31/03/12

Inrap : dix ans decouvertes archeologiques, 2002-2012

2002-2012 : cela fait 10 ans que l’Inrap est au coeur de la connaissance en archéologie en France.  Créé le 1er février 2002, l’Institut national de recherches archéologiques préventives fête son 10e anniversaire cette année. Dix ans consacrés à la recherche scientifique en archéologie, au plus haut niveau, 10 années de découvertes archéologiques et de diffusion de l’information en archéologie auprès des spécialistes mais aussi, plus récemment, en direction du grand public.

Inrap 2002-2012  Inrap – 2002-2012 – 10 ans de découvertes archéologiques
Image © Inrap


De 2002 à 2011, les archéologues de l’Inrap ont réalisé 16.978 diagnostics sur 112.241 hectares et conduit 2237 fouilles en France métropolitaine et dans les DOM. Cette intense activité de « sauvegarde par l’étude » du patrimoine archéologique touché par l’aménagement du territoire s’est accompagnée d’une moisson de découvertes remarquables et d’un renouvellement considérable de la connaissance du passé, du Paléolithique à la première moitié du XXe siècle.

En 2012, l’Inrap est la plus importante structure de recherche archéologique en Europe. L’institut compte plus de 2000 collaborateurs. Il est doté d’un budget de 168,8 M€ permettant la réalisation de 78.600 journées de diagnostic, de 186.100 journées de fouille, de 18.600 journées de recherche et de 3700 journées de restitution des résultats au public.  Ce dixième anniversaire s’accompagne d’un important programme scientifique et de publications.

L’HISTOIRE DE L’INRAP

Créé le 1er février 2002, l’Inrap est un établissement public rattaché aux ministères chargés de la Culture et de la Recherche. L’Inrap a une triple mission : il veille (opérateur) à la réalisation de diagnostics archéologiques et de fouilles ; il assure l’exploitation scientifique de leurs résultats ; il participe à l’enseignement, à la diffusion culturelle et à la valorisation de l’archéologie.

De 2002 à 2011, l’Inrap s’est progressivement construit : organisation, gestion, ressources humaines, politiques de recherche et de valorisation culturelle...

Après des débuts difficiles en 2002 et 2003, l’Inrap s’adapte au nouveau cadre instauré par la  loi du 1er août 2003, qui ouvre la réalisation des diagnostics aux collectivités territoriales et celle des fouilles aux opérateurs publics et privés agréés. Outre ses missions d’opérateur d’archéologie préventive, l’Inrap a une mission nationale spécifique de recherche et de diffusion de la connaissance archéologique. En 2002, l’institut se dote d’une direction scientifique et technique, puis en 2004 d’un conseil scientifique, pour mettre en œuvre ses missions de recherche. En 2004, l’Inrap élabore un projet d’établissement, à l’issue d’une large démarche participative. En 2005, l’institut se dote d’une direction du développement culturel et de la communication, pour mettre en œuvre ses missions de diffusion culturelle. La même année, l’Inrap définit ses premiers axes de recherche. En 2009, l’institut ouvre des espaces scientifiques sur Internet et entreprend la numérisation des rapports de fouille (400 rapports accessibles à ce jour). En 2010, l’Inrap élabore un plan « Reconquête aménageurs », pour mieux répondre aux aménageurs et faire face au développement de la concurrence.

En 2011, l’institut signe avec l’Etat un « contrat de performance», pour les années 2011-2013. Il se voit recapitalisé à hauteur de 21 M€ pour corriger l’absence de fonds propres à sa création. La direction scientifique et technique est dotée, notamment, d’un service des activités internationales et d’un service de la documentation archéologiques ; un service des activités subaquatiques et sous-marines est préfiguré. Enfin, l’institut crée la collection « Recherches archéologiques ». Depuis 2005, l’Inrap consent un important effort de modernisation sur sa quarantaine d’implantations territoriales, en métropole et dans les DOM. De 2002 à 2011, pour accompagner l’accroissement de l’activité, ses effectifs passent de 1672 à 2323 personnes (équivalent à 2012 temps plein fin 2011).

INRAP 2002-2012 : 10 ANNEES DE RECHERCHE EN ARCHEOLOGIE 

En dix ans, l’Inrap a consacré 134.762 jours de travail à l’exploitation scientifique des résultats des opérations archéologiques. Le déploiement de la politique scientifique s’accompagne d’une veille méthodologique et d’une harmonisation des pratiques. Une active politique documentaire est engagée pour mettre à la disposition de la communauté scientifique les résultats des recherches. Une programmation scientifique définit des axes embrassant toutes les périodes du Paléolithique à la période moderne. Deux « enquêtes nationales » ont recensé les données récentes sur l’âge du Bronze et l’âge du Fer.

Archéopages, revue scientifique trimestrielle de l’Inrap, a vu sa formule renouvelée autour du thème « Archéologie et société ». Le Hors-série de mars 2012 est présenté ci-dessous.

L’Inrap pilote le projet européen « Archéologie dans l’Europe contemporaine » et dirige un programme quinquennal de fouilles à Angkor. Ses chercheurs sont intervenus dans 50 pays. Près de 300 archéologues de l’Inrap appartiennent à des équipes associant l’Université et le CNRS. Ils ont publié plus de 2000 ouvrages et articles depuis 2002.

INRAP : UNE ACTIVE POLITIQUE CULTURELLE

Mission nouvelle de l’Inrap, la diffusion s’est développée selon un spectre très large. Pour présenter les fouilles au public, 700 « portes ouvertes » sur des chantiers et 600 conférences ont été organisées. Quarante-deux ouvrages ont été publiés à destination du grand public. 250 expositions ont été coproduites en partenariat avec les collectivités et les aménageurs. De nombreuses initiatives de production ont permis de susciter la réalisation et la diffusion de dix longs et moyens métrages documentaires, trente courts métrages et dix films d’animation. Le site internet propose plus de cent-vingt reportages, douze dossiers thématiques, neuf atlas et une iconothèque donnant accès à 2300 documents téléchargeables gratuitement; il attire 100.000 visiteurs par mois. L’Inrap a organisé neuf colloques en partenariat avec de grandes institutions.

Enfin, l’Institut est à l'origine des Journées nationales de l’Archéologie, manifestation du ministère de la Culture et de la Communication, dont la troisième édition se déroulera les 23 et 24 juin 2012. Nous y reviendrons dans un prochain message.

NOUVEAUX CHAMPS DE LA RECHERCHE ARCHEOLOGIQUE, ARCHEOPAGES, 2012

Archeopages

La multiplication des fouilles et la masse de données recueillies sur toutes les périodes grâce à l’archéologie préventive ont élargi les perspectives de la recherche : elles ont notamment contribué à extraire l’archéologie d’une focalisation traditionnelle sur des sites isolés, très datés sur le plan chronologique, pour étendre les problématiques à l’appréhension de territoires dans leur ensemble, étudiés dans toute la durée des occupations humaines.

Publié sous la direction de Pascal Depaepe, directeur scientifique et technique de l’institut, ce numéro de la revue scientifique de l’Inrap explore ces nouveaux domaines de recherche. Quarante-trois auteurs étrangers et français y présentent l’évolution de la discipline, les modalités de la recherche et une série de travaux exemplaires. 212 pages, 21,50 EUR, diffusion La Documentation française, parution 22 mars 2012.

LA FRANCE RACONTEE PAR LES ARCHEOLOGUES

La France racontée par les archéologues: Fouilles et découvertes au XXIe siècle, de Cyril Marcigny et Daphné Bétard, embrasse 200 000 ans de présence humaine. Des traces de pré-Néandertaliens dans la vallée de la Seine jusqu’aux stigmates des conflits du XXe siècle, cette fresque fait découvrir  des aspects insoupçonnés de notre passé : changements climatiques, transformations des paysages, migrations et occupation du territoire, mode de vie, hiérarchies sociales, habitat, techniques agricoles, artisanales et industrielles, échanges économiques, religions, pratiques funéraires, art.. Et elle nous rappelle que partout, sous nos pas, les “archives du sol” attendent encore leurs découvreurs.

Coédité par l’Inrap et les éditions Gallimard, ce livre passionnant est destiné à un large public soucieux de profiter de la richesse qu’offre le point de vue de l’archéologie sur la France à travers l’approche multidimensionnelle qui caractérise cette discipline aujourd’hui. L’ouvrage est préfacé par Jean-Paul Jacob, président de l’Inrap. Les deux auteurs combinent dans ce livre leurs compétences respectives. Cyril Marcigny est archéologue à l’Inrap, directeur adjoint de l’UMR “Centre de recherche en archéologie, Archéosciences, Histoire” et chargé de cours au sein des Universités de Rennes I et Rennes II.

Site internet de l’Inrap : www.inrap.fr

23/03/12

Street Photography at National Gallery of Art, Washington DC - I Spy: Photography and the Theater of the Street, 1938-2010


I Spy: Photography and the Theater of the Street, 1938-2010
National Gallery of Art, Washington DC
Curator: Sarah Greenough
April 22 - August 5, 2012

This exhibition is devoted to street photographs by some of the genre's greatest photographers: Walker Evans (1903-1975), Harry Callahan (1912-1999), Robert Frank (b. 1924), Bruce Davidson (b. 1933), Philip-Lorca diCorcia (b. 1951), and Beat Streuli (b. 1957). "The Gallery is pleased to continue its long tradition of exhibitions devoted to the innovative ways in which photographers have captured and explored the urban environment," said Earl A. Powell III, director, National Gallery of Art. "I Spy also showcases the Gallery's strong holdings in this genre, featuring more than 20 works from the collection along with nine promised gifts."

Philip-Lorca diCorcia 
Head #22, 2001
chromogenic print,121.92 x 152.4 cm (48 x 60 in.)
National Gallery of Art, Washington, Charina Endowment Fund
© Philip‑Lorca diCorcia

Since the invention of small hand-held cameras and faster films in the late 19th century, photographers have recorded everyday life in the urban environment. Mining the city rich potential, they have explored its varied subject matter —people, architecture, and modes of transportation— to celebrate the cacophony and diversity of modern life, as well as its rapid pace.

The photographers represented in this exhibition have creatively pursued this genre by setting rigid parameters on how they made their works. Like children playing the game "I Spy" by looking through the narrow frame of a car window, these photographers restricted the ways they made their pictures as a means of selecting and ordering the chaos of the city. Walker Evans hid the camera from the unsuspecting public and photographed without even looking through the lens, Robert Frank photographed only what could be seen from the windows of a bus moving through the city, and Philip-Lorca diCorcia and Beat Streuli placed their cameras in single spots to capture photographs of random passersby. But all these photographs and videos court chance and serendipity, and all these artists view the street as a perpetually fascinating spectacle.

Arranged both chronologically and monographically, I Spy: Photography and the Theater of the Street, 1938-2010 explores these ideas through the presentation of nearly 90 works, including a video and a digital still sequence. Evans, Callahan, and Frank embarked on their projects as a challenge to create images in a fundamentally different manner than they previously had; diCorcia and Streuli incorporate such devices into their regular practice. All the works address questions of voyeurism, surveillance, and privacy.

The exhibition includes photographs made by Walker Evans between 1938 and 1941 on the New York subways with a camera concealed beneath his coat, as well as those he took standing on a street corner in Bridgeport, Connecticut, in 1941. Harry Callahan is represented with an evocative group of photographs of women lost in thought on the busy Chicago streets in 1950. Robert Frank's elegant, almost balletic suite of photographs made from the windows of a bus moving through New York City in 1958 will also be presented, as will a series of bold, aggressive color photographs by Bruce Davidson taken on the New York subways between 1980 and 1985.

Contemporary artists Philip-Lorca diCorcia and Beat Streuli have pushed this genre still further in works made in the 1990s and into the 21st century. Mining the latent theatricality of the street, diCorcia erected scaffolding and lights in busy urban areas to create a series of monumental portraits of hapless pedestrians who chanced to pass in front of his camera.

The exhibition concludes with two works by the Swiss artist Beat Streuli made on the streets of New York: a digital still sequence, reconfigured expressly for this show from its original display in 2002, and a video made in 2009. Using a telephoto lens to capture richly saturated scenes, Beat Streuli reveals not only the congestion and heterogeneity of modern urban life, but also its beauty. As he transforms the ordinary into the iconic, he shows the isolation and anonymity of the individual in a crowd. In addition, his work calls into question the surveillance photography now so routinely captured by governments and corporations, and it makes us realize ever more keenly how in our daily lives we are both watching the world around us and are being scrutinized by it.

The exhibition curator is Sarah Greenough, senior curator and head, department of photographs, National Gallery of Art.

I Spy: Photography and the Theater of the Street, 1938–2010 was organized by the National Gallery of Art, Washington DC, USA. For information visit the Gallery's Web site at www.nga.gov.

Supports: The exhibition is made possible through the generous support of The Ryna and Melvin Cohen Family Foundation and the Trellis Fund. Tru Vue has provided in kind support of Optium Acrylic Glazing for the works of art.

21/03/12

Biennale Cinema Espagnol 2012 Annecy

15e Biennale du Cinéma espagnol d’Annecy
17-27 mars 2012

biennale_cinema_espagnol_2012 Affiche de la Biennale du Cinéma espagnol d’Annecy 2012

La Biennale du Cinéma Espagnol d'Annecy 2012, organisée par l’Association pour la Diffusion de la Culture Hispanique (ADCH), est la 15e édition de événement dédié au septième art ibérique. La Biennale s'est ouverte le 17 mars et se poursuit jusqu'au 27 mars 2012, avec une volonté d’ouverture, de diversité et de vision transversale du cinéma espagnol. Deux orientations principales ont été retenues par les organisateurs : offrir un panorama complet et de qualité de l’actualité cinématographique espagnole et présenter des films de jeunes réalisateurs dans le cadre d'une compétition.

Tous les deux ans, ce sont plus de 14 000 spectateurs viennent découvrir, apprécier, rencontrer,  échanger,  autour de talents de la  péninsule ibérique grâce aux projections de films mais aussi aux expositions, conférences, débats, concerts… avec, également, un travail d'éducation auprès des jeunes puisque des séances dédiées aux scolaires sont organisées.

BREF HISTORIQUE DE LA BIENNALE DU CINEMA ESPAGNOL A ANNECY

La Biennale du Cinéma Espagnol d'Annecy est née en 1983 à l'initiative de Raoul Rodriguez, qui en fut le Délégué Général de la première édition à la MJC des Marquisats jusqu’en 2002. L'objectif prioritaire est de favoriser la venue en France de nouveaux réalisateurs espagnol, et la distribution de nouveaux films, tout en présentant des oeuvres reconnues, avec la venue de personnalités emblématiques telles que Pedro Almodovar ou Bigas Luna.

L’Association pour la Diffusion de la Culture Hispanique (ADCH) est créée en 1992 suite à la disparition de la MJC des Marquisats. Elle est soutenue dans ses actions par de nombreuses  institutions françaises et espagnoles comme l’Instituto de Cinematografía y de las Artes Audiovisuales (ICAA) du Ministère espagnol de la Culture, ou la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) en Rhône-Alpes.

La Compétition Jeunes Réalisateurs est créée en 1996. En 2004, cette compétition s'ouvre aux documentaires. La même année est créé le Prix honorifique du Jury Jeune.

Depuis 1983, la Biennale du Cinéma Espagnol d'Annecy a présenté en France plus de 1000 films espagnols et reçu près de 400 invités issus de la péninsule.

Site internet de la Biennale : www.annecinespagnol.fr

15/03/12

Sturtevant: Image over Image, Moderna Museet, Stockholm

Sturtevant: Image over Image
Moderna Museet, Stockholm 
17 March – 26 August 2012

Clone, doppelgänger, reflection? Sturtevant is one of the great enigmas of the art scene. For half a century she has challenged the meaning of art and what it entails to be an artist. Her legendary repetitions of works by Warhol, Duchamp, Beuys and others were groundbreaking, and her work continues to be exceedingly poignant in our digital era of abundance, copies, clones and increasingly complex issues concerning commodities and copyright.

The exhibition Sturtevant: Image over Image at Moderna Museet allows her oeuvre to display its full range. The presence of Sturtevant’s works becomes nearly site-specific in six of the 18 rooms that are usually dedicated to the permanent collection. The artists whose works she has repeated largely overlap with the history of Moderna Museet and its unique collection of Marcel Duchamp, American pop art and minimalism. Moderna Museet also has a history of confronting authenticity – from important replicas to the project Museum of the Fakes which was shown within the exhibition She – A Cathedral in 1966, and the now internationally infamous Brillo boxes. Curator of the exhibition Fredrik Liew says:
“Sturtevant is a pioneer who, at the age of 82, is at the height of her career. She was ridiculed when she made her debut in 1965, and no one at the time made the links between her work and a critical discussion of surface, product, copyright and autonomy. Nor did anyone consider what it could mean that a woman artist was repeating the works of male colleagues. But then, her repetitions came before Barthes, Foucault, Deleuze, Millet and Greer had published their seminal works on these subjects.”
Since 2000, Sturtevant has made several video installations in which she combines mass media images with her own filmed material in a collage-like format. These works emphasise how her oeuvre extends beyond the internal affairs of the art scene. Sturtevant’s harsh and critical gaze is aimed at a lazy society that is increasingly made up of superficiality and experience industry. As Sturtevant herself comments:
“What is currently compelling is our pervasive cybernetic mode, which plunks copyright into mythology, makes origins a romantic notion, and pushes creativity outside the self. Remake, reuse, reassemble, recombine – that’s the way to go.”
The exhibition Sturtevant: Image over Image features 30 works, including her repetitions of Andy Warhol, Marcel Duchamp, Jasper Johns and Félix González-Torres, and four of her most recent major video installations. The artist has produced no less than four works specifically for this exhibition – among them a series of repetitions of Marcel Duchamp’s Fresh Widow in the Moderna Museet collection.

Sturtevant was awarded the Golden Lion for her lifetime achievement in art at the Venice Biennale in 2011.

A richly-illustrated catalogue in English and Swedish will be produced in conjunction with the exhibition, and is published jointly by Moderna Museet, JRP Ringier and Kunsthalle Zürich. It is designed by Johanna Lewengard, and contains essays by Fredrik Liew, Daniel Birnbaum, Stéphanie Moisdon, Bruce Hainley and Paul McCarthy.

The exhibition Sturtevant: Image over Image is produced by Moderna Museet in collaboration with Kunsthalle Zürich where it will be on display 17.11 2012 – 20.1 2013.

Curator: Fredrik Liew

MODERNA MUSEET
Exercisplan 4, 111 49 Stockholm

09/03/12

Puces Design 2012 Bercy Village Paris 12e

Les Puces du Design, 2012, 26e édition Bercy Village / Cour Saint-Emilion, Paris 12e
10, 11, 12 et 13 mai 2012

Les Puces du Design 2012

Knoll, Eames et Prouvé; Panton, Saarinen et Dior, Sottsass, Paco Rabane et Paulin... éliront domicile à Bercy Village du 10 au 13 mai 2012 à l’occasion des 26e Puces du Design. Des grands noms du design seront représentés mais vous y trouverez aussi des pièces anonymes, d’autres signées de designers que l’on commence tout juste à découvrir, ainsi que des créations de designers à redécouvrir. Pour le plaisir, pour repérer ou pour acheter, les Puces du Design sont un rendez-vous intéressant des amoureux du design à Paris. Deux nouveautés cette saison, des experts vous accompagneront dans vos achats et une exposition, Quasar Khanh, pionnier du mobilier gonflable sera présentée par la Velvet Galerie.
 

Les Puces du Design : Précurseur et originalCréées en mai 1999, les Puces du Design ont été le premier événement en France à réunir des antiquaires spécialisés en mobilier d’après-guerre. L’idée de Fabien Bonillo de partager sa passion pour les pièces qui ont jalonnées le 20e siècle a immédiatement rencontré l’adhésion du public. Le succès est tel que, prévue pour l’année suivante, la deuxième édition des Puces du Design a lieu dès l’automne. Avec deux rendez-vous par an, Les Puces du Design restent aujourd’hui encore le seul rendez-vous de cette envergure et de cette qualité à être d’accès libre et gratuit. Il y avait à l’origine, une dizaine de participants et une représentation de pièces originales des années 1950 à 1970. Après 13 années et 25 éditions, les Puces du Design réunissent une centaines de participants, venant de toute l’Europe, qui proposent des pièces des années 1950 jusqu’aux débuts des années 2000.

 

Les Puces du Design : Fidélité et pérennitéUne majorité des participants aux Puces du Design reviennent à chaque édition; certains sont même là depuis la première... Nouveautés et surprises sont toutefois toujours là : ils apportent à chaque fois un regard neuf et leurs connaissances sur une époque, un designer, un style ; de plus, une dizaine de nouveaux venus apportent à chaque nouveau rendez-vous sa fraîcheur et son enthousiasme... Les visiteurs aussi sont fidèles, ils sont environ 30 000 à visiter l’événement. Ils viennent de tous les horizons et ont des profils très variés; de l’amateur éclairé au professionnel, du collectionneur au simple curieux. 

 

Les Puces du Design : Expertise et qualitéDepuis l’origine, une sélection est faite en amont de l’événement pour que ne soient présentées sur Les Puces du Design que des pièces originales, d’époque, restaurées s’il le faut, mais exclusivement dans les règles de l’art. Pour la première fois en mai 2012, des experts accompagneront le public dans sa découverte et, le cas échéant, dans ses acquisitions. Marc Mineray, sapiteur à la CEFA, spécialiste des années ‘50 vous aidera donc à authentifier des signatures telles que Jean Prouvé (voir ci-dessous la note sur la chaise Métropole de Jean Prouvé), Florence Knoll, ou Mathieu Matégot. Benoît Ramognino, expert CEA et CEFA, couvrira quant à lui les décennies 1960, 1970 et 1980, vous donnant toutes les astuces et les clefs pour reconnaître une édition originale Seventies, un authentique fauteuil de P. Paulin.
 


La chaise Métropole de Jean Prouvé

Mise sur le marché en 1950, la chaise dite « Métropole » n°305, dessinée par Jean Prouvé a été exclusivement fabriquée et vendue par Les Ateliers Jean Prouvé. Distribuée un temps par Steph Simon, il en devint finalement l’éditeur jusqu'à l’arrêt de la production en 1969. Cette chaise est le fruit d’une longue série d’études remontant à 1934. Elle ne casse pas si on se balance et son dessin répond à la volonté de J. Prouvé d’affirmer par celui-ci les qualités mécaniques d’un objet  dont il dira lui même : «  la chaise, le meuble le plus difficile à  construire ». Vitra réédite depuis 2001 cette chaise sous le nom de « chaise standard ». Les deux versions sont très éloignées en termes de prix : autour de 650 euros pour l’édition Vitra, elle peut atteindre plusieurs milliers d’euros selon l’état pour la  version ancienne, disponible à l’époque avec assise bois ou dans sa  variante n°306 coussinée de simili cuir.

Les machines et les modes de production ayant évolués, certaines  parties de la chaise peuvent permettre l’identification de la version  examinée, comme les deux piètements arrière en tôle pliée « d’égale résistance» qui sont soudés manuellement à l’arc par segments sur la  version ancienne et en continu par robot sur l’édition Vitra. Un autre élément comme l’aspect du contreplaqué de hêtre pour la  version ancienne, à l’aspect parfois « flammé » et sa finition avec un  vernis cellulosique, diffère de celui en chêne de chez Vitra avec vernis polyuréthane en finition claire ou foncée et au grain souvent très serré. La fixation du dossier peut compléter cet examen pour être certain de  la version que l’on souhaite acquérir. Une fois le dossier démonté,  il est simple de constater que cet élément a lui aussi évolué avec  les techniques : il est maintenant fixé sur une longue patte ajourée soudée dans la version Vitra. Quelle que soit la version choisie, on y retrouvera la caractéristique principale voulue par son concepteur, c’est à dire la  résistance importante de la structure à tout type d’utilisation malgré un poids limité du à un emploi économe des matériaux, du minimalisme avant l'heure et une intemporalité synonyme de qualité.


Les puces du Design 2012 : Exposition de la Velvet Galerie 
Enfin, il n’y a plus de Puces du Design sans la mise en lumière d’un créateur phare du 20e siècle. Ce sera, pour ce mois de mai 2012, une exposition exceptionnelle de pièces rarissimes, issues du stock neuf d’époque, de Quasar Khanh, pionnier du mobilier gonflable. En effet, la Velvet Galerie présentera dans son intégralité « Aerospace » la première gamme de mobilier gonflable jamais conçue ainsi que la première concept car de l’histoire : la « Quasar Unipower » ; des créations de Quasar Khanh, designer visionnaire aujourd'hui peu connu du grand public mais dont les inventions ont marquées l'histoire du design. Nous y reviendrons dans un tout prochain message.

 LES PUCES DU DESIGN sur internet : www.pucesdudesign.com
Accès libre et gratuit


08/03/12

Ouverture Foire Art Karlsruhe 2012

Foire art KARLSRUHE 2012
Vernissage de art KARLSRUHE 2012, 7 mars 2012
Panneau de bienvenue - Photo : Juergen Roesner / KMK
 
Art KARLSRUHE 2012 ouvre aujourd’hui ses portes au public après le vernissage qui a eu lieu hier, 7 mars, sur invitation. Ce sont quelque 220 galeries d’art moderne et contemporain, allemandes et internationales, qui exposent sur les 35.000 m2 des quatre halles d’exposition. Cette importante foire de l’art devrait accueillir autour de 45.000 visiteurs lors de ses quatre jours d’ouverture au public, du 8 au 11 mars.
 
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art KARLSRUHE 2012, 7 mars 2012
Sculptures à l’extérieur du centre d’exposition - Photo : Juergen Roesner / KMK
 
 art-karlsruhe_sculpture_2012art KARLSRUHE 2012, 7 mars 2012 - Sculpture à l’extérieur du centre d’exposition - Photo : Juergen Roesner / KMK
 
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art KARLSRUHE 2012, 7 mars 2012 - Sculpture (détail) à l’extérieur du centre d’exposition - Photo : Juergen Roesner / KMK
 
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art KARLSRUHE 2012, 7 mars 2012 - Sculpture (détail) à l’extérieur du centre d’exposition - Photo : Juergen Roesner / KMK

art-karlsruhe_sculpture_3 art KARLSRUHE 2012, 7 mars 2012 - Sculpture (détail) à l’extérieur du centre d’exposition - Photo : Juergen Roesner / KMK

 

 


art_karlsruhe_2012_vernissage Vernissage de art KARLSRUHE 2012, 7 mars 2012
Photo : Juergen Roesner / KMK

Le commissariat de la Foire art KARLSRUHE 2012 est assuré, comme chaque année par le galeriste Ewald Karl Schrade qui en est le fondateur.

 
ewald_karl_schrade Ewald Karl Schrade lors de la conférence de presse, 7 mars 2012
Photo : Juergen Roesner / KMK
 
La formule de présentation des oeuvres par les galeries combine une exposition collective d’une sélection d’artistes qu’elles représentent et l’organisation d’une ou deux (voire plus) expositions consacrées à un seul artiste. Ce sont ainsi 200 expositions solo qui doivent être présentées : peintures, sculptures, dessins, gravures, photographies, videos d’art… L’exposition jugée la plus réussie recevra le Baden-Württemberg and City of Karlsruhe art KARLSRUHE Prize.

Deux expositions spéciales sont organisées. La première est consacrée au Pop Art, autour d’oeuvres de la collection de Gunter Sachs, décédé en 2011, parmi lesquelles figurent des peintures de Roy Lichtenstein, Andy Warhol, et Tom Wesselmann. La seconde qui a pour titre Concrete Art at the Art Fair présente des oeuvres représentative de l’art concret de la collection de Marli Hoppe-Ritter qui est à l’origine du musée Ritter.

Comme chaque année, pour la cinquième fois, sera remis aujourd’hui le Hans Platschek Prize for Art and Writing. C’est Ulrich Krempel, directeur du musée Sprengel de Hanovre qui officie cette année comme juge. Le prix est décerné cette année à Rolf Bier, professeur à l’Académie d’Art et de Design de Stuttgart.

Au programme également, des conférences et débats, dans le cadre du ARTIMA art meeting qui a lieu les deux premiers jours. Animé par le journaliste d’art Hans-Joachim Müller, les interventions d’aujourd’hui portent sur le thème “L’artiste comme génie”, le thème de la seconde journée étant “L’artiste en tant qu’acteur du marché”. Parmi les intervenants des professeurs et théoriciens de l’art tels Bazon Brock (Wuppertal, Berlin), Verena Krieger (Jena), Wolfgang Ullrich (Karlsruhe), des artistes tel que le peintre Bernd Koberling ou encore des experts du marché de l’art et des propriétaires de galleries comme Christian Scheffel (Bad Homburg).

Site internet de Art KARLSRUHE : www.art-karlsruhe.de

07/03/12

Exhibition Flinders Petrie Shadow Pyramids at Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhagen

In the Shadow of the Pyramids: 
Excavating with Flinders Petrie, the Father of Archaeology
Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhagen
Through March 25, 2012

 flinders-petrie_photo_in_abydos Flinders Petrie at 69, in Abydos 1922
© Petrie Museum,  University College, London

FLINDERS PETRIES: THE FATHER OF ARCHAEOLOGY
The exhibition In the Shadow of the Pyramids tells the story of the English archaeologist and Egyptologist Flinders Petrie’s excavations in Egypt in the years before and after the First World War. Petrie, who lived from 1853 to1942, was the first to illustrate and write down details of his discoveries of everything from pottery and rusty nails to mummies and complete statues. His methods were imitated by other archaeologists and thus Petrie is called the “Father of Archaeology”.

egyptologyst_tine_bagh The Egyptologist Tine Bagh with a canopic jar belonging to a man named Iunefer from c. 1800 BC. The jar was found by Flinders Petrie in Hawara in Egypt 1911  Photo © Kim Nilsson

IN THE SHADOW OF THE PYRAMIDS: PIECES IN A JIGSAW PUZZLE
The exhibition “In the Shadow of the Pyramids” displays a number of tomb finds, fragments of statues and tomb and temple walls, which, through Flinders Petrie, came to the Glyptotek. Fresh knowledge and new links with other Petrie finds from, for instance, the British Museum and the Museum of Fine Arts Boston, are presented. Visitors have the opportunity to get close to Petrie and his discoveries. One hundred years on, Petrie’s finds have achieved new significance such as when a crown with feathers and horns proves to belong to an impressive statue of the crocodile god Sobek.

pyramid_hawara_egypt_ Pyramid and ruins of the temple called the Labyrinth in Hawara, Egypt. Photo: Janne Klerk, May 2011. Petrie excavated the Labyrinth in 1911 and found the canopic jar of Iunefer and the relief with at crocodile snout, c. 1800 BC. Photos: Kim Nilsson

 tomb_nefermaat_egypt The tomb of Nefermaat and his wife Atet in Meydum, Egypt. Photo: Janne Klerk, May 2011. Flinders Petrie excavated here in 1910 and found the relief with fowling etc. and the wall painting with Nefermaat with a leopard dress in Atet’s chapel, c. 2550 BC. Photos: Ole Haupt.

THE NY CARLSBERG FOUNDATION
Petrie’s excavations were supported by various foundations and museums, particularly in Europe and the USA. For many years the Ny Carlsberg Foundation was one of Petrie’s most generous sponsors. After each excavation campaign Petrie distributed his finds according to clear agreements with the Egyptian state. First the Egyptian Museum in Cairo was allotted the unique finds; thereafter Petrie was permitted to divide up what remained among the various sponsors, according to the extent of their contributions. The Ny Carlsberg Foundation handed over its share of the finds to the Glyptotek. As a result, today, the museum holds over 200 of Petrie’s finest discoveries, some of which come from the ancient sites of Memphis, Meydum and Hawara.

meri-re-ha-ishtef Statuette of Meri-re-ha-ishtef. Excavations of Flinders Petrie 1921 in Sedment, Egypt. AEIN 1560, wood, H 65.5 cm. © Photo Ole Haupt, Ny Carlsberg Glyptotek.

cosmetic_spoon_egypt Cosmetic spoon. From the excavations of Flinders Petrie in Sedment, Egypt, 1921. AEIN 1559, wood, L 27 cm. © Photo Ole Haupt, Ny Carlsberg Glyptotek.

The exhibition is supported by Queen Margrethe’s and Prince Henrik’s Foundation, Oticon Foundation and Atlantis Rejser.

NY CARLSBERG GLYPTOTEK
Dantes Plads 7, 1556 Copenhagen

05/03/12

Nouvelle application Adobe Photoshop Touch App pour iPad et Android ainsi que d'autres Adobe Touch Apps


L'application Photoshop Touch est maintenant disponible sur iPad 2 et Android. Adobe vient de l'annoncer au Mobile World Congress. D'autres Adobe Touch Apps sont également annoncées pour cette année 2012

Quelques précisions sur Photoshop Touch
Cette application permet de créer des images multicalques composées de plusieurs photos, d’effectuer des retouches simples et d’appliquer des effets professionnels. Il est ainsi possible de réaliser des illustrations, retoucher des photos, peindre, exprimer des idées visuellement , etc. L’outil de « sélection griffonnage » permet d’extraire facilement les objets d’une image en griffonnant sur les parties à conserver, puis sur celles à supprimer. Grâce à la fonction « Améliorer le contour » de Photoshop (une des principales amélioration apparue dans Photoshop CS5), la sélection de zones difficiles à sélectionner, notamment du fait de contour flous, est rendue bien plus facile. Combinée avec Facebook et la fonction de recherche d’images de Google, Photoshop Touch facilite également la recherche d’images et le partage de créations. 

Adobe annonce également la sortie de nouvelles applications tactiles, Adobe Touch Apps, dans les prochains mois. La nouvelle application Photoshop Touch spécialement conçue pour les tablettes fait en effet partie des Adobe Touch Apps qui offrira au final (ou tout au moins pour 2012) une gamme de six applications pour les écrans tactiles. Les autres applications Adobe Touch Apps seront disponibles sur iPad dans le courant de l'année. 

Outre Photoshop Touch, Adobe prévoit ainsi la sortie sur iPad de :

- Adobe Collage pour l’élaboration de planches de tendances
- Adobe Debut pour la présentation et la révision de créations
- Adobe Ideas pour la réalisation de croquis
- Adobe Kuler® pour la constitution de thèmes chromatiques 
- Adobe Proto pour la réalisation de prototypes de sites web et d’applications mobiles.

Cette nouvelle gamme dédiée aux étudiants et professionnels offrira ainsi six applications pour tablette inspirées des logiciels d’Adobe Creative Suite.

Adobe Photoshop Touch est disponible sur l’iTunes App Store au prix de 7,99 euros (9,99 US$). Disponible en anglais, cette application s’exécute sur l’iPad 2 sous iOS5 et sur Android.

Pour accéder à des tutoriels / présentations (en anglais) sur Photoshop Touch, consultez le site http://tv.adobe.com/show/learn-photoshop-touch/. Vous y trouverez notamment :

• Présentation d’Adobe Photoshop Touch sur iPad 2 et Android
• Retouches basiques avec Photoshop Touch
• Tutoriel Photoshop Touch : Sky Replacement
• Photoshop Touch : Scribble Select Tool
• Photoshop Touch : Paint Effect
• Photoshop Touch : Add Effects
• Photoshop Touch : Camera Fill
• Photoshop Touch : Google Search
• Photoshop Touch : Blend Modes

Consultez le site www.adobe.com/fr/products/photoshop-touch.html pour obtenir de plus amples informations sur Photoshop Touch (et là, c'est en français) mais il n'y a pas (ou pas encore les tutoriels ci-dessus)

01/03/12

Expo Tobeen à Bordeaux au Musée des Beaux-arts

Tobeen - Un poète du cubisme
Musée des Beaux-arts de Bordeaux

8 juin - 16 septembre 2012

L'oeuvre de Félix-Elie Bonnet dit TOBEEN (Bordeaux, 1880-1938,  Saint-Valery-sur-Somme) est celle d'un peintre fortement imprégné de ses origines bordelaise qui participe activement au renouvellement artistique mené par les avant-gardes qui sont les acteurs de la naissance de l’art moderne.

Né à Bordeaux en 1880, Tobeen fait partie du cercle du collectionneur et mécène Gabriel Frizeau. Il gardera des liens d'amitié avec certains de ces intellectuels et artistes entourant l'esthète bordelais, comme le critique Olivier Hourcade et surtout André Lhote avec qui il partage très vite un grand intérêt pour le cubisme.

Tobeen TOBEEN (1880-1938)
La nageuse, Collection privée
Courtesy Musée des Beaux-arts de Bordeaux

Il s'établit à Paris en 1907 et fréquente les artistes regroupés à Montparnasse, à la Ruche, foyer de l’avant-gardisme parisien, où il trouve un premier atelier. Cette même année, Pablo Picasso peint Les demoiselles d'Avignon et sonne le coup d'envoi du cubisme. Tobeen est aussi un proche du cercle de Puteaux, côtoyant Jacques Villon, Metzinger, Gleizes et prêche, comme eux, pour un art dont le "sujet devenait le métier" (Jacques Villon).

Dès 1911, il expose à Paris, au Salon des Indépendants dans la salle des cubistes. Mais c'est en 1912 qu'il se fait remarquer, au Salon de la Section d'Or où il présente onze oeuvres en compagnie du groupe qui, sous l'impulsion de Picabia, déferle rue de La Boétie, avec les grands noms de l’art moderne que sont Metzinger, Juan Gris, Gleizes, Marcel Duchamp, Marcoussis, Picabia, Fernand Léger, André Lhote ou encore Jacques Villon et Alexandra Exter.

Son oeuvre qui rencontre alors un grand succès est Les Pelotaris, déjà présentée au Salon des Indépendants de 1912 et acquise par le critique d'art Théodore Duret. Quant au critique du Mercure de France, Gustave Kahn, il juge le peintre "compréhensif, robuste, sculptural, dans ses Pelotaris".

Autre oeuvre remarquable, Le bassin dans le parc de 1913, acquise par Gabriel Frizeau et donnée au musée des Beaux-Arts de Bordeaux par son fils Jean en 1947. Tobeen pousse le cubisme jusqu'à l'abstraction, tout en suggérant, grâce à une touche légèrement mouchetée, les variations de lumière irisant un point d'eau. Guillaume Apollinaire, dans ses commentaires du Salon des Indépendants de 1913, note ses « efforts fervents vers le beau ».

La même année, Tobeen est sélectionné avec trois oeuvres à l’Armory show de New York, Chicago et Boston.

De cette phase cubiste, Tobeen conservera une vision synthétique de la nature qu'il appliquera aussi à la scène de genre et aux portraits. Il ne se départira pas de cette vision de constructeur, qu’il adoucit d’une touche mouchetée qui confère à ses oeuvres, notamment à ses bouquets, un aspect velouté captant la lumière dans une douce sensualité.

La fracture de la première Guerre mondiale entraîne, comme chez beaucoup de ses confrères, un abandon de l’avant-garde artistique. Mais l’adoption d’une figuration qui doit au cubisme une structuration de l’espace et une synthèse des formes maintient l’oeuvre de Tobeen dans la modernité.

Cette exposition rétrospective constitue un événement important dans la mesure où il s'agit de la première consacrée à l'artiste.  Elle comprend une centaine d’œuvres, paysages, portraits, scènes de genre et natures mortes. Ces oeuvres proviennent d’institutions publiques ou de collections particulières de France, des Pays-Bas et de Belgique. Tobeen - Un poète du cubisme ne manquera pas de séduire par les thèmes mêmes que l'artiste aborde, notamment sa série consacrée au Pays Basque. Dans des gestes rituels, les pêcheurs ramènent le poisson, les femmes ravaudent les filets alors que dans le lointain brille le petit port de Socoa. Aucune mièvrerie dans cette peinture, mais une construction rigoureuse de rythmes géométriques que couleurs et matière harmonisent selon un songe intérieur. "La peinture doit être architectonique, décorative d'une surface sans recherche imitative, mais suggestive" écrit le peintre.

L'exposition Tobeen a été proposée au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux par deux chercheurs néerlandais, Edo et Rosella Uber. Les Musées des Pays-Bas sont en effet riches en oeuvres de l'artiste qui, de son vivant même, a exposé tant à Amsterdam, Rotterdam qu'à La Haye. Après sa présentation cet été  à Bordeaux à la galerie des Beaux-Arts, Tobeen - Un poète du cubisme sera exposée cet automne 2012 au musée Flehite à Amersfoort, aux Pays-Bas.

MUSEE DES BEAUX-ARTS DE BORDEAUX : www.bordeaux.fr

Vente Art impressionniste et moderne, Paris, Artcurial


Art impressionniste et moderne
Artcurial | Briest - Poulain - F. Tajan
Vente le 22 mars 2012, Paris

La vente d’Art impressionniste et moderne organisée par Artcurial | Briest - Poulain - F. Tajan le 22 mars prochain s’affiche comme un des principaux rendez-vous du printemps à Paris pour les collectionneurs de cette spécialité. Un choix de près de 150 œuvres (dessins, sculptures, peintures) couvrant les années 1880 à 1950 donnera un large aperçu des mouvements artistiques de la 1ère moitié du 20e siècle.

Pour la période impressionniste, on relève une huile sur toile d’Eugène Boudin « La maison du fermier environs de Dunkerque, 1889 », estimée 30 000-40 000 € (reproduite ci-dessous), au côté d’œuvres de Albert Lebourg, Armand Guillaumin, Gustave Loiseau ; les amateurs remarqueront une oeuvre de l’impressionniste américain Théodore Butler « Vue de New-York » estimée 6 000-8 000 €, ainsi qu’un ensemble de peintures par Louis Hayet, compagnon de Georges Seurat dans les recherches néo-impressionnistes.

EUGENE BOUDIN
Eugène Boudin (1824-1898)
La maison du fermier environs de Dunkerque, 1889
Image Courtesy Artcurial | Briest - Poulain - F. Tajan
Estimation : 30 000-40 000 €

Le cubisme est représenté par un important tableau d’André Lhote « La chaumière indienne » estimée 60 000-80 000 €, mais aussi par l’oeuvre de Jacques Villon « Réflexion », estimée 35 000-45 000 €. Des compositions de Frantisek Kupka, de Jean Hélion, d’Henri Nouveau, seront également proposées aux amateurs d’oeuvres sur papier.

Mention spéciale pour une rare toile du peintre américain, d’origine allemande, Hans Hoffmann « Paysage, 1935 » estimée 40 000-60 000 €.

La tradition figurative du 20e siècle sera dominée quant à elle par une vue de Montmartre datée 1914 de Maurice Utrillo, huile sur toile estimée 50 000-60 000 €. Plus avant dans le siècle, des oeuvres de Charles Camoin, Henri Manguin, Louis Valtat, Maximilien Luce viennent enrichir cet ensemble.
Des céramiques de Pablo Picasso et des oeuvres sur papier de Bernard Buffet, ainsi qu’une vue de village de 1943 par Maurice Estève estimée 20 000-30 000 € reflètent les tendances de la figuration dans l’immédiat après-guerre en France.

Commissaire-priseur : Francis Briest

EXPOSITION du 16 au 19 mars 2012, de 11h à 19h
Hôtel Marcel Dassault - 7 rond-point des Champs-Elysées - 75008 Paris

www.artcurial.com où vous pouvez consulter le catalogue de la vente