Showing posts with label artistes. Show all posts
Showing posts with label artistes. Show all posts

03/09/25

Tursic & Mille @ Galerie Max Hetzler, Paris - Exposition "Lavis en Rose"

Tursic & Mille - Lavis en Rose
Galerie Max Hetzler, Paris
6 Septembre – 11 Octobre 2025

Tursic & Mille
Tursic & Mille 
Lavis en Rose, 2025 
© Tursic & Mille, photo: I & W, 2025

« Le sujet, dans la peinture de Tursic & Mille, est un leurre à tous les sens du terme : il trompe et il appâte... Car le véritable sujet de leurs œuvres est la peinture, dans une tradition classique qui va de Picabia à Christopher Wool. » 1 
Eric Troncy

La galerie Max Hetzler, Paris, présente Lavis en Rose, une exposition de Tursic & Mille, la sixième avec la galerie Max Hetzler et la première dans la galerie parisienne.

Avec un partenariat artistique qui s'étend sur plus de deux décennies, les peintres Tursic & Mille, mènent une réflexion profonde sur la peinture et sur la notion de représentation. À travers une pratique empirique d’une peinture ouverte à toutes les possibilités conceptuelles et matérielles, aux accidents constitutifs du médium, ils abordent la peinture, aussi bien en tant qu’objet que comme sujet. Réinventant sans cesse leur pratique, s’intéressant autant au concept, au process, à la matérialité de la peinture, qu’à l’utilisation de l’imagerie, ils développent une manière singulière de penser en peinture aujourd’hui.

Lavis en Rose, commence donc, avec son titre, par une homophonie, un jeu de mot, un malentendu : Lavis / La vie. Ainsi, un cliché, une promesse du bonheur se transforme en simple procédé technique à dominance rose (rose étant l’anagramme d’Éros). Ce malentendu est peut-être aussi celui qu’ils traquent dans l’idée même de peinture figurative, avec l’éternelle conflictualité interne image/peinture.

Le Rose, ici, agit comme élément perturbateur, tel un filtre à double usage : physiquement, il ajoute une couche matérielle au tableau (le poussant parfois à la limite du monochrome), sémantiquement enfin, en instillant une distance, une sensation d’instabilité qui agit tel un voile qui simultanément perturbe tout en affirmant le caractère complexe de la perception et de la représentation. Lavis en Rose est une traversée, aussi douce qu’incendiaire, d’un monde en tension.

L’exposition commence par un tableau programmatique. Un portrait d’une jeune femme, qui regarde ses doigts tachés de peinture rose. Mi-surprise, mi-dégoutée, elle semble se demander ce qu’elle va en faire, quoi en faire. « Ce tableau pourrait servir de portrait à n'importe quel peintre au travail, confronté à son démon, ces pigments dilués dans l'huile, incontrôlables, collés aux doigts, corps et âme, entêtants et rebelles aux coups de pinceau qui prétendent avoir tout pouvoir sur eux. Et pourtant, la peinture fait ce qu'elle veut : elle surgit de nulle part, gâchant l'image autant qu'elle la trace ». 2

Dans la première salle, deux paysages se font face. Un paysage lointain, un ciel étoilé rose, l’infiniment grand, en vis-à-vis, un ciel plus proche, ciel traversé par des fusées, l’infiniment humain. Sur les murs latéraux, deux petits panneaux de bois peints, deux natures mortes où figurent des mégots de cigarettes.

Au centre de l’exposition, l’Hallali inversé, se déroule sur trois tableaux. Utilisant plusieurs sources iconographiques, différents imaginaires, différents styles de peinture, différentes temporalités, comme si la scène provenait d’un souvenir parsemé de confusion. Dans un sous-bois en proie à des flammes symboliques, des animaux, ensemble, cèdent à une fuite panique, face à une menace non identifiée, qui n’est plus localisée, mais qui infuse au-delà de la composition. En opposition à ce mouvement, statique, une femme peintre est assise devant son chevalet, palette à la main, pinceau suspendu. À côté d’elle, un homme en costume, cigarette à la main, observe nonchalamment, comme s’il assistait à une scène ordinaire. Tursic & Mille interrogent la nature anachronique du medium en opposant la frénésie et l’urgence au temps long de la peinture.

Paysage Rose, un diptyque dans lequel une maison pavillonnaire est dévorée par des flammes qui s’élèvent dans un ciel rose délavé. Cette œuvre s’inscrit dans une série initiée en 2005, où le feu, omniprésent, devient une figure métaphysique : moins un évènement qu’un état latent, il habite le paysage et altère la lumière. Le lavis rose qui recouvre toute la surface adoucit et voile l’image, le rendant quasiment irréel et plus troublant. Le tableau est ici divisé en deux, scindant ainsi la temporalité interne de la composition en deux événements possibles.

Un portrait d’une jeune femme fixe le spectateur d’un regard vague, elle pose dans un canapé au milieu d’une clairière embrasée, habitant étrangement la composition. La forêt qui l’entoure est en flammes, pourtant, la scène reste étonnamment calme, tout est placé avec soin, comme dans un catalogue de décoration. Cette fusion de l’espace domestique à l'espace sauvage, cette uniformisation créée par le recouvrement d’une couche transparente rose, installe un trouble, une ambiguïté existentielle.

En parallèle, au 46 rue du Temple, est présenté une sélection de peintures sur papier issues de Papers 2018-2022, révélant l’aspect empirique de leur pratique. Ces œuvres accidentelles et inconscientes accumulées pendant plus de vingt ans donnent à voir le travail en train de se faire et créent in fine des peintures abstraites involontaires, des matérialisations de la pratique même de la peinture, un émerveillement constant et brut de la couleur. Les pigments dilués dans l'huile, incontrôlable. Et pourtant, la peinture fait ce qu'elle veut.

Ida Tursic (née en 1974 à Belgrade, en Serbie) et Wilfried Mille (née en 1974 à Boulogne-Sur-Mer, en France) vivent et travaillent à Mazamet, en France. Les œuvres de Tursic & Mille ont été présentées, entre autres, dans des expositions personnelles le FRAC – Fonds régional d'art contemporain de Normandie, Caen (2023); le Musée Consortium, Dijon (2022); Le Portique, Le Havre (2021); le Muzeum Sztuki, Łodz (2020); la Fondation d'Entreprise Ricard, Paris (2017); le Musée des Beaux-Arts, Dole (2011); le FRAC Auvergne, Clermont-Ferrand (2011) et le Musée de Serignan (2008-2009). Le duo d'artistes a reçu le prix de la Fondation Simone et Cino Del Duca en 2020 et le prix de la Fondation d'Entreprise Ricard en 2009. Ils ont été nominés pour le prix Marcel Duchamp en 2019.

Les oeuvres de Tursic & Mille font partie des collections permanentes de la Collection Berardo, Lisbonne; du Centre Pompidou, Paris; de la Fondation Louis Vuitton, Paris; le FNAC – Fonds National d'Art Contemporain, Paris; le FRAC – Auvergne, Clermont-Ferrand; le FRAC – Bourgogne, Dijon; le FRAC – Le Plateau, Paris; Le Consortium, Dijon; le Musée des Beaux-Arts de Dôle; et le Musée Régional d'Art Contemporain de Sérignan, entre autres.

_________
1 Eric Troncy dans le dossier de presse pour Tursic & Mille - Tenderness, Consortium Museum
2 Judicaël LavradorLibération, 15 mars 2022 

GALERIE MAX HETZLER, PARIS
46 & 57, rue du Temple, 75004 Paris

29/08/25

Dessins sans limite. Chefs-d'oeuvre de la collection du Centre Pompidou @ Grand Palais, Paris

Dessins sans limite. Chefs-d'oeuvre de la collection du Centre Pompidou
Grand Palais, Paris
16 décembre 2025 - 15 mars 2026

Avec plus de 35 000 dessins, la collection du cabinet  d'art graphique du Centre Pompidou est l'un des plus importants ensembles au monde d'œuvres sur papier des XXe et XXIe siècles. Ce fonds exceptionnel par sa richesse et sa diversité n'a encore jamais fait l'objet d'une grande exposition qui lui soit exclusivement consacrée. L'exposition Dessins sans limite est donc l'occasion de révéler pour la première fois les trésors inestimables de cette collection qui offre l'opportunité unique de comprendre comment ce medium s'est totalement réinventé au XXe siècle.

Car nombreux sont les artistes qui se sont emparés de ce mode d'expression originel et cathartique afin de transgresser les limites de l'art au point que le dessin est devenu aujourd'hui le laboratoire de tous les possibles. Au-delà de la feuille ou du traditionnel carnet, son domaine d'expression s'est étendu vers bien d'autres supports jusqu'à celui du mur ou de l'espace de l'installation. L'art graphique s'est ouvert à d'autres pratiques, étendant son champ à d'autres formes d'expression, photographiques, cinématographiques, ou encore numériques, ce qui rend ses frontières toujours plus mouvantes et ouvertes. Le regain d'intérêt porté par les jeunes générations d'artistes pour ce medium élémentaire et accessible est bien la preuve de sa grande actualité. S'il faut faire évoluer la notion même de dessin à l'aune des enjeux esthétiques et plastiques du XXIesiècle, cela n'exclut pas de se replonger dans les fondements d'une pratique qui, demeure par essence ouverte à l'invention et à l'expression de la pensée, qu'elle soit consciente ou inconsciente.

L'exposition Dessins sans limite met à l'honneur des pièces majeures de la collection rarement montrées notamment des œuvres de Balthus, Marc Chagall, Willem de Kooning, Sonia Delaunay, Jean Dubuffet, George Grosz, Vassily Kandinsky, Paul Klee, Fernand Léger, Henri Matisse, Amadeo Modigliani, Pablo Picasso, mais aussi Karel Appel, Jean-Michel Basquiat, Roland Barthes, Robert Breer, Trisha Brown, Marlène Dumas, William Kentridge, Robert Longo, Giuseppe Penone, Robert Rauschenberg, Kiki Smith ou encore Antoni Tàpies. Elle ne s'interdit pas d'aller au-delà du champ de la feuille de papier pour considérer le dessin en tant que performance, installation, ou bien encore dans sa forme animée.

Avec une sélection de près de 300 œuvres de 120 artistes, l'exposition « Dessins sans limites » n'a pas pour ambition de dresser une histoire du dessin aux XXe et XXIe siècles - une entreprise que la nature même du fonds rendrait impossible - mais propose une exploration sensible et subjective de la collection du Cabinet d'art graphique. Sans parti pris chronologique, le parcours est conçu sur le mode de l'anadiplose dans lequel les œuvres dialoguent à travers des face-à-face inédits et éclairants. Y sont considérées successivement quatre modalités du dessin, de la plus traditionnelle à la plus novatrice : étudier, raconter, tracer et animer.

Une exposition coproduite par le GrandPalaisRmn et le Centre Pompidou

Commissaires
Claudine Grammont, Cheffe de service, Cabinet d’art graphique, Centre Pompidou, Musée national d’Art Moderne
Anne Montfort-Tanguy, Conservatrice, Cabinet d’art graphique, Centre Pompidou, Musée national d’Art Moderne

GRAND PALAIS, PARIS

04/06/25

« Forever Young », MAC VAL, Vitry-sur-Seine - Exposition des 20 ans du MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne

« Forever Young »
MAC VAL, Vitry-sur-Seine
14 juin 2025 — 4 janvier 2026

Mac Val
© MAC VAL 

Camille Brée
Camille Brée 
Boîte à disparaître, 2022 
Bois, éléments métalliques. 
Vue de l’exposition Homely, 
avec Claudine Debelle, Bagnoler, Bagnolet, 2022 

Grichka Commaret
Grichka Commaret 
Cent quatre-vingt-trois, 2020 
Acrylique sur coton, 34 x 22 cm
© Grichka Commaret 

Emma Cossée Cruz
Emma Cossée Cruz 
Théâtre de machines, 2024 
Photographies noir et blanc transférées manuellement sur plâtre, 
250 x 120 x 1.3 cm 
Vue de l’exposition « Ex machina », Centre Claude Cahun 
pour la photographie contemporaine, Nantes, 2024 
Photo © Emma Cossée Cruz

Sarah-Anaïs Desbenoit
Sarah-Anaïs Desbenoit 
Night Stalker, 2018
Photographie, 59 x 84 cm
© Sarah-Anaïs Desbenoit 

Le MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne célèbre 20 ans d’ouverture au public, d’expositions, d’innovation et d’avenir. En résonnance avec l’exposition des oeuvres de la collection spéciale anniversaire « Le genre idéal » inaugurée en mars 2025, ouvre une exposition temporaire symbolique et programmatique, orientée sur la découverte : « Forever Young » ou 20 et 1 artistes. 

Au coeur du Val-de-Marne, le MAC VAL, musée référence pour l’art contemporain en France des années 50 à aujourd’hui, célèbre cette année son 20e anniversaire. Depuis sa création en 2005, l’institution s’est engagée à offrir des programmations innovantes et de qualité à ses publics toujours renouvelés, tout en s’adaptant aux évolutions du monde, en veillant aux meilleures collaborations avec ses partenaires artistiques, culturels, institutionnels ou médiatiques. « Forever Young » présente les oeuvres de 20 jeunes artistes (nées et nés pour la plupart entre 1990 et 2000), qui prennent à bras le corps les thèmes de notre temps, traduits dans une grande pluralité d’expressions formelles : photo, sculpture, installation, dessin, vidéo, peinture.

Coco de RinneZ
Coco de RinneZ 
Pour qui se prend Coco de RinneZ ?, 2014 – 2015.
Tirage photographique, 60 x 40 cm
Photo © Coco de RinneZ

Yann Estève
Yann Estève 
Contextes Imaginaires, 2024 
Série d’objets-photo, dimensions variables 
Photo © Yann Estève

Kim Farkas
Kim Farkas 
22-20, 2022 
Composites personnalisés, PETG, LED, 
composants électronique, 
hauteur 248 cm, diamètre 60 cm 
Photo © Gregory Copitet 

Maïlys Lamotte-Paulet
Maïlys Lamotte-Paulet 
Sans Titre, 2024 
Chaise goudron, 47 x 40 x 34 cm 
© Maïlys Lamotte-Paulet 

Au fil des deux dernières décennies, le MAC VAL a su se démarquer par sa capacité à imaginer et à accompagner les mouvements du monde. Dans cette nouvelle exposition, les artistes font référence à leurs histoires certes toutes très singulières mais qui ont pour point commun la découverte au MAC VAL, d’un artiste, d’une oeuvre, d’une médiation, d’un élément architectural, d’un accueil, d’un lieu de vie. Elles et ils sont toutes et tous des prophètes en leur pays, sur leurs terres de découvertes et parfois même de révélations, relais vivants et généreux d’un art en mutation permanente.

Avec les oeuvres de Aïda Bruyère, Camille Brée, Chadine Amghar, Coco de RinneZ, Emma Cossée Cruz, Garush Melkonyan, Grichka Commaret, Hugo Vessiller—Fonfreide, Jordan Roger, Kim Farkas, Lassana Sarre, Loreto Martinez Troncoso, Maïlys Lamotte-Paulet, Mario D’Souza, Raphaël Maman, Rebecca Topakian, Richard Otparlic, Sarah-Anaïs Desbenoit, Tohé Commaret, Yann Estève. 
Et Mehryl Ferri Levisse.

Un regard particulier est porté sur l’oeuvre de Mehryl Ferri Levisse, artiste qui a développé toutes ses dimensions et sensibilités lors d’expositions clés précédentes au MAC VAL, décédé en 2023, sans lequel, certainement, l’équilibre de cette exposition n’aurait pas été juste.

Loreto Martinez Troncoso
Loreto Martinez Troncoso 
Battement, 16 novembre 2024
Prise de parole, exposition collective 
« La République (Cynique) », 
Palais de Tokyo, Paris

Jordan Roger
Jordan Roger 
Burn Them All: Die Soon, (le château “bleu»), 2024 
Faïence cuite et émaillée, 200 × 200 cm 
ArtCastle Gallery, Amsterdam 
Photo © Lotta Kestens

Hugo Vessiller—Fonfreide
Hugo Vessiller—Fonfreide 
Mothership, 2025 
Dessin préparatoire, crayon et feutre sur papier, 210 x 297mm
© Hugo Vessiller—Fonfreide

Mot du commissaire Frank Lamy
Let’s dance in style, let’s dance for a while
Heaven can wait, we’re only watching the skies
Hoping for the best, but expecting the worst
Are you gonna drop the bomb or not?
Alphaville, Forever Young, 1984

« En juin 2005, l’équipe s’installait, après quelques années de chantier et de projections, fébrile, dans le bâtiment livré. En novembre de la même année, le MAC VAL ouvrait joyeusement ses portes aux publics. Cinq ans plus tard, l’exposition collective « Let’s Dance » interrogeait l’idée même de célébration et d’anniversaire. En 2015, avec « Chercher le garçon », ce sont les masculinités contemporaines qui ont été interrogées. En 2020, le confinement a bloqué toute volonté festive.

Nous sommes aujourd’hui en 2025 et célébrons le 20e anniversaire.

Tournée vers le futur, en célébrant le passé, « Forever Young » réunit 20 artistes pour qui, la fréquentation du MAC VAL a été une rencontre, un marqueur, un moment tournant, pivot dans leurs parcours artistiques. Un avant et un après.

Pour préparer cette exposition commémorative, j’ai donc enquêté auprès de collègues anciens et actuels, de partenaires divers, d’artistes enseignant en écoles d’art… Au terme de ces entretiens informels, j’ai retenu 20 artistes, pour la plupart de la génération Y, dite des milennials.

Il y aura du rose, beaucoup de rose. Il y aura des fantômes, beaucoup de fantômes. Des bâtons de couleurs à lèvres, des évènements lumineux, des trottinettes encapsulées et du dentifrice, des autoportraits empuissancés, des images et encore des images, des machines de toutes sortes (à photographier, à voyager dans le temps et l’espace, à rêver), de la narration spéculative, de la science-fiction, des façades vitriotes, des évocations, un vaisseau générationnel, des énergies canalisées ou pas, un château au bord de l’effondrement et un parfum d’apocalypse, des cocons et une langue quasi oubliée, des corps peints, des slogans et sentences, un espace en attente, des tissus pliés et de la couleur, du béton et des standards questionnés, des pierres et une histoire d’amour, un amant qui dort et des oracles, des paysages traversés, des lieux emplis de souvenirs, de mémoire.

Comme autant de propositions alternatives d’habitation du monde. »

Frank Lamy

Commissariat : Frank Lamy, assisté de Julien Blanpied

MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne
Place de la Libération 94400, Vitry-sur-Seine

10/05/25

La Pologne rêvée : 100 Chefs-d’oeuvre du musée national de Varsovie @ Fondation de l'Hermitage, Lausanne

La Pologne rêvée
100 Chefs-d’oeuvre du musée national de Varsovie
Fondation de l'Hermitage, Lausanne
27 Juin - 9 Novembre 2025

ZBIGNIEW PRONASZKO
ZBIGNIEW PRONASZKO
Dans un verger, vers 1909-1910
Huile sur toile, 120,5 x 132 cm
Musée national de Varsovie

STANISLAW WYSPIANSKI
STANISLAW WYSPIANSKI
Jeune fille éteignant une bougie, 1893
Huile sur toile, 65 x 46 cm
Musée national de Varsovie

MICHALINA KRZYZNANOWSKA
MICHALINA KRZYZNANOWSKA
Deux lacs, 1931
Huile sur panneau, 94,8 x 110 cm
Musée national de Varsovie

LEON WYCZOLKOWSKI
LEON WYCZOLKOWSKI
Pêcheur, 1911
Huile sur toile, 101 x 71,5 cm
Musée national de Varsovie

En été 2025, la Fondation de l’Hermitage mettra en lumière la remarquable vitalité artistique de la Pologne des années 1840 jusqu’à 1914, grâce à un partenariat exceptionnel avec le musée national de Varsovie.

Siècle crucial dans la longue histoire du pays – puisque celui-ci disparaît comme état indépendant au profit de la Russie, l’Autriche et la Prusse –, le 19e siècle polonais est celui de la lutte des artistes, des écrivains et des musiciens pour garder vivants les particularismes, les traditions et la langue d’un peuple. À travers la mise en image de l’histoire médiévale et celle des grands monarques, mais également de la célébration de ses paysages, du monde rural, du folklore et des récits mythologiques, les peintres, privés d’académie nationale, créent une iconographie unique célébrant la Pologne indépendante dont ils préparent le retour. Souvent formés dans les académies de Munich, Paris ou Saint-Pétersbourg, ils participent également aux échanges croisés qui nourrissent l’art européen du 19e siècle.

Avec plus de 100 oeuvres emblématiques des plus grands peintres, l’exposition proposera une histoire de l’art polonais à travers ses principaux courants : romantisme, réalisme, impressionnisme, symbolisme, modernisme. L’occasion unique de découvrir les trésors du musée national de Varsovie, et les explorations esthétiques des artistes audacieux·ses qui ont établi le socle de la culture polonaise contemporaine.

JULIAN FALAT
JULIAN FALAT
Paysage d’hiver avec rivière et oiseau, 1913
Huile sur toile, 106 x 135 cm
Musée national de Varsovie

EDWARD OKUN
EDWARD OKUN
Nous et la guerre, 1917-1923
Huile sur toile, 88 x 111 cm
Musée national de Varsovie

WLADYSLAW JAROCKI
WLADYSLAW JAROCKI
Houtsoules dans les Carpates, 1910
Huile sur toile, 201 x 282 cm
Musée national de Varsovie

ARTISTES EXPOSÉ·E·S / EXHIBITED ARTISTS

Lawrence ALMA-TADEMA
Teodor AXENTOWICZ
Wacław BOROWSKI
Olga BOZNAŃSKA
Józef BRANDT
Julian FAŁAT
Stefan FILIPKIEWICZ
Stanisław GAŁEK
Wojciech GERSON
Aleksander GIERYMSKI
Maksymilian GIERYMSKI
Vlastimil HOFMAN
Władysław JAROCKI
Antoni KOZAKIEWICZ
Michalina KRZYŻANOWSKA
Konrad KRZYŻANOWSKI
Ludwik de LAVEAUX
Stanisław LENTZ
Jacek MALCZEWSKI
Stanisław MASŁOWSKI
Jan MATEJKO
Józef MEHOFFER
Edward OKUŃ
Józef PANKIEWICZ
Fryderyk PAUTSCH
Władysław PODKOWIŃSKI
Zbigniew PRONASZKO
Witold PRUSZKOWSKI
Ferdynand RUSZCZYC
Kazimierz SICHULSKI
Alfred Józef SIPIŃSKI
Władysław ŚLEWIŃSKI
Kazimierz STABROWSKI
Jan STANISŁAWSKI
Zofia STRYJEŃSKA
Henryk SZCZYGLIŃSKI
Włodzimierz TETMAJER
Marian WAWRZENIECKI
Wojciech WEISS
Henryk WEYSSENHOFF
Stanisław WITKIEWICZ
Witold WOJTKIEWICZ
Leon WYCZÓŁKOWSKI
Stanisław WYSPIAŃSKI

COMMISSARIAT DE L'EXPOSITION

Agnieszka Lajus, Directrice du musée national de Varsovie

Agnieszka Bagińska, Conservatrice de la peinture polonaise d’avant 1914 au musée national de Varsovie

CATALOGUE

L’exposition est accompagnée d’un ouvrage richement illustré, publié en co-édition avec Snoeck, à Gand.

FONDATION DE L’HERMITAGE, LAUSANNE
Route du Signal 2, 1018 Lausanne

24/04/25

Fêtes et célébrations flamandes - Brueghel, Rubens, Jordaens... @ Palais des Beaux-Arts de Lille

Fêtes et célébrations flamandes
Brueghel, Rubens, Jordaens...
Palais des Beaux-Arts de Lille
26 avril - 1er septembre 2025

Fetes et celebrations flamandes
Fêtes et célébrations flamandes
Brueghel, Rubens, Jordaens...
Palais des Beaux-Arts de Lille
Affiche de l'exposition

Pieter II Brueghel
Pieter II Brueghel (ou atelier de)
Kermesse avec théâtre et procession
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
© Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles /
photo : J. Geleyns - Art Photography

Les fêtes répondent à deux impératifs : constituer un moment de sociabilité, visant à créer et à entretenir un sentiment d’appartenance à une communauté, et une manifestation de réjouissances. C’est à travers le prisme du divertissement collectif que cette exposition se propose d’explorer les fêtes flamandes aux XVIe et XVIIe siècles, des bals princiers, cérémonies religieuses et fêtes solennelles et urbaines aux kermesses et fêtes des rois. Dans une société hiérarchisée et corporative, la fête sert à la fois de rituel social et de soupape de décompression. Aux XVIe et XVIIe siècles, les habitants des Pays-Bas sont touchés régulièrement par des épidémies et subissent les outrages de la Guerre de Quatre-Vingts Ans. La fête constitue alors un moment crucial pour relâcher les tensions et renforcer le tissu social. 
Comme le souligne Juliette Singer, Directrice du Palais des Beaux-Arts de Lille et du Musée de l'Hospice Comtesse, et commissire générale de l’exposition : "La fête a bien sûr valeur d’exutoire. Mais elle est aussi une réaction vitale ; faire la fête, revient à faire société, réunir ensemble une population qui dans sa mixité, s’unit le temps de la fête : hommes et femmes, enfants, vieillards, mais aussi mendiants et puissants."
Pieter Brueghel I - Mendiants
Pieter Brueghel I
Les Mendiants, 1568
Paris, musée du Louvre
© GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Tony Querrec

L’exposition explore les sens de l’imagerie festive. Des représentations telles que les kermesses et la Fête des rois constituent des genres picturaux à part entière, appréciés bien au-delà des frontières. Aux Pays-Bas, l’État spectacle puise abondamment dans les coutumes locales, faisant des solennités un moyen de négociation entre les différents niveaux d’autorité. Les multiples représentations de ces célébrations montrent aussi comment l’État et l’Église tentent, à cette époque, de réguler les excès festifs. Malgré cela, l’aspect ludique et divertissant des fêtes perdure.

L’exposition met en lumière les collections du Palais des Beaux-Arts et du musée de l’Hospice Comtesse, enrichies par des prêts prestigieux du Musée du Louvre et des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Elle réunit un corpus de peintures, albums, gravures et dessins du XVIe au XVIIe siècle, ainsi que divers objets (instruments de musique, céramiques...).

Le parcours permet aux visiteurs de plonger dans l’univers des fêtes flamandes, un patrimoine immatériel, toujours riche aujourd’hui, incarnant des valeurs telles que la mixité, le vivre-ensemble et le sens du collectif.  

Fêtes et célébrations flamandes - Un pacours en quatre sections :

I. Introduction : Guerre et fête
Au 16e et 17e siècle, aux Pays-Bas, comme dans le reste de l'Europe, la guerre est une réalité omniprésente. C'est au cours des périodes de paix que les fêtes prennent place. 

II. Fêtes et cérémonies urbaines

Alexander van Bredael
Alexander van Bredael
Fête traditionnelle à Anvers avec le géant Druon Antigon
XVII siècle
Lille, musée de l'Hospice Comtesse
© GrandPalaisRmn / Stéphane Maréchalle

Antoon Sallaert
Antoon Sallaert (et atelier)
L'infante Isabelle abattant l'oiseau au tir de la corporation
des Arbalétriers de Notre-Dame, le 15 mai 1615 au Sablon à Bruxelles
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
© Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles /
photo : J. Geleyns - Art Photography

Section la plus fournie en oeuvres, elle présente les principaux types de fête dans les villes des Pays-Bas. On y trouve ainsi des oeuves présentant les cérémonies fêtant l'arrivée du prince dans la ville, comme celle du Cardinal Infant Ferdinand en 1635 qui a fait l'objet de plusieurs tableaux de Rubens (deux appartiennent au Musée des Beaux-Arts de Lille). On trouve aussi dans cette section de l'exposition les fêtes religieuses et celles organisées par les corporations "militaires".

III. Kermesses, noces et fêtes villageoises

Gillis van Tilborgh
Gillis van Tilborgh
Fête villageoise
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
© Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles /
photo : J. Geleyns - Art Photography

Thomas van Apshoven
Thomas van Apshoven
Fête de village avec joueur de cornemuse sur un tonneau
Milieu du XVII siècle
Lille, Palais des Beaux-Arts
© GrandPalaisRmn (PBA, Lille) / Hervé Lewandowski

Tout comme les fêtes des villes, celles des villages ont bien sûr aussi inspirés les artistes de l'époque. Il ne faut pas manquer d'admirer le tableau Les noces paysannes en présence des archiducs Albert et Isabelles, oeuvre de Jan Brueghel l'Ancien, appartenant au musée du Prado à Madrid.

IV. Fêtes de cour, fêtes des rois

Jacques Jordaens, Le roi boit
Jacques Jordaens
Le roi boit
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
© Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles /
photo : J. Geleyns - Art Photography

Dans cette section les fêtes ne se déroulent plus à l'extérieur mais à l'intérieur avec, en particulier, les banquets de cour. Là aussi, parmi les impressionnantes oeuvres exposées, il ne faut manquer le tableau Le Roi boit de Jacques Jordaens qui est une des peintures les plus connues de l'art flamand du 17e siècle.

Concerts, banquets et rencontres enrichissent la programmation de cet événement, faisant du Palais des Beaux-Arts de Lille un lieu incontournable de cette saison lille3000

Commissariat général : Juliette Singer, Directrice du Palais des Beaux-Arts de Lille et du Musée de l’Hospice Comtesse

Commissaires scientifiques
Blaise Ducos, Conservateur en chef, responsable des peintures flamandes et hollandaises au Musée du Louvre
Sabine Van Sprang, Conservatrice de la peinture flamande, 1550 - 1650 aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique

Un catalogue publié par GrandPalaisRmnEditions accompagne l'exposition. Connaisance des arts publie un hors-série à l'occasion de l'exposition.

Fêtes et célébrations flamandes - Catalogue
Fêtes et Célébrations Flamandes :
Brueghel, Rubens, Jordaens...
GrandPalaisRmnEditions
Catalogue de l'exposition
Direction d’ouvrage :
Juliette Singer, Sabine van Sprang et Blaise Ducos
208 pages - en français - Prix: 39€

Fetes et celebrations flamandes - Connaissance des arts
Fêtes et Célébrations Flamandes
Connaissance des arts, Hors-série

Exposition coproduite par le GrandPalaisRmn et le Palais des Beaux-Arts de Lille, dans le cadre de la saison Fiesta de lille3000. Elle bénéficie d’un partenariat exceptionnel avec les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, et le musée du Louvre, Paris.

PALAIS DES BEAUX-ARTS DE LILLE
Place de la République, 59000 Lille

21/03/25

Résidences d'artistes - Appels à candidatures - 7 résidences artistiques du réseau culturel français à l’étranger lancent leurs appels à candidatures

7 résidences artistiques du réseau culturel français à l’étranger lancent leurs appels à candidatures

Résidence EXTRA, Wiels, Bruxelles
 
Photographie © Alexandra Bertels, 2018

De mars à avril 2025, le réseau culturel français à l’étranger lance sept appels à candidatures pour des résidences de recherche, création et expérimentation artistiques.

Les sept appels à candidatures sont ouverts aux artistes, auteurs et autrices, créateurs et créatrices français et françaises (ou vivant sur le territoire français) des disciplines suivantes : arts vivants, arts visuels, commissariat d’exposition, littérature, nouvelles écritures, arts sonores, arts de l’écran, jeu vidéo expérimental, architecture et patrimoine, métiers d’art.

Du Costa Rica à la Nouvelle-Zélande, ces résidences s’appuient sur les spécificités de leur territoire et sont en lien avec des partenaires locaux. Elles font partie du réseau culturel français à l’étranger du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
• Résidence Morpho – Alliance Française du Costa Rica (arts visuels et sonores),
• Villa Swagatam – Institut français d’Inde (littérature et métiers d’art),
• Villa Formose – Bureau français à Taïwan (littérature, nouvelles écritures),
• Villa Antipode – Ambassade de France en Nouvelle-Zélande (écriture, arts visuels, arts de l’écran, arts visuels/science),
• Résidences EXTRA – Ambassade de France en Belgique (arts numériques, arts visuels, jeu vidéo expérimental),
• Les ateliers du Nil – Institut français d’Égypte (métiers d’art, architecture et patrimoine, commissariat d’exposition),
• Nouveau Grand Tour – Institut français d’Italie et Ambassade de France en Italie (arts visuels et arts vivants).
Soutenus par l’Institut français dans le cadre du dispositif « La Fabrique des Résidences », ces programmes bénéficient d’un accompagnement sur-mesure dans la structuration de leurs projets. Ce dispositif vise ainsi à la mise en place de résidences artistiques de qualité au sein du réseau culturel offrant ainsi de nombreuses opportunités d’accueil à l’étranger pour les créatrices et créateurs. 

En savoir plus sur les sept programmes de résidences :

Résidence Morpho
Portée par l’Alliance Française du Costa Rica

Ce programme s'adresse aux artistes émergents en arts visuels et en art sonore souhaitant explorer des thématiques écologiques, en lien avec des enjeux de durabilité. La résidence se divise en deux étapes : deux mois sur les sites de recherche biologique des Universités du Costa Rica suivi d’un mois au sein du studio son de l’Alliance française de San José. Les partenaires du programme sont l'IIARTE (Institut de recherche en arts de l’Université du Costa Rica) et Dos mares, la plateforme curatoriale basée à Marseille.

- Appel à candidatures : du mercredi 19 mars au lundi 21 avril 2025.
- Résidence : du 18 août au 8 novembre 2025.
- Infos et appel à candidature : https://alianzafrancesacostarica.com/cultura/#/

Villa Swagatam
Portée par l’Institut français d’Inde

La Villa Swagatam couvre un large éventail de disciplines, avec un accent particulier sur la littérature et les métiers d’art. Grâce à un réseau d’une trentaine d'institutions partenaires réparties entre l’Inde et la France, mais aussi au Bangladesh depuis 2024, la Villa Swagatam accompagne les artistes au sein de l’écosystème culturel local via un programme de visites et de workshops.

- Appel à candidatures : semaine du 14 avril à la semaine du 2 juin 2025.
- Résidence : la période varie pour chaque résidence. Chaque résidence dure entre un mois et trois mois.
- Infos et appel à candidature : https://www.ifindia.in/villa-swagatam/

Villa Formose
Pilotée par le Bureau français à Taïwan

« Villa Formose – Livre » vient soutenir la venue à Taïwan d’auteurs/auteurs-illustrateurs et d’autrices/autricesillustratrices, à l’occasion du Salon International du Livre de Taipei (TIBE) et/ou du Mois de la Francophonie. D’une durée de 30 jours, la résidence peut se dérouler à Taipei ou à Tainan.

« Villa Formose – Nouvelles écritures » soutient l’expérimentation de nouvelles formes de récits. Les "nouvelles écritures" impliquent des formats tels que les séries, les webtoons, les podcasts, l’écriture numérique, mais aussi de nouvelles façons d’interagir avec les publics et de développer la participation, sans aucune limite de discipline.

- Appel à candidatures : du vendredi 14 mars au dimanche 13 avril 2025.
- Résidence : février/mars 2026 pour « Villa Formose – Livre » ; janvier-décembre 2026 pour « Villa
Formose – Nouvelles écritures ».

Villa Antipode
Portée par l’Ambassade de France en Nouvelle-Zélande

La Villa Antipode regroupe quatre résidences : à Wellington, avec le « Randell Cottage » (résidence d’écriture), « Te Whare Hēra » (résidence pour les arts visuels) et « Cinematic Arts Miramar » (résidence pour les arts de l’écran) ainsi qu’à Auckland avec « Te Ataata » (arts visuels/science). Ces résidences accueillent chaque année un ou une artiste pour une période allant de 6 semaines à 6 mois. Massey University, AUT et Victoria University, partenaires des résidences à Wellington, mettent à disposition des artistes leurs infrastructures et leur expertise et permettent des connections pertinentes sur tout le territoire en lien avec les projets des artistes.

- Appel à candidatures : du 25 mars au mardi 15 avril 2025.
- Résidence : janvier-mai 2026 pour « Randell Cottage » ; février-avril 2026 pour « Te Whare Hēra » ;
juillet-août pour « Te Ataata » ; septembre-novembre pour « Cinematic Arts Miramar ».
- Infos et appel à candidature : https://www.villa-antipode.org/

Résidences EXTRA
Portés par l’Ambassade de France en Belgique

L’Ambassade de France en Belgique, en collaboration avec quatre institutions culturelles belges (Morpho, WIELS, iMAL et games.brussels) et deux partenaires français (Antre Peaux et Octobre Numérique – Faire Monde) lance un nouveau réseau de résidences artistiques en Belgique, dans le cadre d'EXTRA, son programme de soutien et de promotion de la création contemporaine française sur le territoire belge. Les résidences EXTRA permettent de connecter les artistes français à la scène expérimentale et européenne en Belgique francophone et flamande dans les secteurs des arts numériques, des arts visuels et du jeu vidéo expérimental.

- Appel à candidatures : du 3 mars au 20 avril 2025.
- Résidence : du 1er août au 30 septembre 2025 à Morpho ; du 5 janvier au 30 juin 2026 au WIELS.
- Infos et appel à candidature : www.francebelgiqueculture/extra.htm

Les ateliers du Nil
Portés par l’Institut français d’Égypte

Ce programme de résidence situé au Caire et à Alexandrie s’articule autour de trois disciplines : métiers d’arts, architecture et patrimoine (en partenariat avec Bayt Yakan au Caire) et le commissariat d’exposition (en partenariat avec Shelter Art Space à Alexandrie). Les programmes permettent aux artistes d’être mis en lien avec les scènes artistiques et communautés locales.

- Appel à candidatures : du 15 mars au 12 avril 2025 pour Alexandrie.
- Résidence : mi-novembre/mi-décembre 2025 pour Alexandrie.
- Infos et appel à candidature : https://www.ifegypte.com/34023/#/

Nouveau Grand Tour
Piloté par l’Institut français d’Italie et l’Ambassade de France en Italie

Le Nouveau Grand Tour est un programme de résidences destiné aux jeunes talents européens de moins de trente-cinq ans et déployé sur l’ensemble du territoire italien et français, à travers un réseau d’institutions partenaires, telles que : Palazzo Butera à Palerme, Kulturfactory à Domicella, Casa Degli Artisti à Milan ou encore la Villa Lena à Toscane. Issu du Traité du Quirinal, il promeut le dialogue culturel ainsi que les valeurs européennes d’échange et de partage. En plus de la Direzione Generale Creatività Contemporanea du ministère de la Culture Italien, l’entreprise ARDIAN est également partenaire du projet.

- Appel à candidatures : mi-avril à mai 2025.
- Résidence : entre septembre et décembre 2025. Résidences en Italie d’une durée d’un mois.

INSTITUT FRANÇAIS

09/03/25

L'art "dégénéré" @ Musée Picasso Paris - Le procès de l'art moderne sous le nazisme - Exposition, catalogue + colloque

L'art "dégénéré". Le procès de l'art moderne sous le nazisme 
Musée Picasso Paris
Jusqu'au 25 mai 2025

L'art "dégénéré". Le procès de l'art moderne sous le nazisme
L'art "dégénéré" 
Le procès de l'art moderne sous le nazisme
Musée Picasso Paris - Affiche de l'exposition

Le Musée national Picasso-Paris présente « L’art « dégénéré ». Le procès de l’art moderne sous le nazisme ». Première exposition en France consacrée à l’art dit « dégénéré », elle explore et met en perspective l’attaque méthodique du régime nazi contre l’art moderne.
" Ce temps m'en veut, je ne fais pas son affaire, je suis trop peu nationaliste, pas assez raciste. Le bruit m’effraie ; au lieu de jubiler quand rugit le « Heil », au lieu de lever le bras à la romaine, j'enfonce mon chapeau sur la tête."
Ernst Barlach, Lettre à Reinhard Piper, 11 avril 1933

" A présent, quand on travaille, c’est comme si on travaillait pour une époque qui n’existe pas encore ; pour tous les officiels d’aujourd’hui, on est un monstre et une abomination."
Otto Dix, Lettre à Israël Ben Neumann, 20 juin 1934
L'action  contre l'art « dégénéré » est une campagne menée par les nazies contre le modernisme dans l'art qui débute en 1933 avec l'accession au pouvoir d'Hitler et qui dure plus de dix ans, jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. Ce sont plus de 1400 artistes qui sont visés.

« L’art « dégénéré ». Le procès de l’art moderne sous le nazisme. » étudie en particulier l’exposition de propagande « Entartete Kunst » (Art dégénéré), organisée en 1937 à Munich, montrant plus de 700 œuvres d’une centaine d’artistes, représentants des différents courants de l’art moderne, d’Otto Dix à Ernst Ludwig Kirchner, de Vassily Kandinsky à Emil Nolde, de Paul Klee à Max Beckmann, dans une mise en scène conçue pour provoquer le dégoût du visiteur.

Point culminant d’une série d’expositions infamantes mises en place dans plusieurs musées dès 1933 (Dresde, Mannheim, Karlsruhe…) pour dénoncer les avant-gardes artistiques comme une menace à la « pureté » allemande, « Entartete Kunst » s’inscrit dans le contexte d’une « purge » méthodique des collections allemandes. Plus de 20 000 œuvres, parmi lesquelles celles de Vincent Van Gogh, Marc Chagall ou de Pablo Picasso, cas exemplaire de l’« artiste dégénéré », sont ainsi retirées, vendues ou détruites. Au centre de cette histoire, le terme de « dégénérescence », émergeant au cours du XIXe siècle dans différentes disciplines (histoire naturelle, médecine, anthropologie, de l’art…) jusqu’à sa cristallisation au cœur de la « vision du monde » national-socialiste, sert de vecteur au déploiement des théories racistes et antisémites au sein de l’histoire de l’art.

A travers le rassemblement exceptionnel d’œuvres présentées à l’exposition de 1937 et plus largement de peintures et de sculptures confisquées aux musées allemands durant cette campagne, « L’art « dégénéré ». Le procès de l’art moderne sous le nazisme » permet de montrer l’étendue des esthétiques et des artistes visés. Chaque œuvre est ainsi le témoin direct de cette histoire et des vies d’artistes percutées par celle-ci. L’exposition présentera des artistes majeurs tels que George Grosz, Paul Klee, Oskar Kokoschka, Vassily Kandinsky ou encore Vincent Van Gogh et Pablo Picasso. Un ensemble d’œuvres sera consacré aux artistes juifs, qui figurent parmi les plus violemment attaqués, autour des deux peintures de Marc Chagall, présentes dans l’exposition de 1937, sont présentés les œuvres de Jankel Adler, Ludwig Meidner, Hanns Katz et Otto Freundlich (assassiné en 1943).

Commissariat de l'exposition :

Johan Popelard est conservateur du patrimoine, chef du département de la conservation et des collections au Musée national Picasso-Paris qu’il a rejoint en 2018. Il a été précédemment chargé d’études et de recherche à l'Institut national d'histoire de l'art à Paris et chargé de cours en histoire de l'art contemporain à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a été co-commissaire des expositions « Picasso et la bande dessinée » et « Picasso poète » au Musée Picasso en 2020 et de l'exposition « Picasso. Dessiner à l'infini » qui s'est tenue au Centre Pompidou en 2023.

François Dareau est chargé de recherche au Musée national Picasso-Paris, diplômé en histoire de l'art de la Sorbonne. Rejoignant les équipes du Musée Picasso en 2017, il a participé au développement de l'exposition « Picasso 1932 » (Musée Picasso, 2017 et Tate, 2018), puis a assuré le co-commissariat de « Diego Giacometti au Musée Picasso » (Musée Picasso, 2018) et de l'exposition itinérante nord-américaine « Picasso. Figures » (Frist Art Museum et Musée national des Beaux-Arts du Québec, 2021). En 2022-2023, il est commissaire de deux expositions d'artistes contemporains français, ORLAN et Pierre Moignard, explorant la réception et l'influence actuelle de l'œuvre de Picasso. Il est co-commissaire de « Picasso – Asia : A Conversation » (mars 2025) au M+ de Hong Kong. 

Catalogue de l'exposition :

L'art "dégénéré". Le procès de l'art moderne sous le nazisme
L’Art « dégénéré » 
Le procès de l’art moderne sous le nazisme
Sous la direction de Johan Popelard
Editions GrandPalais RMNEditions / Musée Picasso-Paris, 2025
256 pages - 39 euros

COLLOQUE « L’ART « DÉGÉNÉRÉ ». 
UNE HISTOIRE CROISÉE FRANCE / ALLEMAGNE »

Entartete Kunst Ausstellungsführer
Adolf Dressler (1898-1971),
Couverture du guide de l’exposition “Art” dégénéré, 
Entartete Kunst Ausstellungsführer 
(Guide de l'exposition "Art" dégénéré), 1937
Photo © mahJ / Christophe Fouin

En lien avec l’exposition et le programme Répertoire des acteurs du marché de l’art en France sous l’Occupation (RAMA) de l’Institut national d’histoire de l’art, le Musée national Picasso-Paris, le Musée d’art et d’histoire du judaïsme et le Centre allemand d’histoire de l’art (DFK Paris) organisent un colloque international à Paris, les 27 et 28 mars 2025. Il réunira environ 25 participants venant de France, d’Allemagne et de Grande-Bretagne.

Les principaux thèmes abordés sont : 

- L’émergence et la diffusion de la notion de « dégénérescence » et son application en histoire de l’art.

- La position et la réaction des différents acteurs (artistes, critiques, historiens, personnels des musées…) face à la campagne contre « l’art dégénéré », notamment en France. Une attention
particulière sera portée aux réactions des artistes désignés comme « dégénérés » et transitant par
la France, face à cette campagne de dénigrement, de destruction, de dilapidation et d’effacement des avant-gardes.

- L’organisation des expositions « d’art dégénéré », la scénographie et le contenu de ces expositions, leur réception. Une attention sera également portée aux contre-projets d’exposition organisés en réaction à la campagne nazie.

- Le commerce de « l’art dégénéré » et notamment ses implications dans le contexte français.

- L’historiographie de la question de « l’art dégénéré » de 1945 et à nos jours. Les évolutions de ce champ d’études, la position des musées et des acteurs institutionnels face à cette question, et les perspectives nouvelles de recherches.

Le jeudi 27 mars à l'auditorium du Musée d'art et d'histoire du judaïsme et le vendredi 28 mars à l'auditorium de l'INHA, de 9h à 18h. Entrée libre dans la limite des places disponibles. 

MUSÉE PICASSO PARIS 
5 rue de Thorigny, 75003 Paris

05/03/25

Exposition Alice Pauli @ MCBA, Lausanne - "Alice Pauli. Galeriste, collectionneuse et mécène, Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne + Catalogue

Alice Pauli
Galeriste, collectionneuse et mécène
Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne
14 février - 4 mai 2025
En hommage à la générosité d’Alice Pauli, l’exposition salue le parcours hors norme d’une pionnière. Figures de l’art contemporain international, personnalités de la scène suisse: l’accrochage présente des artistes que cette femme d’exception se réjouissait de voir réuni·e·s.
Plus de 40 artistes présenté.e.s : Magdalena Abakanowicz, Geneviève Asse, Enrico Baj, Balthus, Georg Baselitz, Julius Bissier, Pierrette Bloch, Jagoda Buić, Philippe Cognée, Roberto Crippa, Willem de Kooning, Jim Dine, Jean Dubuffet, Dušan Džamonja, Émilienne Farny, Lucio Fontana, Sam Francis, Alberto Giacometti, Elsi Giauque, Sheila Hicks, Rebecca Horn, Alain Huck, Rolf Iseli, Anselm Kiefer, Maria Łaszkiewicz, Jean Lecoultre, Jean Lurçat, Zbigniew Makowski, Juan Martínez, Louise Nevelson, Nunzio, Alicia Penalba, Giuseppe Penone, Jean-Pierre Pincemin, Arnulf Rainer, Jean Paul Riopelle, Mariette Rousseau-Vermette, Erica Rutherford, Wojciech Sadley, Emil Schumacher, Sean Scully, Pierre Soulages, Louis Soutter, Frank Stella, Miroslav Šutej, Mark Tobey, Maria Helena Vieira da Silva, Rajmund Ziemski.

À sa mort, Alice Pauli (Moutier, 1922 – Lausanne, 2022) institue l’État de Vaud son unique héritier, en faveur du Musée cantonal des Beaux-Arts. L’exposition Alice Pauli. Galeriste, collectionneuse et mécène permet à l’institution d’inviter les publics à découvrir ce nouveau pan de leur patrimoine, et de retracer la trajectoire singulière de cette personnalité lausannoise.

Au fil d’une dizaine de sections thématiques, l’exposition donne les clés contextuelles du parcours de vie d’une femme en avance sur son temps. Aux côtés des œuvres entrées dans la collection du MCBA, des prêts de musées, fondations et collections privées témoignent de l’engagement de la galeriste et collectionneuse en faveur des artistes qu’elles a défendu·e·s et souvent révélé·e·s. Des grands formats d’art textile de Magdalena Abakanowicz, Jagoda Buić ou Jean Lurçat rendent un hommage à celle qui, en compagnie de son époux Pierre Pauli, a contribué au lancement des Biennales internationales de la tapisserie. Les travaux de figures incontournables de l’art contemporain international, parmi lesquelles Louise Nevelson, Giuseppe Penone, Pierre Soulages et Maria Helena Vieira da Silva, font écho aux rencontres faites lors du Salon international de galeries pilotes. Ses relations avec la scène artistique suisse sont illustrées par la présentation d’œuvres de Louis Soutter, Jean Lecoultre et Juan Martínez. Une salle dédiée aux scènes polonaise et yougoslave dans les années 1960 et une autre à l’œuvre d’Alicia Penalba soulignent encore les talents de précurseure d’une femme animée par le désir de partager ses émotions artistiques et sa passion de l’art avec les publics.

LALICE PAULI - BIOGRAPHIE

À la fin des années 1940, Alice Pauli (Moutier, 1922 – Lausanne, 2022), alors commerciale dans le domaine de l’horlogerie, développe un intérêt pour l’art et les expositions. Elle fait ses premiers pas dans le milieu du marché de l’art dès 1954, en s’occupant de la diffusion des tapisseries de Jean Lurçat. Avec son époux Pierre Pauli, elle contribue au lancement des Biennales internationales de la tapisserie qui se tiennent dans les salles du MCBA, au Palais de Rumine.

En 1961, Alice Pauli ouvre une galerie à Lausanne, avenue de Rumine. Souhaitant d’emblée donner un écho international à son activité, elle dédie l’une de ses premières expositions aux lithographies de Sam Francis. Grâce notamment au Salon international de galeries-pilotes au MCBA, elle rencontre de nombreux artistes contemporains étrangers (Maria Helena Vieira da Silva, Mark Tobey, Alicia Penalba, …), dont elle présente l’oeuvre au public lausannois, et promeut des artistes suisses tels que Jean Lecoultre, Catherine Bolle et Juan Martinez. Les projets qu’elle mène avec eux impriment alors à la vie artistique romande un élan exceptionnel et contribuent à la renommée de la Galerie Alice Pauli. Elle participe en même temps aux grandes foires internationales, développant ainsi son activité et son réseau. Rejointe en 1989 par son fils Olivier, Alice Pauli décide de déménager sa galerie dans le quartier du Flon à Lausanne, dans des espaces plus à même d’accueillir des œuvres de grands formats.

Des artistes, dont elle suit le parcours avec passion – nouant parfois des liens d’amitié durables avec eux –, Alice Pauli conserve des œuvres pour sa collection personnelle. Leurs créations, accrochées aux murs de sa maison et installées dans son jardin, l’accompagnent au quotidien et l’aident à surmonter les épreuves douloureuses de la vie.

Alice Pauli et le MCBA

Dans les années 1990, Alice Pauli compte parmi les premiers et les plus actifs soutiens d’un projet de construction d’un nouveau musée des beaux-arts. Elle poursuit son engagement en contribuant au financement du nouveau bâtiment inauguré en 2019 sur le site de Plateforme 10. Pour orner son hall, elle offre une sculpture monumentale de Giuseppe Penone. Puis elle enrichit régulièrement sa collection d’art contemporain international par le don d’œuvres d’art majeures, notamment de Pierre Soulages, Anselm Kiefer, Louise Nevelson, William Kentridge, Rebecca Horn ou encore Anish Kapoor.

Commissariat: Camille Lévêque-Claudet, conservateur art ancien et moderne, MCBA

Alice Poli, Galleriste, Collectionneuse et Mécène
Alice Pauli
Galeriste, Collectionneuse, Mécène
Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne  
Fage éditions, Lyon, 2025
Publication: Camille Léveque-Claudet avec des textes de Magali Junet, Alice Pauli. Galeriste, collectionneuse et mécène, Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts, Lyon, Fage éditions, 2025, 200 p. fr., CHF 32.–
Musée cantonal des Beaux-Arts - Lausanne
Platerforme 10
Place de la Gare 16, 1003 Lausanne 

23/02/25

Tous Léger ! Avec Niki de Saint Phalle, Yves Klein, Martial Raysse, Keith Haring… @ Musée du Luxembourg, Paris

Tous Léger !  Avec Niki de Saint Phalle, Yves Klein, Martial Raysse, Keith Haring…
Musée du Luxembourg, Paris
19 mars au 20 juillet 2025

© Affiche GrandPalaisRmn, Paris, 2025

Keith Haring
Untitled (n° 2557), 1986
Acrylique et huile sur toile
240 x 240 cm
Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain, Nice
© Ville de Nice 
© Keith Haring Foundation, 2025

Gilbert & George
Flower Worship 
© Ville de Nice - Muriel Anssens 
© Gilbert & George, 2025

Imaginée essentiellement à partir des collections du musée national Fernand Léger, Biot et de celles du Musée d’Art Moderne et d’Art contemporain de Nice (MAMAC), l’exposition fait dialoguer les oeuvres de Fernand Léger (1881-1955), pionnier de l’art moderne avec plus d’une trentaine d’oeuvres d’artistes issus des avant-gardes européennes et américaines des années 1960 à nos jours.

Le parcours de l’exposition est l’opportunité de mettre notamment en avant le lien historique et artistique fort existant entre l’oeuvre de Fernand Léger et la génération qui lui a immédiatement succédé : celle des Nouveaux Réalistes. Lancé en 1960 par le critique d’art Pierre Restany, le mouvement des Nouveaux Réalistes réunit des artistes tels que Arman (1928-2005), César (1921-1998), Raymond Hains (1926-2005), Yves Klein (1928-1962), Martial Raysse (1936), Daniel Spoerri (1930), Niki de Saint Phalle (1930-2002). Ces artistes s’emparent des objets du quotidien de la société de consommation et de l’esthétique de la rue. Leur démarche ne vise pas la représentation du réél mais son appropriation poétique.

Si le rapport à l’objet occupe une place centrale, l’exposition aborde également d’autres thématiques dont la représentation de la société de loisirs, de l’art dans l’espace public et de la construction d’un art accessible à tous en lien avec son temps ou encore, celle des processus créatifs et de la large place accordée au travail collectif. Fervent admirateur de l’oeuvre de Fernand Léger, Restany, présent avec Raymond Hains lors de l’inauguration du musée Fernand Léger, Biot en mai 1960, aurait baptisé ce mouvement artistique en hommage au peintre qui a utilisé cette formule à de nombreuses reprises.

En effet, Fernand Léger a, dès les années 1920, défini sa démarche artistique comme un « Nouveau Réalisme », « une terrible invention à faire du vrai […] dont les conséquences peuvent être incalculables. »

D’autres périodes, d’autres mouvements, y compris à l’échelle internationale, comme le Pop Art américain avec Robert Indiana, Roy Lichtenstein, May Wilson, mais aussi des artistes qui émergent dans les années 1970 et 1980 comme Gilbert & George à Londres et Keith Haring à New York dont les oeuvres sont représentées dans les collections du MAMAC, sont déployés au coeur du parcours en interaction avec l’oeuvre de Fernand Léger. Si le positionnement de Fernand Léger comme précurseur du Pop Art a déjà été évoqué dans plusieurs expositions, notamment dans le cadre du cycle des Vis-à-vis. Fernand Léger et ses amis, proposé au musée national Fernand Léger, Biot, le rapport avec la scène artistique française des années 1960, notamment avec le groupe des Nouveaux Réalistes, est en revanche inédit. Ainsi, au-delà du dialogue fécond qui peut exister entre les formes et les idées, cette exposition vise à illustrer, encore une fois, la modernité, la pluridisciplinarité et la portée visionnaire de l’oeuvre de Fernand Léger.

Liste des artistes

Marcel Alocco
1937, Nice (France) – vit et travaille à Nice (France)

Karel Appel
1921, Amsterdam (Pays-Bas) – 2006, Zurich (Suisse)

ARMAN (Armand Fernandez, dit)
1928, Nice (France) – 2005, New York (États-Unis)

BEN (Benjamin Vautier, dit)
1935, Naples (Italie) – 2024, Nice (France)

César (César Baldaccini, dit)
1921, Marseille (France) – 1998, Paris (France)

Christo & Jeanne Claude
Christo Javacheff, 1935, Gabrovo (Bulgarie) – 2020, New York (États-Unis)
Jeanne-Claude, 1935, Casablanca (Maroc) – 2009, New York (États-Unis)

Gilbert & George
Gilbert, 1943, San Martino (Italie)
George, 1942, Plymouth (Angleterre)
Vivent et travaillent à Londres (Angleterre)

Raymond Hains
1926, Saint-Brieuc (France) - 2005, Paris (France)

Keith Haring
1958, Kunztown (États-Unis) – 1990, New York (États-Unis)

Robert Indiana
1928, New Castle (États-Unis) – 2018, Vinalhaven (États-Unis)

Alain Jacquet
1939, Neuilly-sur-Seine (France) – 2008, New York (États-Unis)

Yves Klein
1928, Nice (France) – 1962, Paris (France)

Fernand Léger
1881, Argentan (France) – 1955, Gif-sur-Yvette (France)

Roy Lichtenstein
1923, New York (États-Unis) – 1997, New York (États-Unis)

Martial Raysse
1936, Golfe-Juan (France) – vit et travaille à Issigeac (France)

Larry Rivers
1923, New York (États-Unis) – 2002, Southampton (États-Unis)

Niki de Saint Phalle
1930, Neuilly-sur-Seine (France) – 2002, San Diego (États-Unis)

Daniel Spoerri
1930, Galati (Royaume de Roumanie) – 2024, Vienne (Autriche)

Jacques Villeglé (Jacques Mahé de La Villeglé, dit)
1926, Quimper (France) – 2022, Paris (France)

May Wilson
1905, Baltimore (États-Unis) – 1986, New York (États-Unis)


Tous Léger !  Avec Niki de Saint Phalle, 
Yves Klein, Martial Raysse, Keith Haring…
Couverture du catalogue de l’exposition 
© GrandPalaisRmnÉditions, Paris, 2025
Publication GrandPalaisRmnÉditions, 2025
Broché, 24 x 28 cm, 39 € - 200 pages - 150 illustrations

Direction d’ouvrage : 
Anne Dopffer, Julie Guttierez et Rébecca François
Auteures : 
Ariane Coulondre, Sophie Cras, Lisa Diop, 
Rébecca François, Julie Guttierez

En librairie le 19 mars 2025
En vente dès parution dans toutes les librairies et sur :

Exposition co-organisée par le GrandPalaisRmn, les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes et le musée d’Art moderne et d’Art contemporain (MAMAC), Nice.

L’exposition a été présentée au musée national Fernand Léger, Biot sous le titre Léger et les Nouveaux Réalismes du 15 juin 2024 au 16 février 2025.

Commissaire générale
Anne Dopffer
Directrice des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes

Commissaires
Julie Guttierez
Conservatrice en chef du patrimoine
Musée national Fernand Léger, Biot
Rébecca François
Attachée de conservation du patrimoine
Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice (MAMAC)

Musée du Luxembourg
19 rue de Vaugirard, 75006 Paris