Adi Nes - Mehdi-Georges Lahlou
Musée Juif de Belgique, Bruxelles
26 juin - 12 octobre 2014
Le Musée Juif de Belgique s’associe à vingt partenaires pour le Summer of Photography, évènement organisé par BOZAR. Cette biennale internationale dédiée à la photographie et aux médias parents en est à sa cinquième édition et a pour thème cette année la relation entre les genres. Dans ce cadre-là, le Musée Juif de Belgique présente deux photographes qui traitent de la thématique du genre dans des contextes culturels et sociologiques très différents : Adi Nes et Georges Lahlou.
Adi Nes est un photographe israélien issu d’une famille juive sépharade d’origine iranienne. Il est principalement connu pour ses photographies de soldats israéliens et dont l’accent est mis sur la théâtralisation, l’homosexualité et l’identité masculine. Son œuvre s’inspire de scènes provenant des tableaux de grands maîtres de l’art tels que Léonard de Vinci et le Caravage mais également de la civilisation occidentale. Il puise également dans son expérience personnelle de jeune juif séfarade homosexuel dans une Israël parfois conservatrice. Il a également réalisé une série d’œuvres photographiques inspirée de la Bible. Il attribue à des sans-abris le visage de grandes figures bibliques telles que Moïse ou Abraham.
Mehdi-Georges Lahlou est un jeune artiste français. Son prénom composé laisse entrevoir ses doubles origines. Il est né d’un père marocain musulman et d’une mère espagnole catholique. Il se consacre à la création de performances, d’installations, de photographies et de sculptures. Il s’intéresse particulièrement au corps qui constitue important dans son œuvre. À travers son travail, il cherche à poser une question sur l’individualité : Un corps qui est lié à une culture peut-il être différent ? Son travail remet en questions les différentes identités, qu’elle soit sexuelles, culturelles ou encore religieuses. Il utilise des objets du quotidien dans ses œuvres mais ce quotidien est à la fois imprégné du monde oriental et occidental dans lequel il a vécu. Les objets qu’il utilise dans ses œuvres sont liés avant tout à l’esthétisme de la religion plutôt qu’à la religion elle-même. Une des bases de son travail est l’humour ainsi que l’ambigüité que l’humour peut apporter.
Zahava Seewald, commissaire/conservatrice MJB
Musée Juif de Belgique
Rue des Minimes, 21 -1000 Bruxelles
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