31/03/10

Expo Emmanuelle Antille Musée de Pully

 

EMMANUELLE ANTILLE

RESTRAIN & RELEASE

MUSEE DE PULLY

Jusqu’au 16 mai 2010

COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION : SAMUEL GROSS

 

Emmanuelle Antille, Geometry of Ecstasy, video still, 2010

  © EMMANUELLE ANTILLE, Geometry of Ecstasy, video still, 2010
   Courtesy of the artist

 

Emmanuelle Antille investit le Musée de Pully pour une importante exposition monographique, constituée en partie d’oeuvres inédites sur le thème du désir. Intitulée Restrain & Release, cette exposition se déploie sur les deux étages du musée, et se présente sous la forme d’un parcours à travers les différentes salles de cette ancienne maison familiale située au coeur du bourg pulliéran. Ce parcours est constitué de neuf oeuvres, comme neuf étapes, dévoilant progressivement les diverses facettes de la thématique.

En accueillant Restrain & Release d’Emmanuelle Antille, le Musée de Pully présente la première grande exposition en Suisse romande de cette artiste confirmée et reconnue internationalement.

Restrain & Release est née de la rencontre entre Emmanuelle Antille et le Musée de Pully, ancienne demeure familiale reconvertie en musée. Ses salles où l’on perçoit encore les restes d’une vie domestique (cheminées, chambrettes, corridors…) ont trouvé écho dans ce travail caractérisé par des thématiques intimistes, et ont donné l’envie à l’artiste de réaliser un projet sur le désir spécifiquement conçu pour le lieu.

Le titre même de l’exposition évoque la dualité des perceptions face au désir : le caché et le visible, le non-dit et l’avouable, la honte et le plaisir. Le désir que l’artiste projette sur « l’autre » (un inconnu, un acteur, un proche, le spectateur), mais également celui que « l’autre » (l’inconnu, le proche, l’acteur ou le spectateur) projette sur autrui. Dans cette réflexion, l’artiste devient le générateur/metteur en scène d’un désir autant que le récepteur/témoin du désir des autres.

 

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   © EMMANUELLE ANTILLE, Peephole Kinetoscope, video still, 2008
   Courtesy of the artist

 

9 vidéos dont 3 inédites, réparties dans 9 salles du musée,explorent les limites de cette troublante thématique :

La double projection murale de Geometry of Ecstasy (2010, 15’) observe les rapports d’un couple jusque dans leurs relations les plus intimes. Cette nouvelle installation vidéo est accompagnée d’une création musicale originale de Christian Pahud.

Dans Strings of Affection (2009, 10’), une femme déroule une pelote de fil à travers toutes les pièces de sa maison. L’espace familier devient une structure mentale et, pris dans cette toile, le corps de la femme se trouve contraint, tandis que son esprit s’échappe.

Untitled (without ink) (2010, 3’) montre un avant-bras sur lequel on est en train de tatouer une dague. Le tatouage est bien réel, mais sans encre. L’arme se révèle au fur et à mesure sur la peau, pour bientôt redevenir invisible.

Editing Room / Editing Territories (2008, 8’30’’) nous confronte au voyeurisme froid de 10 vidéos de surveillance qui guettent les gestes et les rituels de deux jeunes femmes errant au coeur d’une cité.

Seront également présentés dans l’exposition : Until nothing can reach us, triple projection murale (1998, 10’), The Broken Ties (2006, 6’), Peephole Kinetoscope (2008, 7’), Even If We Fall (2006, 9’) et Cascades (2007, 3’).

 

Emmanuelle Antille, Peephole Kinetoscope, video still, 2008

  © EMMANUELLE ANTILLE, Peephole Kinetoscope, video still, 2008
   Courtesy of the artist

 

Emmanuelle Antille. Un parcours

Emmanuelle Antille (1972) vit et travaille à Lausanne. Après une formation à l’Ecole supérieure d’Art visuel de Genève entre 1991 et 1996 et une année à la Rijksakademie van Beeldende Kunsten d’Amsterdam, elle revient en Suisse et présente son travail de vidéaste plasticienne, qui rencontre rapidement un grand succès.

Associant les médiums (image, texte, musique), Emmanuelle Antille réalise des séries de films dont elle tire des installations vidéo, dans lesquelles elle traite du fonctionnement mental des individus dans des situations données.

Parmi ses nombreuses expositions internationales, on relève entre autres la représentation de la Suisse lors de la 50e Biennale d’Art de Venise ou sa présentation à Art Unlimited à Bâle en 2008.

 

Emmanuelle Antille, Geometry of Ecstasy, video still, 2010

  © EMMANUELLE ANTILLE, Geometry of Ecstasy, video still, 2010
   Courtesy of the artist

 

Emmanuelle Antille. Prix et distinctions

2005 Prix de la Fondation vaudoise pour la Culture
2003 Résidence, Mairie de Paris au Couvent des Récollets
2001 Prix fédéral des Beaux-Arts, Prix Kiefer-Hablitzel et Swiss Studio à Berlin
2000 Prix fédéral des Beaux-Arts et Prix Kiefer-Hablitzel
1999 Concours fédéral des Beaux-Arts et Review + film contest, Migros Culture
1996 Fonds cantonal de Décoration et d’Art visuel de Genève

 

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  © EMMANUELLE ANTILLE,  Editing Room / Editing Territories,
   installation, 2008 - Courtesy of the artist

 

Expositions personnelles (sélection)

2009
- Strings of Affection, Duplex, Sarajevo

2008
- Family Viewing, Centre PasquArt, Bienne
- Editing Room / Editing Territories, Art Unlimited, Basel
- The Blazing Family, Galerie Media, Neuchâtel

2007
- Inner Streams, COMA, Berlin
- Barricata, Salle Noire, Musée d’art moderne de la Ville de Paris/ARC, Paris

2006
- Le Journal de Jack, Galerie Eva Presenhuber, Zürich
- Angels Camp, Simon Fraser University Gallery, Vancouver
- Kill me twice, dear friend, dear enemy, Nichido Contemporary Art, Tokyo
- Tornadoes of my Heart, Tokyo Wonder Site, Tokyo

2005
- Kill me twice, dear friend, dear enemy, Art Unlimited, Bâle
- Centre pour l’image contemporaine Saint Gervais, Genève

2004
- Angels and Landscapes, Galerie Akinci, Amsterdam
- Angels Camp – First Songs, CCA, Glasgow
- Angels Camp – Radiant Spirits, Sammlung Goetz, Münich

2003
- The Renaissance Society, Chicago
- Angels Camp, Pavillon suisse, 50e Biennale de Venise

2002
- Lee’s Season, Galerie Akinci, Amsterdam
- Contemporary Art Center, Vilnius
- Imago 02, Salamanca

2001
- Wouldn’t it be nice, Extra Muros, Fri-Art, Fribourg
- As deep as our sleep, as fast as your heart, Galerie Hauser&Wirth&Presenhuber, Zürich
- Night For Day, Art Unlimited, Bâle

1999
- Until nothing can reach us, Kunsthaus Glarus, Glarus
- Change is Good, Fridericianum Museum, Kassel
- Reflecting Home, Galerie Akinci, Amsterdam

1998
- Training Lounge, Attitudes, Geneva

 

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  © EMMANUELLE ANTILLE,  Strings of Affection, video still, 2009
   Courtesy of the artist

 

Expositions collectives (sélection)

2009
- Shifting Identities, CAC, Vilnius
- Darkside II, Fotomuseum Winterthur, Winterthur
- Les Rencontres Internationales Paris/Berlin/Madrid, Centre Georges Pompidou, Jeu de Paume, Paris

2008
- You Are My Mirror 1: l’Infamille, FRAC Lorraine, Metz
- La Durée, National Gallery of Iceland, Reykjavik
- “about: safety scafold”, Emyt, Berlin
- Identity, Nichido Contemporary Art, Tokyo
- Les Rencontres Internationales, Haus der Kulturen der Welt, Berlin
- Shifting Identities, Kunsthaus Zürich, Zürich

 

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  © EMMANUELLE ANTILLE,  Editing Room / Editing Territories,
   installation, 2008 - Courtesy of the artist

 

2007
- Global Feminisms, Brooklyn Art Museum, New York
- Dark Mirror, Montevideo Time Based Arts, Amsterdam
- Art En Plein Air, Môtiers
- Video Salon, Galerija 10m2, Sarajevo
- Videoskulptur 07, Baden
- Surréalités,CentrePasquArt Kunsthaus, Bienne
- Résidents, Espace Electra, Paris

2006
- WoMA, Women making Art, André Schlechtriem Temporary Inc., New York
- Frictions, FRAC de Lorraine, Metz
- Visioni del Paradiso, Institut suisse de Rome
- Eldorado, MUDAM, Luxembourg

2005
- Alias & Alibis, Fries Museum, Leeuwarten
- Fast Forward, Media Art, Goetz Collection, Madrid
- Madonna – Express yourself, Kunsthaus de Dresde
- Refleksija, Nizhnij Novgorod, National Center for Contemporary Arts, Moscou
- Croiser des mondes, Musée du Jeu de Paume, Paris
- Desire, Para/Site Art Space, Hong Kong

2004
- True Fictions, Montevideo, Amsterdam
- L’air du Temps, Migros Museum, Zürich
- Busan Biennale, Corée du Sud

2003
- NB, Kunsthaus Baselland, Muttenz
- Mursolaici, Centre Culturel Suisse, Paris
- Phantom der Lust, Neue Galerie, Graz
- Urban Diaries: Young Swiss Art, Comunidad de Madrid

2002
- non-places, Kunstverein de Francfort
- Video Lounge, Fondazione Adriano Olivetti, Rome
- Flirt, SMART Project Space, Amsterdam
- Tell me (1), CC Ter Dilft, Bornem

2001
- Digital Room, Photographic Center, Copenhage
- Ante Prima Bovisa, Milano Europa 2000, Milan
- M Family, Museum für Gegenwartskunst, Zürich
- Between Fantasy and Pleasure, Tucson

2000
- Pulsions, Centre Culturel Suisse, Paris
- Prophecies, Swiss Institute, New York
- Only Connect, FRAC, Nord-Pas de Calais, France
- sensatezza, Fondazione Teseco, Pise

1999
- Failure, W 139, Amsterdam
- Young, Fotomuseum Winterthur, Winterthur
- Amnesic Cinémas, Galerie du Bellay, Haute-Normandie

1998
- Trapdoor, MK Expositieruimte, Rotterdam
- Seamless, De Appel, Amsterdam
- Cairo Youth Salon, Akhenaton Art Center, Caire

 

Emmanuelle Antille, Until nothing can reach us, video still, 1998

  © EMMANUELLE ANTILLE,  Until nothing can reach us, video still, 1998
   Courtesy of the artist

 

Les Rendez-vous du Musée de Pully

Discussion - Le mercredi 21 avril à 18h30 : « Art vidéo : création et moyens de présentation contemporains » - Entrée libre

Avec Emmanuelle Antille, Nicole Schweizer (conservatrice, MCBA) et Samuel Gross (directeur artistique de la galerie Evergreene)

A travers leurs expériences respectives, les différents intervenants, un artiste, un directeur artistique et une conservatrice témoignent des enjeux de l’exposition et de la création des vidéos contemporaines.

Conférence-discussion - Le jeudi 29 avril à 18h30 : Crever l’écran. Une invitation du Musée de Pully à l’Association Trafic. Entrée libre

« Crever l’écran » est une expression qui désigne à la fois le moment où la performance d’un acteur prend le pas sur le rôle d’un personnage, mais aussi une situation dont l’intensité “crève” les yeux, révélant une évidence. L’intervention à deux voix se déroulera en deux temps ; Jean-Michel Baconnier s’intéressera à l’accessoire comme instrument constitutif d’un personnage et Geneviève Loup à la performance de l’acteur et aux techniques de jeu qui “traversent” l’écran.

Jean-Michel Baconnier est artiste. Depuis 2007, il est parallèlement responsable des programmations dans le « Home Cinéma » de l’Association Trafic à Lausanne ainsi que de la partie rédactionnelle de la publication, par cette structure, de textes liés à l'image en mouvement. Il mène actuellement une recherche liée à la psychologie de l’art dans le cadre du séminaire Constructivismes à l’ENSBA de Paris.

Depuis 2001, Geneviève Loup donne un cours sur l’histoire du cinéma expérimental et de l’art vidéo à l’ECAV (Sierre) et depuis deux ans à la HEAD (Genève). En parallèle, elle réalise des programmations pour le Lausanne Underground Film & Music Festival. Des textes ont été publiés dans le cadre du DVD-Rom de la collection Anarchive sur le travail artistique de Jean Otth, ainsi que dans la revue Décadrages. Cinéma, à travers champ. Tous deux collaborent régulièrement dans le cadre des programmations pour le « Home Cinéma ».

 

EMMANUELLE ANTILLE, RESTRAIN AND RELEASE

11 mars - 16 mai 2010

MUSEE DE PULLY
Chemin Davel 2
CH-1009 Pully