30/06/10

Muriel Moreau lauréate du Prix de gravure Lacourière 2010

 

Le Prix Lacourière de gravure 2010 a été décerné à Muriel Moreau le 4 juin dernier. Deux mentions ont par ailleurs été attribuées à Caroline Bouyer et Dove Allouche. La remise officielle du Prix Lacourière 2010 a eu lieu le 10 juin 2010 à la BnF Richelieu.

C’est en mémoire du célèbre graveur et maître imprimeur Roger Lacourière que son épouse créa en 1979 le prix Lacourière, sous l’égide de la Fondation de France. La Bibliothèque accueille ce prix depuis l’origine. D’un montant de 8000 euros, il est attribué tous les deux ans à un graveur en taille-douce.

Le jury est composé de conservateurs de musées et du département des Estampes et de la photographie de la BnF, d’un imprimeur, de critiques et d’historiens de l’art, de galeristes, d’enseignants en gravure et d’artistes.

Ce prix a récompensé de grands graveurs tels : François Houtin, Alexis de Kermoal, Agathe May, Catherine Gillet ou encore Rémy Jacquier.

MURIEL MOREAU est née en 1975 à Paris. Titulaire d‘un diplôme national supérieur d’expression plastique aux Arts Décoratifs de Strasbourg, elle est depuis 2008 en résidence à la Casa Velazquez de Madrid. Elle a reçu le Prix de la gravure du Centre de l’image imprimée de La Louvière en Belgique (2006), le Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts (2007), le prix de gravure portugais Estampa (2009) et le Prix José Luis Morales espagnol (2010).

CAROLINE BOUYER est née en 1972. Elle est aujourd’hui enseignante en gravure à l’Ecole Estienne, d’où elle est sortie diplômée des Métiers d’art en gravure taille-douce en1993. En 2005, elle a reçu le Prix Grav’x, Fondation de France- Galerie Michèle Broutta.

DOVE ALLOUCHE est né en 1972. Il est diplômé de l’Ecole nationale d’art de Cergy en 1997. L’artiste a déjà exposé au Palais de Tokyo de Paris et au Crédac d’Ivry. En 2010, il a été sélectionné pour le prix de dessin de la Fondation Guerlain et pour 2011 à l’Académie de France à Rome- Villa Médicis, pour les Arts plastiques.

Spencer Finch, Lori Hersberger, Martin Oppel – Exposition à l’ERBA de Rouen


Spencer Finch, Lori Hersberger, Martin Oppel: Weather Report
Ecole Régionale des Beaux-Arts de Rouen
Commissariat général  : François Lasgi, Directeur de l’ERBA de Rouen 
Commissariat de l’exposition  : Catherine Schwartz, artiste et bibliothécaire de l’ERBA, et Jean-Paul Berrenger, artiste et professeur à l’ERBA
Jusqu'au 26 septembre 2010

MARTIN OPPEL, Miami Nice, 2004
  MARTIN OPPEL, Miami Nice, 2004
  Papier, peinture, encadrement - 34,5 x 41 cm, unique
  Courtesy Galerie Emmanuel Perrotin, Paris & Miami

« Il n’y a pas au monde deux yeux identiques comme organe et comme faculté » Jules Laforgue (1)

Si l’homme se saisit dans le temps, il se saisit aussi en partie dans le temps qu’il fait (et qu’il fait, en règle générale, durant très peu de temps). Weather Reports, au travers de trois artistes aux recherches distinctes, se propose d’explorer les formes contemporaines de la conquête de la lumière solaire, de la matière atmosphérique ou de la qualité du vent. Là, la couleur d’une gélatine, d’un faisceau lumineux ou d’une grappe de ballons, un arc de ventilateurs semblent contenir littéralement la couleur du ciel et la fraîcheur d’un instant, autant d’éléments qui conditionnent esthétiquement encore aujourd’hui, et pourquoi en serait-il autrement, la forme des œuvres. Cette quête sensible, qui explosa au XIXe siècle, est celle d’artistes d’aujourd’hui, qu’ils fassent explicitement référence à l’Impressionnisme ou qu’ils en soient plus éloignés, voire inconsciemment les héritiers.

L’Impression, soleil levant de Claude Monet est un face à face solitaire avec l’astre et les nuées, la main du peintre tendant à « voir » et à faire voir à nouveau le ciel et ce qui en constitue la perception. C’est également une œuvre devenue l’emblème de cette quête impossible. Comment, en effet, rentrer accompagné par le temps lui même ? Qu’elle soit romanesque, picturale ou plus généralement plastique, c’est un effort héroïque qu’il faut fournir pour déterminer la forme qui le ramènera à la vie.

A l’impression, on peut préférer ici la notion de rapport (le terme anglo-saxon “report”, faisant référence, dans le titre de l’exposition, au bulletin météorologique, induit également la notion d’explosion)  : rapporter, emmener avec soi littéralement le ciel et, quand c’est impossible (le plus souvent), en faire un constat à multiples facettes, en restituer un point pour l’ensemble, s’y appuyer pour reconstruire une vision du monde plus large encore… Mais aussi en faire un compte-rendu, dans une langue qui n’est pas celle de l’événement, remettant à plus tard le contact immédiat avec les éléments. Un report, donc, entre la trivialité d’un instant et la lutte presque émouvante pour le reconstituer.

Le temps de l’exécution de l’œuvre, et c’était déjà l’un des enjeux de l’Impressionnisme, induit un temps de lecture, d’impression, et de retour supérieur à la sensation elle-même, aussi intense soit-elle. Et pour intense qu’elle est, en tant qu’excitation solitaire à transformer en expérience collective, irrémédiablement insatisfaisante. « De sorte qu’en définitive, même en ne restant que quinze minutes devant un paysage, l’œuvre ne sera jamais l’équivalent de la réalité fugitive, mais le compte-rendu d’une certaine sensibilité optique sans identique à un moment qui ne se reproduira plus identique chez cet individu, sous l’excitation d’un paysage à un moment de sa vie lumineuse qui n’aura plus l’état identique de ce moment » (1). Le plein air n’est plus le lieu de l’expérience, il est à la fois le guide d’une pensée et la matière même de cette pensée.
A la différence des artistes de la fin du XIXe siècle, les trois artistes présentés dans le cadre de cette exposition prennent en compte, de manière humoristique, distanciée ou fulgurante, le caractère impossible de cette tâche. Ils se mesurent au monde dans ce qu’il a d’immatériel en une lutte visiblement inéquitable (Spencer Finch), de manière directe et figurée (Martin Oppel) ou par le biais d’une citation acérée et abyssale (Lori Hersberger).

A première vue, le travail de SPENCER FINCH semble tout entier consacré à la restitution de perceptions et de sentiments éprouvés face au spectacle de la lumière céleste, de la forme d’un nuage, des variations d’un couchant. Mais la forme même des œuvres (qui ne représentent jamais véritablement « l’objet » lui-même), leur titre (dont le vocabulaire emprunte directement aux titres des Impressionnistes et de Claude Monet plus précisément), disent bien qu’il s’agit-là de tentatives  : les limites de la reconstitution sont le point d’équilibre de l’œuvre. Ses aspects scientifques (les différentes pièces fonctionnent aussi sur la mesure lumineuse, les relevés) induisent une disparition partielle du sujet ému (l’artiste) pour mieux mettre en œuvre l’impossible échange (je vois/tu vois). Nous pourrions donc uniquement partager les éléments de langage et leur incomplète transmission alors même que la sensation détermine nos existences quotidiennes toutes entières. 

Les peintures de MARTIN OPPEL, tout comme les peintures impressionnistes, sont des peintures d’après la photographie. Elles semblent restituer d’intenses et particulières émotions lumineuses (spots inondant une scène rock, « multidiffusion » et disparition des rayons solaires dans la flore équatoriale, reflets du couchant dans des immeubles vitrés) dont il est difficile de savoir si elles ont été expérimentées ou documentées (voire trouvées). Ses paysages lumineux scrutent précisément la manière dont la lumière inonde la « scène » du monde à la manière du reflet éblouissant au cœur d’un simple feu de camp. Mais il faut les resituer dans une œuvre plus large, constitué de signes étranges, qui brouillent les frontières entre l’objet contemporain et l’histoire des formes. 

Le travail de LORI HERSBERGER, héritier presque sanglant des œuvres de James Turrel ou de Steven Parrino, ouvre dans cet ensemble une voie vers des espaces plus durs. Ses œuvres les plus récentes mettent en évidence la valeur esthétique de l’artifice poussé dans ses plus lointains retranchements. Des états du temps il ne reste dans ses peintures, ses sculptures et plus particulièrement dans ses installations, qu’une structure, un programme, des éléments minimum y référant (un titre, un arc, un dégradé évocateur) qui soutiennent une recherche esthétique à la fois catégorique et énergique, moins violente qu’absolue. 

(1) Jules Laforgue. « L’Art impressionniste », Œuvres complètes, Mélanges posthumes. Paris, Éd. du Mercure de France, 1903

Cette exposition est réalisée avec le concours de la Direction régionale des affaires culturelles de Haute-Normandie, et avec la précieuse collaboration des galeries Yvon Lambert (Paris), Emmanuel Perrotin (Paris & Miami) et Thaddaeus Ropac (Paris).

Spencer Finch, Lori Hersberger, Martin Oppel
Weather Reports
Ecole Régionale des Beaux-Arts de Rouen 17 juin-26 septembre 2010

Monet, Pissarro et Gauguin à Rouen - Exposition au Musée des Beaux Arts de Rouen

 

Une ville pour l’Impressionnisme  : 
Monet, Pissarro et Gauguin à Rouen

Musée des Beaux-Arts de Rouen

Commissariat  : Laurent Salomé, Directeur des musées de Rouen

Jusqu’au 26 septembre 2010

Le rôle joué par Rouen dans l’histoire de l’art à la fin du XIXe siècle est considérable. Si la ville n’a cessé d’attirer les artistes depuis la Renaissance, la fascination qu’elle exerce atteint son apogée à l’époque impressionniste, alors que se mêlent les prestiges de son essor industriel, de son site spectaculaire et de son patrimoine architectural intact. Cette ville que Pissarro trouve « aussi belle que Venise » devient dès lors un lieu emblématique de la peinture moderne.

Une centaine de chefs-d’oeuvre de Monet, Gauguin, Pissarro et d’autres grands peintres de la fin du XIXe siècle, sont réunis pour explorer l’un des derniers grands thèmes de l’histoire de l’impressionnisme qui n’ait pas fait l’objet d’une exposition  : la cité normande comme laboratoire de la nouvelle peinture, entre agitation urbaine et ruralité, vieilles pierres et industrie galopante, le tout vibrant des reflets de la Seine.

Une destination pour les peintres voyageurs du XIXe siècle

Bénéficiant d’une situation privilégiée sur la Seine, entre Paris et la côte normande, Rouen est une ville prisée par les paysagistes dès le début du XIXe siècle. L’exemple donné par le peintre anglais Richard Parkes Bonington, dont le style résolument moderne s’exprime dans des œuvres aux qualités atmosphériques saisissantes, a profondément changé l’appréhension du paysage par les peintres français. Ayant parcouru la Normandie à ses côtés, Paul Huet, initiateur du paysage romantique, offre des vues de la campagne rouennaise en rupture avec le courant classique, tandis que Jean-Baptiste Camille Corot privilégie lui aussi le travail sur le motif et sur la lumière. Considéré par beaucoup comme « le premier des impressionnistes », Johan Barthold Jongkind livre également des vues de Rouen marquées par un sens aigu de la lumière et une recherche manifeste de l’effet pur. C’est néanmoins avec Joseph Mallord William Turner que Rouen devient un motif d’étude à part entière, ce dont témoigne un grand nombre d’esquisses et d’aquarelles. Non seulement les œuvres qu’il réalisa sur les bords de la Seine lui valurent ensuite l’admiration de Monet et Pissarro, mais on note aussi que les Cathédrales de Monet ne sont pas sans évoquer les vues de cet illustre prédécesseur.

Une ville sur l’eau : reflets impressionnistes

Installée dans une boucle de la Seine, Rouen offrait aux peintres de nombreux motifs à explorer. La Seine, d’abord, devient le motif même de nombreuses toiles  ; à l’image de Claude Monet lors de son premier séjour en 1872 ou de Camille Pissarro en 1883, l’attention des peintres se porte principalement sur le fleuve, animé parfois des tours de la cathédrale gothique et de grands voiliers. La Seine se prête en outre à des études d’atmosphère particulièrement prisées par les peintres de la mouvance impressionniste ; Armand Guillaumin devait développer à Rouen un art du paysage teinté d’un certain romantisme, manifeste notamment dans les représentations enneigées des rives du fleuve. C’est ensuite l’effervescence du port que les peintres mettent à l’honneur dans leurs toiles. Monet et Pissarro certes, mais encore Albert Lebourg, se sont attachés à rendre compte de l’industrialisation de la ville. Enfin cette silhouette même de « ville aux cent clochers » se prêtait particulièrement bien aux variations impressionnistes ; quelques sites de la ville, particulièrement pittoresques, à l’image de la Rue de l’Épicerie, ont plus particulièrement retenu l’attention des artistes.

Une ville au coeur de la campagne normande

La campagne rouennaise offrait également aux peintres de nombreux motifs propres à stimuler leurs recherches esthétiques d’un nouveau genre. Parmi d’autres, Charles Angrand fut l’un de ces peintres de plein air qui mirent la lumière au cœur de leurs œuvres. De façon plus significative encore, la parenthèse rouennaise de Paul Gauguin, en 1884, est à l’origine d’une trentaine de tableaux, parmi lesquels une majorité de paysages. Dans ces vues peintes au rythme des saisons, de janvier à novembre, Gauguin réalise des œuvres impressionnistes denses et équilibrées, dans lesquelles se lisent les influences conjointes de Cézanne et de Pissarro. De même, Alfred Sisley, qui séjourne chez François Depeaux en 1894, met à profit la proximité immédiate de l’eau et d’une végétation luxuriante pour traduire dans une gamme très diversifée d’effets colorés la richesse de la nature normande.

Rouen, objet de séries d’oeuvres

La série des Cathédrales de Rouen par Monet constitue l’un des sommets de l’impressionnisme. Mené en deux campagnes distinctes dont les détails sont bien connus, ce travail est une étape majeure dans la disparition du motif, certes toujours identifié mais dissout dans l’étude atmosphérique. Chaque jour, le peintre, qui mène plusieurs toiles de front, se trouve confronté à d’importantes difficultés, inhérentes au motif lui-même, cette dentelle de pierre gothique animée de jeux de lumière en perpétuel mouvement. Ce sont incontestablement ces œuvres, dont la juxtaposition est saisissante, qui ont fait de Rouen un motif significatif de modernité et un jalon important de l’histoire de l’art.

C’est à Rouen, en 1896, que Pissarro lança ses premières vraies séries de paysages urbains. L’influence picturale de Monet joua probablement un rôle dans le choix de Rouen, que Pissarro arpenta en 1895 juste après la présentation de la série des Cathédrales à la Galerie Durand-Ruel. A son tour, il produit en tout trente-huit vues de la ville en 1896, dix-neuf en 1898, caractérisées par une large touche et une rapidité d’exécution inédite. Pour la première fois, toutes les œuvres de la série sont centrées autour de la Seine, sujet éminemment pictural autant que poétique.

Un attachement durable des artistes à Rouen 

La permanence des motifs impressionnistes caractérise un large pan de la production picturale des années 1890-1920. Qu’il s’agisse de Charles Angrand, de Paul Signac ou de Raoul Dufy, nombreux sont les peintres à s’installer à Rouen, pour une période plus ou moins longue, mais toujours pour s’approprier à leur tour un site peint par d’illustres aînés. Le fleuve, les ponts qui le traversent et le port qui l’anime, ainsi que la ville et ses clochers, restent au début du XXe siècle des sources d’inspiration fécondes. On peut lier à cet attachement le développement spectaculaire de « l’école de Rouen »  : les « mousquetaires » (Charles Angrand, Charles Frechon, Joseph Delattre, Léon-Jules Lemaître), ont produit dès les années 1880 un certain nombre d’authentiques chefs-d’œuvre, et la génération suivante apporte d’autres grandes figures, dominées par Robert Antoine Pinchon qui, après une période fauve au tournant du siècle, prolongent le rayonnement de l’impressionnisme au-delà de la première guerre mondiale.

L‘exposition bénéficie d’un mécénat exceptionnel du CIC - banque BSD-CIN

Musée des Beaux-Arts de Rouen
4 juin - 26 septembre 2010

28/06/10

Gestion simple d’une bibliothèque d’images. La nouvelle solution Fotolia Desktop

Nouveauté Fotolia Desktop

Fotolia est connu en France et en Europe pour avoir permis à de nombreux professionnels de se procurer des photos en ligne de façon simple et pour un faible prix. Le marché de la photo en ligne étant très concurrentiel, les entreprises telles que Fotolia doivent innover pour attirer les nouveaux clients, voir conserver les anciens.

Fotalia innove donc et propose aux professionnels de la communication et de l'édition une nouvelle solution attrayante : FOTOLIA DESKTOP. L'annonce a été faite dans un communiqué de presse du 22 juin. Fotolia Desktop vise les petites et plus grandes agences de publicité, agences de communication, graphistes, webdesigners, éditeurs et créatifs en tous genre... ayant un besoin important d'images. Fotolia Desktop leur met à disposition une bibliothèue en ligne de 9 millions de photos, dessins vectoriels, illustrations de tous styles pouvant être gérée de façon simple, intuitive afin de leur facilité le travail.... et d'en faire de fidèles clients.

Fotolia Desktop permet d'accéder directement à sa bibiothèque d'images via une interface claire, simple, sans avoir besoin de passer par son navigateur internet. Un puissant moteur de recherche par mots clefs et catégories lui permet de sélectionner et télécharger instantanément, photos, vidéos et vecteurs libres de droits, parmi les 9 millions de ressources créatives de la collection Fotolia. A partir de cette interface il est simple et rapide de télécharger les fichiers sélectionnés par lot, organiser sa bibliothèque d'images en galeries et répertoires en nombre illimité afin d'effectuer ses classements.

Fotolia Desktop intègrera prochainement la gestion multi-utilisateurs, permettant ainsi aux collaborateurs d’un même projet ou d’une même agence de partager leur bibliothèque d’images et de mettre en commun leurs travaux.

Compatible Mac et PC, Fotolia Desktop est l’un des premiers logiciels développés à partir de la technologie Adobe AIR 2.0, très récemment présentée par Adobe.

L'environnement Adobe AIR permet de créer en toute simplicité des applications puissantes et rapides qui peuvent être exécutées directement depuis son bureau après une installation en un clic. Fotolia profite de la dernière version AIR 2.0 pour apporter des nouvelles fonctionnalités comme la prise en compte des applications natives pour la lecture des contenus multimédia.

Après avoir préalablement installé Adobe AIR2.0, l’utilisateur télécharge gratuitement l’application Fotolia Desktop sur le site Fotolia. Fotolia Desktop est alors accessible directement sur son bureau via un raccourci.

Site de FOTOLIA

27/06/10

Exposition de photographies de Christopher Sims au SF Camerawork, San Francisco

Exposition Photographie > Christopher Sims
Exposition Photographie > Californie > San Francisco > SF Camerawork

 

CHRISTOPHER SIMS - SF Camerawork, San Francisco, Californie

© CHRISTOPHER SIMS. Courtesy du photographe et de la SF Camerawork

 

Des villages afghans ou iraquiens ouverts aux touristes en Louisiane et en Caroline du Nord. Est-ce possible ? Non. Ces "villages" existent pourtant bien aux Etats-Unis. Il s'agit de reconstitutions destinés à l'entraînement de militaires américains avant leur départ dans l'un de ces deux pays. Les camps d'entrainement de l'armée américaine ne sont pas le genre de lieu où l'on se ballade facilement, encore moins avec un appareil photo. C'est pourtant ce qu'à pu faire Christopher Sims. Il en a tiré une série de photographies exposées actuellement à San Francisco au SF Camerawork. L'exposition se poursuit jusqu'au 7 août 2010.

Christopher Sims a habillement tiré partie du personnage qu'il jouait dans l'un de ces villages fictifs. L'armée fait en effet appel à des habitants résidant aux alentours des terrains d'entrainement pour y faire office de figurants. Et Christopher Sims était sensé jouer le rôle d'un photojournaliste. Ce qu'il fit d'ailleurs. Mais sans oublier de prendre quelques vraies photos, au passage. Il a bien sûr obtenu l'accord du département des relations publiques de l'armée. Ses photographies se concentrent sur les lieux et les acteurs de la mise en scène où chaque tire sur un "villageois" est enregistré sur un capteur électronique dont chaque figurant est équipé.

Christopher Sims a reçu le Prix de la Fondation Baum 2010 pour sa série de photographies. Ce Prix annuel récompense un photographe américain émergent (entendu comme étant au début de son travail photographique considéré comme prometteur).

 

CHRISTOPHER SIMS - SF Camerawork, San Francisco, Californie

© CHRISTOPHER SIMS. Courtesy du photographe et de la SF Camerawork

CHRISTOPHER SIMS - SF Camerawork, San Francisco, Californie

© CHRISTOPHER SIMS. Courtesy du photographe et de la SF Camerawork

 

A propos de SF Camerawork (en anglais)

SF Camerawork 
657 Mission St., 2nd Floor
San Francisco, Californie 94105

6 mai - 7 août 2010

www.sfcamerawork.org

26/06/10

Director’s Choice - Exhibition at Arken Museum of Modern Art, Ishoj, Denmark

Contemporary Art exhibition > 32 artists (list in the message)
Contemporary Art exhibition > Denmark > Ishoj > ARKEN - Museum of Modern Art

Director's Choice
ARKEN - Museum of Modern Art, Ishøj
Through August 22, 2010

SARAH MORRIS 
  SARAH MORRIS, 1972 [Rings], 2006. Courtesy White Cube, London

Essl Museum is giving 10 international museum directors 200.000 euros each with the invitation to spend it all on contemporary art. Celebrating the tenth anniversary of the respected Austrian private collection, Essl’s founders wish to share their enthusiasm for art by giving the selected museum directors a free hand to buy exactly the art they need to fill gaps in the museums’ collections.

DIRECTOR’S CHOICE presents a unique survey of the museum directors’ favorites and a glimpse into how and why they make their choices.

Stars like Pipilotti Rist, Annette Messager, Liam Gillick and Sarah Morris mingle with young emerging artists from Georgia, Bosnia-Herzegovina and India. Director's Choice is a role call of international contemporary art in all its diverse ramifications. The exhibition opens our eyes to the vast field of contemporary art that museum directors navigate in when selecting the art that is worth preserving for posterity.

ANNETTE MESSAGER, Inflated, deflated, 2005-2006. Photo (c) Marcus J. Leik
   ANNETTE MESSAGER, Inflated, deflated, 2005-2006
   Photo MARCUS J. LEIK - Courtesy Arken Museum, Ishøj

There is a rationale behind each museum director’s choice of works. Some pick a single work by a big star. Others choose artists according to a certain theme and then interrelate the works. Yet others pick works they have long desired for their museum but were not previously in a position to acquire. The directors’ choices reflect personal preferences as well as museum acquisition policies, tendencies of the times and the value of the works.

Director of ARKEN Christian Gether selected works by Anselm Reyle, Jesper Just and Hans Hamid Rasmussen. Rasmussen, who is new to the museum’s collection, recently received the ARKEN Travel Grant, while the internationally acclaimed Anselm Reyle and Jesper Just are already represented in the collection. The choice of works sends the message that Christian Gether has faith in the current and future relevance of these three artists.


JESPER JUST, A Voyage in Dwelling, still, 2008
   JESPER JUST, A Voyage in Dwelling, still, 2008.
   Copyright Jesper Just - Courtesy Arken Museum, Ishøj

JESPER JUST, A Voyage in Dwelling, still, 2008
   JESPER JUST, A Voyage in Dwelling, still, 2008.
   Copyright Jesper Just - Courtesy Arken Museum, Ishøj

JESPER JUST, A Voyage in Dwelling, still, 2008
   JESPER JUST, A Voyage in Dwelling, still, 2008.
   Copyright Jesper Just - Courtesy Arken Museum, Ishøj

In its simple concept, Director's Choice clarifies a museum’s prime task: collecting for posterity. How do museums select works for their collections? What do museums orient themselves towards? What does it mean to build a collection? What is the role of museums in today’s society?

These questions are deeply rooted in the museums’ practice, even though it may not be evident to the museumgoer. Director's Choice shines a light on the art that is acquired and why.

The works by these 32 participating artists all are examples of art that makes it through the needle’s eye and into museum collections. Director's Choice includes a large selection of new sculpture: from a flowering bell with a bomb at its core, referring to the civil war in the former Yugoslavia, to inflatable human organs that are punctured and re-inflated in a continuous loop. There is a strong focus on painting, too, from pure abstraction to new interpretations of traditional Indian painting. Finally, the directors have acquired a number of video works, ranging from documentary investigation of nationalism in Zagreb to Jesper Just’s surreal trilogy about a woman’s sexuality and the poetic experience of Pipilotti Rist's Lavish and embracing installation, A Statue of Liberty for Tökyö.

PIPILOTTI RIST
   PIPILOTTI RIST
   A Statue of Liberty for Tökyö, 2008-2009.
   Copyright Pipilotti Rist
   Courtesy Arken Museum, Ishøj

PIPILOTTI RIST
   PIPILOTTI RIST
   A Statue of Liberty for Tökyö, 2008-2009.
   Copyright Pipilotti Rist
   Courtesy Arken Museum, Ishøj

32 participating artists
Lovro Artukovic (Croatia), Micol Assaël (Italy), Miriam Bäckström (Sweden), Stephan Balkenhol (Germany), Martin Barré (France), Milivoj Bijelic (Croatia), Thea Djordjadze (Georgia), Simon English (UK), Jan Fabre (Belgium), Liam Gillick (UK), Group ABS (Croatia), Ana Husman (Croatia), Manisha Jha (India), Jesper Just (Denmark), Suhasini Kejriwal (India), Raoul de Keyser (Belgium), Alem Korkut (Bosnia-Herzegovina), Eliseo Mattiacci (Italy), Annette Messager (France), Sarah Morris (UK), Muntean/Rosenblum (Austria/Israel), Tal R (Denmark), Hans Hamid Rasmussen (Algeria), Anselm Reyle (Germany), Pipilotti Rist (Switzerland), Arcangelo Sassolino (Italy), Nunzio di Stefano (Italy), Viren Tanwar (India), Patrick Tuttofuoco (Italy), Shiv Verma (India), Chen Zhen (China), Heimo Zobernig (Austria).

11 participating museums
ARKEN Museum for Contemporary Art, Ishøj, Denmark; India Habitat Centre, New Delhi, India; Louisiana Museum of Modern Art, Humlebæk, Denmark; MART Museo di arte moderna e contemporanea di Trento e Rovereto, Italy; MdM Museum der Moderne, Salzburg, Austria; MOT Museum of Contemporary Art, Tokyo, Japan; MS Muzeum Sztuki, Lodz, Poland; MSU Museum of Contemporary Art, Zagreb, Croatia; Essl Museum, Klosterneuburg, Austria; Städel Museum, Frankfurt, Germany; Tate Liverpool, UK.

ARKEN - Museum of Modern Art
Skovvej 100, 2635 Ishøj
www.arken.dk

DIRECTOR'S CHOICE June 19 - August 22, 2010

Katharina Grosse Exhibition at Arken Museum, Denmark

Utopia: Katharina Grosse  
Hello Little Butterfly, I Love You What’s Your Name
ARKEN - Museum of Modern Art, Ishøj
Through 7 November 2010

KATHARINA GROSSE, Hello Little Butterfly I Love You What's Your Name  
KATHARINA GROSSE, Hello Little Butterfly I Love You What's Your Name 
Installation photo - Courtesy of ARKEN Museum, Ishøj

Copenhagen. 200 m3 of earth, several hundred litres of spray paint and two giant ellipses have changed ARKEN Museum of Modern Art’s 150 m long Art Axis beyond recognition. In KATHARINA GROSSEUTOPIA exhibition Hello Little Butterfly, I Love You What’s Your Name the mounds of earth hug the walls, several metres high, the ellipses stand like huge gates wedged between floor and ceiling, and the paint lies like colourful clouds everywhere. Going into the large gallery is like walking into a painting. This is the first time that the room is changed so significantly.

Since the late 1990s, the spray gun has been Katharina Grosse’s preferred tool. With that in her hand, she explodes painting’s boundaries. Vibrant clouds of paint float into the room – onto walls and floors, over sculptures, everyday objects and enormous mounds of earth. Grosse insists on art’s ability to transcend boundaries and expand our experience of the surroundings. Her installation at ARKEN builds a new universe in the room. A giant mural moves from the wall, onto the floor and over a huge mound of earth and the jagged, rocklike sculptures scattered around the room. In the middle of the paint, “missing paintings” open up like empty holes. The vibrant colours create atmospheric effects and illusions of new rooms which open in the room.

KATHARINA GROSSE, Hello Little Butterfly I Love You What's Your Name
KATHARINA GROSSE, Hello Little Butterfly I Love You What's Your Name Installation photo - Courtesy of ARKEN Museum, Ishøj

The play with transformation is anticipated in the title she has chosen for her installation at ARKEN: Hello Little Butterfly, I Love You What’s Your Name – a poetic phrase that juxtaposes the raw concrete of the monumental room, and that points to the kernel of the utopian endeavour – the possibility of change. The Grosse exhibition is the second of ARKEN’s three-year UTOPIA exhibition series. Her work concerns the utopia as a non-place. A better, as yet non-existent place which only exists in our imagination. In Grosse’s installation we literally step into art’s imaginary universe. Her painting is a place where we may explore and dream on. Art and the aesthetic experience become a concrete model for the utopia’s non-place.

KATHARINA GROSSE, Hello Little Butterfly I Love You What's Your Name
KATHARINA GROSSE, Hello Little Butterfly I Love You What's Your Name
Installation photo - Courtesy of ARKEN Museum, Ishøj

Hello Little Butterfly, I Love You What’s Your Name is a constructive contrast. With her large installation, Katharina Grosse claims the established order does not have to be the way it is. Art can function as a basis for seeing everything differently. She wishes, in her own words, to “confront the viewer with other mental processes than the ones one is conditioned to in one’s everyday life.”

Katharina Grosse has created her installation especially for ARKEN’s Art Axis. Armed with spray guns she is executing a large, site-specific painting which binds together the installation’s many elements, anchoring paintings and sculptures in the concrete, physical room. Grosse never produces the same installation twice. Despite their striking, physical presence, her works are fleeting: Each installation is bound to the concrete room it is developed in, and when the exhibition at ARKEN is over, the installation will disappear.

KATHARINA GROSSE, The Other George , 2009
KATHARINA GROSSE, The Other George (2009) for Amagertorv in Copenhagen
Installation photo - Courtesy of ARKEN Museum, Ishøj

In connection with the UTOPIA project, Katharina Grosse has also developed the sculpture The Other George (2009) for Amagertorv in Copenhagen. 

UTOPIA is supported by the Nordea-foundation.

ARKEN - Museum of Modern Art Skovvej 100, 2635 Ishøj, Denmark
www.arken.dk

UTOPIA: KATHARINA GROSSE
Hello Little Butterfly, I Love You What’s Your Name

12 December 2009 - 7 November 2010

22/06/10

Exposition rétrospective Mondrian-De Stijl au Centre Pompidou (Beaubourg)

Exposition Art moderne > Piet Mondrian, Mouvement De Stijl
Exposition Art moderne > Paris > Centre Pompidou

Une grande rétrospective Mondrian - De Stijl

Centre Pompidou, Paris

Commissaires : Brigitte Léal, Frédéric Migayrou

1er décembre 2010 - 21 mars 2011

Entre 1911 et 1938, Piet Mondrian mène à Paris sa quête d’une harmonie plastique fondée sur la tension entre la géométrie de l’angle droit et la densité des trois couleurs primaires. Son abstraction radicale à la recherche d’une langue universelle visait à dépasser la peinture. Elle s’incarne dans le mouvement De Stijl créé en 1917 par Theo van Doesburg. Pour Mondrian, Huszár, Oud, Rietveld, Vantongerloo, Bart van der Leck et bien d’autres artistes, l’utopie sociale était au bout de l’art, précisément à la pointe de son avant-garde. L’oeuvre d’art totale était la clé d’un nouveau monde, symbole et prototype d’un équilibre parfait où chaque élément s’intègre et fusionne avec l’ensemble, au sein de la communauté humaine. Cet instant crucial qui vit naître l’Europe contemporaine est le thème d’une rétrospective majeure et inédite du Centre Pompidou consacrée aux parcours croisés de Piet Mondrian et du mouvement De Stijl.

UNE GRANDE RÉTROSPECTIVE MONDRIAN-DE STIJL
1er décembre 2010 - 21 mars 2011
Centre Georges Pompidou - Beaubourg
Musée National d'Art Moderne
Galerie 1, Niveau 6

Exposition rétrospective Arman au Centre Pompidou, septembre 2010-janvier 2011

Exposition Art contemporain > Nouveau réalisme > Arman
Exposition Art contemporain > Paris > Centre Pompidou

Arman
Une exposition rétrospective

Centre Pompidou, Paris

Commissaire de l’exposition Jean-Michel Bouhours

22 septembre 2010 - 17 janvier 2011

Les cent cinquante oeuvres d’Arman présentées dans cette rétrospective proposent une traversée de toute la carrière de l’artiste, de la fin des années 50 aux dernières années du siècle. Elle met au jour un itinéraire qui va de la peinture informelle des années 1950 à l’élaboration d’un langage personnel basé sur l'objet. Le propos artistique d'Arman se positionne dès lors à partir de la production industrielle de masse et de ses excès (les rebuts) pour fonder une nouvelle esthétique (Nouveau réalisme).

Sa carrière est émaillée de nombreuses actions en public: les fameuses « colères », les « coupes », les « combustions », les monuments à base d’accumulations, dont l’exposition rend compte par de multiples documents d’époque.

EXPOSITION RETROSPECTIVE ARMAN
22 septembre 2010 - 17 janvier 2011
Centre Georges Pompidou - Beaubourg
Musée national d'art moderne
Galerie 2, Niveau 6

Exposition Gabriel Orozco au Centre Pompidou – Beaubourg, Paris

Exposition Art contemporain > Gabriel Orozco
Exposition Art contemporain > Paris > Centre Pompidou

GABRIEL OROZCO 

Centre Pompidou, Paris

Commissaires de l’exposition: Christine Macel, assistée de Celia Crétien

15 septembre 2010 - 3 janvier 2011

 

GABRIEL OROZCO, My Hands Are My Heart, 1991. Deux épreuves argentiques à blanchiment de colorants. 23.2 x 31.8 cm

GABRIEL OROZCO, My Hands Are My Heart, 1991. Deux épreuves argentiques à blanchiment de colorants. 23.2 x 31.8 cm © Gabriel Orozco. Courtesy de l’artiste, de Marian Goodman Gallery, New York et du Centre Pompidou, Paris.

 

Cette exposition exceptionnelle est la première que le Centre Pompidou consacre à Gabriel Orozco et la première présentation de son travail à Paris depuis Clinton is Innocent, en 1998, au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris.

L’artiste, qui vit plusieurs mois par an en France, s’est étroitement impliqué dans l’élaboration du projet : il a conçu, avec la commissaire du Centre Pompidou, Christine Macel, un parcours autour de plus de 80 œuvres depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui. Cette exposition offre une occasion unique de découvrir ses dessins, photographies, peintures et sculptures provenant en partie des collections françaises et de nombreuses oeuvres qui n’ont jamais encore été montrées en France.

L ’exposition au Centre Pompidou fait suite aux présentations au Museum of Modern Art de New York et au Kunstmuseum de Bâle et précède celle de la Tate Modern de Londres. Par rapport aux deux premiers volets, la présentation à Paris est la plus importante en termes de surface d’exposition et de nombre d’œuvres.

 GABRIEL OROZCO, Black Kites, 1997. Mine de plomb sur crâne.

GABRIEL OROZCO, Black Kites, 1997. Mine de plomb sur crâne. 21.6 x 12.7 x 15.9 cm. Philadelphia Museum of Art, Philadelphie © Gabriel Orozco. Courtesy de l’artiste, du Philadelphia Museum of Art et du Centre Pompidou.

 

Gabriel Orozco est reconnu comme l’un des artistes majeurs de sa génération qui s’est imposé dès le début des années 1990 sur la scène internationale. Artiste en constant déplacement, sans atelier fixe, Gabriel Orozco rejette les identifications nationales ou régionales, et puise son inspiration dans les différents lieux où il vit et voyage. Né en 1962 à Jalapa au Mexique, il vit actuellement entre Mexico, New York et Paris.

Son approche ouverte, en perpétuelle évolution, propose des échelles variées ainsi qu’une grande diversité de médiums : photographie, dessin, peinture, sculpture, installation sont maniés avec aisance, liberté et fluidité.

Pour l’exposition au Centre Pompidou, Gabriel Orozco propose un dispositif inédit basé sur l’idée de l’atelier. Sans cimaises, sans dénominations ni commentaires, les œuvres sont disposées avec une simplicité proche du moment de leur création.

 GABRIEL OROZCO, Kites Trees, 2005. Peinture polymère synthétique sur toile

GABRIEL OROZCO, Kites Trees, 2005. Peinture polymère synthétique sur toile. 200 x 200 cm. The Museum of Modern Art, New York © Gabriel Orozco. Courtesy de l’artiste, du Museum of Modern Art, New York et du Centre Pompidou, Paris.

 

Le travail de Gabriel Orozco se caractérise par la diversité des médiums employés : photographie, dessin, peinture, sculpture, installation, intervention et vidéo sont maniés avec autant d'aisance, de liberté et de fluidité.

 

Les commissaires de l’expositions

Christine MACEL est conservatrice au Musée national d’art moderne, chef du service Création contemporaine et prospective.

Celia CRETIEN est chargée de recherches et de coordination au Musée national d’art moderne

 

Cataloguede l'exposition Gabriel Orozco au Centre Pompidou, 2010 GABRIEL OROZCO aux Editions du Centre Pompidou

Auteurs : Christine Macel (sous la direction de), Ann Temkin, Briony Fer, Benjamin H. D. Buchloh, Paulina Pochoba et Anne Byrd

272 pages, 22,5 x 30 cm

Photo de couverture © Gabriel Orozco / Editions du Centre Pompidou, 2010

Catalogue de l’exposition en coproduction avec le MOMA de New York

« L’oeuvre de Gabriel Orozco s’appuie sur une pratique étonnamment diverse, où l’on trouve tous les genres, la photographie d’abord, puis le dessin, la sculpture, la vidéo, jusqu’à, plus récemment, la peinture et l’architecture. Dès les débuts de sa pratique, ses photographies immédiates d’objets parfois arrangés, révèlent un intérêt pour les incidents au sein du quotidien. Orozco propose un regard empreint de matérialisme et une conscience du flux du vivant, du perpetuum mobile héraclitéen. « Lo que sea es lo que sea es lo que sea » écrit-il, à la manière du « Rose is a rose is a rose is a rose » de Gertrude Stein, repris par Barbara Rose au sujet de la répétition minimaliste. Il s’arrête cependant sur les accidents qui surviennent à l’intérieur de cette boucle de l’éternel retour. Orozco recherche une tension visible, dès les premières photographies, dans l’articulation entre organique et géométrique qui a été, depuis les années 1980, une de ses préoccupations centrales […] » -- Christine MACEL, Extrait du catalogue

 

EXPOSITION GABRIEL OROZCO
15 septembre 2010 - 3 janvier 2011
Centre Georges Pompidou
Musée national d'Art moderne

Galerie Sud, Niveau 1

Message mis à jour le 16 juillet 2010.

Exposition Conversations intimes au Musée de Beauvais

Exposition Art contemporain > Exposition collective - Liste ci-dessous
Exposition Art contemporain > Oise > Beauvais > Musée départemental de l’Oise de Beauvais

(Conversations intimes)

Musée départemental de l’Oise de Beauvais

Commissaires de l'exposition : Evelyne Artaud et de Diane Watteau

Jusqu’au 31 octobre 2010

L’exposition

La question de l’intime dans l’art n’a cessé d’être commentée, critiquée, voire censurée. Pourtant les expositions et les ouvrages, sur ce thème, offrent encore bien une image de l’état des mentalités actuelles. Qu’ils s’appuient sur la fiction ou la caricature, les scénarios nous invitent tous à regarder ce qui n’est pas permis de voir publiquement, ce qui n’est pas racontable. Corps, parties de corps, identités, genres, sexes… L’intime serait par définition indicible et sans morale. Le plus intérieur, intimus, il est lié aux secrets, aux scandales, aux menaces et à la surveillance. Tout montrer, tout dire, procèdent de tentatives impossibles : elles restent cependant des fantasmes explorables par les artistes. Plus loin. Plus haut. Trop voyeurs. Trop pudiques. Trop silencieux. Autoportraits, autofictions, récits de soi, corps désirés, affamés, manqués, secrets enfouis, étalés, pornographies, corps mourants, malades… Ces confrontations d’images nous permettront de souligner que l’intime (et ses définitions multiples) ne se laisse toujours pas border et poursuit son rôle de grand perturbateur du réel : les intrusions, discrètes, ou parfois, figures d’effractions, manifestent que l’intime dans l’art contemporain représente toujours une façon de traverser les frontières et de les mettre en crise, bien au-delà des frontalités entre ancien et actuel. Un point de résistance politique ?

Les artistes

Araki, Atelier van Lieshout, Véronique Aubouy, Yann Beauvais, Sylvie Blocher, Christian Boltanski, Alain Buffard, Enna Chaton, Dector&Dupuy (Michel Dector et Michel Dupuy) Hervé Bize, Nancy, Charles Dreyfus, Paul-Armand Gette, Clarisse Hahn, Pierre Joseph, Michel Journiac, Jean-Luc Lagarce, Lefevre Jean Claude, Jean Le Gac, Isabelle Levenez, Claude Lévêque, Martine Locatelli, Urs Luthi, Annette Messager, Pierre Molinier, Marylène Negro, Françoise Petrovitch, Ghislaine Portalis, Julien Prévieux, Jean Rault, Jean-Jacques Rullier, Jean Rustin, Jeanne Susplugas.

Le livre collectif dirigé par Diane Watteau, Vivre l'intime

Les partenaires : Conseil Général de l’Oise, Conseil Régional de Picardie, FRAC Aquitaine Bordeaux, Galerie Jousse Entreprise, Galerie Georges-Michel Kahn, Pérégrines, Editions Thalia.

EXPOSITION CONVERSATIONS INTIMES
19 juin - 31 octobre 2010
Musée de Beauvais

21/06/10

French artist Guillaume Bresson Exhibit – Modern scenes of urban violence paintings

Contemporary Art Exhibition > Guillaume Bresson (b. 1982)
Contemporary Art Exhibition > Paris > Nathalie Obadia Gallery

Guillaume Bresson

Nathalie Obadia Gallery, Paris

Through 17 July 2010

Guillaume Bresson (born Toulouse, 1982) is a french artist who graduated in 2007 from the Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts in Paris, where he lives and works.

Bresson uses a technique that strongly recalls classical painting in meticulous compositions which depict modern scenes of urban violence in the manner of historical scenes. He thus draws on mythological tropes and the tradition of history painting (from Poussin to Caravaggio) to convey a reality that is resolutely contemporary in its style and in its references to such realities as urban rioting and street fighting. His paintings are made using photographs that are carefully posed and worked out with models and actors. They turn these modern youngsters into mythological heroes, with the colours and brands of their trainers and sneakers becoming the heraldic insignia of the clans they represent.

The realism and detail of these figures, combined with the deliberately composed setting, work to create a convincing if not realistic fiction articulated around complex compositional structures. In this strongly contrasting environment almost limited to two simple tones, silhouettes emerge from darkness and their bodies perform a choreography that takes shape in the middle of car parks, basements and housing projects.

Guillaume Bresson is also on view in Dynasty, an exhibition focusing on the new generation of French artists co-organised by the Palais de Tokyo and the Modern Art Museum of Paris city–Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.

Nathalie Obadia Gallery
3, rue du Cloître Saint-Merri
75004 Paris
France

29 May - 17 July 2010

Vivre l’intime. Un livre collectif sous la direction de Diane Watteau aux éditions Thalia

Livre à Paraître > Analyse sur l’art contemporain

Vivre l’intime

Sous la direction de Diane Watteau, Editions Thalia, juin 2010

La couverture du livre n’a pas encore été dévoilée mais l’ouvrage devrait sortir dans toutes les bonnes librairies cette semaine. Il est en effet prévu que Diane Watteau, qui a assuré la direction de cet ouvrage collectif, participe à des séances de présentation de l’ouvrage et de signature cette semaine.

Vivre l’intime rassemble les textes d’une quinzaine d’auteurs et un cahier de reproductions des oeuvres présentées dans l'exposition (Conversations intimes) [les parenthèses ne sont pas de nous ; elles font partie du titre de l'exposition] au Musée départemental de l’Oise de Beauvais (19 juin - 31 octobre 2010). Avec Evelyne Artaud, Diane Watteau est commissaire de cette exposition.

Vivre l’intime se compose d’une rencontre entre des auteurs de champs diversifiés sous le signe du « désir d’intime » dans l’art contemporain. Une rencontre à la fois éthique, esthétique et politique de spécialistes de l’art contemporain et de la culture de l’intime : entre un collectionneur, Antoine de Galbert, des historiens de l’art, Bernard Lafargue et Xavier Vert, des critiques d’art, Gilles Froger, Jean-Marc Huitorel, Françoise Parfait, Claude-Hubert Tatot et Diane Watteau, des philosophes et psychanalystes, Alain Chareyre-Méjan, Monique Schneider, Geneviève Morel, Sabine Prokhoris et Gérard Wajcman, des artistes, Yann Beauvais et Paul-Armand Gette, ainsi qu’une juriste, Judith Ickowicz.

Vivre l’Intime est publié dans la nouvelle collection « Conversations » des éditions Thalia (diffusion Gallimard). Cette nouvelle collection est dédiée à des textes d'analyses et de réflexions rigoureuses par des auteurs dont la compétence sur le sujet traité est reconnue.

Que ce soit Diane Watteau qui assure la direction de cet ouvrage collectif est un bon indicateur du sérieux de l'analyse et du bon niveau de la réflexion sur un sujet très intéressant mais complexe. Il suppose une approche pluridisciplinaire afin d’en aborder les différentes dimensions. C'est bien ce choix de la pluridisciplinarité qui a été fait et c'est tant mieux. Un sociologue aurait aussi certainement apporté un éclairage intéressant sur un tel sujet. Mais ne doutons pas que parmi tous les auteurs de qualité réunis autour de Diane Watteau, certains ont intégré l’optique sociologique dans leur analyse.

Diane Watteau (1961, Paris) est peintre, critique d’art (membre de l’AICA), maître de conférences en arts plastiques à l’Université Paul Valéry de Montpellier III (2001). Elle est membre de l’équipe de Recherche de l’IRIEC de Montpellier III ; membre du GRAF art contemporain (1991 à 1998) académie d’Amiens ; agrégée en arts plastiques (1988) et enfin, membre du comité de rédaction de Savoirs et Clinique, revue de psychanalyse.

20/06/10

Lonnie Holley at Jeff Bailey Gallery, Hudson, NY - Assemblages and Drawings

Lonnie Holley: Assemblages and Drawings
Jeff Bailey Gallery, Hudson, NY
June 24 – August 6, 2010

Jeff Bailey Gallery presents Lonnie Holley: Assemblages and Drawings. Lonnie Holley, a self-taught artist, is a sixty year old native Alabamian whose work has been exhibited widely throughout the United States. This is Lonnie Holley’s first solo exhibition with the gallery, and his first in New York in sixteen years.

Lonnie Holley’s unique combinations of found materials and everyday detritus result in mysterious and powerful objects. They reference spirituality, African American art forms and history, nature, and family relationships. Simultaneously, the visual impact of Holley’s work invites comparisons to the work of other contemporary artists, and therefore continues to break down the distinctions often made between self-taught artists and those with an art education background.

Lonnie Holley’s assemblages can be simple or complex in their composition. Along the Rails combines old wire, iron, wood, colored paper, cardboard, plastic and other materials.  Assembled with both delicacy and verve, its title suggests a journey, escape or hardship.  Molting Lonnie is composed of three parts: found concrete with a rebar that serves as the vertical support for a piece of molten iron. The top of the concrete base is splashed with red paint, dripping down the sides.  The materials and their deft organization evoke a raw and formal beauty, while the title of the work suggests impending growth, a recurring theme in Holley’s art.

Featured prominently in Lonnie Holley’s work is a facial profile, found in drawings, wire sculptures and carved sandstone pieces. Small or large, single or in layers, they typically have big eyes, open and expressive. In the drawing I in the Teacher’s Chair, profiles face left and right, while one large eye dominates the center. A kneeling figure cradles a child, watched from above. It is a family or community of sorts, observing and caring for one another.

These faces and figures function as characters in an ongoing story. Indeed, Lonnie Holley’s vivid descriptions of his art stress the interconnectedness of all people and things, both past and present.

Lonnie Holley was born in Birmingham, Alabama, and is the seventh of twenty-seven children. Against significant obstacles he has been a working artist for over thirty years. In Birmingham, he created a unique outdoor installation of his art on the acre of property where he lived, until a forced relocation seventeen years later. Lonnie Holley lives and works in Harpersville, Alabama.

Lonnie Holley’s work is included in numerous public collections: American Folk Art Museum, New York; Birmingham Museum of Art, Alabama; High Museum of Art, Atlanta; Milwaukee Museum of Art, Wisconsin; Museum of Fine Arts, Houston; New Orleans Museum of Art, Louisiana; Philadelphia Museum of Art, Pennsylvania; Smithsonian American Art Museum, Washington, D.C., among others.

The gallery would like to thank Larry Crenshaw for his assistance with the exhibition.

JEFF BAILEY GALLERY
127 Warren Street, Hudson, NY 12534
www.baileygallery.com

Documentary Video about Georgia O’Keeffe

 

The Phillips Collection, Washington, DC, has tapped independent video production company Backstory Productions to create a documentary celebrating its traveling exhibition, “Georgia O’Keeffe: Abstraction.”

The documentary will depict teachers and students participating in “Teach with O’Keeffe,” an educational outreach program held in conjunction with the exhibition, which seeks to inspire children to learn—not only in visual arts, but in language arts, science, social studies and the performing arts—though the life and work of Georgia O’Keeffe.

A short version of the documentary will also be distributed through YouTube.

“Teach with O’Keeffe” is the second video production created by Backstory Productions for The Phillips Collection. In 2008, the firm produced a show in conjunction with the exhibition, “The Great American Epic: Jacob Lawrence’s Migration Series.” That video production also sought to inform teachers and students about the educational value of the visual arts.

17/06/10

Expo Estampes Collection Frits Lugt, Institut Neerlandais, Paris

Exposition Estampes > Paris > Institut Néerlandais
Un cabinet particulier
Les estampes de la Collection Frits Lugt

Institut Néerlandais, Paris
Coordination Hans Buijs, conservateur, Fondation Custodia
Jusqu'au 11 juillet 2010

Moins connu que ses dessins de maîtres anciens, le fonds d’estampes collectionné par Frits Lugt (1884-1970) et les deux directeurs qui lui succédèrent, est l’un des plus beaux ensembles réunis au XXe siècle dans ce domaine. L’exposition, dont la composition a été tenue secrète jusqu’au vernissage, est organisée pour célébrer les années de directorat de Mària van Berge-Gerbaud à la Fondation Custodia qui prendront fin en juin 2010 (c’est la Fondation Custodia qui conserve la collection Frits Lugt). Ce « Cabinet particulier » présente pour la première fois un panorama de la riche collection d’estampes conservées à l’hôtel Turgot (rue de Lille, Paris 7e).

L’exposition, qui compte plus de 85 oeuvres, dont la plupart n’a jamais été montrée, se décline suivant les thèmes qui constituent les points forts de la collection Frits Lugt. Elle comprend une sélection des plus belles estampes de Rembrandt et de Lucas de Leyde, dont Frits Lugt a rassemblé avec passion et exigence quasiment l’ensemble des oeuvres gravées. Ces ensembles font partie aujourd’hui des plus beaux fonds de gravures existant de ces deux artistes. Sont ainsi exposées sept gravures de Lucas de Leyde dont la célèbre « Grande Agar » (vers 1506-1507), le fameux Portrait de Jan Six, réalisé par Rembrandt en 1647, ou encore l’exceptionnel Christ présenté au peuple (1655) presque entièrement réalisé à la pointe sèche et présent dans la collection avec deux états dont l’un extrêmement rare sur lequel on aperçoit même l’emprunte de la paume de Rembrandt.

Lucas de Leyde, Abraham renvoie Agar (la « Grande Agar ») - Fondation Custodia
   Lucas de Leyde (Leyde 1494 - 1533 Leyde),
   Abraham renvoie Agar (la « Grande Agar »),
   vers 1506-1507, gravure au burin, 27,5 x 21,4 cm
   © Fondation Custodia
   Courtesy Fondation Custodia / Institut Néerlandais

Rembrandt Harmensz. van Rijn, Portrait de Jan Six - Fondation Custodia
Rembrandt Harmensz. van Rijn (Leyde 1606 - 1669 Amsterdam),
Portrait de Jan Six, 1647,
3e état, eau-forte, pointe sèche et gravure, 24,6 x 19,1 cm
© Fondation Custodia
Courtesy Fondation Custodia / Institut Néerlandais

L’un des points forts de la collection est l’ensemble de gravures sur bois en clair-obscur pour lesquelles Lugt avait une prédilection. Cette technique complexe, en couleurs – le graveur réalise plusieurs planches de bois chacune enduite d’une encre différente – rappelle à bien des égards l’art du dessin que Lugt affectionnait tant (à l’origine ces gravures furent d’ailleurs conçues pour imiter les oeuvres des dessinateurs italiens). Parmi les seize chiaroscuri présentés à l’exposition figurent les chefs d’oeuvre dans ce domaine des Allemands Hans Wechtlich et Hans Baldung Grien, ceux, bien sûr, des Italiens Ugo da Carpi et Andrea Andreani qui grava d’après Mantegna Les Prisonniers que la collection possède dans une impression exceptionnelle sur tissu de soie violette. Un autre tirage sur toile – extrêmement rare – est présenté à l’exposition : le David jouant de la harpe devant Saül (1555) de Frans Floris, tout emprunt des influences italiennes (et notamment de celle de Michel-Ange) rapportées de son séjour dans la péninsule et dont le Flamand se fit le champion dans sa ville d’Anvers.

L’un des thèmes chers à Frits Lugt, lorsqu’il constitua sa collection était le portrait, avec une prédilection pour les portraits d’artistes, dont l’ensemble fut si bien complété par ses deux successeurs. La Fondation Custodia conserve ainsi la série entière des portraits qui composent l’Iconographie de Van Dyck. Frits Lugt s’intéressait tout particulièrement aux tirages exceptionnels des estampes et en particulier aux premiers états, inachevés. Parmi ceux-ci le Portrait de Dirck Volckertsz. Coornhert (vers 1591-1592) par le maître graveur Hendrick Goltzius ou encore le Portrait de l’archiduchesse Isabella Clara Eugenia d’Autriche (vers 1615) réalisé par Jan Muller d’après Peter Paul Rubens, sont deux magnifiques exemples de ces feuilles d’une grande rareté dans lesquelles on peut lire le processus créatif de l’artiste.

Outre les portraits réalisés par les Néerlandais, Lugt s’est également intéressé aux productions des graveurs français et a assemblé entre autres un très bel ensemble d’oeuvres de Robert Nanteuil, présent à l’exposition notamment avec le spectaculaire Portrait de Louis XIV (1678-1679) qu’il réalisa avec cet autre grand graveur, Gérard Edelinck.

L’art du paysage est omniprésent dans la collection Frits Lugt : tableaux, dessins et estampes témoignent de la faveur du collectionneur pour ce thème. Pieter Bruegel l’Ancien est l’un des instigateurs du genre dans le domaine de la gravure. Ses nombreux paysages furent transposés sur plaques de cuivre par divers graveurs mais il ne réalisa lui-même qu’une seule estampe : la fameuse Chasse aux lapins (1560) dont le dessin préparatoire se trouve dans la Collection Frits Lugt, oeuvres qui sont toutes deux exposées. Parmi les célèbres paysagistes hollandais, dont on connaît bien les tableaux, certains cherchèrent également à se distinguer dans le domaine de la gravure à l’instar de Rembrandt. C’est le cas de Jacob van Ruisdael ou de Karel Dujardin qui, comme leur confrère, exercèrent la technique de l’eau-forte, tirant magnifiquement parti de la liberté et expressivité du trait que permet celle-ci. Ce sont ces peintres-graveurs hollandais du XVIIe siècle – et tout particulièrement Rembrandt – qui inspirèrent les artistes du British Etching Revival au XIXe siècle et dont les oeuvres forment un bel ensemble au sein de la collection. C’est à ce courant que se rattache James McNeill Whistler présent à l’exposition avec sa magnifique eau-forte Rotherhithe (1860).

Un cabinet particulier
Les estampes de la Collection Frits Lugt

12 mai - 11 juillet 2010
Institut Néerlandais 121, rue de Lille
75007 Paris
www.institutneerlandais.com
Horaires : Mardi - Dimanche, 13h-19h - Fermé le lundi
Tarif 6 €, tarif réduit 4 €

Exposition Milène Guermont à l’ Abbaye-aux-Dames, Caen

Exposition Art contemporain > Milène Guermont
Exposition Art Contemporain > Caen > Abbaye aux Dames

Milène Guermont
Impression, soleil touchant

Abbaye-aux-Dames, Caen

Jusqu'au 30 septembre 2010

 

 milene_guermont

   © Milène Guermont, All rights reserved, patent pending
   Courtesy de l'artiste

 

Le tableau de Monet Impression, soleil levant qui représente le port du Havre, donna son nom à l’Impressionnisme. Avec Impression, soleil touchant, MILENE GUERMONT propose un regard neuf sur cette oeuvre historique.

Alors que l’impressionniste compose un paysage en superposant des touches mono-couleurs pour créer du volume, la Gravure Colorée permet, en décomposant le tableau de Monet en 4 couches mono-couleurs gravées chacune sur une dalle de béton, de créer ainsi 4 nouveaux paysages en volume.

Alors que l’impressionniste ajoute des couches de peintures sur la toile, l’artiste choisit de retirer certaines parties de la peau des dalles de béton.

Alors que l’impressionniste demande de s’éloigner pour cerner toute la profondeur d’un tableau, Milène Guermont invite à se rapprocher, presque à toucher, pour apprécier au mieux les couleurs imprimées en épaisseur.

Alors que l’impressionniste traduit la lumière immatérielle en matière picturale, l’artiste transforme un matériau brut en images sensorielles.

Née en Normandie en 1981, la mer et le béton sont ses deux premières sources d’inspiration. Milène Guermont associe les dernières technologies au pouvoir de l’imagination poétique. Parmi ses dernières expositions, on peut citer Art Paris 2008, Art Basel Miami 2008, New Art Center New York 2009, Nuit Blanche 2009 à Paris… Son travail sur le béton a attiré l’attention. Sa capacité créative à partir de cette matière est accrue par sa double formation d’ingénieure (Nancy) et en art (Paris) et ce d’autant plus qu’elle a su innover, inventer, afin d’être à même de travailler ce matériau noble qu’est le béton suivant ses désirs d’artiste.

Cette exposition s’inscrit dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste.

Impression, soleil touchant
Milène Guermont

Abbaye-aux-Dames, Caen
4 juin - 30 septembre 2010

Exposition Impressionnisme et Art vidéo à Rouen

Exposition Art contemprain > Art Vidéo > Liste des artistes ci-dessous
Exposition Art contemprain > Seine-Maritime > Rouen

Impressionnisme et Art vidéo  : la lumière en écho

Jardins de l’Hôtel du Département de Seine-Maritime Rouen

Commissariat  :
Dominique Goutard, Présidente de Vocatif,
Jean-Luc Monterosso, Directeur de la Maison Européenne de la Photographie,
avec Jacques-Sylvain Klein, Commissaire général du festival

Exposition organisée par le Département de Seine Maritime

Jusqu'au 30 septembre 2010

Plusieurs traits rapprochent les Impressionnistes et les artistes vidéastes  : leur jeunesse d’abord et une même volonté de regarder et d’exprimer autrement  ; une même relation féconde entre sciences et art, entre art et technologies  ; une même façon de créer le trouble - par la fusion des formes et des couleurs qui abolit la ligne chez les Impressionnistes, par la confusion suggérée entre réel et virtuel chez les artistes vidéastes. Enfn, une même volonté de témoigner, et pour certains de résister, avec pour armes la lumière, la couleur, l’éphémère, le vibrant  .

Autour de six thèmes fédérateurs - Paysages, Intimité, Félicité, Lumière et Couleurs, Ville, Rupture-, Impressionnisme et Art vidéo - la lumière en écho présente treize œuvres d’artistes vidéastes de tous horizons. Chaque œuvre vidéo est présentée en regard d’une ou plusieurs œuvres impressionnistes.  .

Cette exposition se propose d’être au cœur de la création contemporaine  : en partenariat avec Dailymotion, les jeunes vidéastes du monde entier sont invités à créer une œuvre sur le thème « Que vous inspire l’Impressionnisme  ? ». Les cinq meilleures vidéos seront présentées dans l’exposition. 

Afin de sensibiliser le jeune public à l’art vidéo, les enseignants et collégiens de Seine-Maritime sont invités à créer eux aussi leur œuvre vidéo, avec les conseils pédagogiques des commissaires de l’exposition.  

6 thèmes/13 œuvres présentées/11 nationalités

Les artistes exposés 

Ori Gersht, Big Bang, 2006, Israël

André Parente, Paysage n°1, 2009, Brésil

Emily Richardson, Aspect, 2004, Grande Bretagne

Glenda León, Cada Respiro, 2003, Cuba

Isabelle Lévénez, Désir, 2004, France

Florence Miailhe, Au premier dimanche d’août, 2000, France

Stephen Dean, Fever, 2009, USA/France

Silvie Defraoui, Bruits de surface, 1995, Suisse

Jutta Strohmaiher, Passenger, 2004, Autriche

Carlos Franklin et Roque Rivas, Mutations of matter, 2008, Colombie/Chili

Cristina Lucas, La Liberté Raisonnée, 2009, Espagne

Un espace est dédié à trois artistes issus d’écoles d’art  :

Julien Brunet, Frequency, 2009 - Ecole Régionale des Beaux-Arts - Rouen

Marc Héricher, Ollo, 2008 - Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs - Paris

Katri Miettinen, Le nouveau matin, 2010 - Ecole d’Art du Havre, France

Un espace Dailymotion, partenaire de l’exposition, présente le « Top 5 » des vidéos postées sur le site pendant quatre mois autour du thème « Que vous inspire l’impressionnisme aujourd’hui  ? »

 

Impressionnisme et Art vidéo  : la lumière en écho
4 juin - 30 septembre 2010
Jardins de l’Hôtel du Département de Seine-Maritime, Rouen

Exposition Corot et Millet – Expo Photos Chiristian Malon - Musées Saint-Lô 2010

Exposition Art Moderne > Impressionnistes > Corot, Millet
Exposition Art Moderne > Saint-Lô > Musée des Beaux Arts, Musée du Bocage Normand
Exposition Photographie > Saint-Lô > Christian Malon

Sur les pas de Corot et de Millet  : 
de l’époque Impressionniste
à la Normandie contemporaine

Exposition de Photographies de Christian Malon

Musée des Beaux-Arts et Musée du Bocage normand
Saint-Lô

Commissariat  : Jean-Luc Dufresne, Conservateur

20 juin - 3 octobre 2010

 

JEAN-BAPTISTE COROT, Vue générale de la ville de Saint-Lô, 1833

JEAN-BAPTISTE COROT, Vue générale de la ville de Saint-Lô, 1833
© Musée des Beaux-Arts de Saint-Lô. Cliché Pierre-Yves Le Meur
Courtesy Musée des Beaux-Arts de Saint-Lô

 

Cette double exposition a lieu dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste. Elle met en évidence le lien entre l’inspiration des sites et des gens de Normandie et la création et l’infuence de deux grands artistes.

Corot est lié à la Normandie par ses amitiés de jeunesse et ses nombreux séjours du Tréport au Mortainais et plus particulièrement à Saint-Lô. Les oeuvres de Corot sont mises en relation avec d’autres visions des mêmes sujets.

Millet est natif de la Hague, il fixe le geste paysan et le paysage rural  ; ses oeuvres sont mises en relation avec des photographies du monde rural, la plupart réalisées par Christian Malon. Celui-ci a également réalisé une campagne photographique sur les sujets de Corot et de Millet.

L’exposition s’accompagne de publications et d’un multimédia.

L’exposition se développe sur les deux musées de Saint-Lô  :

> peintures et photographies au musée des Beaux-Arts

> photographies et objets d’époque au musée du Bocage Normand

Exposition Léon Risesener au Musée d’art et d’histoire de Lisieux

Exposition Art Moderne > Impressionnistes > Léon Riesener (1808-1978)
Exposition Art Moderne > Lisieux > Musée d'art et d'histoire de Lisieux

Léon Riesener, 1808-1878,
du Romantisme à l’Impressionnisme

Musée d’Art et d’Histoire, Lisieux

Commissariat  : Jean Bergeret, Conservateur en chef,
assisté de Mathilde Leroux, Attachée de conservation du Patrimoine

Jusqu’au 18 octobre 2010

riesener

  © Musée d’Art et d’Histoire, Lisieux

 

germaine-pillot L’exposition consacrée à Léon Riesener, dont les Musées de Lisieux possèdent la plus importante collection publique (pastels, dessins, huiles sur toile, daguerréotype), s’attache à montrer, à travers la présentation d’une centaine d’oeuvres sélectionnées dans les collections des musées de Lisieux, d’autres musées de France et des descendants de la famille, dans quelle mesure son œuvre, qui a connu des évolutions, le définit comme l’un des précurseurs de l’Impressionnisme.

Ci-contre : LEON RIESENER
Portrait de Germaine Pillaut,
la petite flle
, 1877
Huile sur toile.
Signée et datée en bas
à droite « L. Riesener/1877 ».
Collection Musée de Lisieux
Courtesy Musée de Lisieux

 

Léon RIESENER fréquente la Normandie depuis son enfance. Il peint au château de Valmont (Impression marine, 1835) et sur la Côte d’Albatre, aux côtés de son cousin Delacroix. Son œuvre est par ailleurs teintée de modernité, puisqu’il s’intéresse très tôt à la photographie, dont témoigne le Portrait d’Eugène Delacroix, daguerréotype réalisé en 1842. En 1857, poussé par le besoin d’impressions neuves et de solitude, Riesener achète un moulin à Beuzeval commune qui sera plus tard rattachée à Houlgate. Là, le spectacle de la nature, qui l’a toujours enchanté, lui fait oublier les tracas de Paris et les injustices du jury. Riesener y approfondit ses recherches sur le coloris, qui est pour lui « l’expression des choses visibles par l’effet poétique que leur impose la lumière » (G.Viallefond, Le peintre Léon Riesener) puis sur la division des tons. « Ses séjours à Beuzeval nous valent toute une série d’effets de soleil, de marines, de chemins creux, de paysages de pleine nature. Ses études de ciel, variant avec la lumière, l’heure, le temps ressemblent à celles peinte par Boudin à la même époque ». (J-S Klein, La Normandie berceau de l’Impressionnisme). La fréquentation de nombreux artistes transforme le moulin de Riesener en cénacle artistique. Il explore la côte escarpée avec ses amis Constant Troyon et Huet, parle art et littérature en compagnie de Jouvet, Delisle, Jules Paton. Beuzeval est loué pendant deux étés consécutifs à la famille Morisot. Il se noue une intimité très grande entre les Morisot et les Riesener.

Par ses sujets, sa manière de peindre, Léon Riesener intéressa de jeunes artistes tels que Berthe Morisot, Renoir et Degas. A la mort de Riesener, les Impressionnistes rendront hommage à ce précurseur de leur art. « Riesener témoignait de tendances réalistes, mais sa nature sensible lui faisait préférer la poésie à un naturalisme brutal et moralisateur. C’est ainsi qu’enchanté par les jeux de la lumière et des refets qui transforment la matière, il inaugurait une nouvelle esthétique qui allait faire de lui un des précurseurs de l’impressionnisme ». G.Viallefond, Le peintre Léon Riesener

Cette exposition est organisée dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste qui présente dès maintenant et au cours de l’été, voire au delà, un ensemble particulièrement intéressant d’expositions dédiées à l’impressionnisme.

 

LEON RIESENER, 1808-1878, DU ROMANTISME A L’IMPRESSIONNISME

MUSEE D’ART ET D’HISTOIRE DE LISIEUX 

12 juin - 18 octobre 2010

Yves Saint Laurent - Exposition à l’IMEC - L’Abbaye d’Ardenne


Yves Saint Laurent
Archives de la création 1962 - 2002

IMEC, L'abbaye d'Ardenne, 14280 Saint-Germain
Jusqu’au 31 octobre 2010

Depuis ses débuts, la maison Yves Saint Laurent conserve les vêtements créés dans ses ateliers. Petit à petit, une véritable collection s’est constituée. Elle comporte aujourd’hui plus de 5000 vêtements auxquels s’ajoutent tous les accessoires, les dessins, les fiches d’atelier et de manutention... Quarante ans de création sont désormais répertoriés, conservés, abrités et mis en valeur par la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent.

L’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC), dont la mission est de conserver l’archéologie de l’oeuvre des grands créateurs contemporains, a reconnu dans ce patrimoine inestimable un ensemble passionnant, à la fois pour le public curieux de découvrir le mélange d’art et d’artisanat précédant le défilé, et plus généralement pour tous ceux que l’histoire de l’art et les processus de la création intéressent. A travers les archives d’Yves Saint Laurent, ce sont bien, en effet, des archives tout à fait uniques, tant dans leur originalité que dans leur complétude, qui sont rassemblées dans ce corpus exceptionnel.

C’est pourquoi la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent et l’IMEC ont choisi de s’associer pour présenter une sélection des croquis illustrant le travail d’Yves Saint Laurent dans le cadre de l’abbaye d’Ardenne, lieu d’étude où sont abritées les collections de plus de 400 créateurs contemporains (écrivains, cinéastes, peintres, éditeurs, etc.)

Présentée dans la continuité de la rétrospective Yves Saint Laurent inaugurée en mars 2010 au Petit Palais de Paris, cette exposition donne à voir, pour la première fois, la genèse de la création. Elle en constitue le prolongement idéal.

Exposition réalisée en partenariat par la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent et l'IMEC.
Grange aux dîmes, tous les jours sauf le lundi de 14h à 18h.

YVES SAINT-LAURENT
Archives de la création 1962 - 2002
8 juin - 31 octobre 2010

IMEC
Institut Mémoires de l'édition contemporaine

L'abbaye d'Ardenne
14280 Saint-Germain-la-Blanche-Herbe

En train, au départ de la gare Saint Lazare (Paris), plusieurs trains desservent la gare de Caen.
Transports en commun depuis Caen : Le bus 10 (direction Authie) et le bus 21 (direction Saint-Germain) desservent tous les deux l'arrêt Ardenne.
Autre message récent sur ce thème : Le Grand Bal Dior - Exposition au Musée Christian Dior à Granvillle (jusqu'au 26 septembre 2010)

16/06/10

Auguste Chabaud en Provence. Exposition à Marseille au Palais des Arts

 

Auguste Chabaud en Provence

Palais des Arts de Marseille

Jusqu’au 12 septembre 2010

 

La Fondation Regards de Provence souhaite mettre en lumière la Provence puissante et singulière d’ Auguste Chabaud (1882-1955) , ses paysages, ses scènes de vie et natures mortes, pleines de force expressive et d'intensité chromatique et solaire. Précurseur de la peinture moderne, conciliant les audaces et les plus authentiques vérités et variétés de sa Provence natale, Auguste Chabaud livre un véritable art de vivre du midi. L’exposition Auguste Chabaud en Provence réunit plus de 120 tableaux, dessins et sculptures, vraies allégories de la Provence de Chabaud.

Peintre expressionniste, ses sujets d'inspiration sont les paysages des Alpilles, le calme et la tranquillité de la Montagnette et les scènes rurales des villages de Provence. Dépouillée de tout folklore, la Provence de Chabaud est monumentale, pleine de vie, d'intensité picturale, brûlée sous la lumière accablante du soleil. Le paysage, résolu en formes simples et aux formes cernées de traits noirs épais, est construit à partir de quelques éléments symboliques, dans un chromatisme réduit, présidé progressivement par un bleu de Prusse éclatant. Dans ses portraits, il capture frontalement les visages ou découpe vivement leur profil, racontant la solitude des hommes dans le monde moderne.

A la manière des fauves, la ferveur de la touche, une grande simplification du dessin, l’emploi des couleurs pures juxtaposées caractérisent sa liberté d’expression et sa volonté de renouveler l'art de peindre son propre paysage. Fier de ses racines, Chabaud revendiquera toujours un art instinctif et une position marginale dans le champ artistique: "Le peu que je sais, je l’ai appris non des ateliers suffocants où je n’ai pu vivre […], mais en suivant les laboureurs et les bergers", écrit-il en 1912 dans la préface de son exposition à la galerie Bernheim-Jeune, à Paris. Chabaud est un passionné, exigeant sur la qualité de son art.

De sa jeune époque parisienne, Auguste Chabaud est fasciné par le bouillonnement de la capitale, sa modernité agressive et peint les rues animées et les places désertes, les scènes de la vie nocturne, les maisons closes, dans un graphisme rapide, synthétique, proche parfois de la caricature. Il expose aux côtés des principaux acteurs du fauvisme, Matisse, Derain, Vlaminck et Picasso en France et à l’étranger. Le Sud, qu’il n’a jamais cessé de peindre pendant cette période, va l’occuper pleinement à son retour de la guerre, en 1919, où il s'installe définitivement à Graveson, dans les Alpilles dans la propriété viticole familiale, le mas Martin. Frédéric Mistral a pu l’influencer dans ce retour à la terre plus encore que le besoin d’exploiter le mas Martin. Ses écrits, tel « Poésie pure, peinture pure », démontrent qu’il devient sensible à des valeurs plus simples, de vie et de pensée naturelle.

De cette retraite dans le midi, Chabaud se met à peindre à Graveson avec l’accent du cru, colorant sa peinture pour lui conférer une intonation plus particulièrement pure. Son art dévoile les cheminements de l’artiste vers ses découvertes, ses goûts du moment et ses attendrissements devant la nouveauté. Sa peinture est toujours lumineuse, en harmonie avec l’amitié et la tendresse qu’il porte pour son pays, ses habitants et ses coutumes, « Amo di moun païs ! » Sa période provençale est la plus prolifique en terme d’expositions, tant en Provence qu’à l’étranger et surtout à Paris (Galerie Montaigne, Galerie Katia Granoff, Cercle artistique et littéraire de Paris).

De sa période définie de « cubiste instinctif », il élabore une oeuvre sculptée dans la pierre de Fontvieille, comme beaucoup de ses confrères fauves. Dans l’enthousiasme de ses débuts d’artiste, il est difficile de ne pas participer à la frénésie qui s’est emparée des novateurs de cette époque. De plus, à quelques kilomètres de Graveson, à Avignon et à Sorgues, se sont installés Pablo Picasso et Georges Braque, que Chabaud connaît, et où les deux compères initient un dialogue qui ne doit finir qu’à leur disparition.

Il est vraisemblable que les origines du Cubisme, que beaucoup placent dans l’art africain, aient pu influencer l’artiste à chercher un certain exotisme dans ses voyages au Sénégal et au Dahomey. Ses volumes volontairement statiques et pesants, taillés directement dans la pierre, peuvent être rattachés au Cubisme, et ses graphismes restent fauves.

Si le paysage l’a marqué, le peintre s’est emparé du paysage à l’instar de Cézanne qu’il admirait par ailleurs. Il a une furie de ces vallonnements, de ces collines qui l’entourent. Il exécute rapidement une infinité de petits formats, des exercices pour saisir la lumière et les contours géographiques de la Montagnette. Il détermine une chromie particulière au paysage. S’inscrivent des routes dans ses paysages comme un tracé dans la carrière et des routes bordées de cyprès, arbres symboliques de la Provence qui protègent du mistral. Les chemins de fer sont peut-être une allégorie de ce qui le relie encore à Paris, la peinture.

Auguste Chabaud peint des points de vue aériens de sites devenus familiers, égrenant les heures à la lecture de la lumière naturelle ou du cadran solaire, et des scènes d’intérieur où les rayons de soleil filtrent à travers les fenêtres. Ces toiles opèrent de véritables diaporamas sur les sites – Tarascon, Arles, les Baux de Provence… - et des instantanés de moments de vie et de travail.

De retour au pays, il a voulu très simplement jouir d’une vie familiale en pleine nature, peignant fièrement sa famille en grande réunion ou en petit comité. Ce retour aux sources procure à Auguste Chabaud, le provençal, une nouvelle vérité, un nouveau bonheur dans cette simplicité retrouvée, un assouvissement et une fierté de revenir au pays. Maillol disait : “L’important n’est pas ce qu’on est, c’est ce qu’on devient “. Le travail s’en ressent, que ce soit dans la quiétude de l’atelier ou en plein air sur le motif.

“ Cézanne, dans son projet, ne pouvait être mieux servi que par les paysages de Provence et d’Aix où il est né. Ces paysages, parmi ce qui se passe, situent ce qui demeure. Ils ont un aspect non d’éphémère mais d’éternité grâce à ces arbres, les oliviers, les cyprès, les pins, arbres qui résistent aux fluctuations des saisons et gardent leur apparence d’un bout à l’autre de l’année,“ disait Chabaud.

L’humain et son art de vivre sont sans doute les plus importants aux yeux de l’artiste, qui a désiré vivre en osmose avec son village et sa terre, se liant avec le médecin, le pharmacien, l’humble fonctionnaire des Postes, les cultivateurs, cette porteuse d’eau, la gitane, la ménagère, l’enfant... Les scènes du travail des champs sont familières au peintre. Il part aux champs le matin et exerce sur ses employés une curieuse surveillance. Il dessine sur des carnets les attitudes des travailleurs pendant leurs tâches et, le soir, fait dans une grange une exposition de ces dessins où il transforme les ouvriers agricoles en censeurs de leurs gestes et de ses dessins.

La véritable modernité de Chabaud réside dans son apport à la tradition provençale, sa continuité dans la découverte de cette Provence minérale qu’a si bien traduite Paul Guigou. Il écrivait : “Le Midi dont je relève n’est pas un pays d’opéra-comique comme dit Edmond About en parlant de la Grèce. Il est dépouillé, sobre, grave, réduit aux lignes essentielles de la construction rocheuse. C’est ainsi que l’ont peint les beaux artistes de l’école provençale depuis Loubon, Guigou, Grésy, Engalière et plus récemment Cézanne. À la suite de ces peintres toujours dignes et souvent graves, je peins à mon tour, à ma façon évidemment, mais dans la même tradition.“

Continuer, c’est évoluer, changer, améliorer, et mettre une tradition dans le devenir. Après Chabaud, la peinture provençale ne sera plus la même. Il a apporté, en toute connaissance de cause, un renouveau dans son propre paysage et, à son tour, il a posé un jalon sur lequel d’autres artistes pourront repérer la Provence. Chabaud restera, avec quelques autres, le témoin et le résistant précurseur de cette Provence moderne.

L’ouvrage La Provence d’Auguste Chabaud, édité par l’Association Regards de Provence, rédigé par le critique d’art Bernard Plasse (dont le présent texte s’inspire), retrace l’oeuvre provençale d’Auguste Chabaud avec des reproductions de tableaux, de dessins et de sculptures. Prix public : 35 €.

 

Biographie d’ Auguste Chabaud, 1882-1955

1882 – Auguste Chabaud est né à Nîmes le 4 octobre 1882. Son père, après avoir fait des études d’art, reprend la tannerie familiale, et sa mère est issue d’une famille de pasteurs protestants. De son éducation, Auguste garde toute sa vie une certaine rigueur, même dans ses oeuvres.

1890 – Son grand père achète le Mas Martin, à Graveson, qui sera son lieu de résidence d’où une grande partie de ses tableaux seront réalisés dans son très grand atelier.

1896-97 - Après avoir suivi sa scolarité à Avignon, il entre à l’Ecole des Beaux-arts où il suit les cours du peintre Pierre Grivolas.

1899 – Il poursuit ses études artistiques à Paris, chez Cormon à l’Ecole des Beaux-arts, à l’Académie Julian et à l’Académie Carrière où il rencontre Henri Matisse et André Derain.

1900-01 – La propriété familiale est ravagée par le Phylloxéra et les problèmes financiers qui en découlent mettent fin à ses études artistiques et font revenir Chabaud en Provence. A cette période, il réalise des oeuvres fortes sur la vie de la ferme sur du papier boucherie. Il embarque ensuite comme pilotin dans la marine marchande et navigue sur les côtes du Sénégal et du Dahomey pour la Compagnie Fraissinet. Alors qu’il est en mer, son père se donne la mort à Graveson.

1903-06 – Il fait son service militaire en Tunisie, en s’engageant dans l’artillerie coloniale à Bizerte. Il croque les paysages des environs de Tunis et ramène de nombreux dessins et aquarelles très colorées et expressives.

1907 – Chabaud s’installe à Paris, rue Muller à Montmartre. Il fait la connaissance de Maurice Utrillo et d’Henri Laurens. Il a une production intense et très riche avec de nouveaux thèmes - cabarets, cirque, scène de la vie nocturne et de ses plaisirs. Il participe au Salon des Indépendants et au Salon d’Automne et « hurle avec les fauves ». Il a une très grande activité picturale avec de multiples rapprochements à l’expressionisme des voisins allemands et grâce à l’émulation des peintres du « Bateau-lavoir » qu’il côtoie de loin, Picasso, Kees van Dongen, Derain,…

1908 - Sa première exposition est organisée à Toulouse, chez Malpel, dans les locaux du journal « Le Télégramme » où il présente des sujets provençaux.

1910 – Il expose chez Berthe Weill et Clovis Sagot à Paris.

1911 – Il commence ses tableaux plus géométriques et dépouillés et s’essaie à la création de sculptures en grès calcaire dans un style qu’il nomme « primitiviste ». Son ami Laurens a pu l’influencer dans son oeuvre sculptée, mais la puissance de ses sujets de paysans le caractérise.

1912 – Exposition personnelle de Chabaud chez Bernheim Jeune, comprenant des peintures et des dessins en majorité de Provence et d’inspiration cubiste.

1913 – Chabaud remanie bon nombre de ses toiles. John Quinn présente à l’Armory Show de New York des oeuvres de Chabaud qu’il a acquit trois ans auparavant, avec des oeuvres de Matisse, Brancusi,… Chabaud et son cubisme instinctif dérange le public.

1914 – En août, Chabaud est mobilisé dans l’artillerie. Son frère est tué à Verdun en 1916. Il exécute une grande quantité de dessins poignants.

1919 – Il retourne au Mas familial, avec la croix de guerre et deux citations. Pendant son absence, sa mère avait vendu 10 de ses tableaux au grand collectionneur John Quinn.

1920 – Début de l’époque bleu, les oeuvres sont encore anguleuses, assez dépouillées, avec un bleu de Prusse pur et violent. A Paris les oeuvres de Chabaud sont de nouveau exposées aux Salons. Le collectionneur Joseph Müller acquiert plusieurs oeuvres de l’artiste.

1921-28 – Mariage avec Valentine Susini, qui lui donnera huit enfants. Période de tranquillité et d’équilibre, avec une forte production de tableaux inspirés de la vie quotidienne de sa famille et de l’activité agricole. Il peint les portraits des habitants du village et des agriculteurs journaliers qui animent le Mas. Chabaud écrit aussi des poèmes et des ouvrages dont : « Poésie pure-peinture pure », « Le Taureau Sacré » ou « Le tambour Gautier », il est proche de Mistral et il peint « sa » Provence. Il publie des articles sur l’art et la littérature et sur des sujets régionaux. Il apprend le Provençal. L’Etat lui achète des oeuvres pour le Musée National du Luxembourg. Il perd sa mère en 1928.

1928-29 – Deux expositions personnelles lui sont consacrées à la Galerie Montaigne, à Paris.

1930 – Il se rapproche de Marseille où il va peindre et exposer assez régulièrement. Le coloris de ses toiles commence à s’assagir, le style aussi. Chabaud s’adonne aux Montagnettes, toutes marquées par la violence du climat, du mistral qui torture la végétation et la perte d’un de ses enfants qui laisse des stigmates dans sa peinture.

1937-39 – Plusieurs expositions se déroulent chez Katia Granoff à Paris. Ses tableaux sont montrés au Petit Palais à Paris. Chabaud peint en solitaire, d’où son surnom d’Hermite de Graveson. Son fils Maurice meurt à l’âge de sept ans. L’Etat Français achète deux autres oeuvres de Chabaud.

1945-50 – Chabaud est de plus en plus apprécié par les collectionneurs, les musées et les critiques. Il reçoit la commande d’une grande peinture murale pour la mairie de Graveson. Il publie un ouvrage autobiographique intitulée « Et moi aussi je suis poète ».

1950 – Le Musée Granet à Aix-en-Provence présente une exposition pour le jubilé d’Auguste Chabaud. Le Conservateur Malbos ose montrer pour la première fois huit oeuvres de la période parisienne d’avant 1912. Page 4

1952 – Exposition au Cercle Volnay «Chabaud cinquante ans de peintures ». Maximilien Gauthier publie la première monographie de Chabaud. Le Musée National d’Art Moderne de Paris acquiert trois tableaux parisiens de 1907.

1953 – Chabaud est décoré de la légion d’honneur.

1955 – Auguste Chabaud meurt en mai dans sa propriété de Graveson.

 

PALAIS DES ARTS
Place Carli - Cours Julien
13001 Marseille

22 mai - 12 septembre 2010

Ouvert tous les jours de 10h à 18h.
Tarif normal : 4,50 €  - Tarifs réduits : 3,50 € - 2,30 € - 1,50 €
Visite commentée de l’exposition, hors groupes, les mardi, jeudi, samedi et dimanche à 15h
Visite commentée sur rendez-vous, les lundi, mercredi et vendredi, 2 € / personne

Association Regards de Provence : Palais des Arts, 1 place Carli, 13001 Marseille - Site : www.regards-de-provence.org