Autoportraits du musée d’Orsay
Musée des Beaux-Arts de Quimper
17 juin - 2 octobre 2016
Le musée d’Orsay s’est associé au musée des Beaux-Arts de Nancy, au musée d’art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand et au musée des Beaux-Arts de Quimper pour concevoir une exploration de ses collections, de la seconde moitié du XIXe siècle au début du XXe siècle, autour du thème original de l’autoportrait en peinture.
Cette manifestation exceptionnelle invite à porter un regard nouveau sur des oeuvres célèbres et à découvrir d’autres peintures moins connues. Elle pose la question de la succession et de la concomitance de styles et d’écoles qui s’opposent ou se répondent.
Le parcours, en illustrant l’évolution d’un genre, offre une compréhension de la diversité des courants qui remettent en cause ou renouvellent la tradition de la peinture au XIXe siècle, créant par les avant-gardes successives le contexte d’émergence de la peinture moderne.
La question de l'autoportrait
Exercice d’introspection, l’autoportrait met en jeu depuis la Renaissance la vision de l’artiste par lui-même. Au-delà de sa propre image et de l’utilisation de son visage comme modèle premier d’exercice, le peintre s’interroge sur son art et sa place dans la société.
Au XIXe siècle, période de bouleversements esthétiques et de rejet de l’académisme, l’autoportrait fait parfois office de manifeste et permet de revendiquer une manière de peindre ou un positionnement à l’égard de la tradition. Certains peintres comme Courbet mettent en avant l’image de l’artiste dans son atelier et affirment par ce biais la reconnaissance de leurs oeuvres. D’autres, comme Carpeaux, Redon, Gauguin ou Cézanne mêlent subtilement quête picturale et observation psychologique.
La seconde moitié du XIXe siècle est en effet marquée par l’essor des sciences humaines et la découverte progressive de la psychologie : à des jeux de mise en scène, de travestissement parfois, succèdent ainsi de véritables introspections. Leur profondeur trouve un aboutissement dans des démarches comme celle de Van Gogh qui livre à travers les représentations successives de lui-même un véritable récit autobiographique dont l’équivalent est à chercher dans la littérature de l’époque. Au-delà de la dimension sociale déterminante pour le réalisme, une plus grande subjectivité se fait jour, questionnant l’ambiguïté ente le « je » de l’artiste se livrant à l’exercice de l’autoportrait et sa personnalité propre.
ARTISTES DE L'EXPOSITION
Alexis AXILETTE – Jules BASTIEN–LEPAGE – Emile BERNARD – Pierre BONNARD – Léon BONNAT – Adolphe Félix CALS – Jean–Baptiste CARPEAUX – Eugène CARRIERE – Paul CEZANNE – Gustave COURBET – Alfred DEHODENCQ – Maurice DENIS – Marcellin DESBOUTIN – Clémentine-Hélène DUFAU – Jean–Louis FORAIN – Paul GAUGUIN – Ernest HEBERT – Pierre Georges JEANNIOT – Charles LAVAL – Henri MARTIN – Ernest MEISSONIER – Claude MONET – Daniel de MONFREID – Emile MOTTE – Camille PISSARRO – René Xavier PRINET – Odilon REDON – Théodule RIBOT – Gustave RICARD – Paul SERUSIER – Félix VALLOTTON – Vincent VAN GOGH – Antoine VOLLON – Edouard VUILLARD
Commissariat
Xavier Rey, conservateur du Patrimoine, directeur des collections du musée d’Orsay
Guillaume Ambroise, conservateur en chef du Patrimoine, directeur du musée des Beaux-Arts de Quimper
Sophie Kervran, conservatrice adjointe, musée des Beaux-Arts de Quimper
Charles Villeneuve de Janti, conservateur du Patrimoine, directeur du musée des Beaux-Arts de Nancy
Amandine Royer, conservatrice au musée d’Art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand
Un catalogue, coédité par le musée d’Orsay et Flammarion, accompagne l’exposition avec un essai de présentation, des reproductions de toute les oeuvres en pleine page, et des textes de Guillaume Ambroise, Claire Bernardi, Guy Cogeval, Flore Collette, Isabelle Gaetan, Sophie Kervran, Edouard Papet, Sylvie Patin, Sylvie Patry, Paul Perrin, Isolde Pludermacher, Xavier Rey, Marie-Paule Vial et Charles Villeneuve de Janti.
MUSEE DES BEAUX-ARTS
40, place Saint-Corentin, 29000 Quimper