Psy[k]é
Musée de la Publicité, Paris
9 décembre 2004 - 27 mars 2005
MUSEE DE LA PUBLICITE
Union centrale des arts décoratifs
107-111 rue de Rivoli, 75001 Paris
www.ucad.fr
Musée de la Publicité, Paris
9 décembre 2004 - 27 mars 2005
(c) Union centrale des arts décoratifs
Psychédélique [psikedelik], adj.> Qui est provoqué par l’absorption de drogues hallucinogènes et consiste en un débordement délirant des idées et une distorsion des faits et des images réels, qui peuvent aller jusqu’aux hallucinations psycho-sensorielles.
> adj. Proposé en 1956 par un correspondant de l’écrivain Aldous Huxley et popularisé par le psychologue américain Th. Leary lorsqu’il répandit l’usage du L.S.D
Psychédélisme, Subst. Masc.Etat psychédélique, par ext., façon de vivre, éthique qui préconise l’utilisation de drogues hallucinogènes.
Trésor de la Langue Française, Paris, 2002
Le musée de la Publicité présente une exposition inédite en France et en Europe : Psy[k]é, où 200 affiches psychédéliques des années 1960-1970 sont réunies. Nées en Californie à San Francisco, d’expérimentations tant graphiques et artistiques que sensorielles, ces affiches incarnent les aspirations d’une génération qui revendique le rock et la liberté individuelle.
Au milieu des années soixante, tous les regards se portent sur la Californie. Dans un contexte politique et social contestataire dont les principales valeurs reposent sur l’égalité des droits civiques, l’écologie, l’utilisation des drogues, la lutte contre la guerre du Vietnam et bien sûr la musique, la contre-culture brille de mille feux.
Le rock devient le langage de cette étrange révolte, encore informe, qui couve dans le monde occidental. Il s’impose comme la seule forme d’expression dans laquelle se reconnaît la majeure partie des jeunes, et on parle rapidement d’une « culture rock » à part entière, avec ses codes (musicaux, vestimentaires, idéologiques), son mode de vie, ses écrivains et son esthétique visuelle. Pour les artistes, les premières occasions de création sont les affiches de spectacles de rock.
Ils usent de couleurs vibrantes, et d’un répertoire de formes surprenantes issu des théories de la couleur et des effets optiques de Josef Albers, ancien membre du Bauhaus, de l’Op Art naissant, mais aussi du Jugendstijl, des affichistes du mouvement sécessionniste viennois (Gustav Klimt, Alfred Roller et Kolloman Moser) et du résultat de la prise de LSD. Ces affiches sont pour la plupart composées par de fortes masses de lettrage laissant peu de place à l’image. La typographie est mouvante et décorative à la limite de la lisibilité. Non seulement les artistes empruntent à l’Art Nouveau ses arabesques et son décor floral, mais vont jusqu’à s’approprier certaines images des affiches de Mucha ou Jules Chéret. Très vite l’affiche de musique rock devient un média artistique populaire et influence considérablement le champ du graphisme publicitaire.
Ces affiches sont signées: Wes Wilson, Victor Moscoso, Mouse Studios, Rick Griffin, Bonnie Mac Lean, Lee Conklin, David Singer, et annoncent exclusivement des concerts.
A travers elles, sont évoqués tous les noms de ceux qui ont initié et développé ce mouvement : les producteurs tel que Bill Graham et ses deux célèbres salles Fillmore ou la Family Dog Production qui organisait des concerts à l’Avalon Ballroom ; ainsi que les groupes de musique comme les Quick Silver Messenger Service, Grateful Dead, The Jefferson Airplane, Big Brother and the Holding Co, les Doors, le Velvet underground, les Pink Floyd, ou BB King.
Parution d'un ouvrage consacré aux affiches psychédéliques dans le cadre de l'exposition.
Commissaire de l'exposition : Amélie Gastaut, conservateur du musée de la Publicité
MUSEE DE LA PUBLICITE
Union centrale des arts décoratifs
107-111 rue de Rivoli, 75001 Paris
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