14/12/13

Stan Douglas, Centre Culturel Canadien, Paris : Abandon et Splendeur

STAN DOUGLAS. ABANDON ET SPLENDEUR 
CCC, Centre Culturel Canadien, Paris 
Exposition jusqu'au 17 janvier 2014

Regard rétrospectif sur le travail photographique réalisé par STAN DOUGLAS dans la dernière décennie du 20e siècle, Abandon et splendeur expose les ruines de quelques grandes utopies occidentales en leur paradoxale beauté.

STAN DOUGLAS
Michigan Theater, de la série Detroit Photos, 1999, 
avec l’aimable autorisation de l’artiste
et de la David Zwirner Gallery NYC, London

L’exposition est centrée sur quatre séries hantées par une histoire ayant sa part de lumière et d’ombre que l’image n’explicite pas mais évoque, avec un art du suspense poétique dont l’artiste est le maître. La présence des empires coloniaux en terres autochtones à l’extrême ouest du Canada, l’application de modèles communautaires réformateurs et leur transformation (une colonie ruskinienne ayant donné son nom à une région industrielle de Colombie britannique, les jardins ouvriers (« schrebergärten » de Postdam), l’idée de progrès et l’idéal moderniste, sont quelques-uns des enjeux qui a!eurent dans ces projets où Stan Douglas exerce un recadrage à la fois historique et subjectif. L’artiste s’intéresse à des lieux désaffectés, désertés, oubliés qui portent en eux la mémoire de la grande histoire et les marques profondes qu’elle a inscrites dans l’histoire locale de communautés disparues.

Si les photographies de Ruskin Photos, Postdamer Shrebergärten, Nootka Sound et Detroit Photos sont intimement liées à des installations filmiques et vidéographiques réalisées à partir de ces lieux, elles composent tout autant, ensemble, une représentation mystérieuse et troublante du pouvoir de révélation et d’opacité de l’image. Abandon et splendeur réunit trente-six oeuvres réalisées dans les années 90. Elle prend le parti de confronter le spectateur à la part la plus silencieuse d’une oeuvre qui se déploie par ailleurs dans l’image mouvante et le son. Détachées des installations qu’elles accompagnent souvent, les photographies de Stan Douglas exposent ici leur densité propre, à l’écart du dispositif narratif de l’installation. Surgit solitairement de cet ensemble cette inquiétante splendeur dénuée fictivement de toute autre présence que celle de l’artiste.

STAN DOUGLAS vit à Vancouver. Figure majeure de l’art contemporain, il créé films, photographies et installations dans lesquels le passé et le présent se condensent en des dispositifs complexes empruntant autant à la machine hollywoodienne et la télévision, qu’à la littérature, la musique et la philosophie. Ses oeuvres ont été présentées dans de nombreuses expositions collectives parmi lesquelles les Documenta IX, X et XI de Kassel (1992, 1997, 2002) et trois Biennales de Venise (1990, 2001, 2005). Ses plus récentes expositions incluent notamment : ZKM/Museum für Neue Kunst, Karlsruhe (Fast Forward 2: The Power of Motion, 2010), The Solomon R. Guggenheim Museum, New York (Haunted: Contemporary Photography/ Video/Performance, 2010), The International Center of Photography, New York (3rd ICP Triennial of Photography and Video: Dress Codes, 2009 et Archive Fever: Uses of the Document in Contemporary Art, 2008), The Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington, D.C. (The Cinema Effect: Illusion). 

Commissaire de l'exposition : Catherine Bédard

Le Carré d’Art - Musée d’art contemporain de Nimes présente l’exposition Stan Douglas, jusqu'au 26 janvier 2014, en partenariat avec le Centre culturel canadien de Paris. 

CCC - Centre culturel canadien 
5 rue de Constantine, 75007 Paris
www.canada-culture.org