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31/01/23

Kapwani Kiwanga @ Biennale de Venise 2024 - Représentant du Canada

Kapwani Kiwanga représentant du Canada
60e exposition internationale d’art 
La Biennale di Venezia 
20 avril - 24 novembre 2024 

Le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) a annoncé que Kapwani Kiwanga représentera le Canada à la 60e exposition internationale d’art – La Biennale di Venezia, du 20 avril au 24 novembre 2024. Kiwanga est reconnue comme une artiste contemporaine parmi les plus importantes au Canada. Son œuvre axée sur la recherche s’inspire d’histoires marginalisées ou oubliées et s’articule autour de divers médias, notamment la sculpture, l’installation, la vidéo et la performance. Sa présentation à Venise sera organisée par Gaëtane Verna, directrice générale du Wexner Center for the Arts.

Angela Cassie, directrice générale par intérim du Musée des beaux-arts du Canada, opérateur du Pavillon du Canada à Venise, a déclaré que « le MBAC est fier de présenter l’œuvre de Kapwani Kiwanga pour le Canada à la 60e exposition internationale d’art – La Biennale di Venezia. Largement reconnue pour son approche unique, Kiwanga offre une œuvre qui présente des recherches rigoureuses de manières imaginatives afin de permettre aux histoires historiquement omises de s’épanouir. Je tiens à féliciter les membres de notre jury national d’avoir choisi une voix aussi opportune et provocatrice pour représenter le rôle vital et la place du Canada dans l’art contemporain international ».

L’artiste a été choisie par des experts de l’art canadien contemporain, notamment Daisy Desrosiers, directrice et conservatrice principale, Gund Gallery du Kenyon College; Heather Igliolorte, titulaire de la chaire de recherche de l’Université Concordia et co-directrice du Centre de recherche sur les avenirs autochtones; Michelle Jacques, conservatrice en chef et directrice des expositions et des collections au musée Remai Modern; Adeline Vlas, directrice des affaires muséales, The Power Plant Contemporary Art Gallery et Tania Willard, professeure adjointe d’études créatives et d’arts visuels, Université de la Colombie-Britannique à Okanagan.

Les coprésidents du comité de sélection des artistes de cette année, Michelle LaVallee, directrice, département Voies autochtones et décolonisation du MBAC, et Jonathan Shaughnessy, directeur des initiatives en conservation, ont déclaré que « l’approche interdisciplinaire de Kiwanga en matière de création artistique a reçu une attention internationale pour ses enquêtes révélatrices sur les structures, les systèmes et les histoires sous-jacentes des asymétries de pouvoir d’aujourd’hui. En travaillant à des sculptures, des installations multimédias et des performances, ses projets portent souvent une attention particulière aux sites où ils sont exposés. Le traitement de l’espace pour Kiwanga est un geste artistique. Ces facteurs ont convaincu le comité de sélection de choisir Kapwani Kiwanga ».

La commissaire du Pavillon du Canada Gaëtane Verna, directrice générale du Wexner Center for the Arts, a ajouté que « Kapwani Kiwanga fouille dans les archives du monde et effectue des recherches approfondies, qui sont élégamment intégrées à ses œuvres d’art. Elle s’intéresse également au rôle de l’art comme catalyseur pour révéler et traiter les récits sociopolitiques marginalisés divergents et souvent muselés qui font partie de nos histoires partagées. C’est un honneur pour moi d’avoir été invitée à organiser le Pavillon du Canada, en conversation continue avec Kiwanga, et j’ai hâte de l’appuyer dans tous les aspects de ce projet mémorable dans lequel elle transcendera sans aucun doute les matériaux qu’elle choisira d’utiliser pour transformer notre propre compréhension du monde ».

L’exposition internationale d’art de La Biennale di Venezia est la plus grande et la plus prestigieuse exposition d’art contemporain au monde et compte plus de 80 pays participants. Les expositions présentées au Pavillon du Canada sont commandées par le Musée des beaux-arts du Canada et produites en partenariat avec le Conseil des arts du Canada. La représentation canadienne en 2024 est rendue possible par la Fondation du Musée des beaux-arts du Canada.

Depuis plus de 60 ans, le Pavillon du Canada, situé dans les Giardini à Venise, présente les œuvres des artistes canadiens les plus accomplis, sélectionnées par les conservateurs les plus renommés du pays. La représentation du Canada à l’exposition internationale a joué un rôle dans l’art contemporain canadien sur la scène internationale, contribuant ainsi au lancement ou à l’amélioration de la carrière internationale de nombreux artistes les plus célèbres du pays, dont Jean-Paul Riopelle, Michael Snow, Geneviève Cadieux, Janet Cardiff et George Bures Miller, Rebecca Belmore, David Altmejd, Shary Boyle, BGL, Geoffrey Farmer, Isuma, et, en 2022, Stan Douglas.  

Kapwani Kiwanga (née en 1978, au Canada) est une artiste franco-canadienne qui vit à Paris. Kiwanga a étudié l’anthropologie et la religion comparée à l’Université McGill à Montréal, l’art à l’École des Beaux-Arts de Paris et au Fresnoy — Studio national des arts contemporains à Tourcoing. En 2022, Kiwanga a reçu le prix d’art de Zurich (CH). Elle a également remporté le Prix Marcel Duchamp (FR) en 2020, le Frieze Artist Award (USA) et le Prix Sobey pour les arts (CA) en 2018. Parmi les emplacements de ses expositions solos, mentionnons le Museum Haus Konstruktiv, Zurich (CH); le New Museum, New York (USA); le State of concept à Athènes (GR); le Moody Center for the Arts, Houston (USA); la Haus der Kunst, Munich (DE); la Kunsthaus Pasquart, Bienne (CHE); le MIT List Visual Arts Center, Cambridge (USA); la Esker Foundation, Calgary (CA); la Power Plant, Toronto (CA); le Logan Center for the Arts, Chicago (USA); la South London Gallery, Londres (GBR) et Jeu de Paume, Paris (FR), entre autres.

Musée des beaux-arts du Canada
380, promenade Sussex, Ottawa (Ontario) K1N 9N4
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10/11/13

Artistes, architectes et artisans. L’art canadien de 1890 à 1918, MBAC, Ottawa

Artistes, architectes et artisans. L’art canadien de 1890 à 1918
Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa
8 novembre 2013 - 2 février 2014

Le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) invite à se plonger dans l’atmosphère du Canada de la fin du 19e et du début du 20e siècle en parcourant son ambitieuse exposition Artistes, architectes et artisans. L’art canadien de 1890 à 1918. Réunissant plus de 320 objets, cette exposition met en lumière le dynamisme et la productivité des dessinateurs et fabricants d’art pendant cette période prospère de l’histoire du Canada. 
« Artistes, architectes et artisans aborde un chapitre méconnu de notre histoire de l’art, » a expliqué le directeur général du MBAC, Marc Mayer. « Elle ne se veut pas une étude définitive de cette période de créativité foisonnante au Canada. Elle propose plutôt de nouvelles façons d’envisager l’histoire de l’art de notre pays et elle ouvre de nombreuses pistes que les visiteurs et les chercheurs pourront explorer et approfondir. »
L’exposition fait découvrir l’architecture, l’urbanisme, la peinture décorative, les arts appliqués, les arts graphiques et la photographie qui ont marqué les jeunes années du Canada en atteignant des niveaux de qualité jusqu’alors inconnus dans la brève histoire du pays.

Parmi les nombreux artistes représentés, citons les peintres Ozias Leduc, George Reid, Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté, Tom Thomson et Lawren Harris, les sculpteurs Louis-Philippe Hébert et Alfred Laliberté, les photographes Sydney Carter et Harold Mortimer Lamb, et les architectes Edward et William Maxell, Percy Nobbs et Samuel Maclure.

1890 – 1918 : un période prospère et prolifique au Canada
Au cours des quelques décennies qui s’écoulent entre l’achèvement de la voie ferrée transcontinentale du Canadien Pacifique en 1886 et la fin de la Première Guerre mondiale, le Canada, qui était jusqu’alors une alliance fragile d’anciennes colonies indépendantes, se mue en une nation agricole et industrielle. L’optimisme et un nouvel esprit de fierté nationale marquent le point culminant de cette période d’expansion, stimulée par l’immense accroissement de la population dû à l’immigration. De la croissance urbaine naît une demande pour de nouveaux bâtiments, qui deviennent le cocon des ambitions civiques et offrent aux artistes de nouveaux débouchés. Depuis l’ameublement et l’aménagement intérieur des résidences privées jusqu’à la conception et la décoration des bâtiments publics, en passant par l’aménagement du paysage et du tissu urbains, l’époque est à la réforme. Artistes, architectes et artisans unissent leurs talents dans des projets communs, introduisant la peinture dans l’architecture, le design et l’ameublement.

Une exposition, un portrait national
En entrant dans la première salle d’Artistes, architectes et artisans. L’art canadien de 1890 à 1918, les visiteurs sont accueillis par la superbe sculpture en bronze Garçon au dindon (Air), 1915, d’Alfred Laliberté, déplacée de la fontaine devant le marché Maisonneuve, à Montréal, le temps de l’exposition, tout comme Garçon au poisson (Eau), qui orne la sortie de la dernière salle, les deux généreusement prêtées par la Ville de Montréal.

En parcourant les 12 salles de l’exposition qui explore plusieurs thèmes, les visiteurs découvriront de nombreux objets – peintures murales, plans de villes, dessins architecturaux, estampes, photos, bijoux, céramiques, œuvres en métal, sculptures, vitraux, meubles et textiles – provenant de toutes les régions du pays, depuis Halifax et Charlottetown, jusqu’à Burnaby, Vancouver et Victoria, en passant par l’Ile d’Orléans, Trois-Rivières, Montréal, ainsi que Toronto, Winnipeg, Regina, Calgary et Edmonton.

Au sujet des commissaires
Le conservateur de l’art canadien du Musée des beaux-arts du Canada, Charlie Hill, est le commissaire principal d’Artistes, architectes et artisans. L’art Canadien de 1890 à 1918. Dans l’élaboration de cette exposition qui s’est échelonnée sur une période de six ans, il a été appuyé par l’expertise d’une équipe de conservation formée de la conservatrice associée de la photographie du MBAC, Andrea Kunard et des conservateurs et historiens de l’art Christine Boyanoski, Laurier Lacroix, Rosalind Pepall, Bruce Russell et Geoffrey Simmins.

Charles Hill travaille depuis plus de quarante ans en art canadien au sein du Musée des beaux-arts du Canada. En tant que conservateur de l’art canadien, il est responsable des acquisitions, de la recherche et de la présentation de peintures, sculptures et d’objets d’arts décoratifs canadiens historiques. M. Hill est fait membre de l’Ordre du Canada en 2000, reçoit un doctorat honorifique de l’Université Concordia de Montréal en 2007 et le Prix du service méritoire de l’Association des musées canadiens en 2012.

Artistes, architectes et artisans. 
L’art Canadien de 1890 à 1918
Catalogue de l'exposition
Image Courtesy MBAC

Catalogue
L’exposition Artistes, architectes et artisans. L’art Canadien de 1890 à 1918 s’accompagne d’un catalogue illustré de plus de 400 illustrations qui détaille les façons dont les interprètes des diverses disciplines encourageaient une esthétique qui se manifestait dans tous les aspects du quotidien. Publié par le MBAC, l’ouvrage de 340 pages présente des essais de Charles Hill, Andrea Kunard, Laurier Lacroix, Geoffrey Simmins, Rosalind Pepall, Christine Boyanoski et Bruce Russell. 

Organisée par le MBAC, Artistes, architectes et artisans. L’art canadien de 1890 à 1918 est commanditée par la Maison de vente aux enchères Heffel.

Musée des beaux-arts du Canada
380, promenade Sussex - Ottawa (Ontario) K1N 9N4
www.beaux-arts.ca

19/06/12

Exposition Flore et faune, MBAC, Ottawa

Flore et faune. 400 ans d’artistes inspirés par la nature 
Musée des beaux-arts du Canada - MBAC, Ottawa
Jusqu’au 9 septembre 2012


La nature est depuis des millénaires une source d’inspiration artistique dans toutes les cultures. Des taureaux ornant les grottes de Lascaux et le palais de Cnossos aux jardins des fresques de Pompéi, en passant par les natures mortes hollandaises, les études botaniques du XIXe siècle et les projets de land art du XXIe siècle, la nature est vue soit comme une simple réalité, soit comme un objet de curiosité, de consolation et de régénération spirituelle. Les artistes n’ont de cesse d’exprimer sa complexité sous des formes intimes ou épiques, analytiques ou expressives. Jusqu’au 9 septembre 2012, le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) présente Flore et faune. 400 ans d’artistes inspirés par la nature, une exposition qui réunit plus d’une centaine d’œuvres allant du XVIe au xxIe siècle, qui reflètent cette histoire plurielle et éclectique.

« La collection du Musée regorge d’œuvres remarquables que, pour toutes sortes de raisons, les visiteurs ont rarement l’occasion de voir », a indiqué le directeur du MBAC, Marc Mayer. « Les amateurs d’art, mais aussi les amoureux de la nature, apprécieront  de parcourir sans se presser cette superbe exposition. »

Flore et faune examine comment la nature a inspiré peintres, graveurs, photographes, sculpteurs et artisans au fil des siècles. Explorant les multiples facettes des répliques des artistes au monde naturel, l’exposition est, du point de vue des techniques, de l’échelle et des styles, extraordinairement variée grâce à ses dessins, estampes, peintures, photos, sculptures et céramiques qui vont du paisible et du contemplatif au novateur et à l’audacieux. Toutes les œuvres, sauf quatre, proviennent des collections du Musée. Un grand nombre d’illustres artistes canadiens et étrangers sont représentés dont Lorraine Gilbert, Aganetha et Richard Dyck, Geoffrey James, Bertram Brooker, David Milne, Lucian Freud, M.C. Escher, Charles Rennie Mackintosh, Frederick Evans, Camille Corot et Rembrandt.

Exposition Flore et faune : un bref aperçu
L’œuvre la plus ancienne présentée dans Flore et Faune est une aquarelle indienne du XVIe siècle qui représente le souverain moghole Bābur surveillant l’aménagement d’un jardin. L’exposition comprend aussi des gravures d’insectes de Wenzel Hollar, des études très élaborées du XVIIe siècle. Une photographie du moderniste allemand Karl Blossfeldt donne à voir une plante dont les feuilles sont sur le point de se dérouler, alors qu’Adriene Veninger, une artiste canadienne contemporaine, a croqué des plantes aux feuilles desséchées et enroulées. Il y a aussi une gravure de Lucian Freud, peintre réputé du sujet humain, qui a exécuté des études de nature très détaillées lorsqu’il ressentait le besoin de s’isoler des gens. L’exposition présente plusieurs autres œuvres fascinantes que les visiteurs prendront plaisir à découvrir ou redécouvrir.

Flore et faune dans le Marché By : Photographies de Lorraine Gilbert
Dans le cadre de l’exposition, des œuvres de la photographe de paysage et artiste de renom qui vit et travaille à Ottawa, Lorraine Gilbert, prendront la vedette dans le Marché By pendant la durée de l’exposition. Ses photographies numériques grand format réalisées par d’habiles montages composés de centaines d’images captées au cours de plusieurs mois seront exposées dans la cours des beaux-arts,  à l’intersection des rues Saint-Patrick et Sussex, entre les rues Saint-Patrick et Murray;  et de la Maison de fer-blanc, située entre les rues Murray et Clarence.

Les commissaires de l'exposition Flore et faune

Ann Thomas est conservatrice de la photographie au Musée des beaux-arts du Canada. A ce titre, elle a organisé de nombreuses expositions et installations et rédigé plusieurs catalogues et publications, dont Lisette Model (1990), Le no man's land. Les photographies de Lynne Cohen (2001) et Photographies modernistes du Musée des beaux arts du Canada (2007), Photographies américaines 1900-1950 du Musée des beaux-arts du Canada (2011). Commissaire de Photographie et science. Une beauté à découvrir (1996), elle a aussi participé à la rédaction du catalogue de l’exposition et en a assuré la direction. Elle a également corédigé diverses publications. Parmi ses projets actuels, lui tiennent particulièrement à cœur la poursuite de cette série d’expositions et des catalogues qui les accompagnent à partir de la collection de photographies du Musée et la réalisation d’un projet de recherche indépendant sur la photographie et l’art de l’époque post-électrification.

Andrea Kunard est conservatrice associée de la photographie au Musée des beaux-arts du Canada. Depuis 1998, elle a présenté un certain nombre d’expositions majeures, dont Mouvance et mutation (2000), Susan McEachern. Multiplicité de sens (2004), Michael Semak (2005), La photographie peinte (2006), Involontaire, Jin-me Yoon (2006), Cheryl Sourkes. Caméra publique (2007), Regard d’acier (2008), Scott McFarland, La réalité aménagée (2009) et contribué à la Biennale canadienne. C’est ce que c’est. Acquisitions récentes d’art actuel canadien (2010). Elle a donné des cours sur l’art canadien, l’histoire de la photographie et la théorie culturelle aux universités Carleton et Queen’s. En outre, elle a récemment publié The Cultural Work of Photography in Canada (2011) aux éditions McGill Queen’s University Press. Elle a également rédigé plusieurs articles sur la photographie historique et contemporaine qui sont parus dans diverses publications comme The Journal of Canadian Art History, l’International Journal of Canadian Studies, Early Popular Visual Culture, Muse, C Magazine et ETC Montréal

MBAC - Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa 

Sources : Katherine Stauble, Ajointe à la conservation, Fonds Sobey, photographie, Musée des beaux-arts du Canada, Atelier en nature, Vernissage été 2012 ; Ann Thomas, conservatrice de la photographie, MBAC, et Andrea Kunard, conservatrice associée de la photographie, MBAC.

17/05/12

Exposition Arnaud Maggs: Identification, MBAC, Ottawa, présente un parcours artistique sur quatre décennies



Arnaud Maggs. Identification 
Musée des beaux-arts du Canada, MBAC, Ottawa
Jusqu'au 16 septembre 2012

Les visiteurs du Musée des beaux-arts du Canada - MBAC, à Ottawa, ont la chance de pouvoir voir ARNAUD MAGGS. IDENTIFICATION, une exposition qui suit le parcours sur quatre décennies de l'important artiste photographe canadien, Arnaud Maggs, né en 1926 à Montréal. L'exposition regroupe aussi bien des oeuvres anciennes qui ont établi sa renommée internationale que des productions récentes.

Y figurent ses premières séries de portraits, ses monumentales installations élaborées à partir d’écrits éphémères – factures, notes, étiquettes et livres rares –, ses compositions sur la typographie des enseignes et systèmes de numérotation, des pièces sur des livres rares, ainsi que son propre Scrapbook (2009), un recueil de notes et d’images qu’il a commencé à amasser alors qu’il travaillait comme graphiste. Toutes ces œuvres racontent quelque chose sur les gens, les lieux et les expériences qui l’ont marqué. On peut les voir comme autant de portraits de l’artiste.

« Au cours des quarante dernières années, le Musée et son institution affiliée, le Musée canadien de la photographie contemporaine, ont acquis plus de soixante-œuvres d’Arnaud Maggs, dont huit installations majeures », a indiqué le directeur du MBAC, Marc Mayer. « Nous sommes heureux d’en réunir aujourd’hui un certain nombre d’entre elles, dont plusieurs n’ont été que rarement exposées, pour cette première exposition que nous consacrons à cet artiste important. »

Arnaud Maggs, de graphiste à photographe de mode à artiste
En 1973, après une belle carrière comme graphiste et comme photographe de mode, Arnaud Maggs décide, à 47 ans, d’abandonner le travail commercial pour devenir artiste. Comme le souligne la commissaire de l’exposition et conservatrice de l’art contemporain au MBAC Josée Drouin-Brisebois dans le catalogue qui accompagne l’exposition, l’expérience personnelle de l’artiste est intrinsèquement liée à son art et à sa vision du monde : « Quand on étudie la production de Maggs, on constate que ses projets peuvent être reliés à des événements qu’il a vécu, à des gens qu’il a rencontrés, à des lieux où il est allé. Maggs choisit ses sujets par goût personnel et pour rendre hommage aux gens qui ont eu une influence sur sa pratique. » Parmi ces derniers, l’on retrouve, notamment, l’artiste conceptuel allemand Joseph Beuys et le photographe français Eugène Atget.

Arnaud Maggs : un parcours artistique sur quatre décennies
Organisée thématiquement, et en partie chronologiquement, Arnaud Maggs. Identification est répartie sur quatre salles. La première salle présente des portraits réalisés entre 1976 et 1980 ; la deuxième, des œuvres photographiques mettant en vedette des papiers éphémères; la troisième est consacrée à des œuvres réalisées entre 1968 et 2011 et dans lesquelles on retrouve la présence de lettres et de chiffres ; et la dernière expose des œuvres photographiques dont les livres rares sont l’objet. Les visiteurs peuvent également découvrir le fascinant Scrapbook d'Arnaud Maggs.

Cet album de coupures est le fruit d’un travail d’introspection, d’un retour de Maggs sur ses propres archives. Cette œuvre en quatre parties regroupe des objets divers qu’il a glanés au fil des ans et que, depuis 1975, il colle, bien en ordre, dans des albums personnalisés : étiquettes de bagage, timbres, billets de toutes sortes, photographies. A l’instar d’autres œuvres de l’exposition, l’album remplit une fonction autobiographique car il raconte l’évolution de la carrière et de la personnalité de Maggs, et son passage du travail de graphiste à celui d’artiste. Témoignage identitaire, cette œuvre peut être interprétée comme un portrait de l’artiste au travail.

La sélection de matériel d’archives présentée dans l’exposition aide à comprendre le changement qui s’opère quand Maggs photographie des objets trouvés et les transforme en en modifiant l’échelle et en les ordonnant pour créer des typologies. Les installations qui en résultent peuvent être interprétées comme des monuments aux êtres disparus et oubliés, et l’expérience que nous en faisons, des actes de mémoire.

Les photographies d'Arnaud Maggs : De la physionomie humaine aux objets d’archives
De 1976 jusqu’à la fin des années 1980, Maggs s’intéresse à la fois aux systèmes de classification et d’ordonnancement et à l’étude de la physionomie humaine. Le rapport entre sujet et spectateur est un autre élément important de ses œuvres. Maggs répertorie, dévoile et expose ses sujets comme s’il s’agissait  de spécimens dont on peut scruter, analyser et comparer les formes et les traits physiques.

L’une des premières œuvres que le visiteur peut voir en entrant dans l’exposition est 64 Portraits Studies, est une étude sur la physionomie humaine. Considérée par Arnaud Maggs comme sa première « œuvre d’art », elle regroupe dans une grille des portraits de face et de profil, semblables à des photos d’identité, de 16 femmes et de 16 hommes. Leur regard complètement détaché du monde et l’arrangement systématique des images donnent à l’ensemble un ton résolument clinique. Par son caractère objectif, 64 Portraits souligne les traits particuliers de chaque visage et attire notre attention sur le « nombre infini de proportions qui fait que chacun de nos corps est si remarquablement différent ».

Comme l’ont noté divers spécialistes, la fascination de Maggs pour la typographie, associée à sa formation de graphiste et de lettreur, et évidente dans plusieurs de ses œuvres. La série photographique Hotel Series en est un exemple. Arnaud Maggs a réalisé cette série durant un séjour à Paris en 1991. Voulant saisir l’essence de Paris, il trouve son inspiration dans les innombrables enseignes d’hôtel qui jalonnent les petites rues. Après en avoir photographié plus de 300, il élabore son propre système de classement et regroupe les images en fonction de leur typographie : lettres avec ou sans empattement, mécanes, noir sur blanc, blanc sur noir. Dans les titres, les hôtels sont identifiés par leur adresse, plutôt que par leur nom. Ces photographies qui, ensemble, composent une sorte de carte géographique relatent les déambulations quotidiennes de l’artiste dans Paris.

En outre, l’intérêt de l’artiste pour la beauté et la forme des choses transparaît constamment dans son œuvre. Quand Arnaud Maggs commence à passer ses étés en France au milieu des années 1990, un important changement se produit dans les sujets de ses photographies. Il fréquente les marchés aux puces, ces « mines de trésors, d’idées, de matériaux », et collectionne les vieux papiers, les écrits éphémères : étiquettes, enveloppes, factures, etc. Ces fragments du passé, il les photographie et les archive dans des œuvres comme la série de photos Les factures de Lupé, qui documente les achats d’un couple de la haute bourgeoisie ayant vécu à Lyon dans les années 1860. Chaque photographie fait ressortir la beauté du papier coloré, de la typographie, de la calligraphie. Arnaud Maggs estime que nos gribouillages sont « probablement nos plus beaux dessins et ceux qui jaillissent d’un mouvement subconscient ».

L’œuvre d’Arnaud Maggs fait partie de nombreuses collections canadiennes. Il a notamment remporté le Prix Gershon-Iskowitz, le Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton du Conseil des Arts du Canada, ainsi que le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques en 2006. Né à Montréal en 1926, Arnaud Maggs travaille et vit à Toronto.

Catalogue d'exposition : Arnaud Maggs. Identification
L'exposition s’accompagne d’un catalogue bilingue de 240 pages abondamment illustré et produit par le Musée des beaux-arts du Canada. L’ouvrage contient un essai de la commissaire de l’exposition et conservatrice de l’art contemporain du Musée des beaux-arts du Canada, Josée Drouin-Brisebois, une interview avec l’artiste, du directeur adjoint du Norton Museum of Art, en Floride, Charles A. Stainback, et une notice biographique chronologique, par l’adjointe à la conservation en art contemporain du MBAC, Rhiannon Vogl. Le catalogue à couverture souple est disponible à la Librairie du MBAC ainsi qu'en ligne sur le site internet du musée (lien ci-dessous).

Source : Josée Drouin-Brisebois,  Arnaud Maggs. Identification. Musée des beaux-arts du Canada, 2012.

MBAC - Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa 
www.beaux-arts.ca

12/06/11

La Fondation du Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa

Présentation de la Fondation du Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa

La Fondation du Musée des beaux-arts du Canada dont la création date de 1997 est un organisme philanthropique constitué d'un conseil d'administration bénévole et de bienfaiteurs de toutes les régions du Canada voué à assurer la viabilité à long terme et le succès du Musée des beaux-arts du Canada. Sa principale mission consiste à recueillir des dons et à administrer des fonds de dotation pour le Musée des beaux-arts du Canada. Ses bureaux se situent au Musée des beaux-arts du Canada, à Ottawa. La Fondation apparaît ainsi comme un organisme traduisant l'institutionnalisation des différents aspects du travail autour du mécénat et des donations antérieurement effectués dans le cadre du MBAC sans ce statut spécifique de Fondation.

Au travers du mécénat la Fondation du MBAC offre ainsi un appui constant au Musée. Grâce aux donateurs des différentes régions du Canada mais aussi quelques uns de l'étranger, les fonds recueillis par la Fondation ont permis la mise en place d'un programme de rayonnement de la collection permanente et l'organisation d'expositions itinérantes. Son action a ainsi permis l'accès d'un plus grand nombre de visiteurs aux oeuvres de la riche collection permanente du MBAC. La Fondation a aussi contribué à l'enrichissement de cette collection permanente du Musée.

La Fondation du Musée des beaux-arts du Canada est présidée par Thomas d'Aquino. Il notait récemment : « Nous sommes des bénévoles dévoués et nous sommes fiers de travailler avec l'équipe de professionnels du Musée qui comptent parmi les plus accomplis du monde. Le Musée des beaux-arts du Canada est à la fois un trésor national et un centre d'excellence artistique international. Grâce à la Fondation, nous sommes déterminés à faire valoir les remarquables réalisations du Musée, tant au Canada que sur la scène internationale » (Communiqué de presse daté du 10 juin 2011).

Son vice-président est le président du Musée, Michael Audain. Il souligne également l'importance du mécénat en soulignant : « Les Mécènes distingués jouent un rôle de premier plan dans les efforts déployés par le Musée pour atteindre ses objectifs. Par leur leadership et leur générosité, ils inspirent les Canadiens à appuyer cette grande institution et favorisent une appréciation toujours plus grande des arts visuels. » (Communiqué de presse déjà cité) 

Actualité de la Fondation du MBAC : la Fondation rend hommage à ses principaux donateurs et mécènes 

Les bienfaiteurs du Musée des beaux-arts du Canada se réunissent à Ottawa le 13 juin 2011 à l'invitation de la Fondation du Musée des beaux-arts du Canada et en présence de David Johnston, gouverneur général du Canada. Plus de 100 invités venus des quatre coins du Canada et de l'étranger prendront part à cette réception organisée par le Musée des beaux-arts du Canada pour les remercier. C'est la juge en chef de la Cour suprême du Canada, Beverley McLachlin, qui présidera la soirée à titre de marraine de l'événement. 

« Nous sommes très honorés d'accueillir au Musée les amis et admirateurs de notre précieux trésor national, a souligné Thomas d'Aquino, président du conseil d'administration de la Fondation du Musée et président des Mécènes distingués. Mes collègues administrateurs de la Fondation se joignent à moi pour saluer les loyaux bienfaiteurs du Musée qui reconnaissent l'importance des arts visuels dans la vie culturelle canadienne. » De même, le directeur général du Musée, Marc Mayer, a déclaré : « La Fondation est un exemple éloquent de bénévolat. La Fondation nous soutient financièrement et nous aide à mieux faire connaître le Musée, sa collection permanente et ses expositions temporaires. Les Mécènes distingués à qui nous rendront hommage le 13 juin sont une illustration des initiatives philanthropiques qui permettront au Musée de réaliser ses objectifs ambitieux. »

FONDATION DU MUSEE DES BEAUX-ARTS DU CANADA
www.fondationmbac.ca

11/12/99

Gerald Ferguson et Tatsuo Miyajima au MBAC, Ottawa

Tenir compte de l'an 2000
Gerald Ferguson et Tatsuo Miyajima
Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa 
17 décembre 1999 - 26 mars 2000 

A l'aube du troisième millénaire, le Musée des beaux-arts du Canada présente Tenir compte de l'an 2000, une série d'installations qui regroupe les œuvres des artistes contemporains Gerald Ferguson et Tatsuo Miyajima, qui traitent de questions liées au temps, à la répétition et au calcul. 

Le temps, c’est de l’argent, nous a-t-on dit. Ce siècle a vu l’invention de la ligne de montage où l’inlassable répétition des mêmes mouvements produit tantôt une voiture, tantôt un lave-linge. Décomposé en unités, le travail se traduit en profit. 1 000 000 de cents de l’artiste de Halifax Gerald Ferguson représente un investissement de temps qui reste indéterminé, mais il n'existe aucune équivoque quant à sa valeur. On peut présenter la sculpture ou, comme le suggère l’artiste, la déposer dans un compte bancaire où elle accumulera de l’intérêt. D’autre part, ses tableaux 1 000 000 de raisins résultent de son désir d’investir du temps dans son art. Se servant d'un pochoir, il a peint en noir sa grille de quarante raisins 250 fois sur chaque toile. Cent toiles à raison de dix mille raisins par toile font un million, mais laissons le calcul à l’artiste. L’image a disparu, seuls demeurent les noirs résidus d'un surcroît de travail. L'installation de 1 000 000 de cents a été rendue possible grâce à la collaboration de la Monnaie royale canadienne.

Dans Chemin Mille de Tatsuo Miyajima, les nombres tiennent lieu d’image, un fait qui importe à cet artiste japonais puisque les nombres transcendent les frontières culturelles. Chemin Mille est essentiellement un système de calcul constitué de mille compteurs à diode électroluminescente (DEL) reliés ensemble par unités de dix. Chaque unité compte de 1 à 99, puis transmet un signal à l’autre unité, et ainsi de suite, à perpétuité. Le système incarne trois principes de la philosophie bouddhiste également valables en physique moderne : le changement perpétuel, l'interconnexion universelle, la continuité éternelle. On peut considérer Chemin Mille comme le fragment d’un modèle de l’univers en constante fluctuation.

Si l’on peut aujourd’hui mesurer l’infiniment grand – ou l'infiniment éloigné dans l'espace ou dans le temps, – il apparaît difficile le concevoir sans nous diminuer nous-mêmes proportionnellement. Ces œuvres de Gerald Ferguson et de Tatsuo Miyajima nous donnent l’occasion de contempler l’immensité à une échelle humaine. 

Source : MBAC

Musée des beaux-arts du Canada 
www.beaux-arts.ca