Paris romantique, 1815-1848
Petit Palais, Paris
22 mai - 15 septembre 2019
COMMISSARIAT GÉNÉRAL :
Christophe Leribault, directeur, Petit Palais
Jean-Marie Bruson, conservateur général honoraire, musée Carnavalet
Cécilie Champy-Vinas, conservatrice des sculptures, Petit Palais
COMMISSARIAT :
Gérard Audinet, directeur, Maisons de Victor Hugo, Paris et Guernesey
Yves Gagneux, directeur, Maison de Balzac
Audrey Gay-Mazuel, conservatrice du patrimoine, musée des Arts décoratifs
Sophie Grossiord, conservatrice générale, Palais Galliera
Maïté Metz, conservatrice du patrimoine, musée Carnavalet
Cécile Reynaud, directrice d’études, EPHE
Gaëlle Rio, directrice, musée de la Vie romantique
PETIT PALAIS, PARIS
Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Avenue Winston-Churchill - 75008 Paris
www.petitpalais.paris.fr
Petit Palais, Paris
22 mai - 15 septembre 2019
Edouard Dubufe
Jeune fille au portrait, vers 1840
Musée des Arts décoratifs, Paris
Photo : MAD
Après « Paris 1900, la Ville spectacle », le Petit Palais présente « Paris romantique » et poursuit ainsi son évocation des grandes périodes fondatrices de l’identité de Paris. Cette exposition-événement offre un vaste panorama de la capitale durant les années romantiques, de la chute de Napoléon à la révolution de 1848.
Plus de 600 œuvres -peintures, sculptures, costumes, objets d’art et mobilier- plongent le visiteur dans le bouillonnement artistique, culturel et politique de cette époque. Grâce à une scénographie immersive, le parcours invite à une promenade dans la capitale à la découverte des quartiers emblématiques de la période : les Tuileries, le Palais-Royal, la Nouvelle-Athènes, la cathédrale Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, ou les Grands Boulevards des théâtres. Dans le même temps, un volet dédié aux salons littéraires et mondains est présenté au musée de la Vie romantique et complète l’exposition (pour plus d'informations cliquez ici : www.wanafoto.com/2019/05/paris-romantique-musee-vie-romantique.html)
Le parcours qui suit le déroulé d’une journée débute au petit matin dans les salons du palais des Tuileries, résidence royale et siège du pouvoir politique. Grâce à des prêts exceptionnels, notamment du musée des Arts décoratifs, certains intérieurs sont évoqués ainsi que des personnalités qui ont influencé la mode, comme la duchesse de Berry ou pratiqué les arts comme Marie d’Orléans dont l’œuvre sculpté est remarquable.
La journée se poursuit par une balade au Palais-Royal. Une spectaculaire maquette provenant du musée Carnavalet et une reconstitution scénographique permettent de revivre l’animation propre à ce temple du commerce et des plaisirs. Un ensemble d’objets de luxe, petits bronzes et accessoires de mode rappellent le raffinement de l’artisanat d’art de cette époque. Une sélection de costumes, prêtés par le Palais Galliera illustrent également le « chic » des Parisiennes et des dandys faisant déjà de Paris la capitale de la mode.
Le visiteur découvre ensuite un accrochage à touche-touche d’œuvres, qui recrée le Salon tel qu’il était présenté au Louvre. Peintures et sculptures s’y répondent et les représentants des différentes tendances artistiques y sont présentés côte-côte. On retrouve ainsi Chassériau, Delacroix, Girodet, Ingres, ou encore Vernet et Delaroche, à côté de Bosio, David d’Angers, Pradier ou Préault pour la sculpture.
Charles-Edouard Leprince (baron de Crespy)
Promenade de Julie et Saint-Preux sur le lac de Genève, 1824
Huile sur toile
Montmorency, musée Jean-Jacques Rousseau
Photo : Didier Fontan
Horace Vernet
Mazeppa aux loups, 1826
Huile sur toile
Avignon, musée Calvet
Photo : Jean-Luc Maby
Pierre-Jean David, dit David d’Angers
La jeune grecque au tombeau de Marco Botzaris, plâtre,
Angers, Galerie David d’Angers
Photo : Musées d’Angers
Le parcours se poursuit par une salle dédiée au goût pour le Moyen-Âge que l’on redécouvre après la Révolution. Il inspire les peintres « troubadour » avant d’enthousiasmer les artistes romantiques. Le succès du célèbre roman de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris (1831) ravive la passion populaire pour des « siècles obscurs » et le patrimoine du vieux Paris pittoresque.
L’exposition rappelle ensuite que cette effervescence culturelle a pour toile de fond une forte instabilité politique. En juillet 1830, le roi Charles X est renversé. À sa place, Louis-Philippe, est porté au pouvoir mais n’en devient pas moins très vite impopulaire. Les émeutes sont nombreuses, comme en témoigne la célèbre lithographie d’Honoré Daumier, Le massacre de la rue Transnonain (1834). Un ensemble de caricatures politiques de Daumier, Granville, Traviès, Roubaud restitue les débats et les luttes politiques de la période tandis qu’une sélection de peintures et de sculptures rappelle les combats menés dans les rues de Paris en juillet 1830.
Léon Cogniet
Les Drapeaux, 1830
Huile sur toile
Orléans, musée des Beaux-Arts
Photo : musée des Beaux-Arts/Ville d’Orléans
Le thème révolutionnaire est également abordé par le biais de deux œuvres emblématiques créées la même année : Hernani de Victor Hugo et La Symphonie fantastique d’Hector Berlioz.
La période voit également apparaître le mythe de l’artiste bohème, en quête d’inspiration et de reconnaissance, incompris du public bourgeois et voué à la misère. Des peintures et gravures évoquent la vie de ces artistes mais également les divertissements populaires comme les bals et les fêtes costumées qui se développent à cette période.
Le visiteur part ensuite à la découverte de la Nouvelle Athènes, quartier situé près de la gare Saint Lazare, et qui abrite alors de nombreux ateliers d’artistes : celui d’Ary Scheffer, aujourd’hui musée de la Vie Romantique, de Géricault et même pendant un temps, celui de Delacroix mais aussi les demeures de George Sand, Chopin...
Désiré Court
Femme à mi-corps, couchée sur un divan, 1829
Huile sur toile
Montpellier, musée Fabre
Photo : Musée Fabre, Montpellier/Frédéric Jaulmes
La journée se termine sur les Grands Boulevards, lieu de promenade et de distraction favoris des Parisiens où se situent le Théâtre italien pour l’opéra et les salles de spectacles plus populaires. On retrouve les figures des grandes « vedettes » comme l’actrice Marie Dorval, l’acteur Mélingue, les danseuses Fanny Essler et Marie Taglioni à travers des portraits, des objets-souvenirs et des projets de décors et de costumes.
Le parcours se clôt par la révolution de 1848 et la désillusion de la génération romantique avec la présentation du manuscrit original de L’Éducation sentimentale de Gustave Flaubert.
Des dispositifs de médiation numériques pour prolonger l’expérience de visite :
Une première borne numérique rappelle le contexte politique de la période à travers quatre épisodes historiques : la Restauration, la révolution de 1830, la Monarchie de juillet et la révolution de 1848.
Un second dispositif présente une carte interactive de Paris pour situer les monuments ainsi que les lieux de divertissement, artistiques, littéraires et politiques emblématiques de la période romantique évoqués dans l’exposition.
Enfin, une application mobile invite le public à prolonger l’exposition en partant dans Paris sur les traces toujours palpables de cette époque. Le parcours, sous forme d’un jeu de piste, permet de découvrir de manière ludique les principaux quartiers évoqués dans l’exposition. Réalisée avec l’agence Ma Langue au chat, elle est disponible gratuitement pour iOS et Androïd en français et en anglais, et propose deux parcours, un famille et un adulte.
Paris romantique, 1815-1848
Editions Paris Musées
24 x 30 cm, 512 pages, relié, 430 illustrations, 49,90 euros
Sous la direction de Jean-Marie Bruson
Préface d’Adrien Goetz. Textes de Gérard Audinet, Olivier Bara, Thierry Cazaux,
Cécilie Champy-Vinas, Stéphanie DeschampsTan, Anne Dion-Tenenbaum, Yves Gagneux,
Audrey GayMazuel, Stéphane Guégan, Marie-Laure Gutton, Catherine Join-Diéterle,
Wassili Joseph, Marine Kisiel, Élodie Kuhn, Vincent Laisney,
Sylvie Le Ray-Burimi, Christophe Leribault, Maïté Metz,
Jean-Luc Olivié, Pauline Prevost-Marcilhacy, Cécile Reynaud,
Gaëlle Rio, Thierry Sarmant, Miriam Simon, David Simonneau
Christophe Leribault, directeur, Petit Palais
Jean-Marie Bruson, conservateur général honoraire, musée Carnavalet
Cécilie Champy-Vinas, conservatrice des sculptures, Petit Palais
COMMISSARIAT :
Gérard Audinet, directeur, Maisons de Victor Hugo, Paris et Guernesey
Yves Gagneux, directeur, Maison de Balzac
Audrey Gay-Mazuel, conservatrice du patrimoine, musée des Arts décoratifs
Sophie Grossiord, conservatrice générale, Palais Galliera
Maïté Metz, conservatrice du patrimoine, musée Carnavalet
Cécile Reynaud, directrice d’études, EPHE
Gaëlle Rio, directrice, musée de la Vie romantique
PETIT PALAIS, PARIS
Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Avenue Winston-Churchill - 75008 Paris
www.petitpalais.paris.fr