30/07/13

Le Retable d'Issenheim déplacé dans l'église des Dominicains de Colmar durant les travaux d'extension du musée Unterlinden

Le ministère de la Culture et de la Communication, la mairie de Colmar et la société Schongauer annoncent que le Retable d'Issenheim sera déplacé dans l'église des Dominicains de Colmar durant les travaux d'extension du musée Unterlinden

Dans le cadre de l’agrandissement du musée Unterlinden réalisé par le cabinet d’architectes Herzog & de Meuron, et en liaison avec les services du ministère de la Culture et de la Communication, des travaux sont programmés dans la chapelle où est notamment conservé le Retable d'Issenheim (1512 -1516), chef d’œuvre de Grünewald pour les panneaux peints, et de Nicolas de Haguenau pour la partie sculptée.

Les travaux de charpente et de couverture prévus au-dessus de la chapelle du musée Unterlinden, ainsi que les mises aux normes muséographiques nécessitent des mesures de protection des œuvres conservées dans la chapelle, tout particulièrement du Retable d'Issenheim, chef-d’œuvre de l’art occidental. Dix-huit mois de réflexions et d’études ont permis d'identifier, évaluer et trouver les moyens de limiter les risques pour cette œuvre exceptionnelle pendant la phase de chantier. Les paramètres d'analyse ont porté sur l'architecture et le climat comparés de la chapelle du musée Unterlinden et de l'église des Dominicains située à quelques dizaines de mètres, sur les conditions de sécurité offertes par l'église des Dominicains et sur la faisabilité et le coût de différents scénarios. Ceux-ci proposaient soit la protection mécanique du retable in situ pendant les travaux de couverture, soit son transfert dans l’église des Dominicains.

Le scénario du déplacement a été retenu à la suite d’une concertation entre les services de l’État, la ville de Colmar et la société Schongauer qui ont estimé d’un commun accord que cette solution présentait un niveau de conservation et de sécurité comparable avec les conditions actuelles de présentation de l’œuvre. Les conditions climatiques de la chapelle et de l'église sont sensiblement identiques, ainsi que les relevés l'ont démontré. Le Retable d'Issenheim, installé dans le chœur de la chapelle, va donc être déplacé cet automne vers l'église du couvent des Dominicains sous la responsabilité de la société Schongauer avec l'accord de la ville de Colmar et de l'État, propriétaire de l'œuvre.

Les phases de démontage et de remontage seront assurées par un restaurateur et une équipe technique spécialisés. Les opérations de déménagement seront réalisées par un professionnel des transports et des mouvements d'œuvres d’art. Toutes ces manœuvres se feront en concertation avec les pompiers du Service départemental d'incendie et de secours de Colmar et les services de la Préfecture. Le Centre de recherche et de restauration des musées de France, service à compétence nationale du ministère de la Culture et de la Communication, assurera un suivi de l'ensemble de l'opération, jusqu'au retour du retable dans la chapelle du musée. Une convention entre la société Schongauer et le Conseil de fabrique de la collégiale Saint-Martin, gestionnaire de l’église des Dominicains, sera signée afin de valoriser la présentation du Retable d'Issenheim. Ce dernier sera visible pendant toute la durée des travaux, excepté lors des phases de montage et de démontage de l’œuvre à l’automne 2013 et fin 2014.

Ce transfert offre une occasion inédite dans l’histoire des collections du musée d’exposer autour du retable, l’ensemble de l’œuvre peinte du maître colmarien Martin Schongauer conservée à Colmar : le Retable d’Orlier (1470-1475), le Retable des Dominicains (vers 1480), conservés au musée Unterlinden et la Vierge au buisson de roses (1473) conservée dans l'église des Dominicains. 

Les œuvres d’artistes contemporains de Grünewald seront également présentées comme le Retable de Sainte Catherine et de Saint Laurent (vers 1510) et le Retable de Bergheim de Veit Wagner (1515-1517).

Au final cette décision a pu être prise suite à la réunion de concertation tenue à Paris le 5 juillet dernier et présidée par Vincent Berjot, directeur général des Patrimoines au ministère de la Culture et de la Communication, en présence du maire de Colmar, du président de la société Schongauer et du directeur régional des Affaires culturelles. Cette réunion a été suivie d’une deuxième, tenue à Colmar le 17 juillet, avec Marie‑Christine Labourdette, directrice des Musées de France, le maire de Colmar, le président de la société Schongauer et le directeur régional des Affaires culturelles. La décision prise est donc la conclusion commune des parties sur la base des travaux des deux réunions évoquées.

29/07/13

Paul Cocksedge: Capture, Friedman Benda, New York

Paul Cocksedge: Capture
Friedman Benda, New York
September 12 - October 12, 2013

Friedman Benda, NYC, will present PAUL COCKSEDGE: CAPTURE the British designer’s inaugural solo exhibition. Capture will introduce new works developed by Paul Cocksedge over the last four and half years that push the mediums of light and structure, including a large-scale light installation, a collection of dramatic, seemingly impossible, hand-wrought dome lamps, and Poised, a series of unyielding steel tables inspired by the delicacy of paper. Known for exploring the limits of technology, materials, and manufacturing capabilities, Paul Cocksedge Studio has produced both commercial and experimental work, as well as a series of high-profile public installations around the world. Capture finds Paul Cocksedge presenting a new series of concepts informed by his studio’s commitment to technological ingenuity, expanding the boundaries of physics, and the creation of works that are both thought provoking and unexpected. 

The works include Capture, a 5 ¼ ft (1.6 meter) hand-spun aluminum dome that appears to “hold” the peaceful glow of a warm white light. The piece is informed by a process of reduction—a recurring theme in Paul Cocksedge’s work—as it subtracts the typical infrastructure around light, instead creating a hemisphere that seems to stop light from escaping. For White Light, Paul Cocksedge will create a room within the gallery in which everything and nothing changes. For this work, the designer will create an illuminated mosaic of precisely calibrated and positioned colored panels on the ceiling of the gallery. The ceiling will slowly fade from a spectrum of colors to a warm white light, while the room itself will remain unchanged, demonstrating the ways in which we do and do not perceive the interplay of color and light.

The inspiration for Poised comes from the elegance and amenability of paper. Half a ton in weight, the steel table appears improbable upon investigation. Created following an intensive series of calculations regarding gravity, mass, and equilibrium, the table looks as though it is about to fall, but is perfectly weighted and stable. 

In addition to these new works, Paul Cocksedge will present three architectural models that take conceptual threads from Capture and White Light and reapply them to architectural settings outside of the gallery space. Central to Paul Cocksedge’s work is an appreciation for the ways in which people respond to and interact with his designs. As a result, potential real world applications of these new works will be explored in a series of architectural models.

FRIEDMAN BENDA
515 W 26th Street, New York, NY 10001
Gallery's website: www.friedmanbenda.com

25/07/13

La Nuit industrielle, Canal de Caronte, Martigues - Port-de-Bouc

La Nuit industrielle
Canal de Caronte, 
Martigues - Port-de-Bouc
31 août 2013

Tours en lumière, peinture sur film argentique, commémoration des trente ans de la ville des Ulis (91), Février 2007 © Kolektif Alambik

La Nuit Industrielle est l’un des projets majeurs de Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture. L’événement grand public propose le temps d’une soirée et d’une nuit le samedi 31 août 2013, un regard neuf sur le patrimoine et l’environnement industriel de Port-de-Bouc, Martigues et sur le territoire de la Communauté d’Agglomération du Pays de Martigues.

La Nuit Industrielle invite à redécouvrir et questionner son environnement, transformer le temps d’une nuit des lieux insolites en galeries d’art, en lieux de concerts, de rencontres, de découvertes et d’échanges. C’est bien la nuit que cette transformation est la mieux restituée, lorsque l’illumination des structures laisse percevoir de formidables exemples d’architecture industrielle. « Un autre regard pour découvrir toute la force d’un territoire industriel vivant ». Les photos qui illustrent ce post vous donne une idée de la perspective originale qu'offre l'illumination artistique. Oeuvre du collectif  Alambik, ces images proviennent de manifestations passées organisées aux Ulis et à Chalon-sur-Saône.

Nicéphore days, ancienne sucrerie de Chalon sur Saône (71), Décembre 2006 © Kolektif Alambik

La nuit Industrielle se décline en deux axes artistiques et esthétiques :
- un axe rétro / bleu de travail, hommage décalé et insolite au monde ouvrier 
- un axe futuriste / bleu électrique, miroir de l’industrie de demain

Des axes qui se fondent dans une nuance de bleu et sont reliés par des itinéraires pédestres et maritimes, avec des déambulations à pied, en bus, en bateau, des installations lumineuses, des visites déguidées, des concerts, des performances ...

Tours en lumière, commémoration des trente ans de la ville des Ulis (91), Février 2007 © Kolektif Alambik

L’événement se déroulera entre Port-de-Bouc et Martigues, le long du canal de Caronte, dans l’espace public traversant le paysage industriel nocturne et dans différents lieux : Théâtre des Salins, Théâtre Le Sémaphore...

Production : Marseille-Provence 2013. Coproduction : Théâtre des Salins (Martigues), Communauté d’Agglomération du Pays de Martigues, Villes de Martigues et Port-de-Bouc. Partenaire de l’événement : Ponticelli 

Expo Photos Antoine d' Agata, MuCEM, Marseille

Antoine D’Agata, Odyssées
MuCEM, Fort Saint Jean, Marseille
9 août - 23 septembre 2013

ANTOINE D'AGATA
Bloc Cherbourg persos 

© Antoine D'Agata

Antoine d'Agata, membre de Magnum photos, a suivi des migrants, en redonnant à chacun de leurs parcours, la dimension d’une odyssée personnelle. Aux frontières de l’Europe, à l’assaut de la citadelle, ils tentent tous avec des moyens différents d’en forcer l’entrée. Par la photographie et la vidéo, l’artiste propose d’accéder à la réalité de ces itinéraires, de partager le quotidien de ces anonymes, fait de routes, de foyers, de centres de rétention, de zones portuaires... Autant de road-movies à travers des paysages urbains, non identifiables, tous identiques, d’individus conscients de leurs conditions de vie de clandestins.

ANTOINE D'AGATA
Migrants 
© Antoine d’Agatha

ANTOINE D'AGATA
Migrants, Tripoli, 2011 
© Antoine d'Agata

ANTOINE D’AGATA - BIOGRAPHIE

Né en 1961 à Marseille, Antoine d’Agata quitte la France en 1983 pour une dizaine d’années. Alors qu’il séjourne à New York en 1990, son intérêt pour la photographie le conduit à s’inscrire à l’International Center of Photography où il suit notamment les cours de Larry Clark et de Nan Goldin. C’est en 1998 qu’il s’impose avec ses images prises à la frontière mexicaine. “Mala Noche” impose un auteur. Le monde de la nuit, son cortège de personnages troubles s’installe avec les séries “Vortex” et “Insomnia”.

Depuis quelques années, Antoine D’Agata s’est éloigné d’une certaine tradition photographique, et nous propose au travers d’un geste autobiographique une alternative à la fin du photojournalisme.

La photographie d’Antoine d’Agata est plus suggestion qu’identification, plus évocation que représentation. Fruits d’errances nocturnes associées à une part d’inconscience, conséquence de psychotropes, les images d’Antoine d’Agata versent dans le flou, la fuite jusqu’à un lyrisme noir, profond et rarement atteint.

Depuis dix ans, l’artiste, de nuit de préférence, parcourt le monde profitant de ses déambulations pour nous dépeindre un univers sombre et torturé. Dorénavant il nous fait pénétrer dans l’univers décalé de son propre vécu, faisant de nous des spectateurs mal à l’aise. 

En co-production Košice 2013, Bibliothèque et Archives Départementales des Bouches-du-Rhône, Atelier de Visu, Marseille-Provence 2013

Exposition réalisée dans le cadre du programme des Ateliers de l’EuroMéditerranée de Marseille-Provence 2013. Parallèlement à ses voyages, Antoine D’Agata a effectué une résidence au sein de la bibliothèque et des archives. 

MuCEM - Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, Marseille
Site internet du musée : www.mucem.org

Expo Bad Girls, Metz, Frac Lorraine : Une collection en action

Exposition Bad Girls. Une collection en action
49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz 
Jusqu'au 20 octobre 2013

Bousculer les idées reçues, déboulonner les préjugés, renverser les ordres établis,... En ces temps moroses pour les tenants du patriarcat, les Bad Girls revêtent leurs habits de combat et affirment haut et fort leur liberté. Face aux visions binaires qui mènent tous les jours un peu plus dans l’impasse sociétale, leur mot d’ordre est l’insoumission ! Uppercut vivifiant contre l’attentisme ambiant, cette exposition déconstruit les opinions qui prennent trop souvent l’allure de savoirs et s’attaque à ceux qui refusent d’imaginer un avenir meilleur parce que différent. Quand les Bad Girls dégainent leurs armes, c'est avec humour et insolence ! 

Sois belle et tais-toi !    

Années 1970, « le personnel est politique ». La Bad Girl enlève le haut et même le bas. La nudité est l’arme de la revendication : mon corps m’appartient ! A bas les canons de beauté conjugués au masculin, vive le sexe libre.

Dans sa série Hommage à... (photos ci-dessous), LILI DUJOURIE (1941, Gand, Belgique) reprend les poses des nus féminins qui abondent dans la peinture, la sculpture et la photographie : sous prétexte mythologique c'est l'occasion de renvoyer le spectateur à sa condition de voyeur. Entre fascination pour l’instant suspendu et voyeurisme désabusé, le corps se découvre dans une impudeur indifférente qui flirte avec l’ennui.

LILI DUJOURIE, Spiegel, 1976 
Collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz 
© Lili Dujourie

LILI DUJOURIE, Sanguine, 1975 
Collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz 
© Lili Dujourie

Pour Change. My problem is a problem of a woman, ce sont des rides, des varices et des cheveux blancs qu’ EWA PARTUM (1945, Grodzisk Mazowiecki, Pologne) se fait peindre sur la moitié du corps, l'autre servant de témoin à sa métamorphose. Sa nudité demeure froide et impassible : elle campe la « vérité nue », dégagée des stéréotypes contradictoires du mythe virginal et du fantasme sexuel.

Ce sont justement des fantasmes, envies et pulsions secrètes qu' ANNETTE MESSAGER griffonne sur des feuilles de carnets qu'elle livre en vrac. Autobiographie, fiction... l'artiste mêle délicieusement les genres dans ses albums-collections: composé de 76 dessins érotiques, Mes dessins secrets dresse en filigrane le portrait d'une femme comme les autres.

Sois (re)belle et bats-toi !    

Depuis toujours et sur tous les fronts, la Bad Girl se bat pour la cause commune : celle de l’humanité et de la justice. Jusqu'à faire de son corps une arme...

Dans le "doux foyer" où la gent masculine aime à la cantonner, elle fourbit les armes... Avec Semiotics of the kitchen (photo ci-dessous), MARTHA ROSLER (1943, New York, US) fait subir aux ustensiles de la bonne ménagère un sort contre-nature qui rend manifeste la frustration des femmes trop longtemps enfermées.

MARTHA ROSLER
Semiotics of the kitchen, 1975
Collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz
© Electronic Arts Intermix

Quand MARINA ABRAMOVIC (1946, Belgrade) s'empare d'un couteau dans Rhythm 10, c'est pour s'approprier un jeu viril et morbide, emblématique d’une humanité simultanément bourreau et victime d’elle-même. La tension est exacerbée par l’obsédante ponctuation sonore de la lame frappant le bois, qui brise le silence de la concentration et du suspens partagés.

Créée sous la dictature brésilienne, l'installation Entrevidas (photo ci-dessous) propose l’expérience intense d’un entre-deux de vie pour exorciser et subvertir la répression. ANNA MARIA MAIOLINO (1942, Scalea, Italie) y réinterprète avec de simples oeufs le dilemme du choix entre la vie et la mort. 

ANNA MARIA MAIOLINO
Entrevidas, 1981 
Collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz 
© Anna Maria Maiolino

Mettant en abîme par l’absurde le slogan sioniste « une terre sans peuple pour un peuple sans terre", RAEDA SA'ADEH (1977, Um El- Fahem, Palestine) se représente dans Vacuum (photo ci-dessous) dans le cliché de la ménagère qui « prêche dans le désert ». Sous son action le paysage et la sphère domestique ne font plus qu'un pour la femme palestinienne en état permanent de colonisation sous le joug conjugué du patriarcat local, de la tradition, du colonisateur et de l’imagerie occidentale. A travers elle, ce sont aussi les efforts incessants du peuple palestinien pour survivre au quotidien qui transparaissent. 

RAEDA SA'ADEH
Vacuum, 2007 
Vidéo, 17 min.
Collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz
Photo & © Raeda Sa’adeh 

Artiste activiste de l'espace public, LOTTY ROSENFELD (1943, Santiago, Chili) est une des fondatrices du collectif CADA formé en 1979 au Chili en réaction à la dictature du général Pinochet (1973-1990). Affichés sauvagement dans la ville dans le cadre d'actions éclair, leurs "No +" (No mas..., Assez...) sont des incitations à la révolution repris en masse par la population lors du référendum de 1988. Symbole d'opposition et signe de transgression, la croix est aussi le motif réaffirmé dans les performances A thousand crosses on the road (photo ci-dessous) pour exiger, encore et encore, la fin de toutes les dictatures. 

LOTTY ROSENFELD 
A thousand crosses on the road. Santiago, Chile, 1979 
Collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz
Photo : Rony Goldschmith © Lotty Rosenfeld

LOTTY ROSENFELD 
State Prision. Santiago, Chile. 1985
Collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz
Photo : Fedora Torreblanca © Lotty Rosenfeld

C'est la figure magnétique d’Andrea Wolf, martyre de la résistance kurde à l’état turc, qui est au coeur du film November. Sur un rythme haletant mêlant fiction et documentaire, HITO STEYERL (1966, Munich) reconstruit la lutte du peuple kurde à l'aune de sa personne. Une démonstration brillante de la manière dont la diffusion de l’information et la conservation d’une mémoire peuvent aussi entraîner des déviances et manipulations idéologiques et communautaires.

Notre corps est une arme - grévistes de la faim ne montre pas le mouvement entamé par des prisonniers politiques fin 2000 pour protester contre l'iniquité de l'état turc, ni les morts, ni l'assaut mené par les forces policières pour y mettre fin. Mais tout est là, en latence, dans le face-à-face avec deux femmes, deux survivantes dont la gravité des regards et les tics corporels révèlent les dysfonctionnements et handicaps, mémoire ancrée au corps de la force de leur engagement. CLARISSE HAHN (1973, Paris) filme au plus juste ce combat inégal, cet acte de résistance des dépossédées qui refusent le seul droit qui leur reste, celui d'exister, pour faire de leur corps une arme. 

Ainsi soit-elle !    

Sans héritage ni testament la Bad Girl s’invente un avenir radieux, libre de toute assignation sociale, sexuelle et raciale. Son histoire reste à écrire et surtout à vivre...

Prenant pour point de départ les extraordinaires autoportraits photographiques d'une domestique anglaise de l'ère Victorienne, le duo PAULINE BOUDRY, RENATE LORENZ fait rejouer dans Normal Work (2007) certaines de ses poses et travestissements, s'affranchissant ainsi des hiérarchies sociales de genre, de classe et de race. 

PAULINE BOUDRY, RENATE LORENZ 
Normal Work, 2007 
Collection 49 Nord 6 est - Frac Lorraine, Metz 
© Pauline Boudry, Renate Lorenz

Pour N.O. Body (2008), c'est la figure d'Annie Jones, célèbre femme à barbe américaine découverte par le cirque Barnum, qui est réactivée. Quand l’objet étudié se met dans la peau du scientifique, c'est le rire qui lui permet de redérouler l’histoire depuis un point de vue inversé... Dans ces allers-retours permanents entre passé et présent, le performeur WERNER HIRSCH/ ANTONIA BAEHR s'arrête sur des moments queer effacés ou illisibles et les revisite dans une perspective éminemment contemporaine.

Clémentine Delait (1865-1939)
Célèbre femme à barbe lorraine

FONDS REGIONAL D’ART CONTEMPORAIN DE LORRAINE, Metz
Site web : www.fraclorraine.org

23/07/13

Thomas Bayrle: Chrysler Tapete, CAM, St Louis, MO

Thomas Bayrle: Chrysler Tapete (1970)
Contemporary Art Museum St. Louis - CAM, Saint-Louis, MO
September 6 - October 27, 2013

THOMAS BAYRLE
Chrysler Tapete, 1970. 
Silkscreen print on paper, 15 3/8 x 33 7/8 inches. 
Courtesy the artist and Gavin Brown's enterprise. 
© Thomas Bayrle

This fall the Contemporary Art Museum St. Louis (CAM) presents Chrysler Tapete (1970) by the renowned German artist THOMAS BAYRLE as part of its ongoing Front Room projects series. 

A key figure in European Pop Art—often referred to as Grey Pop—Thomas Bayrle has worked in painting, sculpture, fashion, and graphic design since the mid-1960s. Chrysler Tapete is one of a number of wallpaper works Thomas Bayrle has created since the late ’60s. In it, single elements are repeated until their individuality collapses into a massive whole, suggesting tensions between a positive, collective experience and a feeling of stifling uniformity. 

Thomas Bayrle’s work explores how physical space, scale, and pattern can affect the viewer and provides an emphatic reminder of how our culture of mass production and consumption impacts our understanding of the world. With its dense visual presence, Chrysler Tapete contrasts with the spare forms on view in the concurrent Place is the Space exhibition. Both exhibitions coincide with the tenth anniversary of CAM’s building this fall and provide new ways to consider the space itself. 

THOMAS BAYRLE (b. 1937, Berlin) lives and works in Frankfurt am Main, Germany. His work has been presented in solo exhibitions at the Wiels Centre d’Art Contemporain, Brussels, Belgium (2013), the Museu d’Art Contemporani de Barcelona, Barcelona, Spain (2009), and the Museum Ludwig, Cologne, Germany (2008.) Thomas Bayrle has participated in such significant group exhibitions as documenta 13, Kassel, Germany (2012), Making Worlds, La Biennale di Venezia, 53rd International Art Exhibition, Arsenale, Venice, (2009), and the Fourth Berlin Biennial for Contemporary Art: Von Mäusen und Menschen / Of Mice and Men, KW Institute for Contemporary Art, Berlin, Germany (2006).

Thomas Bayrle: Chrysler Tapete is organized for the Contemporary Art Museum St. Louis by Dominic Molon, Chief Curator.

Contemporary Art Museum St. Louis - CAM
Museum's website: www.camstl.org

22/07/13

Artist Yu Fan, Amy Li Gallery, Beijing

Yu Fan: Floating Wall, Moving Sound 
Amy Li Gallery, Beijing
Curator: Liu Libin
Through September 3, 2013


Amy Li Gallery, Beijing, presents YU FAN Floating Wall, Moving Sound. As Yu Fan's first solo exhibition in Amy Li Gallery, it showcases five sculpture works including two very recent works Black Cats and Sitting Girls, which represent Yu Fan's new exploration of sculpture language. The exhibition is curated by Liu Libin - PHD of China Central Academy of Fine Art, well known art critic. 

The main difference of “Sculpture” as an art form from other artistic expressions is that: the sculptor reflects and creates on the basis of “physical form”, and the public sees it and perceives it on that same basis. The reality and fiction are two extremities of the “physical form”, and behind that lies the fascination of Yu Fan for extremities. If we consider “volume” as a straight line, reality and void are each at one end of that line. Take one point on that line, apply a rotation, and the two extremities are bound in a circle. Several “straight lines” then make a round surface, and that is three dimensional Yu Fan. These many lines could be internal questions about the art of sculpture, They could also be clues to Yu Fan's life, like career, ideals, etc. Each of these lines has two ends, the combination of which forms the borderline of the round surface. Yu Fan has a special predilection for this, and he touches it lightly, carefully. This “light and careful touch” is related to the atmosphere of vigor or pounding, sensitivity or morbidity that transcends his works.

Relief sculptures represent a large proportion of Yu Fan's works, and in this exhibition four works have been selected: Arthur in uniform, Leifeng Pagoda and Lily, Black Cats and Sitting girls. One can say that the first two still exudes the familiar characteristic of Yu Fan – namely freshness and purity, Black Cats and Sitting girls materialize Yu Fan's perspective, Black Cats shows a cat on a pedestal, and fixes seven positions of the cat falling to the ground. Chinese people believe that black cats can chase away evil spirits and sent them down South, making generations safe. But the fall of Yu Fan's black cat, its fear of falling, makes it seem closer to the Western interpretation. Sitting girls is composed by 16 girls’ relief sculptures. These girls are fashionably dressed, and are all in a reserved but desiring position, seemingly eager for something, to a certain extent, however keeping it in unspoken modesty. This again reminds me of Yu Fan “light and careful touch” towards the circumference. There are another two sculptures in this exhibition: Crane No.1 and Crane No.2. One is looking down, the other up, which corresponds precisely to what I was mentioning above, the reality and the void.

Place Yu Fan's works in an exhibition hall, and not only the relief sculptures will float, so will the walls; not only will you hear the sounds of nature, very clearly, these sounds will begin to move.

YU FAN is one of the most important artists leading the trend of chinese sulpture art. He was born in 1966 in Qingdao (Shandong province of China),graduated from the Sculpture Department of CAFA, currently works and lives in Beijing as vice director and professor of CAFA's Sculpture Department. His works have participated in numerous important exhibitions and art fairs in China and other countries, many of them have been collected by important art institutions.

AMY LI GALLERY - 摘自
54 Caochangdi (old airport road, Caochangdi Art District), Chaoyang District
BEIJING 100015, CHINA
Gallery's website: www.amyligallery.com

Paysages d’eau. Oeuvres impressionnistes de la première heure, Musée de Louviers, Eure

Paysages d’eau. Oeuvres impressionnistes de la première heure
Musée de Louviers, Eure
Commissaires de l’exposition : Philippe Piguet et Michel Natier
Jusqu'au 30 septembre 2013

Claude MONET
Blanche Hoschedé (Monet) peignant avec sa soeur Suzanne au bord de l’eau, 1887
Huile sur toile, 39 x 50 cm
Collection particulière

Inaugurée le mercredi 16 avril 1874 dans l’ancien local du photographe Nadar, au 35 boulevard des Capucines, à Paris, à deux pas de l’Opéra, l’exposition que l’histoire allait retenir sous le nom de « première exposition des impressionnistes » rassemble une vingtaine d’artistes.

Paysages d’eau, oeuvres impressionnistes de la première heure est l’occasion de faire découvrir un ensemble d’oeuvres d’une partie des artistes qui ont participé à une ou à plusieurs des expositions fondatrices de l’impressionnisme entre 1874 et 1886, en s’appliquant à mettre en exergue le thème de l’eau retenu par le festival Normandie impressionniste 2013. L’idée qui gouverne ce projet est de témoigner de la préoccupation de ces artistes novateurs dans le traitement du paysage marqué par la présence de l’eau, qu’il s’agisse de bords de rivières, de mer, de mares ou de simples événements climatiques où la lumière joue un rôle fondamental.

Edouard BELIARD 
Pontoise vue de l’écluse, 1872
Huile sur toile, 38 x 65 cm
Musée Camille Pissarro, Pontoise

L’exposition du musée de Louviers rassemble plus d’une quarantaine de peintures, dessins, gravures et céramiques de ces maîtres de l’impressionnisme, parmi lesquels figurent Edouard, Edmond-Joseph Béliard, Eugène Boudin, Félix Bracquemond, Pierre-Isidore Bureau, Adolphe-Félix Cals, Gustave Colin, Edgard Degas, Armand Guillaumin, Albert Lebourg, Stanislas Lépine, Claude Monet, Berthe Morisot, Joseph de Nittis, Camille Pissarro, Auguste Renoir, Henri Rouart, Alfred Sisley et Henry Somm.

Edouard BELIARD 
Le quai du Pothuis à Pontoise, effet de neige, 1875
Huile sur toile, 37 x 55 cm
Musée de l’Etampois

Issues pour l’essentiel de collections publiques ainsi que de deux collections privées, l’ensemble de ces oeuvres composent un tout atypique qui s’applique à faire valoir, par-delà le thème de l’eau, la grande diversité de la création artistique impressionniste. Si l’on rassemblait les quelques 1764 oeuvres des 56 artistes présentées au cours des huit expositions dites « impressionnistes », on prendrait vite la mesure de différences stylistiques notables. Phénomène d’époque à l’écho d’un monde en pleine transfor-mation, l’impressionnisme ne procède d’aucune doxa. C’est un mouvement - mieux une mouvance – qui s’est déterminée en toute liberté, comme il en était d’un moment de l’histoire de notre pays qui a gagné la sien-ne en se défaisant des oripeaux autoritaires de l’Ancien Régime et en instituant la République. 

On ne dira jamais assez l’étroite concordance qui existe entre ce qui désigne « la chose publique » et l’iconographie nouvelle qu’instruit l’impression-nisme dans le champ de l’art. Bien plus que n’importe quelle allégorie, scè-ne mythologique ou référence littéraire, ces « paysages d’eau » sont à la portée de tous. Ils invitent le regardeur tant à s’y retrouver dans la familiarité d’un site repéré que de s’y projeter sur le mode imaginaire, dans tous les cas de les appréhender dans un rapport mental au monde de la nature et à sa propre inscription à l’ordre de celui-ci. L’impressionnisme n’est pas qu’une simple esthétique, il est un mode d’emploi philosophique, une ma-nière de voir et d’être au monde.

Eugène BOUDIN
Sur la plage de Trouville, 1877
Huile sur toile
Musée des Beaux-arts de Reims

En parallèle à cet ensemble particulièrement singulier, est présentée une sélection de peintures des collections du musée de Louviers marquées par l’influence de l’impressionnisme, notamment de peintres de l’Ecole de Rouen : Frechon, Lemaître, Delattre et Pinchon, les unes datées autour de 1880, les autres dans la veine post-impressionniste.

Commissaires de l’exposition : Philippe Piguet, historien et critique d’art, et Michel Natier, directeur du musée de Louviers


Catalogue de l'exposition Paysages d’eau. Oeuvres impressionnistes de la première heure, par Philippe Piguet & Michel Natier, Coédition Musée de Louviers et éditions Point de vues, juin 2013, 22 x 22 cm, 120 p. Un très éclairant ouvrage que ne manqueront pas de se procurer ceux qui ont vu l'exposition et souhaitent s'y replonger chez eux, mais plus largement à conseiller à toutes celles et ceux qui s'intéressent aux peintres et à la peinture impressionnistes.

Exposition organisée par le musée de Louviers en partenariat avec l’Office de tourisme Seine-Eure.

Musée de Louviers 
Place Ernest Thorel, 27400 Louviers, Eure
www.ville-louviers.fr

21/07/13

Chinese Contemporary Abstract Ink @ Pearl Lam Galleries, Shanghai - Beyond Black and White - Artists: Feng Mengbo, Lan Zhenghui, Qiu Deshu, Qiu Zhenzhong, Wang Dongling, Wang Tiande, Wei Ligang, Zheng Chongbin

Beyond Black and White
Chinese Contemporary Abstract Ink
Feng Mengbo, Lan Zhenghui, Qiu Deshu, Qiu Zhenzhong, Wang Dongling, Wang Tiande, Wei Ligang, Zheng Chongbin
Pearl Lam Galleries, Shanghai
21 July – 7 September 2013 

Wang Dongling
WANG DONGLING 王冬龄
Yuan Ji (2013)
Ink on Paper, 96 x 180 cm (37 4/5 x 70 9/10 in.)
©  Wang Dongling, Courtesy of Pearl Lam Galleries

Pearl Lam Galleries presents Beyond Black and White, an exhibition showcasing 18 works by eight Chinese contemporary ink artists including Feng Mengbo, Lan Zhenghui, Qiu Deshu, Qiu Zhenzhong, Wang Dongling, Wang Tiande, Wei Ligang and Zheng Chongbin. These artists are part of a growing circle in China that draws inspiration from traditional Chinese ink painting and its philosophy as well as Chinese calligraphy. 

The medium and technique of ink and brush plays a significant role for these artists as they seek to display the unique heritage of Chinese artistic culture in a new, contemporary context that reflects today’s globalised world. The philosophy of ink painting also plays a central role among contemporary ink artists whose energy is laid bare in their artistic creations. This energy expresses another realm of beauty that goes beyond the visual quality of the painting.

This is known as Qi, or vitality, and is one of the Six Principles of Chinese Painting, established by Xie He in the 5th century. This exhibition aims to address the role of ink and its enduring philosophy in contemporary China and challenge the traditional use of the medium.

The artists in Beyond Black and White are all deeply indebted to Chinese culture and art history, using these traditions to guide their work whilst embracing a wide range of sources including Chinese calligraphy, landscape painting and poetry. Whether it manifests itself through the medium, the philosophy or the form, they all draw inspiration from the classical canon.

The exhibition demonstrates that through an exploration of China’s past, contemporary Chinese artists are able to make sense of the present: creating works which are relevant in today’s society as well as being rooted in Chinese culture’s deep appreciation for artistic scholarship. It is this combination that has led to the popularity and re-evaluation of contemporary Chinese ink painting.

WANG DONGLING

The exhibition presents Tiger Wind, a monumental cursive calligraphy work by Wang Dongling. The artist’s rapid creative process is filled with uncertainty, and the large scale of the piece emphasizes the the relationship between the artist’s bodily movements and the finished work of art, whilst driving the viewer’s own immersive experience of the piece. Wang’s monumental work breaks through the traditional rules of penmanship, form and composition, revealing the artist’s unique and distinctive style and personality.

Wang Dongling was born in 1945 in Jiangsu. Lives and works in Hangzhou. Wang Dongling graduated from Zhejiang Academy of Fine Arts (now China Academy of Art) in Hangzhou in 1981 and is now professor of Calligraphy Department of China Academy of Art, and Director of Contemporary Calligraphy Research Centre of China Academy of Art. 

Wang Dongling is one of the most successful and gifted of the modernist calligraphers in China and one of the few who has for many years enjoyed an international reputation. His works were influenced by his experience in the United States from 1989 to 1992, when he served as a visiting professor at the University of Minnesota and at the University of California, Santa Cruz. Wang Dongling began developing a new form of composition that synthesizes traditional Chinese aesthetics with modernist art. Often, Wang’s works contain no decipherable Chinese characters, and have tended more towards abstract painting than to calligraphy. Wang Dongling has been enormously influential in the development of contemporary calligraphy and ink painting in China.

WANG TIANDE

Also exhibited at Pearl Lam Galleries is Wang Tiande's  installation Chinese Clothes, where the artist presents a traditional Chinese silk dress (qipao) which he has burned through to reveal glimpses of another layer of silk below covered in calligraphy. The tension between the painted and burned words and the costume is united by the traditional aesthetics of calligraphy, thus creating a deeper meaning beyond the object.

Wang Tiande was born in Shanghai in 1960. The artist aims to re-contextualize tradition within a contemporary framework through ink paintings, digital compositions, and thought-provoking installations. With ink paintings which reference traditional Literati concepts, Wang Tiande captures a new form of expression that reflects today’s contemporary culture. By burning symbols, which resemble Chinese characters, onto rice paper, his works evoke the essence of traditional Chinese art in a contemporary context. The burn marks are made with an incense stick, creating shapes and spaces, similar to that of landscapes, water and mountains.

Wang Tiande’s innovative approach does not dispel the significance and influence of tradition in his work; rather, he embraces traditional concepts and methods while injecting a modern perspective that is fresh and distinctly his own, recreating ink brush painting for the twenty-first century.

QIU ZHENZHONG 

The exhibition presents Yengisar Knife from Qiu Zhenzhong’s ‘New Poetry Series’. Qiu uses his unique style and subtle control of space, time and line to combine elements of traditional Chinese ink painting for his modern art. His concern is the aesthetics of the space of calligraphy as well as the brushstrokes. Qiu’s paintings aim to liberate traditional Chinese calligraphy and ink painting from its typical ideology, so as to transform its aesthetic function into something more authentic and absolute.

Qiu Zhenzhong, born in 1947 in Nanchang, He is Professor at the China Central Academy of Fine Arts, Director of the Calligraphy and Painting Comparative Research Centre, Member of the National Art Museum of China Expert Committee, and Vice Director of the Chinese Calligraphers Association Academic Committee.China,

Qiu uses his unique style and subtle control of space, time and line to combine elements of traditional Chinese ink painting, calligraphy and modern art. Qiu’s paintings aim to liberate traditional Chinese calligraphy and ink painting from its typical ideology, so as to transform its aesthetic function into something more authentic and absolute.

In October 2012, Qiu held a solo exhibition at Pearl Lam Galleries Hong Kong entitled “From Romance of the West Chamber to Matisse”. The exhibition included two series of works, one inspired by the Chinese masterpieces of wood-block print based on the Chinese classic “Romance of the West Chamber” and the other inspired by the Western master of modern art: Matisse. Through his use of lyrical lines, form and composition, Qiu Zhenzhong reinterprets these iconic images from Western and Chinese culture using this ancient ink brush technique, and both poses and attempts to answer questions of tradition, art and interpretation.

FENG MENGBO

Feng Mengbo was born in 1966 in Beijing, China. He graduated from the Printmaking Department of Central Academy of Fine Arts, Beijing in 1991. He is the currently a guest professor at the Central Academy of Fine Arts and lives and works in Beijing, China.

As a leading new-media artist in China, Feng Mengbo has worked at the intersection of painting and digital media since the early 1990s, he has infused his personal thoughts, experiences and cultural memories into paintings and new media works like CD-Rom installations and large-scale interactive video game installations. Feng Mengbo has constantly combined the digital and the handmade, as well as the past and the present, in a thought-provoking and dynamic way. Beginning in 2005, he returned to painting without abandoning his deep immersion in the cyber-world, allowing him to reassess and explore traditional Chinese culture in his own unique way.

LAN ZHENGHUI

Lan Zhenghui was born in 1959 in Sichuan, China. He graduated from Sichuan Fine Arts Institute in 1987. Lan currently lives and works in Beijing and Toronto.

Lan Zhenghui‘s monumental paintings and striking use of black ink reflect his constant pursuit of expression and feeling. His works are “bursts of emotion on paper” and are characterized by an abstract ink-splash style. Influenced by his background in science, Lan’s aesthetic moves deftly between the realms of the rational and irrational. His brushstrokes are created by systemic body movements, which contribute to the visual and spiritual impact of the works with the swelling of muscle, blood and physical power.

QIU DESHU

Born in Shanghai in 1948, Qiu Deshu is one of the few artists in the field of contemporary ink painting to have gained international recognition since the 1980s. Qiu studied traditional ink painting and seal carving when he was a child, however his career in art was interrupted by the Cultural Revolution when he was sent to work at a plastics factory. At the end of this period, he picked up ink painting again and co-founded the Grass Painting Society (Cao Cao Hua She), one of China’s first experimental artist circles in the post-Mao period.

In the early 1980s, he developed his signature style of works called “fissuring” (lie bian). The concept of “fissuring”, which literally means tearing and changing in Chinese, is a pictorial metaphor for the artist’s life and as his artistic career, both of which have experienced dramatic disruptions and setbacks. In these works, he applies vivid colors to xuan paper, which he tears up and mounts the fragments to a base layer, often leaving space between to create a pictorial field with the “cracks” that he feels are symbolic of life’s journey.

WEI LIGANG

Born in 1964. Wei’s works can be classified into three styles. The first style takes the form of modern calligraphy with a freehand foundation and adapts the traditional rules of calligraphy creation. This style mixes conventional strokes with painterly ideas, whilst at the same time inherits the spirit of the modern Japanese calligraphic school, in trying to delineate the border between abstract and concrete. The second style utilizes experimental ink applied in an abstract manner, mixed with new materials like lacquer and propylene, with the aim to build a bridge between Chinese and Western paintings. The third style, or “Wei’s Works” as the artist calls them, are the overall result of his exploration into Chinese characters.

Although his works display certain characteristics of Western modern art forms and ideas, their most vital features are again threefold: their unreserved focus on Chinese characters, the structure of the characters, and the significance placed on the strokes themselves as opposed to the representative aspect of the picture. In all his works we can sense these features, consciously or otherwise.

ZHENG CHONGBIN

Born in Shanghai in 1961, Zheng now lives between San Francisco and China. Throughout his career, Zheng has reinterpreted traditional Chinese art and fused it with contemporary Western Abstract art. The artist uses ink wash techniques to enrich his artistic language, constantly exploring the potential of ink as a medium, whilst also working in other media including installation, porcelain and video.

Zheng received rigorous ink brush training in the 80s whilst he also absorbed American Abstract Expressionism and Minimalism, combining them to create his own unique visual language. Zheng’s abstract works originate from his exploration of space whilst expressing a deeper metaphysical meaning not restricted by written language or representational forms. By blending Western and Eastern art traditions, Zheng’s works strive towards a harmonious balance which ink painters have for centuries looked to achieve.

PEARL LAM GALLERIES
181 Middle Jiangxi Road, G/F, Huangpu, Shanghai

Updated 11/10/2022

19/07/13

Expo Antoine Corbineau, Galerie LJ, Paris

Exposition Antoine Corbineau, The Springboard 
Galerie LJ, Paris
Jusqu'au 31 juillet 2013

ANTOINE CORBINEAU
Exposition The Springboard
Courtesy Galerie LJ, Paris

La Galerie LJ présente The Springboard (Le Plongeoir), la première exposition personnelle d'ANTOINE CORBINEAU à Paris. 

Né en 1982 et diplômé du Camberwell College of Arts de Londres (BA 2006) et de l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg (MA 2007), Antoine Corbineau est un illustrateur reconnu qui développe également un travail de peinture. Très jeune, il est attiré par l’art « outsider », le folk art, l’art brut, avant même de découvrir et apprécier la peinture plus institutionnalisée. Ses références deviendront par la suite David Hockey, Raymond Pettibon, Edward Ruscha, ou encore les flamands Jérôme Bosch et Pieter Brueghel.

Les peintures d’Antoine Corbineau proposent une version imagée du concept littéraire de la dystopie (ou contre-utopie), sous la forme d’une pictographie mystique, presque opaque, qui pour autant délivre certaines clefs ouvrant à un panel d’interprétation large, des clefs parfois trompeuses ou des clefs qui n’apparaissent que dans la juxtaposition des travaux entre eux, comme plusieurs carreaux d’une même fenêtre, plusieurs hublots d’un même train, qui offrent un panorama continu souvent ponctué de phrases qui sont autant d’éléments à associer au reste de l’image, telles des clefs supplémentaires de lecture qui l’orientent et la brouillent à la fois. Par le biais de ces phrases Antoine Corbineau s’interesse au décalage entre l’image et sa perception, entre l’image et les mots que l’on pose dessus. 

ANTOINE CORBINEAU
Exposition The Springboard
Courtesy Galerie LJ, Paris

Antoine Corbineau : The Springboard
Le point de départ de cette exposition est l’extrait d’un texte d’Henry Miller (The Cosmological Eye, 1939) : « Au moment où je m’étais élancé du plongeoir, j’avais eu l’impression de quitter la terre pour toujours. Je me fichais royalement de me noyer (...) Quel sentiment merveilleux que de s’envoler en laissant derrière soi cet immonde fatras qu’on glorifie du nom de civilisation. A l’instant où j’avais refait surface, il m’avait semblé voir le monde avec un regard neuf. Plus rien n’était pareil. Les gens paraissaient étrangement lointains et détachés; ils étaient posés çà et là, comme des phoques se séchant au soleil. Ce que je voudrais faire comprendre, c’est qu’ils me semblaient totalement dépourvus de signification. Ils faisaient simplement partie du paysage, comme les rochers, les arbres et les vaches dans les prés ». 

Ainsi, les peintures présentées dans cette exposition (sur papier et sur toile), tout comme l’ensemble du travail d’Antoine Corbineau, proposent une vision de la nature comme elle est réellement, cosmique, c’est à dire une nature où l’homme n’est qu’un de ses composants. Les personnages représentés, comme dans la vision d’Henry Miller dans les eaux grecques, semblent s’extraire de leur place sur terre. C’est à la fois accepter de plonger, perdre ses repères, de fondre dans la matière et n’en devenir qu’un morceau indéfini.

Pour en savoir plus : www.antoinecorbineau.com

Galerie LJ [Lemarie Jeudy]
12, rue Commines, 75003 PARIS
Site web : www.galerielj.com

Expo Maria Tomé, Addict Galerie, Paris

Exposition Maria Tomé, La main de Dieu - Hand of God
Addict Galerie, Paris
Jusqu'au 27 juillet 2013

MARIA TOME
Switch Houses 2 #11, 2013
Tirage argentique sur papier Fujiflex, 100 x 71 cm
Courtesy Addict Galerie, Paris

Artiste de l’image, MARIA TOME improvise des histoires pour en extraire la mise en scène. Moins attentive à la narration qu’à l’acte de guider l’œil, son travail met en lumière l’inconscient de l’objet. Plutôt que de créer, elle choisie de "révéler", nous entraînant ainsi dans sa vision parallèle du quotidien. Laissant toujours une place au hasard, à l’accident, son travail aime se soumettre au fortuit et tente sa mise en relief afin de mieux l’apprivoiser.

Née au sud du Portugal au début de l’Afrique, ses racines auprès d’une mère couturière et d’un père tailleur lui apprennent le découpage. A 20 ans, attirée par la couleur et la lumière, Maria Tomé travaille la photo et devient assistante de James Lignier, photographe de nature morte, qui lui offre son premier argentique : un Nikon F3. Ce nouvel outil en main, pendant cinq ans, elle fait le tour du monde, suit l’apprentissage de l’école Louis lumière puis repart.

Le hasard, les rencontres, les différents métiers qu'elle occupe dans le cinéma, la mode sont autant d'expériences qui misent bout à bout racontent un peu de l'histoire qu'elle met en scène aujourd'hui. Mais, au-delà du regard, c'est par l'ouïe qu'elle se laisse guider, jamais très loin des concerts, où elle prend des photos, la musique baigne son univers, les musiciens deviennent les premiers acteurs de son approche artistique.

Lorsqu'en 1991, elle atterrie à l'hôpital FMR, ses rencontres avec Jean Luc Blanc, Jean Luc Verna, Aurèle et les FFF déclenchent de nouvelles envies. "Mon école d'art" c'est ainsi qu'elle baptise ces lieux.

En 1995, une autre rencontre marque le début d'une collaboration, toujours d'actualité, avec l'un des pères du Funk : George Clinton pour qui elle crée des costumes de scène entre autres pour les Grammy Awards en 1998. De même avec les FFF, qu'elle habille lors de leurs concerts. Réalisés à partir d'images brodées, de collages et d'impressions sur tissus, ses vêtements restent avant tout le support de son imaginaire. L'habit de scène devient l'espace de sa propre mise en scène. 

MARIA TOME
Switch Houses 2 #8, 2013
Tirage argentique sur papier Fujiflex, 100 x 71 cm
Courtesy Addict Galerie, Paris

Maria Tomé travaille aujourd'hui le découpage/collage et la photographie dans son atelier de L'île Saint Denis. Elle continue de poser son regard étrange et familier sur notre monde en appliquant dans des livres, magazines et catalogues d'Art certaines règles de vie de l'homme qu'elle met en scène : "Rien ne se perd", "Trocs", "Transferts de prisonniers" et "Switch Houses".

Dans la série Switch Houses, Maria Tomé travaille sur le choc des contrastes et différences de notre monde et ce par le choix des ouvrages qu’elle a choisis. La règle, est l'échange des éléments d'un livre avec les éléments d'un autre livre, en suivant l'ordre des pages. Ce protocole provoque des rencontres imprévisibles dont certaines images seront présentées en tirage photographique. 

C’est le Tome 2 de Switch Houses qui comprend trois livres, qu’ADDICT Galerie présente à l’occasion de cette première exposition personnelle de Maria Tomé à Paris. 

ADDICT GALERIE
14-16 rue de Thorigny, 75003 PARIS
Site web : www.addictgalerie.com

18/07/13

AJAP 2013 : Appel à candidatures, Concours architectes & paysagistes

AJAP 2013 - Lancement de la 21e édition des Albums des jeunes architectes et paysagistes : Appel à candidatures

Depuis hier, l’ensemble des architectes et paysagistes diplômés de moins de trente-cinq ans ont la possibilité de s’inscrire en ligne pour participer à la 21e édition du concours européen qui leur est destiné.

Les Albums des jeunes architectes et paysagistes sont un dispositif de promotion, destiné à favoriser l'accès de ces jeunes professionnels à la commande, notamment publique.

Les lauréats, qui seront sélectionnés à l'issue du concours européen par un jury prestigieux, bénéficieront pendant deux ans d'une campagne de promotion : exposition itinérante en France et à l'étranger, en partenariat avec la Cité de l'architecture et du patrimoine, catalogue et site internet dédiés, cercle de parrainage, etc.

En contribuant à affirmer le rôle central de l’architecture et du paysage au quotidien, les Albums des jeunes architectes et paysagistes constituent un maillon important dans la chaîne de promotion et de reconnaissance des professionnels du cadre de vie bâti par le ministère de la Culture et de la Communication.

Clôture des pré-inscriptions le 30 septembre 2013
Date limite de dépôt des dossiers le 31 octobre 2013
Pour en savoir plus sur le règlement du concours et s’inscrire en ligne :

www.ajap.culture.gouv.fr

Hommage à Gilles de Bure

Hommage à Gilles de Bure à la suite de son décès

Le ministère chargé de la Culture a rendu un hommage à Gilles de Bure décédé le 13 juillet, à Paris. Il avait 72 ans.

Journaliste, critique d’art, enseignant, commissaire d’exposition, Gilles de Bure nous laisse une quarantaine d’ouvrages consacrés au design, à l’image et à l’architecture, notamment de très belles monographies sur Christian de Portzamparc, Dominique Perrault, Bernard Tschumi ou encore Claude Vasconi.

Responsable de la Galerie d’actualité du Centre Pompidou à la fin des années 70 et premier directeur de la Grande Halle de la Villette dans les années 80, ce conteur né qui savait si bien défendre l’œuvre des autres avait été aussi un acteur pleinement engagé dans la politique culturelle de notre pays.

Gilles de Bure avait longtemps enseigné à l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs. Il savait admirablement faire partager ses passions, faire comprendre ce qu’il avait lui-même vu et compris avant beaucoup d’autres. C’était un véritable découvreur de talents et l’un de ces médiateurs indispensables qui suscitent les plus belles vocations, souligne le communiqué de presse, daté d'hier, du ministère chargé de la Culture.

Incendie hotel Lambert, Ile Saint Louis, Paris

Incendie de l'hôtel Lambert, Ile Saint-Louis, Paris

Dans la nuit du 9 au 10 juillet 2013, un incendie s'est déclaré dans l'hôtel Lambert classé en totalité au titre des monuments historiques. L'hotel particulier est situé sur l'Ile Saint-Louis, à Paris 4e. Dans un communiqué de presse paru aujourd'hui, le ministère en charge de la Culture précise que grâce à l'intervention des pompiers, sous la conduite de spécialistes du patrimoine, de nombreux décors remarquables ont cependant été sauvés, et plus particulièrement : les décors de la galerie d'Hercule de Le Brun, les décors de grisaille d'Eustache Le Sueur et de son école (murs et plafonds situés au 1er et 2ème étage de l'aile sur jardin), les éléments anciens des décors de la chambre des Muses et du cabinet de l'Amour et plus particulièrement le plafond de Simon Vouet et les voussures de François Perrier. La préservation de ces décors s'explique notamment par la qualité des restaurations menées sur l'édifice ces deux dernières années, en particulier le renforcement de tous les planchers.

Le principal dommage causé par l'incendie concerne le cabinet des bains, chef-d’œuvre d'Eustache Le Sueur, détruit en presque totalité. L'étendue exacte des dommages subis par une partie de l'aile droite est, suivant les autorisations de sécurité accordées, en cours d'étude. Rien ne subsiste de la couverture et de la charpente du bâtiment.

Le ministère de la Culture et de la Communication a mis en place les premières mesures d'urgence telles que le travail de séchage des œuvres et, par sécurité, la mise sous étais de l'ensemble des décors.

13/07/13

Exhibition 1,2,3, b4: A precursor of the Thessaloniki Biennale 2013 program

Exhibition 1,2,3, b4
A precursor of  the Thessaloniki Biennale 2013 program
Contemporary Art Center of Thessaloniki - SMCA, Greece
Through September 4, 2013


CHRYSE TSIOTA
Locus Suspectus, video installation and photographs, 2007
(c) Chryse Tsiota ; Courtesy SMCA / CACT, Thessaloniki

THEO PRODROMIDIS
The magnificent capital, video, 2007
(c) Theo Prodromidis ; Courtesy SMCA / CACT, Thessaloniki

On the occasion of the upcoming 4th Thessaloniki Biennale of Contemporary Art, the exhibition “1,2,3, b4” comes as a precursor of  the 4th Thessaloniki Biennale program. The title of the exhibition refers to the Biennales that took place in the city of Thessaloniki in 2007, 2009 and 2011, while the pun b4 (= before) refers to the upcoming 4th Biennale of Contemporary Art, which will be hosted in the city by September 18th, 2013 at various venues with numerous exhibitions and events.

AZAT SARGSYAN
Public Constructivism, photographic series, 2008
(c) Azat Sargsyan ; Courtesy SMCA / CACT, Thessaloniki

YANG YONGLIANG
Untitled, photographic series, 2009
(c) Yang Yongliang ; Courtesy SMCA / CACT, Thessaloniki

The artworks presented in the exhibition are productions of the previous Central and Parallel Programs (namely the three International Young Artists’ Workshops, as well as the last Performance Festival and the Public Screen Project) of the previous Thessaloniki Biennale of Contemporary Art in 2007, 2009, 2011. The works are donations from the artists to the collection of the State Museum of Contemporary Art and to the city of Thessaloniki. The artworks selected and included in the exhibition now get into a completely new context and they are connected in a different exhibition scenography. Artists from different countries and backgrounds coexist in a project preparing the ground for this  year's fourth edition of the Thessaloniki Biennale of Contemporary Art.

All works/projects reflect the ideological content of the previous Biennials, apart from reflecting individual and sociopolitical, international and local ideas and concepts. Abandoned places - “heterotopias”, social and labor inequalities, images of modern Greece and the Mediterranean region, symbols of oppression, ecological disasters, gender and identity issues are few of the ideas that coexist and interact. The exhibition, apart from summing up all the previous events, is in addition the documentation of an important project that is closely linked to Thessaloniki, continuing to contribute to the city’s life and cultural wealth, as well as important international coverage.

ELINA IONNOU
Composition with fence and plastic bags, installation, 2011
(c) Elina Ioannou ; Courtesy SMCA / CACT, Thessaloniki

NADIA AYARI
Without Walls: The new paintings of Thessaloniki, 2011
portable murals pasted on wood and photographs
(c) Nadia Ayari ; Courtesy SMCA / CACT, Thessaloniki

The artists and projects included:
Dimitris Ameladiotis, Untitled, installation, 2011
Elina Ioannou, Composition with fence and plastic bags, installation, 2011
Helen Mouzakiti, Untitled, photographic series, 2005-7
Theo Prodromidis, The magnificent capital, video, 2007
Chryse Tsiota, Locus Suspectus, video installation and photographs, 2007
Vahram Aghasyan, Ghost Town, photographic series, 2005
Tursun Ali, Life in Aral, photograph, 2006
Victor An, Requiem, photograph, 1989
Nadia Ayari, Without Walls: The new paintings of Thessaloniki, portable murals pasted on wood and photographs, 2011
Andrei Filippov, Saw, photomontage, 2006
Omid Salehi, Cane Land, photographic series, 2003
Azat Sargsyan, Public Constructivism, photographic series, 2008
Guram Tsibakhasvili, Interiors, photographic series, 2000
Yang Yongliang, Untitled, photographic series, 2009
The project Public Screen, 2007
Selected documented performances form the Thessaloniki Performance Festival, 2011: Nezaket Ekici,
Luigi Presicce, Kira O’ Reilly

Curators: Areti Leopoulou, Thodoris Markoglou, Art Historians & Curators SMCA / CACT
Museographer: Gianna Stavroulaki, Architect

On view at the SMCA through January 31, 2014: The Costakis collection and the Russian avant-garde. 100 years since the collector’s birth

CONTEMPORARY ART CENTRE OF THESSALONIKI (CACT) - STATE MUSEUM OF CONTEMPORARY ART (SMCA) 
Warehouse B1, Thessaloniki port area
CACT's website: www.cact.gr