31/01/14

Markus Raetz, Musée des Beaux-Arts de Berne - Estampes, Sculptures

Markus Raetz • Estampes • Sculptures
Musée des Beaux-Arts de Berne
31 janvier – 18 mai 2014

Markus Raetz (né en 1941) compte parmi les artistes suisses les plus renommés de la période contemporaine et apparaît comme une figure centrale de la génération des « artistes explorateurs de la perception ». Le Musée des Beaux-Arts de Berne présente un vaste panorama de l’œuvre gravé de l’artiste auquel il a associé quelques sculptures qui permettent également d’expérimenter dans l’espace les processus de la perception tels que Markus Raetz les met en scène avec humour. Paraît à l’occasion de l’exposition une édition revue et actualisée du catalogue raisonné des estampes qui était épuisé de longue date. Le catalogue raisonné et l’exposition ont été réalisés en étroite collaboration avec l’artiste.

Markus Raetz explore avec malice l’expérience du réel. Son intérêt pour les processus de la perception occupe toute son œuvre. Il nous fait prendre conscience que la réalité se présente de façon différente selon le point de vue que l’on adopte pour la regarder et que la perception peut parfois être trompeuse. D’autre part, les multiples possibilités techniques et l’utilisation des matériaux les plus divers sont pour Markus Raetz des sources d’inspiration constantes à l’origine de la création de nouvelles œuvres. 

Markus Raetz : Un artiste contemporain de renommée internationale 
Né en 1941 à Berne, Markus Raetz grandit à Büren an der Aare. De 1957 à 1961, il fréquente l’école normale à Hofwil et à Berne, il assiste l’artiste tessinois Peter Travaglini et réalise ses premiers travaux artistiques. Il exerce ensuite le métier d’instituteur jusqu’en 1963 avant de s’engager dans une activité d’artiste indépendant. Il est présent en 1969 dans l’exposition Quand les attitudes deviennent formes organisée par Harald Szeemann à la Kunsthalle de Berne. Il est invité à participer à la Documenta de Kassel en 1968 et en 1972. Il vit à Amsterdam (1969-1973), puis à Carona (1973-1976), et fait de longs voyages en Italie, en Espagne et au Maroc. En 1977, il s’installe à Berne. En 1981 et 1982, il vit également à Berlin dans le cadre du « Berliner-Künstler-Programm » du DAAD. Markus Raetz fut honoré de nombreux prix, il bénéficie régulièrement d’expositions personnelles et d’invitations à participer à des expositions collectives. Il compte parmi les artistes suisses contemporains les plus renommés de la scène internationale. 

Markus Raetz : Un panorama organisé par thèmes de l’œuvre gravé
Le Musée des Beaux-Arts de Berne possède la totalité des estampes et de nombreuses sculptures de Markus Raetz. S’appuyant sur cet important fonds d’œuvres et pensée comme un prolongement de l’exposition de 1991 Markus Raetz: Die Druckgraphik 1958-1991, la présente exposition propose un vaste panorama des estampes – les œuvres exposées provenant dans leur grande majorité de la collection de l’artiste. Les plus de 350 estampes créées par Markus Raetz témoignent de l’importance qu’occupe l’art graphique dans son œuvre. Et les sculptures présentées ici en complément attestent l’influence réciproque qui s’y exerce entre des deux médiums de la gravure et de la sculpture. L’exposition est organisée par thèmes : elle se concentre sur un certain nombre de thèmes tels que « Vision et perception », « Paysage », « Physionomie », « Citations, références, hommages », « Ecriture / Mots », « Bi- et tridimensionnalité », mais aussi sur des techniques de gravure, notamment l’héliogravure et la taille-douce.

L’exposition et le catalogue raisonné des estampes, qui était épuisé de longue date et reparaît donc dans une édition actualisée, ont été réalisés en étroite collaboration avec l’artiste.

Commissaire: Claudine Metzger en collaboration avec l’artiste

Prochaines étapes de l’exposition :
Musée Jenisch Vevey, Cabinet cantonal des estampes: 26 juin – 4 octobre 2014
LAC Museo d’arte Lugano: 13 février – 17 avril 2016

KUNST MUSEUM BERN
Musée des Beaux-Arts de Berne
Hodlerstrasse 8 - 12, 3000 Bern 7

27/01/14

Art Paris Art Fair 2014

Art Paris Art Fair 2014 


Du 27 au 30 mars 2014, ART PARIS ART FAIR réunit sous la nef du Grand Palais quelque 140 galeries internationales de 20 pays, présentant un panorama de l’art moderne et contemporain qui inclut également la photographie, le design et l’édition d’art.

La sélection 2014 affirme la nouvelle identité d’ART PARIS ART FAIR initiée il y a trois ans : celle d’être une foire européenne qui explore les territoires de l’Est (Europe centrale, Moyen Orient, Asie).

Aux galeries russes, mises à l’honneur en 2013, s’ajoutent aujourd’hui les galeries chinoises invitées d’honneur de l’édition 2014, embarquant dans leur sillage d’autres enseignes asiatiques comme Hua Gallery (Londres), Adler Subhashok Gallery (Bangkok), ou encore 313 Art Project (Séoul).

Bien que s’ouvrant davantage à l’international (50% de participation étrangère en 2014 contre 43% en 2013), ART PARIS ART FAIR revendique le soutien à la création européenne et française, qui constitue le socle de base de la foire. Du côté européen, on note l’arrivée de Feizi (Bruxelles), Ditesheim & Maffei Fine Art (Neuchâtel), Alessandro Bagnai (Florence) et le retour de Mario Mauroner (Vienne). Du côté français, les galeries Camera Obscura, Bertrand Grimont, font leur retour, tandis que font leur première entrée les galeries Françoise Besson (Lyon), In Camera (Paris), Françoise Livinec (Paris) et pour la partie design Jousse (Paris), Armel Soyer (Paris) et Galerie NeC (Paris).


LIU BOLIN 
Performance Camouflage, 2011
Courtesy Galerie Paris-Beijing (Paris, France)

Les 50 ans des relations France-Chine : La Chine invitée d’honneur

La Chine est l’invitée d’honneur de l’édition 2014 qui s’inscrit dans la commémoration des 50 ans des relations France – Chine.

ART PARIS ART FAIR met en lumière la richesse et le dynamisme de la scène chinoise moderne et contemporaine avec près de 90 artistes, de différentes générations, représentés aussi bien par dix galeries venues de Beijing, Shanghai et Hong Kong (Xin Dong Cheng, IFA, 10 Chancery Lane, Blindspot…) que par une vingtaine d’enseignes occidentales comme A2Z Art Gallery, Paris-Beijing, Loft, Daniel Templon…

Cette mise à l’honneur souligne également la présence constante des créateurs chinois à Paris, de Zao Wou Ki (Galerie Bogéna) et Chu Teh Chun (Galerie Patrice Trigano), proches de l’abstraction lyrique, à Wang Keping (Galerie Zürcher), fondateur du fameux « groupe des étoiles », ou encore Gao Xingjian, Prix Nobel de littérature et peintre, à qui la Galerie Claude Bernard consacre son stand. 

Site internet de Art Paris Art Fair : www.artparis.com

Laurence des Cars, Directrice du musée de l'Orangerie

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication a nommé Laurence des Cars au poste de Directrice du musée de l'Orangerie

Laurence des Cars, conservateur général du patrimoine, vient d'être nommée Directrice du musée de l’Orangerie par la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, sur proposition de Guy Cogeval, président de l’Etablissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie. Elle prend ses fonctions à compter du 7 janvier 2014 et succède ainsi à Marie-Paule Vial.

Laurence des Cars a également la responsabilité de la direction des expositions des musées d’Orsay et de l’Orangerie.

Directrice scientifique de l’Agence France-Muséums depuis juillet 2007, elle a été auparavant conservateur au musée d’Orsay de 1994 à 2007.

Spécialiste de l’art du XIXe siècle et du début du XXe siècle, Laurence des Cars a été commissaire de nombreuses expositions dont Édouard Vuillard (Washington, National Gallery of Art, musée des Beaux-Arts de Montréal, Paris, Galeries nationales du Grand Palais, Londres, Royal Academy of Art, 2003-2004); Gustave Courbet (Paris, Galeries nationales du Grand Palais, New York, The Metroplitan Museum of Art, Montpellier, musée Fabre, 2007-2008) ; Jean-Léon Gérôme (Los Angeles, Getty Museum, Paris, musée d’Orsay, Madrid, musée Thyssen, 2010-2011) ; Louvre Abu Dhabi, Birth of a museum (Abu Dhabi; Saadiyat Al Manarat, 2013).

Elle a notamment publié L’art français. Le 19ème siècle (1819-1905) (Flammarion, 2006), sous la direction d’Henri Loyrette, ancien Président-directeur du musée du Louvre, et en collaboration avec Sébastien Allard, conservateur au musée du Louvre. Elle a assuré la direction de l’ouvrage Louvre Abu Dhabi, naissance d’un musée (Flammarion, musée du Louvre), et sera l’un des commissaires de l’exposition « Louvre Abu Dhabi, naissance d’un musée » qui se tiendra au musée du Louvre d’avril à juillet 2014.

Jennifer Steinkamp, Lehmann Maupin, Hong Kong

Jennifer Steinkamp
Lehmann Maupin Hong Kong
February 13 - March 22, 2014

Lehmann Maupin Hong Kong presents an exhibition of new works by JENNIFER STEINKAMP. The Los Angeles-based artist has been working in digital media for over twenty years and is a pioneer in the field of 3D animation. Steinkamp's digitally rendered animations of natural phenomenon and movements are projected within architectural surroundings, resulting in immersive environments that blend awareness of the physical and ethereal and challenge the viewer's preconceived ideas of form and space. The artist’s first exhibition in Hong Kong, with two new works, furthers her exploration of space, perspective, and digital simulation of the natural world.

Jennifer Steinkamp
JENNIFER STEINKAMP 
Diaspore, 2014 
Video installation, dimensions variable. 
Courtesy the artist and Lehmann Maupin, New York and Hong Kong

Diaspore, one of the two projections on display, depicts a collection of virtual tumbleweeds, self-propelled through a flat, white landscape. The renderings of the amalgamated shrubs, composed of sticks and leaves, are mesmerizing, mimicking the movements one would experience in nature in ways that are instinctually familiar. In this work, Jennifer Steinkamp references both the anatomy of the plant that disperses the seeds and spores, as well as the social phenomenon of diaspora. Drawing a connection between the dissemination of people and culture across the world and the plant’s ability to spread its seeds, Jennifer Steinkamp uses technology to link the natural and human worlds.

In addition, Jennifer Steinkamp will present Bouquet, portraying not a bouquet of flowers, but of fully-grown trees, gathered in an intricate arrangement. This large-scale projection upends the traditional notion of a delicate, floral bouquet, reimagining it as a dynamic, looming forest. Although the work is visually alluring, Bouquet continues Steinkamp’s approach to creating projections that are slightly disconcerting, forcing the viewer to reconsider their ideas about nature and their relationship to their immediate environment. Bouquet is also currently on view at the American Consulate in Guangzhou, China as part of the U.S. Department of State's Art in Embassies program.

Jennifer Steinkamp
JENNIFER STEINKAMP 
Bouquet 1, 2013 
Video installation, dimensions variable. 
Courtesy the artist and Lehmann Maupin, New York and Hong Kong 

This coming March, Jennifer Steinkamp’s major work Loop, from the Corcoran Gallery of Art's permanent collection, will be installed at the museum in Washington D.C. for the first time since 2000. The immersive work containing both audio and visual elements will seamlessly fill the museum's 43-foot diameter Rotunda gallery with an animation of multicolored looped lines undulating slowly as if blown by a slow breeze. 

Lehmann Maupin has represented Jennifer Steinkamp since 2004 and her work has been featured in five dedicated, single-artist exhibitions at the gallery’s New York locations (2004, 2005, 2006, 2008 and 2010). Steinkamp’s work confirms Lehmann Maupin’s commitment to artists working with cutting-edge technology and new media. 

JENNIFER STEINKAMP
Arriving to CalArts in Los Angeles to study motion graphics in 1984, Jennifer Steinkamp was influenced by the West coast art scene that had evolved since the 1970s into the Light and Space movement in addition to the next generation of artists experimenting with art and technology. She completed her BFA and MFA from Art Center College of Design, Pasadena, CA in 1989 and 1991 respectively. Recently, Steinkamp created a large-scale animated projection on the facade of the Contemporary Art Museum in St. Louis, providing new perspectives on the architectural structure. Other important recent exhibitions include the Museum of Contemporary Art, San Diego (2011); Museum of Fine Arts Houston (2012); Fabric Workshop and Museum in Philadelphia (2012); and the Joslyn Art Museum in Omaha (2013). In 2006, a retrospective of her work opened at the San Jose Museum of Contemporary Art and travelled to the Kemper Museum in Kansas City, Missouri and Albright-Knox Gallery in Buffalo, NY. Also in 2006, the Denver Art Museum commissioned an installation by the artist for its new Daniel Libeskind-designed building. Steinkamp's works was also included in the 8th Istanbul Biennial (2003) and the 11th Cairo International Biennial (2008). Her work is included in numerous public and private collections internationally, including The Chrysler Museum of Art, Virginia; Centro de Arte Contemporaneo de Malaga, Spain; Corcoran Gallery of Art, Washington D.C.; Hammer Museum, Los Angeles; Istanbul Museum, Turkey; Los Angeles County Museum of Art; Minneapolis Institute of Arts, Minnesota; Museum of Contemporary Art, North Miami; and Museum of Fine Arts, Houston.

Lehmann Maupin Hong Kong
407 Pedder Building, 12 Pedder Street Central, Hong Kong
www.lehmannmaupin.com

26/01/14

Jiang Shanqing, Art Paris Art Fair 2014, IFA Gallery

JIANG SHANQING
à ART PARIS ART FAIR 
27 - 30 mars 2014
Stand IFA Gallery

La Chine est l'invitée d'honneur de l'édition 2014 d'Art Paris Art Fair. Cette invitation, qui coïncide avec le cinquantième anniversaire de la reconnaissance de la Chine populaire par la France, met en lumière différentes générations d'artistes chinois représentés aussi bien par des galeries venues de Pékin, Shanghaï et Hong Kong que par des galeries occidentales. 

Jiang Shanqing
 JIANG SHANQING
(c) Jiang Shanqing / IFA gallery

Du 27 au 30 mars 2014, IFA GALLERY présente un accrochage représentatif de son attachement à la création artistique chinoise et révèle, aux côtés de ses artistes emblématiques, les œuvres récentes de Jiang Shanqing.

Quand la nouveauté rencontre la force de la tradition millénaire de l'art chinois, quel serait le résultat ?
Le travail de l'artiste Jiang Shanqing en donne un aperçu, en fusionnant si habilement la modernité des représentations et la tradition de l'encre et du papier de la Chine ancienne.

Aussi abstrait qu'en soit le motif, le monde visible y demeure toujours sous-jacent si bien qu'il conserve tout son pouvoir d'évocation. De même que dans certaines de ses calligraphies l'artiste déforme le signe jusqu'à ce que se perde sa signification mais lui conserve sa force de suggestion, à la façon d'un accord musical.

« Son geste d'encre vient de l'écriture. Certaines de ses œuvres sont des interprétations d'idéogrammes oubliés. Personne, sinon des savants lettrés pourraient en deviner le sens. Jiang Shanqing joue avec la sémantique et compose des poèmes visuels, dont le sens est uniquement plastique » commente Alin Avila, historien et critique d'art.

Jiang Shanqing
JIANG SHANQING
(c) Jiang Shanqing / IFA gallery

JIANG SHANQING

Jiang Shanqing, est né en 1961 à Haining dans la province de Zhejiang en Chine. On le dit « habité par une lutte intérieure entre rationalité et intuition ». Il vit à Pékin, partage son temps entre la Chine et son atelier parisien et expose un peu partout dans le monde.

Dans les années 1980, Jiang Shanqing s'initie aux techniques artistiques traditionnelles chinoises au sein de la Société des Graveurs de Sceaux de Xiling située à Hangzhou.

Il développe son savoir-faire auprès du Maître Qian Juntao (1906-1998), qui lui enseigne les différentes techniques: la calligraphie, la peinture, les techniques de découpage ainsi que la lithographie. Il y découvre également la littérature. Il puise dans les origines de l'écriture chinoise, un répertoire de formes traditionnelles et modernes.

Le Professeur Ian Robertson du British Sotheby's Institute of Art, expert réputé du marché de l'art contemporain chinois, considère Jiang Shanqing, comme l'un des meilleurs spécialistes de la peinture à l'encre de Chine au pinceau.

El Anatsui at Mount Holyoke College Art Museum, South Hadley - New Worlds

El Anatsui: New Worlds 
Mount Holyoke College Art Museum, South Hadley
21 January – 8 June 2014

The Mount Holyoke College Art Museum presents the exhibition El Anatsui: New Worlds. The exhibition, organized by museum director John Stomberg and Five College Mellon Postdoctoral Fellow and Visiting Assistant Professor of African Art and Architecture Amanda Gilvin, focuses on six of Anatsui’s large-scale sculptures—five of which are wall mounted and one that extends across the floor.

These works are all constructed in Anatsui’s signature technique of joining the bands and caps of liquor bottles into broad expanses of flexible sculpture. Brightly colored and richly textured, these works of art engage a host of issues—from consumer culture to environmental concerns—related to contemporary life in a globalizing world. The works build on the artist’s engagement with Africa’s global history. European traders introduced bottled liquor to the continent, and rum figured prominently in the triangle trade that brought so many enslaved Africans to the Americas. While humble, even seemingly inconsequential, these bits of detritus carry with them evidence of a painful legacy hundreds of years in the making. 

El Anatsui (Ghanaian, b. 1944) long enjoyed a well-deserved reputation for his sculpture in Africa, but he catapulted to international fame after his work was featured in the Venice Biennale of 2007. Since that time, his work has been the subject of countless one-person and group exhibitions, including two major travelling retrospectives, one of which continues today.

MOUNT HOLYOKE COLLEGE ART MUSEUM
50 College Street, South Hadley, Massachusetts 01075
mtholyoke.edu/artmuseum

23/01/14

Charles Marville: Photographer of Paris at The Metropolitan Museum of Art

Charles Marville: Photographer of Paris 
The Metropolitan Museum of Art, New York 
January 29 - May 4, 2014 

Widely acknowledged as one of the most talented photographers of the 19th century, CHARLES MARVILLE (French, 1813–1879) was commissioned by the city of Paris to document both the picturesque, medieval streets of old Paris and the broad boulevards and grand public structures that Baron Georges-Eugène Haussmann built in their place for Emperor Napoleon III. Charles Marville: Photographer of Paris at The Metropolitan Museum of Art presents a selection of around 100 of his photographs.

Charles Marville
Charles Marville (French, 1813–1879)
Sky Study, Paris, 1856-1857
Albumen print from collodion negative
16.7 x 20.6 cm (6 9/16 x 8 1/8 in.)
Gilman Collection, Purchase, Ann Tenenbaum and Thomas H. Lee Gift, 2005 
The Metropolitan Museum of Art (2005.100.353)

Charles Marville achieved moderate success as an illustrator of books and magazines early in his career. It was not until 1850 that he shifted course and took up photography—a medium that had been introduced just 11 years earlier. His poetic urban views, detailed architectural studies, and picturesque landscapes quickly garnered praise. Although he made photographs throughout France, Germany, and Italy, it was his native city— especially its monuments, churches, bridges, and gardens—that provided the artist with his greatest and most enduring source of inspiration.

By the end of the 1850s, Marville had established a reputation as an accomplished and versatile photographer. From 1862, as official photographer for the city of Paris, he documented aspects of the radical modernization program that had been launched by Emperor Napoleon III and his chief urban planner, Baron Georges-Eugène Haussmann. In this capacity, Marville photographed the city’s oldest quarters, and especially the narrow, winding streets slated for demolition. Even as he recorded the disappearance of Old Paris, Charles Marville turned his camera on the new city that had begun to emerge. Many of his photographs celebrate its glamour and comforts, while other views of the city’s desolate outskirts attest to the unsettling social and physical changes wrought by rapid modernization. 

Charles Marville
Charles Marville (French, 1813–1879)
Cour Saint-Guillaume, ca. 1865
Albumen silver print from glass negative
34.2 x 27.2 cm (13 7/16 x 10 11/16 in.) Classification:
Gilman Collection, Purchase, Alfred Stieglitz Society Gifts, 2005
The Metropolitan Museum of Art (2005.100.378)

Haussmann not only redrew the map of Paris, he transformed the urban experience by commissioning and installing tens of thousands of pieces of street furniture, kiosks, Morris columns for posting advertisements, pissoirs, garden gates, and, above all, some twenty thousand gas lamps. By the time he stepped down as prefect in 1870, Paris was no longer a place where residents dared to go out at night only if accompanied by armed men carrying lanterns. Taken as a whole, Marville’s photographs of Paris stand as one of the earliest and most powerful explorations of urban transformation on a grand scale.

By the time of his death, Marville had fallen into relative obscurity, with much of his work stored in municipal or state archives. This exhibition, which marks the bicentennial of Marville’s birth, explores the full trajectory of the artist’s photographic career and brings to light the extraordinary beauty and historical significance of his art. 

Charles Marville
Charles Marville (French, 1813–1879)
Rue de Constantine (fourth arrondissement), 1866
Albumen silver print from glass negative
27.3 x 36.8 cm (10 3/4 x 14 1/2 in.)
The Horace W. Goldsmith Foundation Fund, through Joyce and Robert Menschel, 1986
The Metropolitan Museum of Art (1986.1141)

Charles Marville: Photographer of Paris was organized by the National Gallery of Art, Washington, in association with The Metropolitan Museum of Art, New York. The exhibition is curated by Sarah Kennel, Associate Curator of Photographs at the National Gallery of Art. The presentation of the exhibition in New York is organized by Jeff L. Rosenheim, Curator in Charge, and Doug Eklund, Curator, based on a curatorial program established by Malcolm Daniel, former Senior Curator, of the Metropolitan Museum’s Department of Photographs. The exhibition is made possible in part by Jennifer S. and Philip F. Maritz. 

Paris as Muse: Photography, 1840s-1930s 

William Henry Fox Talbot
William Henry Fox Talbot (British, 1800–1877)
View of the Boulevards of Paris, 1843
Salted paper print from paper negative
6 5/16 × 8 1/2 in. (16.1 × 21.6 cm)
Bequest of Maurice B. Sendak, 2013
The Metropolitan Museum of Art, New York (2013.159.57)

Nadar
Nadar (French, 1820–1910)
Catacombs, Paris, April 1862
Albumen silver print from glass negative
23.7 x 18.6 cm (9 5/16 x 7 5/16 in.) 
Gilman Collection, Purchase, Denise and Andrew Saul Gift, 2005
The Metropolitan Museum of Art, New York (2005.100.813)

Concurrent with Charles Marville: Photographer of Paris, a related installation in the adjacent Howard Gilman Gallery will be on view at the Metropolitan Museum. Paris as Muse: Photography, 1840s-1930s (January 27 - May 4, 2014) celebrates the first 100 years of photography in Paris and features some 40 photographs, all drawn from the Museum’s collection. The installation focuses primarily on architectural views, street scenes, and interiors. It explores the physical shape and texture of Paris and how artists have found poetic ways to record through the camera its essential qualities. The curator for Paris as Muse: Photography, 1840s–1930s, is Jeff L. Rosenheim. 

Eugène Atget
Eugène Atget (French, 1857–1927)
Boulevard de Strasbourg, Corsets, Paris, 1912 
Gelatin silver print from glass negative 
22.4 x 17.5 cm (8 13/16 x 6 7/8 in.) 
Gilman Collection, Purchase, Ann Tenenbaum and Thomas H. Lee Gift, 2005 
The Metropolitan Museum of Art, New York (2005.100.511)

Ilse Bing
Ilse Bing (German, 1899–1998)
Lamp Post, rue de la Chaise, Paris, 1934 
Gelatin silver print 
22.3 x 28.2 cm (8 3/4 x 11 1/8 in.) 
Bequest of Ilse Bing Wolff, 1998 
The Metropolitan Museum of Art, New York (2003.151.11)
© Estate of Ilse Bing, Courtesy Edwynn Houk Gallery

The Metropolitan Museum of Art 
www.metmuseum.org


21/01/14

Graphisme en France 2014 : Toute la scène française du graphisme

Graphisme en France 2014 
Toute la scène française du graphisme 
Janvier - Décembre 2014 

Graphisme en France 2014 : Visuel de l'événement
(c) Building Paris / Centre national des arts plastiques

Pendant toute l’année 2014, à l’occasion du vingtième anniversaire de la revue Graphisme en France éditée par le Centre national des arts plastiques (CNAP), ce dernier propose et coordonne une grande manifestation qui réunira l’ensemble des acteurs de la scène française du graphisme contemporain pour en montrer la créativité, la diversité et la vitalité. L’ensemble de ces actions montre l’intérêt que le ministère de la Culture et de la Communication et le Centre national des arts plastiques portent à ce domaine qu’ils ont choisi de mettre à l’honneur tout au long de l’année 2014.

La scène française du design graphique est riche des nombreux professionnels, graphistes, dessinateurs de caractères, designers interactifs, affichistes, dont les créations peuplent le paysage visuel qui nous entoure. Souvent reconnue pour sa qualité et sa créativité exemplaires, cette scène contemporaine est plurielle, dynamique et fourmille de créateurs de talent. Son essor est également dû au travail qui est développé par les écoles d’art et qui ont su, au cours des dernières années, consolider les formations et la recherche pour devenir de véritables espaces de création et d’expérimentation.

Des affiches de Cassandre ou de Savignac, jusqu’à celles de Bazooka, de Roman Cieslewicz ou de Grapus ; des typographies de Roger Excoffon jusqu’à celles de Jean François Porchez ou de Jean-Baptiste Levée ; des créations d’Étienne Robial, de Pierre di Sciullo, de Philippe Apeloig, de Laurent Fétis ou de Frédéric Teschner jusqu’aux dispositifs interactifs d’Étienne Mineur, aux clips pour Björk de M/M (Paris) ou au film Logorama de H5 récompensé par un Oscar, le graphisme français est reconnu internationalement et son histoire ne cesse de s’écrire et de se réinventer dans les domaines de l’édition, de la musique, de la communication ou du numérique.

Le Centre national des arts plastiques est, depuis toujours, très engagé aux côtés des graphistes contemporains : il édite, depuis vingt ans, la revue Graphisme en France ; il acquiert des ensembles importants d’objets de design graphique pour sa collection ; il confie l’ensemble de ses publications à des graphistes ; il leur accorde des aides dans le cadre de ses actions de soutien à la création ; il diffuse de nombreuses informations sur son site internet et, à présent, il propose « Graphisme en France 2014 ».

Graphisme en France 2014 est une manifestation exceptionnelle dont les objectifs sont multiples : éditer et diffuser le calendrier de tous les événements graphiques de l’année; publier le numéro spécial du 20e anniversaire de la revue Graphisme en France ; réaliser un site internet dédié à toutes les manifestations de l’année ; proposer des Salons graphiques destinés à faire se rencontrer commanditaires, graphistes et professionnels ; rédiger et publier un Guide de la commande de design graphique à l’usage de toutes les personnes et organismes concernés ; concevoir et diffuser un kit pédagogique à destination des enseignants et de leurs élèves ; organiser, avec l’université Paris 8, le Centre Pompidou, l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris et l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon, un colloque international intitulé « Design graphique : les formes de l’histoire » ; enfin, lancer une commande publique pour la création d’une police de caractères qui sera proposée en libre utilisation et, bien sûr, offrir à tous une plate-forme d’informations et de rencontres réunissant toutes les initiatives.

Ces actions complètent et accompagnent les nombreuses manifestations également proposées par ceux qui, en 2014, présentent et contribuent à mettre en valeur la créativité des graphistes français et étrangers, notamment : la Saison graphique du Havre, le Festival international de l’affiche et du graphisme de Chaumont, le Mois du graphisme d’Échirolles, les Rencontres de Lure, le Musée de l’imprimerie de Lyon, la Gaîté Lyrique, Les Arts Décoratifs et la Fête du graphisme à Paris, mais aussi plusieurs écoles d’art sur tout le territoire. Tous sont associés à « Graphisme en France 2014 ».

Premiers événements de « Graphisme en France 2014 » organisés par le CNAP
- Janvier : publication du calendrier de toutes les manifestations de design graphique en France et mise en ligne du site internet www.graphismeenfrance.fr
- Avril : lancement du numéro spécial de Graphisme en France, à l’occasion du vingtième anniversaire de la revue
- Mai : premier Salon graphique à la Fonderie de l’image de Bagnolet

Site Internet du CNAP : www.cnap.fr

19/01/14

Jackie Nickerson - Jack Shainman Gallery, NYC - Terrain

Jackie Nickerson: Terrain
Jack Shainman Gallery, New York
January 16 – February 15, 2014

Jack Shainman Gallery presents Jackie Nickerson's third solo exhibition with the gallery. The show includes her latest series of photographs titled Terrain, comprised of images taken in Kenya, Zambia, Zimbabwe and South Africa.Terrain is an investigation into the relationship between individuals and the landscape in relation to food production and farming practices. In these photographs, utilitarian and natural objects have been stacked, coiled, balanced and held, obstructing the subject and forming classical geometric compositions. Jackie Nickerson’s sculptural, hybrid beings provide as much visual information on food cultivation as they do about the people depicted.

In her representation of the process where crops and raw materials become consumer products, Jackie Nickerson transcends marginalizing her subjects, which can be an effect of photographic documentation, by taking the focus pointedly away from individual identity or even a collective characterization. She comments that, "gazing steadily at the point at which one element meets another, Terrain asks us to think about these imprints left by the material processes of work as the evidence of our presence on the earth, and to think about how contemporary human beings, living in a western urban environment, can relate to the metaphysics of the labor which enables our lives."

The series also includes images that focus on inanimate objects and materials that have become ubiquitous at the sites of almost any type of production. Plastic sheets embody a veil of separation between the viewer and the subject that poetically protrudes and presses against it. What we may consider detritus has become central to the landscape and is infinitely repurposed. As described by the artist, these become "lived spaces of human activity" where "hands and plants, limbs and fabric, bodies and soil hold close to one another". With a formalist approach that weaves shape, color and subjectivity into delicate depictions, Jackie Nickerson remains rooted in her firm and tightly honed visual language.

A new monograph, Terrain, was published by TF Editores in November, 2013.

Jackie Nickerson was born in Boston and now divides her time between Ireland and southern Africa. A selection of international exhibitions include Jackie Nickerson: Terrain, Light Work, Syracuse, USA (2013); Jackie Nickerson: The Past is Another Country, Millennium Court Arts Centre, Portadown, Northern Ireland (2011); and Jackie Nickerson: Faith, which traveled to the Centre Culturel Irlandais, Paris, France (2008); and Accademia d’Arte, Bologna, Italy (2013); among other locations. Recent group exhibitions include The Oppenheimer Collection, Nerman Museum of Contemporary Art, Overland Park, USA (2013); Portrayal/Betrayal, Santa Barbara Museum of Art, Santa Barbara, USA (2012); Sense of Place, Palais des Beaux-Arts, Brussels, Belgium (2012); Twenty, Hereford Museum, Herefordshire, UK (2010); Press Art, Museum of Modern Art, Salzburg, Austria (2010); Collecting the New, Irish Museum of Modern Art, Dublin, Ireland (2010); and The Photographic Portrait, National Portrait Gallery, London (2006-2007). Her work is included in numerous public collections including the Museum of Modern Art, New York, USA; Irish Museum of Modern Art, Dublin, Ireland; Vatican Museums, Rome, Italy; and the National Gallery of Ireland, Dublin, Ireland.

JACK SHAINMAN GALLERY
513 West 20th Street, New York, NY 10011
www.jackshainman.com

1925, quand l'Art Déco séduit le monde, Cité de l’architecture & du patrimoine, Paris

1925, quand l’Art Déco séduit le monde 
Cité de l’architecture & du patrimoine, Paris 
Jusqu'au 17 février 2014 - Prolongation jusqu'au 3 mars 2014

Formes géométriques, pures et dynamiques, le style Art Déco (1919-1940) se caractérise par son attractivité et sa vivacité. Né de l’impulsion des créateurs français tels que les architectes Henri Sauvage, Robert Mallet-Stevens, Roger-Henri Expert, Pierre Patout, les décorateurs André Véra, Louis Süe, André Mare et Jacques-Émile Ruhlmann, les couturiers Paul Poiret et Jean Patou ou encore les sculpteurs Martel, Janniot, Sarrabezolles…, il est le fruit d’une vision commune émanant de champs artistiques variés. 

Salon de l’Ambassade de France à Belgrade
© Editions Internationales du Patrimoine / Marc Walter

La Cité de l’architecture & du patrimoine, installée dans le Palais de Chaillot, dernier chef-d’œuvre de l’architecture Art Déco, présente la première grande rétrospective française rendant hommage à une esthétique qui a su unir des créateurs du monde entier et acquérir une popularité pérenne et dont l’exposition internationale des Arts décoratifs et industriels de 1925 à Paris a signé l’apogée. Les singularités du style Art Déco sont mises en lumière au travers de mobilier, maquettes et dessins d’architecture mais aussi sculptures, peintures et objets d’art, et présentées sur une étendue de 1100 m².

L’exposition s’organise selon une suite de séquences thématiques qui s’attachent à démontrer les clés du succès international du style Art Déco et ses influences dans les différents domaines artistiques.

Après la comparaison et distinction avec l’Art Nouveau, notamment au travers des plans, maquettes et photographies de la Villa Majorelle de Henri Sauvage à Nancy et de la Villa Cavrois par Robert Mallet-Stevens, l’exposition présente les grandes figures de la création française dont les réalisations des années 1910 portent, déjà, les caractéristiques de l’Art Déco : les architectes Henri Sauvage et Auguste Perret, le décorateur André Véra, le couturier Paul Poiret ou le créateur Jacques-Emile Ruhlmann.

A partir des années 1920, le style Art Déco se développe dans un contexte marqué par les avancées technologiques et la modernité (aviation, automobile, radio, cinéma muet). Mouvement et vitesse inspirent artistes et architectes : les premiers cinémas Art Déco voient le jour comme le Louxor en 1921 (Henri Zipcy) ou le Grand Rex en 1932 (Auguste Bluysen). Les mentalités évoluent et des personnalités comme la peintre Tamara de Lempicka, Charlotte Perriand, Kiki de Montparnasse, Louise Brooks, Coco Chanel, Joséphine Baker ou Habib Benglia (premier acteur africain du cinéma français) contribuent à cette ouverture d’esprit et véhiculent ce style. 

Henri Sauvage 
Exposition internationale des arts décoratifs modernes, Paris, 1925 : Pavillon Primavera : étude en élévation pour la façade principale (1925)
© Cité de l’architecture & du patrimoine

Le parcours se poursuit avec une large séquence consacrée à l’Exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels de 1925, qui fit émerger la dénomination d’« Art Déco ». Implantée sur l’esplanade des Invalides à Paris, l’exposition de 1925 est marquée par les pavillons de l’Ambassade française et de la Manufacture de Sèvres, par ceux dédiés aux enseignes des Grands Magasins, ainsi que par le Pavillon du tourisme de Robert Mallet-Stevens et le Pavillon du collectionneur de Jacques-Émile Ruhlmann, construit par Pierre Patout et aménagé en collaboration avec les sculpteurs Joseph Bernard et Alfred Janniot ou le peintre Jean Dupas. 

Suivent la reconstruction de l’après-guerre 1914/18 et le développement de l’architecture Art Déco en France, notamment dans le domaine public (aéroports, gares, hôpitaux, lycées) mais aussi villas privées, magasins  : Samaritaine à Paris (Henri Sauvage, 1933), Bibliothèque Carnegie à Reims (Max Sainsaulieu, 1928), Hôtel Plazza à Biarritz (Louis-Hippolyte Boileau, 1928), Gare de Lens (Urbain Cassan, 1926), La Piscine à Roubaix (Albert Baert, 1932) ou la Bourse du travail à Bordeaux (Jacques D’Welles, 1938). 

Une dernière section importante est dédiée à la résonance mondiale de ce mouvement esthétique. Après le succès retentissant de l’exposition de 1925 à Paris, architectes, artistes et décorateurs français sont appelés dans les grandes villes du monde pour exercer leurs talents. A New York, Alfred Janniot réalise les portes du Rockefeller Center construit par Wallace Harrison, qui avait fait ses études aux Beaux-Arts de Paris. A Madrid, Bruxelles, Porto, Belgrade, Rio de Janeiro, São Paulo, Shanghai, Saïgon, Tokyo, Chicago, les artistes français influencent leurs homologues étrangers qui déclineront ainsi le style Art Déco en lui insufflant souvent un esprit local. L’Art Déco est adopté, et devient ainsi le premier style vraiment international.

Commissaires de l'exposition : Emmanuel Bréon, conservateur en chef du patrimoine, chef du département des peintures murales et des vitraux du musée des Monuments français à la Cité de l'architecture & du patrimoine. Il est le créateur du musée des Années 30 de Boulogne-Billancourt, et a notamment reçu le prix de la Critique à New York pour l'exposition Ruhlmann, Genius of Art Déco, présentée au Metropolitan Museum of Art en 2004.
Philippe Rivoirard, architecte DPLG, historien de l'architecture des années 1930 et enseignant à l'ENSA Paris Val-de-Seine, a notamment publié, en 2006, Mettre en scène l’architecture, in Tamara de Lempicka, (catalogue de l’exposition) et La modernité à l’Exposition des Arts Décoratifs de Paris – 1925 en 2004.

1925, quand l’Art Déco séduit le monde 
Catalogue de l'exposition
© Cité de l’architecture & du patrimoine / Editions Norma

L’exposition est accompagnée d’un catalogue publié par la Cité de l’architecture & du patrimoine et les Editions Norma.

Cité de l’architecture & du patrimoine
Galerie des expositions temporaires
1 place du Trocadéro, Paris 16e
www.citechaillot.fr

Obras Gráficas, Galerie Maeght, Paris - Oeuvres graphiques

Obras Gráficas (Oeuvres graphiques)
Galerie Maeght, Paris 
Jusqu'au 1er mars 2014 

Joan Miró, Pablo Palazuelo, Antoni Tàpies, Eduardo Chillida, Antonio Saura, Eduardo Arroyo, Joanet Gardy-Artigas, Manolo Valdès et Equipo Crónica, José Manuel Broto, Xavier Grau, Susana Solano : la Galerie Maeght célèbre son amitié avec de grands artistes espagnols, qu’elle a accompagnés et édités, en consacrant une exposition à leur oeuvre gravé. Des oeuvres d’une grande diversité et d’une étincelante puissance graphique dont plusieurs chefs-d’oeuvre de Joan Miró notamment.

Joan Miro 
Cap i cua, 1979 
Lithographie originale, 99,5 x 72,5 cm 
75 exemplaires signés et numérotés 
© Galerie Maeght Paris

Jaillissement artistique. 1947 : Joan Miró rejoint la Galerie Maeght nouvellement créée par Aimé Maeght. Cette rencontre historique, après celle de Pierre Bonnard ou Henri Matisse, marque durablement l’avenir et les choix artistiques de la Galerie Maeght. « Plusieurs générations d’artistes espagnols ont été accompagnées par notre famille depuis sept décennies. A leurs côtés, nous avons vécu les bouleversements politiques de l’Espagne et de la Catalogne, mais aussi une intense créativité artistique » précise Isabelle Maeght, nommée en 2011, Commandeur dans l’Ordre d’Isabelle la Catholique pour sa contribution à favoriser les échanges artistiques entre la France et l’Espagne. Une distinction qui souligne ses attaches particulièrement fortes, tant artistiques que personnelles, avec de nombreux artistes espagnols.

Puissance graphique. Joan Miró, Pablo Palazuelo, Antoni Tàpies, Eduardo Chillida, Antonio Saura, Eduardo Arroyo, Joanet Gardy-Artigas, Manolo Valdès, Equipo Crónica, José Manuel Broto, Xavier Grau… : si la Galerie Maeght a exposé ces grands artistes, elle a également été leur imprimeur et leur éditeur. Tous ont développé, dans ses ateliers, un travail gravé d’une grande énergie graphique. « Les artistes ont très souvent pratiqué gravure ou lithographie comme champ d’expérimentation avec une grande liberté dans nos ateliers » commente Isabelle Maeght. 

Depuis quelques années, nous constatons un regain d’intérêt pour les éditions originales signées, rencontres entre art et technique. La Galerie Maeght a un grand rôle à jouer car elle possède un fond d’oeuvres gravées important et varié. De très nombreux amateurs d’art souhaitent voir et revoir ces grands artistes et, à travers leurs oeuvres imprimées, connaître leur approche des techniques employées.

L’imprimerie ARTE, créée par Adrien Maeght en 1964 rue Daguerre, n’a depuis lors eu de cesse que de mettre à disposition des artistes toutes les techniques ou même de les adapter à leurs besoins, des plus anciennes - lithographie, phototypie, eau-forte - aux plus modernes ou innovantes dont Adrien Maeght sut souvent percevoir avant l’heure le potentiel considérable. Miró comme Tàpies réalisèrent grâce au procédé inédit du carborundum des oeuvres aujourd’hui considérées comme des chefs-d’oeuvre de l’édition d’art du XXème siècle.

Joan Miró (1893-1983). Miró écrivit au sujet des contraintes de la gravure, qui le passionna tant : « Il fallait y résister, les déborder, et alors un immense champ de possibilités s’offrait au regard et à la main.» Miró reçut en 1954 le grand prix de l’oeuvre graphique de la Biennale de Venise. Pour cette exposition, Isabelle Maeght a souhaité présenter plusieurs séries, telle l’étonnante Série Gossos, la puissante Série Commedia dell’arte, la respectueuse Série Hommage à Gaudi ou encore, en référence à Altamira, la Série Rupestres

Pablo Palazuelo 
Galerie Maeght Barcelone, 1984 
Lithographie originale sur Velin d’Arches, 84,5 x 59,5 cm 
150 exemplaires signés et numérotés 
© Galerie Maeght Paris 

Pablo Palazuelo (1916-2007) réalise sa première exposition personnelle à la Galerie Maeght en 1955, après avoir participé à l’exposition collective Tendances en 1952 qui présentait les jeunes artistes de l’époque tels Olivier Debré et Ellsworth Kelly, pour laquelle Palazuelo réalise la couverture du catalogue et l’affiche. 

Pablo Palazuelo étudie l’architecture à Oxford puis intègre l’Ecole des Arts et Métiers de Londres. Il développe ainsi un esprit d’analyse aiguisé qui lui permet de structurer singulièrement l’espace. Ses premières réalisations se fondent sur l’étude des éléments naturels : cristaux de neige, cellules vivantes… qu’il examine au microscope. D’esprit géométrique à ses débuts, son art évolue vers l’emploi de lignes plus sinueuses, tout en gardant ce tempérament austère qui le caractérise. Viendront les thèmes des pierres et des ondes qui s’accordent à sa gamme chromatique composée essentiellement d’ocres, de terres de Sienne et de rouges.

La Galerie Maeght présente la série de gravures originales Sigilla (1977) et la lithographie originale Inaugural (1974), des oeuvres fortes et sensibles, comme l’est tout l’oeuvre de Pablo Palazuelo. 

Antoni Tàpies 
Z, 1981 
50 x 65 cm, eau-forte originale et collage sur Vélin d’Arches signés et numérotés
© Galerie Maeght Paris

Antoni Tàpies (1923-2012) fait partie de ceux qui ont apporté au XXème siècle une vision nouvelle de la gravure. Son oeuvre gravé est intense et complexe, tant sur le plan symbolique que technique. Parfois il apporte des matériaux tels du crin, des cartes à jouer, du sable… et ainsi intervient sur chaque exemplaire.

Dans les ateliers de l’imprimerie ARTE, Antoni Tàpies se livre à un travail de recherche, considérant ce médium comme un champ d’expérimentation à part entière. Au travers des objets qui circulent entre sa peinture et sa gravure, l’artiste affirme que son oeuvre gravé est aussi important que son oeuvre peint. Les oeuvres Grande croix et collage (1977) et Z (1981) sont emblématiques des matériaux que Tàpies a superposés sur une gravure originale.

Eduardo Chillida (1924-2002), « sculpteur devenu forgeron » (Gaston Bachelard), est célèbre pour ses sculptures monumentales ou ses collages graphiques et poétiques. Son oeuvre graphique est tout de contrastes et d’équilibre, entre puissance et fragilité. Après sa première exposition personnelle à la Galerie Maeght, qui a lieu en 1956, il réalise dans l'atelier ARTE-Adrien Maeght de grandes gravures et eaux-fortes originales. Pour « Obras Gráficas », Isabelle Maeght a sélectionné notamment Hildokatu II (1982), eau-forte originale sur papier Japon.

Antonio Saura 
Gris, 1975 
47.5 x 58.5 cm. Lithographie originale sur Velin d’Arches 
75 exemplaires signés et numérotés 
© Galerie Maeght Paris

Antonio Saura (1930-1998), cofondateur du groupe El Paso dans les années cinquante après s’être éloigné du surréalisme, expose à la Galerie Maeght en 1975. Intellectuel très engagé, son écriture formelle si personnelle croise avec ses réflexions politiques et sa volonté de retravailler l’histoire et la mémoire espagnoles, se confrontant aux oeuvres de ses grands prédécesseurs comme aux icônes. C’est à son oeuvre sur papier, très riche, qu’est consacrée l’exposition de la Galerie Maeght en 1975. Pour « Obras Gráficas », Isabelle Maeght a notamment choisi d’exposer Gris (1975), Don (1984), Amasijo (1984) lithographies originales éditées par Maeght.

Susana Solano 
Entre tres, 1986 
94,5 x 76 cm, eau-forte originale sur Vélin d’Arches 
50 exemplaires signés et numérotés 
© Galerie Maeght Paris

Susana Solano. Née en 1946, cette artiste catalane intègre l’école des Beaux-Arts de Barcelone où elle étudie la peinture. Dans les années 1980, elle s’initie aux techniques de ferronnerie et consacre une grande partie de son oeuvre à la sculpture. Elle rencontre alors une reconnaissance internationale.

Lauréate de plusieurs prix, le travail de Susana Solano s’articule autour de la relation entre l’espace et la matière. Elle crée notamment des formes libérées, quasi-aériennes, ou à l’inverse cloisonnées par des armatures métalliques où grillages en fer, plomb, aluminium et acier inoxydable viennent structurer le vide.

Les oeuvres gravées de Susana Solano intègrent son processus de recherche : dessins analytiques, planches préparatoires… Elles sont un moyen pour l’artiste de laisser des traces évidendes de ses expérimantations plastiques. La Galerie Maeght présente Entre tres, créée en 1986.

José Manuel Broto et Xavier Grau, tous deux nés en 1949, incarnent dans les années 1970 une jeune génération d'abstraits ; leurs oeuvres sont exposées par la Galerie Maeght dès 1976. Les oeuvres gravés de José Manuel Broto et celles de Xavier Grau méritent une attention très particulière pour la complémentarité qu’ils ont su déployer, chacun à leur manière, avec leur peinture, très gestuelle, marquée par l’abstraction américaine. Leurs gravures sont quant à elles marquées par la luminosité.

Joanet Gardy-Artigas 
Thoracique jaune, 1977 
65 x 49.5 cm. Lithographie originale sur Velin d’Arches 
75 exemplaires signés et numérotés
© Galerie Maeght Paris

Joanet Gardy Artigas est le fils Josep Llorens Artigas, célèbre céramiste et grand ami de Miró. Il grandit en plein coeur de l’émulsion artistique parisienne d’après-guerre. Très vite, il suit les traces de son père et ouvre un atelier de céramique à Paris dans lequel il travaille avec Braque, Chagall et Miró. Avec ces artistes, il prend goût à la sculpture monumentale, à l’architecture et découvre les techniques de la lithographie et de l’eau-forte qu’il expérimente pour la première fois à l’imprimerie ARTE. Ces moyens d’expression deviendront complémentaires et essentiels à l’ensemble de son travail. Son oeuvre gravé se nourrit particulièrement de sa sculpture : son goût pour les couleurs, les jeux de lumière et les tracés voluptueux éclatent dans ses gravures. Explicites ou suggérées, ses créations sont des odes au corps féminin.

Eduardo Arroyo, cofondateur du mouvement de la Figuration narrative, réalise ses premières lithographies originales pour la Galerie Maeght dès 1977, année de sa première exposition Parmi les peintres. « Obras Gráficas » est l’occasion de redécouvrir Parmi les peintres (1977) ou Pont d’Arcole (1977). 

Equipo Crónica 
Las bolas, 1978 
47 x 61 cm. Lithographie originale sur Velin d’Arches 
© Galerie Maeght Paris

Equipo Crónica. De 1964 à 1981, le collectif espagnol formé par Rafael Solbes, Manolo Valdès et Juan Antonio Toledo crée une oeuvre à la fois jubilatoire et sarcastique. Marqué par le franquisme, leur art est avant tout un art de dénonciation et, demeure, à ce titre, très politisé. Pour illustrer les thèmes de la violence, de la dictature, de la censure, de l’injustice sociale, ils ont recours à toutes les données culturelles de l’histoire de l’art, de Velázquez à Picasso, de Mondrian à Lichtenstein. L’exposition présente la lithographie originale Las bolas illustrant la série des Billards, exposée pour la première fois à la Galerie Maeght en 1978. 

Manolo Valdes 
Affiche “Galerie Maeght Barcelone”: “Reina Mariana” avant, 1982 
79 x 54 cm, Sérigraphie originale sur Guarro 
© Galerie Maeght Paris

Manolo Valdès. La Galerie Maeght présente, dès 1982, la première exposition de Valdès en solo. Son oeuvre rencontre un grand succès international, confirmé par l’enthousiasme du public lors de l’exposition que lui a consacrée la Fondation Maeght en 2006. Peintre autant que sculpteur, Manolo Valdès s’est passionné pour la gravure. Il s’intéresse de près à la texture de la surface, il prend plaisir à expérimenter les différents types de papiers qu’il rehausse souvent avec des collages. Ses assemblages lui permettent de réinterpréter l’histoire de l’art, reprenant des éléments emblématiques des grands maîtres. A l’occasion de « Obras Gráficas », Isabelle Maeght propose de redécouvrir les lithographies d’Equipo Crónica comme les sérigraphies originales des premières années de Valdès « en solo ». Citons notamment Lluvia en el puerto (1982) ou Reina Mariana (1982), qui peut être interprétée tant comme un hommage à Velasquez et ses Ménines qu’à Kandinsky.

Galerie Maeght
42 rue du Bac, 75007 Paris
www.maeght.com

18/01/14

Amélie Chassary & Lucie Belarbi, Galerie Rauchfeld, Paris

Amélie Chassary & Lucie Belarbi, Résonance 
Galerie Rauchfeld, Paris 
6 - 23 février 2014

Amélie Chassary et Lucie Belarbi 
Résonance, Le Bouquet 
Photo (c) Amélie Chassary et Lucie Belarbi ; Courtesy Galerie Rauchfeld, Paris 

La Galerie Rauchfeld présente la nouvelle série Résonance du duo d’artistes Amélie Chassary & Lucie Belarbi. Remarquées par la critique en 2012, durant le festival Circulation(s) – festival de la Jeune Photographie Européenne – elles se sont fait connaître par leur série Huis-Clos sur le thème de la famille où elles proposaient une vision des us et coutumes de notre société contemporaine abordée avec ironie. 

Amélie Chassary, 33 ans, est artiste photographe, diplômée de l'ESAG Penninghen. Lucie Belarbi, 29 ans, est artiste plasticienne. Suite à leur rencontre en 2009, les deux artistes ont vite eu envie de partager leurs univers créatifs aux inspirations communes. Elles sont aujourd’hui membres de Hans Lucas et soutenues par la galerie Rauchfeld.

« L'histoire de chacune des photographies, est scénarisée. Sans cesse en train de préciser nos intentions, le travail de préparation prend une part importante dans le temps de la réalisation. Rassurant, il nous permet de visualiser notre idée et de se projeter pour être au plus proche de ce que sera la photographie finale. Nous travaillons à l'argentique. De la réalisation de [notre] première série découle le désir de poursuivre notre écriture commune. »

Le projet de photographies Résonance est la deuxième série qu' Amélie Chassary & Lucie Belarbi développent ensemble. 

« Nous souhaitons y explorer une écriture plastique brute et instinctive pour élargir notre champ de connaissances en affirmant notre entité artistique. Nous avons choisi de nous questionner sur les interactions qui existent entre les différents degrés du visible.
En effet, les volumes et les couleurs perturbent la lisibilité et nous plongent dans le réel, la fiction et le non-sens ».

La Résonance fait écho à une métamorphose de la perception du monde réel, elle met en jeu, dans cette série, les rapports entre les individus et la nature.

Amélie Chassary & Lucie Belarbi ont choisi de nous questionner sur les interactions qui existent entre les différents degrés du visible. Pour cela, elles mettent en scène des anecdotes singulières où elles dénaturent avec dérision les codes formels créant volontairement un dysfonctionnement par une déformation de la perception, de la vibration des couleurs et des formes. L’intervention plastique sur le décor leur donne la possibilité, comme à un peintre, de donner de la couleur là où il n’y en a pas et fausser les perspectives.

Les volumes, la nature ou les corps sont partiellement ou totalement recouverts de matières, ils perturbent la lisibilité et peuvent nous plonger, à la fois dans le réel, la fiction et le non-sens.

Donner naissance à des scènes troublantes et magiques est le fil conducteur de cette série où l’harmonie échappe au raisonnement de la logique.

Dans ce processus de création les deux artistes recherchent au mieux l’équilibre entre les idées imaginées et leurs représentations. Elles font de leurs personnages les témoins de ces installations éphémères révélées par la photographie.

Galerie Rauchfeld
22 rue de Seine - PARIS 6ème
www.galerierauchfeld.com

Tacita Dean - Print Projects @ SMK, Copenhagen - National Gallery of Denmark

Tacita Dean - Print Projects
National Gallery of Denmark, Copenhagen
17 January - 18 May 2014

The life and death of a budgerigar. A Communist palace on the brink of being torn down. And the brown hessian-clad walls in the rooms housing Joseph Beuys’ installation in Darmstadt prior to their controversial renovation. “I am trying to trap something before it goes,” says the internationally acclaimed British artist Tacita Dean. Now, the Royal Collection of Graphic Art at Statens Museum for Kunst launches a new exhibition series by showing, for the first time ever, a full presentation of Tacita Dean’s graphic oeuvre.

Apart from the basic facts of time and place, Tacita Dean (b. 1965) actually has very little in common with the generation of Young British Artists with which she is often associated. Whereas artists such as Tracey Emin and Damien Hirst took the international art scene and media by storm in the 1990s, evincing no small flair for the sensational, Tacita Dean has quietly worked to the beat of her own drum, evincing a very different and far more subtle approach to art. And even though she has continuously explored new territories in her art, her works are always characterised by a strong sense of cohesion; a testament to an artist who found, right from the outset and with no hesitation, a mode of expression and subject matter that continues to engage and challenge.

Graphic art
Tacita Dean is first and foremost associated with her extensive production of 16mm films. Concurrently with her film work she has worked with a wide range of media, and in photogravure she found the potential for creating the same sense of depth that infuses the images of film. She realised and developed this potential in co-operation with the Danish specialist printer Niels Borch Jensen, who has handled her print work ever since they created her very first prints together. The exhibition in the Royal Collection of Graphic Art is the first ever to focus exclusively on Tacita Dean’s graphic art. Featuring more than 90 works, it shows the majority of her entire graphic oeuvre from 2001 to the present day.

Disappearing stories
The tactile, veiled qualities of photogravure are a particular favourite of Tacita Dean’s as she explores a recurring motif in her art: the relationship between memory and time, fiction and reality, unfolding her theme in a serial manner in storyboards that are almost filmic. Some of the motifs featured in the photogravures are still images from her films, while others come from old postcards, advertisements, and amateur photographs found in flea markets. Tacita Dean uses these images to construct narratives about major and minor historical or present-day events and actions. All of these more or less concrete stories are carried by the same ceaseless fascination with things that have disappeared or are about to disappear. In terms of narrative technique Tacita Dean takes an oblique approach. The narrative is almost never allowed to form a coherent story in the classical sense. The images are torn out of the grasp of narrative, transforming the absence of content into a strong visual presence.

CV – Tacita Dean
Tacita Dean has lived and worked in Berlin since 2000. She has studied art at e.g. Slade School of Fine Art in London and exhibited her work at numerous museums, including Tate Britain, London (2001), ARC Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Paris (2003), Schaulager, Basel (2006), Solomon R. Guggenheim Museum, New York (2007), mumok: Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig Wien, Wien (2011), Tate Modern, London (2011), New Museum, New York (2012), and Hammer Museum, Los Angeles (2013). She has also taken part in the Venice Biennial (2003 and 2005) and Documenta 13 (2012). She has received numerous awards, e.g. the Hugo Boss Award, Solomon R. Guggenheim Museum, New York (2006), and the Kurt Schwitters Award (2009). Throughout her career she has written about her art.

Accompanied by book
To coincide with the exhibition the SMK publishes the catalogue Tacita Dean – Print ProjectsArticle by Chief Curator Vibeke Vibolt Knudsen. Foreword by the former Director of the SMK Karsten Ohrt. 48 pages, lavishly illustrated. In Danish and English. ISBN: 978-87-92023-49-0

National Gallery of Denmark
Statens Museum for Kunst - SMK
Sølvgade 48-50, 1307 København

17/01/14

Edvard Munch: Symbolism in Print at Princeton University Art Museum

Edvard Munch: Symbolism in Print, Masterworks from the Museum of Modern Art, New York
Princeton University Art Museum
February 8 - June 8, 2014

Revered as one of the most emotionally powerful painters in modern art, Norwegian artist Edvard Munch (1863–1944) is also considered among the greatest printmakers of the modern period. Edvard Munch: Symbolism in Print, Masterworks from the Museum of Modern Art, New York traces the artist’s process of translating his personal meditations on the anxieties of life, sexuality, and death into graphic form in arresting etchings, lithographs, and woodcuts, often experimenting with the same image in more than one technique. The exhibition includes twenty-six Edvard Munch’s signature prints.

“The repercussions of Munch’s achievement—his incisive commentary on the psychological tolls of modern life—continue to be felt throughout visual art and culture,” said Museum Director James Steward. “This exhibition reminds us that it is in his prints that we may find most forcefully the raw, unfiltered emotion of his images.”

A poetic visionary and master of the idiom, Edvard Munch was influenced by the emotional insights of Vincent van Gogh as well as the vibrant color and symbolic forms of Paul Gauguin, whose Tahitian woodcuts provided inspiration for Munch’s innovative development as a printmaker. Yet while Gauguin’s woodcuts evoked an imagined Polynesian idyll, Munch turned his prophetic vision inward, capturing what he perceived to be universal experiences of modern life and often drawing from personal memories of his often tragic past. In this way, Munch might incarnate better than any other artist the tenets of Symbolism, a movement that argued that art must reject rational naturalism and move beyond physical reality to embrace the imagination, dreams, and freedom from artistic convention. Best known for his painting The Scream (1893), seen by many as the perfect embodiment of modern-day psychic distress, Munch was in turn instrumental to the development of early twentieth-century European Expressionism. His vividly haunting images have resonated for more than a century, growing more relevant to contemporary sensibilities.

Edvard Munch: Symbolism in Print is organized by the Museum of Modern Art, New York, by Chief Curator Emerta Deborah Wey and Starr Figura, The Phyllis Ann and Walter Borten Associate Curator of Prints and Illustrated Books. The exhibition is curated at Princeton by Calvin Brown, Associate Curator of Prints and Drawings at the Princeton University Art Museum.

PRINCETON UNIVERSITY ART MUSEUM
Princeton, NJ 08544
artmuseum.princeton.edu

15/01/14

Guido Guidi, Fondation HCB, Paris - Veramente - Une figure majeure de la photographie contemporaine italienne

Guido Guidi, Veramente
Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris
16 janvier - 27 avril 2014

Guido Guidi
GUIDO GUIDI
Elblag, Pologne, 08.1994
© Guido Guidi

Guido Guidi
GUIDO GUIDI
Fosso Ghiaia, Ravenna, Italie, 1971
© Guido Guidi

La Fondation Henri Cartier-Bresson présente une importante exposition de Guido Guidi, figure majeure de la photographie contemporaine italienne, qui considère la photographie comme un prolongement du regard, une manière de vivre. Pour la première fois en France, les quarante ans de carrière du photographe, pionnier du renouveau de la photographie du territoire, sont retracés. Sur deux étages, les expérimentations en noir et blanc des années soixante-dix côtoient les séries couleur emblématiques telles que In between cities, A New map of Italy ou Preganziol.

Né en 1941 à Cesena, au Nord-Est de l’Italie, Guido Guidi souhaite devenir architecte ou peintre, il suit alors des cours d’architecture à l’IUAV (Institut universitaire d’architecture de Venise) puis au Corso Superiore di Disegno Industriale de Venise. Parmi ses professeurs, des architectes de renom comme Carlo Scarpa ou Luigi Veronesi qui auront une influence majeure sur son travail. Au cours de cette formation, il commence à s’intéresser à la photographie pour s’y consacrer totalement à partir du milieu des années soixante. Pendant les premières années de sa carrière, attiré par le travail de Walker Evans, de Lee Friedlander et par le néoréalisme italien, il s’essaie à la photographie en noir et blanc et réalise des séries dans la mouvance de l’art conceptuel de l’époque.

A partir de 1970, il travaille comme photographe pour le département d’urbanisme de l’université de Venise et se concentre sur le paysage contemporain et ses transformations. Il abandonne alors le noir et blanc et se consacre au travail à la chambre avec un film couleur grand format. Il souhaite documenter l’Italie, enregistrer la vie italienne non pas en s’intéressant aux espaces culturels mais en se concentrant sur les espaces périphériques, à la marge. Pour Guido Guidi, « travailler à la frontière implique de travailler en étant privé de certitudes et d’observer des situations non codifiées, incertaines, ouvertes, mal comprises ou incomprises. Insister sur la marge, et même la photographie a une marge, cela signifie porter un regard plus large sur les choses, sans préjugés ». Dans son essai, Marta Dahó souligne que Guido Guidi « ne cherche pas à monumentaliser ces espaces ; il essaie d’observer ce qu’il y a à côté, au-dessus ou à l’ombre de ces espaces ». Pour répondre à ses interrogations, il met en œuvre des enquêtes personnelles menées sur le long terme et participe à des commissions publiques sur le territoire.

Dans un premier temps, il se focalise sur les espaces quotidiens et familiers qui se trouvent autour de lui, de sa ville. Pour lui, « les périphéries des villes étaient des sortes de zones libres qui offraient des possibilités infinies ». Il réalise ainsi ses premières enquêtes photographiques personnelles en Emilie-Romagne, à Ravenne, à Porto Marghera. Afin de documenter l’expansion de l’union européenne et les nouveaux territoires urbains, il n’hésite pas à s’éloigner; en 1993, il entreprend avec l’architecte Marco Venturi un périple en Europe. Lors de trois voyages de deux semaines, ils suivent le maillage routier qui relie Saint-Pétersbourg à Finisterra (Espagne). Ce voyage aboutira en 2003 à la publication d’un livre In Between cities. Un itinerario attraverso l’Europa 1993-1996. Dans ces photographies, que l’on retrouve en partie au premier étage de l’exposition, Guido Guidi s’intéresse aux espaces indéfinis entre les villes européennes, territoires en mouvement, sans cesse transformés par l’homme.

Dès les années quatre-vingt, au moment où s’installe en Italie un dialogue entre photographie et urbanisme, il est appelé à participer à plusieurs projets sur la transformation et l’évolution du territoire, financés par les services publics. À partir de 1986, Guido Guidi s’oriente également vers la pédagogie : il est régulièrement invité dans les universités italiennes pour mener des cours ou des ateliers et enseigne depuis la fin des années quatre-vingt à l’Académie des beaux-arts de Ravenne et à l’Institut universitaire d’architecture de Venise. En 1989, il crée avec Paolo Costantini et William Guerrieri l’association Linea di Confine per la fotografia contemporanea qui fait le lien entre photographie et paysage, en organisant par exemple des ateliers avec des photographes de renommée mondiale comme Stephen Shore ou Lewis Baltz et en publiant leurs recherches.

Guido Guidi est toujours resté attaché à l’architecture et a intégré la question dans nombre de ses projets. Il réalise par exemple une série sur la Tomba Brion, monument funéraire réalisé entre 1970 et 1978 par l’architecte et professeur du photographe, Carlo Scarpa. Guido Guidi a photographié pendant plusieurs années le monument, à différents moments du jour et de l’année, explorant ainsi les notions de temps et d’espace : « ce qui m’intéresse dans la photographie, c’est la relation entre les objets et l’espace ». Dans ces projets liés à l’architecture, Guido Guidi utilise la photographie non pas pour magnifier les œuvres des architectes mais comme un moyen pour se rapprocher de leurs intentions, de leur imaginaire.

L’oeuvre de Guido Guidi est encore mal reconnue en dehors de l’Italie. Ses publications sont quant à elles très recherchées. Parmi les plus importantes, il faut citer Varianti publié en 1995 et qui retrace le début de la carrière du photographe depuis son travail en noir et blanc jusqu’aux premières séries couleur. La monographie A New Map of Italy, dont est extraite une partie des tirages présentés au deuxième étage, est publiée en 2011. Guido Guidi explique : « pour ma recherche pour ‘A New Map of Italy’, j’ai préféré les endroits alternatifs, en lieu et place du cliché des destinations de vacances. Mon attention s’est toujours portée sur le paysage vu et vécu au quotidien. En même temps, j’ai choisi d’éviter tout stéréotype folklorique ou mythe historique, et de me concentrer sur la simple réalité actuelle ». Pour Gerry Badger, qui introduit l’ouvrage, les photographies de cette série sont originales, compliquées dans leur simplicité, ingénieuses et profondément ressenties. Elles sont peut-être quelconques mais aussi vraiment magnifiques.

L’exposition est accompagnée d’un catalogue publié par MACK avec une introduction d’Agnès Sire, commissaire de l’exposition et un essai de Marta Dahó, historienne de la photographie. MACK vient de publier également Preganziol, 1983. Cette série, réalisée il y a 30 ans entre les quatre murs d’une cabane de jardinier abandonnée de Preganziol, est présentée sous sa forme originale dans la vitrine du deuxième étage. Les 16 tirages ne sont pas un simple exercice sur la lumière mais une recherche sur le temps et l’espace.

Cette exposition est le fruit d’une coproduction. Elle sera présentée à Huis Marseille, Amsterdam du 14 juin au 7 septembre 2014 puis au Museo d’Arte della Città de Ravenne du 11 octobre 2014 au 11 janvier 2015.

Commissaire de l'exposition : Agnès Sire

FONDATION HENRI CARTIER BRESSON - HCB
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