31/01/15

Expo Jean Paul Gaultier, Grand Palais, Paris

Jean Paul Gaultier 
Grand Palais, Paris
1er avril - 3 août 2015

Cette première grande exposition consacrée au couturier français Jean Paul Gaultier, a déjà conquis près d’un million et demi de visiteurs depuis Montréal, où elle a été créée en 2011, Dallas, San Francisco, Madrid, Rotterdam, Stockholm, New York, Londres et jusqu’à Melbourne. Pour sa dixième étape, l’exposition s’enrichit d’installations spécialement conçues pour Paris. 

William Baker, Kylie Minogue, X Tour 2009, 
modèle “Immaculata”, robe en filet brodé à grands motifs en lin découpés blancs, 
collection Les Vierges, Haute couture printemps-été 2007 
© Roc Nation / Kylie Minogue

Jean Paul Gaultier débute avec le prêt-à-porter en 1976 avant de fonder sa maison de haute couture en 1997. Surnommé « l’enfant terrible de la mode » par la presse dès ses premiers défilés dans les années 1970, il est incontestablement l’un des créateurs les plus importants de ces dernières décennies.

Sa mode avant-gardiste a saisi très tôt les préoccupations et les enjeux d’une société multiculturelle, bousculant avec humour les codes sociologiques et esthétiques établis. Au-delà de la virtuosité technique résultant de l’exceptionnel savoir-faire des différents métiers de la haute couture, d’une imagination débridée et de collaborations artistiques historiques, il offre une vision ouverte de la société, un monde de folie, de sensibilité, de drôlerie et d’impertinence où chacun peut s’affirmer comme il est, un monde sans discrimination, une « couture fusion » unique. Il y a chez Jean Paul Gaultier une vraie générosité et un message social très fort, sous couvert d’humour et de légèreté.

Curieux de toutes les cultures et contre-cultures, Jean Paul Gaultier s’empare de l’air du temps, revendique le droit à la différence, concevant ainsi une nouvelle manière de faire et de porter la mode : détournements, métamorphoses, transgressions, réinterprétations. Il efface les frontières entre les cultures, mais aussi entre les sexes : il crée une nouvelle androgynie ou s’amuse au contraire à renverser les codes d’une mode hypersexualisée.

L’exposition – que le couturier considère comme une création à part entière et non simplement comme une rétrospective – rassemble 175 ensembles accessoirisés essentiellement de haute couture, mais aussi de prêt-à-porter créées entre 1976 et 2014. La star de la coiffure Odile Gilbert (Atelier 68) a inventé spécialement pour chaque mannequin des créations en cheveux. De nombreux objets et documents d’archives sont également révélés au public pour la première fois. Croquis, costumes de scène, extraits de films, de défilés, de concerts, de vidéoclips, de spectacles de danse, et même d’émissions télévisées illustrent ses collaborations artistiques les plus emblématiques : cinéma (Pedro Almodóvar, Peter Greenaway, Luc Besson, Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet), danse contemporaine (Angelin Preljocaj, Régine Chopinot, Maurice Béjart), sans oublier le monde de la variété française (Yvette Horner, Mylène Farmer…) et la pop internationale (Madonna, Kylie Minogue…). Une place importante sera également accordée à la photographie de mode grâce aux prêts de tirages souvent inédits de photographes et d’artistes contemporains renommés (Andy Warhol, Cindy Sherman, Peter Lindbergh, David LaChapelle, Richard Avedon, Mario Testino, Steven Meisel, Steven Klein, Pierre et Gilles, Paolo Roversi, Robert Doisneau…).

Cette exposition multimédia célèbre l’audace et l’invention de sa mode avant-gardiste et explore ses sources d’inspiration, aussi éclectiques qu’impertinentes, au travers d’un parcours thématique en sept sections, traçant l’itinéraire imaginaire du couturier qui puise son inspiration depuis le pavé parisien jusqu’à l’univers de la science-fiction : Le Salon, avec la collaboration exceptionnelle du designer hollandais Jurgen Bey et son atelier Makkink & Bey (Rotterdam) ; L’Odyssée ; Punk Cancan ; Les Muses, avec une installation immersive créée pour le Grand Palais par le Studio Moment Factory (Montréal) dans laquelle chaque visiteur sera « Gaultiérisé » ; À fleur de peau ; Metropolis et Jungle urbaine, avec une installation vidéo créée spécialement pour cette étape parisienne par les artistes français Lucie & Simon.

L’exposition bénéficie en outre du talent de nombreux artistes et experts de renom. La scénographie originale conçue par l’agence parisienne d’architectes-scénographes Projectiles et adaptée à Paris par Sandra Gagné du Musée des beaux-arts de Montréal, met en scène les tenues du couturier ainsi que les tirages et extraits audiovisuels illustrant les fructueuses collaborations artistiques de Jean Paul Gaultier. La compagnie avant-gardiste théâtrale montréalaise UBU dirigée par Denis Marleau et Stéphanie Jasmin a collaboré à l’élaboration d’une création audiovisuelle à part entière, en animant les visages d’une trentaine de mannequins de Jolicoeur International grâce à une projection, ponctuant le parcours de leurs présences aussi poétiques que ludiques. Plusieurs personnalités, dont Jean Paul Gaultier, les mannequins Ève Salvail et Francisco Randez, la chanteuse et réalisatrice Melissa Auf der Maur (Smashing Pumpkins et Hole), la soprano Suzie Leblanc, ont accepté de prêter leur visage et parfois leur voix pour la réalisation de ce projet unique, la dixième étape de la tournée de l’exposition avec une édition spéciale pour Paris.

Exposition réalisée par le Musée des beaux-arts de Montréal avec la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, et la collaboration de la Maison Jean Paul Gaultier, Paris. 

Commissaire de l’exposition : Thierry-Maxime Loriot

Informations et réservations :

30/01/15

Maayan Strauss @ Andrea Meislin Gallery, NYC - Seven Sinks

Maayan Strauss: Seven Sinks
Andrea Meislin Gallery, New York
January 29 – February 28, 2015

Andrea Meislin Gallery presents Seven Sinks, an installation by Brooklyn-based artist MAAYAN STRAUSS. The site-specific installation incorporates photography, sculpture and sound.

Maayan Strauss’ Seven Sinks is designed as a perverse model kitchen countertop. Where one would usually find a single basin, complete with polished chrome faucet atop a marble countertop, Strauss has placed seven. The expansive counter that fills the gallery space resembles more closely the interior of a kitchen showroom than an art gallery.

The installation speaks to the ways in which the sink—one of the most basic elements of domestic life—can reflect class and status, and despite its ever-presence, can be transformed into an object of desire. Presenting the relationship between art, domesticity, and consumption, the work highlights the commercial framework and economic reality in which it exists.

In 2012, when Maayan Strauss created the first iteration of this piece, entitled Counter Sink, she approached Kohler—a main purveyor of American plumbing fixtures—to contribute the sinks necessary for her project. In “commissioning” the commercial entity to submit the sculptural elements of the work, Strauss reversed the common relationship between artist and corporation—the latter typically commissioning the former.

In treating the sinks as ready-made material, Maayan Strauss alludes to the discrete transformation of the object from utilitarian hardware to luxury commodity.  The placement of the sinks within a gallery space speaks directly to the very systems of consumption and valuation represented by the ready-made. In rendering the gallery as the ultimate showroom, Strauss creates a more aggressive brand of ready-made that actively engages with its politics and rhetoric.

While Seven Sinks may seem to be a standard, manufactured product, at second glance it reveals itself as an elaborate crafted water fountain. The water that drips and flows from the faucets is synchronized to flow and drain in a continuous cycle, creating a rhythmic sound that immerses the viewer in the experience—and simultaneously renders the sinks off-limits for use by viewers.

A closer look at Seven Sinks reveals that the marble countertop is in fact a high-resolution photograph of Carrera marble, taken by Strauss, and mounted on the wooden island’s surface. With the water in the sinks splashing up onto the printed surface, the image will deteriorate over time, giving the installation life as an artwork that is in constant flux. The faucets and sinks are used as sculptural material in this installation, which emphasizes their qualities as designed objects, but also points to their function and dysfunction. In activating the ready-made and bringing it (back) into use, Maayan Strauss suggests the paradox of its dysfunction.

Maayan Strauss’ interpretation of this utilitarian object strips the sink of its use and universality. The running water turns the whole installation into an object, which in turn functions as a physical framework for expanding on, and departing from the same systems that it represents. 

ANDREA MEISLIN GALLERY
534 West 24th Street, New York, NY 10011

26/01/15

Ron Cooper @ Franklin Parrasch Gallery, NYC

Ron Cooper
Franklin Parrasch Gallery, NYC
January 29 - March 13, 2015

Franklin Parrasch Gallery (New York) presents an exhibition of recent works by New Mexico-based artist Ron Cooper. Not keen to indulge the expectations of others, Cooper is a true Renaissance man: artist, homesteader, producer of superlative mezcal, vehicle enthusiast, lone wolf. It’s no wonder his work deftly rides the fine line between the “Light and Space” and “Finish Fetish” monikers, both conceptually hard hitting and eye candy-tasty. Cooper - like his contemporaries Robert Irwin, James Turrell, and Doug Wheeler - is fluent in the uniquely Southern Californian minimalist visual language; yet he does not limit his art making to any certain boundaries.

Ron Cooper emerged into the Los Angeles art scene in the mid-1960s following study at Chouinard Art Institute with fellow students Mary Corse, Allan Ruppersberg, and Wheeler. At this time, Cooper directed his focus upon two geometric forms: the square – shallow, poured-resin constructions he named “Light Traps”, and the rectangle – exaggerated “Vertical Bar” forms made of Plexiglas, upon which smooth, translucent mica-laden pigments were applied “like the exhalation of a breath.” Impelled to make pieces relating to a human scale, and inspired by the full-swing growth of 1960s SoCal tract housing developments, Cooper conceived of these bodies of work with stock building materials in mind. The “Light Trap” pieces consider the depth of 2x4 framing with standard drywall facing; the “Vertical Bar” series, the actual measurements of the common 4x4 lumber stock.

These bars, acknowledged early on by visionary gallerist Richard Bellamy, were first exhibited in a group show entitled “Arp to Artschwager” (cur. Bellamy at Noah Goldowsky Gallery, 1967); soon thereafter, they were the focus of a solo exhibition at Los Angeles’ ACE Gallery. The current grouping of Vertical Bars in this exhibition recall the proportions and structure of the early bars; in this series, however, Ron Cooper has employed contemporary surface pigments that allow greater potential and range in their chatoyant properties.

Franklin Parrasch Gallery
53 East 64th Street, New York

25/01/15

Expo Indigo, Bibliothèque Forney, Paris

Indigo, un périple bleu
Bibliothèque Forney, Paris
27 janvier - 18 avril 2015

Dans l’histoire de la teinture des textiles, l’indigo occupe une place prépondérante. La couleur indigo, obtenue à partir des feuilles des plantes indigofères présentes dans les régions chaudes et tropicales du globe, a fait l’objet de bien des recherches. Transformer la feuille verte en un pigment bleu relève autant de la magie que de la chimie, d’où l’engouement que suscite cette teinture universelle.

Plus qu’une simple exposition, c’est une immersion dans le bleu, un voyage autour du monde dans des pays où le quotidien se teint en indigo, du Japon en Amérique, en traversant la Chine, l’Asie centrale, le Moyen Orient et l’Afrique.

Au fil du parcours, on découvre combien les techniques utilisées pour décorer, tisser, broder, imprimer, laquer les textiles, sont universellement partagées à travers le monde. Quatre-cent pièces, vêtements et accessoires d’origines géographiques très diverses, interpellent le regard du visiteur par de flagrantes similitudes. Ainsi la jupe des Miao chinoises est aussi finement plissée que celle que portaient les Hongroises il y a cinquante ans et la toile de coton indigo rendue brillante grâce à un calandrage. Les lés assemblés par une broderie polychrome sont une caractéristique des jupes portées par les indiennes du Guatemala. Une technique de montage similaire se retrouve sur les tabliers slovaques. On pourrait prolonger cette liste à l’infini.

L’exposition a pour ambition de réunir des univers que souvent l’on oppose, le folklorique et l’ethnique, l’Occident et les Pays du Sud, et considérer avec la même curiosité une blouse berrichonne ou un pagne dogon.

Commissaire de l'exposition : Styliste, Catherine Legrand a d’abord créé sa marque « À La Bonne Renommée » et la boutique éponyme dans le Marais. Aujourd’hui son amour des textiles l’entraîne dans des voyages au cours desquels elle collectionne tissus, costumes, parures et photos. C’est à travers ses livres et ses expositions qu’elle souhaite partager ses passions.

Bibliothèque Forney
Bibliothèque des arts graphiques et des métiers d’art de la Ville de Paris
www.paris-bibliotheques.org

20/01/15

Hot to Cold: an odyssey of architectural adaptation @ NBM, Washington, DC

Hot to Cold: an odyssey of architectural adaptation
National Building Museum, Washington, DC
January 24 - August 30, 2015

On the heels of its summer blockbuster indoor maze, which attracted more than 50,000 visitors, the international design firm BIG-Bjarke Ingels Group (BIG) returns to the National Building Museum this January with a behind-the-scenes look at its creative process. The exhibition, HOT TO COLD: an odyssey of architectural adaptation, takes visitors from the hottest to the coldest parts of our planet and explores how BIG´s design solutions are shaped by their cultural and climatic contexts. More than 60 three-dimensional models will be suspended at the second-floor balconies of the Museum’s historic Great Hall in an unprecedented use of this public space. 

HOT TO COLD premieres 20 of the studio's latest projects, interpreted through Iwan Baan's masterful photography of BIG's built work, films by Ila Bêka and Louise Lemoine, and the Grammy Award-winning graphic artist Stefan Sagmeister’s design for the accompanying catalog by Taschen. HOT TO COLD opens on January 24, 2015 and remains on view through August 30, 2015.

Founded in 2005 by Danish architect Bjarke Ingels, BIG has taken the world by storm with its seductive, sustainable, and community-driven designs. Ingels, named by WSJ Magazine in 2011 as Innovator of the Year in Architecture, has coined the phrase “hedonistic sustainability” to reflect his philosophy that environmentally responsible buildings and neighborhoods need not be defined by pain and sacrifice. Ingels’ projects are currently taking shape from Copenhagen to Manhattan, from Shenzhen to Paris, and soon in Calgary and Vancouver. Now, with a major part of the practice located in New York—and a major stake in Washington, D.C.'s infrastructure as the designer of a $2 billion National Mall and Smithsonian refurbishment—a BIG influence on American architecture and urbanism has begun.

Bjarke Ingels says: "The city is an ongoing project of constant creation and re-creation through refurbishment, modification, adaptation. It is all part of a never-ending journey towards crafting the world of our dreams. As life evolves, so must the world around it. And as our lives evolve, so will our dreams. Architecture is the art of laying the foundations that will serve as the stepping-stone for the next big leap. HOT TO COLD at the National Building Museum sums up most of our experiments and discoveries from the past decade—we look forward to taking the visitors on this journey of exploration.”

Curator Susan Piedmont-Palladino says that BIG extended its singular design sensibility to the creation of this exhibition: “What's so special about HOT TO COLD is that BIG has perceived the National Building Museum more as a site for a project, rather than as a venue for an exhibition. That means that the sunlight, the sounds, and the sights of the Great Hall will all be part of the context of the display, just as they are for a building in the city. BIG has a very distinctive voice, and the experience our visitors will have will be very direct, as if the architect is talking, telling stories directly to them.”

National Building Museum
www.nbm.org

19/01/15

Art brut : Aloise Corbaz, Constellation, LaM, Villeneuve d'Ascq

Aloïse Corbaz en constellation 
LaM, Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, Villeneuve d’Ascq 
14 février - 10 mai 2015 

ALOISE CORBAZ 
Pour Chopin / Berger corses, vers 1945 
Donation L'Aracine. LaM – Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut –, Villeneuve d’Ascq. 
Photo : A. Lauras. © Fondation Aloïse, 2015.

ALOISE CORBAZ : BIOGRAPHIE (REPERES)

Aloïse Corbaz est née en 1886 à Lausanne, en Suisse.
Issue d’un milieu simple, elle poursuit ses études jusqu’au baccalauréat, apprend la musique, puis, en 1911, suite à une déception amoureuse, s’expatrie en Allemagne, à Postdam, pour travailler en qualité de gouvernante d’enfants chez le chapelain de l’empereur Guillaume II. En 1914, à la déclaration de guerre, elle retourne à Lausanne et commence à manifester des troubles du comportement qui décident sa famille à l’interner en 1918 à l’hôpital de Cery. En 1920, elle est transférée à l’asile de la Rosière à Gimel, où elle restera jusqu’à la fin de ses jours. C’est lors de son internement qu’elle se met à écrire, puis à dessiner, d’abord sur des petits formats et des papiers récupérés. À partir de la fin des années 1920, ses œuvres seront conservées par des soignants.
Jusqu’à sa mort en 1964, Aloïse ne cessera de dessiner, créant un univers aux lois et aux codes singuliers.

ALOISE CORBAZ 
Où vas-tu Seigneur Dieu, vers 1958 – 1960 
Don de Jacqueline Porret-Forel en 2001. LaM – Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut –, Villeneuve d’Ascq. 
Photo : C. Dubart. © Fondation Aloïse, 2015

ALOISE CORBAZ 
Reine Papillon, vers 1940 
LaM – Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut –, Villeneuve d’Ascq. 
Photo : C. Dubart. © Fondation Aloïse

ALOISE CORBAZ : UNE EXPOSITION EN FORME D’OPÉRA

Aloïse Corbaz en constellation est une exposition à caractère rétrospectif qui s’organise autour du Cloisonné de théâtre, œuvre maîtresse qui fût solennellement remise en 1951 par l’artiste à Jacqueline Porret-Forel, médecin qui s’intéressait à ses œuvres depuis 1941.

Au sein de la collection d’art brut du LaM, le Cloisonné est présenté à la verticale, par rotation de 3 mètres tous les quatre mois. À l’occasion de l’exposition, ses 14 mètres de rouleau seront exceptionnellement présentés à plat et en totalité.

L’exposition se développera en six ensembles chronologiques et stylistiques (premiers dessins et écrits, rouleaux, cahiers...) ou thématiques (l’alchimie, le cirque, le vêtement, le pacifisme...), autour des trois actes qui constituent le Cloisonné de théâtre. 

ALOISE CORBAZ 
César, 1948 : Donation L'Aracine. 
LaM – Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut –, Villeneuve d’Ascq. 
Photo : C. Dubart. © Fondation Aloïse

ALOISE CORBAZ 
Noël / Château de Blümenstein / Ange, vers 1940 – 1945 
Donation L'Aracine. LaM – Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut –, Villeneuve d’Ascq. 
Photo : P. Bernard. © Fondation Aloïse 

1/ Ouverture : Ma confession de ces derniers jours
Cette section, consacrée aux premières œuvres d’Aloïse dans le contexte de l’hôpital psychiatrique, mettra en avant les écrits et l’autobiographie de l’artiste.

2/ Premier acte : Grand bal de nuit
Cette seconde partie évoquera la vie d’Aloïse avant l’internement à travers trois ensembles thématiques :
- le vêtement et le faste de la cour impériale
- l’opéra
- l’amour

3 et 4/ Deuxième acte : Le ricochet solaire
Les parties 3 et 4 abordent l’internement d’Aloïse, sa rupture avec sa vie passée et sa résurgence par l’élaboration d’une cosmogonie complexe. Les personnalités qui lui sont attachées et qui ont permis la reconnaissance de son œuvre seront également convoquées.

5/ Troisième acte : Psyché et l’amour
Ce cinquième volet sera consacré à l’amour mystique et aux dernières œuvres d’Aloïse auxquelles seront associées des œuvres de Picasso, Matisse, Chagall, Garouste, Masson et Dufrêne.

6/ Essai de théâtre
Cette dernière section du parcours sera dévolue à des expérimentations contemporaines en lien avec l’œuvre d’Aloïse. Le Cloisonné de théâtre sera ainsi « rejoué » par des artistes contemporains.

ALOISE CORBAZ 
Scène de théâtre (détail), vers 1930 
Don du Pr. Andreas Steck. LaM – Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut –, Villeneuve d’Ascq. 
Photo : M. Bourguet. © Fondation Aloïse

Comme les acteurs d’une pièce de théâtre ou les étoiles d’une constellation, les figures historiques récurrentes dans l’œuvre d’Aloïse – Elisabeth d’Autriche, Napoléon, Guillaume II, le pasteur Chamorel – seront évoquées aux côtés des différentes personnalités qui lui sont attachées – Jacqueline Porret-Forel, Hans Steck, Alfred Bader, André Breton, Roger Gentis, Jean Dubuffet – mais aussi des artistes l’ayant inspirée – Jacques- Louis David, Jean-Auguste-Dominique Ingres – ou qui ont regardé son œuvre – Annette Messager, Michel Nedjar ...

Commissariat de l'exposition :
Christophe Boulanger, attaché de conservation en charge de l'art brut
Savine Faupin, conservatrice en chef en charge de l'art brut au LaM
Assistés de Gaye-Thaïs Florent, chargée de mission

Site internet du LaM : www.musee-lam.fr

18/01/15

Bronzes, Galerie Maeght, Paris

Bronzes
Galerie Maeght, Paris
23 janvier - 7 mars 2015

Georges Braque, Pur-sang, 1956. 
Bronze sur pierre. 35 x 29 cm. 
© Galerie Maeght, Paris

La Galerie Maeght met à l’honneur le bronze dans une exposition où les oeuvres sculptées des plus grands maîtres dialoguent avec celles, récentes, d’artistes contemporains : de Georges Braque, Eduardo Chillida, André Derain, Alberto Giacometti, Roger de La Fresnaye, Joan Miró, Paul Rebeyrolle, Jean-Paul Riopelle et Raoul Ubac, à Ruth Adler, Nicolas Alquin, Marco Del Re, Joanet Gardy-Artigas, François Lamore, Daniel Milhaud et Manolo Valdès.

Isabelle Maeght, directrice de la Galerie Maeght, rend hommage au matériau noble et exigeant qu’est le bronze par une sélection de très belles oeuvres d’artistes majeurs du XXe et XXIe siècle. L’exposition est l’occasion de (re)découvrir ce matériau à travers un ensemble d’oeuvres originales ou inédites comme l’un des rares bronzes qu’Ubac ait réalisé. Couleurs, formes, toucher, classicisme et contemporanéité : Isabelle Maeght a choisi de montrer la fascinante diversité offerte par ce médium.

« Le bronze, matériau aussi mythique qu’exigeant techniquement, offre aux artistes des possibilités immenses en même temps qu’il leur permet de renouveler leur langage artistique. L’oeuvre sculpté de Miró a révolutionné ce champ artistique. Le « Pur-Sang » de Braque qui semble jaillir de fouilles archéologiques revendique un héritage classique en même temps qu’une intense modernité », précise Isabelle Maeght.

Joan Miró, Femme, 1968 
Bronze, 69,5 x 32 x 23,5 cm. 
© Galerie Maeght, Paris

Joan Miró, Tête de Tériade, 1975 
Bronze, 32 x 39 x 25 cm. 
© Galerie Maeght, Paris

Miró, sculpteur. L'exposition présente une dizaine d’oeuvres sculptées de Miró. D’une puissance exceptionnelle, ses bronzes témoignent de l’importance qu’il accorde au rendu des matières et aux textures. Recouverts d’une patine naturelle, ses bronzes gardent une certaine rugosité comme ils incitent à la caresse. Sans cesse à la recherche de nouvelles formes et supports, Miró transgresse avec le bronze les règles établies et traditionnelles de la sculpture. Il ira jusqu’à se l’approprier et en faire une peinture. Chacune de ses créations est le résultat d’un dialogue étroit et complice avec les maîtres-artisans. Attentif au travail des fondeurs, Miró surveille avec minutie l'élaboration de ses bronzes, guide la main des artisans ou crée lui-même sa patine. « Le travail que je réalise avec plusieurs fonderies me donne à chaque fois des nouvelles idées », avait-il déclaré.

Manolo Valdès, Dama de Barajas I, 2004 
Bronze, 22 x 12 x 7 cm. 
© Galerie Maeght, Paris 

Manolo Valdès, Dama de Barajas II, 2004 
Bronze, 18 x 10 x 8,5 cm. 
© Galerie Maeght, Paris 

Manolo Valdès, Dama de Barajas III, 2004 
Bronze, 20,5 x 10,5 x 6,5 cm. 
© Galerie Maeght, Paris 

« Les dames de Barajas » de Manolo Valdès. L’oeuvre de Valdès, que ce soit ses peintures, ses sculptures ou son oeuvre graphique, éveille le toucher. Plus particulièrement avec le bronze, Valdès part à la recherche de textures informelles. Il décide de ne pas polir les défauts de fonte. Il recherche la texture, l’éveil des sens. Conçues comme des icônes qui dialoguent à trois, « Les dames de Barajas » se parlent, se regardent, se répondent. Le bronze devient le support tant de la forme que de la voix. Les personnages, qu’il réalise en taille réelle ou surdimensionnée, sont figés, immobiles, et en même temps, profondément humains. Ils traduisent l’éternité de la matière. Leurs coiffures, volumineuses, étonnantes, renvoient à des expériences plastiques antérieures. La rêveuse, la coquette, la réaliste, les qualifiait l’écrivain Marco Vargas Llosa dans les poèmes accompagnant ce trio de têtes féminines « grands formats » installé dans le nouvel aéroport de Madrid réalisé par Lord Richard Rogers en 2004.

Marco Del Re, Assyrien moderne, 2009. 
Bronze, 110 x 70 x 63 cm. 
© Galerie Maeght, Paris.

« Assyrien moderne » de Marco Del Re offre avec le bronze une nouvelle lecture de son travail. Son oeuvre sculpté est un voyage où se réinventent et se côtoient la tradition classique et le contemporain. Ses bronzes patinés imitent la couleur de la pierre des temples romains et évoquent les héritages grec et étrusque en même temps qu’ils témoignent d’une grande liberté. Escargots de mer, animaux, bateaux de guerre s’y croisent comme autant clins d’oeil à un univers aussi poétique qu’onirique.

La sélection proposée par Isabelle Maeght rassemble plus de cinquante bronzes, de petits comme de grands formats, édités par Maeght Éditeur. Chaque pièce témoigne du soutien sans faille des Maeght aux artistes d’hier et d’aujourd’hui dans leur création.

« C’est aujourd’hui un enjeu pour les artistes contemporain de redécouvrir ce médium. Les pièces les plus récentes qui sont présentées aujourd’hui, avec François Lamore et Nicolas Alquin par exemple, en témoignent », déclare Isabelle Maeght.

Reconnu aujourd’hui comme le plus important éditeur de lithographies et de gravures originales au monde, Maeght Editeur travaille depuis longtemps avec la Fonderie Susse, véritable entreprise du patrimoine vivant au service de la sculpture depuis plus de 200 ans qui a collaboré avec les plus grands : de Matisse à Giacometti, en passant par Miró, Braque, Ubac. L’exposition est l’occasion de mettre en lumière les relations amicales qui ont existé entre eux.

« La Fonderie Susse a depuis toujours bénéficié de notre confiance, de notre passion pour l’art et le bronze. Chaque pièce exposée porte en elle toute cette histoire, ces rapports très étroits avec les artisans et leur savoir-faire », ajoute Isabelle Maeght.

GALERIE MAEGHT
42, rue du Bac
75007 PARIS
www.maeght.com

16/01/15

Monumental Works by El Anatsui @ MCASD - Gravity and Grace

Gravity and Grace: Monumental Works by El Anatsui 
MCASD, Museum of Contemporary Art San Diego, La Jolla, CA
March 5 - June 28, 2015

El Anatsui’s artworks embody a wide array of artistic techniques and aesthetic traditions, as well as layers of cultural meaning. Tapping into personal experience—his upbringing and education in Ghana, teaching and art making in Ghana and Nigeria, and his global travels—he creates art that represents ideas specific to his life and environment yet also speaks to universal themes of human connection and change.

Gravity and Grace features Anatsui's signature hangings composed of discarded liquor bottle caps, milk tin lids, and aluminum printing plates. Anatsui uses copper wire to connect countless units of cut and folded metal into massive expanses. The frugality of the materials and this patchwork technique suggest the mass consumption habits that his accumulations evidence, and counter the opulence of the finished objects. Whether hanging from the ceiling or on the wall, Anatsui’s works are refigured and draped anew each time they are installed. Malleable and shimmering, they bridge painting and sculpture, taking on a different form with every installation. He wishes for his art to remain fluid, reflecting the ever-changing nature of life. The exhibition's 11 metal objects, along with Anastui's wall reliefs of reclaimed wood and works on paper, will fill MCASD Downtown’s 10,000-square feet of gallery space, with the largest piece spanning 35 feet.

Embracing the African ethos of repurposing used items, Anatsui places a deep value on the human imprint that each object bears. Liquor bottle caps retain an especially potent history, not only for the hands that have touched them but as a symbolic connecting point between Africa, Europe, and the United States, owing to the key role of liquor in the colonization of West Africa and the slave trade.

Anatsui’s recent body of work has an African point of view yet cannot be culturally or geographically pinned down. His alchemical transformations connect with viewers through scale, pattern, light, and texture that, like the micro-history contained within each bottle cap, together leave a spiritual imprint on the mind.

Born in 1944 in Anyako, Ghana, Anatsui has maintained a complex relationship with traditional African art throughout his more than 40-year artistic career. Raised by a Presbyterian minister uncle, Anatsui was oriented from an early age toward Western religious ideals and modes of learning. Anatsui’s education at the University of Science and Technology in Kumasi, Ghana (1965-69) focused on Western art and history, since the institution continued to operate under the British education model during Ghana’s post-colonial transition.

As a result, Anatsui gained much of his knowledge of African art through direct observation of indigenous artists and independent research. While teaching art in Winneba, Ghana in the late 1960s, he studied the techniques of traditional weavers, carvers, drummers, and musicians, whose visual and musical representation of abstract concepts attracted him. Particularly inspired by Akan Adinkra cloth, Anatsui has cited the Adinkra symbol Sankofa, the notion of “looking back and picking up,” as a key concept in his practice. Though his metal wall hangings have been associated with Kente cloth, the artist does not claim it as a direct source stating, “I think that cloth has been maybe an unconscious influence.”

Leaving Ghana in 1975 to teach art at the University of Nigeria, Nsukka was an important catalyst for Anatsui. He states, “If I had lived in Ghana, my mind wouldn’t have roamed, therefore I wouldn’t have expanded my experiences.” In Nigeria, as in Ghana, Anatsui engaged with a variety of local, pre-colonial art forms. During this time, he solidified the core principles of his artistic practice: learn from local artists, use found materials, consider location and environment, embrace the metaphoric potential of artworks.

Anatsui’s art career flourished in Nigeria in the 1970s and 1980s, where he was highly respected for his innovative use of materials and metaphors rooted in the history of Africa. After participating in an exhibition of African artists in the 1990 Venice Biennale, Anatsui was recognized by critics and scholars around the world. Discovering a sack of discarded bottle caps in 1999 initiated a new chapter in Anatsui’s career that catapulted him onto the global contemporary art stage. In 2010, after 35 years of teaching at the University of Nigeria, Nsukka, Anatsui retired to focus on his studio work.
“I’ve been to Venice four times now, twice as exhibitor and twice as a visitor. When I first went, twenty years ago, I was cast in the light of an ‘African artist,’ whereas in 2007, I was just another artist. The constraining label of being an artist from somewhere else had disappeared…. The world is beginning to realize that artists are just artists; not ‘European artists,’ not ‘African,’ nor ‘American.’ Art is not the preserve of any one particular people, it’s something that happens around the whole world.” —El Anatsui, 2011

MUSEUM OF CONTEMPORARY ART SAN DIEGO

15/01/15

Expo Giuseppe Penone, Musée de Grenoble

Giuseppe Penone
Musée de Grenoble 
Jusqu'au 22 février 2015

Giuseppe PENONE n’a plus fait de grandes expositions dans un musée français depuis sa rétrospective au Centre Georges Pompidou en 2004. Pour son exposition au musée de Grenoble, il conçoit un parcours très libre qui mêle œuvres anciennes et créations nouvelles, sculptures et réalisations murales, pièces monumentales et œuvres intimistes. A la manière de Bachelard, il offre une rêverie sur les éléments, rêverie sensuelle et poétique qui conduit incidemment à une approche renouvelée de la relation de l’homme à la nature, des liens profonds et indéfectibles qui les unissent. 

L’exposition se développe en cinq sections. La première évoque le toucher. De la préhension première du nourrisson qui cherche à saisir ce qu’il sent et voit autour de lui, au geste du sculpteur qui saisit la matière pour lui donner un sens nouveau. La deuxième s’attache à la peau. A cette frontière perméable entre extérieur et intérieur qui renferme et protège les fluides vitaux : sang, eau, sève, résine... La troisième porte sur le souffle. Souffle du vent qui traverse les feuillages, souffle de la respiration qui anime les corps. Cette mise en résonnance du corps et du végétal, rappel de la métamorphose de Daphné d’Ovide, illustre les liens qui unissent l’homme à la nature. La quatrième explore, à travers des empreintes magnifiées, les passages incessants et multiples entre les différents règnes : le minéral, le végétal et l’animal. La cinquième est un chant à la nature retrouvée, chant d’amour à la beauté des arbres, à leur puissance singulière et unique qui, à l’image des corps, conservent en eux l’histoire et le temps.

Bois, marbre, bronze, mais aussi végétaux, soie, cuir, graphite donnent formes à un nombre important de sculptures ainsi qu’à une réalisation in-situ. Elles sont accompagnées d’une sélection de dessins, dont de nombreux inédits, qui viennent éclairer leur genèse. 
« Evoquer l’œuvre de Giuseppe Penone conduit invariablement à parler de la nature, au sens plein et primordial du mot, comme origine et source toujours renouvelée de son inspiration. Le terme même d’inspiration paraît ici un peu faible, tant les liens qui unissent l’artiste aux éléments ont de puissance. On rappelle souvent, en guise de commentaire, l’importance décisive de ses origines paysannes, l’influence de ses années d’enfance passées au contact étroit des champs et des forêts, enfin, durant sa formation artistique, la naissance et les premiers développements du Land Art aux Etats-Unis. Il n’empêche que, benjamin des protagonistes de l’Arte Povera, il entame dès 1968 – il n’a alors que vingt et un ans – l’un des œuvres les plus intenses et les plus riches de ces quarante dernières années. Son approche de la nature s’appuie avant tout sur la connaissance immémoriale inscrite en chacun de nous, dans chaque cellule de notre corps, durant la longue chaîne de l’évolution humaine. Connaissance intuitive, infraverbale, que nos sens nous transmettent lorsque soudain ils reconnaissent une sensation tactile, une odeur, une image, une saveur ou un son, et qui marque de son sceau l’alliance, chaque fois renouvelée, de l’homme avec l’univers.
Aussi l’artiste se fait-il avant tout réceptacle : corps ouvert au monde, aux forces qui l’animent, aux énergies qui le traversent. Pour être ensuite celui par qui s’exprime la nature dans ses manifestations les plus imperceptibles (la croissance, le souffle, l’érosion...), en des gestes simples et primordiaux, des formes d’une étrange familiarité, essentielles et belles.»
Guy TOSATTO, conservateur en chef, directeur du musée de Grenoble

Prochaine exposition au musée de Grenoble : De Picasso à Warhol - Une décennie d'enrichissement des collections du musée de Grenoble, 7 mai - 30 août 2015

Musée de Grenoble
5, place de Lavalette - 38000 Grenoble

Bissière, Figure à part, Galerie des Beaux-Arts, Bordeaux

Bissière, Figure à part 
Galerie des Beaux-Arts, Bordeaux 
Jusqu'au 15 février 2015 - Prolongation jusqu'au 15 mars 2015

     Affiche de l'exposition "Bissière, figure à part" 
     Musée des Beaux-Arts de Bordeaux

L’exposition « Bissière, figure à part », réalisée en coproduction avec le Musée de Lodève et grâce à l’étroite collaboration de la famille de l’artiste, est proposée à l’occasion du cinquantenaire de la disparition du peintre Roger Bissière (Villeréal, Lot-et-Garonne, 1886 - Boissiérettes, 1964). A ce titre, elle s’inscrit dans le cadre des commémorations nationales 2014 du Ministère de la culture.

Originaire de la région Aquitaine et profondément attaché à son Lot natal, terre d’inspiration et de création autant que refuge au contact direct avec la nature, Roger Bissière débuta ses études artistiques à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux avant de les poursuivre à Paris où il exposa dans les plus grandes galeries d’avant-garde.

Bordeaux se devait donc d’honorer ce grand artiste encore mal connu du grand public bien qu’il ait représenté la France en 1964 lors de la Biennale de Venise : le succès avant l’oubli.

En 1965, la capitale girondine le célébrait déjà lors d’une exposition qui lui fut consacrée, à titre posthume, à la Galerie des Beaux-Arts.

Eloigné des circuits officiels mais cependant admiré, Roger Bissière a construit, au gré d’une longue maturation artistique et spirituelle, une oeuvre dense à caractère humaniste.

Pédagogue reconnu au sein de la célèbre Académie Ranson, il forma toute une génération de jeunes artistes (Manessier, Le Moal, Vieira da Silva, Arpad Szenes...) au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ouvrant la voie à la non-figuration.

La peinture de Bissière relève à la fois de l’ordre de l’intime et du poétique, mais elle est aussi tournée vers l’universel.

La figure humaine y occupe d’abord une place centrale pour ensuite disparaître soudainement au profit d’un univers fait de signes et de pictogrammes.

Centrée sur l’œuvre peint de l’artiste, l’exposition retrace, à travers une sélection de près de 100 œuvres issues de collections publiques et privées, l’ensemble de la carrière de Bissière, depuis sa période figurative et post-cubiste dans les années vingt jusqu’à la non-figuration de l’après-guerre. Le sous- titre, « Figure à part », évoque à la fois le parcours singulier et marginal de l’artiste ainsi que l’évolution de la place de la figure dans son œuvre.

L’exposition est répartie en 7 sections présentant selon un parcours à la fois chronologique et thématique les différentes périodes de production de l’artiste, des années 20 jusqu’au Journal en images qu’il réalisa de 1962 à 1964, au lendemain de la mort de sa femme.

Cette exposition est également l’occasion de mettre en lumière l’ensemble des œuvres de l’artiste conservées au musée et acquises entre 1940 et 2005. 

Commissariat général de l'exposition : 
Sophie Barthélémy, conservateur en chef du patrimoine, directrice du musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Commissariat scientifique : 
Sophie Barthélémy, conservateur en chef du patrimoine, directrice du musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Sandra Buratti Hasan, conservateur du patrimoine, musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Ivonne Papin-Drastik, conservateur en chef du patrimoine, directrice du musée de Lodève
Isabelle Bissière, petite-fille de l’artiste et auteure du catalogue raisonné de l’œuvre du peintre 

Catalogue de l'exposition
Bissière, figure à part. Editions Fage, 232 pages, illustrations couleurs. Avec les contributions de Sophie Barthélémy, Isabelle Bissière, Bernard Ceysson, Robert Fleck, Jean-François Jaeger, Richard Leeman, Yvonne Papin-Drastik. 30 €

Galerie des Beaux-Arts
Place du Colonel Raynal
33 000 Bordeaux

14/01/15

Abby Grey and Indian Modernism: Selections from the NYU Art Collection at Grey Art Gallery, New York University

Abby Grey and Indian Modernism: Selections from the NYU Art Collection
Grey Art Gallery, New York University
January 13 – April 4, 2015

During four trips to India from 1960 to 1968, inveterate collector Abby Weed Grey—founder of NYU’s fine arts museum—explored the vital art scene that blossomed after Indian independence in 1947. Abby Grey and Indian Modernism: Selections from the NYU Art Collection spotlights Mrs. Grey’s pioneering efforts, presenting Indian modernism through the lens of her ardent engagement with the country and its art. The exhibition is co-curated by American art historian Susan Hapgood and Indian poet and critic Ranjit Hoskote.

In establishing the Grey Art Gallery in 1974, Mrs. Grey provided it with a founding collection of nearly 800 artworks, more than 80 of which were purchased during her travels to India. With this act of generosity, she created the most important trove of modern Indian art in an American university museum. Yet until Abby Grey and Indian Modernism, these works have rarely been seen in public as a group. The exhibition includes 27 paintings and works on paper, and one sculpture, by 20 artists. These are enriched and contextualized by illuminating ephemera from Mrs. Grey’s travels, and from her diaries, all of which are preserved in the New York University Archives.

Reflecting current interest in this period of art from India, Abby Grey and Indian Modernism complements a related exhibition at the Queens Museum of Art, After Midnight: Indian Modernism to Contemporary India 1947/1997 (on view March 1–June 28, 2015), which highlights two defining moments in Indian history: independence in 1947, and the nation’s 50-year anniversary.

Grey Art Gallery Director Lynn Gumpert says, “In the early 60s, when Abby Weed Grey set out to collect non-Western modern art, she was intent on meeting, as she later wrote, artists who were ‘breaking with the past to cope with the present,’ and whose ‘works best mark the advance from tradition to a contemporary view.’ Her prescience and generosity have provided a fantastic resource for students and scholars from across the NYU community who are at the forefront of research on alternative modernisms. The Grey looks forward to welcoming them, as well as the broad public, to this exhibition.”

Ms. Hapgood adds, “With this project, we aim to develop nuanced understandings of Indian modernist art that will expand and complicate the existing Western-centric narratives on the subject. We are adding a new twist to the history by closely tracing the crucial role of one individual patron, and exploring the particular ways that her idealist vision overlapped with Cold War politics and the foreign cultural exchange program of the United States Information Agency, as I cover in my exhibition essay.”

In the wake of their country’s independence from British rule, Indian artists began experimenting with new approaches, forming the nation’s first modernist schools. Among the artists Mrs. Grey encountered in India were those belonging to the enormously influential Progressive Artists Group, formed by six artists, including M. F. Husain, F. N. Souza, and Ram Kumar, all of whom are represented in the exhibition. She was drawn as well to works by individuals associated with the Baroda School, the Delhi Shilpi Chakra (Delhi Sculptor Studio), Neo-Tantric art, and artists from the Kala Bhavan art school of Santiniketan. While in New Delhi, Mrs. Grey made the acquaintance of Kanwal and Devayani Krishna, active printmakers and teachers whose energy and dedication, visible in their works in the exhibition, impressed her immensely.

One highlight of the exhibition is Husain’s painting Virgin Night (1964), a darkly evocative depiction of a seated woman, possibly smoking a cigarette, with a hookah pipe and spider to her left, as a ghostly hand points down from above. Husain was self-taught, inspired by German Expressionism, and initially made a living painting movie billboards before he went on to achieve great international renown. The image of the spider, which he included in many of his works, is often interpreted to be a sign of protection, derived from an Islamic story about the Prophet that the artist heard as a child.

Mrs. Grey also met several times with Satish Gujral, a painter who spoke about his work in fluent English, and lamented the fact that there was no market for the kind of experimental art that he was making. The exhibition features Satish Gujral’s austerely abstract Christ in the Desert (1960), which Grey described as “lonely, deeply religious, hurt as only the world can hurt one who would like to save the world.” In the early 1950s, in an example of post-Colonial Indian artists’ participation in international cultural dialogues, Satish Gujral traveled to Mexico and apprenticed with Social Realist mural painter David Alfaro Siqueiros.

Abby Weed Grey
Mrs. Grey, who formed The Ben and Abby Grey Foundation in 1961 to support the arts, maintained extensive diaries about her travels. In them she wrote of wanting foremost to “do good,” yet as her involvement with global modernism deepened, she developed a philosophy of art as a form of trans-cultural communication, a universal language. During frequent subsequent travels, she steadily acquired work by contemporary artists from Egypt, Greece, Iran, India, Turkey, and Pakistan. Grey would eventually take eight more trips to Asia, the last one when she was 71 years old. She assembled a collection of over a thousand works of art at a time when few other American collectors were attuned to contemporary work from Asia. In 1974, Grey established the Grey Art Gallery at NYU as a permanent home for her collection, with the intention of furthering her cross-cultural approach in a global academic setting, as well as complementing NYU’s Hagop Kevorkian Center for Near Eastern Studies.

Mrs. Grey’s interests, aspirations and vision are reflected not only in the works she collected, but also in the substantial documentation—including receipts, correspondence, catalogues, photographs, artists’ letters, etc.—preserved in her papers, which she donated to NYU Archives. Abby Grey and Indian Modernism will include selections from her archives, recording her impressions in illuminating detail.

Exhibition Catalogue


Abby Grey and Indian Modernism: Selections form the NYU Art Collection is accompanied by a fully illustrated print-on-demand book, which is also available online as a free PDF. This includes an introduction by Lynn Gumpert; an essay by Susan Hapgood that mines Mrs. Grey’s archives to paint a vivid picture of her activities and her increasing dedication to collecting; an essay by Ranjit Hoskote tracing the ways in which Mrs. Grey’s collection reflects the diversity and complexity of the modern Indian art scene during the three decades following independence; and complete catalogue entries by Rashmi Meenakshi Viswanathan.

GREY ART GALLERY, NEW YORK UNIVERSITY
100 Washington Square East, New York, NY 10003
www.nyu.edu/greyart

Updated 09.07.2019

12/01/15

La toilette, la naissance de l'intime, Musée Marmottan Monet, Paris

La toilette, la naissance de l'intime 
Musée Marmottan Monet, Paris 
12 février - 5 juillet 2015 

Henri de Toulouse Lautrec, "La toilette : Madame Favre (femme se faisant les mains)", 1891 
Peinture à l’essence sur carton, 72 x 76 cm, Suisse, Collection Nahmad 

© Suisse, Collection Nahmad / Raphaël Barithel

Après avoir célébré les quatre-vingts ans de l’ouverture du musée au public à travers les deux expositions temporaires « Les Impressionnistes en privé » et « Impression, soleil levant », le musée Marmottan Monet présente du 12 février au 5 juillet 2015 la première exposition jamais dédiée au thème de La Toilette et à La Naissance de l’Intime.

L’exposition réunit des œuvres d’artistes majeurs du XVe siècle à aujourd’hui, concernant les rites de la propreté, leurs espaces et leurs gestuelles.

C’est la première fois qu’un tel sujet, unique et incontournable, est présenté sous forme d’exposition. Dans ces œuvres qui reflètent des pratiques quotidiennes qu’on pourrait croire banales, le public découvrira des plaisirs et des surprises d’une profondeur peu attendue.

Des musées prestigieux et des collections internationales se sont associés avec enthousiasme à cette entreprise et ont consenti des prêts majeurs, parmi lesquels des suites de peintures qui n’avaient jamais été montrées depuis leur création.

Une centaine de tableaux, des sculptures, des estampes, des photographies et des images animées (« chronophotographies ») permettent de proposer un parcours d’exception.

François Boucher, "L’Œil indiscret" ou "La Femme qui pisse", 1742 ? Ou années 1760 ? 
Huile sur toile, 52,5 x 42 cm, Collection particulière 
© Christian Baraja 

François Boucher, "Une Dame à sa toilette", 1738 
Huile sur toile, 86 x 76 cm, Collection particulière 
© Image courtesy of P & D Colnaghi & Co, Ltd, London 

L’exposition s’ouvre sur un ensemble exceptionnel de gravures de Dürer, de Primatice, de peintures de l’Ecole de Fontainebleau, parmi lesquels un Clouet, l’exceptionnelle Femme à la puce de Georges de La Tour, un ensemble unique et étonnant de François Boucher, montrant l’invention de gestes et de lieux spécifiques de toilette dans l’Europe d’Ancien Régime.

Edgar Degas, "Après le bain, femme nue couchée", 1885-1890 
Pastel sur papier, 48,3 x 82,3 cm, Suisse, Collection Nahmad
© Suisse, Collection Nahmad / Raphaël Barithel 

Dans la deuxième partie de l’exposition, le visiteur découvrira qu’avec le XIXe siècle s’affirme un renouvellement en profondeur des outils et des modes de la propreté. L’apparition du cabinet de toilette, celle d’un usage plus diversifié et abondant de l’eau inspirent à Manet, à Berthe Morisot, à Edgar Degas, à Toulouse Lautrec et encore à d’autres artistes, et non des moindres, des scènes inédites de femmes se débarbouillant dans un tub ou une cuve de fortune. Les gestuelles sont bouleversées, l’espace est définitivement clos et livré à une totale intimité, une forme d’entretien entre soi et soi se lit dans ces œuvres, d’où se dégage une profonde impression d’intimité et de modernité.

Natalino Bentivoglio Scarpa, dit Cagnaccio di San Pietro, "Femme au miroir", 1927 
Huile sur toile, 80 x 59,5 cm, Vérone, collezione della Fondazione Cariverona 
© collezione della Fondazione Cariverona, Italy 


Bettina Rheims, "Karen Mulder with a very small Chanel bra, janvier 1996, Paris", 1996 
C-print, 120 x 120 cm, Signé au dos sur le cartel, Paris, collection de l’artiste, 
© Bettina Rheims copyright Studio Bettina Rheims  

La dernière partie de l’exposition livre au visiteur l’image à la fois familière et déconcertante de salles de bains modernes et « fonctionnelles » qui sont aussi, avec Pierre Bonnard, des espaces où il est permis, à l’écart du regard des autres et du bruit de la ville, de s’abandonner et de rêver.

Commissaires de l’exposition : Nadeije Laneyrie-Dagen, historienne de l’art et Georges Vigarello, historien.

Musée Marmottan Monet 

10/01/15

Le Fresnoy, mémoire de l’imagination, BnF, Paris

Le Fresnoy, mémoire de l’imagination 
BnF, Paris
3 mars - 12 avril 2015

Manon Le Roy
Continuum © Manon Le Roy
Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains (DR)
Capture d’écran film de la donation Le Fresnoy

La BnF propose de découvrir, du 3 mars au 12 avril 2015, une sélection emblématique de films du Fresnoy - Studio national des arts contemporains, à la suite du don remarquable de plus de six cents de ses films réalisés entre 1998 et 2013. Cette donation vient enrichir les collections exceptionnelles du département de l’Audiovisuel riches de plus de 1 500 000 enregistrements sonores, documents vidéo, documents multisupports, jeux vidéo et logiciels.

Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains est un établissement de formation et de recherche artistique et audiovisuelle unique en France : pôle d’excellence accueillant de jeunes artistes du monde entier, il produit chaque année une cinquantaine d’œuvres dans les domaines du cinéma, de la photographie, des arts numériques, de la vidéo, du spectacle vivant, de la création sonore.

Le Fresnoy a ouvert ses portes à une première promotion d’étudiants en octobre 1997, dans un bâtiment situé dans l’agglomération lilloise, entièrement réhabilité par l’architecte Bernard Tschumi. C’était l’aboutissement d’un processus qui avait commencé par une mission du ministère de la Culture et de la Communication, confiée à Alain Fleischer pour la conception d’une école d’art d’un type nouveau – « Bauhaus de l’électronique », « Villa Médicis high-tech » ou « Ircam des arts plastiques »… –, multidisciplinaire et orientée vers les technologies numériques, destinée à créer un pôle d’excellence dans le Nord de la France.

« Si ce projet s’est réalisé, c’est grâce au caractère utopique dont il s’était fait un impératif : paradoxe ? Exception à la règle ? En tout cas, il ne fait aucun doute que toute inflexion du projet pour le rendre raisonnable et réalisable l’aurait condamné à n’être jamais réalisé » note Alain Fleischer dans un livre de souvenirs.

JungHee Seo
Sing under © JungHee Seo
Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains (DR)
Capture d’écran film de la donation Le Fresnoy

Aujourd’hui, Le Fresnoy est une utopie active qui attire des étudiants d’une cinquantaine de pays à travers le monde et qui conduit bon nombre d’entre eux à de brillantes carrières dans les domaines du cinéma, de la vidéo, de la photographie, des arts plastiques et de la création numérique. Citons parmi eux Anri Sala, Mohamed Bourouissa, Neil Beloufa, Hicham Berrada, Bertille Bak, Enrique Ramirez, Laurent Pernod, Laurent Grasso, Fabien Giraud, Laura Henno ou Sebastian Diaz Morales.

La direction artistique des projets est assurée pour chaque promotion par des artistes-professeurs invités qui réalisent eux-mêmes un projet personnel auquel sont associés les étudiants. Depuis octobre 1997 sont intervenus, entre autres, Chantal Akerman, Mathieu Amalric, Pier Paolo Calzolari, Claire Denis, Arnaud des Pallières, Bruno Dumont, Jean-Luc Godard, Miguel Gomes, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, Ryoji Ikeda, Benoit Jacquot, Tsai Ming-liang, Avi Mograbi, Nicolas Moulin, Valérie Mréjen, Antoni Muntadas, Hans Op de Beeck.

Le Fresnoy ne prétend pas avoir créé un style ou un type d’œuvres reconnaissables à certaines options esthétiques ou à certains thèmes. Il offre à de jeunes artistes l’accompagnement culturel, théorique et pratique ainsi que les moyens techniques de niveau professionnel pour leur permettre de réaliser, avec une grande liberté et hors du formatage des industries audiovisuelles des œuvres qui contribuent à l’incessante et passionnante exploration du monde qu’est l’art aujourd’hui. 

« L’accueil par la Bibliothèque nationale de France d’un don de toutes les œuvres cinématographiques et vidéographiques produites au Fresnoy par de jeunes artistes, ou par de prestigieux créateurs qui furent professeurs invités, constitue une reconnaissance de la place prise par cette institution dans le paysage de l’enseignement artistique en France en vue du renouvellement en profondeur des langages et des techniques » souligne Alain Fleischer, directeur du Fresnoy.

Meryll Hardt
Une vie radieuse © Meryll Hardt
Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains (DR)
Capture d’écran film de la donation Le Fresnoy

L’exposition présentée dans la Galerie des donateurs proposera de découvrir 19 films courts, diffusés en continu sur un écran réservé à chaque artiste. Sélectionnés en fonction de leur écriture novatrice, ces films témoignent d’une recherche narrative et plastique qui s’empare en particulier de la question du corps, sa représentation et son inscription dans l’espace.

Cette présentation sera complétée par un week-end événement : le samedi 7 mars, un après-midi de rencontres réunira Alain Fleischer et ses invités, les artistes, penseurs, critiques et commissaires d’exposition qui ont marqué l’histoire du Fresnoy.

Le dimanche 8 mars, un autre ensemble de films, exceptionnellement projetés sur grand écran dans l’auditorium, complètera la sélection proposée en Galerie des donateurs, programme ensuite diffusé dans la salle audiovisuelle de la BnF. Brouillant les pistes entre les genres établis, cette sélection questionne les frontières entre le réel et sa scénographie à travers une très large palette de moyens d’expression, du super-8 aux dernières techniques du cinéma numérique.

Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains est financé par le Ministère de la Culture et de la Communication et la Région Nord-Pas-de-Calais avec la participation de la Ville de Tourcoing.

Commissariat de l'exposition : Julien Farenc, chargé de collections, département de l’Audiovisuel, BnF

08/01/15

Expo De Koning : Espace - Couleurs, CentQuatre, Paris

De Koning : Espace - Couleurs
CentQuatre, Paris
10 janvier - 5 avril 2015

© Krijn de Koning

Chaque oeuvre de l'artiste néerlandais Krijn de Koning est pensée pour un site spécifique. Ses installations, qui mêlent sculpture, peinture et architecture, déconstruisent géométriquement le lieu choisi en l'investissant, créent une mise en abyme, avec d'autres espaces dans l'espace, induisant ansi de nouvelles déambulations et perspectives. Les interventions de Krijn de Koning bouleversent l'esprit du lieu afin d'en révéler sa particularité, sa beauté et parfois même sa problématique.

Avec son architecture brute et monumentale, le CENTQUATRE-PARIS invite Krijn de Koning à remodeler ses espaces et ses volumes ouverts à tous. Exposition architecturale mystérieuse et protéiforme, l'oeuvre de Krijn de Koning sous la halle Aubervilliers veut épouser le bâtiment tout en le repoussant et lui donner une autre fonction que celle de simple porteur. Au travers d'une construction qui adopte parfois des couleurs pures, parfois une noirceur déstabilisante, parfois un espace vide, parfois un espace comble, Krijn de Koning interroge le public en le confrontant à des formes paradoxales.

Le spectateur devient acteur de l'oeuvre, se perd dans ce labyrinthe étonnant où la notion d'espace se floute pour laisser place à une divagation architecturale haute en couleur. Interactive, l'oeuvre de Krijn de Koning interpelle le visiteur et l'invite à participer à une réflexion contemplative sur la place de l'architecture dans notre perception de l'espace.

Ce que Krijn de Koning essaie surtout de mettre en exergue c'est la disparitions des murs centenaires du bâtiment derrière une construction éphémère. Les murs de Krijn de Koning s'émancipent de la structure principale pour créer leur propre délimitation du lieu et perdre le spectateur dan un jeu de questionnement abstrait : " qu'est-ce qui a été là avant ? Qu'est-ce qui a été construit après ? "

Krijn de Koning
Nieuwe Kerk Amsterdam 2010
© Krijn de Koning

Brève biographie de Krijn de Koning
Né en 1963 à Amsterdam, Krijn de Koning a étudié à l’Académie Gerrit Rietveld d’Amsterdam de 1983 à 1988, puis à l’Institut « De Atelier » au Pays-Bas d’où il sort diplômé en 1990. L’année suivante, il s’installe à Paris pour étudier à l’Institut des Hautes Etudes en Arts Plastiques et y suit les enseignements de Daniel Buren et Portus Hultén (directeur du Centre Pompidou de 1977 à 1981). Il commence à exposer ses installations dans les années 1990, aussi bien dans son pays natal (Stedelijk Museum, Amsterdam, 1997, Centraal Museum Utrect, 1999) qu’en France ( FRAC Lorraine, Metz en 2001, Musée des Beaux Arts de Nantes en 2002, Beffroi de Béthune en 2004…). Krijn de Koning a notamment exposé ses oeuvres à Paris en 2008, à Ostend en 2009, à New York en 2010, à Edimbourg en 2013 et récemment son œuvre Dwelling au Turner Contemporary, Margate (UK) en 2014. En 2007, il reçoit le Silkens Prize par la Silkens Foundation, pour son utilisation originale de la couleur dans ses travaux, prix décerné par Gerrit Rietveld, Le Corbusier et Donald Judd avant lui. Actuellement), Krijn de Koning vit et travaille à Amsterdam.

Krijn de Koning est représenté à Paris par la galerie Jean Brolly et à Amsterdam par la Slewe Gallery.

Le CENTQUATRE-PARIS
5 rue Curial 75019 Paris
www.104.fr