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10/05/25

La Pologne rêvée : 100 Chefs-d’oeuvre du musée national de Varsovie @ Fondation de l'Hermitage, Lausanne

La Pologne rêvée
100 Chefs-d’oeuvre du musée national de Varsovie
Fondation de l'Hermitage, Lausanne
27 Juin - 9 Novembre 2025

ZBIGNIEW PRONASZKO
ZBIGNIEW PRONASZKO
Dans un verger, vers 1909-1910
Huile sur toile, 120,5 x 132 cm
Musée national de Varsovie

STANISLAW WYSPIANSKI
STANISLAW WYSPIANSKI
Jeune fille éteignant une bougie, 1893
Huile sur toile, 65 x 46 cm
Musée national de Varsovie

MICHALINA KRZYZNANOWSKA
MICHALINA KRZYZNANOWSKA
Deux lacs, 1931
Huile sur panneau, 94,8 x 110 cm
Musée national de Varsovie

LEON WYCZOLKOWSKI
LEON WYCZOLKOWSKI
Pêcheur, 1911
Huile sur toile, 101 x 71,5 cm
Musée national de Varsovie

En été 2025, la Fondation de l’Hermitage mettra en lumière la remarquable vitalité artistique de la Pologne des années 1840 jusqu’à 1914, grâce à un partenariat exceptionnel avec le musée national de Varsovie.

Siècle crucial dans la longue histoire du pays – puisque celui-ci disparaît comme état indépendant au profit de la Russie, l’Autriche et la Prusse –, le 19e siècle polonais est celui de la lutte des artistes, des écrivains et des musiciens pour garder vivants les particularismes, les traditions et la langue d’un peuple. À travers la mise en image de l’histoire médiévale et celle des grands monarques, mais également de la célébration de ses paysages, du monde rural, du folklore et des récits mythologiques, les peintres, privés d’académie nationale, créent une iconographie unique célébrant la Pologne indépendante dont ils préparent le retour. Souvent formés dans les académies de Munich, Paris ou Saint-Pétersbourg, ils participent également aux échanges croisés qui nourrissent l’art européen du 19e siècle.

Avec plus de 100 oeuvres emblématiques des plus grands peintres, l’exposition proposera une histoire de l’art polonais à travers ses principaux courants : romantisme, réalisme, impressionnisme, symbolisme, modernisme. L’occasion unique de découvrir les trésors du musée national de Varsovie, et les explorations esthétiques des artistes audacieux·ses qui ont établi le socle de la culture polonaise contemporaine.

JULIAN FALAT
JULIAN FALAT
Paysage d’hiver avec rivière et oiseau, 1913
Huile sur toile, 106 x 135 cm
Musée national de Varsovie

EDWARD OKUN
EDWARD OKUN
Nous et la guerre, 1917-1923
Huile sur toile, 88 x 111 cm
Musée national de Varsovie

WLADYSLAW JAROCKI
WLADYSLAW JAROCKI
Houtsoules dans les Carpates, 1910
Huile sur toile, 201 x 282 cm
Musée national de Varsovie

ARTISTES EXPOSÉ·E·S / EXHIBITED ARTISTS

Lawrence ALMA-TADEMA
Teodor AXENTOWICZ
Wacław BOROWSKI
Olga BOZNAŃSKA
Józef BRANDT
Julian FAŁAT
Stefan FILIPKIEWICZ
Stanisław GAŁEK
Wojciech GERSON
Aleksander GIERYMSKI
Maksymilian GIERYMSKI
Vlastimil HOFMAN
Władysław JAROCKI
Antoni KOZAKIEWICZ
Michalina KRZYŻANOWSKA
Konrad KRZYŻANOWSKI
Ludwik de LAVEAUX
Stanisław LENTZ
Jacek MALCZEWSKI
Stanisław MASŁOWSKI
Jan MATEJKO
Józef MEHOFFER
Edward OKUŃ
Józef PANKIEWICZ
Fryderyk PAUTSCH
Władysław PODKOWIŃSKI
Zbigniew PRONASZKO
Witold PRUSZKOWSKI
Ferdynand RUSZCZYC
Kazimierz SICHULSKI
Alfred Józef SIPIŃSKI
Władysław ŚLEWIŃSKI
Kazimierz STABROWSKI
Jan STANISŁAWSKI
Zofia STRYJEŃSKA
Henryk SZCZYGLIŃSKI
Włodzimierz TETMAJER
Marian WAWRZENIECKI
Wojciech WEISS
Henryk WEYSSENHOFF
Stanisław WITKIEWICZ
Witold WOJTKIEWICZ
Leon WYCZÓŁKOWSKI
Stanisław WYSPIAŃSKI

COMMISSARIAT DE L'EXPOSITION

Agnieszka Lajus, Directrice du musée national de Varsovie

Agnieszka Bagińska, Conservatrice de la peinture polonaise d’avant 1914 au musée national de Varsovie

CATALOGUE

L’exposition est accompagnée d’un ouvrage richement illustré, publié en co-édition avec Snoeck, à Gand.

FONDATION DE L’HERMITAGE, LAUSANNE
Route du Signal 2, 1018 Lausanne

26/03/25

Exposition José Antônio da Silva @ Musée de Grenoble - "Pintar O Brasil"

JOSÉ ANTÔNIO DA SILVA (1909-1996) 
PINTAR O BRASIL 
Musée de Grenoble
12 avril - 6 juillet 2025

Jose Antonio da Silva
José Antônio da Silva 
Autoportrait, 1973
Collection Orandi Momesso
© José Antônio da Silva
Crédit photographique : Sergio Guerini

Jose Antonio da Silva
José Antônio da Silva 
Nature morte en pointillisme, 1951
Collection Fernanda Feitosa et Heitor Martins
© José Antônio da Silva
Crédit photographique : Ana Francisca Barros

A travers une quarantaine de tableaux issus de collections muséales et privées, le musée de Grenoble présente sa première exposition monographique en Europe de l’artiste brésilien JOSÉ ANTÔNIO DA SILVA (1909-1996). Un événement qui s’inscrit dans la saison Brésil-France 2025 qui met notamment en avant les questions du climat et de la transition écologique.

Personnalité atypique issue du monde paysan de la région de Sao Paulo au début du XXe siècle, débordant d’énergie créatrice, peintre, orateur, écrivain, chanteur, José Antônio da Silva est l’incarnation de l’artiste populaire autodidacte engagé dont l’originalité lui a valu parfois le surnom de « Van Gogh brésilien ». Reconnu pour ses qualités de coloriste par deux éminents critiques lors d’une exposition locale en 1946, José Antônio da Silva se voit ouvrir les portes des galeries, musées et foires (Biennale de Sao-Paulo & de Venise à plusieurs occasions).

Jose Antonio da Silva
José Antônio da Silva 
Le Renversement, 1949
Collection Marta et Paulo Kuczynski
© José Antônio da Silva
Crédit photographique : Alexandre Santos Silva

Jose Antonio da Silva
José Antônio da Silva 
Sans titre, 1980
Collection Alexandre Martins Fontes
© José Antônio da Silva

Sa peinture de prime abord joyeuse et fortement marquée par le folklore, est avant tout le moyen de dénoncer la dure réalité sociale du monde paysan brésilien : la récurrence des sujets tels que les plantations intensives, les paysages détruits, les aléas climatiques sont autant de messages délivrés par son oeuvre sur les conséquences de la mondialisation vis-à-vis du monde rural auquel l’artiste est viscéralement attaché. Sans nul doute la découverte de cet artiste permettra-t-elle de mesurer les liens que son œuvre tisse avec les productions de l’art brut rassemblées par Jean Dubuffet dès 1948 et de porter un regard nouveau sur l’art brésilien présent dans les collections du musée de Grenoble.

Commissaire de l’exposition :
Gabriel Perez-Barreiro, directeur artistique du Musée Universitaire de Navarre

Commissaire de la saison du Brésil en France : 
Emilio Kalil, directeur de la Fondation Iberê Camargo, Porto Alegre, Brésil

MUSÉE DE GRENOBLE
5 place Lavalette - 38000 Grenoble 

09/08/24

Oeuvres de Philippe de Champaigne @ Musée de Grenoble - Exposition "La Grâce et le silence. Autour de Philippe de Champaigne (1602 - 1674)"

La Grâce et le silence 
Autour de Philippe de Champaigne 
(1602 - 1674)
Musée de Grenoble 
19 octobre 2024 - 12 janvier 2025

Philippe de Champaigne
Philippe de Champaigne 
Saint Jean-Baptiste, vers 1656
Musée de Grenoble

Philippe de Champaigne
Philippe de Champaigne 
Louis XIV, au lendemain de son sacre, reçoit le serment 
de son frère Monsieur, duc d’Anjou, comme chevalier 
de l’Ordre du Saint-Esprit à Reims, le 8 juin 1654, 1665
Musée de Grenoble

Philippe de Champaigne
Philippe de Champaigne 
Portrait de Louis XIII, vers 1639
Banque de France

Philippe de Champaigne
Philippe de Champaigne 
Le Christ mort sur la Croix, 1655
Musée de Grenoble

Philippe de Champaigne (1602-1674) a été, avec Nicolas Poussin et Georges de La Tour, l’un des maîtres incontestés de la peinture française du XVIIe siècle, incarnation du classicisme, plébiscité tant par le roi que par l’Église. Depuis sa création, le musée de Grenoble a rassemblé plusieurs chefs-d’œuvre de ce peintre magistral et en conserve aujourd’hui l’une des plus importantes collections avec celle du Louvre. Il invite à les redécouvrir à l’occasion du 350e anniversaire de sa mort. Ses peintures, dessins et ceux de ses élèves sont exceptionnellement présentés au public, ainsi que quelques œuvres prêtées par des institutions de la région.

Pour compléter ce parcours dans les salles de la collection permanente, un accrochage propose de revoir une sélection des dessins français du XVIIe siècle de la collection. Les œuvres de Philippe de Champaigne et de ses élèves côtoient celles de Charles Le Brun ou Laurent de La Hyre, parfois jamais encore exposées.

Pierre Buraglio
Avec, Autour, Selon 
Dessins d'après Philippe de Champaigne

Pierre Buraglio a, par son œuvre, marqué la création en France depuis le début des années 1960. Invité en résidence au musée de Grenoble à l’été 2024, l’artiste a travaillé devant les tableaux de Philippe de Champaigne. Une œuvre qui s’inscrit dans une relecture des grands artistes depuis plus de quarante ans.

Commissariat :
Joëlle Vaissière, conservatrice en charge de l’art ancien, musée de Grenoble
Sébastien Gokalp, directeur du musée de Grenoble

MUSÉE DE GRENOBLE 
5 place Lavalette - 38000 Grenoble 

18/02/24

Exposition Théodore Rousseau (1812-1867). La Voix de la forêt @ Petit Palais, Paris

Théodore Rousseau (1812-1867)
La Voix de la forêt
Petit Palais, Paris
5 mars - 7 juillet 2024

Théodore Rousseau
Théodore Rousseau 
Un arbre dans la forêt de Fontainebleau, 1840-1849 
Huile sur papier marouflé sur toile, 40,4×54,2 cm. 
Victoria and Albert Museum, Londres, Royaume-Uni.
Photo © image Victoria and Albert Museum, Londres.

Théodore Rousseau
Théodore Rousseau 
L’abreuvoir, sans date
Huile sur bois, 41,7×63,7 cm 
Legs Jean-Pierre Lundy, 1887 
Musée des Beaux-arts de Reims 
Photo © Christian Devleeschauwer 

Théodore Rousseau
Théodore Rousseau 
Le Chêne de Roche, 1860 
Huile sur bois, 88,9×116,8 cm.
Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague, Danemark 
© Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague

Le Petit Palais présente une exposition inédite consacrée à Théodore Rousseau (1812-1867), artiste bohème et moderne, qui a fait de la nature le motif principal de son œuvre, son monde et son refuge. Admiré par les jeunes impressionnistes comme par les photographes qui suivent sa trace en forêt, Théodore Rousseau prouve à lui tout seul la vitalité de l’école du paysage, au milieu d’un siècle marqué par la révolution industrielle et l’essor des sciences du vivant. Véritable écologiste avant l’heure, il porte un regard d’artiste sur la forêt de Fontainebleau et élève sa voix pour alerter sur la fragilité de cet écosystème. L’exposition rassemble près d’une centaine d’œuvres venant de grands musées français comme le Louvre et le musée d’Orsay, européens comme le Victoria and Albert museum et la National Gallery de Londres, la Collection Mesdag de La Haye, la Kunsthalle de Hambourg entre autres, ainsi que de collections privées. Ces œuvres montrent combien l’artiste mérite une place de premier plan dans l’histoire de l’art et du paysage, mais aussi à quel point son œuvre peut guider, aujourd’hui, notre relation à la nature.

Théodore Rousseau
Théodore Rousseau 
La Vallée de Saint-Vincent, 1830 
Huile sur papier marouflé sur toile, 18,2×32,4 cm.
The National Gallery, Londres 
© The National Gallery, Londres, Royaume-Uni 

Théodore Rousseau
Théodore Rousseau 
Le Lac de Malbuisson, vers 1831 
Huile sur papier montée sur carton, 19,5×28,4 cm 
Collection privée

Théodore Rousseau
Théodore Rousseau 
Le Mont-Blanc, vu de la Faucille, effet de tempête
commencé en 1834 
Huile sur toile, 146,5×242 cm.
Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague, Danemark
© Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague

Le parcours de l’exposition suit le fil de la carrière de cet artiste singulier qui s’est toujours positionné à rebours de ses contemporains. La première section évoque son renoncement à la voie académique notamment par le refus d’effectuer le traditionnel voyage en Italie pour parfaire son apprentissage. Théodore Rousseau souhaite en effet peindre la nature pour elle-même et non comme décor pour des scènes mythologiques. Il préfère sillonner la France comme en témoignent ses œuvres de jeunesse : Paysage d’Auvergne, 1830 (musée du Louvre) ; Village en Normandie, 1833 (Fondation Custodia, Collection Frits Lugt) ; Le Mont-Blanc, vu de la Faucille. Effet de tempête, 1834 (Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague). Il rapporte de ses voyages de nombreuses études qui montrent son observation attentive du visible : études de troncs, rochers, sous-bois, marais… 

Théodore Rousseau
Théodore Rousseau
Les Gorges d’Apremont en forêt de Fontainebleau, après 1862 
Huile sur toile, 79×143 cm 
Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague.
© Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague 

Théodore Rousseau
Théodore Rousseau 
La Mare au chêne, 1860-1865 
Huile sur bois, 42×62 cm 
Musée Thomas-Henry, dépôt du musée d’Orsay, 
Cherbourg-en-Cotentin.
Photo © Alexis Morin

L’exposition montre toute la singularité de l’œuvre de Théodore Rousseau dont le travail au plus près du motif fait partie intégrante de son processus créatif. Le peintre a besoin de s’immerger dans la nature. Il renonce à toute perspective géométrique et place le spectateur non pas en surplomb du paysage mais au cœur de cet écosystème. Il retouche ensuite ses tableaux en atelier parfois pendant plusieurs années. Sa technique très personnelle, qui contraste avec celle des autres artistes de son temps, lui vaut d’être refusé aux Salons plusieurs années de suite avant de choisir lui-même de ne plus rien envoyer, découragé. Paradoxalement, ce rejet qui lui vaut le surnom de «grand refusé» lui permet d’acquérir une notoriété et un véritable succès critique et commercial en France comme à l’étranger.

Le parcours met ensuite en lumière ses œuvres peintes en forêt de Fontainebleau et son rôle décisif joué auprès des artistes et photographes qui comme lui fréquentent le village de Barbizon où il s’installe à partir de 1847. Autour de lui, se rassemblent des peintres comme Narcisse Diaz de la Peña, Charles Jacques, Jean-François Millet qui deviendra son ami le plus proche mais aussi des photographes tels Eugène Cuvelier, Charles Bodmer ou encore Gustave Le Gray. Ils arpentent inlassablement la forêt de Fontainebleau et dressent de véritables portraits d’arbres qui deviendront la signature de Théodore Rousseau. L’artiste scrute leur structure organique, la ligne de leurs branches, la forme de leurs nœuds. Il les individualise et situe précisément ses tableaux : Le Pavé de Chailly, vers 1840 (Musée départemental des peintres de Barbizon), ou encore Le Vieux Dormoir du Bas-Bréau, 1836-1837 (dépôt du Musée du Louvre au musée d’Orsay).

Théodore Rousseau
Théodore Rousseau 
Le Massacre des Innocents, 1847 
Huile sur toile, 95 cm×146,5 cm 
La Haye, Collection Mesdag 
© Collection Mesdag, La Haye

En parallèle, une conscience aigüe de la mise en danger des forêts se développe chez les artistes, les critiques et les écrivains dans un contexte d’industrialisation croissante. Les peintres sont les témoins de coupes massives d’arbres et s’en font l’écho. Théodore Rousseau souhaite dénoncer ces « crimes » à travers ses œuvres. Il choisit notamment un titre qui frappe les esprits en reprenant l’épisode biblique du Massacre des innocents, 1847 (Collection Mesdag, Pays-Bas) qui représente une scène d’abattage d’arbres en forêt. En 1852, Rousseau se fait le porte-voix de la forêt au nom de tous les artistes qui la peignent et écrit au comte de Morny, ministre de l’Intérieur de l’époque. Son combat trouve sa résolution dans la création, en 1853, de la première réserve naturelle au monde, sous le nom de « réserve artistique », officialisée en 1861. En fin de parcours, une frise chronologique retrace l’histoire de la forêt de Fontainebleau et de sa sauvegarde du début du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui, rappelant l’apport décisif de Rousseau, au nom de l’art, dans l’émergence d’une conscience écologique.

L’exposition est organisée avec la participation exceptionnelle du musée du Louvre et du musée d’Orsay.

Commissariat :
Annick Lemoine, conservatrice générale du patrimoine, directrice du Petit Palais, commissaire générale
Servane Dargnies-de Vitry, conservatrice peintures au musée d’Orsay, commissaire scientifique

PETIT PALAIS
Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

10/12/22

Maurice Mboa @ Galerie Pace, Genève - Resilience

Maurice Mboa : Resilience
Galerie Pace, Genève
7 décembre 2022 - 7 janvier 2023

Maurice Mboa
Maurice Mboa
Untitled, 2022
Acrylic spray paint on engraved steel panel 
© Maurice Mboa
"Je sens que j'appartiens au monde des vivants, que j'habite mon corps mais que j'appartiens aussi à cet autre monde, le monde des esprits. Je suis revenu avec un but et un message, même si je ne sais pas exactement de quoi il s'agit. ... Il y a un élément rituel et magique dans mon travail."
- Maurice Mboa
La galerie Pace de Genève présente Maurice Mboa : Resilience, une exposition des nouvelles œuvres de l'artiste camerounais basé à Genève. Cette exposition rassemble des œuvres récemment réalisées dans le style singulier de l'artiste, notamment des diptyques à grande échelle, marquant la première utilisation de ce format par Maurice Mboa.

Au cœur de la pratique artistique de Maurice Mboa se trouve une quête du monde spirituel. Ses portraits sans visage, souvent réalisés dans un environnement sauvage et luxuriant, sont intentionnellement ambigus dans la mesure où Maurice Mboa cherche à transmettre leur esprit intérieur. Malgré l'absence de traits, chaque figure est imprégnée d'une forte présence, car elle regarde le spectateur, parfois en questionnant ou en reflétant ceux qui se tiennent devant elle. Maurice Mboa appelle ses portraits "Âme-preinte" ou "empreintes d'âme", un jeu de mots avec "empreinte". Ayant frôlé la mort à plusieurs reprises au cours de sa vie, Maurice Mboa a un sens aigu de l'équilibre délicat entre le corps physique fini et l'âme éternelle et intangible. En effet, pendant son adolescence au Cameroun, Maurice Mboa a suivi les enseignements de sa grand-mère, qui était une guérisseuse traditionnelle, et a appris à se rapprocher de l'esprit des plantes et de la nature en tant que centre de la spiritualité universelle. Il explique : "On m'a toujours décrit comme un philosophe contemporain interrogeant les lignes et les symboles qui relient la nature et comme un anthropologue des corps et des âmes. "

Il importe d'Afrique des feuilles d'acier qu'il sculpte ensuite à l'aide d'un outil spécial avant d'appliquer une peinture vive pour donner vie à ses œuvres. Maurice Mboa considère que l'acier est synonyme d'avenir. C'est un matériau qui évoque la force et qui parle de l'avenir de l'humanité. Il choisit des feuilles d'acier sombres, trouvant la beauté dans le contraste de la légèreté que fait ressortir chaque coup de son outil de gravure. Les motifs complexes et biomorphiques qui s'étendent sur les panneaux de Maurice Mboa créent une riche vibration, comme si la vie végétale qui entoure sa figure était vivante et en mouvement. Dans Untitled (2022), présenté ci-dessus, chaque feuille est un circuit de lignes qui représente le mouvement organique de chaque organe du corps. Avec leurs compositions compactes d'un autre monde, les peintures de Maurice Mboa parlent de l'interconnexion des organismes vivants. Pour ces nouvelles œuvres présentées à Genève, Maurice Mboa a choisi une palette éblouissante de verts, de bleus, de jaunes et de rouges, marquant ainsi sa série la plus colorée à ce jour.

Maurice Mboa (né en 1980/1983) est un artiste autodidacte camerounais basé à Genève. Il a développé un univers riche et unique, imprégné de sa propre conception de l'animisme, ainsi qu'une technique très spécifique de gravure de feuilles de métal peintes. Son mélange d'anthropomorphisme et d'abstraction est immédiatement reconnaissable, en particulier les visages striés et les "empreintes d'âme" de ses personnages mystérieux. Il a exploré les thèmes de l'identité, de l'hybridité et du psychisme. Son travail a été présenté au Cameroun, en Suisse et dans divers pays européens, au Moyen-Orient ainsi qu'à ArtGenève.

PACE 
Quai des Bergues 15-17, Genève

23/10/22

Claude Monet, Les Meules, 1890 @ Musée Barberini, Postdam, victime d'un jet de purée de pommes de terre

Un tableau célèbre de Claude Monet, Les Meules, 1890 exposé au Musée Barberini, Postdam, victime d'un jet de purée de pommes de terre

Claude Monet, Les Meules, 1890 - Musée Barberini, Postdam
Claude Monet, 
Les Meules, 1890 (au centre)
au Musée Barberini, Postdam
© David von Becker

Au début de l'après-midi du dimanche 23 octobre, le tableau Les Meules de Claude Monet au Musée Barberini (Postdam, Allemagne) a été bombardé de purée de pommes de terre par deux militants de la "Last Generation". Le tableau étant protégé par du verre, il n'a subi aucun dommage selon l'examen de conservation immédiat. Dès le mercredi 26 octobre, l'œuvre sera de nouveau exposée dans les galeries.
Ortrud Westheider, Directrice du musée Barberini note : "Je suis soulagée que le tableau n'ait subi aucun dommage et que nous puissions bientôt présenter à nouveau l'œuvre au public. Si je comprends l'urgence des militants face à la catastrophe climatique, je suis choqué par les moyens avec lesquels ils essaient de donner du poids à leurs revendications. C'est dans les œuvres des impressionnistes que l'on voit l'engagement artistique intense avec la nature. Les nombreuses peintures de paysages de la collection Hasso Plattner peuvent inspirer aux visiteurs de réfléchir et de s'interroger sur leur rapport à l'environnement."
L'œuvre Les Meules date de 1890 et fait partie de la collection Hasso Plattner et est en prêt permanent de la Fondation Hasso Plattner au  Musée Barberini où il est exposé en permanence. Le tableau fait partie d'une série de peintures de Meules de foin réalisée par Claude Monet.

MUSEUM BARBERINI
Humboldtstrasse 5–6, 14467 Potsdam

11/11/16

James Ensor, Un chef d'oeuvre inédit mis en vente par Sotheby's

James Ensor, Squelette arrêtant masques, 1891
Chef-d’oeuvre inédit de James Ensor mis en vente par Sotheby's à Paris

Sotheby’s a l’honneur de dévoiler un chef-d’oeuvre de l’artiste James Ensor qui sera mis en vente le 7 décembre à Paris. Peint à Ostende en 1891, ce tableau magistral et inédit est demeuré dans la même famille depuis près d’un siècle, caché de tous les regards.


James Ensor
JAMES ENSOR
Squelette arrêtant masques, 1891
Estimation : 1 – 1.5 million €

Considérée comme l’une des plus importantes redécouvertes de l’oeuvre de l’artiste, Squelette arrêtant masques est l’un des tableaux les plus aboutis du peintre. Il fait écho à certains chefs-d’oeuvre conservés dans les plus prestigieux musées du monde.

Datée de 1891, la période la plus accomplie de l’artiste, Squelette arrêtant masques est magistrale à plusieurs titres : l’extraordinaire fraîcheur de ses couleurs, miraculeusement préservée, le sujet iconique mettant en scène les figures emblématiques de l’art d’Ensor et la composition modernité inouïe.

Squelette arrêtant masques est ainsi un des plus beaux exemples du génie du Maître d’Ostende. C’est un privilège pour Sotheby’s de pouvoir maintenant révéler ce chef-d’oeuvre inconnu du public.

Avant sa mise en vente à Paris, ce tableau magistral sera présnté au public à Bruxelles lors d'une exposition du 22 au 25 novembre chez Sotheby's.

SOTHEBY'S
www.sothebys.com

16/02/15

Paul Gauguin, Fondation Beyeler, Riehen / Bâle

Paul Gauguin 
Fondation Beyeler, Riehen/Bâle 
Jusqu'au 28 juin 2015 

Paul Gauguin (né en 1848 à Paris ; mort en 1903 à Atuona sur l’île d’Hiva Oa, Polynésie française), le peintre d’un monde exotique et radieux, doit sa place dans l’histoire de l’art à ses représentations somptueusement colorées des îles des mers du Sud. Ses oeuvres novatrices comptent parmi les icônes de l’art moderne. Par leurs couleurs « pures » et éclatantes et par leurs formes planes, elles ont révolutionné l’art et joué un rôle déterminant pour les artistes modernes de la génération suivante. Avant Gauguin, aucun artiste ne s’était consacré à une quête aussi acharnée du bonheur et de la liberté, tant dans sa vie que dans son art. C’est également une des raisons de son immense popularité, demeurée intacte jusqu’à ce jour.

Paul Gauguin
Autoportrait à la palette, vers 1893/94
Huile sur toile, 92 x 73 cm
Collection particulière

Paul Gauguin a déjà 35 ans quand il décide de renoncer à son existence de courtier en bourse et en assurances pour se consacrer entièrement à la peinture. Le bourgeois se transforme alors en bohème. Au cours de la petite vingtaine d’années qui suit, il produit une oeuvre d’une richesse et d’une diversité extrêmes, où peintures et sculptures côtoient dessins, gravures et écrits.

À travers des chefs-d’oeuvre uniques provenant des plus grands musées et des plus remarquables collections particulières du monde, l’exposition de la Fondation Beyeler se concentre sur la période de maturité de Gauguin, celle où l’artiste a trouvé son style personnel. Après les oeuvres novatrices réalisées en Bretagne, le parcours se poursuit par les célèbres tableaux qu’il peint en Polynésie d’abord à Tahiti, puis dans l’archipel des Marquises. Ce sont ces oeuvres qui font découvrir, mieux que toutes autres, les innovations formelles et la diversité de contenu du langage pictural expressif de Gauguin. Si la peinture unique de Gauguin occupe le centre de cette exposition, sa sculpture inspirée de la culture maohie se voit également accorder une place importante, un certain nombre d’oeuvres clés engageant ainsi un dialogue avec ses célèbres toiles. Sur le plan du contenu, l’accent est porté sur le traitement novateur de la figure et du paysage, lesquels entretiennent une interaction harmonieuse dans l’univers pictural de Gauguin.

Dégoûté par les milieux artistiques parisiens, Paul Gauguin décide d’explorer la Bretagne, plus proche de la nature, espérant y trouvant de nouvelles impulsions artistiques. Lors de son deuxième séjour dans le village breton de Pont-Aven, au début de 1888, il met au point son style personnel, dénommé « synthétisme ». Il y utilise des couleurs pures et lumineuses qui entretiennent de puissants contrastes, et juxtapose des formes clairement délimitées, accentuant la planéité du tableau. À la différence des impressionnistes, Gauguin ne cherche plus à reproduire la surface perceptible de la réalité : il se met en quête d’une vérité plus profonde, au-delà du visible. Un groupe d’artistes, connu sous le nom d’« École de Pont-Aven », se rassemble alors autour de lui. En Bretagne, Gauguin peint des paysages idylliques et des scènes de la vie rurale, des représentations sacrées véritablement novatrices et des autoportraits complexes, qui révèlent l’artiste sous diverses facettes.

Paul Gauguin
La Vision du sermon, 1888
Huile sur toile, 72,2 x 91 cm
Scottish National Gallery, Édimbourg

Toujours en quête d’authenticité et bien décidé à poursuivre sa démarche artistique, Paul Gauguin décide d’émigrer à Tahiti en 1891. Il croit trouver sur cette île du Pacifique un paradis tropical intact, où il pourra se développer librement en tant qu’artiste. Mais il constate rapidement que la réalité tahitienne est loin de correspondre à ses images idéalisées ; en effet, la colonisation et la christianisation ont déjà largement détruit le « paradis » qu’il espérait trouver. Gauguin cherche à compenser cette déception à travers son art, dans lequel il célèbre la beauté exotique rêvée des paysages polynésiens et de leur population indigène dans des toiles aux couleurs somptueuses et dans des sculptures remarquablement expressives, s’inspirant également des mythes et du langage iconographique des peuples océaniens.

Paul Gauguin
Aha oe feii?, 1892
Eh quoi! tu es jalouse?
Huile sur toile, 66 x 89 cm
Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou
Photo : © Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Des raisons financières et des problèmes de santé obligent Paul Gauguin à quitter Tahiti en 1893 pour regagner la France. Cependant, le public parisien ne lui accordant pas le succès espéré, il décide de regagner Tahiti dans le courant de l’été 1895. Il y réalise de nouvelles oeuvres marquantes dans lesquelles il célèbre son image idéale d’un monde intact et en même temps mystérieux, accédant ainsi à une perfection suprême. Accablé par les difficultés de l’existence et par son état de santé délabré, et désespéré par la mort prématurée de sa fille Aline, Gauguin fait une tentative de suicide dont les conséquences le feront longtemps souffrir. Pendant ce temps, le monde artistique commence enfin à prêter attention à son oeuvre, ce qui lui permet de conclure en 1900 avec le galeriste parisien Ambroise Vollard un contrat lui assurant un certain revenu.

Paul Gauguin se sent de moins en moins à l’aise à Tahiti : il trouve l’île trop européenne et la vie y est devenue trop chère. Il recherche également de nouvelles impressions artistiques. Il se rend alors en 1901 sur l’île d’Hiva Oa dans l’archipel des Marquises, à 1500 kilomètres de Tahiti, et qui passe pour plus sauvage encore. Malgré sa santé délabrée, sa profonde désillusion et des déconvenues de toutes sortes, il réalise encore au cours de ce deuxième séjour dans le Pacifique des oeuvres qui célèbrent la richesse culturelle et la beauté naturelle de la Polynésie dans une perfection suprême allant jusqu’à la transfiguration. Aux Marquises, comme il l’avait déjà fait à Tahiti, Gauguin prend également fait et cause pour la population indigène, ce qui lui vaut des démêlés avec l’administration coloniale, qui aboutissent à sa condamnation à une amende et à une peine de prison. Avant que ce jugement ait pu être appliqué, Paul Gauguin meurt, le 8 mai 1903, à 54 ans, malade, solitaire et démuni sur l’île d’Hiva Oa, où sa tombe se trouve encore aujourd’hui.

Associant sérénité rayonnante et sombre mélancolie, les tableaux de Paul Gauguin sont tout à la fois séduisants et énigmatiques. Ils nous livrent un récit fascinant de l’aspiration à un paradis terrestre perdu, d’une vie d’artiste tragique, mouvementée, toujours en voyage entre les cultures, déterminée par la joie et le désespoir, la passion et l’esprit d’aventure. Tiraillé entre une utopie rêvée et la dure réalité, Gauguin était sans doute condamné à l’échec, mais son refus de tout compromis et la singularité absolue de son oeuvre  ont fait de lui un mythe intemporel.

Cette exposition a pu être réalisée grâce à l’exceptionnel soutien de : Hansjörg Wyss, Wyss Foundation, Beyeler-Stiftung, Walter Haefner Stiftung, L. + Th. La Roche Stiftung, Novartis, Stavros Niarchos Foundation, Dr. Christoph M. et Sibylla M. Müller

FONDATION BEYELER
Baselstrasse 101, 4125 Riehen/Basel
www.fondationbeyeler.ch

30/05/12

Exposition Soutine, Musée de l'Orangerie, Paris, 2012-2013


Chaïm Soutine (1893-1943) : l'ordre du chaos, Musée de l'Orangerie, Paris3 octobre 2012 - 21 janvier 2013

Une exposition rétrospective d'oeuvres du peintre russe CHAIN SOUTINE est organisée par le Musée de l'Orangerie à Paris cet automne jusqu'au 21 janvier 2013. L'exposition présentera des tableaux de Chaïm Soutine réalisés au cours des années 1920 et 1930 offrant un point de vue expressionniste original sur le Paris d'avant-guerre. Figure marquante de l'art moderne, on regrette parfois que les tableaux de Soutine ne bénéficient pas de la reconnaissance qu'ils méritent, tout au moins de la part du grand public.

Au centre des oeuvres présentées figurent des tableaux acquis par le marchand collectionneur parisien Paul Guillaume (1891-1934) et conservés au Musée de l'Orangerie depuis 1984. La collection Paul Guillaume qui regroupe un total de 144 tableaux comprend 22 peintures de Chaïm Soutine. Le lien précédent vous permet d'accéder à une présentation de cette collection exceptionnelle de chef d'oeuvres rassemblés par un amoureux de l'art.

Les œuvres de Chaïm SOUTINE dans la Collection Jean Walter et Paul Guillaume
Ces oeuvres remarquables ont été réalisée par le peintre entre 1918 et 1934 :

La Maison blanche [vers 1918]
Paysage avec personnage [vers 1918 - 1919]
La Table [vers 1919]
Glaïeuls [vers 1919]
Le Gros Arbre bleu [vers 1920 - 1921]
Les Maisons [vers 1920 - 1921]
Paysage [vers 1922 - 1923]
Portrait d'homme (Emile Lejeune) [vers 1922 - 1923]
Le Petit Pâtissier [vers 1922 - 1923]
La Fiancée [vers 1923]
Le Village [vers 1923]
Boeuf et tête de veau [vers 1923]
Arbre couché [vers 1923 - 1924]
Dindon et tomates [vers 1923 - 1924]
Le Lapin [vers 1923 - 1924]
Nature morte au faisan [vers 1924]
Garçon d'honneur [vers 1924 - 1925]
Le Dindon [vers 1925]
Le Poulet plumé [vers 1925]
Le Garçon d'étage [vers 1927]
Enfant de choeur [vers 1927 - 1928]
La Jeune Anglaise [vers 1934]

Le Musée de l'Orangerie entend à travers cette exposition rétrospective offrir un nouveau regard sur l'oeuvre de Chaïm Soutine dont le musée regrette qu'elle ne soit pas davantage reconnue. L'artiste Chaïm Soutine est en effet une figure de l'art moderne qui mérite d'être redécouverte. Les commissaires de l'exposition souhaitent nous y aider.

Site du Musée de l'Orangerie, Paris : www.musee-orangerie.fr


Chaïm Soutine en DVD

Deux films documentaires sont diffusés tous les jours dans la salle audiovisuelle du musée de l'Orangerie
- A la recherche de Soutine (1992), Réalisation : Jean-Marie Drot - 52mn
- Chaïm Soutine (2007), Réalisation : Valérie Firla et Murielle Levy – 52mn – Ce documentaire repose sur un long travail de recherche au cours duquel les deux réalisatrices ont pu rencontrer les derniers témoins de la vie de Chaïm Soutine. Ce documentaire, auquel Zabou Breitman a prêté sa voix, offre une très éclairante présentation à la fois des oeuvres de Soutine et l’homme. Un DVD co-produit par Les Productions du Golem, France 3 Sud et la Réunion des musées nationaux est disponible. Informations : www.lesproductionsdugolem.org


Archived posts in english about exhibitions of works by the artist Chaim Soutine:
Chaim Soutine at the Pinacotheque in Paris, 2007-2008
Chaim Soutine at the Cheim & Read gallery in New York, 2006

13/04/10

Exposition Musée des Beaux Arts de Caen - Bellini, Botticelli, Guardi… Chefs-d’oeuvre de l'Accademia Carrara de Bergame

Bellini, Botticelli, Guardi…
Chefs-d’oeuvre de l'Accademia Carrara de Bergame
Musée des Beaux-Arts de Caen
 Jusqu'au 19 septembre 2010

 

Tableau de Giuseppe Ghislandi, Fra Vittore dit Fra Galgario, Portrait d'Elisabetta Piavani Ghidotti - Huile sur toile - Vers 1715Le Musée des Beaux-Arts de Caen présente, pour une unique étape en France, les collections d'art italien de l'Accademia Carrara de la ville de Bergame. Cette prestigieuse institution lombarde a été fondée en 1796 par le comte Giacomo Carrara, collectionneur, mécène et fin connaisseur de peinture. Son impressionnant patrimoine, qui comprend plus de mille huit cents oeuvres, fut enrichi successivement par plusieurs collectionneurs illustres, tels le comte Gulglielmo Lochis ou le grand historien de l'art et connaisseur Giovanni Morelli.

Ci-contre : Tableau de Giuseppe Ghislandi, Fra Vittore dit Fra Galgario, Portrait d'Elisabetta Piavani Ghidotti - Huile sur toile - Vers 1715. Courtesy du Musée des Beaux-Arts de Caen.

 

Réunissant plus de 80 tableaux, de la Renaissance au XVIIIe siècle, l'exposition fait la part belle aux artistes issus des écoles vénitienne, florentine et bergamasque. Le parcours fortement scénographié, restitution d’un décor d’église et cimaises de couleurs, se développe dans l'ensemble des salles d'exposition temporaire du musée. Il permet au visiteur d'appréhender la richesse de cette collection autour de quatre thèmes : Grands polyptyques: le tableau d'autel à Bergame au XVI° siècle, Collection Morelli : peintures d'Italie, de Flandres et des Pays Bas, Portraits et réalité: images de la réalité, Venise au XVIIIe siècle: une société en spectacle.

L'exposition est ainsi divisée en quatre parties qui évoquent les temps forts de l’Accademia Carrara et du foyer artistique bergamasque :

La tradition du retable à Bergame aux XVe et XVIe siècles, depuis les polyptyques (tableau en plusieurs parties placés au dessus de l’autel) originaires de Venise avec des oeuvres de Bartolomeo Vivarini (photos ci-dessous) ou de Caselli et aussi de Milan comme les deux grands polyptyques de Bergognone, jusqu'aux autels de conception « moderne » avec Lotto et sa postérité (Previtali et Moroni). Certains polyptyques se trouvent reconstitués ici pour la première fois depuis leur démembrement ancien, grâce à des recherches effectuées dans le cadre de la préparation de cette exposition.

 

         Vue de l'accrochage au Musée des Beaux-Arts de Caen. Une importance particulière a été accordée à la scénographie pour cette grande exposition.           Bartolomeo Vivarini, Polyptique de Scanzo, Tempera sur panneau, 1488 à l'intérieur du Musée des Beaux-Arts de Caen

Vues de l’accrochage au Musée des Beaux-Arts de Caen. L’oeuvre exposée est le polyptique de Scanzo, réalisé par Bartolomeo Vivarini, Tempera sur panneau, 1488. Courtesy du Musée des Beaux Arts de Caen. Le tableau du haut du polyptique représente la Trinité avec deux anges. En dessous, le tableau de la Vierge en trône à l’Enfant en adoration est entouré de Saint Pierre (à gauche sur la photo) et de Saint Michel archange. Bartolomeo et son frère Antonio Vivarini ont signé ensemble le polyptyque de la chartreuse de Bologne que l’on peut voir à la Pinacoteca Nazionale à Bologne. Mais Patrick Ramade, directeur du Musée des Beaux-Arts de Caen et commissaire de l’exposition, souligne que c’est Bartolomeo qui introduisit les éléments les plus novateurs et qu’il joua un rôle essentiel dans la conception de tels Polyptiques. Patrick Ramade précise également que la première oeuvre datée et indépendante de Bartolomeo Vivarini est le Saint Jean de Capistrano. Daté de 1459, ce tableau est exposé au Musée du Louvre.

La collection Morelli met en valeur la collection d’un amateur du XIXe siècle, phénomène  important pour l'histoire de l'Accademia Carrera de Bergame qui a recueilli d'importantes collections privées tout au long de son histoire. Médecin de formation et critique d'art, Giovanni Morelli (1816 - 1891), avait rassemblé une importante collection qu'il légua à l'Accademia. Lors du décès de Giovani Morelli, l’Academia reçu ainsi 116 tableaux et trois sculptures. L'exposition au musée des Beaux Arts de Caen présente vingt huit peintures choisies parmi les meilleures de la collection de Giovanni Morelli dont des portraits (Cariani, Moroni, Ceruti) et quelques tableaux flamands et hollandais qui montrent aussi l'éclectisme du collectionneur.

 

 Giacomo Ceruti, dit le Pitocchetto, Portrait d'une jeune fille avec un éventail, Huile sur toile, Vers 1740                  Giovanni Cariani, Portrait de Giovanni Benedetto Caravaggi, Huile sur toile, vers 1517-1520

Deux tableaux de portraits issus de la collection Morelli. A gauche, Giacomo Ceruti, dit le Pitocchetto, Portrait d'une jeune fille avec un éventail, Huile sur toile, Vers 1740. A droite : Giovanni Cariani, Portrait de Giovanni Benedetto Caravaggi, Huile sur toile, vers 1517-1520. Courtesy du Musée des Beaux-Arts de Caen.

Portrait d'un prêtre réalisé vers 1690 par un peintre de Bergame. Le portrait, images de la réalité, évoque la contribution majeure de la ville de Bergame et de ses peintres à l’art du portrait italien, témoignage d’une sensibilité particulière à la réalité. Bergame et ses environs furent notamment le berceau de Giovanni Battista Moroni (vers 1520-1524 – 1579) et Fra Galgario (1655-1743), deux des plus grands portraitistes européens de l’âge moderne. Comme vous l’aurez noté, le premier tableau illustrant ce message est de Fra Galgario.

 

Ci-contre : Tableau d’un peintre bergamasque, Portrait d’un prêtre, Huile sur toile, vers 1690. Courtesy du Musée des Beaux-Arts de Caen.

Francesco Guardi, Vue de la Place Saint-Marc, Huile sur toile, Vers 1760-1770 Venise au XVIIIe siècle est notamment évoquée sous le genre particulier des vedute. Une vedute étant un paysage panoramique dont la production est souvent destinée aux voyageurs fortunés. Venise au XVIIIe siècle est aussi présentée par la scène de genre, illustrant la vie vénitienne à la fin de la Repubblica Serenissima.

Ci-contre: Francesco Guardi, Place Saint-Marc, Huile sur toile, Vers 1760-1770. Courtesy MBA Caen.

 

Certains peintres italiens s’étaient spécialisés dans la représentation de la vie vénitienne. Pietro Longhi le fit avec succès.


Tableau de Pietro Longhi, Le Ridotto, Vers 1757-1760
Pietro Longhi
Le Ridotto, Huile sur toile, Vers 1757-1760
Courtesy Musée des Beaux-Arts de Caen.

Commissariat de l'exposition

Patrick Ramade, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée des Beaux-Arts de Caen
Giovanni Valagussa, conservateur responsable de la Pinacothèque Accademia Carrara de Bergame

 

L'Accademia Carrara de Bergame. Chefs d'oeuvre. Boticelli, Bellini, Guardi... Catalogue d'exposition publié aux éditions Hazan Catalogue de l’exposition aux éditions Hazan

Dans le message du blog consacré à ce catalogue, vous trouverez la liste complète des artistes qui y sont représentés par une ou plusieurs oeuvres.

Pour plus d’informations sur le catalogue d’exposition cliquez ici

Bellini, Botticelli, Guardi…
Chefs-d’oeuvre de l'Accademia Carrara de Bergame


Musée des Beaux-Arts de Caen 
Le Château - 14000 Caen
27 mars - 19 septembre 2010