27/09/13

Expos Terre-Neuve – Terre-neuvas, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Granvillle, 2013-2014

TERRE-NEUVE – TERRE-NEUVAS, un parcours, deux expositions 
L’aventure de la pêche morutière, Musée de Bretagne - Les Champs Libres, Rennes 
Le temps de l’absence, Musée d'art et d'histoire, Saint-Brieuc 
19 octobre 2013 – 19 avril 2014 

Itinérance au Musée d'histoire de Saint-Malo et au Musée du Vieux Granville à partir de juin 2014 

Expositions Terre-Neuve – Terre-neuvas 
Illustration © Gildas Flahault

Présentée simultanément au musée de Bretagne à Rennes et au musée d’art et d’histoire de Saint-Brieuc (puis à Saint-Malo et Granville), l’exposition s’attache à montrer les différents aspects de la pêche à la morue. Cette exposition d'envergure, déclinée en deux volets, met en avant l'aspect social, historique et économique de cette activité qui a fait vivre de nombreuses générations de bretons et normands pendant plusieurs siècles. C'est en 1508 que l'un des premiers navires à destination de Terre-Neuve au Canada quitte le port de Bréhat. Des dizaine de milliers d'autres pêcheurs prendront, pendant près de cinq siècles, la destination des bancs l'île de Terre-Neuve et du golfe du Saint-Laurent, viviers foisonnant de poissons. On appellera les Terra-neuvas ces milliers de marins de Bretagne et de Normandie et d'autres régions d'Europe partis pour Terre-Neuve, jusqu'au dernier départ d’un chalutier malouin en 1992. Parmi les ports de départ, ceux de Saint-Brieuc, Granville et Saint-Malo, furent particulièrement actifs.

Départ pour Terre-Neuve, sortie du port de Granville 
Photographie de Lucien Rudaux, 1901-1910 
© Conseil General de la Manche - Archives Départementales 66 Fi 583 

Dépôt de tonneaux à Saint-Malo 
Photographie de A. Baillot 
© Musée d'histoire de Saint-Malo 

Qui étaient ces pêcheurs de morue ? Comment préparaient-ils leur campagne ? Comment vivaient-ils, à bord et à terre ? Comment travaillaient-ils le poisson ? et pour quelles fins ? Des quais du grand ouest aux eaux froides du grand nord, terre-neuve – terre-neuvas, l’aventure de la pêche morutière met en scène l’histoire méconnue de la pêche française dans les eaux de terre-neuve jusqu'à sa disparition, à la fin du 20e siècle.

A bord d'un chalutier en 1931 
Photographie de Lucien Beaugé 
© Collection particulière 

Du pont des navires jusqu'aux filets des marins, l’exposition dresse le portrait d’une activité économique vitale, pratiquée dans des conditions de vie difficiles. Elle détaille la réalité d’un métier hors pair – mais pas sans risque – et l’évolution des techniques d’une pêche qui stimula durant cinq siècles le cœur, le portefeuille et l’imagination des sociétés de Bretagne et de Normandie.

Une saline à Miquelon: travail du capelan 
Photographie stéréoscopique du Dr Thomas, vers 1910 
© Collection particulière

Chronologique, l’exposition approche le temps long du 16e siècle à nos jours. thématique, elle aborde les grands sujets de la pêche. historique, elle valide des faits. sensible, elle fait partager des récits de vie singuliers, témoins d’une aventure collective hors du commun. 

Terre-Neuve – Terre-neuvas 
Exposition Rennes, Musée de Bretagne, Les Champs Libres 
L'aventure de la pêche morutière  
Illustration © Gildas Flahault 

A Rennes, l’histoire sociale est au cœur du sujet. Au-delà des circonstances historiques, c’est un regard sur le travail, l’économie déployée et l’évolution des techniques de pêche qui forme le parcours de l'exposition.

Terre-Neuve – Terre-neuvas 
Exposition Saint-Brieuc, Musée d'art et d'histoire 
Le temps de l'absence
Illustration © Gildas Flahault

Le musée de Saint-Brieuc aborde, quant à lui, l'absence des hommes partis en mer, et le rôle des femmes, restées à terre.

Corne de brume de grand modèle 
© Musée d'histoire de Saint-Malo


Autour des collections réunies – photographies, peintures, dessins, objets, ouvrages – et d’images filmées remarquables, une scénographie immersive plonge dans la réalité du « grand métier » et dans l'histoire, trop peu connue, des Terre-neuvas. 

Affiche du spectacle "Terre-Neuve sur la Seine" par Eugène Le Mouël. 
Imprimerie Pierreport, Paris. Vers 1900 
© Musée du Vieux Granville

Maîtrise d'ouvrage des expositions : Rennes Metropole en partenariat avec : Ville de Granville, Ville de Saint-Brieuc et Ville de Saint-Malo

Direction du projet et Commissariat général de l'exposition :
Céline Chanas, conservateur et directrice du musée de Bretagne
Michèle Chartrain, conservateur du musée du Vieux Granville
Philippe Petout, conservateur du musée d’Histoire de Saint-Malo
Elisabeth Renault, directrice du musée d’art et d’histoire de Saint-Brieuc

Commissariat des expositions : Michaël Liborio

Commissariat scientifique adjoint : Jean-Philippe Roze, Cécile Le Faou, David Nicolas 

TERRE-NEUVE - TERRE-NEUVAS : CATALOGUE DES EXPOSITIONS A RENNES ET SAINT-BRIEUC

Ouvrage de 160 pages, richement illustré et documenté, le catalogue d’exposition rassemble les regards des deux expositions, à Rennes et à Saint-Brieuc. C’est le nouveau livre de référence sur la pêche à Terre-Neuve et sur son patrimoine.

Il ne s’agit pas ici de faire une nouvelle histoire de la pêche morutière mais plutôt de s’appuyer sur les collections. accessible au grand public, cet ouvrage met en valeur des collections variées, qui donnent le ton. Articles de référence ou notices monographiques se penchent sur les collections par une étude stricte de l’objet ou une mise en perspective plus générale proposant une vision multiple du patrimoine maritime morutier conservé aujourd'hui.

Pour mieux situer ces collections, il est primordial d’ajouter à ces focus muséographiques des synthèses générales pour que le lecteur y trouve sa route. D'où l’appel à des scientifiques spécialisés sur le sujet. Ce livre est une publication scientifique d’une importance majeure quant à l’héritage de la pêche morutière. Partant d’une contextualisation historique et géographique essentielle, elle se décline en approche économique, technique, et sociale. La dernière partie aborde les diverses représentations de cette longue activité de pêche qui participent à la patrimonialisation de cette activité.

34 auteurs (chercheurs, historiens, ethnologues, conservateurs, universitaires, écrivains, archivistes) sont rassemblés dans cette publication qui réunit 13 articles de synthèse scientifique, 56 articles monographiques (focus sur les collections) et 10 articles d’approfondissement.