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12/06/14

Brouillon Kub. Les artistes cubistes et la caricature au LaM, Villeneuve d'Ascq

Brouillon Kub / Les artistes cubistes et la caricature
LaM, Villeneuve d'Ascq
14 juin - 21 septembre 2014 

LUC, « Le …bisme expliqué », dessin paru dans Le Journal amusant
n° 698, 8 novembre 1912. Photo : N. Dewitte / LaM. 

Inspirée par un article éclairant de Jean-Claude Lebensztejn, l’exposition Brouillon Kub porte sur la réception du cubisme dans la presse illustrée pendant les années de guerre et celles qui la précèdent.

Entre 1907 et 1918, le ton se durcit à l’encontre des artistes, passant d’une entreprise de dénigrement bon enfant à une assimilation de l’avant-garde à l’envahisseur ennemi.

Parce que son principal marchand est allemand, le cubisme s’écrit alors avec un K et devient, dans l’esprit des caricaturistes, un moyen de « germaniser l’esprit français. »

Au-delà du jeu souvent mordant entre les défenseurs et les détracteurs du cubisme, cette exposition entend confronter les œuvres des artistes ciblés, représentés dans les collections du LaM, aux publications de l’époque et aux avant-courriers d’un « retour à l’ordre » de la peinture française. 

Commissariat de l'exposition :
Nicolas Surlapierre, directeur des musées de Belfort
Jeanne-Bathilde Lacourt, conservatrice en charge de l’art moderne au LaM

01/03/12

Expo Tobeen à Bordeaux au Musée des Beaux-arts

Tobeen - Un poète du cubisme
Musée des Beaux-arts de Bordeaux

8 juin - 16 septembre 2012

L'oeuvre de Félix-Elie Bonnet dit TOBEEN (Bordeaux, 1880-1938,  Saint-Valery-sur-Somme) est celle d'un peintre fortement imprégné de ses origines bordelaise qui participe activement au renouvellement artistique mené par les avant-gardes qui sont les acteurs de la naissance de l’art moderne.

Né à Bordeaux en 1880, Tobeen fait partie du cercle du collectionneur et mécène Gabriel Frizeau. Il gardera des liens d'amitié avec certains de ces intellectuels et artistes entourant l'esthète bordelais, comme le critique Olivier Hourcade et surtout André Lhote avec qui il partage très vite un grand intérêt pour le cubisme.

Tobeen TOBEEN (1880-1938)
La nageuse, Collection privée
Courtesy Musée des Beaux-arts de Bordeaux

Il s'établit à Paris en 1907 et fréquente les artistes regroupés à Montparnasse, à la Ruche, foyer de l’avant-gardisme parisien, où il trouve un premier atelier. Cette même année, Pablo Picasso peint Les demoiselles d'Avignon et sonne le coup d'envoi du cubisme. Tobeen est aussi un proche du cercle de Puteaux, côtoyant Jacques Villon, Metzinger, Gleizes et prêche, comme eux, pour un art dont le "sujet devenait le métier" (Jacques Villon).

Dès 1911, il expose à Paris, au Salon des Indépendants dans la salle des cubistes. Mais c'est en 1912 qu'il se fait remarquer, au Salon de la Section d'Or où il présente onze oeuvres en compagnie du groupe qui, sous l'impulsion de Picabia, déferle rue de La Boétie, avec les grands noms de l’art moderne que sont Metzinger, Juan Gris, Gleizes, Marcel Duchamp, Marcoussis, Picabia, Fernand Léger, André Lhote ou encore Jacques Villon et Alexandra Exter.

Son oeuvre qui rencontre alors un grand succès est Les Pelotaris, déjà présentée au Salon des Indépendants de 1912 et acquise par le critique d'art Théodore Duret. Quant au critique du Mercure de France, Gustave Kahn, il juge le peintre "compréhensif, robuste, sculptural, dans ses Pelotaris".

Autre oeuvre remarquable, Le bassin dans le parc de 1913, acquise par Gabriel Frizeau et donnée au musée des Beaux-Arts de Bordeaux par son fils Jean en 1947. Tobeen pousse le cubisme jusqu'à l'abstraction, tout en suggérant, grâce à une touche légèrement mouchetée, les variations de lumière irisant un point d'eau. Guillaume Apollinaire, dans ses commentaires du Salon des Indépendants de 1913, note ses « efforts fervents vers le beau ».

La même année, Tobeen est sélectionné avec trois oeuvres à l’Armory show de New York, Chicago et Boston.

De cette phase cubiste, Tobeen conservera une vision synthétique de la nature qu'il appliquera aussi à la scène de genre et aux portraits. Il ne se départira pas de cette vision de constructeur, qu’il adoucit d’une touche mouchetée qui confère à ses oeuvres, notamment à ses bouquets, un aspect velouté captant la lumière dans une douce sensualité.

La fracture de la première Guerre mondiale entraîne, comme chez beaucoup de ses confrères, un abandon de l’avant-garde artistique. Mais l’adoption d’une figuration qui doit au cubisme une structuration de l’espace et une synthèse des formes maintient l’oeuvre de Tobeen dans la modernité.

Cette exposition rétrospective constitue un événement important dans la mesure où il s'agit de la première consacrée à l'artiste.  Elle comprend une centaine d’œuvres, paysages, portraits, scènes de genre et natures mortes. Ces oeuvres proviennent d’institutions publiques ou de collections particulières de France, des Pays-Bas et de Belgique. Tobeen - Un poète du cubisme ne manquera pas de séduire par les thèmes mêmes que l'artiste aborde, notamment sa série consacrée au Pays Basque. Dans des gestes rituels, les pêcheurs ramènent le poisson, les femmes ravaudent les filets alors que dans le lointain brille le petit port de Socoa. Aucune mièvrerie dans cette peinture, mais une construction rigoureuse de rythmes géométriques que couleurs et matière harmonisent selon un songe intérieur. "La peinture doit être architectonique, décorative d'une surface sans recherche imitative, mais suggestive" écrit le peintre.

L'exposition Tobeen a été proposée au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux par deux chercheurs néerlandais, Edo et Rosella Uber. Les Musées des Pays-Bas sont en effet riches en oeuvres de l'artiste qui, de son vivant même, a exposé tant à Amsterdam, Rotterdam qu'à La Haye. Après sa présentation cet été  à Bordeaux à la galerie des Beaux-Arts, Tobeen - Un poète du cubisme sera exposée cet automne 2012 au musée Flehite à Amersfoort, aux Pays-Bas.

MUSEE DES BEAUX-ARTS DE BORDEAUX : www.bordeaux.fr

Vente Art impressionniste et moderne, Paris, Artcurial


Art impressionniste et moderne
Artcurial | Briest - Poulain - F. Tajan
Vente le 22 mars 2012, Paris

La vente d’Art impressionniste et moderne organisée par Artcurial | Briest - Poulain - F. Tajan le 22 mars prochain s’affiche comme un des principaux rendez-vous du printemps à Paris pour les collectionneurs de cette spécialité. Un choix de près de 150 œuvres (dessins, sculptures, peintures) couvrant les années 1880 à 1950 donnera un large aperçu des mouvements artistiques de la 1ère moitié du 20e siècle.

Pour la période impressionniste, on relève une huile sur toile d’Eugène Boudin « La maison du fermier environs de Dunkerque, 1889 », estimée 30 000-40 000 € (reproduite ci-dessous), au côté d’œuvres de Albert Lebourg, Armand Guillaumin, Gustave Loiseau ; les amateurs remarqueront une oeuvre de l’impressionniste américain Théodore Butler « Vue de New-York » estimée 6 000-8 000 €, ainsi qu’un ensemble de peintures par Louis Hayet, compagnon de Georges Seurat dans les recherches néo-impressionnistes.

EUGENE BOUDIN
Eugène Boudin (1824-1898)
La maison du fermier environs de Dunkerque, 1889
Image Courtesy Artcurial | Briest - Poulain - F. Tajan
Estimation : 30 000-40 000 €

Le cubisme est représenté par un important tableau d’André Lhote « La chaumière indienne » estimée 60 000-80 000 €, mais aussi par l’oeuvre de Jacques Villon « Réflexion », estimée 35 000-45 000 €. Des compositions de Frantisek Kupka, de Jean Hélion, d’Henri Nouveau, seront également proposées aux amateurs d’oeuvres sur papier.

Mention spéciale pour une rare toile du peintre américain, d’origine allemande, Hans Hoffmann « Paysage, 1935 » estimée 40 000-60 000 €.

La tradition figurative du 20e siècle sera dominée quant à elle par une vue de Montmartre datée 1914 de Maurice Utrillo, huile sur toile estimée 50 000-60 000 €. Plus avant dans le siècle, des oeuvres de Charles Camoin, Henri Manguin, Louis Valtat, Maximilien Luce viennent enrichir cet ensemble.
Des céramiques de Pablo Picasso et des oeuvres sur papier de Bernard Buffet, ainsi qu’une vue de village de 1943 par Maurice Estève estimée 20 000-30 000 € reflètent les tendances de la figuration dans l’immédiat après-guerre en France.

Commissaire-priseur : Francis Briest

EXPOSITION du 16 au 19 mars 2012, de 11h à 19h
Hôtel Marcel Dassault - 7 rond-point des Champs-Elysées - 75008 Paris

www.artcurial.com où vous pouvez consulter le catalogue de la vente

23/09/07

Picasso Cubiste au Musée Picasso, Paris

Picasso Cubiste
Musée Picasso, Paris
19 septembre 2007 – 7 janvier 2008

Le mot « cubisme » remonte à une boutade de Matisse, reprise par la presse, qui avait décrit comme une composition faite de « petits cubes » un paysage (1908) de Braque, compagnon de « cordée » de Picasso dans cette nouvelle manière de peindre et de voir.

Picasso garda toujours ses distances avec le mouvement cubiste qui se revendiquait de lui. Cependant, en 1923, dans un entretien au critique d’art Marius de Zayas, il en accepte le terme pour qualifier le développement de son oeuvre propre.

Depuis la Renaissance et jusqu’à la révolution Impressionniste, la peinture s’était voulue une fenêtre illusionniste ouverte sur le monde. Le cubisme est en rupture radicale avec cette idée. Il veut, chez Picasso, afficher la matérialité de la peinture et s’affirme comme un langage de signes : « Nous avons essayé de nous débarrasser du trompe-l’oeil pour trouver le “ trompe-l’esprit ”. » dira-t-il.

Avec son expression habitée par le lyrisme de Greco, une analyse géométrique des volumes issue de l’art de Cézanne, le cubisme picassien procède aussi d’une décomposition de la forme en unités plastiques empruntée aux arts primitifs, ibérique, africain, océanien, byzantin. Il détourne par ailleurs les règles de l’optique photographique, révèle un intérêt majeur pour les sources, l’iconographie, l’artisanat de la culture populaire, et introduit des fragments d’objets, de lettrages ou de coupures de presse.

Dès 1912, Apollinaire l’énonçait : « On peut peindre avec ce qu’on voudra, avec des pipes, des timbres-poste, des cartes postales ou à jouer, des candélabres, des morceaux de toile cirée, des faux cols, du papier peint, des journaux. Il me suffit, à moi, de voir le travail, il faut qu’on voie le travail, c’est par la quantité de travail fournie par l’artiste, que l’on voit la valeur d’une oeuvre d’art. »

Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux et le Musée Picasso.

Commissariat : Anne Baldassari, conservateur en chef du Patrimoine, directrice du musée national Picasso.

MUSEE PICASSO
Hôtel Salé - 5, rue de Thorigny, 75003 Paris