Sturtevant, The House of Horrors
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
29 mai 2015 – 15 mai 2016
Installation dans les collections permanentes
Commissaire : Anne Dressen
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
11 Avenue du Président Wilson - 75116 Paris
www.mam.paris.fr
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
29 mai 2015 – 15 mai 2016
Installation dans les collections permanentes
The House of Horrors (Le Train Fantôme), réalisée dans le cadre de l’exposition monographique de Sturtevant (1924-2014) « The Razzle Dazzle of Thinking » en 2010 à l’ARC, est la dernière grande installation de l’artiste et l’aboutissement magistral de toute son oeuvre. Cette donation faite par Sturtevant vient compléter les collections permanentes du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, riche aujourd’hui de plus de 10 000 oeuvres.
Simulant l’horreur d’un train fantôme de fête foraine, des allusions à Divine, l’actrice fétiche du cinéaste John Waters dans Pink Flamingos ou à la vidéo The Painter de l’artiste iconoclaste Paul McCarthy, se mêlent aux traditionnelles scènes de chauves-souris, de squelettes et de Frankenstein. Au fil d’un parcours sinueux rythmé par une bande sonore et des effets de lumière, The House of Horrors explore sans complexe les excès de notre ère contemporaine dominée par le spectacle, l’anti-intellectualisme mais aussi la généralisation de la violence, de la haine et l’obscénité du puritanisme. L’installation du Train Fantôme grandeur nature ne relève donc qu’en apparence du pur divertissement, bien qu’elle en assume la jubilation.
Le musée souhaite rendre hommage à Sturtevant pendant toute une année en présentant cette oeuvre monumentale, tant par sa dimension critique que par sa taille d’environ 300m2. Grâce à la donation de l’artiste et de son marchand Thaddaeus Ropac en 2013, The House of Horrors, exposée dans un espace qui lui est entièrement consacré, devient l'une des œuvres phares du musée d’Art moderne de la Ville de Paris.
Précédant de quinze ans le mouvement des appropriationnistes et le postmodernisme des années 1980, Sturtevant a d’emblée répété le travail d’autres artistes tels qu’Andy Warhol, Jasper Johns, Marcel Duchamp, Joseph Beuys, Frank Stella ou Felix Gonzales-Torres, avant même qu’ils ne soient reconnus par l’histoire de l’art. Ces vingt dernières années, l’artiste a continué, à travers la vidéo, de développer une réflexion rigoureuse, dénonçant ce qu’elle pressent très tôt comme l’ère des « simulacres », et les excès de l’âge cybernétique.
Elaine Sturtevant a participé à de nombreuses expositions dans les plus grandes institutions internationales, notamment au MoMA de New-York en 2014, au MOCA de Los Angeles et au MADRE de Naples en 2015. Elle obtient le Lion d’Or de la Biennale de Venise en 2011, et en 2013, le Prix « Kurt Schwitters » pour l’installation The House of Horrors qui fut prêtée pour l’occasion au Musée Sprengel à Hanovre, de septembre 2013 à février 2014.
Commissaire : Anne Dressen
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
11 Avenue du Président Wilson - 75116 Paris
www.mam.paris.fr