toutes les astuces et les clefs pour reconnaître une édition originale Seventies, un authentique fauteuil de P. Paulin.
 


La chaise Métropole de Jean Prouvé

Mise sur le marché en 1950, la chaise dite « Métropole » n°305, dessinée par Jean Prouvé a été exclusivement fabriquée et vendue par Les Ateliers Jean Prouvé. Distribuée un temps par Steph Simon, il en devint finalement l’éditeur jusqu'à l’arrêt de la production en 1969. Cette chaise est le fruit d’une longue série d’études remontant à 1934. Elle ne casse pas si on se balance et son dessin répond à la volonté de J. Prouvé d’affirmer par celui-ci les qualités mécaniques d’un objet  dont il dira lui même : «  la chaise, le meuble le plus difficile à  construire ». Vitra réédite depuis 2001 cette chaise sous le nom de « chaise standard ». Les deux versions sont très éloignées en termes de prix : autour de 650 euros pour l’édition Vitra, elle peut atteindre plusieurs milliers d’euros selon l’état pour la  version ancienne, disponible à l’époque avec assise bois ou dans sa  variante n°306 coussinée de simili cuir.

Les machines et les modes de production ayant évolués, certaines  parties de la chaise peuvent permettre l’identification de la version  examinée, comme les deux piètements arrière en tôle pliée « d’égale résistance» qui sont soudés manuellement à l’arc par segments sur la  version ancienne et en continu par robot sur l’édition Vitra. Un autre élément comme l’aspect du contreplaqué de hêtre pour la  version ancienne, à l’aspect parfois « flammé » et sa finition avec un  vernis cellulosique, diffère de celui en chêne de chez Vitra avec vernis polyuréthane en finition claire ou foncée et au grain souvent très serré. La fixation du dossier peut compléter cet examen pour être certain de  la version que l’on souhaite acquérir. Une fois le dossier démonté,  il est simple de constater que cet élément a lui aussi évolué avec  les techniques : il est maintenant fixé sur une longue patte ajourée soudée dans la version Vitra. Quelle que soit la version choisie, on y retrouvera la caractéristique principale voulue par son concepteur, c’est à dire la  résistance importante de la structure à tout type d’utilisation malgré un poids limité du à un emploi économe des matériaux, du minimalisme avant l'heure et une intemporalité synonyme de qualité.


Les puces du Design 2012 : Exposition de la Velvet Galerie 
Enfin, il n’y a plus de Puces du Design sans la mise en lumière d’un créateur phare du 20e siècle. Ce sera, pour ce mois de mai 2012, une exposition exceptionnelle de pièces rarissimes, issues du stock neuf d’époque, de Quasar Khanh, pionnier du mobilier gonflable. En effet, la Velvet Galerie présentera dans son intégralité « Aerospace » la première gamme de mobilier gonflable jamais conçue ainsi que la première concept car de l’histoire : la « Quasar Unipower » ; des créations de Quasar Khanh, designer visionnaire aujourd'hui peu connu du grand public mais dont les inventions ont marquées l'histoire du design. Nous y reviendrons dans un tout prochain message.

 LES PUCES DU DESIGN sur internet : www.pucesdudesign.com
Accès libre et gratuit