12/10/05

Livre - Brésil, l’héritage africain – Musée Dapper, Paris

A propos du livre Brésil, l’héritage africain édité par le Musée Dapper, Paris.

 

Brésil, l'héritage africain. (c) Musée Dapper La part africaine dans la culture brésilienne est un vaste sujet qui inspira et nourrit encore un nombre important d’études tant au Brésil que dans le monde entier. Cet ouvrage les rend accessibles à tous ceux qui s'intéressent à ce sujet passionnant qui permet une meilleure compréhension de l’art africain et brésilien.

Le livre montre la parenté des productions afro-brésiliennes et des arts de l’Afrique subsaharienne en privilégiant les regards croisés. Dans cette perspective, les auteurs, anthropologues, sociologue, ethno-musicologue et historienne d’art, chercheurs français et brésiliens, ont exploré les données matérielles et spirituelles à la lumière de cet héritage.

 

  © Musée Dapper, Paris.

 

L’étude centrale d’Erwan Dianteill se concentre sur les principales religions afro-brésiliennes, candomblé, umbanda et macumba, avec leurs variantes régionales et leurs codes spécifiques, tandis qu’Ismael Pordeus analyse la séquence rituelle du culte de guérison olubajé du candomblé. La transmission des croyances et des mythes se fait notamment par l’intermédiaire des danses,des chants et des instruments de musique qui accompagnent les cérémonies. Xavier Vatin en souligne la dimension sacrée et les origines africaines.

Les moments de communion partagée avec les autres membres, lors des cérémonies ou à l’occasion des festivités, renforcent la cohésion des groupes de fidèles initiés au même culte. Ils transmettent non seulement des valeurs héritées de l’Afrique, mais aussi des codes marqués par le système esclavagiste qui, comme l’explique Roberto Motta, influent sur leur image et sur leur place dans une société encore inégalitaire.

Les systèmes cosmogoniques,les actes cérémoniels afro-brésiliens, trouvent leur justification dans des traditions anciennes. Sans oublier que les esclaves venaient de quelques autres pays d’Afrique, la contribution de Christiane Falgayrettes-Leveau remonte aux sources principales auxquelles se rattachent trois zones culturelles africaines : yoruba (Nigeria, Bénin), fon/ewe (Bénin, Togo) et bantu (République démocratique du Congo,Congo et Angola).

Au Brésil, la proximité et la complémentarité des croyances religieuses font se côtoyer des éléments de l’héritage africain et des figures de saintes et de saints noirs qui trouvent parfaitement leur place sur les autels, comme le montre Vagner Gonçalves da Silva.

Des artistes brésiliens, plasticiens et photographes dont les démarches originales sont évoquées par Joëlle Busca, puisent une part de leur inspiration dans les pratiques religieuses, à l’instar du Béninois Cyprien Tokoudagba pour le vodun.

Brésil, l’héritage africain est édité sous la direction de Christiane Falgayrettes-Leveau, directeur du musée Dapper, et avec la collaboration scientifique d’Erwan Dianteill, anthropologue,maître de conférences à l’EHESS, Ecole des hautes études en sciences sociales.

 

Brésil, l’héritage africain
Sous la direction de Christiane Falgayrettes-Leveau
Musée Dapper
Septembre 2005
256 pages - 24 x 32 cm
200 illustrations dont 180 en couleurs
Relié sous jaquette
Prix de vente public : 40 euros
ISBN : 2-915258-14-7
Version brochée, vente exclusive à la librairie du musée Dapper
Prix de vente public : 24 euros
ISBN : 2-915258-15-5

MUSEE DAPPER
35, rue Paul Valéry
75116 Paris