Membre de la prestigieuse agence Magnum, Marc Riboud se rend en Algérie pour la première fois en 1960 pour couvrir la semaine des barricades érigées par les partisans de l’Algérie française. Il y retourne ensuite régulièrement et va saisir, au cours de l’année 1962, les moments décisifs de l’accession du peuple algérien à l’indépendance. Rarement montrées dans la presse française de l’époque, ces images réapparaissent aujourd’hui avec une force et une émotion incontestables, alors que la « Guerre d’Algérie » – appelée « Guerre de libération nationale » en Algérie – demeure un sujet sensible dans les mémoires collectives. On retrouve dans ce livre toutes les qualités de la photographie de Marc Riboud qui a su garder ses distances avec les événements et capter sans effets, avec le sens de la composition qui le caractérise, le quotidien d’un peuple en marche vers la liberté. Les textes de Malek Alloua et de Seloua Luste Boulbina replacent les photos dans leur contexte historique et politique et permettent de comprendre la démarche photographique de Marc Riboud. Ce livre est préfacé par le journaliste Jean Daniel. En librairie le 30 octobre 2009 Né en 1923 à Lyon, Marc Riboud a fait des études d’ingénieur avant de se lancer dans la photographie sous l’impulsion d’Henri Cartier-Bresson et de Robert Capa. Il intègre l'agence Magnum en 1953 et entreprend une série de voyages pendant lesquels il réalisera de nombreux et célèbres reportages, notamment en Chine, au Tibet, au Vietnam, en Inde, au Japon, en Afrique… Une des images les plus célèbres de Marc Riboud est celle du Peintre de la tour Eiffel, réalisée à Paris en 1953. Le grand public le connaît aussi pour la Jeune fille à la fleur montrant à Washington une opposante à la guerre du Vietnam qui tient une marguerite face aux soldats (1967). Voyageur infatigable, il a été exposé, publié et célébré dans le monde entier. Il a reçu deux fois l’Overseas Press Club Award (1966 et 1971) et le prix « Life Time Achievement » à New York en 2003. Poète, essayiste et critique littéraire algérien, Malek Alloula a écrit un essai remarqué sur la photographie orientaliste (Le Harem colonial, Séguier, 2001). Il était aussi l’auteur d’un texte sur les photographies qu’Etienne Sved avait réalisées en Algérie (Alger 1951, un pays dans l’attente, le Bec en l’air et Barzakh, 2005). Seloua Luste Boulbina est agrégée de philosophie et Docteur en Sciences politiques, spécialiste du colonialisme et du post-colonialisme. Elle travaille avec des artistes et écrit régulièrement sur la photographie (notamment, déjà en 2008 avec Marc Riboud, Sous les pavés, aux éditions La Dispute, et avec Richard Kalvar, Terriens, Flammarion, 2007). Algérie / Indépendance Photographies de Marc Riboud Textes de Malek Alloula et Seloua Luste Boulbina Préface de Jean Daniel Le bec en l'air, Editions Octobre 2009 24 x 29 cm - 172 pages ISBN : 978-2-916073-53-8 34,50 €