14/03/15

Andres Serrano, Musée de Vence

Andres Serrano, ainsi soit-il
Château de Villeneuve, Musée de Vence
21 mars - 10 juin 2015

Né à New York en 1950, Andres Serrano est originaire du Honduras et d’Haïti. Depuis 30 ans, ses photographies font le tour du monde avec des expositions dans les plus grands musées. Yvon Lambert, né à Vence, a été le premier marchand français à s’intéresser à lui et à déceler chez le photographe ce rapport très fort avec la culture européenne et l’art ancien.

Quand la Collection Lambert ouvre ses portes en 2000, elle donne l’opportunité à Andres Serrano de lui consacrer sa première exposition monographique en France (2006) et lui proposera même par exemple de renouer avec la tradition de la Comédie Française qui consistait à faire peindre ou photographier la troupe de Molière, de Mignard à Nadar, de David au Studio Harcourt. Il photographie les 42 sociétaires de l’illustre maison de Guillaume Galienne à Murielle Mayette, de Denis Podalydes à Catherine Hiegel en passant par Eric Ruf son nouvel administrateur général (2007).

En 2014, dès que le nouveau maire de Vence, Loïc Dombreval a proposé à Yvon Lambert de retrouver une place de choix avec des expositions au château place des Frênes, le marchand et collectionneur a immédiatement proposé à Andres Serrano de commencer ce cycle d’exposition à Vence, lui-même venant d’acquérir auprès du photographe le magnifique Black Supper, un polyptyque représentant la Cène avec Jésus et ses apôtres plongés dans une nuée de bulles d’effervescence christique et de vitalité mystique.

Serrano, enchanté par le projet d’exposition, a immédiatement accepté et proposé de réaliser une nouvelle série dans la Chapelle du Rosaire réalisée par Henri Matisse, (le peintre étant pour lui l’artiste français le plus spirituel du XXe siècle) comme en écho à sa série The Church qu’Yvon Lambert l’avait aidé à réaliser.

Ainsi, l’exposition de Vence présentera des séries anciennes, celles des Fluids, des Churchs, des Nomads, du Ku Klux Klan, de la Comédie Française, celle plus récente réalisée à Cuba après le décès de sa mère, telle une nécessité de se rapprocher, enfin, de ses origines de descendant d’esclaves venus d’Haïti et Cuba où la ferveur chrétienne a toujours été associée à des traditions vaudous, et enfin celle réalisée pour l’exposition dans la Chapelle du Rosaire.

Musée de Vence
Château de Villeneuve / Fondation Emile Hugues
2 place du Frêne, Vence
www.museedevence.com

13/03/15

Ed Ruscha, Gagosian Gallery, Paris - Books & Co - Prints and Photographs

Ed Ruscha : Books & Co
Ed Ruscha : Prints and Photographs
Gagosian Gallery, Paris
Jusqu'au 7 mai 2015

Gagosian Paris présente deux expositions qui explorent l’innovation et l’héritage d’ED RUSCHA dans le domaine des médias imprimés. Les expositions sont conçues par Bob Monk, directeur à Gagosian Gallery New York.

Ed Ruscha
ED RUSCHA 
Standard Station, Mocha Standard, Cheese Mold Standard with Olive, and Double Standard , 1969 
Four screenprints on wove paper 25 3/4 x 50 inches 65.4 x 127 cm 
© Ed Ruscha. Courtesy Gagosian Gallery. Photography by Robert McKeever

Ed Ruscha: Prints and Photographs rassemble les éditions de Ruscha des quarante dernières années, associées à des photographies rarement exposées réalisées depuis 1959, fournissant un examen approfondi de la liberté de geste qui alimente son art assidu. Variant librement et avec habileté à travers des matériaux traditionnels, anticonformistes, ou parfois même comestibles, les éditions d’Ed Ruscha constituent une tribune libre pour la vive investigation de ce qu’une œuvre d’art en édition limitée peut être. Son absorption et son réexamen des exigences du procédé graphique et du format engendrent des transformations étape par étape, un processus qui fait écho à l’éternel retour des sujets qui composent son immense œuvre.

Ed Ruscha s’est installé à Los Angeles en 1956 pour étudier l’art commercial à la Chouinard Art Institute (aujourd’hui CalArts); il y a effectué un apprentissage de six mois auprès d’un imprimeur à partir de 1958. Attiré par la reproductibilité, les procédés collaboratifs, et les accidents heureux propres à la gravure, il a commencé à réaliser des éditions lithographiques, mêlant les sensibilités pop et conceptuelle du moment, avec un esprit vernaculaire et une mélancolie existentielle. Ses éditions délicatement raffinées engagent un ensemble de thèmes formels, depuis le texte et la typographie jusqu’à la nature morte et l’architecture du quotidien, interprétés dans un esprit d’expérimentation rigoureux mais constant.

Les premières photographies d’Ed Ruscha ont également jeté les bases de sa vaste pratique artistique. Isolant des sujets quotidiens négligés, il a utilisé l’appareil photographique pour « aplanir » les images qu’il avait l’intention de dessiner et de peindre, des immeubles aux marchandises et victuailles comme les raisins et les bouteilles de térébenthine. Jouant sur l’ambiguïté de l’échelle, des œuvres comme Untitled (Newspaper Sculpture) (1959–60, imprimé en 2005) et Dodger’s Stadium (1967, imprimé en 2013) révèlent une abstraction commune dans les petits objets et l’architecture à grande échelle; alors que Joyce Wallace’s Automatic Table Arrangement (1962, imprimé en 2005) présente l’esprit de composition de Ruscha en action. Roof Top Views (1961) représente des rues de banlieues locales depuis un point de vue en hauteur privilégié, tandis que Roof Top Views 50 Years Later (2003) retourne dans les mêmes lieux pour révéler les environs qui n’ont subtilement changés que par la lente évolution du temps, de l’économie et de la démographie. 

Ed Ruscha: Books & Co. présente les légendaires livres d’artistes d’Ed Ruscha aux côtés de ceux de plus de 70 artistes contemporains du monde entier—de la Russie au Japon en passant par les Pays Bas—qui ont répondu directement et de façon variée à son inspiration. Certains de ces livres sont présentés de sorte que les visiteurs puissent feuilleter leurs pages.

S’inspirant de livres modestes trouvés sur des étals dans la rue au cours d’un voyage en Europe, Ed Ruscha a publié en 1962 son premier livre d’artiste, Twentysix Gasoline Stations, avec sa propre maison d’édition, National Excelsior Press. Un volume mince, produit à bas coût, vendu au prix de $3,50, Twentysix Gasoline Stations correspond exactement à ce que son titre suggère: trente-six photographies de stations essence avec des légendes indiquant leur marque et leur localisation, tout comme des œuvres d’art. Dans un premier temps, le livre a reçu un accueil mitigé, et a même été rejeté par la Bibliothèque du Congrès pour sa « forme peu orthodoxe et un prétendu manque d’informations ». Cependant, avec le temps il acquit un statut d’objet culte, et au cours des années 1980 il fut salué comme l’un des premiers véritables livres d’artiste modernes. Ruscha enchaîna avec une succession de livres tout aussi évidents et impassibles, parmi lesquels Some Los Angeles Apartments (1965), Nine Swimming Pools and a Broken Glass (1968), et Real Estate Opportunities (1970), qui combinent tous la littéralité du début du pop art californien et une esthétique photographique formée par une séquence minimaliste et une sérialité, teintées d’un élégant sens de l’humour.

Les livres d’artiste de Ruscha ont eu une influence profonde sur ses pairs et ses suiveurs—de Burning Small Fires (1968) de Bruce Nauman, où Nauman a brûlé une copie de Various Small Fires and Milk (1964) d’Ed Ruscha et photographié le processus; à Mishka Henner’s, répertoriant des vues aériennes de bases militaires américaines. Entre ces exemples anciens et récents se trouve une quantité de réponses aux idées de Ruscha par des artistes issus de générations et de contextes culturels différents, rassemblés ici dans une exposition de célébration. Parmi les artistes participants on compte Amanny Ahmad, Pascal Anders, Edgar Arceneaux, Ben Barretto, Eric Baskauskas, Doro Boehme, Jeff Brouws, Denise Scott Brown, Joanna Brown, Wendy Burton, Corinne Carlson, Dan Colen, Julie Cook, Kim Corbel, Claudia de la Torre, Jen DeNike, Eric Doeringer, Frank Eye, Thomas Galler, Anne-Valérie Gasc, Steve Giasson, Oliver Griffin, Daniel S. Guy, Dejan Habicht, Marcella Hackbardt, Sebastian Hackenschmidt, Karen Henderson, Mishka Henner, Trevor Hernandez, Kai-Olaf Hesse, Marla Hlady, Dominik Hruza, Steven Izenour, Sveinn Fannar Jóhannsson, Gregory Eddie Jones, Rinata Kajumova, Shohachi Kimura, Hubert Kretschmer, Sowon Kwon, Tanja Lazetic, Gabriel Lester, Jochen Manz, Michael Maranda, Scott McCarney, Jerry McMillan, Dan Monick, Jonathan Monk, Simon Morris, Maurizio Nannucci , Bruce Nauman, John O’Brian, Stefan Oláh, Michalis Pichler, Tadej Pogačar, Susan Porteous, Clara Prioux, Joseph Putrock, Hassan Rahim, Achim Riechers, Craig Ritchie, Tom Sachs, Joachim Schmid, Andreas Schmidt, Jean-Frédéric Schnyder, David Schoerner, Yann Sérandour, Travis Shaffer, Izet Sheshivari, Tom Sowden, Derek Sullivan, Yoshikazu Suzuki, Aggie Toppins, Louisa Van Leer, Robert Venturi, and Hermann Zschiegner.

ED RUSCHA est né à Omaha, Nebraska, en 1937. Il a étudié la peinture, la photographie et le design graphique à la Chouinard Art Institute (aujourd’hui CalArts). Ses œuvres sont collectionnées par les musées du monde entier. Parmi ses expositions muséales individuelles récentes on compte « Witty Wonders from Anagrams to Gunpowder and All the Parking Lots on Sunset Strip,» au Whitney Museum of American Art, New York (2004); la rétrospective de dessins « Cotton Puffs, Q-Tips®, Smoke and Mirrors,» qui a voyagé dans les musées américains en 2004–05; « Ed Ruscha, » au MAXXI, Rome (2004); « Ed Ruscha: Photographer,» au Jeu de Paume, Paris (2006, puis au Kunsthaus Zurich et au Museum Ludwig, Cologne); « Ed Ruscha: Fifty Years of Painting, » à la Hayward Gallery, Londres (2009, puis au Haus der Kunst, Munich et au Moderna Museet, Stockholm); « Ed Ruscha: Road Tested, » au Modern Art Museum of Fort Worth, Texas (2011); « On the Road, » au Hammer Museum, Los Angeles (2011, puis au Denver Art Museum, Colorado et au Museum of Contemporary Art, Miami); « Reading Ed Ruscha, » au Kunsthaus Bregenz, Austriche (2012); « Artist Rooms on Tour: Ed Ruscha, » à la Tate Gallery, Londres (2012, puis à la Hatton Gallery, Newcastle University, Newcastle upon Tyne, Angleterre); « Ed Ruscha: Standard, » au Los Angeles County Museum of Art (2012–13, puis au Rose Art Museum, Brandeis University, Waltham, MA); « Ed Ruscha: Los Angeles Apartments, » au Kunstmuseum Basel (2013); « Ed Ruscha: Books and Paintings, » au Brandhorst Museum, Munich (2013); et « In Focus: Ed Ruscha, » au J. Paul Getty Museum, Los Angeles (2013). Ruscha a représenté les Etats-Unis lors de la 51e Biennale de Venise en 2005. En 2012, il a été commissaire de l’exposition « The Ancients Stole All Our Great Ideas » au Kunsthistorisches Museum de Vienne.

12/03/15

Juliette Bates : Ailes, Plumes et Terre - Histoires Naturelles

Juliette Bates : Ailes, Plumes et Terre - Histoires Naturelles
Exposition hors les murs de la Galerie Esther Woerdehoff
à la Galerie Photographique de l'Hôtel La Belle Juliette
18 mars - 31 mai 2015

L’Hôtel La Belle Juliette, rue du Cherche-Midi, au sein du label Hôtels Paris Rive Gauche, continue, grâce à sa galerie photographique, à soutenir la photographie contemporaine. Pour la saison 2015, la direction artistique a été confiée à Esther Woerdehoff, créatrice et propriétaire d’une galerie située dans le même quartier. La Galerie Esther Woerdehoff, partenaire principal du Prix Photo d’Hôtel Photo d’Auteur, accueillera dans ses locaux au mois de septembre prochain l’exposition des finalistes de ce concours organisé par Hôtels Paris Rive Gauche.

La programmation artistique de la Galerie photographique BJ valorise les travaux de jeunes artistes. Cette nouvelle saison s’ouvre avec les « Histoires Naturelles » de Juliette Bates (née en 1983).

Juliette Bates
© Juliette Bates, courtesy Galerie Esther Woerdehoff

Délibérément du côté du rêve, Juliette Bates nous entraîne dans un conte extraordinaire et énigmatique.

D’emblée le silence s’impose alors que nous pénétrons dans une forêt brumeuse. Puis une étrange silhouette féminine nous apparaît au pied d’une falaise. Elle nous entraîne chez elle et nous la suivons, intrigués et subjugués. Le silence est partout dans son intérieur immaculé ou tapissé de velours. Seuls le bruissement de l’étoffe ou le battement d’ailes de papillons semblent perturber
cette quiétude. Un calme pourtant si étrange.

Nous nous rendons compte finalement que cette silhouette sombre et élégante est une collectionneuse. Elle compose et crée autour d’elle un cabinet de curiosités où des éléments de la faune et de la flore sont prisonniers. Captifs volontaires ou sous l’emprise de leur maîtresse, des liens visibles ou sentimentaux attachent insectes, oiseaux, fleurs à cette délicate présence féminine. 

C’est la beauté qui semble guider cette dernière dans le choix de ses otages. Ils deviennent les pièces vivantes d’un univers parfait, harmonieux, mais inquiétant. Celui que la dame en noir se compose.

Dans ces mises en scènes photographiques d’une grande imagination et d’une grande maîtrise technique, Juliette Bates construit un passage entre le conscient et l’inconscient, en jouant avec les symboles et les atmosphères.

Isolément chaque photographie dégage un mystère particulier. Réunies, les images de Juliette Bates nous attrapent, telles les proies de cette dame en noir.

La Belle Juliette
92 rue du Cherche-Midi  - 75006 Paris
Ouvert tous les jours de 11h à 22h00
Entrée libre.

Galerie Esther Woerdehoff
36 rue Falguière - 75015 Paris

08/03/15

Jeanne Lanvin, Palais Galliera. Musée de la Mode de la Ville de Paris

Jeanne Lanvin
Palais Galliera, Paris
8 mars - 23 août 2015

Le Palais Galliera, en étroite collaboration avec Alber Elbaz, directeur artistique de Lanvin, célèbre la plus ancienne maison de couture française encore en activité. Consacrée à Jeanne Lanvin (1867-1946), cette première exposition parisienne réunit, en une centaine de modèles, les fonds exceptionnels du Palais Galliera et du Patrimoine Lanvin.

Jeanne Lanvin, manteau, 1937
© Patrimoine Lanvin. Photo © Katerina Jebb

Mademoiselle Jeanne débute comme modiste en 1885. Dès 1889, elle ouvre une boutique « Lanvin (Melle Jeanne) Modes » au 16 rue Boissy d’Anglas, avant d’obtenir son pas de porte en 1893 au 22 rue du Faubourg Saint-Honoré. En 1897 sa fille unique, Marguerite, naît et devient sa première source d’inspiration, sa muse... La modiste entrevoit soudain un nouvel horizon en 1908 : le vêtement d’enfant. Elle crée, l’année suivante, un département jeune fille et femme. Jeanne Lanvin adhère alors au Syndicat de la couture et entre dans le monde très fermé des « Maisons de couture ». Suivent les départements mariée, lingerie, fourrure et dès le début des années 1920, ouvrent les départements décoration et sport... En 1926, la femme d’affaires part à l’assaut de la mode masculine. Elle ouvre aussi des succursales à Deauville, Biarritz, Barcelone, Buenos-Aires, Cannes, Le Touquet… Le bleu Quattrocento ravi à Fra Angelico devient sa couleur fétiche... Pour célébrer les trente ans de sa fille, elle compose Arpège en 1927, le plus grand des parfums Lanvin. Le logo de la maison dessiné par Paul Iribe, représentant la couturière et Marguerite, est apposé sur le flacon boule réalisé par Armand Albert Rateau. C’est ce même logo qui continue d’accompagner les créations Lanvin aujourd’hui.

Carnets de voyages, échantillons de tissus ethniques, bibliothèque d’art, Jeanne Lanvin n’aura de cesse de cultiver sa curiosité pour créer ses tissus, motifs et couleurs exclusifs. Jeanne Lanvin, c’est l’art de la matière et de la transparence, des broderies, surpiqûres, entrecroisés, spirales, découpes : la virtuosité du savoir-faire. C’est un parfait classicisme à la française avec des robes de style très XVIIIe buste affiné, taille basse, jupe gonflée dialoguant avec la ligne « tube » de l’Art déco, ses géométries en noir et blanc, ses profusions de rubans, cristaux, perles, fils de soie...

Travail, intuition, compréhension du monde moderne, le succès de cette femme discrète au destin exceptionnel est au rendez-vous. Alber Elbaz et le Palais Galliera vous invitent à rencontrer cette grande dame de la couture : Jeanne Lanvin.

Exposition réalisée avec le soutien de Swarovski

Palais Galliera. Musée de la Mode de la Ville de Paris
www.palaisgalliera.paris.fr

Leonora Carrington at Tate Liverpool

Leonora Carrington 
Tate Liverpool 
6 March – 31 May 2015 

Tate Liverpool presents the first UK solo exhibition of work by LEONORA CARRINGTON (1917-2011) for over 20 years. Leonora Carrington explores the fantastical world of the painter and internationally celebrated member of the surrealist movement. 

A prolific painter, the exhibition looks at how the artist established her distinctive take on surrealism; characterised by eccentric beings which shift between plant, animal, human and object; between reality and otherworldliness. Taking key paintings as its starting point Leonora Carrington examines Leonora Carrington’s diverse practice and uses the artist’s own words, brought together by Mexican author Chloe Aridjis, to narrate the display.

In the mid–1930s Leonora Carrington turned her back on her upper-class upbringing in northern England, embarking upon a complicated relationship with German artist Max Ernst in France before spending a short time in Spain during the Second World War. Her creative practice at this point encompassed writing short stories, drawing and painting.

It was after arriving in Mexico in 1942 that Leonora Carrington’s practice expanded further as she populated plays, sculptures and textiles with her extraordinary worlds. In 1947 her work was included in an international exhibition of surrealism in New York, where she was the only female British artist featured, establishing her pivotal role within the surrealist movement. In the 1950s and 60s Leonora Carrington broadened her practice and embraced set and costume design for productions including her own, Penelope 1957, and films, for which she designed sets and costumes, as well as performing as an actress.

A major highlight in the exhibition is The Magical World of the Mayas 1964, a 4.5 metre long mural painted by Leonora Carrington for the opening of the new Museo Nacional de Antropología in Mexico City in 1964. On display for the first time outside Mexico it serves as a monument to Leonora Carrington’s relationship with Mexico, the country she adopted as her home. 

Refusing to be constrained or restricted by expectations or conventional limitations, Leonora Carrington’s expanded practice has made her an inspiration to many contemporary artists working across a range of mediums. Her patron Edward James commented in 1975 that ‘she has never relinquished her love of experimentation, the result being that she has been able to diversify and explore a hundred or more techniques for the expression of her creative powers’.  

Leonora Carrington is curated by Francesco Manacorda, Artistic Director and author Chloe Aridjis with Lauren Barnes, Assistant Curator.

With support from the Government of Mexico as part of the Year of Mexico in the UK 2015 and sponsored by Edge Hill University, the UK University of the Year. 

TATE LIVERPOOL

Shelley Spector, Philadelphia Museum of Art

Shelley Spector: Keep the Home Fires Burning
Philadelphia Museum of Art
March 7- September 27, 2015

This spring the Philadelphia Museum of Art is presenting an exhibition of new work by Shelley Spector. The Philadelphia-based artist creates a site specific installation consisting of sculptures from reclaimed wood and textiles, furniture parts and other recycled materials.  Some of the free-standing works resemble trees, while others are suspended from the ceiling.  Spector’s work explores ways in which basic symbols, motifs, and patterns are recorded in objects, passed from person to person, and transmitted.  Embedded in the artist’s work are many allusions to symbols common to Pennsylvania German, Indian and Jewish folk art.

Shelley Spector in her studio with various works in progress, 2014
Photography by Constance Mensh

A lifelong resident of Philadelphia, Spector is an artist and mentor for emerging talent who attended the Pennsylvania Academy of the Fine Arts and the University of the Arts, where she currently teaches. Her sculptures, paintings, and works on paper, notable for their innovative use of found materials, are represented in many private and public collections. She also heads SPECTOR projects, a program that presents unique concepts in the visual arts, including Artjaw.com, a blog about artists and creative professionals living in Philadelphia.  

Frances Lichten
Embroidery, 1943
Plain weave linen with cotton embroidery in stem stitches
40 X 90 inches 
Gift of Katherine Milhous in memory of Frances Lichten, 1961
Collection of Costume and Textiles, PMA

Keep the Home Fires Burning is the artist’s first solo museum show and represents new directions for the artist in scale, material and narrative.  Central to the exhibition is a large embroidered Pennsylvania German “show towel,” from the Museum’s holdings that was designed by Frances Lichten (1889-1961).  The work caught Spector’s attention when Dilys Blum, The Jack M. and Annette Y. Friedland Senior Curator of Costume and Textiles, invited the artist to conceive an exhibition in response to the Museum’s collection. Spector identified with Lichten’s use of imagery, her personal history and like-minded preoccupations. Lichten’s show towel is installed in the exhibition along with works by Spector dedicated to Lichten and partner Katherine Milhous. The title of the exhibition is a quote taken from a letter to Lichten from Milhous, and reflects the themes of the show.

Dilys Blum said: “Spector’s art draws upon universal human aspirations, involving hope, home, and connectedness. It bears strong affinities with work in our collection.” 

The exhibition contains a participatory dimension that engages visitors.  Spector will lead three workshops encouraging visitors to create decorative pincushions based on the traditional tomato-shaped craft form. They will have the option to take their pincushion home or contribute to the growing installation of needlework called Village. 

Spector said: “I started collecting materials for this exhibition a year and a half ago, visiting nearby garage sales, flea markets and the Salvation Army.  The material is, in a sense, random and the methods labor-intensive.  It is in unifying various materials that I seek to create work that is personal.  The more personal a work is the more universal the theme becomes, and I think these ideas will find community with visitors in the space.” 

For the exhibition, Spector has produced a miniature book called Keep, in which she recorded her method of working using images captured on her iPhone. The book is available in the Museum shop.

Philadelphia Museum of Art
2600 Benjamin Franklin Parkway
Philadelphia, PA 19130
www.philamuseum.org

03/03/15

Expo David Bowie is, Philarmonie de Paris

David Bowie is
Philarmonie de Paris
3 mars - 31 mai 2015

Conçue par le Victoria and Albert Museum, l’exposition David Bowie is a connu un succès retentissant à Londres au printemps 2013. Elle sillonne désormais le monde et fait escale à la Philharmonie de Paris du 3 mars au 31 mai 2015 dans une version légèrement remaniée pour l’occasion.

David Bowie is, Photo Duffy 
© Duffy Archive & The David Bowie Archive

Victoria Broackes et Geoffrey Marsh, conservateurs au Victoria and Albert Museum, ont sélectionné plus de 300 objets, rassemblés pour la première fois. Parmi ceux-ci, des textes de chansons manuscrits, des costumes originaux, des photographies, des films, clips vidéo et décors de scène ainsi que des instruments de musique de David Bowie et des illustrations de ses albums.

Le V&A a ainsi bénéficié d’un accès exceptionnel aux archives de David Bowie pour présenter cette première rétrospective d’envergure de l’extraordinaire carrière de l’artiste anglais – un des performers les plus avant-gardiste et influent de l’époque moderne.

L’exposition David Bowie is se penche sur le processus créatif de Bowie en tant qu’icône du monde de la culture moderne et pionnier de la musique pop, en suivant son style sans cesse changeant et en perpétuelle réinvention, sur une période couvrant cinq décennies. Elle témoigne du parcours hors normes et de l’influence sur la culture populaire d’un artiste unique et « inclassable ».

Une exposition qui se vit comme une véritable expérience visuelle et sonore réalisée en partenariat avec Sennheiser.

01/03/15

Picasso/Dali, Dali/Picasso, Picasso Museum, Barcelona

Picasso/Dalí, Dalí/Picasso
Picasso Museum, Barcelona
20 March - 28 June 2015

The exhibition examines, for the first time, the relationship between two key figures of twentieth-century art. It challenges conventional historical views of the two artists as isolated, mythical and politically opposed figures, who developed their styles independently. The exhibition contains works by Pablo Picasso and Salvador Dalí (paintings, engravings and sculptures) from over 25 museums of art and private collections from around the world, many of which are only rarely lent out.

There was considerable contact between the two. Picasso supported Dalí during the young artist’s early career and in the 1930s helped organise his trip to America. After the Civil War, Dalí spoke and wrote about Picasso, describing his own works as a homage to him.

Dalí felt great admiration for Picasso but their relationship also involved an element of rivalry. There were a number of critical moments in its development. On his first trip to Paris in spring 1926, Dalí visited Picasso’s studio and viewed the works he was preparing for his next exhibition. On his return, Dalí began work on a major series of paintings that would reflect the impact this artistic encounter had on him.

In 1929 both Dalí and Picasso were exploring the creative and disturbing power of the dreamlike images of surrealism in their works. Between 1930 and 1934 their relationship was tied up with the surrealist movement.

The horrors of the Civil War moved both artists to produce powerful works reflecting theanguish of the human  condition. In the 1950s and afterwards the work of both artists began to look to the great art of the past, focusing on its most distinguished exponents, Velázquez in particular.

The consideration of these key points will follow a prologue based on Dalí’s perception of Picasso via his presence in art exhibitions and art criticism in Barcelona. The historical periods we have referred to will determine the structure of the exhibition, offering perspectives from which we can analyse various aspects of the work of these two twentieth-century masters.

Curated by: Juan José Lahuerta (until 2013) and William Jeffett

Organisation and production: Museu Picasso and Dalí Museum, Saint Petersburg, Florida
With the support of the Gala-Salvador Dalí Foundation, Figueres

PICASSO MUSEUM, BARCELONA
MUSEU PICASSO, BARCELONA
Montcada, 15-23 - 08003 Barcelona