Léonard Gianadda sur la Place Rouge, Moscou, 1957
Médiathèque Valais-Martigny
Léonard Gianadda
d’une image à l’autre
PHOTOGRAPHIES DE LEONARD GIANADDA
Affiche de l’exposition au Palais Lumière à Evian
L’exposition photo présentée au Palais Lumière d’Evian, jusqu'au 31 janvier 2010, rend hommage à la Fondation Pierre Gianadda et révèle une facette méconnue de l’homme qui a fait sa renommée, Léonard Gianadda.
Leonard GIANADDA - Eléments biographiques
Pour comprendre le parcours artistique de Léonard Gianadda, il faut remonter en 1950. Léonard a quinze ans lorsque sa mère, Liline, l’emmène avec ses deux frères, Jean-Claude et Pierre, à Rome pour le pèlerinage de l’Année sainte. Les voyageurs s’arrêtent à Florence, visitent Rome, poussent jusqu’à Naples. Les richesses culturelles du pays de ses ancêtres touchent Léonard au plus profond. Lors d’un deuxième voyage de deux mois en 1952, il éprouve des émotions intenses dans les vestiges de Pompéi, devant les trésors de la Ville éternelle, et à l’écoute de son premier opéra à Naples...
Italie, 1957, Photo Léonard Gianadda, Médiathèque Valais-Martigny
Puis, les voyages s’enchaînent et, de privés, deviennent professionnels. A 18 ans, Léonard Gianadda entame une carrière de photojournaliste. Le jeune étudiant parcourt le monde pour les journaux et les magazines illustrés. Il est surtout en quête de rencontres et rapporte des milliers de photographies de ses voyages. On y trouve des parentés évidentes avec les approches des grands photographes de l’époque et un regard légèrement décalé sur le monde qui l’entoure. Fort de son entregent et de ses publications, il élargit le cercle de ses activités. Il travaille pour L’Illustré, Pour tous, Radio TV Je vois tout, l’Echo illustré, Die Woche... Il est le premier correspondant de la Télévision suisse romande en Valais. Dans les rédactions ou sur le terrain, il fait la connaissance de confrères qui deviennent ses amis : Yves Debraine, Georges Gygax, Yvan Dalain, Charles-Henri Favrod…
Pourtant, dans les années 1960, il renonce à cette première carrière de photo-reporter pour en débuter une autre, celle de l’ingénieur et du mécène que le grand public connaît.
Le parcours de l'exposition
L’exposition est structurée autour de deux axes principaux : l’oeuvre photographique oublié des années 1950-1960 et les images en relation avec la Fondation Pierre Gianadda.
Peu après son voyage en Italie en 1950, Léonard Gianadda s’initie à la photographie. Désormais, il ne se déplace plus sans son appareil photo. Cela nous vaut des reportages qui couvrent plusieurs continents.
En 1953, Léonard Gianadda s’embarque pour le Nouveau Monde. Un périple de quatre mois le mène de New York à Philadelphie. Le virus du voyage est solidement ancré. Dans les années qui suivent, il découvre Vienne, la Yougoslavie, la Grèce, séjourne en Egypte, traverse la Tunisie, passe par Rome, Naples, Palerme, se rend au Maroc et visite l’Espagne.
La recherche d’informations et d’images inédites sur les vedettes du moment est déjà une pratique courante. De passage à Rome, en 1957, Léonard Gianadda se rend dans les studios de Cinecittà et photographie Sophia Loren, John Wayne, Anthony Perkins... A Lausanne, il rencontre Georges Simenon.
Sophia Loren, Photo Léonard Gianadda
Médiathèque Valais-Martigny
En juillet 1957, Léonard Gianadda accompagne les participants qui se rendent au Festival mondial de la jeunesse et des étudiants, à Moscou (1ère photo ci-dessus). La couverture photographique de la grande fête au stade Lénine ne représente qu’une infime partie des quelque 1200 prises de vues qu’il rapporte dans ses bagages.
Moscou, défilé de mode dans les grands magasins « Goum », 1957
Photo Léonard Gianadda, Médiathèque Valais-Martigny
Accompagné de son jeune frère Pierre, Léonard Gianadda réalise, en 1960, un tour de quatre mois de la Méditerranée. De ce voyage à travers la Bulgarie, l’Anatolie, le Liban, la Syrie, la Jordanie, l’Egypte, la Libye, la Tunisie. Il en rapporte des croquis de voyages variés.
Guatemala, 1961, Photo Léonard Gianadda
Médiathèque Valais-Martigny
Diplômé de l’Ecole polytechnique de Lausanne, ingénieur à Martigny, Léonard Gianadda renonce à sa carrière de photo-reporter. Mais il n’abandonne pas pour autant la photographie. Il relate en images son voyage sur les routes des Andes avec sa jeune épouse, en 1961, ainsi que sa traversée de l’Afrique quelques années plus tard.
Tchad, Fort-Lamy, 1966, Photo Léonard Gianadda
Médiathèque Valais-Martigny
La suite de l’exposition illustre la construction de la Fondation, ses activités et le vaste réseau d’amitiés tissé par Léonard Gianadda avec des artistes et des institutions établies aux quatre coins du monde. Trente ans de manifestations foisonnantes mises en scène dans les photographies d’Oswald Ruppen et de Marcel Imsand.
Léonard Gianadda, Exposition Auguste Rodin, 1984,
Photo © Oswald RUPPEN, Médiathèque Valais-Martigny
Projections en marge de l’exposition
- Léornard Gianadda et la Fondation Pierre Gianadda - Film Plans-Fixes tourné le 28 janvier 2008 à Martigny. Interlocuteur Jean-Henry Papilloud, image et montage Willy Rohrbach. Env. 50 mn ©Association Films Plans-Fixes
- La Fondation Pierre Gianadda fête ses 30 ans (1978-2008) d’Antoine CRETTON. Env. 30 mn ©CINE2000.
Commissaire d’exposition : Jean-Henry Papilloud, directeur de la Médiathèque Valais-Martigny
PALAIS LUMIERE - EVIAN
Pour une présentation et infos pratiques
17 octobre 2009 - 31 janvier 2010.
Tous les jours de 10h à 18h (sauf le lundi).
Fermetures les jeudis 25 décembre 2009
et 1er janvier 2010.
Entrée : 5 EUR
Le billet d’entrée donne droit à une réduction de 30 % sur les prix d’entrée des expositions à la Fondation Pierre Gianadda à Martigny.