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06/05/24

Méditerranées - Episode 1 : Inventions et représentations @ Mucem, Marseille - Exposition permanente - Mucem J4 Niveau 2

Méditerranées 
Episode 1 : Inventions et représentations
Mucem, Marseille 
Exposition permanente - Mucem J4 Niveau 2 
A partir du 5 juin 2024

Affiche - Méditerranées - Mucem

Elly Sougioultzoglou-Seraidari
Elly Sougioultzoglou-Seraidari (Nelly’s)
Collage de la série « Parallèles » 
présenté à l’Exposition universelle de New York 1939
Grèce, Tirage photographique moderne 
Archives photographiques du musée Benaki, Athènes, Grèce 
© Benaki Museum Photographic Archives

Maria Varela
Maria Varela 
One Piece of Cloth – an “Invented” Emblem 
(« Un bout de tissu – un emblème “inventé” »), 2021 
Dessin algorithmique brodé au fil d’or sur un drapeau composé 
d’éléments de costumes 170 × 120 cm 
Athènes, Grèce, musée de l’Histoire 
du costume grec Lykeion ton Ellinidon, 
avec l’aimable autorisation de l’artiste © Maria Varela

Le Mucem est le seul musée de société dont le projet scientifique se consacre pleinement aux cultures de la Méditerranée. À l’occasion de ses 10 ans, il nous invite à découvrir la richesse de ses collections européennes et méditerranéennes à travers une nouvelle exposition permanente. De l’Antiquité gréco-latine à nos jours en passant par la période coloniale, celle-ci nous plonge dans l’histoire des « Méditerranées » plurielles et fantasmées. 

Cette exposition permanente se décline en plusieurs épisodes, appelés à renouveler sa présentation jusqu’à l’horizon 2030 : « Méditerranées » se verra régulièrement enrichie de nouveaux chefs d’œuvres de l’histoire de l’art, de nouveaux trésors des collections et de nouvelles pièces rares, récemment acquis ou prêtés, ouvrant de nouvelles voies et de nouveaux caps pour embrasser ces Méditerranées. En effet, les imaginaires de la Méditerranée sont multiples, et tous ne peuvent être montrés dans une seule exposition. « Méditerranées » interroge la manière dont se sont formés et diffusés ces imaginaires, et notamment le rôle des musées, en découvrant comment l’histoire des arts et l’ethnologie ont contribué à créer des « images » de la Méditerranée, toutes relatives et toutes construites. 

Jules Migonney
Jules Migonney 
Tamaroud-Kabylie, 1910
Tamaghoucht, Algérie 
Huile sur toile, 65,5 x52 cm 
Mucem, Marseille © Mucem / Marianne Kuhn

James D. Robertson
James D. Robertson
 
Les Cariatides de l’Érechthéion, 1853 
(prise de vue) Athènes, Grèce
Tirage photographique moderne 38 × 26 cm
Mucem, Marseille © Mucem

Antoine Gadan
Antoine Gadan
 
Troupeau et bergers en Kabylie 
Entre 1881 et 1934 - Algérie 
Huile sur toile, 56 × 100 cm
Mucem, Marseille © Mucem / Marianne Kuhn

Dans les musées de beaux-arts, ce sont les civilisations du passé, en particulier celles de l’Antiquité, qui sont mises en valeur les premières et qui construisent une Méditerranée rêvée nourrie de l’Odyssée d’Homère, de temples grecs et de récits sur Rome et Palmyre. 

Les musées d’ethnographie, qui apparaissent durant la période coloniale, s’intéressent pour leur part aux sociétés géographiquement ou culturellement « lointaines ». La sincérité de l’intérêt scientifique et humain pour l’Autre y côtoie les intérêts et les entreprises des puissances coloniales. 

La distinction entre musées de beaux-arts et musées d’ethnographie a créé des frontières entre les objets qu’ils conservent et les disciplines qui les étudient. Le Mucem souhaite aujourd’hui dépasser ces frontières et mettre en évidence les parallèles et les influences mutuelles qui existent entre ces deux types de musée. Suivant cette idée, « Méditerranées » mêle différents modèles muséographiques historiques, de l’accrochage dense des musées de beaux-arts de la fin du XVIIIe et du XIXe siècles, aux différentes formes de présentation utilisées au cours de l’histoire par les musées d’ethnographie. 

Francis Alÿs
Francis Alÿs
Miradores, détroit de Gibraltar, 
Maroc-Espagne (capture de la vidéo) 2008
Vidéo 2 canaux 
© Francis Alÿs 
Avec l’autorisation de l’artiste et 
de la galerie David Zwirner

Fred Boissonnas
Fred Boissonnas 
Bassæ, temple d’Apollon à Phigalie, 1903 
Bassæ, Grèce
Tirage photographique moderne 
Archives Boissonnas, ministère de la Culture hellénique, 
déposées à l’Organisation métropolitaine des musées 
d’Arts visuels de Thessalonique – musée de la Photographie 
de Thessalonique, Grèce 
© Hellenic Ministry of Culture 
repository MOMus Thessaloniki Museum of Photography

Hélène Bellenger
Hélène Bellenger 
Sans titre (bianco piastraccia), série « Bianco ordinario » 
(« Blanc ordinaire »), 2023 
Impression jet d’encre sur carton, 23 x 16 cm 
Mucem, Marseille © Hélène Bellenger

L’exposition présente plus de 300 objets et documents dont la moitié sont issues des collections du Mucem. Tout au long du parcours, des œuvres d’art contemporain évoquent les enjeux d’aujourd’hui en Méditerranée. Elles ont été réalisées par les artistes Francis Alÿs, Ziad Antar, Hélène Bellenger, Nidhal Chamekh, Joseph Eid (AFP), Nina Fischer & Maroan el Sani, Mouna Karray, Fatima Mazmouz, Selma et Sofiane Ouissi, Maria Varela, ainsi que Théo Mercier, ce dernier ayant été invité à « infiltrer » le parcours de l’exposition.

Les dépôts proviennent d’une vingtaine d’institutions : musée du Quai Branly – Jacques Chirac, musée d’Orsay, musée du Louvre, Bibliothèque nationale de France, Médiathèque du patrimoine, École des beaux-arts de Paris, musée du château de Versailles, conseil général de Seine-Saint-Denis, musée d’Archéologie nationale, musée des Beaux-Arts de Marseille, museon Arlaten, musée des Beaux-Arts de Bordeaux, musée des Beaux-Arts de Valenciennes, musée des Beaux-Arts d’Angers, musée des Beaux-Arts de Laval, musée Denys-Puech de Rodez, musée d’Art et d’Histoire de L’Isle-Adam, musée des moulages de l’université Lumière Lyon 2,  Lugdunum Musée et théâtres romains, Ateliers d’art, moulages et chalcographie de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, musée Bénaki d’Athènes, musée de la Photographie de Thessalonique, musée de l’histoire du costume grec à Athènes, la galerie mor charpentier. 

Commissaire générale :
Marie-Charlotte Calafat, conservatrice en chef du patrimoine, responsable du département des collections et des ressources documentaires du Mucem 

Commissaires :
Justine Bohbote, Raphaël Bories, Camille Faucourt, Enguerrand Lascols, Hélia Paukner, conservatrices et conservateurs du patrimoine au Mucem 

MUCEM, MARSEILLE

16/04/21

Francis Alÿs @ Galerie David Zwirner, Paris - Don’t Cross the Bridge Before You Get to the River

Francis AlÿsDon’t Cross the Bridge Before You Get to the River
Galerie David Zwirner, Paris
27 mai – 17 juillet 2021

Francis Alÿs
FRANCIS ALYS
Untitled (Study for ‘Don’t Cross the Bridge Before You Get to the River), 2007-2008
© Francis Alÿs. Courtesy the artist and David Zwirner

David Zwirner présente Don't Cross the Bridge Before You Get to the River, une exposition de l'artiste belge Francis Alÿs (né en 1959, vit et travaille au Mexique) dans sa galerie parisienne. L’exposition réunit un ensemble d'œuvres réalisées autour d’une action qui s'est déroulée simultanément sur les rives opposées du détroit de Gibraltar, à Tanger au Maroc et à Tarifa en Espagne, le 12 août 2008. Il s'agit de la première exposition à Paris de cet artiste de renommée internationale qui représentera la Belgique à la Biennale de Venise de 2022.

Francis Alÿs est connu pour ses ambitieux projets faisant appel à un large éventail de médiums, comprenant le film documentaire, la peinture, la photographie, la performance et la vidéo. Dans sa pratique, Alÿs oriente constamment sa sensibilité poétique et son imagination vers des préoccupations anthropologiques et géopolitiques centrées sur l'observation et des prises de position en lien avec la vie de tous les jours. L'artiste a lui-même décrit son travail comme "une sorte d'argument discursif composé d'épisodes, de métaphores ou de paraboles".

Depuis 2004, Francis Alÿs s'est intéressé aux conflits socio-politiques inhérents aux zones frontalières, réalisant des œuvres dans des lieux interstitiels tels que le détroit de Gibraltar, la ville de Jérusalem, la frontière turco-arménienne, les eaux extraterritoriales entre La Havane et Key West en Floride, ou la région du canal de Panama. Don't Cross the Bridge Before You Get to the River est un exemple parfait du présupposé d'Alÿs selon lequel le poétique et le politique sont intimement liés. Dans ce cas précis, l’artiste se penche à nouveau sur les notions géographiques et philosophiques liées aux frontières, ainsi que sur des questions plus larges concernant la liberté de mouvement. Alÿs a préparé cette action, documentée dans une vidéo, durant plusieurs années. Le jour J, une file d'enfants locaux, tenant chacun un petit bateau fabriqué à partir d'une chaussure, se rassemble sur la plage de Tarifa tandis qu’une autre file d'enfants tenant des bateaux-chaussures se rassemble également sur la plage de Tanger. Tentant de jeter un pont non seulement entre les pays, mais aussi entre les cultures, les deux lignes d'enfants s’amusent dans le clapotis des vagues, tentant de se rapprocher l'une de l'autre, tandis que la marée les ramène vers le rivage, dans une tentative de répondre à la question posée par Alÿs : "Les deux lignes se rencontreront-elles dans la chimère de l'horizon ?"

En parallèle à cette vidéo, Alÿs a exécuté un important ensemble de peintures, sculptures et dessins. Réalisées principalement en atelier et in situ depuis 2006, ces œuvres permettent à l'artiste d'expérimenter des idées et des thèmes similaires de façon plus solitaire et davantage introspective. Tout au long de sa pratique, Alÿs a eu recours à une combinaison de motifs abstraits et réalistes dans ses peintures en vue d'appréhender de façon directe la difficulté inhérente liée à la représentation de concepts complexes.

Cette présentation est une première en France pour cet important corpus d'œuvres.

Auparavant, Don't Cross the Bridge Before You Get to the River a été présenté sous diverses formes dans plusieurs institutions à travers le monde entier, notamment à la Biennale de Marrakech (2009), à la 11e Biennale de Sharjah (2013) ; dans le cadre de la grande exposition individuelle itinérante de l'artiste, A Story of Negotiation, qui a été présentée au Museo Tamayo Arte Contemporáneo de Mexico (2015), au Museo de Arte Latinoamericano (MALBA) - Fundación Costantini de Buenos Aires (2015-2016), au Museo Nacional de Bellas Artes de La Havane (2016), et au Musée des Beaux-arts de l'Ontario, Toronto (2016-2017) ; à la  Triennale di Milano (2017) ; et, plus récemment, dans des solo shows au Art Sonje Center, Séoul (2018), et au Tai Kwun Centre for Heritage and Art, Hong Kong (2020-2021).  

Né en 1959 à Anvers, en Belgique, Francis Alÿs a d'abord suivi une formation d'architecte. Il s'est installé à Mexico en 1986, où il vit et travaille depuis. La confrontation entre les questions d'urbanisation et d'agitation sociale dans son nouveau pays d'adoption a été à l’origine de sa décision de devenir un artiste visuel.

En 2022, Alÿs représentera la Belgique à la Biennale de Venise. Francis Alÿs : Salam Tristesse est actuellement présentée à Fragmentos, Espacio de Arte y Memoria, Bogotá, Colombie, jusqu'au 30 mai 2021. Toujours en 2021, le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne en Suisse, présentera Francis Alÿs : As Long as I'm Walking. Une exposition individuelle, Wet Feet_dry feet: borders and games, a été inaugurée au Tai Kwun Centre for Heritage and Art, à Hong Kong, en 2020. De 2019 à 2020, des expositions personnelles ont été présentées au Musée d'art contemporain de Montréal, dans le cadre de la 16e édition de MOMENTA | Biennale de l'image, et au Eye Filmmuseum d'Amsterdam. 

En 2014, la vidéo d'Alÿs REEL-UNREEL, qui dépeint un jeu de rue auquel s’adonnent des enfants à Kaboul en Afghanistan, a été présentée aux côtés de dessins, de peintures et de matériels de recherche connexes au Museo d'Arte Contemporanea Donna Regina à Naples. L'exposition a ensuite été présentée la même année au Centre for Contemporary Art Ujazdowski Castle, à Varsovie. REEL-UNREEL a été produite en 2012 pour la documenta 13, où une sélection de peintures était installée dans une ancienne boulangerie du centre-ville de Cassel tandis que la vidéo était projetée dans un lieu satellite à Kaboul.

Le travail de l'artiste a fait l'objet d'une importante exposition A Story of Deception, qui a été présentée de 2010 à 2011 à la Tate Modern de Londres, au Wiels Centre d'Art Contemporain de Bruxelles, au Museum of Modern Art de New York et au MoMA PS1 de Long Island City à New York. Alÿs a également présenté plusieurs expositions individuelles dans des lieux de premier plan, dont le Musée d'art contemporain de Tokyo et au Musée d'art contemporain d'Hiroshima (2013), au Musée irlandais d'art moderne de Dublin (2010), à The Renaissance Society de l'Université de Chicago (2008), au Hammer Museum de Los Angeles (2007), au Hirshhorn Museum and Sculpture Garden de Washington (2006) et au Portikus de Francfort (2006).

Les œuvres de l'artiste figurent dans des collections publiques du monde entier, notamment au 21st Century Museum of Contemporary Art, Kanazawa, Japon ; à l'Art Institute of Chicago ; au Hammer Museum, Los Angeles ; au Musée d'art moderne de la Ville de Paris ; au Musée d'art moderne Grand-Duc Jean, Luxembourg ; au Museum of Modern Art, New York ; au Philadelphia Museum of Art ; à la Pinakothek der Moderne, Munich ; au Solomon R. Guggenheim Museum, New York ; au Stedelijk Museum, Amsterdam ; et à la Tate, Royaume-Uni. Francis Alÿs est représenté par David Zwirner depuis 2004. Il s'agit de la quatrième exposition individuelle que lui consacre la galerie.

DAVID ZWIRNER PARIS
108 Rue Vieille du Temple, 75003 Paris