Exposition d'art contemporain : La collection contemporaine du MAHJ : un parcours
Musée d'art et d'histoire du Judaïsme, Paris
Jusqu'au 11 septembre 2011
MUSEE D'ART ET D'HISTOIRE DU JUDAISME, PARIS, ETE 2011 |
Artistes présentés : Kader Attia, Judith Bartolani, Pierrette Bloch, Christian Boltanski, Philippe Boutibonnes, Sophie Calle, Gérard Garouste, Moshe Gershuni, Antoine Grumbach, Anne-Valérie Hash, Mikhail Karasik, Moshe Kupferman, Serge Lask, Mikael Levin, Arik Levy, Deimantas Narkevicius, Michel Nedjar, Iris Sara Schiller, Micha Ullman, Max Wechsler, Boris Zaborov.
Au cours de l'été, le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme (Paris) propose un parcours original au travers d'une partie de son importante collection.
Convier des artistes, des designers ou des architectes à intervenir dans le contexte de collections ou de monuments historiques est désormais une pratique répandue ; l’exercice est périlleux, mais stimulant. Constituer une collection contemporaine à partir de ces « rencontres », c’est-à-dire travailler dans le temps long, avec des artistes juifs ou non juifs, mais toujours dans une exigence d’ouverture, de résonance avec les thématiques développées dans le parcours permanent ou avec les objets qui y sont présentés, a été l'objectif du MAHJ dès 1998.
Christian Boltanski inaugura ce programme, en concevant Les Habitants de l’hôtel de Saint-Aignan en 1939, monument fragile qui traverse l’aile XXe siècle du musée. Jean-Pierre Bertrand, Arik Levy, Michel Nedjar furent invités à travailler sur les fêtes du calendrier juif, dont les thèmes nourrissaient, de manière souvent surprenante, leur création.
Le rapport au livre, au texte, à la langue est la trame sur laquelle s’inscrivent presque naturellement nombre des commandes et des acquisitions du MAHJ : Micha Ullman a créé, pour la collection du musée, cinq livres de sable ; Serge Lask et Judith Bartolani ont réalisé des œuvres qui associent mémoire et pratique compulsive de l’écriture.
Le prix Maratier, décerné tous les deux ans par la Fondation Pro-MAHJ, permet d’intégrer dans les collections des œuvres aussi différentes que celles de Max Wechsler, Pierrette Bloch, Iris Sara Schiller et Mikael Levin, au terme de débats passionnants avec des jurys attentifs à la complexité et la spécificité de la tâche du MAHJ.
La Nuit blanche est l’occasion, chaque année, d’une commande à un artiste pour l’espace de la cour d’honneur du musée. Parmi beaucoup d’autres, Kader Attia ou Antoine Grumbach s’y sont mesurés, travaillant l’un sur les symboles religieux du judaïsme et de l’islam, l’autre sur la construction de la cabane rituelle de la fête de Soukkot et l’espace juif.
La collection s’est ainsi enrichie, au fil des projets, d’œuvres emblématiques qui ont été complétées par des dons d’artistes exposés, de collectionneurs, d’associations et des dépôts, notamment du Fonds national d’art contemporain. Seule une partie en est présentée lors de l'exposition ; l’accrochage est conçu en écho à la collection ou par thématiques, la principale étant celle de l’écrit.
L’art contemporain investit donc, cet été, le parcours permanent ; et, en scandant certaines séquences, il appelle à le revisiter.
Commissaire de l'exposition : NATHALIE HAZAN-BRUNET
avec JULIETTE BRAILLON et SEGIRE GIRARD
MAHJ - Musée d'art et d'histoire du Judaïsme, Paris 3e