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23/10/23

URDLA : Atelier d'estampes, Galerie d'art, Edition, à Villeurbanne

URDLA, Villeurbanne
Atelier d'estampes, galerie d'art, édition

URDLA Lyon 
Photographie © Cécile Cayon

URDLA Lyon 
Photographie © Cécile Cayon
URDLA est un atelier d’estampes, une galerie d’art et une unité d’édition. Chaque année, URDLA sélectionne des artistes et les invite en résidence.

Depuis plus de 40 ans, des artistes de tous horizons viennent à URDLA pour s’essayer aux techniques ancestrales de l’image imprimée, qu’ils rencontrent souvent pour la première fois. Ainsi, par une étroite collaboration entre l’artiste et l’équipe artistique et technique, naissent des estampes originales.

Installée à Lyon, puis à Villeurbanne, URDLA réalise un travail de mise en valeur et de conservation d’un savoir-faire artisanal qu’elle transmet depuis sa création en octobre 1978 sous la forme d'une association loi 1901 : l'Union régionale pour le développement de la lithographie d’art. 

« Cette association a pour objet d’œuvrer pour le maintien et le développement de cette technique de création spécifique qu’est la lithographie, dans le domaine de l’estampe, par la sauvegarde, la promotion des acquis professionnels en créant un atelier collectif de recherche et de diffusion. » (Extrait des statuts du 2 octobre 1978).

Aujourd'hui ce sont quelque 500 artistes issus du monde entier ont créé plus de 2000 œuvres à URDLA.

Exposition actuelle :

Jennifer Caubet, Négociations transversales, 7 octobre - 16 décembre 2023

URDLA
207 rue Francis-de-Pressensé, 69100 Villeurbanne

21/01/14

Graphisme en France 2014 : Toute la scène française du graphisme

Graphisme en France 2014 
Toute la scène française du graphisme 
Janvier - Décembre 2014 

Graphisme en France 2014 : Visuel de l'événement
(c) Building Paris / Centre national des arts plastiques

Pendant toute l’année 2014, à l’occasion du vingtième anniversaire de la revue Graphisme en France éditée par le Centre national des arts plastiques (CNAP), ce dernier propose et coordonne une grande manifestation qui réunira l’ensemble des acteurs de la scène française du graphisme contemporain pour en montrer la créativité, la diversité et la vitalité. L’ensemble de ces actions montre l’intérêt que le ministère de la Culture et de la Communication et le Centre national des arts plastiques portent à ce domaine qu’ils ont choisi de mettre à l’honneur tout au long de l’année 2014.

La scène française du design graphique est riche des nombreux professionnels, graphistes, dessinateurs de caractères, designers interactifs, affichistes, dont les créations peuplent le paysage visuel qui nous entoure. Souvent reconnue pour sa qualité et sa créativité exemplaires, cette scène contemporaine est plurielle, dynamique et fourmille de créateurs de talent. Son essor est également dû au travail qui est développé par les écoles d’art et qui ont su, au cours des dernières années, consolider les formations et la recherche pour devenir de véritables espaces de création et d’expérimentation.

Des affiches de Cassandre ou de Savignac, jusqu’à celles de Bazooka, de Roman Cieslewicz ou de Grapus ; des typographies de Roger Excoffon jusqu’à celles de Jean François Porchez ou de Jean-Baptiste Levée ; des créations d’Étienne Robial, de Pierre di Sciullo, de Philippe Apeloig, de Laurent Fétis ou de Frédéric Teschner jusqu’aux dispositifs interactifs d’Étienne Mineur, aux clips pour Björk de M/M (Paris) ou au film Logorama de H5 récompensé par un Oscar, le graphisme français est reconnu internationalement et son histoire ne cesse de s’écrire et de se réinventer dans les domaines de l’édition, de la musique, de la communication ou du numérique.

Le Centre national des arts plastiques est, depuis toujours, très engagé aux côtés des graphistes contemporains : il édite, depuis vingt ans, la revue Graphisme en France ; il acquiert des ensembles importants d’objets de design graphique pour sa collection ; il confie l’ensemble de ses publications à des graphistes ; il leur accorde des aides dans le cadre de ses actions de soutien à la création ; il diffuse de nombreuses informations sur son site internet et, à présent, il propose « Graphisme en France 2014 ».

Graphisme en France 2014 est une manifestation exceptionnelle dont les objectifs sont multiples : éditer et diffuser le calendrier de tous les événements graphiques de l’année; publier le numéro spécial du 20e anniversaire de la revue Graphisme en France ; réaliser un site internet dédié à toutes les manifestations de l’année ; proposer des Salons graphiques destinés à faire se rencontrer commanditaires, graphistes et professionnels ; rédiger et publier un Guide de la commande de design graphique à l’usage de toutes les personnes et organismes concernés ; concevoir et diffuser un kit pédagogique à destination des enseignants et de leurs élèves ; organiser, avec l’université Paris 8, le Centre Pompidou, l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris et l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon, un colloque international intitulé « Design graphique : les formes de l’histoire » ; enfin, lancer une commande publique pour la création d’une police de caractères qui sera proposée en libre utilisation et, bien sûr, offrir à tous une plate-forme d’informations et de rencontres réunissant toutes les initiatives.

Ces actions complètent et accompagnent les nombreuses manifestations également proposées par ceux qui, en 2014, présentent et contribuent à mettre en valeur la créativité des graphistes français et étrangers, notamment : la Saison graphique du Havre, le Festival international de l’affiche et du graphisme de Chaumont, le Mois du graphisme d’Échirolles, les Rencontres de Lure, le Musée de l’imprimerie de Lyon, la Gaîté Lyrique, Les Arts Décoratifs et la Fête du graphisme à Paris, mais aussi plusieurs écoles d’art sur tout le territoire. Tous sont associés à « Graphisme en France 2014 ».

Premiers événements de « Graphisme en France 2014 » organisés par le CNAP
- Janvier : publication du calendrier de toutes les manifestations de design graphique en France et mise en ligne du site internet www.graphismeenfrance.fr
- Avril : lancement du numéro spécial de Graphisme en France, à l’occasion du vingtième anniversaire de la revue
- Mai : premier Salon graphique à la Fonderie de l’image de Bagnolet

Site Internet du CNAP : www.cnap.fr

04/08/13

Expo Anke Feuchtenberger, Galerie Martel, Paris

Anke Feuchtenberger
Galerie Martel, Paris
Jusqu'au 14 septembre 2013

(c) ANKE FEUCHTENBERGER

La galerie Martel, Paris, présente actuellement une exposition consacrée à la dessinatrice de bandes dessinées Anke Feuchtenberger.

ANKE FEUCHTENBERGER est née en 1963 à Berlin-est où elle a étudié aux Beaux-arts. Comme tous les artistes de RDA, elle est victime de l'imposition par le régime d'un académisme en ligne avec l'art officiel. En 1988, elle crée le collectif d'avant-garde Glühende Zukunft, l'Avenir radieux, avec trois autres artistes. En 1993, elle publie son premier ouvrage. Depuis 1997, elle enseigne à l'Université des sciences appliquées de Hambourg (HAW). Elle est l'auteure d'une oeuvre graphique particulièrement intéressante dont, en 1996, Die Hure H, La putain H, avec un texte de Katrin de Vries avec qui elle collabore dans d'autres créations. Suivront d'autres publications, au rythme d'une par an, en moyenne. Anke Feuchtenberger est devenue une référence dans le domaine de la bande dessinée en Allemagne. Elle a également fondée avec son compagnon, l'artiste italien Stefano Ricci, la maison d'édition Mami Verlag : www.mamiverlag.de

 (c) ANKE FEUCHTENBERGER

(c) ANKE FEUCHTENBERGER

Galerie Martel
17, rue Martel - 75010 Paris
Site web de la galerie : www.galeriemartel.com

18/02/12

Planete Manga, Centre Pompidou, Beaubourg, Paris

Planète Manga !
Une approche de la Bande Dessinée au Japon, à Taiwan, en Corée, en Chine
Centre Pompidou, Paris

Jusqu'au 27 mai 2012

Avec Planète Manga ! le Centre Pompidou se met à l'heure du manga, du manhwa et du manhua avec le Studio 13-16 qui propose gratuitement aux adolescents de pénétrer ce territoire de la création en bande dessinée au Japon, en Corée du Sud et en Chine.

 Planète Manga ! au Centre Pompidou, Paris © Centre Pompidou/ Visuel Pierre Vanni,
Direction de la communication et des partenariats,
conception graphique : Ch. Beneyton, Paris 2012

En présence de mangakas, les auteurs de mangas, de renommée internationale, et à travers  tous les registres du genre, les jeunes sont conviés à des rencontres, à des ateliers d’initiation,  à la conception de mangas, à des performances musicales et à des défilés de costumes manga…

Du manga japonais au manhwa coréen, en passant par le manhua taïwanais ou chinois, Planète Manga ! s’ouvre à toute la diversité de l’art du manga. Elle éclaire aussi l’univers des auteurs, invite à découvrir et à comprendre de manière ludique leur processus créatif,  les liens du manga avec la mode, la musique, les arts plastiques ou le cinéma.

Avec Hagio Moto, Takemiya  Keiko ou encore Fumiyo Kôno, pour les grands maîtres japonais du genre et une ouverture sur la jeune bande dessinée indépendante avec des éditeurs tels que Taiwan comix (Taïwan), Saï comics (Corée) et Special Comix (Chine)…

Keiko Takemiya Dessin de Takemiya Keiko 
To Terra © Keiko Takemiya

Sobogi Manhwa The spirit of the universe and the meaning of life
de Sobogi  © Edition Saï comics, Corée

Une quarantaine d’auteurs reconnus animent Planète Manga ! , grâce à des partenaires prestigieux tels que l’Université Joshibi Art et design de Tokyo et le Musée international du Manga de Kyôto associé à l’université Seika de Kyôto, le Centre Culturel Coréen de Paris, l’Université Paris Diderot et l’Institut Confucius, le Bureau de représentation de Taïpeï à Paris ainsi que tous les partenaires privés taïwanais qui ont permis la venue de tous ces auteurs pour vivre et partager cette aventure singulière.

CYCLE DE FILMS D'ANIMATION ASIATIQUES AU CENTRE POMPIDOU

C'est une centaine de réalisateurs, majoritairement japonais, dont le Centre Pompidou présente les oeuvres : un panorama inédit en France du cinéma d’animation asiatique, une toute première programmation d’ampleur consacrée au manga, avec des inédits et des séances présentées par les artistes.

Dororo, Film de Gisaburo Sugii. Mangaka: Osamu Tezuka 

Dororo, film de Gisaburô Sugii, Japon. Mangaka: Osamu Tezuka, Japon, 1968 © Tezuka Productions/Mushi Production, 1969-1970

Astro Boy - Mangaka Osamu Tezuka ASTRO BOY, extrait du film d’animation
Mangaka: Osamu Tezuka
© Tezuka Productions 1980 

Enfin, un salon de lecture gratuit et ouvert à tous s’ouvre pour quatre mois à la Bibliothèque Publique d’Information avec une mangathèque de plus de 2500 albums en libre consultation !

La culture manga est aussi à l’honneur au salon du livre.

Chef de projet : Boris Tissot
Conseiller pour le cinéma : Ilan Nguyên

CENTRE POMPIDOU, BEAUBOURG, PARIS
www.centrepompidou.fr

15/11/11

Expo Lithographie finlandaise contemporaine, Hanasaari, Espoo, Finlande

Exposition : La lithographie finlandaise contemporaine
Hanasaari, Centre culturel Suédois-Finlandais, Espoo-Helsinki, Jusqu'au 15 janvier 2012

ARTISTES : Ben Allal Ayad, Andrei Bakharev, Annika Dahlsten, Matti Hintikka, Katri Ikävalko, Valpuri Kylmänen, Kuutti Lavonen, Marita Mikkonen, Antti Ojala, Pilvi Ojala, Vappu Rossi, Tuomo Saali, Elina Sipilä, Kaisu Sirviö, Katja Syrjä et Aila Tikkala

katri_ikvalko

PHOTO: KATRI IKAVALKO
Inflorescence, 2010
Lithographie tirée d'une gravure sur pierre, 53 x 75 cm.
© & courtesy Katri Ikävalko

L'exposition présente des oeuvres de ces 16 artistes qui font parties des plus reconnus en Finlande pour leurs oeuvres lithographiques. Présenter la lithographie contemporaine en Finlande sous cette forme d'une exposition collective s'imposait dans la mesure où il s'agit de souligner l'originalité de la création finlandaise, mais aussi sa diversité.

L'association Pro Litografia qui a organisé cette exposition avec l'Ateneum entend souligner à travers elle, les possibilités artistiques qu'offre la lithographie ; en quoi cette technique offre à l'artiste un champ de possibilité très large dans l'expression de sa créativité et de l'originalité de son travail d'artiste. Toulouse-Lautrec, Chagall, Miro, Matisse, pour n'en citer que quelques uns parmi les artistes les plus marquant de l'art moderne , ont largement utiliser la lithographie. A travers des oeuvres qui ont toutes été réalisées en appliquant la technique traditionnelle de la lithographie, où le graphisme est d'abord gravé dans la pierre, cette exposition montre que la lithographie demeure une des formes majeures d'expression de l'art contemporain.

La technique de la lithographie exige une bonne maîtrise. Elle est exigente et nécessite un savoir faire qui transparaît aux travers des oeuvres présentées dans cette exposition. Mais il est toujours possible, pour la phase d'impression de la gravure, de la réaliser en collaboration avec l’imprimeur.

Hanasaari - Swedish-Finnish Cultural Centre, Finlande
Site web : www.hanasaari.fi

Espoo est une petite île située à 10 min d'Helsinki en étant motorisé (un pont vous permet d'éviter de vous mouiller). A l'accueil du centre culturel, si vous précisez que vous connaissez Wanafoto, vous aurez la chance de découvrir l'équivalent en Finlandais de l'expression française "ça me fait une belle jambe". Pour les marins, Hanasaari est situé à l'Ouest sur l'île. Mettez le cap sur N 60°09.9 E 24°50.4

17/03/11

Expo Graphisme & Création contemporaine à la BnF : 450 pièces uniques de 57 créateurs graphistes

Exposition :
Graphisme et création contemporaine  
BnF François-Mitterrand, Paris 
Commissaires de l'exposition : 
Anne-Marie Sauvage, Sandrine Maillet 
27 avril - 6 juin 2011

ANTOINE + MANUEL : carton d’invitation
Christian Lacroix, défilé haute  couture, printemps-été, 2009
© Antoine + Manuel
BnF, Réserve des livres rares


De la monographie d’un artiste à la communication d’une saison théâtrale en passant par le carton d’invitation à un défilé de mode, plus de 450 pièces issues des collections de la BnF illustrent la grande variété des travaux commandés aux graphistes. L’exposition GRAPHISME ET CREATION CONTEMPORAINE présentée à la Bibliothèque nationale de France propose un florilège de travaux de graphistes réalisés durant les années 2000 pour tous les domaines de la création contemporaine : arts plastiques, photographie, architecture, théâtre, danse, littérature, musique, mode...


FANETTE MELLIER : Affiche
Exposition Specimen : graphisme et édition, 2008
© Fanette Mellier/Pôle Graphisme de la Ville de Chaumont (Haute-Marne)
BnF, Département des Estampes et de la Photographie


L’exposition présente, graphiste par graphiste, un choix de 57 créateurs, toutes générations confondues, travaillant en France. Nombre d’entre eux rappellent volontiers qu’en répondant à des commandes, ils ont forcément un statut différent des artistes qui, eux, développent leur propre projet. Ce qui ne les empêche pas de signer leurs réalisations et d’affirmer, parfois même avec force, leur subjectivité. Citons par exemple Vier5 qui invente une écriture graphique originale pour The billboard book project (Paris), le livre de Jonathan Monk. Ou encore les M/M dont l’intervention dans l’exposition Translation, autour de la collection de Dakis Joannou au Palais de Tokyo, manifestait, de manière spectaculaire, l’entrelacement des univers des graphistes et des artistes. C’est cette rencontre qui est au cœur de l’exposition de la BnF.

La confrontation avec les scènes artistiques contemporaines est-elle propice à la création graphique ? Quel rôle donne-t-on au graphiste ? Est-il un technicien ou un interprète ? Ces dernières années ont-elles vu émerger de nouvelles pratiques ? L’exposition pose ces questions et invite, surtout, à porter le regard sur des choix, des partis pris mais aussi des contraintes qui fondent ou infléchissent les « objets graphiques ».

MICHEL BOUVET : couverture du catalogue
Rencontres photographiques d’Arles, 2010
© Michel Bouvet
BnF, Réserve des livres rares



Commissaires de l'exposition : 
Anne-Marie Sauvage, conservateur, département des Estampes et de la photographie, BnF
Sandrine Maillet, bibliothécaire en chef, Réserve des livres rares, BnF

Entrée libre 

Egalement à la BnF du 29/03 au 26 juin 2011 : Exposition Richard Prince

06/11/10

Poster Art - Tomi Ungerer - Strasbourg

Poster Art
Tomi Ungerer et la publicité
Musée Tomi Ungerer - Centre international de l’Illustration, Strasbourg
Jusqu'au 21 novembre 2010

En parallèle à sa production pour les enfants et à celle du dessin satirique, TOMI UNGERER s’est également livré dès le début de  sa carrière au dessin publicitaire. L’exposition présentée au Musée Tomi Ungerer – Centre International de l’Illustration montre en un parcours thématique qui témoigne de la créativité de l’artiste dans ce domaine, une  centaine  de dessins et affiches provenant exclusivement de la collection du musée.

Les célèbres travaux des années new-yorkaises, comme les posters protestataires contre la ségrégation raciale et la guerre du Vietnam ainsi que la campagne pour The New York Times, des créations des années soixante-dix pour la publicité allemande et celles, plus récentes, pour Electricité de Strasbourg et le festival de jazz de Montreux, se succèdent au premier étage du musée.

Cet ensemble illustre à merveille la devise de Tomi Ungerer, dont le but avoué est de provoquer chez le spectateur un choc visuel : « Attendez-vous à l’inattendu ». La publicité représente son moyen d’expression graphique favori, dans lequel il peut laisser libre cours à son goût pour l’absurde et la provocation. A cet égard, quelques projets refusés  au dessinateur par ses commanditaires sont également présentés. 

Des travaux de l’agence publicitaire strasbourgeoise Hella-Arno, des documents imprimés des affichistes Henri Villemot et Raymond Savignac et des produits dérivés du célèbre motif de Benjamin Rabier, « La Vache qui rit », prêtés par des collectionneurs privés et par la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg, esquissent le contexte de la publicité en France lorsque le jeune Tomi Ungerer dans les années 1950 étudiait cette discipline à l’Ecole des arts décoratifs de Strasbourg. Dans l’exposition est diffusé un film prêté par l’INA, de la série « Le petit monde des humoristes », consacré au talent de Savignac.

L’exposition « Poster Art. Tomi Ungerer et la publicité », qui s’inscrit dans le 8e accrochage du musée depuis son ouverture en 2007, est un nouveau volet de la programmation consacrée aux différents aspects de l’œuvre de Tomi Ungerer. 

Musée Tomi Ungerer - Centre international de l’Illustration
2, avenue de la Marseillaise
Strasbourg 
Tel : 03 69 06 37 27

www.strasbourg.eu

Horaires :   
Le lundi, mercredi jeudi et vendredi de 12h à 18h
Le samedi et le dimanche de 10h à 18h
Fermeture  le mardi
Tarif normal : 5 euros / Tarif réduit : 2,50 euros

Message lié sur Wanafoto : Dessins de Tomi Ungerer, Galerie Martel, Paris

03/11/10

Manga Impact ! Le monde de l’animation japonaise

 

Manga Impact - Phaidon - 2010

 

Parution Novembre 2010 chez PHAIDON

Manga Impact !
Le monde de l’animation japonaise
Sous la direction de Carlo Chatrian et Grazia Paganelli 

Composée de deux idéogrammes, «  man » – qui désigne, selon le contexte, l’imprécision ou la légèreté – et « ga » – la représentation graphique –, l’expression « manga » a longtemps été traduite par « dessin au trait libre » ou « esquisse au gré de la fantaisie ». Si elle est utilisée dès la fin du XVIIIe siècle, elle n’est vraiment connue de l’Occident qu’avec Hokusai, à la fin du XIXe siècle, qui l’utilise pour désigner ses recueils de croquis et de caricatures. Existant sous leur forme actuelle depuis le milieu du XIXe siècle, les mangas sont aujourd’hui tirés à des millions d’exemplaires et font partie intégrante du quotidien des Japonais.

Prépubliés dans des magazines bon marché imprimés sur papier recyclé, ils paraissent par épisodes puis, en cas de succès, sous forme de volumes reliés. Chaque catégorie de citoyens a son manga : il y en a pour les filles (les shôjo) et pour les garçons (les seinen ou les shonen). On distingue également différents genres, tels les mecha mettant en scène des robots, les hentai, sexuellement très explicites, les lolicom, plus ou moins érotiques ou encore les yaoi, genre mettant en scène des amours homosexuelles masculines.

Tezuka Osamu peut être considéré comme le premier créateur moderne de manga (mangaka). Grand admirateur de Walt Disney, c’est lui qui va en définir les canons en créant le personnage d’Astro dont les yeux et la tête surdimensionnés ne sont pas sans rappeler les traits de personnages comme Bambi ou Mickey. Depuis les années 1960, les mangas à succès sont systématiquement adaptés en séries de dessins animés destinés à la télévision (anime) et diffusés partout dans le monde comme les Pokémon ou les Doraemon.

 

nausicaa

Nausicaa, p. 182 de Manga Impact ! (courtesy Phaidon)

 

C’est d’ailleurs en 1978, avec la série télévisée Goldorak, que le manga est popularisé en France. Tout au long des années 1980 et 1990, une génération entière d’enfants va grandir en découvrant ces animes aussi différents que Candy, Albator, Heidi ou Les Chevaliers du Zodiaque. Au même moment, le phénomène s’accentue avec l’apparition des consoles et jeux vidéo. Dans sa version papier, le manga caracole aujourd’hui en tête des ventes de livres et est devenu un phénomène éditorial majeur, notamment en France, qui est désormais, après le Japon, le pays le plus gros consommateur de mangas au monde.

Pour s’y retrouver dans cet univers tentaculaire, Manga Impact  ! privilégie une approche simple et didactique en récapitulant tous ces éléments, depuis les films mondialement connus jusqu’aux derniers projets d’avant-garde des nouvelles générations d’auteurs et d’animateurs.

Atom Astro Boy Manga Impact  ! Le monde de l’animation japonaise présente, par ordre alphabétique,  plus de 300 entrées consacrées aux réalisateurs, producteurs, compositeurs, scénaristes, films et personnages les plus célèbres de l’animation japonaise.

Atom Astro Boy, p. 24 de Manga Impact ! (courtesy Phaidon)

Ce livre présente les grands réalisateurs les plus influents comme Miyazaki Hayao (Le Voyage de Chihiro, Le Château ambulant) et Otomo Katsuhiro (Akira), tout en donnant des informations complètes sur une myriade de séries télévisées, de studios et d’artistes – comme Dragon Ball, le studio Ghibli ou Tezuka Osamu. Il explore également la dimension historique, culturelle, sociale et économique de l’animation japonaise, tout en étudiant les développements de la technique et l’arrivée de l’informatique dans le paysage cinématographique.

Richement illustré et conçu dans l’esprit d’un manga, Manga Impact  ! Le monde de l’animation japonaise constitue une véritable encyclopédie, un livre de référence propre à satisfaire tout autant les néophytes, les fans de mangas et de films d’animation, et les cinéphiles.

 

Hokuto No Ken

Page 94 de Manga Impact ! Courtesy Phaidon

 

MANGA IMPACT ! – LES 13 ESSAIS : 

13 essais écrits par les plus grands spécialistes internationaux analysent l’importance de cette forme d’art et l’impact que le manga et le film d’animation ont eu en Europe, en particulier depuis le milieu  des années 1970.

- Des Doga Eiga au film d’animation. Une histoire de l’animation japonaise.

- Les perceptions enfantines. Pensées sur le génie japonais de l’animation.

- Éros anime : le manga prend vie.

- Regarder mieux et plus longtemps. Le temps de l’artifice et le temps de la réflexion.

- Comment le manga a réinventé la bande dessinée.

- Graphisme sur ordinateur ou retour aux origines ? La question de l’évolution du cinéma d’animation.

- La puissance de Dieu. Genèse et évolution des super-robots.

- Mes yeux s’amusent bien. Manga et pédagogie de la violence.

- La manne manga.

- Les relations entre manga et film d’animation.

- Jeux vidéo + manga + animation. La convergence croissante des médias.

- L’inquiétude de l’âme. Formes infinies du paysage dans l’animation japonaise.

- De la cité au réseau.

 

MANGA IMPACT ! – LES AUTEURS

Calimero L’intérêt de l’ouvrage repose bien entendu sur la qualité des auteurs qui y ont contribués. C’est grâce à la pertinence de leur analyse que Manga Impact ! Le monde de l’animation japonaise ne s’adresse pas seulement le “grand public” mais constitue aussi un ouvrage de référence pour les passionnés de mangas, disposant déjà d’un bon niveau de connaissance sur le sujet.

Calimero, page 27 du livre (courtesy Phaidon)

Car les auteurs sont à la pointe de l’information et de la réflexion sur les sujets qu’ils abordent.

Philip Brophy est musicien, cinéaste, auteur et universitaire.

Carlo Chatrian est critique de cinéma et consultant pour différents festivals de films.

Jonathan Clements est l’auteur de Schoolgirl Milky Crisis: Adventures in the Anime and MangaTrade et coauteur de The Anime Encyclopedia.

Jordi Costa est critique de cinéma et auteur de nombreux articles sur le cinéma asiatique.

Luca Della Casa est membre du comité de sélection de films et d’anime asiatiques pour le Future Film Festival de Bologne.

Stéphane Delorme est rédacteur en chef des Cahiers du cinéma.

Davide di Giorgio est critique de cinéma et auteur d’une rubrique pour le magazine en ligne Sentieri Selvaggi .

Daniele Dottorini est critique de cinéma, maître de conférences et consultant pour plusieurs festivals de cinéma.

Stefano Gariglio travaille dans le sous-titrage de films et est membre de l’association culturelle neo(N)eiga.

Paul Gravett est critique, maître de conférences, conservateur et historien de la bande dessinée.

Erwan Higuinen est journaliste et critique pour Les Inrockuptibles.

Fabrizio Liberti est chargé de la programmation de films pour la chaîne de télévision italienne Rai Uno.

Helen McCarthy est l’auteure de Osamu Tezuka, le dieu du manga et coauteure de The Anime Encyclopedia.

Fabrizio Modina est un artiste et un collectionneur de figurines connu dans le monde entier.

Giona A. Nazzaro est critique de cinéma et membre du comité de sélection au Festival dei Popoli, à Florence.

Maria Roberta Novielli enseigne le cinéma japonais à l’université Ca’ Foscari, à Venise.

Grazia Paganelli est critique de films et responsable de la programmation au musée national du Cinéma de Turin.

Gianni Rondolino est un historien du cinéma reconnu dans le monde entier et éditorialiste pour La Stampa.

Michel Roudevitch est illustrateur, scénariste, animateur et réalisateur et travaille dans le domaine du film d’animation depuis les années 1960.

Mario A. Rumor est le rédacteur en chef de la revue MANGA!

Stephen Sarrazin est critique d’art et de cinéma, commissaire d’expositions et enseignant.

David Surman enseigne la conception de jeux vidéo, University of Wales, Newport.

Carlo Chatrian et Grazia Paganelli dir., Manga Impact ! Le monde de l’animation japonaise, Phaidon, 2010, 296 pages - 250 x 290 mm - Broché - 500 illustrations couleur - ISBN : 978 0 7148 5717 6 - 39,95 EUR

31/10/10

Expo Michal Batory Arts Décoratifs Paris

Michal Batory. Artisan de l'Affiche 
Les Arts Décoratifs, Paris 
Commissaires de l'exposition : Amélie Gastaut et Michal Batory
20 janvier - 22 mai 2011


Michal Batory, Affiche de l'exposition rétrospective que lui consacre le musée des Arts décoratifs, Paris, 2011.
Affiche de l’exposition aux Arts Décoratifs, signée… Michal Batory ©

Les Arts décoratifs proposent une rétrospective de l'oeuvre de l'artiste affichiste Michal Batory à travers une exposition rassemblant une sélection d'une centaine d'affiches.

Né en Pologne en 1959, MICHAL BATORY  est diplômé de l’Ecole Nationale des Arts Plastiques de Lodz. Après ses études, à la fin des années 1980, il s’installe à Paris et travaille quelques années en agence. Il gagne son indépendance en 1994, année au cours de laquelle il commence sa collaboration avec le théâtre de la Colline dont signe la ligne graphique, les publications et les affiches. Cette collaboration va durer trois ans. S’enchaîne ensuite toute une série de commandes issues des plus grandes institutions culturelles : l’Ircam et l’Ensemble Inter contemporain (de 1996 à  2002) dont il réalise les affiches, l’identité visuelle des CD et des publications. La Cité des sciences et de l’industrie pour laquelle il imagine les affiches et la scénographie de plusieurs expositions.  Le Centre Pompidou, le théâtre de Chaillot avec lesquels, là encore, il tisse des liens réguliers de 2001 à 2009. Michal Batory collabore avec les éditions  Flammarion,  Belin et Drzewo Babel, ou encore Radio France et le Centre des Arts à Enghien-les-Bains. Son vocabulaire plastique s’affiche alors dans les rues de Paris et s’impose plus largement dans la culture visuelle française.

Affiche de Michal Batory, 2006
© MICHAL BATORY / Théâtre de Chaillot, Saison 06/07, affiche, 2006

L’art de Michal Batory se situe à la croisée de deux univers artistiques : les affiches polonaises et le surréalisme. De sa formation et de ses origines, il n’a pu échapper à l’art des artistes constructivistes tels que Rodchenko, Lissitzky ou Strzeminski, dont étaient issus ses professeurs. Plus que les systèmes de composition, c’est l’art du collage, du photomontage, et le travail sur la lettre qu’il regarde avec attention. Avec cette technique, il applique à l’affiche cette conception de la beauté émise par Lautréamont et reprise par André Breton : « Beau comme la rencontre fortuite d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection ». Très souvent, ces images reposent sur cette association incongrue de deux objets, ou de deux idées, engendrant la surprise, l’insolite, l’humour, la poésie, l’émotion.

Mais une fois dépassé ce ciment référentiel, ce qui caractérise le langage graphique de Michal Batory est qu’il est en lien étroit avec son univers mental, fait de rêverie et de poésie, où les éléments les plus simples de son quotidien sont métamorphosés en images poétiques.  

Affiche de Michal Batory, 1994
© MICHAL BATORY / La femme sur le lit de Franco Brusati,
Théâtre national de la Colline, affiche, 1994

Ainsi sous l’effet conjugué de l’assemblage et du travail photographique, le coton tige prolonge les branches d’un diapason (Saison musicale de l'Ircam, 1997-1998), un sac plastique évoque un visage (Tamerlan le Grand, Théâtre de Chaillot, 2001), un oreiller devient « buste de femme sur le lit » pour le Théâtre national de la Colline, une plume Sergent Major danse sur la couverture du livre de Paulo Coelho « Zahir », un triangle musical se met à bourgeonner  dans l’affiche  pour la saison musicale 2001-2002  de l’Ircam…  les éléments du corps sont aussi très présents : œil, pied, main, subissent le même détournement. Par cette étrangeté, Michal Batory invite le passant à un jeu de décodage ludique, essayant d’établir un dialogue entre le public et l’institution culturelle pour laquelle il travaille.

Affiche de Michal Batory, 2001
© MICHAL BATORY / Ircam, saison musicale 2001/2002, affiche, 2001

Pour cette première grande rétrospective dans un musée français, Michal Batory a choisi de partager sa création graphique et d’en révéler la genèse. Dès son entrée dans l’exposition, le visiteur est plongé dans l’intimité de son atelier.  la première salle en est une évocation. On y découvre une fleur fanée utilisée pour la carte de vœux 2008 de l’Adami, une sculpture de chaise faite avec des allumettes pour l’affiche « ligne de fuite  » pour le Théâtre de Chaillot, des appareils photo, un ordinateur, des livres, de la musique en fond, des cartes postales punaisées, des essais photographiques pour un futur projet. 

Affiche de Michal Batory, 1997
© MICHAL BATORY Bertolt Brecht. The blind talk of a way out. I see., affiche, 1997

De grands albums de travail seront également présentés, permettant au visiteur d’appréhender les différentes étapes de sa création : à la commande, suit la réflexion, dont l’idée se traduit systématiquement par un dessin, puis vient le travail plastique, sculpture et assemblage d’objets, que Batory photographie. L’image obtenue est parfois retravaillée par ordinateur, parfois non, puis est mise en page. Dans les autres salles, le visiteur pourra découvrir ou revoir 75 affiches grands formats regroupées par thèmes : la danse, la musique, le théâtre. Les trois dernières salles sont consacrées : l’une au Théâtre de la Colline et deux autres au Théâtre de Chaillot.

MUSEE DES ARTS DECORATIFS 107, rue de Rivoli - 75001 PARIS
www.lesartsdecoratifs.fr

19/01/10

Expo Erro Centre Pompidou Paris 2010

Erró, 50 ans de collages
Centre Pompidou, Paris

Commissaire de l’exposition : Christian Briend
15 février - 24 mai 2010

Le Centre Pompidou célèbre l’artiste islandais ERRO par une exposition consacrée à ses collages. Erró, 50 ans de collages présente pour la première fois cet aspect peu connu mais prolifique et original de l’œuvre de l’artiste. Le Musée national d'art moderne, qui vient de recevoir d’Erró une donation de 66 collages, offre pour la première fois au public de découvrir un ensemble très représentatif de son œuvre découpé et collé.

Les collages d’Erró, datant de 1958 pour les plus anciens jusqu’aux plus contemporains, puisent à des sources variées, principalement dans la presse. Erró allie notamment dans sa série des méca-make-up des visages de mannequins découpés dans des titres féminins à des éléments mécaniques tels des objectifs d’appareil-photo ou des carrosseries de voiture. Des comics  américains ou des images de propagande chinoise, russe ou cubaine voisinent avec des chefs-d’œuvre de la peinture classique, des revues scientifiques ou encore des images publicitaires.

Favorisant des chocs visuels et mêlant les temps et les espaces, Erró crée des œuvres cocasses ou troublantes, largement empreintes d’humour et de dérision. Eminemment politique et critique, l’œuvre d’Erró dénonce la guerre (de celle du Vietnam à l’invasion américaine en Irak), les pouvoirs totalitaires (cubain, chinois, russe…) ou la consommation de masse. La conquête spatiale lui inspire aussi de nombreux collages où des cosmonautes côtoient des odalisques d’Ingres.

L’exposition s’articule autour de cinq thèmes reprenant les principales sources d’inspiration d’Erró : Mécacollages, Conquêtes, Politique, Arts et Comics.

« Comics - Fin 1963-début 1964, lors de son premier séjour à New York, au cours duquel il assiste aux développements du Pop art, Erró commence à intégrer dans ses collages ces personnages de bandes dessinées dont la culture populaire américaine est grande consommatrice. Erró collecte d’abord des animaux puis des super-héros qui vont devenir des éléments de son vocabulaire artistique. Les personnages de comics interviennent d’abord dans des compositions faisant appel à d’autres sources, images de presse ou tableaux de maîtres. Au fil du temps, ils deviennent les motifs exclusifs de collages souvent de grands formats où ils prolifèrent, comme dans Science-Fiction Scape, esquisse non retenue pour un décor de la Cité des Sciences et de l’Industrie. Aujourd’hui, Erró utilise beaucoup la bande dessinée espagnole ou les mangas japonais » -- CHRISTIAN BRIEND, extrait de A propos des collages d'Erró. Réflexions en forme d'abécédaire.

CATALOGUE : Erró, 50 ans de collages, conçu par Christian Briend, commissaire de l’exposition, constitue un ouvrage de référence pour l’histoire du collage.

L’exposition sera reprise par le Musée des Beaux-arts de Dôle du 2 octobre au 2 janvier 2011.

Centre Pompidou - Beaubourg
Musée national d'art moderne
Galerie d’art graphique
15 février - 24 mai 2010

18/01/10

Michel Majola - Concours Vedrana Editions

 

Michel Majola, Lanternes 

   © Michel Majola

 

Michel MAJOLA est le gagnant du concours d'illustration organisé par Vedrana Editions sur le thème du Japon. Wanafoto se permet de féliciter le talentueux gagnant.

Le jury était composé de Frèd Moret de Zinc éditions, Vedrana Donic', auteure-illustratrice et créatrice de Vedrana Editions, et de Jean-Luc André d'Asciano de L'Oeil d'Or Editions.

 

www.vedranaeditions.com

12/12/04

Psy[k]é, Musée de la Publicité, Paris - Affiches psychédéliques des années 1960-1970

Psy[k]é
Musée de la Publicité, Paris
9 décembre 2004 - 27 mars 2005

Psyké
(c) Union centrale des arts décoratifs

Psychédélique [psikedelik], adj.> Qui est provoqué par l’absorption de drogues hallucinogènes et consiste en un débordement délirant des idées et une distorsion des faits et des images réels, qui peuvent aller jusqu’aux hallucinations psycho-sensorielles.
> adj. Proposé en 1956 par un correspondant de l’écrivain Aldous Huxley et popularisé par le psychologue américain Th. Leary lorsqu’il répandit l’usage du L.S.D
Psychédélisme, Subst. Masc.Etat psychédélique, par ext., façon de vivre, éthique qui préconise l’utilisation de drogues hallucinogènes.
Trésor de la Langue Française, Paris, 2002

Le musée de la Publicité présente une exposition inédite en France et en Europe : Psy[k]é, où 200 affiches psychédéliques des années 1960-1970 sont réunies. Nées en Californie à San Francisco, d’expérimentations tant graphiques et artistiques que sensorielles, ces affiches incarnent les aspirations d’une génération qui revendique le rock et la liberté individuelle.

Au milieu des années soixante, tous les regards se portent sur la Californie. Dans un contexte politique et social contestataire dont les principales valeurs reposent sur l’égalité des droits civiques, l’écologie, l’utilisation des drogues, la lutte contre la guerre du Vietnam et bien sûr la musique, la contre-culture brille de mille feux.

Le rock devient le langage de cette étrange révolte, encore informe, qui couve dans le monde occidental. Il s’impose comme la seule forme d’expression dans laquelle se reconnaît la majeure partie des jeunes, et on parle rapidement d’une « culture rock » à part entière, avec ses codes (musicaux, vestimentaires, idéologiques), son mode de vie, ses écrivains et son esthétique visuelle. Pour les artistes, les premières occasions de création sont les affiches de spectacles de rock.

Ils usent de couleurs vibrantes, et d’un répertoire de formes surprenantes issu des théories de la couleur et des effets optiques de Josef Albers, ancien membre du Bauhaus, de l’Op Art naissant, mais aussi du Jugendstijl, des affichistes du mouvement sécessionniste viennois (Gustav Klimt, Alfred Roller et Kolloman Moser) et du résultat de la prise de LSD. Ces affiches sont pour la plupart composées par de fortes masses de lettrage laissant peu de place à l’image. La typographie est mouvante et décorative à la limite de la lisibilité. Non seulement les artistes empruntent à l’Art Nouveau ses arabesques et son décor floral, mais vont jusqu’à s’approprier certaines images des affiches de Mucha ou Jules Chéret. Très vite l’affiche de musique rock devient un média artistique populaire et influence considérablement le champ du graphisme publicitaire.

Ces affiches sont signées: Wes Wilson, Victor Moscoso, Mouse Studios, Rick Griffin, Bonnie Mac Lean, Lee Conklin, David Singer, et annoncent exclusivement des concerts.

A travers elles, sont évoqués tous les noms de ceux qui ont initié et développé ce mouvement : les producteurs tel que Bill Graham et ses deux célèbres salles Fillmore ou la Family Dog Production qui organisait des concerts à l’Avalon Ballroom ; ainsi que les groupes de musique comme les Quick Silver Messenger Service, Grateful Dead, The Jefferson Airplane, Big Brother and the Holding Co, les Doors, le Velvet underground, les Pink Floyd, ou BB King.

Parution d'un ouvrage consacré aux affiches psychédéliques dans le cadre de l'exposition.

Commissaire de l'exposition : Amélie Gastaut, conservateur du musée de la Publicité

MUSEE DE LA PUBLICITE
Union centrale des arts décoratifs 
107-111 rue de Rivoli, 75001 Paris
www.ucad.fr