07/12/14

Bon Boullogne (1649-1717), Musée Magnin, Dijon - Un chef d’école au Grand Siècle

Bon Boullogne (1649-1717) 
Un chef d’école au Grand Siècle 
Musée Magnin, Dijon 
5 décembre 2014 – 5 mars 2015

Cette rétrospective a pour vocation de faire redécouvrir l’oeuvre de Bon Boullogne qui, avec Charles de La Fosse, Jean Jouvenet, Antoine Coypel et Louis de Boullogne, fut l’un des cinq plus célèbres peintres d’histoire de la fin du règne de Louis XIV. Lors des expositions Les Peintres du Roi-Soleil (1968), Les Amours des Dieux (1990), La Peinture française au Grand Siècle (1994), aucune peinture de Bon Boullogne n’était présentée.

La production de Jouvenet, La Fosse et Coypel nous est connue par de nombreux travaux ; le cabinet des arts graphiques du Musée du Louvre a consacré une exposition aux dessins de Louis de Boullogne en 2010. Bon Boullogne n’a quant à lui jamais été l’objet d’un travail de fond, ce qui tient sans doute à la difficulté à reconstituer son oeuvre. De fait, dès 1745, Dézallier d’Argenville avait remarqué le caractère protéiforme de la production de Bon Boullogne. Et s’il est vrai que son oeuvre tend à échapper aux méthodes de classement, il adopta néanmoins une manière relativement constante : passées les années 1690, un véritable répertoire formel commença à voir le jour. C’est ainsi qu’une trentaine d’oeuvres de sa main ont pu être identifiées dans les musées de France et collections privées.

L’oeuvre de Bon Boullogne est diversifié, tant du point de vue des genres que des techniques. Tantôt imite-t-il les grands Bolonais, tantôt réalise-t-il des pastiches des petits maîtres hollandais du Siècle d’or. Cette dimension insolite apparaîtra dans l’exposition, de même que le rôle considérable que Bon Boullogne joua sur le plan de l’enseignement. Non seulement la plupart des peintres français actifs au tournant du siècle furent formés dans son atelier, mais en multipliant les sujets mythologiques peuplés de nudités, Bon Boullogne posa également les bases du goût qui allait prévaloir dans la première moitié du XVIIIe siècle. L’exposition permet d’enrichir notre perception de l’histoire de l’art, au nom de laquelle une rupture aurait eu lieu à partir de la Régence. Dès les années 1690, les tableaux de Bon Boullogne montrent que la transformation était déjà en cours.

Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais et le musée Magnin.

Commissariat général : Rémi Cariel, conservateur en chef, directeur du musée national Magnin
Commissariat scientifique : François Marandet, historien de l’art, spécialiste de Bon Boullogne

MUSÉE MAGNIN 
4 rue des Bons-Enfants, 21000 Dijon