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02/12/20

Decadence and Dark Dreams, Belgian Symbolism @ Alte Nationalgalerie, Berlin

Decadence and Dark Dreams
Belgian Symbolism
Alte Nationalgalerie, Berlin
Through 17 January 2021 - Temporaly closed 
All museums of the Staatliche Museen zu Berlin are closed. No exhibitions or events will take place until further notice.

Fernand Khnopff
FERNAND KHNOPFF
Caresses, 1896
Oil on canvas, 50 × 150 cm
© Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Brüssel

The sensual gaze of a jaded society on the brink of the abyss, the morbid attraction of Thanatos and Eros: these are subjects in art which found expression at the end of the nineteenth century, particularly in Belgian Symbolism. The large-scale special exhibition “Decadence and Dark Dreams”, with over 180 works in the Alte Nationalgalerie, is dedicated to this artistic trend that emerged in the 1880s with Brussels as a major centre.

Eugène Laermans
EUGENE LAERMANS
The Flowers of Evil, 1891
Oil on canvas, 81 x 58 cm
Private collection, Genf

Belgian Symbolism is characterised by a special predilection for morbid and decadent themes. Death and dissipation were recurring motifs even around the middle of the century, and can be traced back to sculptors such as George Minne and that master of the absurd, James Ensor. Inspired by contemporary literature, the artists around 1900 were linked by a new mysticism with an extravagant and sumptuous style. In this context the femme fatale became a central figure as an expression of over -abundance and lust. Symbolism, however, did not just influence portraiture and figure painting, but was also reflected in landscape painting and eerie interior scenes.

Jean Delville
JEAN DELVILLE
The Love of Souls, 1900
Oil and tempera on canvas, 238 × 150 cm
© Musée d’Ixelles – Brüssel, Photo: Vincent Everarts

The extensive special exhibition with over 180 works on loan from international collections and Belgium’s most important museums, including Antwerp, Brussels and Ghent, introduces the entire spectrum of Belgian artistic positions previously little-known in Germany – like Fernand Khnopff, Léon Spilliaert, Félicien Rops, James Ensor and Jean Delville – as an important reference for Symbolism. Of special note, from the Royal Museum of Fine Arts in Brussels, is Fernand Khnopff’s sphinx -like “The Caresses”: an absolute icon of Belgian Symbolism. Works by artists such as Max Klinger, Edward Burne-Jones, Arnold Böcklin, Edvard Munch, Gustave Moreau and Gustav Klimt allow placement within the broader European context.

William Degouve de Nuncques
WILLIAM DEGOUVE DE NUNCQUES
Child with Owl, 1892
Pastel on paper mounted on canvas, 41 x 35 cm
Privatsammlung, Antwerpen
© Private collection, courtesy Van Herck – Eykelberg, Antwerp

List of Belgian Artists of the Exhibition

Arthur Craco (1869-1955)
William Degouve de Nuncques (1867-1935)
Jean Delville (1867-1953)
Charles Doudelet (1861-1938)
Paul Dubois (1859-1938)
James Ensor (1860-1949)
Henri Evenepoel (1872-1899)
Émile Fabry (1865-1966)
Léon Frédéric (1856-1940)
Henry de Groux (1866-1930)
Fernand Khnopff (1858-1921)
Eugène Laermans (1864-1940)
Georges Le Brun (1873-1914)
Xavier Mellery (1845-1921)
Charles Mertens (1865-1919)
George Minne (1866-1941)
Constant Montald (1862-1944)
Émile Motte (1860-1931)
Jean-François Portaels (1818-1895)
Félicien Rops (1833-1898)
Victor Rousseau (1865-1954)
Juliette Samuel-Blum (1877-1931)
Léon Spilliaert (1881-1946)
Charles van der Stappen (1843-1910)
Théo Van Rysselberghe (1862-1926)

Other Artists of European Symbolism of the Exhibition

Arnold Bocklin
ARNOLD BOCKLIN
Isle of the Dead, 1883
Oil on panel, 80 x 150 cm, 
Staatliche Museen zu Berlin, Nationalgalerie
© Staatliche Museen zu Berlin, Nationalgalerie,
Photo: Andres Kilger

Franz von Stuck
FRANZ VON STUCK
The Sin, um 1912
Oil on canvas, 88 x 52,5 cm
Staatliche Museen zu Berlin, Nationalgalerie
© Staatliche Museen zu Berlin, Nationalgalerie,
Photo: Andres Kilger

Arnold Böcklin (1827-1901)
Edward Burne-Jones (1833-1898)
Georges de Feure (1868-1943)
George Frampton (1860-1928)
Vilhelm Hammershøi (1864-1916)
Ferdinand Hodler (1853-1918)
Albert von Keller (1844-1920)
Gustav Klimt (1862-1918)
Max Klinger (1857-1920)
James McNeill Whistler (1834-1903)
Edvard Munch (1863-1944)
Gustave Moureau (1826-1898)
Odilon Redon (1840-1916)
Dante Gabriel Rossetti (1828-1882)
Carlos Schwabe (1866-1926)
Franz von Stuck (1863-1928)
Jan Toorop (1858-1928)

Originally planned to run from 15 May until 13 September 2020, the exhibition has been postponed due to the museum’s Corona virus related closure.

The exhibition is supported by the Royal Museums of Art in Belgium, and made possible by the Freunde der Nationalgalerie. 

An extensive catalogue has been published by the Hirmer Verlag:

Decadence and Dark Dreams. Belgian Symbolism
336 pages, 265 colour illustrations
24,5 cm x 29 cm, hardcover
Edited by Ralph Gleis, with contributions by 
J. Block, M. Brodrecht, Y. Deseyve, J. De Smet, 
M. Draguet, R. Gleis, A. Groenewald-Schmidt, 
H. Körner, I. Rossi.

ALTE NATIONALGALERIE
Staatliche Museen zu Berlin
Bodestrasse 1-3, 10178 Berlin

18/02/19

Fernand Khnopff @ Petit Palais, Paris

Fernand Khnopff, Le maître de l’énigme
Petit Palais, Paris
Jusqu' au 17 mars 2019

Fernand Khnopff
Une Ville morte (Avec Georges Rodenbach), 1889
Pastel, crayons de couleurs et rehauts blancs sur papier
Collection The Hearn Family Trust, New York.

Le Petit Palais présente actuellement une exposition inédite dédiée à Fernand Khnopff conçue en collaboration avec les Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique. Artiste rare, le maître du Symbolisme belge n’a pas bénéficié de rétrospective à Paris depuis près de quarante ans. L’exposition du Petit Palais, empruntant dans de nombreux musées, comme le Metropolitan Museum de New York, la Neue Pinakothek de Munich, l’Albertina de Vienne mais aussi auprès de nombreuses collections privées, rassemble près de 150 pièces. Elle offre un panorama emblématique de l’esthétique singulière de Fernand Khnopff, à la fois peintre, dessinateur, graveur, sculpteur et metteur en scène de son oeuvre. L’exposition évoque par sa scénographie le parcours initiatique de sa fausse demeure qui lui servait d’atelier et aborde les grands thèmes qui parcourent son oeuvre, des paysages aux portraits d’enfants, des rêveries inspirés des Primitifs flamands aux souvenirs de Bruges-la-Morte, des usages complexes de la photographie jusqu’aux mythologies personnelles placées sous le signe d’Hypnos.

Fernand Khnopff
A Fosset, l’entrée du village, 1885
Huile sur toile
Collection particulière

Fernand Khnopff
Un hortensia, 1884 
Huile sur toile
Metropolitain Museum of Art, New York
Photo Metropolitan Museum of Art

A la fois point de départ et fil rouge de l’exposition, la maison-atelier de Fernand Khnopff est un véritable « temple du Moi » au sein duquel s’exprime pleinement sa personnalité complexe. A travers une scénographie qui reprend les couleurs de son intérieur – bleu, noir, blanc et or, le parcours évoque les obsessions et les figures chères à l’artiste : du portrait aux souvenirs oniriques, du fantasme au nu. Après une salle introductive recréant le vestibule de son atelier et évoquant la demeure même de l’artiste, le parcours débute avec la présentation de peintures de paysages représentant Fosset, petit hameau des Ardennes belges où Fernand Khnopff passe plusieurs étés avec sa famille. De ces paysages de petit format, saisis sur le vif, on perçoit tout de suite chez l’artiste un goût pour l’introspection et la solitude.

Une autre facette de son oeuvre, plus connue du grand public, est son travail de portraitiste. Fernand Khnopff représente des proches comme sa mère, des enfants qu’il dépeint avec le sérieux d’adultes, parfois des hommes. Mais il affectionne surtout les figures féminines, toutes en intériorité et nimbées de mystère. Sa soeur Marguerite avec qui il noue une secrète complicité devient son modèle et sa muse. Marguerite est également le sujet de nombreux portraits photographiques. Fernand Khnopff s’intéresse à ce médium avec beaucoup d’intérêt. L’artiste utilise ce procédé moderne au service de son art afin d’étudier la pose et la gestuelle de son modèle favori qu’il déguise en princesse de légende ou en divinité orientale. Il fait également photographier un certain nombre de ses oeuvres par un photographe de renom Albert-Edouard Drains dit Alexandre et retravaille les tirages avec des rehauts de crayon, d’aquarelle ou de pastel.

Fernand Khnopff
Sleeping Medusa ou Méduse endormie, 1896
Pastel sur papier
Collection Particulière

Comme d’autres peintres symbolistes, l’artiste est fasciné par les mythes antiques. Parmi ses obsessions, la figure d’Hypnos, le dieu du Sommeil apparaît de manière récurrente. La petite tête à l’aile teintée en bleu, couleur du rêve, est représentée la première fois en 1891 dans le tableau I Lock My Door Upon Myself. Hypnos est l’objet de plusieurs tableaux tout comme la Méduse ou bien encore OEdipe qui esquisse dans le tableau Des caresses un étrange dialogue avec un sphinx à corps de guépard.

Fernand Khnopff consacre également différents tableaux à Bruges, ville elle aussi énigmatique, où il vécut jusqu’à l’âge de six ans. La nostalgie de ces années d’enfance mêlée à une admiration pour le primitif flamand Memling donne naissance à plusieurs tableaux. Fernand Khnopff exécute aussi des vues de Bruges qu’il associe à un portrait de femme ou à un objet symbolique renvoyant à la cité des Flandres.

Fernand Khnopff
Souvenir de Flandre. Un canal, 1904
Craie et pastel sur papier.
Collection The Hearn Family Trust, New York

En fin de parcours, une série de dessins et de tableaux de nus sensuels évoquent son rapport à la féminité. Ces femmes à la chevelure rousse, vaporeuse, au regard insistant, représentées dans un halo semblent tout droit sorties d’un songe. Contrairement aux héroïnes de Klimt peintes à la même époque, elles ne paraissent aucunement en proie aux tourments de la chair. Elles ne sont que les représentations de l’« éternel féminin ».

Commissaires de l'exposition :
Michel Draguet, directeur des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique
Christophe Leribault, directeur du Petit Palais
Dominique Morel, conservateur général au Petit Palais

A lire, l'album de l'exposition :

Fernand Khnopff, Le maître de l’énigme
Textes de Michel Draguet et Dominique Morel
Éditions Paris Musées
22/28 cm - 96 pages - Broché - 75 illustrations 

A lire également :

Fernand Khnopff
Textes de Michel Draguet
Éditions Fonds Mercator
24/27 cm - 304 pages - Relié

PETIT PALAIS
Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Avenue Winston-Churchill - 75008 Paris
www.petitpalais.fr