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18/10/11

Nick van Woert, Anatomy, Yvon Lambert, Paris

NICK VAN WOERT, Anatomy
Galerie Yvon Lambert, Paris
20 Octobre - 19 Novembre 2011

NICK VAN WOERT 

© Nick van Woert, Courtesy of Yvon Lambert, Paris-New York

Yvon Lambert présente Anatomy, la première exposition personnelle en France du jeune artiste américain NICK VAN WOERT après l'exposition Nick van Woert: Breaking and Entering organisée cette année à Yvon Lambert New York, qui était la première exposition personnelle du sculpteur aux Etats-Unis. Artiste new-yorkais, agé de 32 ans, il présente à la galerie de nouvelles sculptures inspirées par le tableau Leçon d’anatomie du docteur Tulp réalisée en 1632, par Rembrandt. La pratique de Nick van Woert utilise un vocabulaire formel très personnel, marqué par l'architecture, la nature et l’histoire ancienne.  

En grandissant à Reno, au Nevada, Nick van Woert est marqué par le contraste entre le paysage fort du désert aride et l’espace urbain outrancier où règne la démesure. Ce contraste raide fournit à l’artiste une riche base d’inspiration conceptuelle et figurative. L'artiste américain réutilise des matériaux de construction dans l’élaboration de ses formes, il va même jusqu’à emprunter des matériaux issus des différentes techniques tels que le polyuréthane, l’acier, le plexiglass et les associe avec d’autres produits tels que le gel pour les cheveux ou encore la Chlorine. 

L’ensemble de son travail met en confrontation deux mondes : celui de la sculpture classique faisant référence au passé et celui d’un univers ultra contemporain défini par l’usage de ces matériaux. 

En utilisant pour ses sculptures des copies de bustes et/ou de torses antiques, l’artiste réinterprète les codes de la sculpture classique. Artiste de la métamorphose, Nick van Woert décharne, démembre, ou encore mutile ces objets du passé, avant de leur configurer un nouvel aspect étrange et intemporel. 

Convaincu par l’idée que ce que nous sommes a une influence sur tout ce qui nous entoure, Nick van Woert considère le corps comme le miroir de notre environnement et se le réapproprie à sa façon. 

Dans le cadre se son Festival d'Automne, le French Institute, Alliance Française de New York présente actuellement dans sa galerie l'exposition Nick van Woert Terra Amata. Nick van Woert est né à Reno dans le Nevada en 1979. Il vit et travaille à Brooklyn, New York. 

Yvon Lambert - 108, rue Vieille-du-Temple - 75003 Paris
Site internet : www.yvon-lambert.com

14/10/11

Mai Thu Perret, Magasin CNAC Grenoble – Exposition d’oeuvres anciennes et récentes

Exposition: MAI THU PERRET, THE ADDING MACHINE, MAGASIN - Centre National d'Art Contemporain, Grenoble, 9 octobre 2011 - 8 JANVIER 2012 

Après la présentation cet été à l’Aargauer Kunsthaus (Arrau, Suisse), le MAGASIN accueille cet automne à Grenoble l’exposition monographique consacrée à l'artiste suisse Mai-Thu Perret.

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MAI-THU PERRET, Every Man & Every Women is a star II, 2007  Courtesy Galerie Barbara Weiss, Berlin - Photo: Annik Wetter, Genève / MAI-THU PERRET, Sans titre, 2011 - Impression numérique - Dimensions variables - Courtesy Mai-Thu Perret - Photo: Annik Wetter, Genève

Cette exposition présente dans toute son ampleur le travail de cette artiste de renommée internationale. Elle rendra compte de la diversité des approches de Mai-Thu Perret dans sa pratique artistique en proposant des oeuvres anciennes et nouvelles créées à l’occasion de cette exposition.

La production pluridisciplinaire de cette artiste suisse se déploie à travers différents médiums aussi variés que la sculpture, la peinture, la vidéo, le son, mais aussi le texte ou même encore la céramique. Marquée par les mouvements avant-gardistes du XXe siècle et par les philosophies orientales, l’oeuvre de Mai-Thu Perret comporte de nombreuses références culturelles, historiques et littéraires. 

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MAI-THU PERRET, Perpetual Time Clock, 2010 : Peinture acrylique sur bois - 240 x 240 cm - Collection Ricola - Photo: Annik Wetter, Genève.

Le titre de l’exposition THE ADDING MACHINE renvoie au titre d’une collection d’essais de l’écrivain William S. Burroughs et à sa méthode du « cut-up » consistant à découper de façon aléatoire des passages de texte pour les recomposer ensuite. Ces différentes combinaisons dégagent des symboles nouveaux qui permettent une nouvelle interprétation de l'oeuvre. De la même manière, Mai-Thu Perret assemble à chaque exposition ses oeuvres de manière différente, proposant ainsi une lecture artistique chaque fois renouvelée et surprenante.

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MAI-THU PERRET, In Darkness Let Me Dwell, 2010 : film 16 mm transféré sur vidéo digitale (bande sonore d’Ikue Mori) - 40 mn - Courtesy Galerie Francesca Pia, Zürich

MAI-THU PERRET est née en 1976 à Genève, où elle vit et travaille. Elle a montré son travail dans plusieurs expositions monographiques et collectives aux Etats-Unis et en Europe. Elle a récemment remporté le Zürich Art Prize ainsi que le Manor Art Award Geneva.

Commissariat de l'exposition : Yves Aupetitallot

MAGASIN – Centre National d'Art Contemporain, Grenoble
Site Bouchayer-Viallet
155 cours Berriat
38000 Grenoble
www.magasin-cnac.org

22/07/11

Exposition Mircea Cantor au Credac, Ivry-sur-Seine - More Cheeks Than Slaps


Exposition Mircea Cantor, More Cheeks Than Slaps 
le Crédac, Ivry-sur-Seine 
Commissaire d'exposition : Claire Le Restif
16 septembre - 18 décembre 2011

MIRCEA CANTOR
Mircea Cantor, Tracking Happiness, 2009,
Vidéo 11’, Son : Adrian Gagiu
© Mircea Cantor - Courtesy de l'artiste et de la galerie Yvon Lambert, Paris

Pour sa première exposition institutionnelle en Ile-de-France, l’artiste et citoyen du monde MIRCEA CANTOR investit les nouveaux espaces du Crédac avec une sélection d’œuvres dont trois productions inédites, qui traitent des croyances et idéologies, entre quête du bonheur et réalisme parfois désenchanté. 

La fin de la transparence en art joue à plein dans l’œuvre de Mircea Cantor. Œuvre mystérieuse, aux multiples ramifications, elle plaide comme le dit son auteur pour « la nécessité d’incertitude ». Une œuvre qui va à contre-courant du besoin impératif actuel de tout connaître et de tout prédire. More Cheeks Than Slaps, titre choisi par Mircea Cantor pour son exposition, qui évoque directement la sentence de l’Evangile « tu ne rendras pas le mal par le mal... mais tu tendras la joue gauche », est aussi celui d’une des œuvres de l’exposition (More Cheeks Than Slaps, 2011). Ces mots sont écrits à l’envers par l’artiste, traduits formellement en néon et lisibles grâce à leurs reflets dans un miroir.

Les éléments qui constituent cette installation forment un passage qui relie la salle où est installée Rainbow (2011), et celle où se poursuit l’exposition, par la projection de Tracking Happiness (2009). Cette vidéo, accompagnée d’une musique de Adrian Gagiu, met en scène de manière quasi mystique un groupe de sept femmes. Telles des anges vêtues de blanc, elles se promènent en file indienne puis forment un cercle, pieds nus sur du sable fin, un balai à la main. Chacune des traces qu’elles laissent est balayée par la personne qui suit. Véritable image de paix, la scène se répète, à l’infini, comme un mantra. 

Dans une autre salle, Mircea Cantor exprime une toute autre position à travers Fishing Fly (2011), sculpture de 400 x 350 x 146 cm reproduisant une sorte d’avion fabriqué à partir de barils de pétrole récupérés. Equipé d’un hameçon doré accroché sous la carlingue, il évoque à la fois un avion de chasse et un leurre de pêche. Symbole de vitesse, de puissance et de conflit, le véhicule semble ici échoué.

Parfaitement ancrée dans son époque, l’œuvre de Mircea Cantor contient un mélange subtil de quête du bonheur, de désir utopique d’une nouvelle époque et de réalisme parfois découragé. C’est le cas de I Decided not to Save the World (2011), une vidéo d’à peine une minute où un petit garçon dit de manière angélique, franche et rieuse qu’il a décidé de ne pas sauver le monde.

Dans le même esprit, la vidéo Vertical attempt (2009), présente un petit garçon assis sur le bord d’un évier, s’apprêtant à couper, à l’aide de ciseaux, le jet de l’eau qui coule. Pour Mircea Cantor, c’est l’image de « la parfaite tentative d’atteindre l’impossible », brisant l’idée du cycle et du mouvement perpétuel.

MIRCEA CANTOR - BIOGRAPHIE

Né en 1977 à Oradea en Roumanie, Mircea Cantor s'intéresse aux mythes et aux symboles (qu’ils soient universels ou liés à son pays natal) ainsi qu’à la transformation des traditions culturelles, à ce qu'elles véhiculent en termes d'idéologie et d'un rapport fondamental au monde. Voyageur et citoyen du monde, Mircea Cantor renverse les conventions, préoccupé par l'alchimie des idées dans la circulation infinie de la pensée. Mircea Cantor se place à la croisée des sociétés, permettant ainsi des rapprochements de mentalités, réunissant passé et futur pour un présent ouvrant des possibles.

Lauréat du prix Ricard 2004 et nommé pour le prix Marcel Duchamp 2011, Mircea Cantor expose depuis 1999 dans des institutions importantes (Kunsthaus Zürich; Camden Arts Centre, Londres; Kunsthalle, Budapest; Kunsthalle Nürnberg; Museum Abteiberg, Monchengladbach; Modern Art Oxford; FRAC Champagne Ardennes ; Hirshhorn Museum, Washington ; MoMA, Tel Aviv Museum of Art…).

Mircea Cantor est représenté par Yvon Lambert, Paris, Dvir Gallery, Tel Aviv et Magazzino, Rome

Claire Le Restif - Commissaire de l’exposition 

Cette exposition du Crédac bénéficie du soutien de la galerie Yvon Lambert, Paris et de la Fondation d'entreprise Ricard.

CENTRE D'ART CONTEMPORAIN D'IVRY - LE CREDAC 
La Manufacture des Œillets <=== Attention, nouvelle adresse :)
25-29, rue Raspail
94200 Ivry-sur-Seine

www.credac.fr

12/07/11

La collection contemporaine du MAHJ : un parcours - Eté 2011


Exposition d'art contemporain : La collection contemporaine du MAHJ : un parcours 
Musée d'art et d'histoire du Judaïsme, Paris 
Jusqu'au 11 septembre 2011 

MUSEE D'ART ET D'HISTOIRE DU JUDAISME, PARIS,  ETE 2011

Artistes présentés : Kader Attia, Judith Bartolani, Pierrette Bloch, Christian Boltanski, Philippe Boutibonnes, Sophie Calle, Gérard Garouste, Moshe Gershuni, Antoine Grumbach, Anne-Valérie Hash, Mikhail Karasik, Moshe Kupferman, Serge Lask, Mikael Levin, Arik Levy, Deimantas Narkevicius, Michel Nedjar, Iris Sara Schiller, Micha Ullman, Max Wechsler, Boris Zaborov. 

Au cours de l'été, le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme (Paris) propose un parcours original au travers d'une partie de son importante collection. 

Convier des artistes, des designers ou des architectes à intervenir dans le contexte de collections ou de monuments historiques est désormais une pratique répandue ; l’exercice est périlleux, mais stimulant. Constituer une collection contemporaine à partir de ces « rencontres », c’est-à-dire travailler dans le temps long, avec des artistes juifs ou non juifs, mais toujours dans une exigence d’ouverture, de résonance avec les thématiques développées dans le parcours permanent ou avec les objets qui y sont présentés, a été l'objectif du MAHJ dès 1998.

Christian Boltanski inaugura ce programme, en concevant Les Habitants de l’hôtel de Saint-Aignan en 1939, monument fragile qui traverse l’aile XXe siècle du musée. Jean-Pierre Bertrand, Arik Levy, Michel Nedjar furent invités à travailler sur les fêtes du calendrier juif, dont les thèmes nourrissaient, de manière souvent surprenante, leur création.

Le rapport au livre, au texte, à la langue est la trame sur laquelle s’inscrivent presque naturellement nombre des commandes et des acquisitions du MAHJ : Micha Ullman a créé, pour la collection du musée, cinq livres de sable ; Serge Lask et Judith Bartolani ont réalisé des œuvres qui associent mémoire et pratique compulsive de l’écriture.

Le prix Maratier, décerné tous les deux ans par la Fondation Pro-MAHJ, permet d’intégrer dans les collections des œuvres aussi différentes que celles de Max Wechsler, Pierrette Bloch, Iris Sara Schiller et Mikael Levin, au terme de débats passionnants avec des jurys attentifs à la complexité et la spécificité de la tâche du MAHJ.

La Nuit blanche est l’occasion, chaque année, d’une commande à un artiste pour l’espace de la cour d’honneur du musée. Parmi beaucoup d’autres, Kader Attia ou Antoine Grumbach s’y sont mesurés, travaillant l’un sur les symboles religieux du judaïsme et de l’islam, l’autre sur la construction de la cabane rituelle de la fête de Soukkot et l’espace juif.

La collection s’est ainsi enrichie, au fil des projets, d’œuvres emblématiques qui ont été complétées par des dons d’artistes exposés, de collectionneurs, d’associations et des dépôts, notamment du Fonds national d’art contemporain. Seule une partie en est présentée lors de l'exposition ; l’accrochage est conçu en écho à la collection ou par thématiques, la principale étant celle de l’écrit.

L’art contemporain investit donc, cet été, le parcours permanent ; et, en scandant certaines séquences, il appelle à le revisiter.

Commissaire de l'exposition : NATHALIE HAZAN-BRUNET
avec JULIETTE BRAILLON et SEGIRE GIRARD

MAHJ - Musée d'art et d'histoire du Judaïsme, Paris 3e 

23/05/11

Ecotone, Exposition au Centre d'Art Contemporain de Carjac, Maison des arts Georges Pompidou

Exposition : Ecotone 
Emmanuelle Castellan, Erik Göngrich, Sylvia Henrich, Stéphane Pichard 
Centre d'Art Contemporain, Carjac
Jusqu'au 5 juin 2011

© STEPHANE PICHARD, Random afternoon, 2010. Courtesy de l’artiste

ECOTONE
Cajarc - Berlin, aller et retour

Un projet entre le Kunstverein Tiergarten / Galerie Nord à Berlin et la Maison des arts Georges Pompidou, à Cajarc dans le cadre du projet de coopération artistique franco-allemand Thermostat dont Ecotone clos le calendrier d'expositions.

Commissaires d'exposition : 
Martine Michard, Cajarc 
Claudia Beelitz et Ralf F. Hartmann, Berlin 

Texte de présentation de la commissaire MARTINE MICHARD, Carjac 

Le texte n'a pas été modifié afin de lui conserver toute sa saveur. Wanafoto précise juste, pour une meilleur compréhension des non connaisseurs des lieux, que la Maison des arts Georges Pompidou (MAGP), comprend le Centre d'art contemporain situé à Carjac même (à une trentaine de kms de Cahors) mais aussi les Maisons Daura, résidences d'artistes, dans le village de Saint-Cirq-Lapopie situé à 20 kms de Carjac (et dont Martine Michard est la directrice). Toutes les infos sont disponibles sur le site web  de la MAGP.

Le projet ECOTONE propose une réfexion sur l’environnement culturel, social et politique de la Maison des arts Georges Pompidou à Cajarc et du Kunstverein Tiergarten à Berlin. Emprunté à la biogéographie, le terme Ecotone (gr. oikos : maison ; tónos : tension) renvoie à une zone dans laquelle deux écosystèmes se superposent et entrent en déséquilibre. Dans cette zone aux règles abrogées et aux antagonismes mouvementés émergent des phénomènes inouïs, transgressifs et inédits.

ECOTONE est l’un des 12 projets qui prend place dans le cadre de la coopération franco-allemande THERMOSTAT et sonde les possibilités de collaboration entre des centres d’art français et des Kunstvereine allemands. Des résidences croisées ont permis à quatre artistes de mener une réfexion intensive dans le contexte d’Ecotone. Chacun d’eux est allé dépister les différences, les connexions ou les confrontations. Ouvrant des perspectives extrêmement hétérogènes, les travaux exposés successivement à Berlin et Cajarc instaurent un dialogue ouvert entre les deux lieux. 

1621 km dont 1469 km sur autoroutes - 15h02 dont 12h43 sur autoroutes. Le projet élaboré entre nos deux centres d’art trouve matière à réfexion dans cette distance. Les artistes d’ECOTONE ont éprouvé et expérimenté les écarts et les similitudes qui, de Moabit aux Maisons Daura, interrogent les états d’une nature dont on peut douter de l’intégrité, comme les projets d’une ville qui convoite la moindre vacuité. 

Dans sa peinture, EMMANUELLE CASTELLAN met le réel à distance, il y a donc peu de référence évidente aux paysages fréquentés, mais sa peinture est cependant toujours une expérience du lieu. L’artiste raconte sa relation aux images, leur oubli, leur insistance, leurs signifances dans des compositions minimales et denses à la fois. Si la photographie sert de base à son travail, Emmanuelle C. ne fait apparaître que des éléments épars, objets, personnages et gestes, en partie avalés par la surface. L’aventure picturale se prolonge de la résidence à l’atelier puis à la galerie d’exposition pour proposer une circulation, des déplacements, des scénarios différents qui permettent de voir autrement la peinture.

D’ ERIK GONGRICH, la légende dira qu’il a glissé sur une fgue en posant le pied à Saint-Cirq-Lapopie et qu’ainsi est né son projet de résidence dans le Lot. De fait, son arrivée à l’automne a coïncidé avec la profusion des récoltes fruitières. Il a glané baies et châtaignes dans les chemins alentour et s’est peaufné une aura de cuisinier - très appréciée de ses co-résidents. Un parfum de confitures a bientôt enveloppé les Maisons Daura. Dans la lignée des traditions culinaires du Quercy, Erik G. aurait pu se contenter de compléter le manuel de recettes d’artistes pour faire œuvre. Il a heureusement poussé plus loin la recherche. Une visite aux archives départementales, puis dans une coopérative en activité, ont engagé son propos vers une enquête anthropologique, puis architecturale. La découverte d’une photographie d’un bâtiment moderne, érigé en 1933 et ayant abrité une coopérative fruitière prospère, a engendré la série de projets de musées dessinés. Le sérieux de la recherche - la ruine d’une économie et le défi touristique - rivalise avec le burlesque d’une situation où la culture serait l’héroïne salvatrice, avec ses 16 musées, dont le probable MNC, Musées des Noix et des Châtaignes. A contre-courant des évidences, Erik G. voit dans la situation contrastée entre les deux contextes, autant de similarités que de différences. 

SYLVIA HENRICH connaît l’attrait pour les sites touristiques, dont elle s’attache le plus souvent à faire valoir l’identité pervertie. C’est au final une réfexion moins spectaculaire sur la perception qui a retenu son intérêt. Elle a collecté des brindilles de vigne vierge qui pousse à profusion et dont les tonalités d’automne enfamment la minéralité austère du village. Sylvia H. a invité des personnes à réaliser deux teintes pour représenter la couleur des feuilles et celle de la tige. Le même motif végétal posé sur ces fonds peints produit un ensemble de déclinaisons colorées qui questionnent dans le même temps la peinture et la photographie. D’une question simple naît toute la complexité d’une vision et la radicalité d’une exploration conceptuelle et sensible du paysage.

STEPHANE PICHARD évoque explicitement les deux territoires où il a résidé à quelques années d’intervalle. La question du point de vue s’est imposée en un contraste révélateur : en contre-plongée sans horizon à Saint-Cirq-Lapopie ; au ras du sol et ouverte sur le ciel à Berlin. Question de géographie et de rythme : le mode de captation lent et régulièrement égrené, chaque jour à la campagne, a connu à Berlin la fulgurance d’une demi-journée. Stéphane P. a ce regard mobile d’un observateur attentif aux détails qui traversent l’écran du réel et lui offrent de sculpter des moments singuliers où le document se tient au bord de basculer dans la fiction. 

Regardés par ces quatre artistes, les deux sites peuvent être considérés comme des enclaves dans le réel. Il résulte de leurs visions, une polyphonie atonale dont l’exposition s’efforce de traduire les lignes de force, les plans lumineux et la résistance à des protocoles normés, trop souvent synonyme d’absence d’échanges et d’humanité. 

Martine Michard 
Février 2011 

MAISON DES ARTS GEORGES POMPIDOU 
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN  / CAJARC 
46160 Cajarc

22/05/11

Stéphane Thidet, Je n'existe pas - Expo CAB Grenoble - Centre d'Art Bastille

Exposition : Stéphane Thidet 
Je n’existe pas 
CAB - Centre d'Art Bastille, Grenoble 
1er juillet - 11 septembre 2011 

" STEPHANE THIDET dérègle les conventions, les règles auxquelles s’arrime d’habitude notre perception et l’engage dans un cheminement discontinu qui l’affecte peu à peu. Ses œuvres proposent ainsi une mutation du réel bien qu’à chaque fois l’essentiel des caractéristiques qui l’organise soit respecté et que leurs apparences ne nous éloignent que peu du vraisemblable. Il organise de cette manière une perméabilité entre la réalité et l’imaginaire. En défaisant nos certitudes par l’envoi du visible hors du réel, il matérialise la possibilité de nous replier sur notre imaginaire et de n’être pas atteints par ce réel. En effet, si l’échelle et donc l’espace, la présence et donc le temps, l’apparence et donc l’exercice permanent des forces sur les choses sont, par leur interaction, les conditions qui donnent à notre perception l’impression rassurante de l’existence du monde, donc, le passage de la réalité à la fiction se constitue dans la désolidarisation de ces coordonnées. Il suffit alors qu’un de ces trois éléments soit déplacé pour que la stabilité des apparences se défasse. Dans le travail de Stéphane Thidet, cette opération a un nom précis : le contretemps. Le contretemps est cette syncope produite dans le fil d’une journée quand un incident en modifie le déroulement et introduit l’inattendu ou l’anachronique. Stéphane Thidet opère donc dans ses œuvres une condensation du temps qui permet à l’œuvre de devenir une concrétion temporelle où l’effet d’un passé qui peut être lointain et la situation présente ne sont pas attirés vers la nostalgie de l’autrefois mais empesés par la conjonction des temporalités. " - Centre d'Art Bastille, Grenoble.

STEPHANE THIDET est né 1974 à Paris. Il vit à Paris et travaille à Aubervilliers. Diplômé de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 2002 et de l’Ecole supérieure des beaux-arts de Rouen en 1996. Il est représenté par la galerie Aline Vidal à Paris.

Vernissage le samedi 1er juillet à partir de 12h 

CAB - Centre d’Art Bastille - Grenoble 
Site sommital de la Bastille
Fort de la Bastille - Grenoble

Galerie Aline Vidal, Paris 

Etienne Boulanger, Infra-muros - CAB Grenoble - Centre d'Art Bastille

Exposition : Etienne Boulanger 
Infra - muros 
CAB - Centre d'Art Bastille, Grenoble 
Jusqu'au 19 juin 2011 

ETIENNE BOULANGER, INFRA-MUROS, CAB GRENOBLE
ETIENNE BOULANGER (1976-2008) a développé un travail artistique basé sur la réappropriation de zones transitoires en opérant des interventions parasites et furtives dans l’environnement urbain, et des installations éphémères dans des galeries ou des institutions. Artiste nomade, il arpente les villes emblématiques de la métropolisation, telles Berlin, Pékin, Shanghai, Tokyo ou New York. Il y repère interstices, friches, et espaces résiduels pour les investir par une habile stratégie de camouflage. Ses œuvres, réalisées in situ, ne se situent pas dans une logique de reproduction ou de production d’objet : par des interventions temporaires et des occupations clandestines de ces lieux, il tend à poser un regard critique sur notre environnement, en s’adressant par un activisme discret aux autres usagers de ces espaces.

Les oeuvres d’Etienne Boulanger disent l’acuité de son regard sur les circonvolutions de notre société, elles sont un signal bienveillant adressé à la trivialité de nos vies. L’ambition de ses oeuvres, de ses interventions, repose sur une méthode éprouvée : quadriller, observer, élaborer, intervenir, et parfois habiter. A cette méthode s’ajoutent l’exigence, l’adaptation, l’investissement.

Etienne Boulanger se bat ainsi contre la standardisation de nos existences, il lutte contre la rationalisation, la marchandisation, contre le pouvoir diffus, contre l’autorité. Il défend avec ferveur la différence, l’alternative, la révolte, la clandestinité, la liberté. A bien y regarder, Etienne Boulanger c’est l’infini potentiel de subversion.

L’exposition du CAB revient sur le parcours de cet artiste surprenant à travers la présentation d’un ensemble d’œuvres emblématiques de sa recherche artistique. 

ETIENNE BOULANGER est né à Longeville-lès-Metz, France, en 1976 et décédé à New York, USA, en 2008.  Il a fait ses études à l’Ecole Nationale d’Art de Nancy, où il a été diplômé en 2000 (DNSEP).

Cette exposition est réalisée grâce au soutien de la Ville de Grenoble, de la Régie du Téléphérique,  de la Drac Rhône-Alpes, de la Région Rhône-Alpes, du Conseil général de l’Isère et de fonds privés grâce aux mécénats d’entreprises et de particuliers. Le Centre d’Art Bastille est membre de DCA - Association pour le développement des centres d’Art. Le CAB remercie l’Association Etienne Boulanger pour sa contribution à la réalisation de cette exposition.

CAB - Centre d’Art Bastille - Site sommital de la Bastille
Fort de la Bastille - Grenoble

Site web de l'Association Etienne Boulanger 

29/03/11

Expo Photo Gérard Rancinan, Paris, Opera Gallery :

Exposition : Gérard Rancinan
Opera Gallery, Paris 
25 mars - 16 avril 2011 

Opera Gallery Paris présente une exposition de photographies dans laquelle la galerie d'art rend hommage à l’imaginaton visuelle du photographe GERARD RANCINAN en présentant trois de ses extraordinaires séries photographiques.

Gérard Rancinan, Ming in Red, 2007 
© Collection Studio Rancinan 
Courtesy Opera Gallery, Paris 

En dévoilant en exclusivité Décadence, sa dernière mise en scène visuelle, l’une des plus fantasmagoriques, Rancinan clôt la série des Métamorphoses, toutes réunies à cette occasion.

Cet ensemble de grands formats est un constat artistique et engagé des mutations qui secouent l’histoire contemporaine. En se référant à  huit chef-d’oeuvres de l’art pictural, Rancinan revient sur les plus anciens des grands enjeux humains pour réaliser qu’ils sont plus actuels que jamais. à travers Le Caravage, Bosch, De Vinci, Velasquez, Géricault, Delacroix, Matisse et le retable d’Issenheim, Gérard Rancinan dresse avec éclat et un état, forcément subjectif, mais puissamment symbolique des questionnements qui traversent toute la planète à l’heure de la mondialisaton accélérée : l’écologie, les mouvements migratoires, l’émancipaton des populations opprimées, les libertés et droits fondamentaux, la faim et la « malboufe », la génétique et la course contre le vieillissement, les guerres ethniques et économiques... 

Pour Décadence, Gérard Rancinan s’est inspiré de La Décadence des Romains de Thomas Couture. Il en fait une fresque baroque et actuelle, où incarnations du paganisme et du syncrétsme se livrent à la plus troublante des bacchanales.

La série de photographies Hypothèses, montrée pour la première fois, nous emporte au-delà de l’Histoire. Dans chaque image, une bulle enferme et protège ce qu’il reste des civilisatons, en évoquant les épreuves, les folies, les dérives mais aussi les espoirs du genre humain. Ces bulles capsules semblent se diriger vers un ailleurs, capsules qui permetront peut-être la construction d’un autre monde. Sera-t-il meilleur ? 

L’exposition est également l’occasion de découvrir les plus beaux portraits d’artistes réalisés par Gérard Rancinan. De Yan Pei Ming à Paul McCarty, de Lichtenstein à Opalka, en passant par Pierre et Gilles ou Gupta,  Rancinan s’est immergé dans l’univers créatif de chacun d’entre eux, en véritable communion. Il en résulte des « portraits-performances », tous révélateurs de l’intériorité de ses grands artistes, de leur force, de leur humanité.

GERARD RANCINAN
D’abord photoreporter, Gérard Rancinan s’est confronté aux aspérités du monde qu’il continue de parcourir pour en révéler les enjeux, avec éclat et singularité, à travers le prisme d’une création visuelle sans cesse réinventée. Ratrapé par l’univers de l’art et célébré internationalement par les plus grands collectionneurs, les galeries et les institutions les plus prestigieuses, il est à ce jour le photographe français le mieux côté mondialement dans une vente aux enchères.

OPERA GALLERY 
356, rue Saint-Honoré 
75001 PARIS

28/03/11

Itinéraires Photographes Voyageurs Bordeaux 2011 - 20e édition de ce festival bordelais dédié à la photographie d'auteur autour du voyage

Expos Photos 
20e Festival Itinéraires des Photographes Voyageurs 2011

Ville de Bordeaux 
1er - 30 avril 2011

En avril, à Bordeaux, le FESTIVAL ITINERAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS invitent le public à découvrir dans les principaux lieux culturels et artistiques de la ville, des expositions photographiques sur le thème du voyage. Ce festival propose aux visiteurs de s’inventer un itinéraire au fil des expositions et de découvrir ainsi le travail de photographes confirmés ou issus de nouvelle génération.

Photographie de PHILIPPE LEROUX 
Exposition Réminiscence 
Voyageurs du Monde, Bordeaux, 28 rue Mably 
Photo © Philippe Leroux, Courtesy de l'artiste

Il y a vingt ans en 1991, Nathalie Lamire Fabre organisait la première exposition d’Ella Maillart en France, à Bordeaux. A l’origine de ce festival, l’histoire d’une rencontre avec cette femme aventurière et singulière qui avait pour seule ambition de bourlinguer sans jamais raisonnablement songer à mener une vie rangée. Une rencontre passionnante au-delà de ses écrits et de son anticonformisme.
« A partir de là, j’ai eu envie de continuer de rencontrer d’autres personnages, pas forcément illustres ou haut en couleur, mais des voyageurs. »
Vingt ans que le public est invité à découvrir dans les principaux lieux culturels des expositions photographiques. La ville de Bordeaux a accueilli 225 expositions du Festival. 

Photographie de LUCILLE REYBOZ 
Exposition Chroniques Japonaises 
Arrêt sur l'Image Galerie, Bordeaux, Hangar G2, Quai Armand Lalande 
Photo © Lucille Reyboz, Courtesy de l'artiste 

De lieu en lieu bordelais, les visiteurs peuvent conjuguer les territoires au pluriel et souligner à la fois la différence et les résonances qui habitent les photographes. Leurs travaux intègrent une démarche intellectuelle au long cours soit à travers le choix d’une technique, d’une géographie ou d’un traitement. Le rôle de cette photographie de voyage est de montrer autre chose, des pays traversés, explorés, vécus et ressentis. Ils n’intègrent pas l’actualité, ils ne sont pas non plus sur le front des grands événements, mais ils s’impliquent dans des démarches longues pour s’engager dans un lieu ou dans des rencontres, pour prendre du recul, s’y mettre en délicatesse, faire connaissance, partir, revenir, puis repartir afin de construire un cadre de lecture pour eux-mêmes et pour les lecteurs de photographies. 

Photographie de ANNE LEROY, Exposition Souvenirs 2009 
Cour Mably et salle Capitulaire, Bordeaux, 3 rue Mably 
Photo © Anne Leroy, Courtesy de l'artiste


FESTIVAL ITINERAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS, BORDEAUX, 2011
LISTE DES ARTISTES, LIEUX, EXPOSITIONS 

Almalé-BondiaInfranqueable limites y fronteras, Institut Cervantès
Brown's EarthWestern cavalcade, Espace Saint Rémi
Ann Cantat-CorsiniLa noche de los muertos, Pola
Marc ChatelardSummer memories, Musée des Arts décoratifs
Maxime CouturierTziganie arena, Espace 29
Faustine FerhminPachacuti, Espace Saint-Rémi
Nadia Ferroukhi, Jumelage photographique : Marseille-Alger, Conseil général de la Gironde
Valérie GondranDe moment en moment, Cour Mably et salle Capitulaire
Benoît GrimaltDo you know Syd Barrett ?, Le Rocher de Palmer
Gaëlle Hamalian-TestudAnh doi (images de vie), Musée d'Aquitaine
David HelmanPais tropical, Atelier Dartois
Fred JourdaPaysages, Cour Mably et salle Capitulaire
Yannick Lavigne, National 10 - Eldorado, Porte 44 MC2A
Philippe LerouxRéminiscence, Voyageurs du Monde
Anne LeroySouvenirs 2009, Cour Mably et salle Capitulaire
Lilly LulayMindscapes, Galerie Ilka Bree
Ella MaillartSur les routes de l'Orient, Base sous marine
Marc MontméatLa cage de fer, NY, Musée national des douanes
Lucille ReybozChroniques japonaises, Arrêt sur l'image Galerie
Chantal Russel Le RouxA Glance, Galerie Tinbox
Adrià Goula SardàVietnam 2007, Atelier Dartois
Marie SommerTeufelsberg, Eponyme Galerie
Label expositions, Carte blanche à 9 photographes, Bibliothèque municipale de Bordeaux

Ville de Bordeaux 
20eme Festival Itinéraires des Photographes Voyageurs
Direction artistique : Nathalie Lamire Fabre 

www.itiphoto.com

24/03/11

Expo Stanley Kubrick Cinémathèque Paris 2011 Un des grands évènements culturels de l'année à Paris

Exposition et rétrospective intégrale :
STANLEY KUBRICK 
Cinémathèque française, Paris 
Jusqu'au 31 juillet 2011 

STANLEY KUBRICK
« Quiconque a eu le privilège de réaliser un film est conscient que c'est comme vouloir écrire Guerre et Paix dans l'auto-tamponneuse d'un parc d'attraction. Mais lorsqu'enfin la tâche  est bien accomplie, peu de choses dans la vie peuvent se comparer à ce que l'on ressent alors. »


« Il suffit d’entendre ce nom, ou de le lire, pour que tout à coup un monde s’ouvre devant vos yeux. Un monde vaste et mystérieux, qui ne ressemble à aucun autre dans l’histoire du cinéma. (…) Il a ouvert le champ des possibles au cinéma. Et je suis persuadé  qu’il nous a ainsi permis d’aiguiser notre propre conscience de nous-mêmes ; les cruautés dont nous sommes capables, le désir que nous ressentons pour quelque chose d’impossible à nommer, les forces qui nous poussent à évoluer dans des directions étranges et troublantes. (…) 
Kubrick était un artiste visionnaire dans tous les  sens de ce mot galvaudé, et cette exposition lui rend l’hommage qui convient. » 
Martin Scorsese (Extrait du catalogue de l'exposition)

« Kubrick a réalisé plus que des films. Il nous a proposé des expériences intégrales qui, loin de pâlir, gagnent en intensité à chaque vision. » 
Steven Spielberg 

L’exposition Stanley Kubrick, occupe, exceptionnellement, deux niveaux de La Cinémathèque française (5ème et 7ème étages), soit une superficie de près de 1000 m². 

Cette exposition a été initialement créée par le Deutsches Filmmuseum à Francfort en 2004, en étroite coopération avec Christiane Kubrick, Jan Harlan et The Stanley Kubrick Archive at the University of the Arts London. Hans-Peter Reichmann, Directeur des expositions du Deutsches Filmmuseum, en est le Commissaire. Elle a déjà connu un immense succès public dans plusieurs villes à travers le monde : Berlin en 2005, Melbourne en 2006, Gand en 2006-2007, Zurich en 2007, et Rome en 2007-2008.  

Le fonds du Stanley Kubrick Archive renferme de nombreux et précieux documents sur le travail préparatoire du réalisateur : scénarios, correspondances, documents de recherche, photographies de tournage, costumes et accessoires, ainsi qu’une minutieuse documentation sur les projets non réalisés, et par ailleurs cultes, comme son Napoléon (1968-1973).  

Ces documents sont présentés en exclusivité lors de cette exposition, qui retrace également les premiers pas artistiques de Stanley Kubrick, qui débuta sa carrière comme photographe pour le magazine américain Look dans les années 40. Des dizaines de clichés, généralement inédits, provenant de la collection de la Library of Congress (Washington D.C.), prouvent que Kubrick maîtrisait déjà très jeune un sens aigu de la composition visuelle. 


Korova Milk Bar. Décor d'Orange mécanique recréé pour l'exposition. 
Photographe : Uwe Dettmar  
© Deutsches Filminstitut, Frankfurt. 

L’exposition est l’occasion d’entrer dans l’envers du décor et de comprendre les inventions techniques de Kubrick (le slit-scan par exemple). Les effets spéciaux y sont explicités au moyen de maquettes à grande échelle et d’installations numériques interactives.  


 STANLEY KUBRICK, 2001, L’Odyssée de l’espace 
(2001: A Space Odyssey, GB/USA 1965-68). 
© Warner Bros. Entertainment Inc. 

Une exposition du Deutsches Filmmuseum, Frankfurt am Main et de Christiane Kubrick / The Stanley Kubrick Archive at the University of the Arts London 

Commissaires de l’exposition : Hans-Peter Reichmann et Tim Heptner 
Scénographe : Günter Illner, con©eptdesign 

CATALOGUE OFFICIEL DE L'EXPOSITION STANLEY KUBRICK

STANLEY KUBRICK - CATALOGUE 
© Deutsches Filminstitut / Deutsches Filmmuseum, Frankfurt am Main

Le catalogue de l'exposition, abondamment illustré, rassemble des essais d’auteurs spécialistes de cinéma, théâtre, histoire de l’art, photographie, architecture, design et musique. Il accompagne l’exposition et offre une possibilité inédite d’entrer dans l’univers de Stanley Kubrick. Le catalogue est préfacé par Martin Scorsese, Christiane Kubrick et Jan Harlan. La direction éditoriale a été assurée par Maja Keppler et Hans-Peter Reichmann. Il est publié par le Deutsches Filminstitut / Deutsches Filmmuseum, Frankfurt am Main. Disponible en anglais et en allemand, en exclusivité à La Librairie de La Cinémathèque française, 32 €. 

L'exposition STANLEY KUBRICK à la CINEMATHEQUE FRANCAISE a été réalisée avec la collaboration de Warner Bros. Entertainment Inc., Columbia Pictures Industries Inc., Metro Goldwyn Mayer Studios Inc., Universal Studios Inc., SK Films Archives LLC. Grâce au mécénat de Warner Bros. et Canal+ et des Grands mécènes de La Cinémathèque française, Neuflize OBC et Groupama. Avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication, du CNC et de la Région Ile-de-France. En partenariat avec Kodak, la FNAC et le Comité régional du tourisme Paris Ile-de-France.

20/03/11

Exposition Sarkis - Mamco Genève

Exposition : Hotel Sarkis 
Mamco, Genève
Jusqu'au 8 mai 2011 

SARKIS, Mamco, Genève, 2011


Le Mamco, Musée d'Art Moderne et Contemporain, Genève, présente jusqu'au 8 mai 2011 une exposition unique consacrée à l’œuvre de SERKIS ZABUNYAN, dit SARKIS (Istanbul, 1938 ; vit et travaille à Paris), rassemblant plus de 200 oeuvres datées de 1971 à nos jours. Hôtel Sarkis est une exposition à caractère rétrospectif conçue de façon thématique. Elle présente en effet la quasi-totalité des travaux de Sarkis réalisés en regard d’autres créateurs (70 au total), qu’ils soient musiciens, architectes, écrivains, philosophes, peintres, sculpteurs ou cinéastes. Ce large ensemble, réuni pour la première fois et présenté aux quatre étages du Mamco, est constitué d’installations vidéo ou sonores, d’aquarelles, de sculptures, de photographies ou de films.

Artiste français d’origine arménienne, Sarkis crée des passerelles entre plusieurs temporalités, plusieurs cultures et plusieurs sensibilités. Il puise dans la mémoire des lieux et des objets qu’il collecte (son « trésor »), dans l’histoire collective ou dans sa biographie, pour concevoir des œuvres aux résonances multiples. Il relie passé et présent, objets anciens et objets nouveaux, notamment en réinterprétant à travers ses pièces les travaux d’artistes qu’il admire particulièrement, comme Matthias Grünewald, Edvard Munch, Johann Sebastian Bach, Bertolt Brecht, Joseph Beuys ou encore Andreï Tarkovski. Avec ces « collaborations », terme qu’il utilise pour définir ses mises en dialogue artistiques, Sarkis parvient à effacer la distance historique ou culturelle qui le sépare de ces autres créateurs et à insuffler à leurs réalisations une nouvelle énergie, née de leur confrontation au présent.

La mémoire, le temps, le vécu ou la transmission sont des thèmes dominants dans le travail de Sarkis. Au fil de sa carrière, il a développé une mythologie personnelle autour de grandes figures artistiques (comme par exemple Munch, Beuys, Grünewald), de l’histoire collective, de lieux spécifiques (l’atelier) ou de notions telles que le Kriegsschatz (« trésor de guerre »).

Hôtel Sarkis fait suite à une série d’expositions de Sarkis au Mamco : Sarkis, Sculptures obscures 1969-1975 (à Aram Iynedjian) en 1996, suivie de L’Atelier d’aquarelle dans l’eau en 2004 et de A partir du JPG du livret de Parsifal en 2005. Depuis 1994, L’Atelier depuis 19380 est présenté de manière permanente au Mamco et regroupe des œuvres régulièrement actualisées par Sarkis. 

Mamco
Musée d’art moderne et contemporain, Genève
10, rue des Vieux - Grenadiers
CH-1205 GENEVE

www.mamco.ch

17/03/11

Expo Graphisme & Création contemporaine à la BnF : 450 pièces uniques de 57 créateurs graphistes

Exposition :
Graphisme et création contemporaine  
BnF François-Mitterrand, Paris 
Commissaires de l'exposition : 
Anne-Marie Sauvage, Sandrine Maillet 
27 avril - 6 juin 2011

ANTOINE + MANUEL : carton d’invitation
Christian Lacroix, défilé haute  couture, printemps-été, 2009
© Antoine + Manuel
BnF, Réserve des livres rares


De la monographie d’un artiste à la communication d’une saison théâtrale en passant par le carton d’invitation à un défilé de mode, plus de 450 pièces issues des collections de la BnF illustrent la grande variété des travaux commandés aux graphistes. L’exposition GRAPHISME ET CREATION CONTEMPORAINE présentée à la Bibliothèque nationale de France propose un florilège de travaux de graphistes réalisés durant les années 2000 pour tous les domaines de la création contemporaine : arts plastiques, photographie, architecture, théâtre, danse, littérature, musique, mode...


FANETTE MELLIER : Affiche
Exposition Specimen : graphisme et édition, 2008
© Fanette Mellier/Pôle Graphisme de la Ville de Chaumont (Haute-Marne)
BnF, Département des Estampes et de la Photographie


L’exposition présente, graphiste par graphiste, un choix de 57 créateurs, toutes générations confondues, travaillant en France. Nombre d’entre eux rappellent volontiers qu’en répondant à des commandes, ils ont forcément un statut différent des artistes qui, eux, développent leur propre projet. Ce qui ne les empêche pas de signer leurs réalisations et d’affirmer, parfois même avec force, leur subjectivité. Citons par exemple Vier5 qui invente une écriture graphique originale pour The billboard book project (Paris), le livre de Jonathan Monk. Ou encore les M/M dont l’intervention dans l’exposition Translation, autour de la collection de Dakis Joannou au Palais de Tokyo, manifestait, de manière spectaculaire, l’entrelacement des univers des graphistes et des artistes. C’est cette rencontre qui est au cœur de l’exposition de la BnF.

La confrontation avec les scènes artistiques contemporaines est-elle propice à la création graphique ? Quel rôle donne-t-on au graphiste ? Est-il un technicien ou un interprète ? Ces dernières années ont-elles vu émerger de nouvelles pratiques ? L’exposition pose ces questions et invite, surtout, à porter le regard sur des choix, des partis pris mais aussi des contraintes qui fondent ou infléchissent les « objets graphiques ».

MICHEL BOUVET : couverture du catalogue
Rencontres photographiques d’Arles, 2010
© Michel Bouvet
BnF, Réserve des livres rares



Commissaires de l'exposition : 
Anne-Marie Sauvage, conservateur, département des Estampes et de la photographie, BnF
Sandrine Maillet, bibliothécaire en chef, Réserve des livres rares, BnF

Entrée libre 

Egalement à la BnF du 29/03 au 26 juin 2011 : Exposition Richard Prince

16/03/11

Exposition Rétrospective ARMAN Bale 2011 - Musée Tinguely


Exposition rétrospective : ARMAN 
Musée Tinguely, Bâle 
Commissaire de l'exposition : Jean-Michel Bouhours 
Jusqu'au 15 mai 2011 

Le MUSEE TINGUELY, BALE, expose jusqu'au 15 mai 2011 une importante RETROSPECTIVE ARMAN (1928-2005). L’exposition (qui a débutée le 16 février) a été réalisée en collaboration avec le Centre Pompidou de Paris où elle a recontrée un beau succès (22 septembre 2010 - 17 janvier 2011). Avec quelques 80 œuvres provenant de musées et collections particulières ainsi qu’une sélection de films projetés en grand format, de bandes sonores et de documents divers, cette deuxième étape de l’exposition à Bâle propose en sept volets un regard unique sur le travail de l’artiste, du début des années 1950 jusqu’à sa période tardive dans les années 1990. Cinq ans après la mort de l’artiste, c’est la première fois qu’un musée suisse lui consacre une telle rétrospective. Après Yves Klein (1999), Daniel Spoerri (2001) et Niki de Saint Phalle (2003), le Musée Tinguely présente désormais un autre membre des Nouveaux Réalistes. 

En sept parties l’exposition montre les principaux groupes d’œuvres de l’artiste, à commencer par ceux peut-être moins connus que sont les Cachets et les Allures d’Objets, réalisés sur papier et sur toile dans la deuxième moitié des années 1950. Au cœur de l’exposition figurent les formulations artistiques provocantes avec lesquelles Arman réagit à la société de consommation : ce sont ses célèbres Poubelles et Accumulations, dans lesquelles il érige en œuvres d’art des détritus et autres objets quotidiens usagés, placés sous verre ou plexiglas. On retrouvera également des travaux issus de la série des Coupes et des Colères, ainsi que des Combustions et des Inclusions dans lesquelles, à partir du début des années 1960, l’artiste aborde sous des angles divers les notions de destruction, de déconstruction et de transformation des objets quotidiens. L’exposition propose enfin une sélection des monumentales Accumulations Renault, commandées par Renault et réalisées à la fin des années 1960 à partir de pièces automobiles sorties d’usine, ainsi que quelques peintures d’Arman lui-même et des inclusions de tubes de peinture. Celles-ci exprimeront de la fin des années 1960 jusqu’à son œuvre tardive à la fin des années 1990, ses questionnements sur la peinture abstraite et informelle.  

Ses réalisations des années 1960 et 1970 sont d’une actualité frappante, dans la mesure où les Accumulations, les Colères (qui procèdent à la destruction d’un objet), mais surtout les Poubelles peuvent être comprises comme les traces archéologiques de notre société de consommation – avant même que la dégradation de la planète ne devienne, depuis les années 1990, l’un des thèmes majeurs de notre époque. 

ARMAN ET LE NOUVEAU REALISME 

Arman comptait parmi les membres fondateurs des Nouveaux Réalistes, groupe d’artistes d’après-guerre sans doute le plus important, qui influencera longtemps l’art contemporain. Les artistes de la génération de Tinguely et d’Arman se situent en effet à un tournant où l’abstraction moderne dans la peinture est proclamée révolue. Aussi le MANIFESTE DE NOUVEAU REALISTE (1960) se dresse en des termes incisifs contre l’Informel et l’Expressionnisme abstrait, qui sont les tendances artistiques alors dominantes dans le monde de l’art parisien. Dans ce manifeste formulé par RESTANY, on peut lire entre autres : « Ce fut la peinture de chevalet qui accusa le coup, faisant s’évanouir les dernières illusions subsistantes quant au monopole des moyens d’expression traditionnels ». Le Nouveau Réalisme quant à lui prône « la passionnante aventure du réel perçu en soi », or cette aventure, toujours selon Restany, consiste en :
« l’introduction d’un relais sociologique au stade essentiel de la communication. La sociologie vient au secours de la conscience et du hasard, que ce soit au niveau de la ferraille compressée, du choix ou de la lacération de l’affiche, de l’allure d’un objet, d’une ordure de ménage ou d’un déchet de salon, du déchaînement de l’affectivité mécanique, de la diffusion de la sensibilité chromatique au-delà des limites logiques de sa perception. » RESTANY, 1960
Arman lui-même qualifiait l’objet et le geste comme ses principaux moyens d’expression : 
« J’affirme que l’expression des détritus, des objets, possède sa valeur en soi, directement, sans volonté d’agencement esthétique les oblitérant et les rendant pareils aux couleurs d’une palette ; en outre, j’introduis le sens du geste global sans rémission ni remords. »  ARMAN, 1960 
ARMAN, SON OEUVRE DANS LES ANNEES 1950 

Au sein de l’œuvre qu’Arman réalise à ses débuts (dans la deuxième moitié des années 1950, peu considérée jusqu’à présent), apparaissent déjà les principaux procédés artistiques qui détermineront tout son travail : le geste répétitif ainsi que l’utilisation systématique d’objets manufacturés. 

L’intérêt qu’Arman porte à l’objet lui vient d’abord de la peinture et de la musique concrète, qu’il étudia en profondeur. Il est également influencé par des artistes des années 1920, notamment comme Kurt Schwitters, Hendrik Nicolaas Werkman ou Marcel Duchamp. Vers le milieu des années 1950, il est proche d’Yves Klein, l’inventeur de l’« International Klein Blue » et lui aussi originaire de Nice ; il conçoit alors des œuvres sur papier et sur toile, les fameux Cachets et Allures d’objets. Dans ses Cachets, il renonce à la peinture de l’Ecole de Paris et couvre sa toile d’empreintes tamponnées, à la manière du « all-over » et de l’« écriture automatique ». Dans les Allures d’objets – l’expression renvoie à la musique de Pierre Schaeffer –, il jette avec élan sur la toile des objets plongés dans la peinture, formant ainsi au hasard des tracés de compositions plastiques et abstraites. Avec ses Cachets et ses Allures d’objets, Arman apporte en quelque sorte une réponse provocante à l’informel et à l’expressionnisme abstrait alors prééminents.   

L'OBJET CHEZ ARMAN : ACCUMULATIONS, INCLUSIONS, COMBUSTIONS...

Au cours du XXe siècle, l’histoire de l’art assiste à une esthétisation et muséalisation de l’objet quotidien. Ce phénomène est étroitement lié à l’évolution de la société de consommation et à la transformation de plus en plus rapide de nos univers visuels et virtuels. 

Considérablement influencé par MARCEL DUCHAMP et son concept du READY-MADE, Arman fait des objets quotidiens son vecteur d’expression artistique ; il sonde au niveau esthétique les différences et analogies qui existent entre l’objet et la peinture. Les Poubelles et les Accumulations sont des entassements d’objets usés, inutilisés et jetés dans des contenants transparents auxquels l’artiste donne des titres poétiques et souvent polysémiques. Avec Le Plein, Arman réalise en 1960 une action-déchets révolutionnaire à la Galerie d’Iris Clert, dont les salles sont remplies jusqu’au plafond de détritus et d’objets courants. Dans les Coupes et les Colères, là aussi, il coupe, détruit et démonte l’objet quotidien. Les objets qu’il choisit (bien souvent des instruments de musique) relèvent clairement du mode de vie bourgeois. Comme dans les Accumulations, il met en scène le principe même de la présentation, de la chose montrée. Les couches superposées de ces objets qui nous sont familiers révèlent la teneur de ces derniers sous un angle étrange et nouveau. 

Dans ses Inclusions, Arman coule pour l’éternité des objets dans de la résine ; dans les Combustions, ils sont calcinés et figés, comme les symboles de la fugacité. L’artiste donne ainsi une représentation matérialisée du temps qui s’arrête : l’acte de la création, de la destruction et de la déconstruction ne sont plus qu’un seul et même geste. L’œuvre d’Arman illustre à la perfection l’art de la destruction des années 1960 ; après les dadaïstes, cette rupture avec la tradition artistique au XXe siècle est sans doute la plus radicale. 

L’œuvre d’Arman montre le revers du consumérisme et du « tout jetable ». Son art marque un refus fondamental des principes artistiques courants que sont à cette époque la reproduction et la représentation de la réalité. Même aujourd’hui, alors que les limites de la notion d’art sont encore repoussées, il nous arrive d’être troublés à la vue dans un musée d’œuvres puisant dans les éléments familiers de l’univers quotidien, présent ou passé : instruments de musique, rasoirs, chaussures à talon, masques à gaz, vieilles machines à écrire Underwood ou tubes de radio, voire le contenu d’une poubelle – tout cela, Arman le présente sous forme d’œuvres d’art et le met en vitrines. 

Arman lui-même insiste sur le fait que ses Accumulations ne visent pas à isoler un objet quotidien de son contexte fonctionnel habituel pour lui conférer une signification autre. Au contraire, par l’entassement et la multiplication d’un seul et même objet, il entend révéler la corrélation entre son procédé artistique et les méthodes du monde industriel : « Automation, travail à la chaîne et aussi mise au rebut en série, créant des strates et des couches géologiques pleines de toute la force du réel. »   

ARMAN : CONCEPTS ARTISTIQUES ET ACTIONS FILMEES

Parmi les points forts de l’exposition, il convient de mentionner la projection grand format de films comme Objets animés (1959-1960, de Jacques Brissot) ou Sanitation (1972, de Jean-Pierre Mirouze), tous deux basés sur des idées d’Arman. Ces films entretiennent un dialogue captivant avec les différentes œuvres exposées et constituent à la fois une parenthèse importante dans la conception de l’exposition. Non seulement ils nous montrent l’intérêt obsessif qu’Arman voue à l’objet, avec tout ce que celui-ci a d’intrinsèque, mais ils éclairent en outre les positions spirituelles qui sous-tendent le travail de l’artiste. Sanitation retrace le mouvement des objets de consommation dans le Manhattan des années 1970 : la caméra suit des marchandises, du lieu d’achat jusqu’au gigantesque dépôt d’ordures sur Staten Island, avec la Statue de la Liberté se dressant au fond. Le visiteur peut ainsi reconstituer dans le temps, et de façon tangible, le procédé artistique d’Arman, de la fonctionnalité initiale de l’objet trouvé au sein de notre société de consommation jusqu’à l’accomplissement de séries telles que Poubelles et Ordures organiques. L’extrait montré au ralenti de NBC Rage (1961), une des actions de Colère où l’artiste fracasse une contrebasse sur une planche en bois, permet par ailleurs de mieux saisir la signification essentielle du geste physique virulent et éphémère qui s’exprime dans l’œuvre. Un autre film, Conscious Vandalism, montre une Colère réalisée en 1975 à la John Gibson Gallery de New York avec la destruction d’un intérieur bourgeois, dont les restes sont montrés à Bâle dans une salle à part. Ces actions spectaculaires font l’effet d’un épisode cathartique au sein de l’œuvre d’Arman. 

CATALOGUE DE L'EXPOSITION

A l’occasion de cette exposition paraît une monographie richement illustrée (en allemand et français), avec des contributions de Jean-Michel Bouhours, Umberto Eco, Barbara Rose, Emmanuelle Ollier, Jaimey Hamilton, Renaud Bouchet, Marcelin Pleynet, Michel Giroud, Marion Guibert et Olivier Cinqualbre, 364 pages, 52 CHF/ 43 € 

Exposition réalisée par le Centre Pompidou, Paris. Alain Seban, Président du Centre Pompidou / Alfred Pacquement, Directeur du MNAM/CCI / Jean-Michel Bouhours, Commissaire de l’exposition, en collaboration avec le Musée Tinguely, Bâle. L’exposition « Arman » a été réalisée avec le soutien de l’INA, Institut national de l’audiovisuel. 

MUSEE TINGUELY, BALE 
MUSEUM TINGUELY, BASEL
Paul Sacher-Anlage 1 
4002 Basel

Horaires d’ouverture : tous les jours, sauf le lundi, de 11h à 18h 

05/03/11

Exposition Prune Thuillez, Galerie Hamadryade - Paris

Exposition : Prune Thuillez 
Galerie Hamadryade, Paris 
5 - 19 mars 2011

Le vernissage a lieu aujourd'hui, 5 mars, de 16h à 20 h.




Exposition de toiles, collages et gravures de PRUNE THUILLEZ à la Galerie Hamadryade à Paris. L'exposition offre un parcours entre l'imaginaire et le réel avec des oeuvres mélant différentes techniques : acrylique, tempera et papiers collés, travaillés avec encre ou pastel. L'ensemble est plein de poésie. 

"Mon travail tend à exprimer un paysage intérieur, dans lequel les mots d’abstraction et de figuration n’ont plus aucun sens.
C’est un travail sur la couleur, que je fabrique essentiellement à partir de pigments et de liants divers, tels que la colle, l’œuf ou l’acrylique.
C’est un travail sur la matière, obtenue par la superposition de nombreuses couches de peintures fines et transparentes, par l’ajout de structures diverses dans la peinture, par l’utilisation de collages.
C’est aussi un travail sur le trait, qui vient chaque fois structurer (ou déstructurer) mes toiles. Je pratique aussi la gravure, qui me permet de conjuguer dessin et matière.
C’est un paysage ou la gaîté se mêle à la mélancolie ; un monde incertain, solitaire parfois, fissuré très souvent, mais qui laisse entrevoir l’immensité lumineuse…
Il est peuplé de créatures énigmatiques, d’immeubles en déséquilibre, mais il cherche à briller comme les étoiles …"
PRUNE THUILLEZ

PRUNE THUILLEZ a régulièrement exposé dans différentes galleries : Comme un dimanche (Caen), Le Café qui Parle (Paris), Galerie du Paradis (Lisieux), Galerie de l’Estran (Agon-Coutainville), Galerie du Paradis (Lisieux), château de Gratot (Manche), Galerie  Cadre A.PART (Lille), Galerie 175 à Dozulé (Calvados), Université de Caen,  Galerie Perspective (Paris), La Tour Saint-Aubin (Angers)

Site de Prune Thuillez : http://www.prunethuillez.fr

Galerie HAMADRYADE 
16, rue Durantin 
75018 PARIS 

http://hamadryade.over-blog.fr