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13/11/11

Breitner: Pioneer of Street Photography, Institut Néerlandais, Paris

Breitner: Pioneer of Street Photography
Institut Néerlandais, Paris
Through 22 January 2012

For the first time in France, the Rijksmuseum (Amsterdam), in collaboration with the Institut Néerlandais (Paris), has mounted a large retrospective exhibition of photographs taken around 1900 by the Dutch artist GEORGE HENDRIK BREITNER (1857-1923). Breitner is known mainly as a painter of cityscapes, nudes and genre studies. In the present exhibition, however, he emerges as one of the most intriguing photographers of his day, who recorded life in Amsterdam and other large cities such as Paris and Berlin in an eminently modern and personal style.

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GEORGE HENDRIK BREITNER Het Kolkje and the Oudezijds Achterburgwal in Amsterdam, 1894-1898 
Rijksmuseum’s collection. Courtesy of the Rijksmuseum, Amsterdam

Precisely a century ago, it became clear that G. H. Breitner was not only a major painter but also an excellent photographer. Since then Holland has staged numerous exhibitions of his photos, but in France he is less well-known as a photographer. His photographic work has been compared to that of such well-known French contemporaries as Pierre Bonnard, Maurice Denis, Henri Toulouse-Lautrec, and Eduard Vuillard. Like them, he had a penchant for city streets as well as the intimate family circle. Breitner's earliest photos probably date from 1889, a year or two after he settled in Amsterdam.

He was one of the first to explore the possibilities of the new hand-held cameras, which were easy to carry and inconspicuous. He photographed life on the streets of that dynamic city. In the approximately 30 surviving photographs taken during his various stays in Paris, we see a great many horses, which at the time dominated the street scene. In the photos featured in this exhibition, we see how Breitner 'experimented' with various photographic techniques. By photographing against the light, for example, he created powerful silhouettes. And by adopting a very  high or very low standpoint, he lent his photos an unusual perspective. Not only was he successful in evoking the vitality of a large city and the liveliness of its passers-by, he also knew how to create an alienating effect by photographing individuals  at very close quarters. Breitner was a voracious photographer, unflinching and impulsive. These qualities lend his photos an intensity that is lacking in the work of the professional photographers active in his day, who as a rule produced images that were  more static and perfunctory. Breitner broke with all the traditional rules and regulations.

BREITNER: PIONEER OF STREET PHOTOGRAPHY consists of a broad selection of photos taken by George Hendrik Breitner, mainly cityscapes and images of street life in Amsterdam. The Rijksmuseum has contributed 33 original enlargements, as well as one painting, one watercolour, two sketchbooks, and a well-worn, paint-spattered camera that belonged to Breitner. The Musée d'Orsay owns two paintings by G. H. Breitner. One of them, the early Clair de lune, is on display at the Institut Néerlandais. The exposition also features several dozen original small-format prints, as well as modern enlargements of Breitner's negatives, all on loan from the Netherlands Institute for Art History in The Hague.

INSTITUT NEERLANDAIS 121, rue de Lille -  75007 Paris, France
www.institutneerlandais.com

Since 3 November 2011 the Netherlands Institute for Art History (The Hague) has published a digital overview of the photographs of George Hendrik Breitner. For the first time, no fewer than 2,300 original photos from the Institute's own collection are now accessible to an international audience.



29/11/10

Exposition Photographies Ellen Kooi, Hors de vue – Institut Néerlandais, Paris

Ellen Kooi : Out of Sight / Hors de vue
Institut Néerlandais, Paris
Jusqu'au 22 décembre 2010

 

ELLEN KOOI, Siblini – Rim, 2006

Photographie © ELLEN KOOI, Siblini – Rim, 2006.
Courtesy Galerie Les Filles du Calvaire, Paris, France

 

Dans le cadre du Mois de la Photo 2010, l’Institut Néerlandais à Paris présente la première grande exposition rétrospective en France de la photographe néerlandaise ELLEN KOOI. L’œuvre d’Ellen Kooi a été couverte d’éloges et louée par différents critiques d’art et des commissaires de grands musées pour son originalité et son esthétique aliénée. Un travail photographique féerique et inspiré par des paysages parfois très néerlandais, comme les grandes surfaces des polders et les digues. Ainsi, les photographies d’Ellen Kooi étonnent, intriguent, voire émerveillent. On s’interroge sur ce que l’on regarde  ; une image chimérique, parfois inquiétante ou bien une « vraie » image dont la mise en scène serait savamment orchestrée.

L’imagerie très particulière d’Ellen Kooi a plusieurs origines. Tout d’abord, sa prédilection pour la mise en scène est sans doute issue du théâtre, milieu dans lequel elle a débuté son travail de photographe. Elle s’en inspire à l’évidence dans ses compositions et préfigure d’ailleurs celles-ci par des croquis, et, tel un metteur en scène, utilise ses modèles comme des acteurs. Le spectateur est souvent confronté à des personnages dans des positions/actions incongrues qu’elle implante dans un milieu urbain ou dans des paysages verdoyants, telles six femmes pêchant en arc de cercle sur un quai du bout du monde ou bien une femme appelant un interlocuteur improbable devant une bouche d’égout.

Avec ces mises en situations quelque peu extravagantes, on peut également rattacher son travail penchant pour l’univers surréaliste. Cette prédilection pour l’absurde et l’humour fait écho aux travaux de nombreux artistes néerlandais tels que Teun Hocks.

On relève parallèlement, dans son œuvre, d’autres caractéristiques de la photographie néerlandaise contemporaine. Ainsi, ses images, mélange de réalité et de symbolisme, dont l’unicité des compositions est achevée en explorant les possibilités du numérique, sont certainement liées au goût pour une photographie manipulée que l’on retrouve chez de nombreux plasticiens néerlandais. Ces artistes, amoureux de l’étrange, tels que Inez van Lamsweerde, se font remarquer depuis quelques années par des manipulations oserions-nous dire plus « génétiques » que simplement numériques de l’image. Ellen Kooi quant à elle met à profit cette technique pour accentuer la « dé-réalisation » des mises en scènes et renforce ce procédé par l’usage d’éléments cinématographiques. D’une part, les prises de vues à la Hitchcock, souvent basses ou en contre plongée, imposent au spectateur une perception de la scène au niveau du sol comme s’il débouchait sur un monde dont il serait l’intrus tel Alice aux pays des merveilles. D’autre part, l’irréalité des scènes irisées de couleurs très particulières – qu’elles soient foues, saturées voire criardes – contribuent à nourrir l’aspect cinématographique du décor. Enfin, les photographies, souvent prises en format panoramique, confortent cette vision en cinémascope.

Née à Leeuwarden en 1962, Pays-Bas, ELLEN KOOI vit et travaille à Haarlem, Pays-Bas. Etudes artistiques : Académie d’Art Minerva ABK, Groningue, Pays-Bas (1981-1987) ; Post graduate en art à la Rijksacademie van Beeldende kunsten (Académie Nationale des Beaux-Arts), Amsterdam, Pays-Bas (1993-1994)

En 2010, elle a également exposée au Centre Image ⁄ Imatge, Orthez, 16 juillet - 25 septembre 2010 : Ellen Kooi, photographies, ainsi qu'à Paris Photo avec la Galerie Les Filles du Calvaire et à la Fiac avec la Galerie Beaumontpublic.

Expositions prévues en 2011 :

Imaginary Realities, 15 janvier - 10 avril 2011, avec Astrid Kruse Jensen, Stedelijk Museum, Bois-le-Duc, Pays-Bas
Ellen Kooi: photographies, 20 avril - 5 juin 2011,  Le Château d’Eau, Toulouse, France
Photo Event, juin - septembre, Mechelen, Belgique

Site internet d’Ellen Kooi : www.ellenkooi.nl

CATALOGUE D'EXPOSITION : il est édité par Filigranes Editions avec un texte de Bernard Marcelis, critique d’art, et une introduction de Frits Gierstberg, chargé des expositions au Musée néerlandais de la Photographie à Rotterdam.

Cette exposition de photographies est organisée en collaboration avec la Galerie Les Filles du Calvaire, Paris : www.fillesducalvaire.com

Elle est organisée en partenariat avec la galerie municipale du Château d’eau à Toulouse et le centre Image/imatge d'Orthez ; avec l’aide de la Fondation Mondrian, Amsterdam. Avec le soutien de Thalys.

INSTITUT NEERLANDAIS 
121, rue de Lille
75007 Paris

Horaires d'ouverture : Tlj sauf le lundi, de 13h à 19 h

www.institutneerlandais.com

17-11 -> 22-12-2010

17/06/10

Expo Estampes Collection Frits Lugt, Institut Neerlandais, Paris

Exposition Estampes > Paris > Institut Néerlandais
Un cabinet particulier
Les estampes de la Collection Frits Lugt

Institut Néerlandais, Paris
Coordination Hans Buijs, conservateur, Fondation Custodia
Jusqu'au 11 juillet 2010

Moins connu que ses dessins de maîtres anciens, le fonds d’estampes collectionné par Frits Lugt (1884-1970) et les deux directeurs qui lui succédèrent, est l’un des plus beaux ensembles réunis au XXe siècle dans ce domaine. L’exposition, dont la composition a été tenue secrète jusqu’au vernissage, est organisée pour célébrer les années de directorat de Mària van Berge-Gerbaud à la Fondation Custodia qui prendront fin en juin 2010 (c’est la Fondation Custodia qui conserve la collection Frits Lugt). Ce « Cabinet particulier » présente pour la première fois un panorama de la riche collection d’estampes conservées à l’hôtel Turgot (rue de Lille, Paris 7e).

L’exposition, qui compte plus de 85 oeuvres, dont la plupart n’a jamais été montrée, se décline suivant les thèmes qui constituent les points forts de la collection Frits Lugt. Elle comprend une sélection des plus belles estampes de Rembrandt et de Lucas de Leyde, dont Frits Lugt a rassemblé avec passion et exigence quasiment l’ensemble des oeuvres gravées. Ces ensembles font partie aujourd’hui des plus beaux fonds de gravures existant de ces deux artistes. Sont ainsi exposées sept gravures de Lucas de Leyde dont la célèbre « Grande Agar » (vers 1506-1507), le fameux Portrait de Jan Six, réalisé par Rembrandt en 1647, ou encore l’exceptionnel Christ présenté au peuple (1655) presque entièrement réalisé à la pointe sèche et présent dans la collection avec deux états dont l’un extrêmement rare sur lequel on aperçoit même l’emprunte de la paume de Rembrandt.

Lucas de Leyde, Abraham renvoie Agar (la « Grande Agar ») - Fondation Custodia
   Lucas de Leyde (Leyde 1494 - 1533 Leyde),
   Abraham renvoie Agar (la « Grande Agar »),
   vers 1506-1507, gravure au burin, 27,5 x 21,4 cm
   © Fondation Custodia
   Courtesy Fondation Custodia / Institut Néerlandais

Rembrandt Harmensz. van Rijn, Portrait de Jan Six - Fondation Custodia
Rembrandt Harmensz. van Rijn (Leyde 1606 - 1669 Amsterdam),
Portrait de Jan Six, 1647,
3e état, eau-forte, pointe sèche et gravure, 24,6 x 19,1 cm
© Fondation Custodia
Courtesy Fondation Custodia / Institut Néerlandais

L’un des points forts de la collection est l’ensemble de gravures sur bois en clair-obscur pour lesquelles Lugt avait une prédilection. Cette technique complexe, en couleurs – le graveur réalise plusieurs planches de bois chacune enduite d’une encre différente – rappelle à bien des égards l’art du dessin que Lugt affectionnait tant (à l’origine ces gravures furent d’ailleurs conçues pour imiter les oeuvres des dessinateurs italiens). Parmi les seize chiaroscuri présentés à l’exposition figurent les chefs d’oeuvre dans ce domaine des Allemands Hans Wechtlich et Hans Baldung Grien, ceux, bien sûr, des Italiens Ugo da Carpi et Andrea Andreani qui grava d’après Mantegna Les Prisonniers que la collection possède dans une impression exceptionnelle sur tissu de soie violette. Un autre tirage sur toile – extrêmement rare – est présenté à l’exposition : le David jouant de la harpe devant Saül (1555) de Frans Floris, tout emprunt des influences italiennes (et notamment de celle de Michel-Ange) rapportées de son séjour dans la péninsule et dont le Flamand se fit le champion dans sa ville d’Anvers.

L’un des thèmes chers à Frits Lugt, lorsqu’il constitua sa collection était le portrait, avec une prédilection pour les portraits d’artistes, dont l’ensemble fut si bien complété par ses deux successeurs. La Fondation Custodia conserve ainsi la série entière des portraits qui composent l’Iconographie de Van Dyck. Frits Lugt s’intéressait tout particulièrement aux tirages exceptionnels des estampes et en particulier aux premiers états, inachevés. Parmi ceux-ci le Portrait de Dirck Volckertsz. Coornhert (vers 1591-1592) par le maître graveur Hendrick Goltzius ou encore le Portrait de l’archiduchesse Isabella Clara Eugenia d’Autriche (vers 1615) réalisé par Jan Muller d’après Peter Paul Rubens, sont deux magnifiques exemples de ces feuilles d’une grande rareté dans lesquelles on peut lire le processus créatif de l’artiste.

Outre les portraits réalisés par les Néerlandais, Lugt s’est également intéressé aux productions des graveurs français et a assemblé entre autres un très bel ensemble d’oeuvres de Robert Nanteuil, présent à l’exposition notamment avec le spectaculaire Portrait de Louis XIV (1678-1679) qu’il réalisa avec cet autre grand graveur, Gérard Edelinck.

L’art du paysage est omniprésent dans la collection Frits Lugt : tableaux, dessins et estampes témoignent de la faveur du collectionneur pour ce thème. Pieter Bruegel l’Ancien est l’un des instigateurs du genre dans le domaine de la gravure. Ses nombreux paysages furent transposés sur plaques de cuivre par divers graveurs mais il ne réalisa lui-même qu’une seule estampe : la fameuse Chasse aux lapins (1560) dont le dessin préparatoire se trouve dans la Collection Frits Lugt, oeuvres qui sont toutes deux exposées. Parmi les célèbres paysagistes hollandais, dont on connaît bien les tableaux, certains cherchèrent également à se distinguer dans le domaine de la gravure à l’instar de Rembrandt. C’est le cas de Jacob van Ruisdael ou de Karel Dujardin qui, comme leur confrère, exercèrent la technique de l’eau-forte, tirant magnifiquement parti de la liberté et expressivité du trait que permet celle-ci. Ce sont ces peintres-graveurs hollandais du XVIIe siècle – et tout particulièrement Rembrandt – qui inspirèrent les artistes du British Etching Revival au XIXe siècle et dont les oeuvres forment un bel ensemble au sein de la collection. C’est à ce courant que se rattache James McNeill Whistler présent à l’exposition avec sa magnifique eau-forte Rotherhithe (1860).

Un cabinet particulier
Les estampes de la Collection Frits Lugt

12 mai - 11 juillet 2010
Institut Néerlandais 121, rue de Lille
75007 Paris
www.institutneerlandais.com
Horaires : Mardi - Dimanche, 13h-19h - Fermé le lundi
Tarif 6 €, tarif réduit 4 €

01/04/10

Exposition Charley Toorop à l'Institut Neerlandais

 

Charley Toorop privée

Dessins et lettres

Institut Néerlandais

Jusqu’au 11 avril 2010

 

Dessin au crayon de Charley Toorop, Autoportrait, 1929

Charley Toorop, Autoportrait, 1929
Crayon. 320 x 259 mm
© Ad Petersen, Amsterdam
Courtesy of Ad Ptersen ⁄ Institut Néerlandais

 

A l’occasion de l’exposition Charley Toorop (1891-1955) au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, la Fondation Custodia (qui gère la Collection Frits Lugt à l’Institut Néerlandais) a réuni un ensemble de documents sur papier concernant cette artiste néerlandaise engagée dans une création d’avant-garde.

 

Jan Toorop, Charley lisant devant la fenêtre, 1892

Jan Toorop, Charley lisant devant la fenêtre, 1892
Eau-forte. 120 x 137 mm
© Fondation Custodia, Collection Frits Lugt
Courtesy of Fondation Custodia ⁄ Institut Néerlandais

 

L’exposition présente, sous forme de lettres, de photos et de portraits dessinés, quelques unes des figures-clé qui accompagnèrent sa vie. D’abord son père, Jan Toorop (1858-1928), peintre symboliste internationalement reconnu, qui l’encouragea dès ses débuts et avec qui elle a entretenu une correspondance continue. Un deuxième volet aborde son rôle de mère-artiste, mentor de son fils Edgar (Eddy) Fernhout (1912-1974). Peintre réaliste à son tour, il subit les diktats d’une mère « écrasante », avant de se libérer – tardivement – par l’abstraction. Après un mariage de courte durée (1912-1917) avec le philosophe Henk Fernhout, père de ses trois enfants, Charley eut plusieurs amants, parmi lesquels l’anarchiste Arthur Lehning (1899-2000), fondateur de la revue internationale i10. Tous deux, - amis avec les avant-gardistes de l’époque comme Piet Mondrian ou Moholy Nagy –, ont entretenu, entre 1928 et 1931, une correspondance passionnante où elle raconte toutes ses difficultés à concilier sa vocation créatrice – qu’elle entend privilégier – avec toute autre forme d’engagement personnel. Toute sa vie durant Charley Toorop fut accompagnée par plusieurs collectionneurs et admirateurs de son oeuvre. Ainsi du couple Radermacher Schorer et d’Edouard Mees parmi d’autres. Un choix de lettres, photographies et dessins témoigne de ces relations fructueuses.

 

Charley Toorop, Autoportrait, 1943

Charley Toorop, Autoportrait, 1943
Pierre noire. 480 x 400 mm
© Fondation Custodia, Collection Frits Lugt
Courtesy of Fondation Custodia ⁄ Institut Néerlandais

 

A partir de 1932 Charley habita, plus ou moins régulièrement, sa maison-atelier de « Vlerken » à Bergen a/Zee au nord d’Amsterdam. Réquisitionnée par les troupes d’occupation, elle dut quitter sa demeure pendant la Deuxième Guerre mondiale. En cette époque « nomade » elle écrivit surtout à Jan van Gelder, historien de l’art et directeur par intérim du Bureau de documentation de l’histoire de l’art (RKD) à La Haye, et à Bram Hammacher, son futur biographe. La guerre passée, malgré une mauvaise santé, elle continue de travailler avec une discipline de fer, jusqu’à sa mort en 1955.

Charley Toorop écrivait quotidiennement et abondamment, souvent plusieurs lettres, à ses enfants, à ses collègues-artistes, ses commanditaires, ses amants, ses amis. Dans ces lettres, d’une écriture difficilement lisible, elle parle de tout ce qui l’occupe, des choses quotidiennes les plus terre à terre, de son travail, mais aussi de ses émotions, souvent violentes. Elle ne ménageait personne et écrivait comme elle parlait, sans retenue ni même dissimulation. Ainsi ses lettres constituent-elles un long « monologue intérieur ».

 

Lettre de Piet Mondrian et Charley Toorop à Arthur Lehning, mars 1931

Lettre de Piet Mondrian et Charley Toorop
à Arthur Lehning, mars 1931

© Archives Arthur Lehning ⁄ Fondation Ithaque
Courtesy Fondation Ithaque ⁄ Institut Néerlandais

 

L’exposition présente un part de son oeuvre dessiné, plutôt restreint, notamment des (auto)portraits. Comme pour ses tableaux qui firent sa réputation (bonne ou mauvaise) elle utilise de grands formats où les personnages, souvent vigoureusement dessinés, fixent le spectateur. Ses dessins montrent avant tout que sa quête d’authenticité fut fondamentalement personnelle.

Commissaire de l’exposition : Mària van Berge-Gerbaud, directeur de la Fondation Custodia

L’exposition est accompagnée d’un catalogue, par Marja Bosma, spécialiste de Charley Toorop, conservatrice d’art moderne au Centraal Museum d’Utrecht ; 100 pp environ, 50 ill. en couleur & noir/blanc. Prix : 20 euros

Mécénat : Fondation Custodia

 

Charley Toorop privée
Dessins et lettres

18 février - 11 avril 2010

Institut Néerlandais, Hôtel Turgot
121, rue de Lille
75007 Paris

Tous les jours, sauf le lundi, de 13 à 19 heures
Métro: Assemblée Nationale ⁄ Bus: nos 63, 83, 84, 94, 72