Laurent Pariente
Musée Bourdelle, Paris
7 juillet - 26 novembre 2006
Laurent Pariente développe depuis la fin des années 1980 une œuvre qui convoque à la fois la peinture, la sculpture et l’architecture, de ses premières plaques de zinc gravées qui ont inauguré la relation de l’artiste au mur, jusqu’aux structures recouvertes de craie qu’il élabore aujourd’hui. Ses constructions éphémères sont bâties à la mesure du lieu qui les accueille et ne peuvent s’appréhender dans leur globalité. Faites de parois hautes, ouvertes de passages, ces structures prolifèrent dans l’espace, le cloisonnent et sollicitent à travers leur dispositif une prise de conscience du lieu.
A l’occasion de sa première exposition dans un musée parisien, Laurent Pariente présente un ensemble d’œuvres inédites: une construction, un choix de plaques de métal gravées, des autoportraits gravés sur aluminium ou exécutés sur papier à la mine de plomb.
La construction créée pour le musée occupe les quatre salles en enfilade des anciens ateliers situés au cœur des bâtiments. A partir d’un module géométrique simple qu’elle reproduit, juxtapose jusqu’aux limites du lieu qui la circonscrit, cette construction s’ordonne en un réseau oblique de cellules, de passages, de couloirs où alternent plafonds et puits de jour. Des portraits, bustes et des masques de Bourdelle viennent ponctuer un itinéraire à inventer. Le visiteur désorienté s’expose au choix réitéré des seuils à franchir, s’immerge dans la blancheur qu’anime la lumière jouant sur le velouté des parois de craie.
Un ensemble de plaques de métal (aluminium, laiton, cuivre) de format imposant, gravées à la pointe sèche est présenté dans les salles jouxtant le hall des plâtres. Inscrites dans la continuité des séries précédentes ces plaques s’en distinguent par leurs vernis de diverses couleurs. Lieu premier de surgissement de la lumière, elles en demeurent le terrain d’expérimentation.
De conception récente, les Autoportraits sur aluminium verni associent la technique utilisée pour les plaques de métal au tracé des Autoportraits exécutés à la mine de plomb. Dans ces Autoportraits - présents dans l’œuvre de Pariente depuis ses débuts - des entrelacs montrent ou laissent deviner en filigrane la trace du visage.
Commissaire de l'exposition : Juliette Laffon
Musée Bourdelle
16, rue Antoine Bourdelle - 75015 Paris
www.paris.fr