13/05/16

Allan McCollum: Perfect Couples & Shapes Spinoffs, Galerie Mitterrand, Paris

Allan McCollum
Perfect Couples & Shapes Spinoffs
Galerie Mitterrand, Paris

13 mai - 30 juillet 2016

La Galerie Mitterrand présente la troisième exposition personnelle de l'artiste américain Allan McCollum dans ses deux espaces. A cette occasion, les Perfect Couples (2012-2016) et Shapes Spinoffs (2015-2016), toutes deux issues du vaste projet The Shapes Project, sont exposées pour la première fois en France.

Aujourd’hui internationalement reconnu, Allan McCollum est l’un des artistes post-conceptuels à la fois les plus singuliers et les plus marquants de notre époque. Son œuvre se caractérise par un recours systématique à une production en très grand nombre d’œuvres uniques. Qu’il s’agisse de sculptures, de dessins ou de photographies, chacune de ses œuvres forme des « collections », allant de quelques objets à plusieurs milliers. Malgré l’apparente massification de sa production, McCollum préserve l’unicité de chaque élément en le différenciant de son ensemble par de subtiles variations.

The Shapes Project, qui a déjà fait l’objet d’une exposition à la Galerie Mitterrand en 2012, est sans doute le projet le plus ambitieux d’Allan McCollum à ce jour. En 2005, l’artiste a créé un système qui « [lui] permet de fabriquer suffisamment de formes uniques pour que chaque personne sur la planète possède la sienne ». À partir de la combinaison de 4 répertoires comprenant chacun 144 patrons différents (partie haute droite, partie haute gauche, partie basse droite, partie basse gauche) et 2 répertoires de 12 patrons (parties intermédiaires droite et gauche), ce protocole peut générer jusqu’à 31 milliards de formes uniques. L’artiste reconnaît lui-même que « le système est aujourd’hui en place, mais le projet de construire toutes les Shapes est bien trop large pour qu’[il] puisse le mener à bien seul, ou même qu’[il] puisse le terminer de [son] vivant. C’est pourquoi [il] l’organise de façon à ce que d’autres puissent le continuer en [son] absence ». 

En pratique, The Shapes Project peut être matérialisé sur des supports de natures diverses et de tailles variables. Après avoir présenté en 2012 les Shapes Monoprints, œuvres « génériques » du projet, la Galerie Mitterrand présente deux nouvelles formulations avec les Perfect Couples et les Shapes Spinoffs. Pour la série des Perfect Couples, Allan McCollum a réalisé des formes en bois peintes de différentes couleurs et les a associées par paires. Cette idée de « couple », présente dans des œuvres antérieures de l’artiste, anthropomorphise les Shapes et met l’accent sur l’idée de la relation entre individus. Les Shapes Spinoffs, réalisés en Allemagne, sont des sculptures en bois de frêne faites à la main à l’aide d’un tour à bois. L’utilisation d’une technique traditionnelle d’ébénisterie constitue un véritable défi à la réalisation des centaines de pièces qui composent cette série. Dans les séries les plus récentes de The Shapes Project, le recours à un artisanat généralement vernaculaire confère une typicité et un régionalisme aux œuvres et suggère, par extension, une réflexion sur l’identité et la communauté.

Allan McCollum est né en 1944 à Los Angeles (Californie). Il vit et travaille à New York. Ses œuvres sont présentes dans les collections de plus de 70 musées, tels que le Centre Pompidou ; le FNAC-CNAP ; le MoMA, NY ; le Musée Guggenheim, NY ; le Metropolitan Museum of Art, NY ; le Whitney Museum, NY, etc. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles notamment au Portikus Frankfurt, Allemagne (1988), au Stedelijk Van Abbemuseum, Eindhoven, Pays-Bas (1989), au Rooseum Center for Contemporary Art, Malmö, Suède (1990); à la Serpentine Gallery, Londres, Royaume-Uni (1990) ; au Sprengel Museum, Hanovre, Allemagne (1995–96) ; au Musée d'Art Moderne, Villeneuve d'Ascq, Lille, France (1998) ; au MAMCO à Genève (2006). Actuellement, son travail est aussi présenté à la galerie michèle didier jusqu’au 18 juin 2016 dans une exposition réalisée en binôme avec l’artiste français Claude Rutault.

GALERIE MITTERRAND
http://galeriemitterrand.com

12/05/16

Pierre Paulin, Galerie Jousse Entreprise, Paris

Pierre Paulin, Elysée Palace
Galerie Jousse Entreprise, Paris
13 mai - 11 juin 2016

En écho à la rétrospective de Pierre Paulin organisée par le Centre Georges Pompidou, l’exposition « Pierre Paulin, Élysée Palace » à la galerie Jousse Entreprise montre certaines des pièces conçues par le designer pour des salons de l’Élysée à partir de 1969. Elles ont une grande valeur, notamment historique, en cela qu’elles incarnent l’évolution de la société française vers la modernité.

En 1964, une initiative du ministre des Affaires culturelles André Malraux, avec le soutien de Georges Pompidou, devait faire date dans l’histoire du décor officiel en France : la fondation de l’Atelier de Recherche et de Création du Mobilier National, dont la direction fut confiée à Jean Coural. Très rapidement, Pierre Paulin collabora activement avec cette institution. Aussitôt élu président, Georges Pompidou, souhaitant relancer l’industrie du mobilier contemporain, décida de donner l’exemple. À ce propos, Claude Pompidou déclarait lors d’un entretien avec Frédéric Mitterrand, diffusé sur France Culture en 2007 : « Nous voulions faire entrer le mobilier nouveau à l’Élysée. C’était quand même dommage que les gens ne soient pas reçus dans une maison dont les meubles n’étaient pas ceux de l’art contemporain. »

Conseillé par Jean Coural, le couple présidentiel décida de réaménager les appartements privés ainsi que les salons semi-officiels du Palais. Claude et Georges Pompidou, ayant vu les prototypes de Paulin au Mobilier National, furent convaincus. Pierre Paulin intervint sur trois pièces contiguës du rez-de-chaussée : le Salon des tableaux, la Salle à manger et le Fumoir. Entre le fumoir et le couloir, une bibliothèque, constituée de dix- neuf caissons (en altulor teinté en brun) montés en quinconce, compléta l’ensemble. Paulin dut d’abord s’adapter à la volonté du commanditaire de préserver la réversibilité de l’opération. Ne pouvant toucher aux murs, il utilisa des systèmes scénographiques amovibles et autoportants, concevant ces salons comme des tentes, avec des parois et des plafonds tendus de laine grège. Comme il le dit : « J’ai fait des pièces dans les pièces. » Par cette utilisation de techniques spécifiques au montage d’exposition, dont il était un habitué depuis les années 1950, Pierre Paulin introduisit une ambiance novatrice au sein de l’Élysée. On pourrait dire qu’il fit de ces pièces un « Superstand ».

Le mobilier est un vecteur symbolique du pouvoir. « Le style Élysée » est un dialogue intime entre Paulin et la politique. Ce travail fait ainsi partie des moments phares de sa carrière, aussi bien dans le sens théorique que plastique. Pour l’Élysée, Pierre Paulin crée un univers clos, protégé et apaisant, en phase avec sa déclaration : « Je traite du pouvoir de cette époque-là. À chaque fois, le contexte est primordial. » Ce mobilier souple et inventif marie avec grâce la rigueur, l’avant-garde et l’excellence, dans une époque qui célébrait la liberté du corps.

L’exposition à la galerie Jousse Entreprise montre le mobilier imaginé par Pierre Paulin pour l’Elysée, tel que les appliques et le lampadaire grand modèle édités par Verre Lumière et l’ensemble de fauteuils et canapé « Coussins », édité par Alpha International et Mangau, toujours sous la tutelle du Mobilier National.

Ces créations anticipent un design expressif, entre sculptures et pièces fonctionnelles. Cette particularité, certainement due à la formation de Paulin, fait des pièces « Élysée » de véritables oeuvres d’art, tant par leur qualité d’exécution que par leur originalité.

Pierre Paulin (1927-2009), après ses études à l’École Camondo à Paris, entra au bureau d’études de Michel Gascoin. Il devait en retenir les influences scandinaves, ainsi qu’un attachement pour les créations et les théories du Bauhaus. Dès les années 1950, il débuta sa carrière de designer, attentif au travail de Harry Bertoia, Charles Eames et Charlotte Perriand. En 1953, il s’associa à la maison d’édition Thonet, puis à Artifort en 1958. S’affranchissant de ces diverses influences, Pierre Paulin fut reconnu au Japon et aux USA, notamment lors de la sortie du F560 (Mushroom en 1960) et du F582 (Ribbon Chair, créée en 1966, qui entre dans la collection du MoMA), avant de l’être en France. Si Pierre Paulin est ancré dans son époque, il réussit à créer un style intemporel, chaleureux et résolument moderne. Il incarne un esprit de rigueur, d’intégrité et de recherche, sans jamais sacrifier ni l’équilibre ni le confort. Sa vision reste incontournable dans l’histoire du design en France.

D.L.

Galerie Jousse Entreprise
www.jousse-entreprise.com

07/05/16

N. Dash @ Casey Kaplan Gallery, New York

N. Dash
Casey Kaplan Gallery, New York
May 3 - June 18, 2016

In all of N. Dash’s work, there is an emphasis on the importance of touch and the body’s inherent corporeal intellect. Before language there is touch. Often undermined as primitive or merely sensual, touch remains the implicit compass for how we navigate a world where the sensual is inseparable from the perceptual and conceptual. This understanding remains largely unspoken, which indicates that this is a language of an altogether different nature, complicated in its own ways, passed down through our genes, our culture and our technologies.

N. Dash has always made automatic sculptures out of small pieces of cloth. They are handled until the fibers fray, stain and degrade. What’s left are dirty wads of hugging threads that indirectly document the artist’s everyday, lived experience. Through constant touch and exchange between fingers and fabric, a certain bodily intelligence is indexed, a range of imprinted thought and feeling encrypted. The degraded vestiges are then further translated into an image, arranged in quick succession and photographed. Despite the sculpture’s physical absence, it is precisely only through the image that it reaches its perceptible sculptural form, albeit, only by captured emulsions. These images have been included in a number of Dash’s previous exhibitions.

For N. Dash’s first solo exhibition with Casey Kaplan gallery, these images have been imprinted onto an adobe ground, returning them to a more visceral state. Each image, selected from an ever-growing archive, is inverted and silkscreened, shedding its perfect apprehension, furthering its degradation through the pixel, and loosening its bond with the original pieces of fabric. The resulting silkscreens appear to emerge from the adobe ground like fossils partially uncovered, wild in the innate movement they indicate, but still in their actuality. Despite there always being a connective thread between the paintings and photographs, it is in this exhibition that the two strands are physically bound.

We might liken N. Dash’s paintings to a calculus of intensities, various pressures gauged differently and with precision, like a series of arches held in tension by their keystones. Hinging panels build a subtle environment and their surfaces become a topography of kinesthetic and rhythmic intelligence - line becomes thread, embedded or removed; surface, color, and density all partially reveal their encrypted touch. Lengths of canvas descend in different saturations, pressed and painted, revealing marks through creases and irregularities. Parts inform parts, woven under and over, leaning one on top of another— they are held, bound, touching and resting. 

An essay on the work by Michael Taussig, titled Farewell Before Entering the Void, is currently available through the gallery, to be included in an upcoming publication.

N. DASH (b. 1980, Miami Beach) earned a BA from New York University in 2003 and an MFA from Columbia University in 2010. In recent years, N. Dash has presented solo exhibitions at institutions including the Hammer Museum, Los Angeles (2014-2015) and White Flag Projects, St. Louis (2013). The artist has recently been included in group exhibitions such as the Jewish Museum, New York (2015); Strozzina Centre for Contemporary Culture (2015); Pier 54 High Line, New York (2014); Berkeley Art Museum, Berkeley (2014); Maxxi Museum, Rome (2014); Columbus College of Art and Design, Ohio (2013); and Los Angeles Nomadic Division (LAND), Los Angeles (2013).

CASEY KAPLAN
121 West 27th Street, New York, NY 10001

05/05/16

L’appareil LEICA SL récompensé comme « meilleur appareil premium » par le TIPA Award 2016

L’appareil LEICA SL récompensé comme « meilleur appareil premium » par le TIPA Award 2016

Le système d’appareil sans miroir Leica SL a été récompensé comme « meilleur appareil premium » par le prix TIPA Award 2016. L’appareil Leica SL présenté en octobre 2015 a séduit le jury international composé de rédacteurs des plus importants magazines de photographie en posant de nouveaux jalons en matière de vitesse, de qualité d’image, de polyvalence et d’innovation dans la meilleure qualité Leica. La remise du 26e TIPA Awards aura lieu le 20 septembre 2016 à Cologne dans le cadre du salon photokina.

Équipé d’un capteur plein format 24 MP CMOS, cet appareil est synonyme d’une excellente qualité d’image grâce à des composants parfaitement adaptés les uns aux autres, des optiques haut de gamme au viseur électronique. Le processeur ultra-performant de la série Maestro II garantit que l’appareil réagit immédiatement à toutes les commandes. Avec une mémoire de deux Go, le processeur permet une vitesse de photos en rafale de jusqu’à onze images par seconde à une pleine résolution de 24 MP et des enregistrements vidéo 4k de 30 images par seconde. Le viseur électronique EyeRes d’une impressionnante résolution de 4,4 millions de pixels offre une vision complètement nouvelle et garantit, avec le grand écran de 2,95 pouces, un contrôle optimal de l’image. Les parties du boîtier fraisées dans de l’aluminium plein et l’usinage précis des joints des éléments de commande et des objectifs protègent parfaitement la technique intérieure sensible de la poussière et des éclaboussures.

Une fois par an, la Technical Image Press Association (TIPA) récompense dans 40 catégories les meilleurs produits de photographie et d’imagerie de l’année. Lors de l’assemblée générale TIPA de cette année, 27 magazines membres de 15 pays et le Camera Journal Press Club japonais (CJPC) ont choisi les meilleurs produits de chaque catégorie.

www.leica-camera.com