Showing posts with label photographie. Show all posts
Showing posts with label photographie. Show all posts

21/01/25

Usimages 2025 - Biennale de la photographie du patrimoine industriel et du travail - Agglomération Creil Sud Oise - Expositions Photos

Usimages 2025 - 6e édition - 10e anniversaire
Biennale de la photographie du patrimoine industriel et du travail
Agglomération Creil Sud Oise
12 avril - 15 juin 2025

À l’atelier d’Issy-les-Moulineaux une ouvrière travaille 
sur le train de roulement d’un char Renault R40 
Entre janvier et mai 1940
© Auteur inconnu/ECPAD/Défense


La 6ème édition d’Usimages, Biennale de la photographie du patrimoine industriel et du travail, aborde la thématique des transports à travers une programmation de 12 expositions réparties sur les communes du territoire de l’Agglomération Creil Sud Oise.

Du 12 avril au 15 juin 2025, ces expositions en plein air s’installent dans les communes de Cramoisy, Creil, Maysel, Montataire, Nogent-sur-Oise, Rousseloy, Saint-Leu-d’Esserent, Saint-Maximin, Saint-Vaast-lès-Mello, Thiverny et Villers-Saint-Paul.

Le dérèglement climatique nous oblige à inventer et redéfinir les modalités de nos transports, afin d’en améliorer l’impact sur notre environnement. La mobilité, source de liberté et d’émancipation, permet à tout à chacun d’accéder à un emploi ou à ses loisirs, elle permet de créer du lien et des échanges.

La programmation d’Usimages s’attache à la création par l’invitation de photographes contemporains comme Stéphane Couturier, Marc Paygnard ou Sylvain Bonniol ou Dominique Leroux.

La biennale revisite des fonds photographiques grâce à des collaborations renouvelées comme avec la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, les Archives Nationales du Monde du travail, Le ministère des Armées ou L’Institut pour l’histoire de l’aluminium. 

Usimages poursuit également son ouverture internationale avec l’invitation de la photographe québécoise Caroline Hayeur. 

Enfin, le festival perpétue son soutien à la jeune création en proposant à Delphine Lefebvre et Loredana Marini de réaliser une résidence artistique dans quatre entreprises du bassin Creillois, présentée dans une grande exposition rétrospective de l’ensemble des photographes accueillis en entreprises depuis 10 ans. 

Fort des contacts tissés au cours des cinq premières éditions, des actions de médiation diverses et innovantes sont proposées sur les lieux d’exposition, dans un programme de visites-ateliers dans chaque commune avec les publics scolaires et des groupes.

Toutes les expositions sont ouvertes au public gratuitement.

12 EXPOSITIONS

• Le passé roule pour l’avenir : aluminium et électricité
Légèreté et aérodynamisme des voitures électriques de Paul Arzens et de Jean-Albert Grégoire
En partenariat Institut pour l’histoire de l’aluminium
Co-commissariat : Nathalie Postic

• La fabrique du voyage
Les archives des Wagons-lits en partenariat avec Arthur Mettetal

• Matra, automatisation du transport
En partenariat avec Les Archives Nationales du Monde du Travail à Roubaix

• Les Archives de l’ECPAD
En partenariat avec l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense, Les transports dans l’industrie de la défense
Co-commissariat : Daniel Coutelier

• François Kollar
Entreprise d’aviation UAT 1956
En partenariat avec La Médiathèque du patrimoine et de la photographie
Co-commissariat : Matthieu Rivallin

• Marc Paygnard
Alst’hommes
En partenariat avec le Musée Nicéphore Niepce
Co-commissariat : Sylvain Besson - Stéphane Couturier
Melting Point - Usine Toyota - Valenciennes - 2005

• Dominique Leroux
Dresseurs de métal
Construction du Charles de Gaulle

• Sylvain Bonniol
Visages d’un chantier naval, les Chantiers de l’Atlantique

• Caroline Hayeur
Les travailleurs de la Société de Transport de Montréal
Carte blanche avec Les Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie (Québec)

• Résidences en entreprise
Pour l’édition 2025, deux jeunes photographes Delphine Lefebvre et Loredana Marini sont accueillies en résidence pour développer un travail de création dans trois entreprises de l’Agglomération Creil Sud Oise : BRM systems, Meiser, Socrec, et deux centres de formation : Laho Formations, lycée professionnel Donation Robert et Nelly de Rothschild.

En rétrospective, exposition des travaux des photographes accueillis en résidence en entreprise entre 2017 et 2021 : Vincent Marcq, Margaux Laurens, Romain Cavallin, Florian da Silva, Morgane Delfosse, Lucas Castel, Pauline Pastry, Emma Riviera.

• Atelier Photo de l’espace Matisse
Exposition des participants de l’atelier photo pour adultes encadré par Gaël Clariana

11 communes, lieux d'expositions

• Cramoisy, 8 rue du Pont, Berges du Thérain

• Creil, Île Saint-Maurice, Espace Matisse, Locaux de la Communauté d’Agglomération Creil Sud Oise

• Maysel, Place de la mairie

• Montataire, Square Pierre et Léa Léger

• Nogent-sur-Oise, Parc Hébert Rousseloy, Autour de l’étang

• Saint-Leu-d’Esserent, Coulée Verte

• Saint-Maximin, Place d’Octobre

• Saint-Vaast-lès-Mello, Pôle Louise Michel

• Thiverny, Place Roger Salengro

• Villers-Saint-Paul, Place de la mairie





Communauté d’Agglomération Creil Sud Oise

Diaphane, pôle photographique en Hauts-de-France

11/11/24

PENTAX WG-8 - Appareil photo numérique compact étanche

PENTAX WG-8 - Appareil photo numérique compact étanche

PENTAX WG-8 Noir
© Image courtesy of Ricoh Imaging Company

PENTAX WG-8 Vert
© Image courtesy of Ricoh Imaging Company

Le PENTAX WG-8 a été développé comme le modèle haut de gamme de la série PENTAX WG. Cet appareil photo numérique compact bénéficie d'excellentes performances en matière d'étanchéité, de résistance aux chocs et de résistance au froid.

Conçu pour être le plus résistant des appareils photo numériques compacts étanches de la série PENTAX WG dans les environnements difficiles, ce modèle haut de gamme est étanche jusqu'à une profondeur de 20 mètres, résistant aux chocs en cas de chute d'une hauteur de 2,1 mètres et résistant au froid jusqu'à -10°C. Même dans des conditions difficiles, il capture des images fixes à haute résolution d'environ 20 mégapixels effectifs et des clips vidéo de haute qualité en résolution 4K. Lorsqu'il est connecté à un ordinateur, il fonctionne également comme une webcam. 

Comme l'actuel PENTAX WG-90, le PENTAX WG-8, conçu par RICOH, est commercialisé sous la marque PENTAX, car ce modèle haut de gamme offre une multitude de fonctions très utiles dans des conditions extérieures exigeantes, tout comme celles proposées par les appareils photo reflex numériques de la marque PENTAX, qui sont bien accueillies et très respectées par de nombreux utilisateurs.

Caractéristiques principales du PENTAX WG-8

Construction robuste pour la prise de vue sous-marine jusqu'à une profondeur de 20 mètres, pour jusqu'à deux heures de fonctionnement continu

Le corps solide et hermétique du Pentax WG-8 est non seulement étanche jusqu'à une profondeur de 20 mètres (la plus grande profondeur de fonctionnement de l'histoire de la série WG) et jusqu'à deux heures de fonctionnement continu (équivalent à IPX8 ou JIS Classe 8), mais il est également résistant aux chocs en cas de chute d'une hauteur allant jusqu'à 2,1 mètres * , à la poussière (équivalent à IPX6 ou JIS Classe 6), résistant au froid jusqu'à -10°C et résistant à l'écrasement contre des poids allant jusqu'à 100 kgf (kilogramme-force). ** Grâce à cette construction robuste, le Pentax WG-8 fonctionne de manière  fiable dans des conditions extérieures difficiles et exigeantes.

* Mesuré à l'aide des normes de test originales de RICOH IMAGING, y compris une chute d'une hauteur de 2,1 mètres sur une surface de contreplaqué de 5 cm d'épaisseur, avec l'appareil photo sous tension, conformément à la méthode 516-5-Shock de la norme MIL 810F. ** Mesuré à l'aide des normes de test originales de RICOH IMAGING.

Enregistrement vidéo en résolution 4K pour une prise de vue prolongée de films de haute qualité

Le WG-8 permet l'enregistrement de films en résolution 4K au format H.264, ce qui permet à l'utilisateur de capturer des clips vidéo de haute qualité et de grande taille (3840 x 2160 pixels, 30 images par seconde). En plus du mode classique Movie SR (Shake Reduction)*, il dispose également du nouveau mode Movie SR+ * , qui génère un effet de réduction des tremblements similaire à celui créé par une unité à cardan pour assurer un tournage vidéo de haute qualité lors d'activités de plein air plus actives et plus rapides.

* Lorsque l'un de ces modes est activé, l'angle de vue devient plus étroit. Le mode Movie SR+ peut être utilisé avec une taille de pixel enregistrée inférieure au format Full HD (1920 x 1080 pixels).

Images de haute qualité et haute résolution

Combinant un capteur d'image CMOS rétroéclairé de pointe (qui offre d'excellentes caractéristiques de haute sensibilité, de faible bruit et assure une lecture à grande vitesse des signaux de données d'image) avec un moteur d'imagerie haute performance, le WG-8 offre une sensibilité maximale de 6400 ISO et des images à très haute résolution avec environ 20 mégapixels effectifs. Il offre également des fonctions de traitement d'image avancées, rendues possibles par la technologie de super résolution, pour assurer des images nettes, claires et à haute résolution. Il propose même des fonctions innovantes telles qu'un mode de prise de vue nocturne à main levée, qui capture automatiquement plusieurs images de la même scène nocturne et produit à partir de celles-ci une seule image composite sans flou.

Objectif zoom optique cinq fois avec couverture grand angle de 28 mm

Le zoom optique 5x du WG-8, avec une couverture d'angle de champ de 5 à 25 mm (équivalent à environ 28 à 140 mm au format 35 mm) et une distance de mise au point minimale d'un centimètre seulement, permet à l'utilisateur de couvrir une large gamme d'applications, des gros plans accrocheurs aux paysages panoramiques. Sa fonction de zoom intelligent étend la plage de zoom d'environ 40,5 fois sans compromettre la qualité de l'image, tandis que le mode de prise de vue à intervalles est pratique pour la photographie à point fixe.

Fonction webcam pour la diffusion en direct d'images de haute qualité et haute résolution

En commutant simplement le Pentax WG-8 sur le mode UVC (USB Video Class) et en le connectant à un ordinateur avec un câble USB (inclus comme accessoire standard), il peut être utilisé comme webcam pour la diffusion en temps réel d'images vidéo en résolution Full HD à 30 images par seconde. Associée à la fonction de prise de vue macro de l'appareil photo et à l'unité Ring Light intégrée, l'utilisateur peut fournir des images plus détaillées et créatives que celles capturées par la caméra intégrée de l'ordinateur lors de réunions professionnelles en ligne ou de communications privées en ligne.

Anneau lumineux haute puissance à décharge réglable et à six ampoules

Positionné autour de la circonférence du barillet de l'objectif, l'anneau lumineux à six LED du Pentax WG-8 permet à l'utilisateur de régler une vitesse d'obturation plus rapide et de minimiser les tremblements de l'appareil photo et du sujet en macrophotographie et en gros plan. Le niveau de décharge peut être réglé au niveau souhaité. Cette unité fournit également un éclairage sélectif, dans lequel l'utilisateur peut activer uniquement les lumières alignées horizontalement ou verticalement pour éclairer le sujet de manière plus tridimensionnelle et souligner ses contours.

Ecran LCD grand format de 3,0 pouces pour une visualisation grand angle

Le Pentax WG-8 est équipé d'un grand écran LCD haute résolution de 3 pouces (proportions 3:2 et environ 1 040 000 points). Appliqué sur la coque de protection de l'écran, le revêtement antireflet (AR) minimise les reflets gênants pour assurer une image nette et claire à l'écran, même sous le soleil intense souvent rencontré lors des prises de vue en extérieur. Il dispose également du réglage d'affichage extérieur, qui permet à l'utilisateur de régler le niveau de luminosité de l'écran en fonction des changements des conditions d'éclairage ambiant, afin d'optimiser la visibilité de l'image à l'écran.

Fonctions GPS avancées et boussole numérique intégrée

Le module GPS intégré du WG-8 enregistre automatiquement les données de position et les données du journal de voyage sur les images capturées et règle l'horloge intégrée sur l'heure locale. Ce module peut être activé d'une seule action et peut recevoir des signaux du GLONASS (Global Navigation Satellite System), ainsi que des satellites GPS américains. La fonction GPS Lock permet à l'utilisateur d'enregistrer les données GPS sur les images capturées en utilisant les données de position acquises précédemment - très pratique pour les prises de vue à l'intérieur des bâtiments. Les données GPS, les données directionnelles acquises par la boussole numérique et l'UTC (temps universel coordonné) peuvent également être imprimées dans le coin inférieur droit d'une image.

Autres caractéristiques du Pentax WG-8

• Deux récepteurs de télécommande (un à l'avant et un autre à l'arrière), pour étendre la couverture du signal
• Niveau électronique pour vérifier l'inclinaison horizontale/verticale de l'appareil photo
• 18 modes scène pour sélectionner la touche finale la mieux adaptée au sujet, y compris le nouveau mode composite de profondeur de champ
• 12 filtres numériques
• Position de l'utilisateur sur la molette de mode pour programmer et rappeler instantanément les paramètres de l'appareil photo sélectionnés par l'utilisateur
• L'objectif de conversion grand angle DW-5 en option (disponible séparément) pour étendre la couverture de l'angle de vue à environ 22 mm (au format 35 mm) à l'extrémité grand angle
• Trois réceptacles de sangle pour des arrangements de sangle polyvalents, tels que des suspensions verticales et à deux points

RICOH IMAGING

28/10/24

Corita Kent. La révolution Joyeuse @ Collège des Bernardins, Paris

Corita Kent. La révolution Joyeuse
Collège des Bernardins, Paris
5 octobre - 21 décembre 2024

CORITA KENT
"stop the bombing," 1967,
serigraph, 18 x 23 inches © 2024,
Corita Art Center, corita.org

CORITA KENT
"passion for the possible," 1969,
serigraph, 23 x 12 inches © 2024,
Corita Art Center, corita.org

CORITA KENT
We Can Create Life Without War Billboard, c. 1984.
Image courtesy of the Corita Art Center,
Los Angeles, corita.org

Le Collège des Bernardins présente "Corita Kent. La révolution joyeuse", première exposition en France dédiée à l'artiste américaine CORITA KENT (1918-1986) connue sous le nom de Sister Mary Corita. Son œuvre est à l'image de son parcours atypique : à la fois audacieuse, militante et pédagogue. À travers le regard de Corita Kent, c’est une époque à redécouvrir, celle des États-Unis des années 1950 à 1980. Sont également exposées les reproductions d'une vingtaine d'oeuvres et d'une trentaine de photographies.

Corita Kent fait le choix de la technique de la sérigraphie, qu’elle contribue à faire reconnaître comme un médium artistique à part entière. Ainsi, ses créations transmettent au plus grand nombre ses messages d'amour et de foi. Ses sérigraphies, audacieuses et colorées, combinent des images tirées de la publicité et de journaux avec des textes allant de versets bibliques à des slogans, des paroles de chansons et de la littérature. Dans le contexte des années 1960 et 1970, l’émancipation de la jeunesse, l’affirmation des mouvements féministes, l’émergence des courants de la contre-culture artistique américaine, la profusion des codes de la société de consommation sont pour Corita Kent des sources d’inspiration. Au cours des années 60, son travail se teinte d'un engagement plus politique, incitant les spectateurs à réfléchir à la pauvreté, au racisme, à la guerre et aux injustices sociales.

Cette exposition revient sur son parcours personnel, ses engagements et le nouveau langage graphique que l’artiste a lancé. "Corita Kent. La révolution joyeuse" revient aussi sur les "Mary's Day", journée de Marie de l'Immaculate Heart College, l'école dont Corita Kent a dirigé le département artistique. Sa vision extraordinaire et ses compétences artistiques en tant qu'enseignante ont contribué à transformer le petit campus en un haut lieu dynamique de l'innovation artistique et en un modèle singulier d'engagement communautaire et social.

Irregular Bulletin, une publication du département d’Art de l’Immaculate Heart College est présentée à cette exposition. De 1956 à 1963, Sister Madeleine Mary, le mentor de Corita Kent, édite le magazine, Irregular Bulletin, qui rompt avec les règles des magazines traditionnels. Corita Kent est responsable d'une grande partie de la documentation photographique des éditions ultérieures et est considérée comme la « photographe officielle ». L’édition présentée dans l’exposition est la plus complète à être publiée : elle compile les années 1959, 1960 et 1961, et compte plus de 400 pages. Ce numéro est unique car il donne un aperçu du voyage de Sister Madeleine Mary et Sister Mary Corita en Europe, commencé à New York. De novembre 1959 à janvier 1960, elles voyagent dans de nombreuses villes de France, d'Italie, de Grèce, de Turquie, d'Égypte et d'Espagne, prennent plus de 8 000 photographies et achètent des centaines de livres, d'objets d'art et d'artefacts, qui ont tous été envoyés au département d'art du collège et ont été ajoutés à la célèbre collection d'art populaire.

Footnotes and Headlines : A Play-Pray Book, premier livre d’écrits de Corita Kent, datant de 1967, préfacé par le p. Daniel Berrigan, est consultable sur un écran digital, dans cette exposition. Ce livre innovant combine des conceptions graphiques percutantes de Corita Kent avec des messages poignants et souvent politiquement “chargés”. En inversant délibérément la hiérarchie des titres et des notes de bas de page dans son titre, Corita Kent propose aux lecteurs de les considérer sur le même plan, soulignant l'importance d'une lecture lente et attentive. Corita Kent ne réinvente pas seulement la forme du livre mais crée aussi une nouvelle forme de prière. L’environnement proche et quotidien, les mots, les phrases, les notes de bas de pages, les titres, les publicités, devient un laboratoire joyeux et une source d’inspiration spirituelle : « Jouer, c’est prier, et prier, c’est jouer ».

C'est grâce à la collaboration avec le Corita Art Center, une trentaine d’œuvres originales de ses productions sérigraphiques seront exposées. Cette technique, érigée en médium artistique, lui permet en effet une reproduction en masse de ses visuels et de ses messages de paix. La sélection de photographies, diffusée grâce à des visionneuses de diapositives, dans le respect des consignes laissées par Corita Kent, sont prises principalement par Corita entre 1955 et 1968. Ces photographies rares donnent un aperçu de sa vie et de sa pratique artistique alors qu'elle était professeur et directrice du département d'art du Collège du Cœur Immaculé, et documentent l'histoire peu connue de la communauté d'étudiants, d'enseignants et de l'Ordre du Cœur Immaculé de Marie qui ont appris et enseigné dans ce collège autrefois renommé.

Lieu de dialogue avec les courants intellectuels et artistiques de la société et de son époque, le Collège des Bernardins accueille l’exposition de cette femme ancrée dans la société américaine et dans l’Église de la seconde moitié du XXème siècle. Comme les moines cisterciens du XIIIème siècle venus s’installer au Collège des Bernardins pour être au milieu du monde et de ses questionnements, Corita Kent a embrassé son époque, qu’elle aborde avec l’espérance chrétienne et joyeuse.

Le partenariat avec l’École des Arts Décoratifs de Paris témoigne de la place accordée aux dimensions graphiques de son oeuvre et à la dimension pédagogique de son enseignement. Dans le cadre d’un projet pédagogique, un workshop a été organisé à l'École des Arts Décoratifs du 23 au 27 septembre 2024, pour des élèves de 3ème année Design Textile et Matière et 4ème année Design Graphique. Ce partenariat avec le Collège des Bernardins permet à des étudiants de conceptualiser, proposer et réaliser sept bannières, en sérigraphie textile, (format de 70 x 140 cm), présentées dans cette exposition.

Exposition sur une proposition de Nicolas de Palmaert.

Commissariat de l’exposition : Clara Murawiec et Juliette Oudot, designers graphiques, diplômées de l'Ecole des Arts Décoratifs

Autres expositions consacrées à Corita Kent sur Wanafoto (Textes en anglais) :
Corita Kent: heroes and sheroes, Andrew Kreps Gallery, New York (2021)
Corita Kent___Joyful Revolutionary, TAXISPALAIS Kunsthalle Tirol, Innsbruck (2020)
Corita Kent: Works from the 1960s, Andrew Kreps Gallery, New York (2019)
Corita Kent and the Language of Pop, Harvard Art Museums, Cambridge (2015)
Power Up: Sister Corita and Donald Moffett, Interlocking, UCLA Hammer Museum, Los Angeles, (2000)

Collège des Bernardins
20 rue de Poissy, 75005 Paris

22/09/24

Commande photographique nationale - Appel à candidatures - Réinventer la photographie

Commande photographique nationale
Appel à candidatures 
Réinventer la photographie
18 septembre - 12 novembre 2024

Keiichi Tahara
Keiichi Tahara 
Appartement avenue Alphand, St Mandé, 1973 – 1982. 
Inv : FNAC 94540
© Keiichi Tahara / Cnap. 
Crédit photo : Yves Chenot

Sur une initiative du ministère de la Culture, le Centre national des arts plastiques (Cnap) lance une commande photographique intitulée Réinventer la photographie.

Cet appel à candidatures intervient deux siècles après la formulation par Nicéphore Niépce du principe de la photographie. Dans un contexte d’extension des moyens permettant de créer une image, notamment par les usages de l’intelligence artificielle, prenant acte du regain d’intérêt pour les techniques ayant jalonné l’histoire du médium – depuis ses temps primitifs jusqu’aux expérimentations les plus contemporaines – cette commande propose de participer à des réinventions de la photographie.

Ainsi, dans le cadre des célébrations du bicentenaire du Point de vue pris d'une fenêtre de la propriété du Gras à Saint-Loup-de-Varennes (communément appelé Point de vue du Gras), réalisé par Nicéphore Niépce en 1827 et considéré comme la première image photographique de l’histoire mondiale, le Centre national des arts plastiques propose une commande à 15 photographes, en se concentrant sur l’invention de la photographie et l’actualité de sa réinvention possible.

Les projets pourront être réalisés à l’aide de toutes les techniques permettant aujourd’hui aux artistes la création d’images photographiques dans des formes innovantes. Les œuvres pourront être conçues de manière dématérialisée et livrées sur support numérique, associées à un protocole, ou bien encore prendre une forme matérielle unique. Elles seront exposées en de nombreux lieux, en répondant notamment aux demandes permettant de reformuler l’économie de l’exposition des images photographiques.

Cette commande vise à encourager toutes les écritures photographiques en tenant aussi compte des évolutions techniques et culturelles du médium.

Principes

Le Cnap lance un appel à candidatures dans le cadre d’une commande photographique intitulée : Réinventer la photographie.

Ouvert à une diversité de pratiques artistiques, cet appel à candidatures s’adresse aux photographes et artistes auteurs évoluant dans le champ large de l’image et les invite à se saisir de cette proposition en ayant à cœur de formuler leur projet dans l’actualité des réinventions de la photographie, en dialogue avec les temps primitifs de cet art.

Objectifs

Dans la continuité des grandes commandes de l’État dans le domaine de la photographie, ce projet a pour but de reconnaître et d’encourager la vitalité de la création contemporaine dans le champ étendu de la photographie.

L’appel à candidatures Réinventer la photographie vise à sélectionner 15 photographes ou artistes auteurs. Ces derniers seront dotés chacun d’un financement de 10 000 € afin de conduire leur projet. Cette somme intégrera la rémunération et le paiement des droits d’auteurs. Un contrat de commande sera établi par le Centre national des arts plastiques.

Le budget affecté à la production des œuvres sera quant à lui plafonné à 12 000 € (TTC).

Les photographes et artistes auteurs seront accompagnés dans la production de leur œuvre par le responsable de la collection photographie du Cnap.

Restitution

Cette commande fera l’objet d’une valorisation prenant la forme d’expositions et d’une publication.

Les œuvres réalisées dans le cadre de cette commande photographique nationale rejoindront la collection du Cnap.

➜ Les lauréats auront jusqu'au 31 janvier 2026 (délai de rigueur) pour rendre leur commande.

➜ Les modalités (réalisation/production/exploitation) du projet du lauréat sont définies avec lui dans un contrat de commande établi par le Centre national des arts plastiques (Cnap).

Éligibilité

L’appel à candidatures pour la commande photographique nationale Réinventer la photographie est ouvert à toute personne physique majeure française (quel que soit son lieu de résidence) ou étrangère résidant en France, évoluant dans le champ de la création photographique relevant du secteur des arts visuels et plastiques

Les candidats devront avoir un statut de photographe ou d’artiste professionnel.

Cette commande n’est pas ouverte aux étudiants en cours de cursus.

Le parcours professionnel des candidats devra être validé par des expositions ou des publications portées par des lieux ou par des éditeurs professionnels.

Candidature

Les candidats doivent déposer leur candidature sur la plateforme du Cnap (du 1er octobre 2024 (12h) au 12 novembre 2024 (12h) délai de rigueur).

Contenu du dossier

La candidature est composée d'un formulaire à compléter en ligne dans lequel devront être importés des éléments suivants :

Un dossier artistique mis en page au format « paysage » pour faciliter sa lecture sur écran, comprenant :

➜ Une note d’intention motivant leur candidature (3000 signes maximum),

➜ Un portfolio d’une trentaine de pages des projets passés et/ou d'éléments liés aux motivations de l’artiste,

➜ Une courte notice biographique (rédigée) présentant l’artiste,

➜ Un curriculum vitæ.  

Les documents administratifs suivants :

➜ Copie de l’avis de situation au répertoire SIRENE ou son équivalent pour les artistes résidents étrangers,

➜ Copie de l’attestation d’affiliation au régime des artistes auteurs pour l’année en cours ou son équivalent pour les artistes résidents étrangers,

➜ Copie de la dispense de précompte (le cas échéant),

➜ Photocopie recto verso d’une pièce d’identité en cours de validité,

➜ RIB complet au format PDF.

Le candidat devra également joindre 5 visuels (format .jpg) légendés extraits de son portfolio et/ou des projets passés et/ou d'éléments permettant d’illustrer ses motivations.

Comité de sélection

Un comité de sélection se réunira pour choisir quinze candidats à qui il attribuera une commande.

Ce comité de sélection est composé de :

➜ Deux représentants du ministère de la Culture,

➜ Deux représentants du Centre national des arts plastiques,

➜ Quatre personnalités qualifiées désignées en raison de leur expertise dans le domaine de la création photographique ou du thème de la commande dont deux photographes/artistes ayant déjà bénéficié d’une commande (dont auteur pressenti pour l’écriture du livre consacré au projet).

Calendrier

➜ 18 septembre 2024 : publication de l’appel à candidatures

➜ 1er octobre / 12 novembre 2024 à 12h : dépôt des candidatures sur plateforme du Cnap

➜ 16 janvier 2025 : réunion du comité de pilotage/sélection de la commande

➜ février 2025 : annonce des lauréats de la commande

➜ 31 janvier 2026 (au plus tard) : livraison des œuvres au Cnap

CNAP - CENTRE NATIONAL DES ARTS PLASTIQUES 

08/06/24

Photographe Anouk Desury @ La Piscine, Roubaix - Exposition "Les poings ouverts"

Anouk Desury : Les poings ouverts 
La Piscine, Roubaix 
22 juin - 29 septembre 2024

Anouk Desury
ANOUK DESURY
Shaïna Monier 
© Light Motiv - Anouk Desury
/ Grande commande photojournalisme.
« La photographie est pour moi une manière de mieux comprendre le monde qui m’entoure. Très attachée à témoigner des histoires et des combats personnels, j’ai cette volonté forte de mettre en lumière ceux à qui on laisse trop peu la parole. C’est l’attachement au territoire de Roubaix et à chacune des personnes que je rencontre qui guide ma photographie» - Anouk Desury.
Jeune photographe de 28 ans, Anouk Desury découvre la ville de Roubaix pendant son BTS Photographie. Passionnée, elle complète sa formation par un diplôme universitaire en Photographie Documentaire (DU) à Carcassonne. Revenue s’installer à Roubaix, sa ville « de cœur et d’adoption », elle s’attache aux gens avec pour toile de fond ce territoire si singulier qu’est l’ancienne capitale textile et son travail s’inscrit dans la lignée des photographes humanistes.

Plusieurs sujets vont capter son attention. En 2017, la photographe entame un travail de mémoire auprès des habitants d’un quartier populaire en cours de rénovation, sujet qu’elle expose plusieurs fois dans la cité roubaisienne. Elle poursuit cette quête du quotidien en s’attachant à suivre pendant deux ans le combat d’une famille d’immigrés venue guérir un père ancien champion de boxe devenu hémiplégique. En 2020, lorsque la crise sanitaire éclate, Anouk Desury capte avec empathie la pandémie, à l’échelle du territoire roubaisien, mais aussi au CHU de Lille. Le reportage fait l’objet d’un ouvrage « Une évidence, malgré tout », publié par l’agence photographique et maison d’édition Light Motiv. En 2023, toujours avec le concours de Light Motiv et l’association SOLFA (Solidarité Femmes Accueil) à Lille, Anouk Desury porte un regard bienveillant sur six femmes, six parcours, victimes de violences. Ses photos saisies sur le vif sont publiées sous forme de recueil d’images et de textes écrits par Samira El Ayachi : « Ce soir je prendrai soin de moi », ouvrage qui témoigne avec force d’une forme de résilience.

En 2021, elle est lauréate de la plus grande commande publique photographique d’Europe pour son reportage intime sur trois jeunes boxeurs (Aziz, Djamal, Moustapha) et une boxeuse (Shaïna), de Roubaix, saisis dans leur environnement immédiat, leur entrainement, mais aussi leur lieu de vie. L’image en couleur est un outil et un moyen pour appréhender au-delà du ring les aspirations et l’importance que revêt pour eux cette discipline rigoureuse. Cette complicité nouée avec ces jeunes sportifs où l’humain transparaît est aujourd’hui présentée à la BnF dans l’exposition « La France sous leurs yeux ». L’été 2024, en écho au Festival des cultures urbaines (URBX), La Piscine présente dans ses cabines du premier étage, et dans la salle consacrée à l’Histoire de Roubaix, les portraits de ces jeunes Roubaisiens (28 photos), assortis de tenues d’entrainement.

Ces photographies ont été produites dans le cadre de la grande commande nationale "Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire" financée par le ministère de la Culture et pilotée par la BnF.

Cette exposition s’inscrit dans la programmation de la troisième édition du festival URBX, organisé du 11 au 23 juin 2024 à Roubaix et dans la métropole lilloise. urbxfestival.com

Commissariat : Karine Lacquemant, conservatrice en charge des collections et de la programmation arts-appliqués, La Piscine – Musée d’art et d’industrie André Diligent.

A voir aussi à la Piscine, les oeuvres du peintre roubaisien Paul Hémery (1921-2006), La Lumière en liberté, 22 juin - 1er septembre 2024 

LA PISCINE, ROUBAIX
Musée d’art et d’industrie André Diligent

03/06/24

Exposition Paradis naturistes @ Mucem, Marseille - 600 photographies, films, revues, objets quotidiens, peintures, dessins, livres, estampes et sculptures

Paradis naturistes 
Mucem, Marseille 
3 juillet - 9 décembre 2024 

Affiche - Paradis naturistes - Mucem

Pierre Audebert
 
Île du Levant, 1935 
Collection Éliane Schoeffert-Audebert 
© Archives Pierre Audebert

Un nouvel engouement se manifeste aujourd’hui pour les pratiques de nudité dans la nature, engouement qui va de pair avec la recherche d’une alimentation saine, végétarienne, ou encore le recours aux thérapeutiques naturelles, à la méditation ou au yoga en plein air. Ces modes de vie, mais aussi le rejet des diktats qui pèsent sur nos corps, sont autant de clés de lectures contemporaines pour comprendre les enjeux des naturismes d’hier et d’aujourd’hui.

La France est la première destination touristique au monde pour les naturistes : son climat tempéré et la présence de trois mers ont facilité l’installation de véritables communautés, qui – excepté en Suisse – ont peu de véritables équivalents ailleurs en Europe, où le naturisme se pratique de manière plus libre, hors de communautés constituées. Mais d’autres raisons, historiques, culturelles, juridiques, expliquent la singularité et la longévité des communautés installées en France.

Alors, vivre nu en communauté pour communier avec la nature serait-il le secret du bonheur et de la santé ? Pourquoi et comment la France est-elle devenue un « paradis naturiste » ? Mais au fait, naturisme et nudisme, est-ce la même chose ?

En tant que musée de société implanté à Marseille, cité méditerranéenne autour de laquelle plusieurs lieux naturistes importants se sont développés, il semblait naturel que le Mucem cherche à explorer ce phénomène singulier et fédérateur qu’est le naturisme, ou plutôt les naturismes, car ils sont pluriels.

Dans une scénographie solaire conçue par l’agence Trafik, l’exposition « Paradis naturistes » réunit 600 photographies, films, revues, objets quotidiens, peintures, dessins, livres, estampes et sculptures.

Ils sont issus des archives des communautés naturistes, ainsi que de collections privées et publiques françaises et suisses, parmi lesquelles : le Musée national d’art moderne MNAM/CCI Centre Pompidou, le musée du Louvre, la Bibliothèque nationale de France, le musée Bourdelle, le musée des Beaux-Arts de Rennes, le musée de l’Éphèbe et d’archéologie sous-marine d’Adge, le musée des Beaux-Arts de Dole, la Cinémathèque de Paris, l’INA, les Archives départementales des Yvelines, les Archives municipales d’Agde, le syndicat d’administration d’Héliopolis – île du Levant, la Fondation Henri Cartier-Bresson, la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois, la Bibliothèque nationale suisse à Berne, le Bündner Kunstmuseum à Coire, la Cinémathèque de Berne, la Fondazione Monte Verita à Ascona.

Commissariat de l'exposition :
—Bernard Andrieu, philosophe, professeur au sein de l’Institut des sciences du sport et de la santé de Paris, université Paris Cité.
—Jean-Pierre Blanc, directeur de la villa Noailles.
—Amélie Lavin, conservatrice en chef au Mucem, responsable du pôle Corps, apparences, sexualités.
—David Lorenté, ingénieur des systèmes et techniques audiovisuels et multimédia à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et doctorant, université Paris Cité.

 Commissaires associés :
—Julie Liger, directrice adjointe de la villa Noailles.
—Thomas Lequeu, associé à la direction artistique pour la villa Noailles.

MUCEM, MARSEILLE

02/06/24

Exposition Martine Barrat @ La Galerie Rouge, Paris - "Soul of the City"

Martine Barrat 
Soul of the City 
La Galerie Rouge, Paris 
24 mai – 7 septembre 2024

Martine Barrat
MARTINE BARRAT
These are the breakers, Block Party, Harlem, 1984
(“Photographie de l’année”, Life Magazine, 1984)
© Tous droits réservés à Martine Barrat / 
Courtesy La Galerie Rouge

La Galerie Rouge présente une exposition personnelle de la photographe et vidéaste Martine Barrat. “Soul of the city” a pour thème un des sujets principaux de son œuvre : New York et ses habitants. Arrivée dans cette ville en 1968, Martine Barrat va rapidement filmer puis photographier des personnes qu’elle croise au sein des quartiers du Bronx et d’Harlem. Son regard, loin d’être uniquement documentaire, est porté par un engagement total vis à vis des personnes qu’elle photographie et dont elle partage bien souvent le quotidien - l’aspect participatif et collectif étant une dimension fondamentale de son œuvre. Chaque scène, personne ou geste enregistré sur la pellicule est une célébration de la vie et des relations humaines. La rue, ses règles et ses modes de vie, devient sous le regard de Martine Barrat un monde à part entière, joyeux et grave en même temps, fait de luttes et de bonheurs, que l’on a envie d’explorer. Artiste aux multiples vies, Martine Barrat a toujours revendiqué une grande indépendance dans sa vie comme dans son œuvre. L’exposition s’articule autour de différentes séries et points de vue sur New York. 

Martine Barrat - South Bronx 

Une sélection de ses premières photographies du South Bronx des années 1970 est d’abord présentée. Au début des années 1970, Martine Barrat commence en effet à filmer de manière collaborative et participative les membres des gangs du Bronx, quartier complètement abandonné par la municipalité de New York. En 1976, alors que sa caméra lui est dérobée chez elle par un voisin, le chef du gang des Roman Kings, Pearl, lui offre son premier appareil photographique. Elle commence à photographier de manière rapprochée, presque cinématographique, les corps et les gestes des habitants du quartier. Plutôt que de photographier la pauvreté et la violence qui existent dans le South Bronx, Martine Barrat met en avant la beauté de ses habitants, l’amour qui unit les couples, la joie des enfants qui jouent et trouvent de la fraîcheur les jours de canicule dans des rues souvent délabrées. 

Martine Barrat
MARTINE BARRAT
La communion, South Bronx, 1981
© Tous droits réservés à Martine Barrat / 
Courtesy La Galerie Rouge

Martine Barrat - Harlem in my Heart 

Les scènes de rues et de vies d’Harlem prolongent l’exposition. A partir des années 1980, fascinée par le quartier afro-américain de Harlem, Martine Barrat y photographie les joueurs de dominos, les musiciens des clubs de Blues et de Jazz, les breakers des blocks party (“fêtes de quartier”) au début de la révolution culturelle et musicale que représentera le hip-hop. 

La seconde salle de la galerie présente un focus sur les femmes de Harlem, proches et amies de Martine Barrat, avec notamment Love, et Mabel, deux figures majeures de son oeuvre et de sa vie dont elle réalise des portraits puissants, lumineux et facétieux.

Martine Barrat
MARTINE BARRAT
Love at the Harlem Moon, we were on 
the way to go dancing, Harlem, 1994
© Tous droits réservés à Martine Barrat / 
Courtesy La Galerie Rouge
A propos de Love, Martine Barrat écrit : 
 “Love était une amie très chère que j’ai photographiée pendant de nombreuses années. Elle était aimée et admirée par tant de gens à Harlem. Quand elle marchait dans la rue, elle arrêtait les voitures parce qu’elle était si belle. Elle est également l’une des deux femmes admises au Rhythm Club, un endroit où les musiciens se rencontrent jour et nuit pour jouer aux cartes sur la 143ème rue. Tous les musiciens étaient si heureux quand elle venait.” 
Martine Barrat - Do or Die 

Martine Barrat
MARTINE BARRAT
Waiting to spar, Uptown Gym, Harlem, 1981
© Tous droits réservés à Martine Barrat / 
Courtesy La Galerie Rouge

La dernière partie de cette exposition est dédiée à sa série Do or Die consacrée aux clubs qui forment les jeunes boxeurs à Harlem, Bed-Stuy et dans le Bronx. Cette série, remarquée à l’époque par le réalisateur Martin Scorcese et le photographe Gordon Parks, propulse Martine Barrat sur la scène internationale. Loin de représenter un monde de masculinité toxique, Martine Barrat photographie la boxe comme un rite fraternel où tendresse et adversité se rencontrent.

LA GALERIE ROUGE 
3 rue du Pont Louis-Philippe, 75004 Paris

01/06/24

Exposition Présences Arabes: Art moderne et décolonisation, Paris 1908 - 1988 @ Musée d’Art Moderne de Paris

Présences Arabes 
Art moderne et décolonisation, 
Paris 1908 - 1988 
Musée d’Art Moderne de Paris 
5 avril - 25 août 2024

Huguette Caland
Huguette Caland
Espace blanc I, 1984
Huile sur toile, 200 x 200 cm
© Huguette Caland / Photo Jack Hems
Courtesy famille Caland, David Zwirner

Le Musée d’Art Moderne de Paris propose de redécouvrir la diversité des modernités arabes au XXe siècle et de renouveler le regard historique sur des scènes artistiques encore peu connues en Europe. A travers une sélection de plus de 200 oeuvres, pour la plupart jamais exposées en France, l’exposition Présences arabes – Art moderne et décolonisation – Paris 1908-1988 met en lumière la relation des artistes arabes avec Paris, tout au long du XXe siècle.

L’exposition explore une autre histoire de l’Art moderne, éclairée par de nombreuses archives sonores et audiovisuelles historiques présentes dans le parcours. Structurée de manière chronologique, elle débute en 1908, année de l’arrivée du poète et artiste libanais Khalil Gibran à Paris et de l’ouverture de l’école des Beaux-Arts du Caire. Elle se termine en 1988, avec la première exposition consacrée à des artistes contemporains arabes à l’Institut du Monde Arabe (inauguré quelques mois plus tôt) à Paris et avec l’exposition Singuliers : bruts ou naïfs, avec entre autres l’artiste marocaine Chaïbia Tallal et l’artiste tunisien Jaber Al-Mahjoub, présentée au musée des enfants du Musée d’Art Moderne de Paris.

Ainsi que l’écrit Silvia Naef, historienne d’art et l'une des autrices du catalogue de l’exposition Présences Arabes au MAM : “Comment faire un art moderne et arabe ? un vrai projet esthétique se met en place au cours du 20e siècle : pensé à la fois en rupture avec l’art académique, en écho avec les avant-gardes occidentales, dans le cadre d’une identité nationale propre, sans retour pour autant à un art islamique.”

L’exposition remet ainsi en lumière plus de 130 artistes dont les oeuvres constituent une contribution essentielle aux avant-gardes arabes et à l’histoire de l’art moderne du XXe siècle. Elle met également en évidence le rôle essentiel joué par Paris. Qualifiée de « capitale du tiers monde » par l’historien Michael Goebel, la ville est considérée dès les années 1920 comme un vivier des réseaux anticoloniaux et le foyer des nouvelles modernités cosmopolites.

Le parcours de l’exposition est construit autour de différentes trajectoires d’artistes ayant étudié dans les écoles des beaux-arts de leurs pays avant de venir étudier et s’installer à Paris pour continuer leur formation. Tout au long du XXe siècle, Paris est le lieu de l'accès à la modernité, de la critique du colonialisme et le centre de nombreuses rencontres. Le Musée d’Art Moderne y a lui-même joué un rôle important dans la période d’après-guerre grâce à ses expositions (Salon des réalités nouvelles, Salon de la jeune peinture, Biennale des jeunes artistes de Paris…) et aux acquisitions initiées à partir des années 1960.

Le parcours chronologique de l’exposition se déroule en quatre chapitres :

1 - Nahda : Entre renaissance culturelle arabe et Influence occidentale, 1908-1937 :
Face à l’influence occidentale, la Nahda (renaissance culturelle arabe) se développe ; plus particulièrement en Égypte, au Liban et en Algérie grâce notamment aux écoles d’art, à la presse... En parallèle, à Paris, les grandes expositions dites universelles, dont la plus importante, L'Exposition coloniale de 1931, incluent des artistes issus des pays colonisés.

2 - Adieu à l’orientalisme : Les avant-gardes contre-attaquent.
À l'épreuve des premières indépendances (Égypte, Irak, Liban, Syrie), 1937-1956 :
Certains artistes renoncent à des références importées et imposées pour se saisir d’une expression artistique enracinée dans l’histoire locale (Égypte, Tunisie) mais aussi se connecter directement aux avant-gardes européennes. À Paris, les salons modernistes mettent en avant l’abstraction et accueillent les artistes arabes. C’est le temps des premières indépendances (Égypte, Irak, Liban, Syrie).

3 - Décolonisations : L'art moderne entre local et global.
À l'épreuve des deuxièmes indépendances (Tunisie, Maroc, Algérie), 1956-1967 :
Dans une période marquée par la violence et l’enthousiasme des indépendances nationales, notamment nord-africaines (Algérie, Maroc, Tunisie), l’Art moderne arabe se mondialise. Les expositions à Paris, comme la biennale des jeunes artistes reflètent largement cette nouvelle dynamique.

4 - L'art en lutte : De la cause Palestinienne à « l'apocalypse arabe », 1967-1988 :
Le « salon de la jeune peinture », à Paris, est dominé par les questions politiques et les luttes anti-impérialistes internationales, de la guerre du Vietnam à la cause palestinienne. L’artiste libanaise Etel Adnan fait paraitre, en 1980 à Paris, son grand texte poétique « l'Apocalypse arabe ». L’exposition se termine par le sujet de l’immigration arabe en France traitée par les musées parisiens (années 1980).

Les oeuvres : Issue de grandes collections régionales (Mathaf, Doha, (Qatar); Barjeel Art Foundation, Sharjah, (Émirats Arabes Unis) ; Ibrahimi Collection, Amman, (Jordanie) ; Musée d’art moderne du Caire, (Égypte), Musée national des Beaux-Arts, Alger (Algérie)…et de collections privées et publiques françaises (MNAM, CNAP, Fonds d’art contemporain-Paris collections, Musée d’Art Moderne de Paris, Institut du monde arabe, Musée du Quai Branly-Jacques Chirac…), la sélection de plus de 200 œuvres, pour la plupart jamais exposées en France (incluant peintures, sculptures, photographies, …) s’accompagne d’archives sonores et audiovisuelles historiques.

Le catalogue de l’exposition réunit une documentation et une iconographie largement inédites, couvrant les grands chapitres de l’art moderne arabe à Paris, à travers de nombreux essais, notices thématiques et chronologies transnationales ; ainsi que des auteurs et autrices de premier plan (Michael Goebel, Emilie Goudal, Morad Montazami, Silvia Naef…).

Les artistes présentés dans l'exposition :

Shafic ABBOUD, ABOU NADDARA, Hamed ABDALLA, Youssef ABDELKE, Amal ABDENOUR, Boubaker ADJALI, Etel ADNAN, Maliheh AFNAN, Mohamed AKSOUH, Hala ALABDALLA, Farid AOUAD, Fatma ARARGI, Mohamed ATAALLAH, Jean-Michel ATLAN, Amine EL-BACHA, Simone BALTAXÉ, Michel BASBOUS, Ala BASHIR, Fatma Haddad-Mahieddine (dite BAYA), Souhila BEL BAHAR, Farid BELKAHIA, Nejib BELKHODJA, Fouad BELLAMINE, Mahjoub BENBELLA, Aly BEN SALEM, Abdallah BENANTEUR, Djamila BENT MOHAMED, Samta BENYAHIA, Maurice BISMOUTH, Etienne BOUCHAUD, Pierre BOUCHERLE, Kamal BOULLATA, Huguette CALAND, Nasser CHAURA, Ahmed CHERKAOUI, Saloua Raouda CHOUCAIR, Chaouki CHOUKINI, collectif CINÉMÉTÈQUE, Inji EFFLATOUN, André ELBAZ, Fouad ELKOURY, Errò, Ammar FARHAT, Safia FARHAT, Djamel FARÈS, Moustapha FARROUK, Dias FERHAT, André FOUGERON, Émile GAUDISSARD, Abdel Hadi EL-GAZZAR, Jilali GHARBAOUI, GibranKhalil GIBRAN, Abdelaziz GORGI, Abdelkader GUERMAZ, Abraham HADAD, Marie HADAD, Khadim HAIDER, Ahmed HAJERI, Jamil HAMOUDI, Francis HARBURGER, Faik HASSAN, Mona HATOUM, Adam HENEIN, Georges HENEIN, Mohamed ISSIAKHEM, Marwan KASSAB BACHI (dit MARWAN), Mahjoub AL-JABER (dit JABER), Abdul Kader EL-JANABI, Henri Gustave JOSSOT, Fouad KAMEL, Fêla KÉFI-LEROUX, Mohammed KHADDA, Rachid KHIMOUNE, Rachid KORAÏCHI, Georges KOSKAS, Mohamed KOUACI, Claude LAZAR, Ahmed LOUARDIRI, Nja MAHDAOUI, Jean de MAISONSEUL, Azouaou MAMMERI, Maria MANTON, Denis MARTINEZ, Antoine MALLIARAKIS dit MAYO, Hassan MASSOUDY, Hatem EL-MEKKI, Mohamed MELEHI, Rabah MELLAL, Choukri MESLI, Mireille MIAIHLE, Mahmoud MOKHTAR, Fateh MOUDARRES, Philippe MOURANI, Mehdi MOUTASHAR, Laila MURAYWID, Nazir NABAA, Edgar NACCACHE, Effat NAGHI, Mohammed Bey NAGHI, Marguerite NAKHLA, Rafa NASIRI, Ahmad NAWACH, Amy NIMR,Leila NSEIR, Mohammed RACIM, Omar RACIM, Samir RAFI, Aref EL-RAYESS, Jocelyne SAAB, Georges Hanna SABBAGH, Valentine de SAINT-POINT, Shakir Hassan AL-SAID, Mahmoud SAÏD, Nadia SAIKALI, Samir SALAMEH, Mona SAUDI, Jewad SELIM, Jean SÉNAC, Juliana SERAPHIM, Ibrahim SHADHA, Gazbia SIRRY, Chaïbia TALLAL, Gouider TRIKI, Yahia TURKI, Madiha UMAR, Seif WANLY, Nil YALTER, Ramsès YOUNAN, Salah YOUSRY, Fahrelnissa ZEID, Bibi ZOGBÉ

Commissaires : 
Musée d’Art Moderne : Odile Burluraux
Zamân Books & Curating : Morad Montazami, Madeleine de Colnet

MUSÉE D’ART MODERNE DE PARIS
11 avenue du Président Wilson, 75116 Paris

06/05/24

Stephen Dock, Echos. La photographie à distance du conflit, Delpire & Co - Texte de Joan Fontcuberta - Rencontres d’Arles 2024

Stephen Dock 
Texte de Joan Fontcuberta
Echos. La photographie à distance du conflit
Livre publié par Delpire & Co, juin 2024
Rencontres d’Arles 2024 
1e juillet - 19 septembre 2024


Stephen Dock - Joan Fontcuberta
Stephen Dock /
Texte de Joan Fontcuberta
Echos. La photographie à distance du conflit
Delpire & Co, 2024
© Delpire & Co
Photographie © Stephen Dock

Stephen Dock
Stephen Dock
Syrie, 2012
Photographie © Stephen Dock
« La vie est dangereuse. Les images peuvent contribuer à attiser le feu. Celles sélectionnées par Stephen Dock appartiennent à la catégorie des images qui permettent le temps long de la réflexion. » Extrait du texte de Joan Fontcuberta
Obsolescente avant même d’être saisie, la photographie de reportage est devenue une marchandise dont la durée de validité s’amenuise de plus en plus. 

Échos – La photographie à distance du conflit, dont le titre renvoie à la notion d’image rapportée, est le refus de nourrir une mythologie visuelle traditionnelle de la guerre qui n’est peut-être plus en phase avec la réalité du monde actuel. En tentant de déconstruire un registre photographique, Stephen Dock propose une image générique de la guerre moderne. 

Plus d’une décennie après sa couverture du conflit syrien, le photographe questionne son archive de milliers d’images. Lui contestant la qualité de preuve, il y recherche un rapport plus sensible, donc plus juste, à la guerre, à la violence, aux humains qui la vivent dans leur chair. S’éloignant de tout traitement documentaire, Stephen Dock s’affirme dans un processus de réinterprétation et de réappropriation de ses images. Il développe de nouvelles formes, en se concentrant sur la perception. Il créé à partir de la substance même des images. 

Étirées, dépouillées, recadrées, le photographe qui hier tentait de capter les faits, entrave aujourd’hui volontairement ses propres productions. Du bruit au silence, le photographe ne se tourne plus directement vers le sujet. Il n’obéit plus à l’obsession de faire des images mais les dissèque et opère sur la matière organique. Il met en exergue et en confrontation les deux principaux supports de diffusion de l’image mécanique et numérique qui se succèdent et s’entremêlent : le papier et le pixel. 

Un texte stimulant de l’artiste-essayiste Joan Fontcuberta replace son travail dans le courant actuel de la post-photographie.

Photographies de Stephen Dock / Texte de Joan Fontcuberta

Prix : 39 € / Format : 21 x 28 cm / Pages : 120 / EAN : 979-10-95821-72-4

Exposition des Rencontres d’Arles 2024, du 1e juillet au 19 septembre 2024, sous le commissariat d’Audrey Hoareau

Delpire & Co, Paris

05/04/24

Valérie Belin @ MUsBA - Musée des Beaux-Arts de Bordeaux - Exposition "Les visions silencieuses"

Valérie Belin - Les visions silencieuses
MUsBA - Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
24 avril - 28 octobre 2024

Répondant à l’invitation du musée des Beaux-Arts de Bordeaux – qui convie régulièrement un/e artiste contemporain/e à porter un regard personnel sur ses collections – Valérie Belin propose Les visions silencieuses, une exposition monographique d’envergure organisée en partenariat avec la Galerie Nathalie Obadia (Paris, Bruxelles).

L'exposition consacrée à Valérie Belin (née en 1964), considérée comme l'une des plus importantes de sa génération et comme l'une des rares représentantes de la photographie plasticienne, s’inscrit aussi dans le prolongement des expositions dédiées par le musée des Beaux-Arts aux artistes femmes, de l’artiste contemporaine Suzanne Lafont en 2018 à Rosa Bonheur en 2022. 

Valérie Belin - Florilège et affinités électives

Rassemblant une centaine de pièces couvrant toute la production de l’artiste, de la fin des années 1990 aux séries les plus récentes dont une inédite, l'exposition se déploie sur les deux sites du musée des Beaux-Arts, mettant en lumière la dimension singulière de son travail.

A la Galerie des Beaux-Arts, sont réunies les séries les plus emblématiques de l’artiste (Robes, Modèles II, Michael Jackson, Black Women, Mariées marocaines, Têtes couronnées, Still Life, Bouquets, Corbeilles de fruits, Intérieurs, Bodybuilders…) auxquelles s’ajoutent les plus récentes (Painted Ladies, Reflection, Modern Royals, All Star et Heroes) ainsi que cinq œuvres inédites issues de la nouvelle série intitulée Lady Stardust (2023).

Les nombreuses références de l’artiste à l’histoire de l’art, à travers les genres de la nature morte, du portrait, du nu ou du culte du corps, permettent un dialogue stimulant et inédit avec les collections bordelaises. Ainsi, dans les deux ailes du musée, onze photographies viennent converser avec les collections de peintures. Centré surtout sur le portrait féminin – sujet de prédilection de l'artiste –, le choix de ces correspondances repose sur des rapports avant tout formels.

Valérie Belin - Jeux de dupes

A travers des images saturées de signes visuels pour les plus récentes, Valérie Belin joue sur les codes de la représentation et trouble les frontières entre réalité et imaginaire. Elle accompagne ainsi les mutations technologiques et ontologiques de la photographie, de l’analogique au numérique, tout en s’inscrivant dans la tradition des avant-gardes de l’entre-deux-guerres en s’appropriant des techniques de surimpression ou de solarisation. Son passage à la couleur, à partir de 2006, apporte à ses photographies une dimension plus picturale et parfois un aspect de « collages » pleinement assumé.

Valérie Belin brouille ainsi les pistes entre réel et virtuel, nature et artifice, objets inanimés et êtres vivants, présence et absence, hyperréalisme et métaphore. L’artiste se plaît ainsi à dire qu’elle ne fait pas des « photographies d’objets » mais des « portraits d’objets », voyant en eux une « métaphore du corps traversé par la lumière ». Aux Bodybuilders, aux corps cabossés et huilés, répondent les carcasses métalliques des Voitures accidentées tandis que les Mannequins de vitrines semblent souvent plus humains que leurs doubles de chair. 

Valérie Belin - Éléments biographiques 

Valérie Belin est diplômée de l’École nationale supérieure d'art (ENSA) de Bourges et de la Sorbonne (philosophie de l’art). Tout d’abord influencée par différents courants minimalistes et conceptuels, Valérie Belin s’est intéressée au medium photographique, qui est à la fois le sujet de son œuvre et son moyen de réflexion et de création. La lumière, la matière et le « corps » des choses et des êtres en général, ainsi que leurs transformations et représentations, constituent le terrain de ses expérimentations et l’univers de son propos artistique. Le travail se manifeste sous la forme de séries photographiques, chacune étant réalisée dans le cadre d’un projet.

Commissariat : Valérie Belin et Sophie Barthélémy, directrice du MusBA

Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Jardin de la mairie, 20 cours d’Albret, 33000 Bordeaux 

Galerie du musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Place du Colonel Raynal, 33000 Bordeaux
Ouverture du 24 avril au 28 octobre 2024

31/03/24

Bourse Canon de la Femme Photojournaliste & Bourse Canon Vidéo @ Visa pour l’Image 2024 - Perpignan + Lauréates 2001 - 2023

Bourse Canon de la Femme Photojournaliste
Bourse Canon Vidéo
Visa pour l’Image 2024 - Perpignan

Anastasia Taylor-Lind
Anastasia Taylor-Lind
Le 6 septembre 2019, Perpignan, France. 
La photographe anglaise Anastasia Taylor-Lind, 
lauréate de la Bourse Canon de la Femme Photojournaliste 2023

Canon Europe annonce deux bourses destinées à soutenir des projets à long terme de réalisation de documentaires, aussi bien dans le domaine de la photographie que de la vidéo. La Bourse Canon de la Femme Photojournaliste, qui vise à promouvoir la meilleure réalisation de reportage photo, récompensera une photographe pour sa contribution au photojournalisme. La Bourse Canon Vidéo, spécifique à la réalisation de documentaire vidéo, sera décernée à un réalisateur qui souhaite mettre en lumière et en images un sujet traitant d’un thème social, culturel ou économique. Ces deux bourses sont ouvertes à l’international.

Bourse Canon de la Femme Photojournaliste

Pour la 24ème année consécutive, Canon et Visa pour l’Image attribueront une dotation de 8000 € à une femme photojournaliste travaillant à la réalisation d’un sujet de documentaire. L’objectif est de soutenir la concrétisation d’un travail en cours ou le développement d’un nouveau projet. Les candidatures seront examinées par un jury d’experts renommés de l’industrie de la photographie et de l’image.

Parmi les lauréates précédemment récompensées par une dotation similaire figurent entre autres Anastasia Taylor-Lind, Natalya Saprunova ou encore Acacia Johnson (voir la liste complète des lauréates ci-dessous).

Bourse Canon Vidéo

Canon et Visa pour l’Image invitent les réalisateurs de documentaires vidéo à participer à la 5ème Bourse Canon Vidéo. Le lauréat ou la lauréate de ce prix recevra également une dotation de 8 000 € et bénéficiera du prêt d'un équipement vidéo, une caméra et deux objectifs Canon pour réaliser un court documentaire d’environ 8 minutes. 

En juin 2023, c’est Juan Vicente Manrique Gomez qui a été récompensé pour son projet ‘Looking For A Donkey’, une vision satirique de la violation de la liberté d’expression par le régime vénézuélien.

Ces bourses font partie du programme d’un partenariat de longue date établi entre Visa pour l’Image et Canon et dont le 35ème anniversaire est célébré cette année.

Les projets des lauréats 2024 seront présentés l’année prochaine durant le Festival Visa pour l’Image de Perpignan.

Modalités d’application :

• Bourse Canon de la Femme Photojournaliste :

https://www.visapourlimage.com/en/festival/awards-and-grants/bourse-canon-de-la-femme-photojournaliste

Candidatures à soumettre entre le 18 mars et le 21 mai 2024

• Bourse Canon Vidéo :

https://www.visapourlimage.com/en/festival/awards-and-grants/bourse-canon-du-documentaire-video-court-metrage

Candidatures à soumettre entre le 25 mars et le 27 mai 2024

Bourse Canon de la Femme Photojournaliste 
Liste des lauréates (2001 - 2023)

2023 Anastasia Taylor-Lind
2022 Natalya Saprunova
2021 Acacia Johnson
2020 Sabiha Çimen
2019 Anush Babajanyan
2018 Laura Morton
2017 Catalina Martin-Chico
2016 Darcy Padilla
2015 Anastasia Rudenko
2014 Viviane Dalles
2013 Mary F. Calvert
2012 Sarah Caron
2011 Ilvy Njiokiktjien
2010 Martina Bacigalupo
2009 Justyna Mielnikiewicz
2008 Brenda Ann Kenneally
2007 Axelle de Russé
2006 Véronique de Viguerie
2005 Claudia Guadarrama
2004 Kristen Ashburn
2003 Ami Vitale
2002 Sophia Evans
2001 Magali Delporte

CANON EUROPE
www.canon.fr (en français)