Jean-Luc Verna
MAC VAL, Musée d’art contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine
22 octobre 2016 - 26 février 2017
Commissariat Frank Lamy
assisté de Julien Blanpied
MAC VAL
Musée d’art contemporain du Val-de-Marne
Place de la Libération
94400 Vitry-sur-Seine
www.macval.fr
MAC VAL, Musée d’art contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine
22 octobre 2016 - 26 février 2017
Jean-Luc Verna, Baguette magique, 2013.
Acier inoxydable, 550 x 170 cm (tube diamètre 22 cm).
Photo © Paul Chevallier. Courtesy Air de Paris, Paris.
Temps fort de sa programmation de la rentrée, le MAC VAL consacre son espace d’exposition temporaire à l’artiste Jean-Luc Verna. Avec cette première monographie dans une institution muséale en France, celui-ci souhaite accomplir un « geste de déposition », comme pour marquer une envie d’entamer autre chose, après une longue carrière d’un quart de siècle. Pionnier de sa génération dans la pratique du dessin contemporain, bien avant l’engouement que l’on connaît, Jean-Luc Verna livre au MAC VAL un art qui découle d’un corps dans tous ses états et dans tous les médiums possibles. Il est ici question de dessin, au même titre que la photographie, l’installation, la musique, et la danse.
Jean-Luc Verna, Nul, 2016.
Transfert sur papier rehaussé de crayons et de fards, 15,5 x 15,5 cm.
Photo © Aurélien Mole. Courtesy Air de Paris, Paris.
« Il s’agit moins de donner à voir des objets d’art, mais bien au contraire de donner à éprouver et retranscrire en espace l’expérience singulière de l’art de Jean-Luc Verna » précise le commissaire de l’exposition, Frank Lamy. Artiste pluridisciplinaire ; dessinateur, auteur, danseur, chorégraphe, metteur en scène, comédien, Jean-Luc Verna place le corps au centre de son travail, dans toutes ses dimensions et humeurs ; tour à tour glorieux, misérable, jouissant, souffrant, vivant. Il utilise le dessin comme il utilise son corps et sa peau, comme un espace à travestir autant qu’à embellir, à transformer autant qu’à célébrer. Son univers, entre culture savante et culture populaire, est jalonné de références artistiques, mythologiques, cinématographiques et musicales et peuplé de fantômes, de présences, d’amis tels Bruno Pelassy, Brice Dellsperger ou Gisèle Vienne...
Jean-Luc Verna, Silver Paramor, 2011.
Sérigraphie manuelle monochrome sur vinyle tendu sur bois, leds, système électrique, diamètre 120 cm.
Coproduction La Graineterie, centre d'art de la ville de Houilles.
Photo © Aurélien Mole. Courtesy Air de Paris, Paris.
Le parcours rétrospectif dans l’oeuvre, ponctué de nouvelles productions, met en exergue la constance et la récurrence des motifs et préoccupations de Jean-Luc Verna. La scénographie stricte et carrée, entre en contradiction avec la dimension baroque, carnavalesque et presque grotesque de l’oeuvre. Au centre, un dispositif scénique s’impose tant comme installation que comme scène à activer par l’artiste pendant toute la durée de l’exposition. Une bande son, omniprésente, vient s’inscrire dans un parcours « au clair de lune » et permet, à l’instar d’une lumière spécialement créée pour l’occasion, d’inciter le public à entrer dans le monde de l’artiste ; un monde qui peut paraître aussi sombre que porteur de signes du renouveau. L’exposition n’est d’ailleurs pas sans évoquer une danse macabre, « pas gothique mais forcément New wave ! », souligne Jean-Luc Verna, comme une épitaphe, mais comme une pulsion de vie aussi, pour symboliser une page qui se tourne, une rétrospective pour mieux renaître…
Jean-Luc Verna, There she goes again, 2016.
Transfert sur papier rehaussé de crayons et de fards, 33 x 25 cm.
Photo © Aurélien Mole. Courtesy Air de Paris, Paris.
Pendant toute sa durée, l’exposition est ponctuée d’événements, tant musicaux, chorégraphiques que cinématographiques. Temps forts attendus de cette programmation, un ciné-concert de Steven Severin, une interprétation de Catherine Robbe-Grillet et Beverly Charpentier, une performance de Jean-Michel Espitallier (poète) et Valeria Giuga (danseuse, chorégraphe et notatrice Laban), un concert de « I Apologize », des cartes blanche aux labels les Disques en Rotin Réunis créé par Arnaud Maguet, Southern Lord Records, créé par Stephen O’Malley et Greg Anderson et Optical Sound, ainsi que la réactivation en février 2017 de « I Apologize », une oeuvre polymorphe qualifiée de « post dramatique », de Gisèle Vienne.
Le catalogue réalisé pour l’occasion rassemble des textes de Laurent Devèze, Alexia Fabre, Frank Lamy, Emmanuelle Lequeux, Philippe Liotard, Corinne Rondeau, Claude-Hubert Tatot, Bernard Vouilloux et un entretien avec Valérie Da Costa.
Jean-Luc Verna est né en 1966, il vit et travaille à Paris. Il est représenté en France par la galerie Air de Paris. www.airdeparis.com
Commissariat Frank Lamy
assisté de Julien Blanpied
MAC VAL
Musée d’art contemporain du Val-de-Marne
Place de la Libération
94400 Vitry-sur-Seine
www.macval.fr