Showing posts with label CAC. Show all posts
Showing posts with label CAC. Show all posts

06/11/21

Hilary Galbreaith @ Passerelle Centre d'art contemporain, Brest - The Grasshopper’s Ball

Hilary Galbreaith : The Grasshopper’s Ball
Passerelle Centre d'art contemporain, Brest
Jusqu'au 15 janvier 2022

Hilary Galbreaith
HILARY GALBREAITH 
PARADE #2 (extrait), 2020
© Hilary Galbreaith

Hilary Galbreaith
HILARY GALBREAITH
PARADE #1 (extrait), 2019
© Hilary Galbreaith

Elevée en Californie, installée à Rennes, HILARY GALBREAITH (née en 1989) a su associer l’influence américaine de la côte Ouest à la culture française. Son oeuvre est profondément marquée par l’outil du tutorial et par le do it yourself occidental. Le « do it yourself », en français « faites le vous-même », comprend une philosophie de vie s’apparentant à la débrouillardise mais aussi des principes de partage de connaissances, de diffusion facilitée ou encore de recyclage. Souvent engagé socialement, ce précepte se pose comme une voie alternative au système marchand et de l’ultraconsommation ; il s’approche aussi des concepts de décroissance et d’auto-gestion. Toutes ces notions se retrouvent également au coeur de la pratique multimédia d’Hilary Galbreaith qui multiplie vidéos, sculptures bricolées et fanzines auto-édités.

Hilary Galbreaith
HILARY GALBREAITH 
The Bureau, fanzine
Édité par Lendroit éditions en collaboration avec In extenso
Courtesy de l’artiste, Lendroit éditions et In extenso, Clermont-Ferrand

L’exposition The Grasshopper’s Ball est conçue comme une déambulation dans les méandres de l’univers acidulé et pop d’Hilary Galbreaith. Grâce à des rideaux teints avec des pigments naturels par l’artiste, l’espace se divise en plusieurs sections correspondant à différentes étapes de création. L’artiste élabore depuis plusieurs années une fiction intitulée Bug [insecte]. Cette histoire prend place initialement dans la ville de La Nouvelle Nouvelle-Orléans et se concentre sur une catastrophe touchant certain.e.s humain.e.s : une infection les transforme en insectes humanoïdes. L’intrigue évoque le cinéma d’horreur ou de science-fiction de Starship Troopers à District 9 jusqu’aux films de série B, mais en évacuant la conception binaire classique du « bien contre le mal ». Trois corpus distincts ont été imaginés par l’artiste : The Bureau, un fanzine explorant les origines et la création d’une administration complexe et absurde à destination de ce nouveau monde marginal ; Bug Eyes, une série vidéo mettant en scène des marionnettes dans une téléréalité ; et Parade, la partie la plus récente mêlant performances et films où des acteurs interprètent des mutants dans des situations du quotidien ou festives.

Dans les films d’Hilary Galbreaith, les langues se mélangent, l’anglais et le français deviennent inaudibles. Les mots sont transformés en son d’ambiance tandis que la musique est improvisée par l’artiste ou composée par des collaborateur.rice.s. La compréhension en détail des choses n’est pas une finalité en soi et le sentiment de confusion est assumé. Il faut davantage les envisager comme des compilations, de sons donc, mais aussi de stéréotypes. C’est au moyen de son esthétique punk carnavalesque et joyeuse, rappelant celle des artistes californiens Mike Kelley et Marnie Weber, qu’Hilary Galbreaith arrive à examiner les mécanismes de rejet et d’exclusion. Son humour noir habille d’un voile léger « le bal de la cigale » – la traduction du titre de l’exposition – entre prélude de fête à venir et fin d’un monde désenchanté. Avec ses habiles détours, évitant la simple critique, Hilary Galbreaith cerne les dérives politiques, sociétales et écologiques dans lesquelles nous baignons davantage chaque jour.

Coproduction : Cripta747 Residency Program, ministère de la Culture / DRAC Bretagne, In Extenso, Ville de Rennes

PASSERELLE Centre d'art contemporain
41 rue Charles Berthelot, 29200 Brest

05/11/21

Reda Boussella @ Passerelle Centre d'art contemporain, Brest - Coeur Braisé

Reda Boussella : Coeur Braisé
Passerelle Centre d'art contemporain, Brest
Jusqu'au 15 janvier 2022

Lauréat des Chantiers-résidence, REDA BOUSSELLA (né en 1994) a investi les murs du centre d’art pendant plusieurs mois. Diplômé de l’EESAB-site de Quimper en 2019, Reda Boussella est de ces artistes prolifiques, généreux dans la création, volontiers partageurs ; l’exposition, présentée au premier étage du centre d’art, rend bien compte de son investissement démesuré, d’un abandon total et boulimique dans le travail et la création de formes.

Baigné de culture populaire depuis l’univers vidéoludique Pokemon jusqu’au rappeur 50 Cent, Reda Boussella absorbe les références de son quotidien et reconstruit son propre monde souvent loufoque. Lorsque l’on observe ses oeuvres, la technique du collage – différents matériaux, techniques ou formels – apparaît immédiatement. Le collage, inventé par les artistes Picasso et Braque dans les années 1910, était utilisé pour « ouvrir » le spectateur à d’autres réflexions que celle de la peinture elle-même. En 1923, Picasso déclarait à son sujet : « Nous avons essayé de nous débarrasser du trompe-l’oeil pour trouver le “trompe-l’esprit” ». En cela, les compositions de Boussella trouvent une origine dans cette conception révolutionnaire en son temps : l’assemblage d’éléments disparates ouvrent le spectateur à d’autres mondes. Le titre de l’exposition, Coeur Braisé, poursuit cette même logique : mix de coeur brisé et de poulet braisé, cette association évoque tant les amours adolescents déçus que les chips à goût chimique.

Pour cette exposition, Reda Boussella s’attaque, sans aucun jugement, aux stéréotypes de la plage estivale. On y croise des corps bronzés, des couleurs criardes, du graillon, la France des vacances à la mer. Les paroles de Ah yah, rosé, jet-ski, playa du rappeur Jul se mêlent à celles de la Nationale 7 de Charles Trenet.

« De toutes les routes de France d’Europe
Celle que j’préfère est celle qui conduit
En auto ou en auto-stop
Vers les rivages du Midi
Nationale 7 »

Sur un ton semblant léger, Reda Boussella aborde la question du regard que l’on porte sur l’Autre. N’est-ce pas à la plage ou à la piscine que nous voyons des corps à moitié dénudés sans sensation de gêne ou de désir ? Grâce à une iconographie forte, l’artiste interroge également la notion de virilité et de machisme. La « chemise ouverte, chaîne en or qui brille » des années 1980-1990, la figure du mâle ont évolué et les anciennes normes disparaissent peu à peu. Coeur braisé se révèle être un portrait d’un été populaire de 2021 qui s’efface peu à peu, à la fois le spectacle d’une fête qui se termine mais aussi la fin d’un ancien monde obsolète.

En partenariat avec Documents D’Artistes Bretagne
Dans le cadre du programme Les Chantiers | Résidence

PASSERELLE Centre d'art contemporain
41 rue Charles Berthelot, 29200 Brest
______________



04/11/21

Nicolas Rabant @ Passerelle Centre d'art contemporain, Brest - Poussière & Paillette

Nicolas Rabant : Poussière & Paillette
Passerelle Centre d'art contemporain, Brest
Jusqu'au 15 janvier 2022

Nicolas Rabant
Nicolas Rabant 
Seiche, 2021
Cuivre, étain, 14x30 cm

Nicolas Rabant
Nicolas Rabant
Calamar, 2021
Cuivre, étain, 25x55 cm

Tour à tour peintre, sculpteur, organisateur d’expositions, pêcheur, NICOLAS RABANT développe une pratique artistique atypique depuis plusieurs années. Né en 1988, il s’est installé à Brest afin de suivre les enseignements de l’école des beaux-arts tout autant que pour vivre près de l’océan. Il a créé un projet collectif singulier « Fishing with John » dont le titre est emprunté à une émission de télévision où des stars de cinéma s’exercent à la pêche. Nicolas Rabant procède de manière similaire en invitant des artistes à l’accompagner, canne à pêche en main, à participer à des cueillettes ou encore à l’aider à la conception de repas et de mets. Il en résulte des moments conviviaux et originaux, des expositions, des productions d’œuvres collectives et des concerts. Cette initiative est symptomatique de la démarche participative de Nicolas Rabant ; il conçoit l’art dans une collaboration de tous les instants et se passionne pour le territoire qui l’entoure.

Pour son exposition à Passerelle, il emprunte les noms de ses chats disparus : Poussière et Paillette. Au-delà de toute référence kawaï, la genèse de ce titre témoigne de son attrait pour l’univers animalier et marque une sorte d’hommage entre révérence et second degré assumé. La fascination pour la faune se lit dans bon nombre de ses travaux dont ses sculptures. Se détachant de toute question morbide, cherchant davantage à figer une beauté éphémère, Nicolas Rabant congèle des animaux de consommation tels que des poissons qu’il a pêchés ou des bêtes sauvages qu’il a prélevées – déjà mortes – dans la nature, dans l’objectif de leur donner une nouvelle vie dans une œuvre. Tantôt méditation ou exercice physique, tantôt expérience collective généreuse, le moment de la récolte prend ainsi une place primordiale dans l’œuvre. À l’instar de certains artistes, notamment ceux du land art, l’action de se balader devient performance, acte créatif et, in fine, œuvre. Pour l’exposition de Passerelle, Nicolas Rabant a choisi de présenter une série de seiches et un goéland qui viennent habiter l’espace, devenant de simples motifs visuels mais également des éléments narratifs.

Poussière & Paillette, c’est aussi un slogan de peinture. Les toiles montrées sur la coursive supérieure du centre d’art manifestent un goût pour ces matières, pour un rendu coloré cosmique très particulier difficilement photographiable. Les œuvres de Nicolas Rabant peuvent être vues comme des ornements voire des scénographies – elles interrogent largement la notion de « qu’est-ce qui est décoratif ? » – mais elles existent surtout comme des paysages, champ principal de recherche et d’expertise de l’artiste. Dans ses larges formats abstraits, il rejoue les canons de la représentation de la mer ou du ciel. Les images sont digérées, recouvertes, repeintes, et reproduites de manière obsessionnelle jusqu’à l’épuisement du motif. Apparaissant comme un objectif vain, l’exploration de Nicolas Rabant de ces sujets infinis n’arrivera certainement jamais. 

Site de Nicolas Rabant : www.nicolasrabant.fish

PASSERELLE Centre d'art contemporain
41 rue Charles Berthelot, 29200 Brest

30/06/19

Wong Ping @ Camden Arts Centre, London

Wong Ping
Camden Arts Centre, London
5 July – 15 September 2019

Wong Ping
WONG PING
Who’s the Daddy’, 2017, single channel video animation, 9 min.
Image courtesy of Edouard Malingue Gallery and the artist.

Camden Arts Centre presents the first solo exhibition in a UK institution by Hong Kong-born artist Wong Ping. Wong is the inaugural recipient of Camden Art Centre’s new Emerging Artist Prize (2018) and will present an ambitious exhibition installed across the gallery’s iconic spaces. The exhibition will showcase a group of the artist’s most recent animated films, installed within his bespoke installation environments.

Described as ‘sino-futurism’, Wong Ping’s digital and sculptural works combine a contemporary aesthetic with more archetypal content – often employing absurd narratives that reveal very human, and often universal, pathologies and fantasies lurking within the collective unconscious. Drawing anecdotally from his own personal social encounters, he elaborates his stories into darkly humorous tales that touch on political and cultural anxieties, psycho-sexual taboos, and the complexities and perversities of contemporary human relationships. Digitally rendering them in a seductive, technicolour language that recalls the modernism of Fernand Leger, the pop languages of Tom Wesselman or Allen Jones, as well as the design aesthetic of The Memphis Group and early 1980s video games, the simple but seductive animations disguise a deeper social critique of technological modernity.

Two new films - Fables 1 (2018) and Fables 2 (2019) – are populated exclusively by animal characters. Part of a new, ongoing series, they take their form from the anthology tradition of Aesop’s Fables and Grimm’s Fairy Tales: contemporary morality tales re-written for our dystopian and alienated modern age. Wong Ping’s creatures, which include a convicted capitalist cow, a three-headed homicidal rabbit, and a telepathic tree, hold up a twisted mirror to our own humanity, whilst mutated figures with asymmetrical facial features, eyes that have slid down beneath a cheek, or breasts that have grown on an adolescent girl’s back, become the focal points of subversive domestic fantasies.

Narrated in a deadpan Cantonese, the sexually explicit content of Wong Ping’s work has been a consistent feature, but for the artist it is not the subject itself, but rather a universal language through which he communicates more pervasive concerns about identity, fear, mortality and loneliness. It points again to a contemporary condition where physical contact has been replaced by digital communication, romance is brokered through dating applications, and young people interact with friends in the virtual space of computer games and social media sites.

Entirely self-taught, Wong Ping began making animations in his free time, while working as a digital editor for a TV studio in Hong Kong. Initially releasing them through Vimeo and YouTube, his satirical humour and unique visual language soon attracted a large on-line following and he was invited to present the work within an exhibition context. The artist has continued to craft every aspect of the films himself and they retain a very personal quality of the hand-made. He was listed amongst Art Review Asia’s 2018 future greats and was included in the New Museum Triennial Songs of Sabotage and the Guggenheim’s One Hand Clapping last year. For his exhibition at CAC, the artist will create new installations that contextualise the digital materiality of his films with sculptural objects that speak to the mass production of the consumer market.

CAC’s Emerging Artist Prize was established in 2018 as part of the Centre’s commitment to nurturing and celebrating the most innovative artists of the moment, who have yet to receive the recognition their work deserves. The prize awards an artist exhibiting in the Focus section of Frieze London with an exhibition at CAC.

In 2019, Wong Ping (b. 1984, Hong Kong) had solo exhibitions at Kunsthalle Basel - Golden Shower – and CAPRI, Dusseldorf, Germany, and won the Ammodo Tiger Short Competition at the 48th International Film Festival, Rotterdam. In 2018 he was included in New Museum Triennial Songs of Sabotage and One Hand Clapping, at the Solomon R. Guggenheim Museum, both New York. Wong Ping was artist in residence at the Chinese Centre for Contemporary Art, Manchester, 2015.

CAMDEN ARTS CENTRE
Arkwright Road, London NW3 6DG
www.camdenartscentre.org

17/05/19

Hreinn Friofinnsson @ Centre d'Art Contemporain, Genève – To Catch a Fish with a Song 1964–Today

Hreinn Friðfinnsson: To Catch a Fish with a Song 1964–Today
Centre d'Art Contemporain, Genève
24 mai  – 25 août 2019

Hreinn Friðfinnsson
HREINN FRIOFINNSSON
Clearing, 2013
Stirring sticks, dimensions variable
Courtesy of the artist and Gabriela Elba Benitez 
Photo: Luis Asín

Le Centre d’Art Contemporain Genève présente la première exposition personnelle de l’artiste islandais HREINN FRIOFINNSSON dans une institution suisse. Avec plus de septante oeuvres, To Catch a Fish with a Song: 1964 – Today célèbre cet artiste majeur, et paradoxalement méconnu, en revenant sur plus d’un demi-siècle d’une pratique audacieuse.


Hreinn Friðfinnsson
HREINN FRIOFINNSSON
Third House (detail), 2011
16 colour photographs, each 33 x 40 cm (framed)
Courtesy of the artist and i8 Gallery
Photo: Ásmundur Hrafn Sturluson

L’oeuvre de Hreinn Friðfinnsson est saluée à la fois pour son lyrisme et sa poésie austère, qui transcendent les sujets et les matériaux souvent communs utilisés pour créer ses pièces. Il a parfois été comparé aux artistes romantiques conceptuels. Sa pratique est ancrée dans la dématérialisation de l’art et fortement liée au paysage et aux phénomènes naturels. Néanmoins, l’artiste islandais s’en détache. Il n’adopte pas de posture critique envers l’art et évite les protocoles d’interprétation stricts de ses oeuvres ; pour lui, créer est une impérieuse nécessité.

Hreinn Friðfinnsson peut être vu comme une sorte d’alchimiste idiosyncrasique. Par de subtils gestes, il fait de l’espace d’exposition une scène sur laquelle le temps, l’espace (réel et imaginaire), les objets, le rationnel et l’irrationnel se transforment en de petits miracles fascinants.

Hreinn Friðfinnsson
HREINN FRIOFINNSSON
Palace, 1990
Chicken wire, dimensions variable 
Courtesy of the artist and i8 Gallery

Hreinn Friðfinnsson
HREINN FRIOFINNSSON
Sanctuary, 1997-2014 
Cardboard box, fluorescent paper, dimensions variable
Courtesy of the artist and Galerie Nordenhake Berlin / Stockholm

Si une cohérence thématique et une certaine émotion habitent l’art de Hreinn Friðfinnsson, ses travaux sont remarquablement variés par leur substance et leur portée : photographie, dessin, tracé, vidéo, installation, texte ou encore ready-made. Malgré cette profusion de médiums et de sujets, la pratique de Hreinn Friðfinnsson se singularise par une économie de moyens associée à un langage poétique, insaisissable et parfois humoristique.

La première monographie complète sur l’artiste est publiée à l’occasion de cette exposition rétrospective (Verlag der Buchhandlung Walter König, 2019, anglais). Ce volume richement illustré, édité par Andrea Bellini et Krist Gruijthuijsen, comprend une interview réalisée par les éditeurs ainsi que des essais commandés à Ivana Bago, Luca Cerizza et Cassandra Edlefsen Lasch. Une chronologie de la pratique de Hreinn Friðfinnsson rédigée par Sara De Chiara accompagne cette publication.

Hreinn Friðfinnsson
HREINN FRIOFINNSSON
I Collected Personal Secrets, 1972–2015
Paper and various material, dimensions variable
Courtesy of the artist

Né en 1943 à Baer Dölum, en Islande, HREINN FRIOFINNSSON vit à Amsterdam depuis 1971. Son travail a été présenté lors d’expositions personnelles au Bergen Kunstmuseum et à la Malmö Konsthall (2008), au Reykjavik Art Museum, Hafnarhús ainsi qu’à la Serpentine Gallery, Londres (2007). En 1993, il expose à la Galerie nationale d’Islande à Reykjavik et représente l’Islande à la Biennale de Venise. En 2012, il participe à la Biennale de São Paulo.

Cette exposition est proposée avec la complicité du KW Institute for Contemporary Art, Berlin, où elle sera présentée du 28 septembre 2019 au 5 janvier 2020.

CENTRE D'ART CONTEMPORAIN GENEVE
Rue des Vieux-Grenadiers 10 - 1205 Genève
centre.ch