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09/08/24

Oeuvres de Philippe de Champaigne @ Musée de Grenoble - Exposition "La Grâce et le silence. Autour de Philippe de Champaigne (1602 - 1674)"

La Grâce et le silence 
Autour de Philippe de Champaigne 
(1602 - 1674)
Musée de Grenoble 
19 octobre 2024 - 12 janvier 2025

Philippe de Champaigne
Philippe de Champaigne 
Saint Jean-Baptiste, vers 1656
Musée de Grenoble

Philippe de Champaigne
Philippe de Champaigne 
Louis XIV, au lendemain de son sacre, reçoit le serment 
de son frère Monsieur, duc d’Anjou, comme chevalier 
de l’Ordre du Saint-Esprit à Reims, le 8 juin 1654, 1665
Musée de Grenoble

Philippe de Champaigne
Philippe de Champaigne 
Portrait de Louis XIII, vers 1639
Banque de France

Philippe de Champaigne
Philippe de Champaigne 
Le Christ mort sur la Croix, 1655
Musée de Grenoble

Philippe de Champaigne (1602-1674) a été, avec Nicolas Poussin et Georges de La Tour, l’un des maîtres incontestés de la peinture française du XVIIe siècle, incarnation du classicisme, plébiscité tant par le roi que par l’Église. Depuis sa création, le musée de Grenoble a rassemblé plusieurs chefs-d’œuvre de ce peintre magistral et en conserve aujourd’hui l’une des plus importantes collections avec celle du Louvre. Il invite à les redécouvrir à l’occasion du 350e anniversaire de sa mort. Ses peintures, dessins et ceux de ses élèves sont exceptionnellement présentés au public, ainsi que quelques œuvres prêtées par des institutions de la région.

Pour compléter ce parcours dans les salles de la collection permanente, un accrochage propose de revoir une sélection des dessins français du XVIIe siècle de la collection. Les œuvres de Philippe de Champaigne et de ses élèves côtoient celles de Charles Le Brun ou Laurent de La Hyre, parfois jamais encore exposées.

Pierre Buraglio
Avec, Autour, Selon 
Dessins d'après Philippe de Champaigne

Pierre Buraglio a, par son œuvre, marqué la création en France depuis le début des années 1960. Invité en résidence au musée de Grenoble à l’été 2024, l’artiste a travaillé devant les tableaux de Philippe de Champaigne. Une œuvre qui s’inscrit dans une relecture des grands artistes depuis plus de quarante ans.

Commissariat :
Joëlle Vaissière, conservatrice en charge de l’art ancien, musée de Grenoble
Sébastien Gokalp, directeur du musée de Grenoble

MUSÉE DE GRENOBLE 
5 place Lavalette - 38000 Grenoble 

28/04/13

Exposition Keith Haring, Paris, MAM, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris et au CentQuatre


Keith Haring, The Political Line
Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
CentQuatre, Paris
19 avril - 18 août 2013

Keith Haring
Portrait de Keith Haring par Philippe Bonan
Juin 1989 © Photographe : Philippe Bonan

Avec près de 250 oeuvres réalisées sur toile, sur bâche ou dans le métro, l'exposition KEITH HARING, THE POLITICAL LINE, la Ligne politique, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, est l’une des plus importantes jamais réalisées sur cet artiste new-yorkais, icone du Pop Art qui a largement contribué à la reconnaissance du Street Art.

Keith Haring
KEITH HARING, The Political Line
Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, affiche de l'exposition, courtesy du musée
Oeuvre : Keith Haring, Untitled, 1982
Collection de Sheikha Salama bint Hamdan Al Nahyan, Abou Dabi. Emirats Arabes Unis
Peinture vinylique sur bâche vinyle, 365,7 x 375,9 cm
© Keith Haring Foundation

Né en 1958 à Reading en Pennsylvanie, exposé dès 1978 alors qu'il n'a que 20 ans, Keith Haring est l'un des artistes américains les plus marquant du dernier quart du 20e siècle. C'est aussi l'un des plus connu et des plus appréciés du grand public. Posters, lithographies, cartes postales, design et autres produits dérivés, une partie de son oeuvre a été largement diffusée. C'est qu'elle présente un caractère ludique avec un côté enfantin. Mais les apparences sont en partie trompeuses : Keith Haring rend ainsi l'art accessible à tous mais il est aussi un intellectuel engagé, à la pensée subtile. Lorsque sa craie vient animée les fonds noirs des panneaux publicitaires vierges du métro new-yorkais, au début des années 1980, c'est dans l'histoire de l'art qu'il inscrit ses dessins. 

Keith Haring
KEITH HARING
Untitled, 1980
Collection Keith Haring Foundation
Encre sur carton ; 121,9 x 230,2 cm
© Keith Haring Foundation
Keith Haring
KEITH HARING
Untitled, 1982
Courtesy Keith Haring Foundation et Gladstone Gallery, New York et Bruxelles
Encre sumi sur papier ; 271,8 x 406,4 cm
© Keith Haring Foundation


Keith Haring fut l’un des artistes les plus célébrés de son époque, et aujourd’hui encore tout le monde connaît son style  incomparable et son répertoire de signes emblématiques. Il a été exposé avec Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat, Roy Lichtenstein, Robert Rauschenberg, Jenny Holzer et Daniel Buren dans le monde entier.

Keith Haring
KEITH HARING
A Pile of Crowns for Jean-Michel Basquiat, 1988
Collection Keith Haring Foundation
Acrylique sur toile 304,8 x 304,8 cm
© Keith Haring Foundation


A l'image de Jean-Michel Basquiat, Keith Haring n'a eu qu'une courte période, celle des années 1980, pour réaliser son Oeuvre, des Subway Drawings du début des années 1980 aux oeuvres publiques monumentales de 1989, en passant, entre autre, par la Documenta 7 de Cassel en 1982, la Biennale de Venise en 1984. Entre les deux dates, l'activité artistique de Keith Haring a été intense, mélant expositions, art urbain. Ses réalisations de street art, dans la rue, le métro et autres lieux publics étant marqués par sa volonté de rendre l'art accessible à tous : Keith Haring a souvent répété que tout le monde à le droit à l'art. Son langage visuel est largement lié à cette philosophie de l'artiste dans la mesure où ce langage est accessible. 

En utilisant délibérément la rue et les espaces publics pour s’adresser au plus grand nombre, il n’a cessé de lutter contre le racisme, le capitalisme et toutes sortes d’injustice et de violence, notamment l’Apartheid en Afrique du sud, la menace de guerre atomique, la destruction de l’environnement, l’homophobie et l’épidémie du sida dont il sera victime. Le parcours de l’exposition rend compte de ses prises de position critiques. 

Keith Haring
KEITH HARING
Reagan Ready to Kill, 1980
Collection Keith Haring Foundation
Collage de coupures de journaux et ruban adhésif sur papier ; 21,6 x 27,9 cm
© Keith Haring Foundation


L'exposition Keith Haring, The Political Line, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, comme son nom l'indique met l'accent sur la dimension politique et sociale de l'oeuvre de ce grand artiste engagé. Les messages et les idées politiques qu’il a véhiculés ne constituent pas seulement une part de son héritage, mais ont considérablement influencé les artistes et la société. Ses subway drawings, ses peintures, ses dessins et sculptures, étaient porteurs de messages de justice sociale, de liberté individuelle et de changement. Icône du Pop art, artiste subversif et militant, Keith Haring a multiplié les engagements tout au long de sa vie : très jeune, il était animé par une envie de transformer le monde. 

Keith Haring
KEITH HARING 
Untitled, 1988 
Collection Keith Haring Foundation 
Acrylique sur toile ; 304,8 cm de diamètre 
© Keith Haring Foundation 


Les Dix Commandements de Keith Haring au CENTQUATRE
Dix panneaux d'une hauteur de plus de 7 mètres et de 5 mètres de largeur chacun (769,6 x 502,9 cm) compose cette oeuvre de Keith Haring. Réalisée en décembre 1985, l'enfant prodige de l'art urbain y propose sa représentation des Dix commandements.  C'est à voir au CENTQUATRE à Paris dans le 19e arrondissement (5, rue Curial). Cet espace d'art expose également d'autres oeuvres grand formats, peintures et sculptures, de l'artiste américain décédé en 1990. Une vingtaine d'oeuvres sont exposées en parallèle à l'exposition au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. Le visiteur peut pénétrer dans Le Pop Shop, boutique réalisée par Keith Haring, dans un container à Tokyo en 1988.

Keith Haring aimait Paris. Il a notamment réalisé des oeuvres dans le métro parisien et son engagement en faveur des enfants victimes de la maladie l'a amené à réalisé en 1987 un mur peint à l'hôpital Necker à Paris.

Keith Haring
KEITH HARING
Untitled, 1982
Collection particulière
Peinture vinylique sur bâche vinyle ; 304,8 x 304,8 cm
© Keith Haring Foundation


Keith Haring, The Political Line : Catalogue de l’exposition au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Richement illustré, le catalogue reflète les différentes problématiques soulevées par l’exposition : l’art dans l’espace public, l’oppression de l’état et des mass media, la position de l’individu au sein de l’espace social etc. Il comporte des essais confiés à des spécialistes de l’oeuvre de Keith Haring que sont Dieter Buchhart, Odile Burluraux, Robert Farris Thompson, Julian Myers, Peter Pakesch, ainsi que deux entretiens avec Julia Gruen et Tony Shafrazi, son galeriste, et une chronologie développée.

Commissaires de l'exposition : Dieter Buchhart et Odile Burluraux
Directeur du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris (www.mam.paris.fr) : Fabrice Hergott 
Directeur du CENTQUATRE (www.104.fr) : José-Manuel Gonçalvès
L'exposition Keith Haring, The Political Line a été réalisée en partenariat avec la Keith Haring Foundation, fondation a but non lucratif crée par Keith Haring lui-même en 1989 

Horaires d’ouverture
Mardi au dimanche de 10h à 18h (fermeture des caisses à 17h15)
Nocturne le jeudi de 18h à 22h (seulement les expositions) (fermeture des caisses à 21h15)
Fermeture le lundi et les jours fériés

01/03/12

Expo Tobeen à Bordeaux au Musée des Beaux-arts

Tobeen - Un poète du cubisme
Musée des Beaux-arts de Bordeaux

8 juin - 16 septembre 2012

L'oeuvre de Félix-Elie Bonnet dit TOBEEN (Bordeaux, 1880-1938,  Saint-Valery-sur-Somme) est celle d'un peintre fortement imprégné de ses origines bordelaise qui participe activement au renouvellement artistique mené par les avant-gardes qui sont les acteurs de la naissance de l’art moderne.

Né à Bordeaux en 1880, Tobeen fait partie du cercle du collectionneur et mécène Gabriel Frizeau. Il gardera des liens d'amitié avec certains de ces intellectuels et artistes entourant l'esthète bordelais, comme le critique Olivier Hourcade et surtout André Lhote avec qui il partage très vite un grand intérêt pour le cubisme.

Tobeen TOBEEN (1880-1938)
La nageuse, Collection privée
Courtesy Musée des Beaux-arts de Bordeaux

Il s'établit à Paris en 1907 et fréquente les artistes regroupés à Montparnasse, à la Ruche, foyer de l’avant-gardisme parisien, où il trouve un premier atelier. Cette même année, Pablo Picasso peint Les demoiselles d'Avignon et sonne le coup d'envoi du cubisme. Tobeen est aussi un proche du cercle de Puteaux, côtoyant Jacques Villon, Metzinger, Gleizes et prêche, comme eux, pour un art dont le "sujet devenait le métier" (Jacques Villon).

Dès 1911, il expose à Paris, au Salon des Indépendants dans la salle des cubistes. Mais c'est en 1912 qu'il se fait remarquer, au Salon de la Section d'Or où il présente onze oeuvres en compagnie du groupe qui, sous l'impulsion de Picabia, déferle rue de La Boétie, avec les grands noms de l’art moderne que sont Metzinger, Juan Gris, Gleizes, Marcel Duchamp, Marcoussis, Picabia, Fernand Léger, André Lhote ou encore Jacques Villon et Alexandra Exter.

Son oeuvre qui rencontre alors un grand succès est Les Pelotaris, déjà présentée au Salon des Indépendants de 1912 et acquise par le critique d'art Théodore Duret. Quant au critique du Mercure de France, Gustave Kahn, il juge le peintre "compréhensif, robuste, sculptural, dans ses Pelotaris".

Autre oeuvre remarquable, Le bassin dans le parc de 1913, acquise par Gabriel Frizeau et donnée au musée des Beaux-Arts de Bordeaux par son fils Jean en 1947. Tobeen pousse le cubisme jusqu'à l'abstraction, tout en suggérant, grâce à une touche légèrement mouchetée, les variations de lumière irisant un point d'eau. Guillaume Apollinaire, dans ses commentaires du Salon des Indépendants de 1913, note ses « efforts fervents vers le beau ».

La même année, Tobeen est sélectionné avec trois oeuvres à l’Armory show de New York, Chicago et Boston.

De cette phase cubiste, Tobeen conservera une vision synthétique de la nature qu'il appliquera aussi à la scène de genre et aux portraits. Il ne se départira pas de cette vision de constructeur, qu’il adoucit d’une touche mouchetée qui confère à ses oeuvres, notamment à ses bouquets, un aspect velouté captant la lumière dans une douce sensualité.

La fracture de la première Guerre mondiale entraîne, comme chez beaucoup de ses confrères, un abandon de l’avant-garde artistique. Mais l’adoption d’une figuration qui doit au cubisme une structuration de l’espace et une synthèse des formes maintient l’oeuvre de Tobeen dans la modernité.

Cette exposition rétrospective constitue un événement important dans la mesure où il s'agit de la première consacrée à l'artiste.  Elle comprend une centaine d’œuvres, paysages, portraits, scènes de genre et natures mortes. Ces oeuvres proviennent d’institutions publiques ou de collections particulières de France, des Pays-Bas et de Belgique. Tobeen - Un poète du cubisme ne manquera pas de séduire par les thèmes mêmes que l'artiste aborde, notamment sa série consacrée au Pays Basque. Dans des gestes rituels, les pêcheurs ramènent le poisson, les femmes ravaudent les filets alors que dans le lointain brille le petit port de Socoa. Aucune mièvrerie dans cette peinture, mais une construction rigoureuse de rythmes géométriques que couleurs et matière harmonisent selon un songe intérieur. "La peinture doit être architectonique, décorative d'une surface sans recherche imitative, mais suggestive" écrit le peintre.

L'exposition Tobeen a été proposée au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux par deux chercheurs néerlandais, Edo et Rosella Uber. Les Musées des Pays-Bas sont en effet riches en oeuvres de l'artiste qui, de son vivant même, a exposé tant à Amsterdam, Rotterdam qu'à La Haye. Après sa présentation cet été  à Bordeaux à la galerie des Beaux-Arts, Tobeen - Un poète du cubisme sera exposée cet automne 2012 au musée Flehite à Amersfoort, aux Pays-Bas.

MUSEE DES BEAUX-ARTS DE BORDEAUX : www.bordeaux.fr

17/02/12

Expo Vidéo Vintage, Beaubourg, Centre Pompidou, Paris. L'art vidéo de 1963 à 1983

Exposition : Vidéo Vintage 1963-1983
Centre Pompidou, Beaubourg, Paris
Jusqu'au 7 mai 2012

Vidéo Vintage offre une sélection inédite de plus de soixante-dix bandes vidéo d’une cinquantaine d’artistes qui dessine une trajectoire de l’art vidéo de 1963 à 1983. Une exposition à voir au Centre Pompidou.

WGBH, Fred Barzyk, The New Wave, 1973,  
N&B et coul., son, 59”  
Collection du Centre Pompidou, Mnam / Cci

1963-1983, vingt années fondatrices ont vu défiler les recherches et les développements de ce « nouveau » médium comme instrument de l’expression artistique la plus contemporaine et comme outil critique. La vidéo a traversé tous les courants esthétiques de la modernité, de la performance à la mouvance fluxus, de l’art minimal à l’art conceptuel pour poursuivre son évolution dans le courant post-conceptuel et enfin servir les investigations actuelles.

La vidéo a été adoptée en tant que mode d'expression par différents artistes aux démarches esthétiquement très diverses,  expérimentant la bande vidéo analogique par l’auto-filmage ou, dans le contexte des laboratoires de télévision par les recherches plus approfondies sur les diverses possibilités de l’analogique.

Cette première exposition thématique de la collection nouveaux médias du Centre Pompidou rassemble les oeuvres de 52 artistes internationaux, de Vito Acconci, Sonia Andrade, Ant Farm, Samuel Beckett à Les Levine, Bruce Nauman ou Nam June Paik. Des oeuvres de Valie Export, Mona Hatoum, Gina Pane, Carole Roussopoulos et Nil Yalter sont également sélectionnées, mettant l’accent sur l’importance du travail réalisé par les artistes femmes avec ce médium. 

La scénographie, elle-même « vintage », donne la priorité au confort de visionnage : les vidéos de l’exposition sont installées dans seize environnements-salons meublés d’éléments de récupération. Ils structurent l’espace en différentes sections et accueillent les spectateurs pour un voyage dans le temps, celui de l’oeuvre visionnée.

ART VIDEO : LA PERFORMANCE DE L'AUTO-FILMAGE
Dès 1965, Nam June Paik acquiert une caméra vidéo Portapak Sony et se filme en gros plan. L’oeuvre Button Happening ouvre cette section. Des artistes ayant acquis ou emprunté ces premières caméras portables et légères, tels Sonia Andrade, Valie Export, Esther Ferrer, Sania Ivekovic, Paul McCarthy, Bruce Nauman, Nil Yalter, s’autofilment dans leur studio utilisant les spécificités de ce matériel : retour direct de l’image et du son sur le moniteur de contrôle. 

ART VIDEO : LA RELATION A LA TELEVISION
Dans les années 1960 et 1970, les chaînes de télévision sont à la recherche de nouvelles réalisations, esthétiques, différentes de celles du cinéma. En France, le Service de la recherche de l’O.R.T.F, en relation avec l’Ecole des Beaux-arts de Paris, invite des réalisateurs et des artistes à utiliser les premiers équipements de tournage et de montage. Jean-Christophe Averty, Jean-Luc Godard, Thierry Kuntzel ont réalisé de nombreuses oeuvres dans ce contexte. Aux États-Unis, les télévisions mettent également en place des laboratoires auxquels participent  Nam June Paik ou encore Woody et Steina Wasulka. Quelques initiatives privées ont également lieu : en 1969 et 1970, le célèbre producteur allemand Gerry Schum passe commande à des artistes tels que Joseph Beuys, Daniel Buren, Lawrence Weiner…  pour une exposition télévisuelle.

ART VIDEO : LES RECHERCHES CONCEPTUELLES
La vidéo est un outil comme les autres pour aborder les divers courants de l’histoire de l’art et cette dernière section illustre les recherches conceptuelles dans ce domaine, réunissant des oeuvres d’artistes européens (Daniel Buren, Imi Knoebel, Thierry Kuntzel…), évidemment d’artistes américains (Martha Rosler, Denis Oppenheim) mais aussi brésiliens et coréens (Anna Bella Geiger et Theresa Hak Kyung Cha).

Les commissaires de l'exposition : Christine Van Assche, conservatrice au Musée national d’art moderne, chef du service Nouveaux Médias, associée à Florence Parot, attachée de conservation au MNAM, service Nouveaux Médias

Vidéo Vintage - Couverture du Catalogue de l'exposition
PUBLICATION : VIDEO VINTAGE 1963-1983 
Une sélection de vidéos fondatrices des collections nouveaux médias du Musée national d’art moderne, Centre Pompidou sous la direction de Christine Van Assche, Editions du Centre Pompidou 

 Ce qui m'intéresse au sujet de la vidéo, c'est la possibilité de l'utiliser comme une sorte de compagnon domestique, c'est le lieu du gros plan - Vito Acconci 

Ce catalogue de l'exposition apparaît comme un incontournable pour ceux et celles qui s'intéressent à l'art vidéo. A la fois riche en contenu et synthétique (80 pages), avec une centaine d'illustrations en couleur (et en N&B lorsque l'original l'est), il offre les repères essentiels (artistes, oeuvres, dates, contextes, analyses...) pour mieux comprendre le développement de l'art vidéo autour des grands axes qui sont ceux de l'exposition. 

MUSEE NATIONAL D'ART MODERNE 
CENTRE GEORGES POMPIDOU
BEAUBOURG, PARIS
WEB : www.centrepompidou.fr

22/05/11

Kristina Bength: Within Cuts and Bends - L MD galerie, Paris

Exposition : Kristina Bength 
Within Cuts and Bends 
L MD Galerie, Paris
31 mai - 16 juillet 2011 




KRISTINA BENGHT, Within Cuts and Bends-9, 2010, 
Aquarelle sur papier / Watercolor on paper, 62 x 77 cm
Courtesy Kristina Bength & L MD galerie, Paris 

English version below

La galerie L MD à Paris présente, dans son espace principal, la nouvelle série d'acquarelles de l'artiste suédoise KRISTINA BENGHT, Within Cuts and Bends (dont une partie seulement a été présenté au Salon du Dessin Contemporain en mars dernier). Le travail Kristina Bength est une réactivation et une réinterprétation de faits passés à travers la pratique du dessin. Elle montre la possibilité de falsifier la mémoire et de rejouer le présent, à travers la vie et la destinée de la mystérieuse Amanda Kristina Pedersen.

Within Cuts and Bends reprend le point de départ des deux séries de dessins Transpositions Within The Image Of A Name et Physionomic Inquiries By Amanda Kristina Pedersen : l’histoire de la photographe et comédienne Amanda Kristina Pedersen, condamnée en 1904 pour fraude et falsification d’identités. Le procès eut lieu à Falun en Suède, la ville natale de l’artiste Kristina Bength qui, depuis 2008, s’est emparée de la vie et du destin de la faussaire.

La série d’aquarelle Within Cuts and Bends présente au spectateur des espaces vides et muets, inspirés par des photographies prises par Pedersen -qui fut photographe dans un hopital- au cours de ses multiples « vies ». La transposition de l’image argentique en aquarelle provoque un contraste, celui de la qualité liquide de l'eau créant des surfaces indéfinies qui défient le temps statique de photographie. Within Cuts and Bends joue sur la présence de cette eau, métaphore du souvenir et de l'oubli. En effet, en utilisant des images d’archives et en les réinterprétant dans sa peinture, Bength écrit de nouvelles histoires. Elle révèle les pièges de la mémoire et la réécriture de l'histoire au présent.

Les installations des dessins sont essentielles dans le travail de Kristina Bength. La série Transpositions Within The Image Of A Name fut suspendue sur câbles en tableaux successifs avec en fond sonore, le verdict prononcé à l’issue du procès de Pedersen. La série Physionomic Inquiries By Amanda Kristina Pedersen était exposée en plans horizontaux, sur des lits de fer rigoureusement ordonnés, accompagnée d’un tiroir d’archives présentant les notes du journal de Pedersen, un texte fictif écrit par l’auteur Vendela Fredricson. La scénographie clinique mise en place par Bength n’échappe pas à une relation physique avec les œuvres et au mélange des genres. D’une part, elle oblige à adopter soi-même le va-et-vient d’un médecin examinateur qui scrute les images comme s’il s’agissait de radiographies pour Transpositions Within the Image of a Name ou la position d’un patient pour Physionomic Inquiries by Amanda Kristina Pedersen.

Ainsi, pour l’installation de Within Cuts and Bends dans la galerie L MD, la succession des images suspendues par des fils d'acier donne l'impression d'être une construction qui a soudainement été arrêtée et a été abandonnée, à l’image de la série d’espaces représentés. Entre photographie, peinture et cinéma, le spectateur doit reconstruire le scénario imaginaire de Kristina Bength. L’histoire continue…

Kristina Bength est née en 1984 à Falun en Suède où elle vit et travaille.


Exhibition: Kristina Bength 
Within Cuts & Bends 
L MD Galerie, Paris - France
31 May - 16 July 2011 

L MD galerie (Paris - France) presents the last series of watercolors Within Cuts and Bends of the Swedish artist KRISTINA BENGTH.

Kristina Bength reactivates and translates past events into paintings and drawings. She reveals the possibility of distorting history and memory and replaying the present. For her participation to « Le Salon du Dessin Contemporain » at Carrousel du Louvre Kristina Bength shows a sample of the project Within Cuts and Bends that will open at L MD galerie in 31 May through 23 July 2011. Within Cuts and Bends departs from photographic archive material that comes from the photographer, actress and impostress Amanda Kristina Pedersen, who in 1904 was convicted of fraud and forgery in Falun, Kristina Bength’s hometown.

Since 2008, Kristina Bength has worked on the story of Amanda Kristina Pedersen by bringing the game of fraud and imposture into play in several ways. Within Cuts and Bends is a slide of watercolour paintings that resembles an immovable silent film telling a story in fragments at the point where photographic realism meets the flowing motion of the aquarelle. The paintings depict spaces devoid of human presence, and they both invite and exclude the spectator from entering these spaces. Mute surfaces that keep the gaze out are alternated with surfaces that move freely and provoke forms that heavily contrast with photography. In other words, the aquarelle paintings give dominant significance to how the water’s fluid, transformative quality conquers and challenges the static time of photography.

In terms of material and technique as well as content, water plays an important part in Within Cuts and Bends. Being both a means of the painting process and a motif alluded upon, Water signifies the attempt to trace histories/stories and give new form to them by changing them. In this sense water becomes a metaphor of recollection and oblivion, referring back to the overall question of what it means to remember and forget, but also to what it means to use archive material and restage it in new stories. The difficulties and pitfalls of returning to the past and re-write history is the main theme of Kristina Bength’s art. The events as such cannot return, but they can recur in other forms if painting succeeds to put the storytelling potential of the archive into use.

The installation’s sculptural form establishes an allegorical relation to cinema, and there is also something mechanical over the installation. The paintings creates a separate form and are attached to steel wires that outline their own geometry of lines and forms in the exhibition space, and the installation gives the impression of being a construction that has suddenly stopped, lost its motion and been abandoned, quite similar to the milieus that the series of paintings are showing. Another dimension of Bength’s installation is the tense meeting between the metallic firmness of the wires and the fragility of the aquarelle paintings’ paper and tape. This tension is also emphasized in the paintings.

Kristina Bength was born in 1984 in Falun (Sweden) where she also works and live.

L MD GALERIE
56 rue Charlot
75003 Paris - France

www.lmd-art.com

L MD galerie : Silent Significance - Expo collective - Group Show

Exposition : Silent Significance 
L MD Galerie, Paris 
Jusqu'au 28 mai 2011 

English version below

Artistes : Noriko Ambe (née en 1967), Claudia Angelmaier (1972), Marisa Baumgartner (1980), Anne-Lise Broyer (1975), Florian Fouché (1983), Morgane Fourey (1984), Hae-Sun Hwang (1969), Manuela Marques (1958), Aiko Miyanaga (1974), Charwei Tsai (1980), Motoi Yamamoto (1966), Xavier Zimmermann (1966) 


HAE-SUN HWANG
Weigth of the Wind, 2006
Video, 37'12
Edition 5/5
Courtesy of the artist and L MD Galerie, Paris

L MD galerie, en collaboration avec Béatrice Andrieux, présente jusqu'au 28 mai l’exposition collective Silent significance qui réunit douze artistes internationaux. Epure des formes, apparente sérénité, sobriété des techniques utilisées, les travaux sélectionnés questionnent les multiples significations et interprétations de l’œuvre d’art dans son rapport au temps : celui de la création, du contexte historique, de la mise en exposition, de la marchandisation et de la réception.

Hae-Sun Hwang travaille sur la persistance des images et leur pouvoir évocateur, à l’image de la vidéo Weigth of the wind (2006). Noriko Ambe et Motoi Yamamoto dessinent inlassablement des cartographies mystérieuses qui invitent à suivre les pleins et les vides d’un parcours sans fin. La sculpture d’Aiko Miyanaga et la vidéo de Charwei Tsai mettent en lumière la notion d’éphémère à travers la transformation de la matière. Claudia Angelmaier, Marisa Baumgartner et Anne-Lise Broyer s’approprient des images et les réinterprètent tout en interrogeant la transmission de l’œuvre à travers le temps. Les sculptures de Florian Fouché et de Morgane Fourey jouent avec la perception du spectateur, le laissant imaginer ce qui ne se voit pas au premier regard. Enfin, les photographies de Manuela Marques et de Xavier Zimmermann proposent une nouvelle vision d’intérieurs ou de paysages nocturnes, qui provoque un sentiment de tension et de sourde inquiétude.

Silent Significance - Group show
L MD galerie, Paris - France
Through 28th May 2011

In collaboration with Béatrice Andrieux, L MD galerie present Silent Significance, a group show with twelve international artists. The featured pieces question the multiple meanings and interpretations of the work of art in time: during the creation, within the historical context, during the exhibition, its sale and interpretation by the audience.

Hae-Sun Hwang work on images' persistence and their evocative dimension as he shows us in the video titled Weigth of the wind (2006). Noriko Ambe and Motoi Yamamoto draw mysterious maps which invite to follow the full and empty spaces of an endless route. The sculpture of Aiko Miyanaga and the video of Charwei Tsai bring to light the ephemerality through the transformation of the material. Claudia Angelmaier, Marisa Baumgartner and Anne-Lise Broyer appropriate and divert images while questioning the transmission of the work of art through time. The sculptures of Florian Fouché and Morgane Fourey play with the reception of the viewer, letting him imagine what is not visible at the first glance. Finally, the photographs of Manuela Marques and Xavier Zimmermann show interiors or night-landscapes which reveal dark and disquieting stories.

L MD Galerie 
56 rue Charlot
75003 Paris - France

www.lmd-art.com

24/12/10

Expo BigMinis, CAPC Bordeaux - Musée d’art contemporain / Museum of Contemporary Art of Bordeaux, France

BigMinis, Fétiches de crise
CAPC, Musée d'art contemporain, Bordeaux
Commissaire d'exposition : Alexis Vaillant
Jusqu'au 27 février 2011

Please scroll down for english version

David Musgrave

DAVID MUSGRAVE (artiste anglais né en 1973), Animal, 1998
Courtesy de l’artiste et de la galerie greengrassi, Londres © David Musgrave

 

Le mini est-il un signe avant-coureur de crise, ou bien un reflet, une conséquence de celle-ci ? Serait-il aussi une réponse efficace et décalée à LA crise ? Avec l’expo BigMinis, le CAPC se propose d’explorer la fascination singulière qu’exerce l’objet « réduit » à l’heure de la récession. Alors que la miniaturisation peut évoquer une réduction des coûts, du temps et de l’espace, la production du mini, elle, est stratégique. Le mini résiste à la réduction. Il existe depuis sa petite taille. Une petitesse insolente qui révèle, dans le contexte économico-culturel actuel, quelques-unes des pathologies capitalistes dans lesquelles le mini s’origine et auxquelles il répond. Le mini, un objet régulateur ?

L’exposition BigMinis regroupe les oeuvres d’une cinquantaine d’artistes contemporains prêtées par des collections publiques françaises et étrangères, des fondations et collections privées, des galeries et les artistes eux-mêmes. Son propos qui s’origine dans la conjoncture économique actuelle, se déploie sur fond de récession, et interroge, notamment, la notion de « fétiches de crise ».

On pense à tort que dans le mini, tout est proportionnel-lement réduit : il en irait ainsi de l’idée qui l’anime, comme de son impact. Or l’expérience démontre le contraire. Le mini perdure et marque. Il résisterait même à la crise. L’exposition est pensée dans cette perspective.

Pour rendre le propos dialectique et piquant, des oeuvres de grande taille animées par des mini-idées sont aussi montrées, signifiant ainsi que l’impact d’une idée véhiculée par un objet n’est pas proportionnelle à la taille de ce dernier. Autrement dit, que les oeuvres de grande taille sont loin d’avoir le monopole des « grandes » idées et que les idées courtes ne sont pas nécessairement proportionnelles à la taille des objets qui les véhiculent.

Compte-tenu des proportions maximalistes du CAPC auxquelles l’exposition répond en partie, un dispositif a dû être inventé, les "bigminis" ne s’exposant pas vraiment comme des standards. La galerie new formula du rez-de-chaussée du musée ressemblera à un terrain de jeu mental. Et c’est dans une forêt de socles aux allures post-Tetris qu’il faudra parfois chercher les oeuvres. Les minis ignorent les canons de l’époque. Uniques, les oeuvres d’art minis, si tant est qu’elles soient ainsi catégorisables, sont comme mûes par la vie. Qu’elles soient belles et laides importe peu. Leurs dimensions, leurs matériaux, leurs prouesses techniques et conceptuelles les rendent enviables et attachantes, stimulantes pour l’oeil et l’esprit. Elles surprennent et s’imposent. On ne peut rien leur retirer. Elles impactent jusqu’à réveiller la cleptomanie qui sommeille en nous.

Contrairement au king size, le mini doit se voir de près. Il présuppose une mise au point, d’où l’emprise qu’il exerce sur la sphère du désir. En même temps, le petit fait le vide autour de lui car pour être vu, il a besoin de plus d’espace. Il prend donc plus de place que ce que sa taille laissait supposer, d’où sa capacité à devenir fétiche. Le rapport qu’il entretient avec l’environnement (la ville pour la voiture, l’espace d’exposition pour l’objet d’art, la poche pour le tamagotchi, ...) et avec nous, devient alors politique.

Après avoir incarné le boom-object des pays industrialisés, quand le raccourcissement des jupes et des voitures avait pris la dimension d’un phénomène de société, créant la vogue du mot « mini » en Occident, l’objet compact se mesure aujourd’hui à l’aune du mignon (objet léché superflu, symptomatique), de l’inquiétant (objet sériel, culte, fétichisé) et du résistant (objet critique, Pear to Pear, individualiste). On déteste l’aimer et on aime le détester. On le veut en cachette et on ne l’a jamais assez vu.

BigMinis au CAPC
Galerie NEW FORMULA
rez-de-chaussée du musée
Exposition conçue par Alexis VAILLANT, responsable de la programmation, CAPC, musée d’art contemporain.de Bordeaux

CATALOGUE DE L’EXPOSITION : BigMinisBook
Sous la direction d'Alexis Vaillant
Contributions de Bruce Hainley, Jennifer Higgie, Claire Moulène, David Musgrave, Aaron Schuster, Alexis Vaillant
Français / Anglais, 10,5 x 7 cm, 300 pages, 160 illustrations quadri, 18 EUR

_______________ English Version _______________

 
BigMinis
Fetishes of crisis
CAPC, Museum of Contemporary Art of Bordeaux
Exhibition Curator: Alexis Vaillant
Through 27 february 2011


With the exhibition BigMinis, the CAPC is offering a plunge into the heart of the ‘compact’ object, the idea being to explore the fascination that things ‘scaled down’ wield these days, afflicted by the crisis as we all are. If it is possible to see in the mini, a harbinger of crisis, as well as a reflection and a critical consequence of this latter, we must also not overlook the fact that it usually represents an unexpected and off-kilter response to the recession. Because a reduction in size conveys the idea of a reduction in cost, space and time, it likens the production of the compact to an intelligent, reactive production, adapted to its economic and cultural context. A control-production.

The mini is at once near and far. Unlike the King-size which can be seen from afar, the ‘mini’, for its part, has to be seen up close. You have to get near to it in order to get a focus. The small makes a void around it, which is how it takes up all its room. To be well displayed, it needs space, and to be properly seen, a decision has to be made about the distance separating it from us. For the room it takes up is more than its size might have us suppose. And it is by taking up this room that the compact object deploys its capacities. Whence issues the thoroughly special relation that it introduces between the environment (city for car, exhibition venue for art object, pocket for tamagoci…) and us. It is a 1:1 relation of resistance. We think, wrongly, that in the small everything is proportionately scaled down, which also applies to the idea which informs it and its impact. Experience shows the opposite. The small endures. To make things fragrant and spicy, large works are also being shown in the exhibition, insinuating that the mini-idea can be enlarged and last as long as the ‘grand’ idea contained in the mini-object.

The exhibition BigMinis is a dialectical show which brings together a selection of works by some forty contemporary artists, enhanced by several emblematic historical works all coming from French and foreign public collections, private foundations, private collections, galleries and artists. It has come into being in the current economic climate, with the aim, of questioning the fascinating attraction with what we might call “fetishes of crisis”. The mini artworks, which are surprising and unique in relation to the canons of the day and age, are as if driven by life. Beautiful or ugly, it matters not a lot. Their dimensions, materials and technical and conceptual prowess all make them enviable, engaging and stimulating for eye and mind alike. But today, they provoke and mark. You cannot take anything away from them, and they often bestir the kleptomania that lurks in all of us. 

After incarnating the ‘boom object’ of the industrialised nations in the 1950s and 1960s, unaided, the compact object is nowadays regarded at once as cute (minority, superfluous) and disquieting (metaphysical, critical, and mutinous). We hate to love it and love to hate it. The contemporary mini has sex appeal. Even when multiplied, it remains one-off.

Taking into account the maximalist proportions of the CAPC to which the show responds, a unique and seemingly ‘scale-less’ display is arranged, and complemented by a ‘you see it, you want it’ bilingual mini catalogue (7 x 5 cm, 300 pages, colour), Editor Alexis Vaillant, contributions Bruce Hainley, Jennifer Higgie, David Musgrave, Aaron Schuster & Alexis Vaillant, co-edited by CAPC, Bordeaux & Sternberg Press, Berlin, New York.

BigMinis
At the CAPC - Museum of Modern Art of Bordeaux
gallery NEW FORMULA (ground floor) 

Other exhibitions
Robert Breer, through 27 February 2011

CAPC
Musée d'art contemporain / Museum of Contemporary Art of Bordeaux
Entrepôt Lainé. 7 rue Ferrère
33000 BORDEAUX - FRANCE

www.capc-bordeaux.fr

14/12/10

Expo Giraud Siboni Paris Galerie Loevenbruck

Fabien Giraud et Raphaël Siboni 
Galerie Loevenbruck, Paris 
Jusqu'au 15 janvier 2011 


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Ross BERTEIG, Caryatide
Image sous licence Ceative Commons 2.0
via la Galerie Loevenbruck

Y. TENNEVIN, Barrage de Malpasse
Image sous licence Ceative Commons 2.0
via la Galerie Loevenbruck

« Nous n’avons pas grandi dans une époque mais dans une condition. Le temps était un processus. Les espaces étaient des dispositifs. La Condition est le nom par défaut de ce présent d’avant. Parfois il était 15h22 et le clapot contre le rivage faisait des formes blanches. L’eau, la roche et l’air se mêlaient dans une écume crémeuse et on se demandait si ce désordre était rejoué. L’effroi, on le plaçait autant dans l’éternelle redistribution de ce brouillon que dans la possible répétition de son dessin. La torpeur de cet après-midi là  se confondait souvent avec d’autres que nous n’avions pas vécus. Notre moment, c’était le récit d’une autre après-midi, l’image d’un autre soleil, l’emprise des sensations sur d’autres corps. Tout était recouvert. Chaque instant, chaque lieu se drapait dans un autre. Et une bombe explosait sur le quai du RER B. Et on découvrait la planète Pegasi B. Le monde n’avait plus lieu. Tout était fluide. »

FABIEN GIRAUD et RAPHAËL SIBONI

S’inscrivant dans la droite ligne de leurs questionnements sur la redéfinition de la notion même d’expérience artistique, interrogations débutées avec The Abduction (2008) à la biennale de Santa Fe, prolongée en 2009 avec Sans Titre (The Outland), à la Force de l’Art ou le feu d’artifice d’une seconde pour l’ouverture de la FIAC (Sans Titre, 2009), Fabien Giraud et Raphaël Siboni révèlent le flux de notre condition, et envisagent, pour le dépasser, la possibilité d’un Barrage.

Le travail de Fabien Giraud et Raphaël Siboni considère un monde mouvant, fluide, un paysage hydraulique où tout coule, ruisselle et fuit. Cet univers, c’est celui de la rivière et du fleuve. Cet écoulement, c’est celui de notre condition. Ce symptôme, c’est celui de notre temps. 

Le postulat de leur travail est donc ce paysage liquide aux variabilités infinies. L’œuvre n’est plus qu’une variable dans un système nommé, selon le cas, exposition, institution, situation. La singularité n’est plus qu’une  fonction parmi d’autres de cet ensemble dynamique. 

Pour l’exposition La Condition à la galerie Loevenbruck, les artistes extraient de ce tout à la liquéfaction, deux voitures, compressées, puis décompressées à la main, et présentent une vidéo, flux continu d’images dont la durée équivaut à celle d’une journée d’ouverture de la galerie. Ainsi, dans l’exposition, 15h22 ressemblera toujours à 15h22. 

Dans ce paysage symptomatique des années 90 et du paradigme de la relation comme forme, Fabien Giraud et Raphaël Siboni envisagent malgré tout la possibilité d’un événement : interrompre la condition. En arrachant, pour le temps de l’exposition, deux voitures de leur logique ternaire de création, destruction, récupération, ils suspendent le mouvement du flux et instaurent les conditions d’une apparition. A la fin du temps qui leur est imparti, les sculptures, qui pour un temps se sont dressées, retourneront dans le flux du monde. Leur disparition ne sera que dissolution. La galerie deviendra le refuge d’une perception dont l’objet à percevoir aura définitivement disparu.   

CLAIRE DELTHEIL 

Les oeuvres présentées lors de cette exposition ont été réalisées dans le cadre de la résidence des artistes au CENTQUATRE.


IN ENGLISH
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FABIEN GIRAUD & RAPHAËL SIBONI
THE CONDITION
LOEVENBRUCK GALLERY, PARIS - FRANCE

“We didn’t grow up in an era, but in a condition. Time was a process. Space was a device. The Condition was the name by default of this beforehand present. Sometimes it was 3:22 and the lapping against the shore made white forms. Water, rock and air mingled with creamy foam and we wondered if this disorder was a reenactment. We placed our dread as much in the eternal redistribution of this draft as in the possible repetition of its drawing. The lassitude of this afternoon then blurred with others that we had not lived. Our moment was a tale of another afternoon, the image of another sun, and the sway of sensations on another body. Everything was overgrown. Each instant, each place, was wrapped in another. And a bomb exploded on the RER B platform. And we discovered the planet Pegasi B. The world hadn’t happen yet. Everything was in flux.”
-- FABIEN GIRAUD and RAPHAËL SIBONI

The work of Fabien Giraud and Raphaël Siboni takes into account a shifting world, a hydraulic landscape that gushes, trickles, and seeps. This is a universe of rivers and floods. This overflow is our condition. This is a symptom of our time. 

The premise of their work is this liquid landscape with infinite variations. The work is only a variable in a given system, according to the circumstance, exhibition, institution, or situation. Singularity is only one component amongst others in this dynamic whole.

For the exhibition La Condition at galerie Loevenbruck, the artists have sifted two cars out of this world in liquefaction, which they have compacted and then, by hand, decompacted. The artists show a video of continually fluctuating images that plays as long as the gallery’s hours of operation. Therefore, in the exhibition, 3:22 pm will always look like 3:22 pm. 

In this landscape – symptomatic of the 1990s and the paradigm of the relation as form – Fabien Giraud and Raphaël Siboni contemplate interrupting this condition despite all the risks of this event. By uprooting two cars from their logical site of creation, destruction and recuperation, for the duration of the exhibition, the artists freeze this movement in flux and establish the conditions of an apparition. At the end of their allotted time, the sculptures that stood momentarily return to a the world in flux. Their disappearance will not be dissolution.  The gallery will serve as a refuge for a perception detached from its object.

In sync with their quest to redefine the very concept of artistic experience – an interrogation that began in The Abduction (2008) in the Santa Fe Biennial, and developed in 2009 in Sans Titre (The Outland), at the Force de l’Art and a second-long firework show at the opening of the FIAC (Sans Titre, 2009) – Fabien Giraud and Raphaël Siboni reveal the fluidity of our condition and conceptualize the possibility of a Barrage in order to move beyond it.

CLAIRE DELTHEIL 

Through January 15, 2011

These artworks were produced during the artist residency program at CENTQUATRE (Paris).

FABIEN GIRAUD & RAPHAËL SIBONI
LA CONDITION
GALERIE LOEVENBRUCK, PARIS
6, rue Jacques Callot
75006 Paris - France


Horaires de la galerie / Opening hours : Mar - Sam, 11h-19h et sur rendez-vous / Tues-Sat, 11 a.m. - 7 p.m. and by appointment

10.12.2010 - 15.01.2011