29/04/18

Erwin Blumenfeld @ Corkin Gallery, Toronto - From Dada To Vogue

Erwin Blumenfeld: From Dada To Vogue
Corkin Gallery, Toronto
April 26 - October 14, 2018

Corkin Gallery presents From Dada to Vogue, an exhibition of rare early collages and photographs by Erwin Blumenfeld.

As a young artist in interwar Europe, Erwin Blumenfeld was at the forefront of modernist image-making. His Dadaist collages, produced between 1919 and 1933, are variously sly, satirical and politically astute. Blumenfeld’s subversive spirit is evident as much in their content as in their form: with crayons, pastel, pen and ink; newspaper cutouts; cigarette wrappers; and even calling cards at this employ, the artist confronts the profound social upheaval of his moment.

In the early 1930s, Erwin Blumenfeld became increasingly involved with photography. His unconventional approach to the medium captured the attention of noted image-makers; a meeting with Cecil Beaton proved to be a turning point in his artistic career. “Here at last,” wrote Beaton, “is a fresh and clear mind… (Blumenfeld’s) pictures are not of Vogue quality, for they are much more serious, too provoking, and better than fashion.”

This experimental character defines the pivotal nature of Erwin Blumenfeld’s European output. Visceral and challenging, his early collages and photographs constitute a sobering exploration of the human spirit.

Previously unseen in Canada, the collages and photographs on view in From Dada to Vogue expand our understanding of Erwin Blumenfeld’s position in the history of Modernism. He was not only one of the last century’s most influential photographers; he was one of its great artists.

Erwin Blumenfeld (b. 1897, Berlin; d. 1969, Rome) brought a radical, avant-garde vision to his work in portraiture, nudes, fashion and advertising, redefining the potential of his medium. Until 1939, he worked in Berlin, Amsterdam and Paris, and was a key proponent of Dutch Dada. After two years in a French internment camp, Erwin Blumenfeld immigrated to New York. There, he shot fashion spreads and hundreds of covers for the Condé Nast family of publications, shaping the look of 1940s and ‘50s America. 

CORKIN GALLERY
7 Tank House Lane, Distillery District, Toronto, ON M5A 3C4
www.corkingallery.com

28/04/18

Willy Ronis par Willy Ronis @ Pavillon Carré de Baudouin, Paris + Deux livres chez Fammarion

Willy Ronis par Willy Ronis
Pavillon Carré de Baudouin, Paris
27 avril - 29 septembre 2018

Willy Ronis par Willy Ronis
Affiche de l'exposition

Personnage clé de l’histoire de la photographie française, Willy Ronis (1910-2009) est l’une des plus grandes figures de cette photographie dite « humaniste », attachée à capter fraternellement l’essentiel de la vie quotidienne des gens. A partir de 1985, Willy Ronis se plonge dans son fonds photographique pour sélectionner ce qu’il considère comme l’essentiel de son travail. Il réalise une série de six albums, constituant ainsi son « testament photographique ». Ces albums inédits sont la matrice de cette exposition.

A l’invitation de Frédérique Calandra, Maire du 20e arrondissement, Willy Ronis par Willy Ronis est à voir au Pavillon Carré de Baudouin, qui fête ses dix ans cette année, au coeur de ce quartier de Paris qu’il aimait tant.

A l’initiative des exécuteurs testamentaires et détenteurs du droit moral, Jean Guerry, Daniel Karlin, Roland Rappaport et Gérard Uféras, l’exposition est organisée conjointement par la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine (MAP) et la mairie du 20e arrondissement, en partenariat avec l’Agence photographique de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais.

Devenu reporter photographe en 1936, Willy Ronis mène de front commandes et recherches personnelles. Observant le monde, ses photos dressent une sorte de portrait à la fois intimiste et profond de la société et de l’époque. Elles constituent un immense travelling qui donne à voir, à comprendre et à aimer les gens dans l’ordinaire de leur vie. En plaçant l’homme au centre de son oeuvre, en posant sur lui un regard optimiste et bienveillant, Willy Ronis n’en néglige pas pour autant de rendre compte de la dureté de l’époque, d’où ces nombreuses images sur le monde du travail et les luttes ouvrières, marquant son empathie et un engagement social qui perdure tout au long de son oeuvre.

En France comme à l’étranger, de multiples expositions et publications – dont Belleville-Ménilmontant en 1954, livre culte auquel une salle entière de l’exposition est consacrée – ont jalonné le parcours de Willy Ronis, marqué entre autres par le Grand Prix national des Arts et des Lettres, qui lui est décerné en 1979, et la grande rétrospective du Palais de Tokyo en 1985 célébrant la donation faite par le photographe de l’ensemble de son oeuvre à l’État français en 1983. Au coeur de celle-ci figurent en bonne place les six grands albums composés et sélectionnés par Willy Ronis lui-même, qui accompagne chaque photographie de réflexions et de commentaires très détaillés sur les circonstances de la prise de vue comme du matériel utilisé.

Outre les photographies exposées, près de deux cents, réalisées entre 1926 et 2001, le public peut également feuilleter les albums à partir de bornes composées de tablettes interactives. Par ailleurs, une série de films et de vidéos réalisés sur Willy Ronis sera projetée dans l’auditorium selon une programmation particulière. Une occasion unique d’entrer de plain-pied dans l’univers personnel de l’artiste.

Neuf ans après le décès de Willy Ronis, cette exposition célèbre la clôture de la succession et l’entrée de l’oeuvre dans les collections de la MAP, l’établissement du ministère de la Culture qui gère, entre autres, les grandes donations photographiques faites à l’État.

Le commissariat de cette exposition est assuré par Gérard Uféras, photographe, l’un des plus proches amis de Willy Ronis, et par Jean-Claude Gautrand, photographe, journaliste et historien de la photographie française. Toutes les photographies exposées font l’objet d’un travail exceptionnel au sein du laboratoire de l’Agence photographique de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, qui les diffuse en exclusivité.

A l’occasion de l’exposition, les éditions Flammarion publient deux livres :

> Paris Ronis (collection Photopocket), 128 p., 100 illustrations, avril 2018

Paris Ronis
(c) Flammarion

> Ronis par Ronis, édition scientifique intégrale et inédite des 590 images des six albums, avec les commentaires de Willy Ronis, septembre 2018

Willy Ronis par Willy Ronis
(c) Flammarion


PAVILLON CARRE DE BEUDOIN
121 rue de Ménilmontant, 75020 Paris
www.mairie20.paris.fr

22/04/18

François Rouan @ Musée du Palais de Compiègne - Exposition François Rouan, d’un château à l’autre

François Rouan, d’un château à l’autre 
Musée du Palais de Compiègne 
18 avril – 10 septembre 2018 

Pourquoi avoir invité François Rouan à Compiègne ? Installé dans l'Oise depuis plusieurs années, François Rouan s’intéresse à l'histoire de ce territoire. Par ailleurs, il a déjà travaillé dans des châteaux dont celui de Hautefort, en Dordogne, de 2013 à 2015. Accueillir un artiste vivant permet de renouveler le regard sur l'architecture, le décor et l'histoire de cet extraordinaire palais.
« L'invitation à intervenir dans la complexité architectonique et la splendeur du Palais royal et impérial m'est apparue d'abord comme un défi au regard de mes capacités modestes. Il m'a semblé pourtant nécessaire de ne pas me dérober à l'affrontement. La nature même et le feuilletage historique des décors du Palais contribuent pour moi à poser de manière originale la question du travail et de la fonction de l’art aujourd’hui. Seulement si l'on entend encore par là rechercher la possibilité d'une expérience partagée, par un travail discret du regard » François Rouan.
Dans la salle des Colonnes François Rouan pose huit peintures monumentales récentes, Sienna, Pavane, Sardanne... Deux peintures Stucke dessus-dessous insérées dans le sarcophage du grand escalier, lui redonnent sa fonction initiale.

Dans la salle des Gardes une installation Jardin du Souvenir réunit Fleurs de Picardie et Mille Antigone en hommage à Charlotte Delbo (1913 – 1985), femme de lettres, résistante déportée et rescapée des camps de la mort, et aux victimes de ces guerres.

L’antichambre double accueille un ensemble de photographies et de dessins réalisés depuis 2016, ainsi que L’envers des corps, film spécialement réalisé au palais par François Rouan. Des voiles imprimés de photographies superposées ponctuent le parcours des salons des appartements des souverains. Derrière le décor somptueux et impérial, il y a la présence des corps, filmés au Palais ou dans l’atelier. La multitude d’images crée un autre décor, subtil et vivant où le corps féminin se devine.

Dans l'antichapelle est exposé le carton du tapis commandé par le Mobilier National en 2005. Le tapis tissé aux Gobelins, est étendu sur le sol de la chapelle et visible depuis la tribune qui la surplombe.

Le visiteur attentif peut voir ou ne pas voir, la présence d’une œuvre qui se glisse ou s’oppose au décor. L’Histoire, les histoires, les dates, qui scandent, marquent, ponctuent les lieux, sont retenues en contrepoint. Le somptueux appelle l’élémentaire, le quotidien se patine par la répétition des gestes et le caché devient la trame obsessionnelle d’un vécu oublié.
François Rouan intègre du vivant, de l’humain, dessus, dessous, par bribes ou par fragments. Un nouveau décor ? peut-être, qui parle, qui dénonce, qui oblige à regarder, à se souvenir, des guerres, des violences, des morts, des horreurs insoutenables commises par mépris, fanatisme et démence. En face de cela, la beauté du vivant, de modèles nus au grain de peau lissé, est là superposée à la multitude de soiries aux couleurs audacieuses, omniprésentes dans le palais. L’élégance d’un geste, la rondeur d’un buste, la naïveté d’une main ou d’un pied, la candeur d’un visage, ou la brillance d’une chevelure s’imposent naturellement. Toutes les matières, toiles, papiers, photographies, pellicules, reprennent par le truchement des découpages, une trame de travail pour une création autre, nouvelle, une autre et encore une autre et encore une autre… La complexité des superpositions structure l’œuvre et le regard du visiteur se perd s’arrête, se fixe ou s’abstient. Brigitte Hedel-Samson, 2018. Publication François Rouan, Compiègne.
Pour la réalisation de ses œuvres, François Rouan utilise le croisement, le collage, la superposition d’images, et dès le début « le tressage ». Les œuvres se tressent, se croisent, se superposent, se reconstruisent autour de l'Histoire, des histoires et de la mémoire. 
« Qu’il s’agisse de peinture, de photographies ou d’images en mouvement, l’écriture de l’objet est toujours une fabrique de tressement. » François Rouan, 2005
Commissariat

Chef de projet et commissaire « François Rouan Compiègne »
Brigitte Hedel-Samson, conservateur en chef du patrimoine honoraire

Commissariat aux musées nationaux du Palais de Compiègne
Gilles Grandjean, conservateur en chef du patrimoine au Palais
Marc Desti, conservateur en chef du patrimoine au Palais

Musées et domaine nationaux du Palais de Compiègne
Place du Général de Gaulle – 60200 Compiègne

21/04/18

Birgit Jürgenssen @ Alison Jacques Gallery, London - Nocturnal Light

Birgit Jürgenssen: Nocturnal Light
Alison Jacques Gallery, London
17 April - 19 May 2018
It is as if we have crossed into night, where in moonlight the world appears as half shadows and emergent forms. As we make our way through the dark we become aware that things are not what they might at first seem to be. The figures and forms that are perceived in the dark can change dramatically with examination.
 Julien Robson, John Hansard Gallery,
Nekyia. Night See Ride. Night Lake Crossing, exhibition catalogue, Southampton, UK, 1987

Alison Jacques Gallery in collaboration with the Birgit Jürgenssen Estate, Vienna, presents Nocturnal Light, a solo exhibition of work by the Austrian artist Birgit Jürgenssen (b.1949, Vienna). Whereas Birgit Jürgenssen's 2013 solo show at the gallery focused on works from the 1970s, the current exhibition presents later work, made between 1987 - 1996. Jürgenssen, who died in 2003 aged 54, left several decades of work from performative photography to painting, drawing, and sculpture.

The title Nocturnal Light is taken from one of the largest works in the show, made in 1987, a mixed media on linen triptych which depicts three sources of nocturnal light: angel, moon and torch. Another painting, Double-Moon from the same year continues this narrative and explores the symmetry between day and night, light and shadow or reality and fantasy. This work is from a series originally exhibited in Birgit Jürgenssen's only UK museum solo exhibition Nekyia. Night See Ride. Night Lake Crossing, curated by Julien Robson first shown at the John Hansard Gallery, Southampton (1987). In the same year the exhibition also travelled to IKON Gallery, Birmingham and the Arnolfini Gallery, Bristol.

The main focus of this show is on Birgit Jürgenssen's experimental photographic work from her fabric series. These consist of photographic prints mounted on canvas, which are screwed to iron frames that Birgit Jürgenssen constructed herself. Thin, translucent fabrics are stretched over the surface, veiling and slightly obscuring the images. The photographs themselves are created through a range of processes, including photograms, solarisation, and multiple-exposures. In some of the works, Birgit Jürgenssen employs cyanotype, a contact printing technique which creates a blue tint that reduces her figures and objects to silhouettes and dreamlike forms.

Born and educated in Vienna, Birgit Jürgenssen studied at the University of Applied Arts, Vienna (1967-71) and lectured at both the University of Applied Arts and the Academy of Fine Arts, Vienna (1980-97). Her work has been featured in museum exhibitions including XL: 19 New Acquisitions in Photography, curated by Sarah Meister and Eva Respini, MoMA, New York (2013-2014); The 10th Gwangju Biennale, Burning Down The House, curated by Jessica Morgan, South Korea (2014); Women House, curated by Camille Morineau, La Monnaie de Paris, France (2017). Jürgenssen is included in: Virginia Woolf: An Exhibition Inspired By Her Writings, curated by Laura Smith, Tate St Ives, UK (2018) and The Shape of Time, curated by Jasper Sharp, Kunsthistorisches Museum Wien, Vienna (2018). A retrospective of Birgit Jürgenssen entitled Snow Storm will open at the Kunsthalle Tübingen, Germany in November 2018. Jürgenssen's work has been acquired by major museums including the Museum of Modern Art, New York; MAK, Vienna; Tate, London and Centre Pompidou, Paris.

ALISON JACQUES GALLERY
16-18 Berners Street, London W1T 3LN
www.alisonjacquesgallery.com