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20/07/25

Stephan Balkenhol @ Galerie Forsblom, Helsinki

Stephan Balkenhol
Galerie Forsblom, Helsinki 
August 22 – September 21, 2025

The minimalist sculptures of German artist Stephan Balkenhol radiate a quiet, archaic power. Though his figures often assume formal poses and wear expressionless faces, they are anything but detached. Instead, they convey a restrained yet compelling intensity. Balkenhol’s primary focus is the human condition—whether his subjects are actual people or animals dressed in human clothing, they serve as reflections of humanity. He deliberately preserves the visible marks of his carving tools, giving each figure a tactile roughness that underscores its vulnerability. Sculpted from a single block of wood—typically soft poplar or Douglas fir—each work embraces natural cracks and coarse textures, foregrounding the imperfections that define what it means to be human.

Stephan Balkenhol is widely recognized as one of today’s foremost contemporary sculptors. In the early 1980s, he broke away from the dominant abstract and conceptual art movements of the time, turning instead toward figurative expression. Since then, the human form—and the existential questions it evokes—has remained central to his practice. While clearly representational, Balkenhol’s works resist literal interpretation, inviting viewers into open-ended encounters.

Stephan Balkenhol (b. 1957) studied at the Hochschule für bildende Künste in Hamburg and has served as a professor at the Akademie für Bildende Künste in Karlsruhe since 1992. His sculptures are held in major international collections, including the Peggy Guggenheim Collection in Venice, the Staatliche Museen in Berlin, Kunsthalle Hamburg, the Museum für Moderne Kunst in Frankfurt, and the Art Institute of Chicago. He lives and works in Karlsruhe, Kassel, and Berlin, as well as in Meisenthal, France.

GALERIE FORSBLOM
Yrjönkatu 22, 00120 Helsinki

18/04/23

Art Brussels 2023 - Salon d'Art Bruxelles - 39e édition @ Brussels Expo - 152 galeries - 800 artistes

Art Brussels 2023 - 39e édition
Brussels Expo | Halls 5 & 6
20 – 23 avril 2023

Adjei Tawiah
Adjei Tawiah 
Waiting for Love, 2023 
Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de Gallery 1957 

Louka Anargyros
Louka Anargyros 
Locker Room  
Vue d’exposition, juin 2022, SEPTIEME Gallery 
© Nicolas Brasseur 

Stephan Balkenhol 
Vue d’exposition à la KETELEER Gallery, 2021
Courtesy of Keteleer Gallery, Antwerp

La 39ème édition de Art Brussels se tiendra du 20 au 23 avril 2023 à Brussels Expo. L'une des foires les plus anciennes et les mieux établies d'Europe, Art Brussels est réputée pour la qualité de ses découvertes. Cette année, 152 galeries issues de 32 pays différents présentent un éventail de talents établis et émergents aux côtés d'artistes à redécouvrir. La foire accueille le top des galeries contemporaines, avec la présence de plus de 800 artistes au sein d'un programme d'une grande vitalité. Outre les nouvelles initiatives et les projets commandés pour l’occasion, les œuvres présentées à Art Brussels s’emparent de la technologie et de l'intelligence artificielle, de la spiritualité et du mysticisme, ainsi que des thèmes liés à la racialisation, l'identité et la politique de genre.

Les galeries participantes sont divisées en quatre sections différentes en fonction des artistes exposés : PRIME (pour les artistes établis ou à mi-carrière), DISCOVERY (artistes émergents), REDISCOVERY (artistes du 20ème siècle sous-représentés) et SOLO (présentations individuelles).

La foire confirme son attachement aux programmations spécifiques en accueillant un grand nombre de présentations SOLO,  avec 29 galeries proposant le travail d'artistes individuels.

Les principales présentations SOLO comprennent : Jim Dine chez TEMPLON (Paris, Bruxelles), pionnier prolifique et audacieux des « happenings » artistiques des années 60 ; Gavin Turk chez MARUANI MERCIER (Bruxelles, Knokke, Zaventem), membre du mouvement YBA (Young British Artists Group) dont les installations et les sculptures ludiques recontextualisent des objets du quotidien en interrogeant les notions d'auteur, d'authenticité et d'identité ; Thilo Heinzmann chez dépendance (Bruxelles), avec trois nouvelles peintures réalisées à partir d’applications vigoureuses d'amas de pigments ; Ria Verhaeghe chez Richard Saltoun (Londres, Rome), dont la série Verticals présente des images d'avis de décès, disposées dans une forme verticale et éthérée sur un fond saisissant recouvert de feuilles d'or ; et Hans Op de Beeck chez Ron Mandos (Amsterdam), dont le travail évoque la complexité des sociétés contemporaines et la quête universelle de sens.

La meilleure présentation SOLO sera récompensée par le Prix SOLO (avec le soutien de Hiscox) qui verra 10 000 euros alloués à l'artiste lauréat.

Liste complète de projets SOLO : Angel Vergara Axel Vervoordt Gallery |Tessa Perutz Baronian | Korakrit Arunanondchai CLEARING | Marinella Senatore Ceysson & Bénétière | Regine Schumann Dep Art Gallery | Thilo Heinzmann dépendance | Marria Pratts Everyday Gallery | Noé Sendas Galeria Presença | Ryan Wilde Galerie Julien Cadet | Jérémie Cosimi Galerie Les Filles du Calvaire | Hans Op de Beeck Galerie Ron Mandos | Dirk Van Saene Gallery Sofie Van de Velde & PLUS-ONE Gallery | Willehad Eilers Harlan Levey Projects | Catherine Repko Huxley-Parlour | Navid Nuur Jahn und Jahn | Léonard Pongo Kristof De Clercq gallery | Marcos Avila Forero LMNO | Gavin Turk MARUANI MERCIER | Thu Van Tran Meessen De Clercq | Giangiacomo Rossetti Mendes Wood DM | Ana Karkar Nosbaum Reding | Rodrigo Hernández P420 | Ria Verhaeghe Richard Saltoun Gallery | Aneta Kajzer Semiose | Kate Gottgens SMAC Gallery | Machteld Rullens Sorry We're Closed | Jonny Niesche The Hole | Jim Dine TEMPLON | Nathanaëlle Herbelin Xavier Hufkens. 

La vitesse et la fréquence de l'obsolescence au sein de la technologie commerciale sont abordées par plusieurs artistes. Dans DISCOVERY, la présentation solo de Jonas Lund chez OFFICE IMPART (Berlin) marque la première exposition créée entièrement avec ChatGPT, explorant l'éthique et les possibilités de l'IA dans la création artistique. Dans PRIME, le travail de Guy Yanai chez Praz Delavallade (Los Angeles, Paris) dépouille les références au monde matériel en créant une expérience visuelle qui se rapproche de l'imagerie numérique ; et chez SANATORIUM (Istanbul), les œuvres de Christiane Peschek forment l'interface entre la post-photographie, le post-internet, la peinture et le texte, à mi-chemin entre les processus analogiques et la transformation numérique et virtuelle.

D'autres artistes explorent le mysticisme et la spiritualité par la représentation de rituels, d'expériences chamaniques et transcendantales ou de mondes oniriques imaginaires. Dans DISCOVERY, Kemi Onabulé chez Sim Smith (Londres) s'inspire de la figuration des cultures et des peuples anciens, envisageant les êtres humains et les âmes comme des entités symboliques plutôt qu'individualistes. Dans PRIME, Rodrigo Hernández chez P420 (Bologne) présente ses grandes œuvres en laiton doré martelées à la main dans une atmosphère dévotionnelle suspendue entre rêve et réalité, et Kendell Geers chez ADN Galeria (Barcelone) tisse des liens entre diverses traditions afro-européennes comme l'animisme, l'alchimie, les rituels et le militantisme, le tout teinté d'humour noir, d'ironie et de contradictions culturelles.

L'événement accueille également des créations portant sur les notions de genre, d'identité et de corps. Parmi les exemples présentés dans DISCOVERY, citons melanie bonajo à AKINCI (Amsterdam), dont l'installation immersive donne un aperçu de son travail présenté à la Biennale de Venise sur le corps et l'identité sexuelle en 2022; Louka Anargyros chez SEPTIEME Gallery (Paris, Cotonou) dont la construction d'un vestiaire de motoGP avec des combinaisons de protection en céramique interroge la masculinité et ses symboles ; Selma Selman à la KUK GALLERY (Cologne) dont le travail explore l'isolement raciste, la classification et la dénonciation de ceux qui sont « différents » ou « étrangers » ; et Ali Salazar à la Ginsberg Galeria (Lima, Madrid) qui présente cinq œuvres appartenant à la série Unworthy of Being Human, dont les personnages sans sexe et parfois sans visage sont dépeints dans un état de métamorphose.

Art Brussels a toujours été un incubateur de jeunes talents, et un certain nombre d'artistes de moins de 35 ans exposent dans la section DISCOVERY : Hugo Cantegrel à la Galeria Foco (Lisbonne), qui présente quatre œuvres différentes autour du discours théorique postmoderne et la nature relative de la vérité ; Pei-Hsuan Wang chez Ballon Rouge (Bruxelles), avec une installation immersive qui fait partie d'une enquête sur la véritable relation qu’elle entretient avec sa nièce Iris ; Rudi Ninov à la Sarieva / Gallery (Plovdiv), dont le projet solo Voice Lines s'inspire du premier paragraphe du MANIFESTO du poète visuel et d'art postal Vesselin Sariev; et Luana Vitra à la Galeria Bruno Murias (Lisbonne) qui, en dialogue avec l'artiste Bruno Cidra, traduit une connexion intense sur la mémoire et l’émotion à travers l'utilisation du métal, du fer et de la rouille. En reconnaissance de leur soutien aux artistes émergents, la galerie gagnante sera récompensée avec le Prix Discovery de 5 000 euros, soutenu depuis 2018 par Moleskine.

Une section REDISCOVERY élargie (12 galeries contre 7 en 2022) permettra aux visiteurs de découvrir des perles créées entre 1945-2000 par des artistes injustement sous-représentés, issus d'une génération plus ancienne ou disparue. Autre nouveauté pour 2023, REDISCOVERY dispose d'un espace dédié et comprend des présentations d'œuvres des années 70, dont le travail de Vincentiu Grigorescu (1923-2012) avec 418 Gallery (Munich, Cetate), qui a adopté l'expression géométrique et l'abstraction pour s'affranchir du réalisme socialiste imposé par les autorités politiques ; Sibylle Ruppert (1942-2011) avec Blue Velvet Projects (Zürich), dont l'œuvre radicale et l'esthétique brutale oscillent entre le surréalisme sombre et l'érotisme, abordant le trauma dans une démarche intime et puissante ; et TAPTA (1926-1997) avec Maurice Verbaet Gallery (Knokke), qui fut l'un des membres les plus importants d'une génération d'artistes engagés dans la redéfinition de la sculpture par l'utilisation de fils et de textiles.

D'autres initiatives et projets artistiques présents :

REVELATIONS par Delen Private Bank & Banque Van Breda
Avec l'installation artistique "Revelations", Delen Private Bank et la Banque Van Breda invitent les visiteurs à pénétrer dans un cube en quête de réflexion et d'introspection. De l'extérieur, le cube semble trouble, voilé par une couche de brouillard. À l'intérieur, tout est clair comme de
l'eau de roche. Une série de miroirs crée un sentiment d'infini et de transparence. Peu à peu, le visiteur va à la rencontre de lui-même, sous tous les angles. Que lui révèlent les miroirs sur lui-même ? La réalité du visiteur est-elle toujours la même en sortant du cube ? Un passage de quelques minutes à peine incite à une brève contemplation, une confrontation, voire même un frisson.

The KickCancer Collection
La KickCancer Collection consiste en un mur géant (au sein de la foire) d'oeuvres d'art au format d’une carte postale. Toutes les oeuvres sont vendues pour un prix fixe de 400 € intégralement reversés à la fondation belge KickCancer, laquelle finance la recherche sur le cancer des enfants et offre des moyens d'action aux patients et à leurs familles. Les oeuvres sont vendues de manière anonyme (signées au dos). Le nom de l'artiste n'est révélé qu'après l'achat de l'oeuvre.

La Carte Blanche 2023 de Ruinart avec Eva Jospin
Pour la Carte Blanche 2023 de Ruinart à Art Brussels, Eva Jospin s'est inspirée de la Champagne et de l'histoire de la Maison pour créer un paysage minéral et végétal. Nourrie de références de la culture de la Maison et de la transmission d'un savoir-faire intimement lié au terroir, l'installation d'Eva Jospin s'appuie sur des strates temporelles et géologiques. L'entrelacement des strates nous guide et nous fait déambuler dans le paysage, les yeux grands ouverts. Réalisé principalement en carton, matériau de prédilection de l'artiste, ce royaume nous rappelle que la créativité peut transformer l'ordinaire en extraordinaire. Célébrant la patience et la répétition des gestes, mais aussi la part de mystère présente dans chaque oeuvre, son travail fait écho à l'élaboration du champagne, qui sublime le raisin par une alchimie de fermentation et un savoir-faire unique. Ouverte à de multiples interprétations, l'installation d'Eva Jospin évoque subtilement une promenade dans la région de la Champagne à travers les âges. Eva Jospin est représentée par la galerie Suzanne Tarasieve qui compte parmi les galeries participantes d'Art Brussels. L'artiste française présente également son exposition Panorama à la Fondation Thalie du 15 avril au 15 juillet 2023.

The Violet Wallpaper par Laurie Charles – avec Fédération Wallonie-Bruxelles – Commissariat par Zeynep Kubat
Laurie Charles (°1987) réécrit l'histoire des maladies et des traitements d'un point de vue féminin. Pour cela, elle s'inspire profondément de sa propre expérience avec une maladie auto-immune. La société a pour habitude de minimiser, de généraliser ou de traiter avec condescendance les corps de personnes malades, les corps des femmes, les corps de personnes de couleur, les corps de personnes handicapées, les corps traumatisés, les corps de personnes en surpoids, les corps de personnes défavorisées. Les conditions de travail domestique de ces corps s'aggravent dans un contexte post-covid, influencé par plusieurs guerres et une récession économique. Laurie relie la politique du marché du travail à la politique du corps à travers son installation, inspirée de la nouvelle The Yellow Wallpaper (1892) de Charlotte Perkins Gilman.

A la mémoire de Mark Vanmoerkerke - Stibbe Lounge
L'exposition dans le salon de Stibbe, un important cabinet d'avocats international indépendant, présentera une sélection d'oeuvres de la collection privée de la famille Vanmoerkerke, soigneusement choisie pour honorer la vie de l'entrepreneur, collectionneur, ami, mari et père, feu Mark Vanmoerkerke, décédé le 26 octobre 2022. L'exposition présentera des oeuvres des artistes suivants : Alighiero Boetti, Maurizio Cattelan, Sam Durant, Lucio Fontana, Robert Longo, Léo Marfurt, Gerhard Richter, Ed Ruscha, Cindy Sherman et Wolfgang Tillmans.

BeCraft
L’Histoire démontre que les créateurs se sont éloignés des conceptions originelles décorative ou usuelle des Arts appliqués pour exploiter de nouvelles techniques et matières, être en phase avec leur actualité. Depuis 1981, l’ASBL BeCraft demeure le seul représentant en Fédération Wallonie-Bruxelles pour les Arts appliqués contemporains. Le travail mené par son équipe pour la valorisation des artistes, la pérennisation des savoir-faire et la sensibilisation du public est donc fondamental. BeCraft constate un intérêt croissant pour les créations liées aux Arts appliqués contemporains. Cette progression réjouissante ouvre des perspectives d’avenir quant à leur reconnaissance sur le marché de l’Art. Par sa présence sur le Salon, BeCraft vise à appuyer la qualité des créations liées aux Arts appliqués et à leur pertinence dans cet environnement.

Art Brussels 2023

11/07/19

Stephan Balkenhol @ Le Portique, Le Havre

Stephan Balkenhol
Le Portique, Centre régional d'art contemporain du Havre
Jusqu'au 29 septembre 2019

STEPHAN BALKENHOL
Frau mit rotem Kleid, 2009
Bois d’abachi peint, 170 cm
Courtesy de l’artiste

Artiste internationalement reconnu, Stephan Balkenhol a conquis tant les espaces urbains que muséaux avec ses sculptures réalistes. On lui doit, par exemple, une statue de Jean Moulin érigée dans la gare de Metz ou encore une série de trois sculptures (Torwächter), au coeur d’un centre commercial berlinois (DomAquaré), représentant des « gardiens des portes », trois figures surdimensionnées et montées sur des piliers de bois.

Son travail, rejouant la statuaire traditionnelle, est immédiatement identifiable. Stephan Balkenhol a une signature: le travail du bois, son matériau de prédilection, dont il exhibe les imperfections et nervures.

La figuration contre l’art conceptuel
L’artiste allemand a choisi, dans les années 1980, de se confronter à la matière brute et authentique, d’engager son corps dans la pratique, par opposition à l’art conceptuel. Il n’a cessé d’explorer les nombreuses circonvolutions des arbres, de tenter de dompter la nature et de maîtriser le végétal avec ses outils et compagnons habituels : le maillet et le ciseau. Ses techniques sont immuables: le sculpteur taille ses personnages directement dans les troncs d’arbres.

De la reproductibilité du monde
Ce bois, plein de fissures et de noeuds, Stephan Balkenhol l’aime, le chérit : l’imperfection de la matière demeure visible, malgré l’intervention et le geste artistiques, tout comme l’imperfection des êtres, imperfection à la fois physique et morale, demeure inhérente à la comédie humaine qui se joue ici-bas. Le bois est imparfait, toute copie et toute reproduction, malgré la recherche de fidélité, est imparfaite: ainsi, le sculpteur fusionne fond et forme. Les défauts du bois sont un écho des défauts de l’homme, de l’impossible reproductibilité de la réalité par l’art. Si la taille, les coups ne sont pas gommés, le bois s’efface derrière les couleurs qui viennent se poser sur les corps en devenir. Polychromes, les sculptures revêtent un caractère quasi sacré, injectant du mystique dans le quotidien.

La comédie humaine
Dans ses oeuvres, Stephan Balkenhol privilégie la figuration et représente des anonymes qui, soudainement, accèdent au statut de personnalités éminentes car hissés sur un socle. Chez lui, socle et sculpture interagissent et ne font qu’un : ils sont indissociables, composant ainsi une unité, rappelant le bloc de bois auquel l’artiste s’est confronté dans son entièreté et soulignant la volonté d’ériger les anonymes au rang de célébrités. Tout en étant dans le monumental, l’artiste allemand « démonumentalise » la figure statufiée, redonnant humanité et simplicité à la sculpture.

Une narration secrète
Chez Stephan Balkenhol, on croise des hommes vêtus de chemise blanche et d’un pantalon noir, des femmes dans des robes courtes et de couleur... Sortes de stéréotypes d’une mode standardisée occidentale, ses sculptures constituent une forêt humaine, où se mêlent différents visages, différents protagonistes. Reste à écrire l’histoire : tout est possible.

« Mes sculptures ne racontent pas d’histoires. Il y a quelque chose du secret. Ce n’est pas à moi de le révéler, mais au spectateur de le découvrir », commente l’artiste, qui ne dévoile pas de piste narrative. Dans sa comédie humaine, peuvent se jouer différents actes entre les multiples personnages qui constituent cette foule anonyme. S’il affectionne la figuration et représente hommes et femmes en pied ou en portrait, Stephan Balkenhol a également constitué un bestiaire, se muant en fabuliste et s’appuyant sur les animaux pour dessiner un autre univers narratif.

Art et tradition
Stephan Balkenhol a réintroduit la figuration dans l’art contemporain et questionne la statuaire traditionnelle, mais aussi le geste artistique, célébrant le contact avec la matière et cette dimension physique. Travailler le bois, c’est renouer avec l’origine, la nature et un savoir-faire ancestral, qui fait, dans un même mouvement, penser à l’art médiéval et à l’art folklorique des pays d’Europe de l’est. Une façon de s’inscrire dans l’histoire de l’art et de la commenter, en la détournant et en l’interrogeant... Le sculpteur campe des figures en devenir, de potentiels générateurs d’histoires : à chacun de tisser un lien avec la figure et de la faire parler pour que s’animent ces formes, ces corps, instaurant un improbable dialogue avec le réel réactivé.

Stephan Balkenhol est représenté par les galeries Thaddeus Ropac (Paris), Deweer (Otegem, Belgique), Jochen Hempel (Leipzig, Allemagne) et Löhrl (Mönchengladbach, Allemagne).

LE PORTIQUE CENTRE REGIONAL D'ART CONTEMPORAIN DU HAVRE
30 rue Gabriel Péri, 76600 Le Havre
www.leportique.org

06/07/19

Stephan Balkenhol @ Galerie Forsblom, Stockholm

Stephan Balkenhol 
Galerie Forsblom, Stockholm
Through August 14, 2019

Galerie Forsblom presents an exhibition with Stephan Balkenhol for the first time at the gallery in Stockholm. Stephan Balkenhol has been working with figurative sculptures since the 1980’s. Working foremost with wood as his material, he carves his sculptures from a massive wooden block that remains as foundation or a pedestal to the sculpture.  Each strike of the chisel is left visible in the raw wood, of origins as wawa and poppel.

The sculptures portray people in detail and with realistic features, often dressed in modern, everyday clothes in primary colors painted on the wooden surface. With a close to ambivalent expression in the faces of the sculptures, there is an opportunity to interpret different emotions, to identify ourselves and create a story around the works. In the exhibition, there are also reliefs and a free-standing gigantic head sculpture. The physical presence of the sculptures and their intrinsic three-dimensional form create a spatiality that is tangible.

Stephan Balkenhol’s work refers to our human existence and he has also created symbolic sculptures of Death, as well as animals, landscapes and large public installations. Working in a traditional old technique combined with a contemporary expression, Stephan Balkenhol has created his own distinct visual language in his works.

Stephan Balkenhol (b. 1957) lives and works in Meisenthal, France and in Karlsruhe, Germany. Stephan Balkenhol is educated at the University of Fine Arts of Hamburg (1982) and he has served as professor at the State Academy of Fine Arts Karlsruhe, Germany since 1992. Balkenhol has been exhibited in numerous solo- and group exhibitions around the world and his works are represented in prominent collections, including the Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington DC, USA, Hamburger Bahnhof, Berlin, Kunstmuseum Bonn, Germany, The National Museum of Art, Osaka, Japan and the Peggy Guggenheim Collection, Venice, Italy. Galerie Forsblom has been representing Stephan Balkenhol since 2009.

GALERIE FORSBLOM
Karlavägen 9, 114 24 Stockholm
www.galerieforsblom.com

10/07/14

Stephan Balkenhol : Hommage Jean Moulin, Metz

Inauguration à la Gare de Metz de la commande publique de Stephan Balkenhol en hommage à Jean Moulin, le 10 juillet 2014

A l'occasion de la célébration du 70e anniversaire de la mort de Jean Moulin, le 8 juillet 2013, une commande publique a été faite par la Préfecture de la Moselle et la Ville de Metz en mémoire de ce grand serviteur de l'État, plus jeune Préfet de son époque, héros de la Résistance. Très naturellement, la gare de Metz, protégée au titre des monuments historiques et traversée quotidiennement par 20 000 personnes, a été choisie pour écrin de ce projet artistique puisque c'est là que Jean Moulin fut officiellement déclaré mort, le 8 juillet 1943.

La création d'une oeuvre pérenne et monumentale permet non seulement de rendre hommage à l'une des grandes figures de l'histoire contemporaine de la France mais aussi de promouvoir un patrimoine historique national et de participer pleinement à l'enrichissement du cadre de vie des Lorrains. Cette commande, en offrant l'opportunité à un artiste, sélectionné pour son talent et sa renommée internationale, de réaliser une oeuvre de grande ampleur s'inscrit pleinement dans l'engagement de la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, de diffuser de l'art dans l'espace public afin de favoriser sa rencontre avec le plus grand nombre.

En confiant la réalisation de l'œuvre "Hommage à Jean Moulin" à un artiste allemand, dont le père s'était très tôt impliqué dans la réconciliation, le comité de pilotage de la commande publique a souhaité mettre en lumière l'amitié qui lie la France et l'Allemagne aujourd'hui.

Le monument créé par Stephan Balkenhol dresse un portrait empathique de Jean Moulin en abordant le personnage sous son aspect humain et en évitant toute survalorisation pathétique. Sa proposition relève d'une installation, dans le hall principal de la gare de Metz, d'un ensemble sculptural surélevé (pour des raisons de flux de voyageurs, aucune œuvre ne peut être installée au sol), avec cette simplicité apparente qui caractérise l'ensemble de son oeuvre .

Placée sur une traverse au coeur d'une arche, la figure de Jean Moulin est ainsi sacralisée. En limitant la hauteur de l'installation (2m70 environ), l'artiste évite la distance communément attribuée aux héros, perçus comme intouchables. Stephan Balkenhol a choisi d'entourer le personnage principal de trois sculptures (le tout en bronze) qui incarnent à la fois des passants ordinaires (une foule anonyme à laquelle les gens pourront s'identifier) et qui représentent également, de manière implicite, "l'armée des ombres" de Jean Moulin.

Cette commande publique de la Ville de Metz et de la Préfecture de la Moselle a reçu le soutien du ministère de la Culture et de la Communication et de nombreux mécénes. Elle est inaugurée le jeudi 10 juillet 2014 en présence de plusieurs personnalités.

STEPHANE BALKENHOL, sculpteur allemand né le 10 février 1957 à Fritzlar (Hesse), a fait ses études auprès d'Ulrich Rückriem à l'École des Beaux-Arts de Hambourg et enseigne aujourd'hui la sculpture à l'Académie des Beaux-Arts de Karlsruhe. Ses oeuvres ont été mises à l'honneur lors d'expositions à fort retentissement, dans les plus grands musées du monde.

Au début des années 1980, Stephan Balkenhol réinvente la sculpture figurative. Ses œuvres suivent la technique traditionnelle de la sculpture en bois polychrome. Grand passionné de la matière, c’est l'un des plus grands sculpteurs contemporains. Stephan Balkenhol taille le bois brut, en laissant apparentes les traces de ciseau, les imperfections, les fissures, les nœuds. Sans polissage, rendues très rugueuses par la taille, les sculptures sont ensuite partiellement recouvertes de couleurs vives. Le support reste visible puisque les parties correspondant à la peau ne sont pas traitées. Personnage et socle font corps, taillés dans un même morceau. Pour ses oeuvres en extérieur, l'artiste réalise des modèles en terre glaise ou plâtre, qui sont alors coulés en bronze et repeints.

Les sculptures de Stephan Balkenhol représentent des personnages contemporains aux visages inexpressifs, dans des poses presque hiératiques empreintes de sérénité. Sans effets grandiloquents, le travail formel accompli par Balkenhol les rend à la fois puissants et massifs, fragiles et élancés.

Ce sculpteur allemand a acquis une renommée internationale. Des liens forts unissent l'artiste à la France ; il y a ainsi un atelier à Meisenthal (Moselle) où il officie également comme directeur artistique de la halle verrière programmant des d'artistes réputés tels que Jan Fabre, Daniel Buren, Panaramenko mais également prochainement Erwin Wurm (29 juin) et Richard Long (2015).

Gare de Metz
1 place Général-de-Gaulle, 57000 Metz

Ministère de la Culture et de la Communication
www.culture.gouv.fr

13/05/07

Stephan Balkenhol at Galleri Lars Bohman, Stockholm

Stephan Balkenhol
Galleri Lars Bohman, Stockholm
May 12 - June 17, 2007

Galleri Lars Bohman presents an exhibition with new works by Stephan Balkenhol, one of the foremost sculptors of our time.

Stephan Balkenhol’s work stand in contrast with a long tradition of three-dimensional art. Instead of continuing along the traditional path with sculptures representing the heroism and specifics of one man’s actions, Stephan Balkenhol celebrates with his sculptures the every day person, someone that he refers to as Everyman. Ordinary people have climbed up on the artist’s pedestals and with blank facial expressions they meet the viewers passing by. Stephan Balkenhol lets his people wear normal and plain clothes that reveal nothing about their function in society, their social group or profession.

It is not only with the ordinary appearances of his sculptures that Stephan Balkenhol has broken with a sculptural figurative tradition. Instead of casting his work in bronze, he most often carves them out of soft wood, such as wava or poplars. The figures come out of large pieces of wood and the artist leave clear and visible marks of the chisel that he uses in the working process. The traces in the wood leave the finished work with the artist’s ever lasting presence which makes the sculptures exude their sense of humanism. Instead of telling a story of a specific person or a specific moment, Stephan Balkenhol makes his men and women into our neighbours, our relatives or maybe most importantly, into all the people we will never meet or get to know. In doing so he creates a universal but yet personal presence with his sculptures.

Stephan Balkenhol was born in 1957 in Fritzlar, Hessen, Germany. He lives and works in Miesenthal, France and in Karlsruhe, Germany where he is also professor at the Akademie der Bildenden Künste. He received his artistic education at the Hochschule für Bildende Künste in Hamburg, where he studied for Ulrich Rückriem.

GALLERI LARS BOHMAN
Karlavägen 16, 114 31 Stockholm
www.gallerilarsbohman.com

15/11/03

Stephan Balkenhol, Galleri Lars Bohman, Stockholm

Stephan Balkenhol
Galleri Lars Bohman, Stockholm
November 15 - December 5, 2003

Galleri Lars Bohman presents an exhibition of new sculptures and drawings by the German artist STEPHAN BALKENHOL. In his third exhibition at the gallery, Stephan Balkenhol continues his investigation of the figurative sculptural tradition, updating a classical impulse from a present-day perspective.

Stephan Balkenhol deploys a vocabulary from traditional sculpture - carved wood, pedestals, polychrome - to singular, very contemporary ends. His subject is the human figure, but his intention is to reflect on the present, not commemorate the past. This vitality can be seen in what the artist calls ‘the adventures of the small man in white shirt and black pants,’ an ‘everyman’ who always maintains a serene presence even in the face of frequently outrageous circumstances.

Stephan Balkenhol creates figures that are ordinary rather than idealised, and anonymous rather than heroic, this is further emphasised by his use of wood rather than marble or bronze. His sculptures convey a universal humanism, and his colourfully painted figures may be seen as the familiar strangers that occupy our everyday lives, young men and women wearing ordinary clothing and introspective expressions, without any explicit reference to profession, function or social status.

Stephan Balkenhol’s unconcern with meticulous realism is corroborated by his emphasis on the production process, which can be perceived in the evidence of a usually hasty handling of the surface. Stephan Balkenhol’s sculptures and pedestals are hewn from one block of wood (often soft woods such as wawa or poplar) and then the surface is hand-painted, except for the flesh of the figure which is left natural. The wood is carved so that every bite of the chisel is visible and these splintered and chisel-marked surfaces suggest a raw fragility. Whether sculpting humans, animals, or scenes from his imagination, there is always something strange and enticing about his mute, reserved and peacefully contemplative figures. The artist’s presence is discernible in every mark, reinforcing the humanity of his enterprise.

These works acknowledge the ever-present complexities between the individual and the universal. Neal Benezra, Director of the San Francisco Museum of Modern Art, has stated: ‘At a time when all manner of political, social, and cultural dogma seems open to question, it may just be possible for Stephan Balkenhol to breathe new life into figurative sculpture.’

STEPHAN BALKENHOL was born in Fritzlar/Hessen, Germany in 1957, and lives and works in Meisenthal, France. He attended the Hochschule för Bildende Künste in Hamburg and studied for Ulrich Ruckreim. He is professor at the Academie für Bildene Künst, Karlsruhe, Germany.

Recent solo exhibitions include: Sprengel Museum, Hanover, Germany; Le Rectangle and Goethe Institute, Lyon, France; Barbara Gladstone Gallery, New York and Stephen Friedman Gallery, London in 2003. Begegnungsstätte Kleine Synagoge Erfurt, Erfurt in 2002. Kunstforum Baloise, Basel, Switzerland; Centro Galego de Arte Contemporaneo, Santiago de Compostela, Spain and Museum der Bildenden Künste Leipzig, Germany in 2001.

GALLERI LARS BOHMAN
Karlavägen 16, 114 31 Stockholm
www.gallerilarsbohman.com