24/11/19

Sarah Navasse @ Galerie Marie Vitoux, Paris - Sur le fil

Sarah Navasse : Sur le fil
Galerie Marie Vitoux, Paris
21 novembre 2019 - 11 janvier 2020

Dans cette nouvelle exposition de dessins à la Galerie Marie Vitoux, SARAH NAVASSE continue de questionner la place de l'être humain dans l’environnement ainsi que son rapport au monde.
“ L’équilibriste incarne tout du “jeu sérieux” [...] Tout se joue dans un instant éphémère de grande fragilité… Il est à la merci de la bourrasque de vent, comme une feuille en fin de vie rattachée à l’arbre par son dernier filament de sève. Confronté au vertige, il devient une trace infime du paysage questionnant ainsi l’échelle et la place de l’Homme. Dans ces expériences de basculement, ou de perte d’équilibre, l’espace mental transforme notre paysage, notre corps et notre place dans le monde. Cela se fait au quotidien où l’on projette nos frayeurs et nos désirs.

L’espace du dessin est alors le lieu idéal pour explorer ces situations, l’illusion de plusieurs réalités qui se confrontent et nous parlent (Illusion tire son étymologie de “inlusio” signifiant entrée dans le jeu). “ - Sarah Navasse
SARAH NAVASSE expose à la galerie Marie Vitoux depuis 2014. L'artiste est titulaire d'un master en histoire de l'Art de l'Université Paris I - Panthéon-Sorbonne (2007), d'un MFA de l'American University de Washington DC (2011) et d'une licence de l'Ecole Professionelle Supérieure d'Art Graphiques de Paris (2012-2014). Sarah Navasse à été en résidence à la  Casa Velazquez- Académie de France- Madrid (2014-2015) et à la Fondation Goya à - Fuendetodos, Espagne (2015).

GALERIE MARIE VITOUX
3 rue d’Ormesson, 75004 Paris
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02/11/19

Barbara Hepworth @ Musée Rodin, Paris

Barbara Hepworth
Musée Rodin, Paris
5 novembre 2019 - 22 mars 2020

Le musée Rodin, en collaboration avec la Tate, présente l’oeuvre de BARBARA HEPWORTH (1903-1975), figure majeure de la sculpture britannique du XXe siècle. Encore aujourd’hui trop méconnue en France, Barbara Hepworth, qui côtoyait Henry Moore, Picasso ou Mondrian, a pourtant révolutionné la sculpture et fait émerger une nouvelle sensibilité esthétique. Ses oeuvres abstraites, aussi pures que poétiques aspirent à un monde idéal et pacifique. Le musée Rodin rend hommage à cette femme artiste et présente ses oeuvres saisissantes, entre vide et plein, qui s’emparent du visiteur et ne le quittent plus. 

Après Rodin (1840-1917), l’éclosion d’une nouvelle sculpture émerge. En 1905, Maillol redonne à la statuaire densité et autonomie. A partir de 1909, Brancusi porte ce retour aux caractères fondateurs de la sculpture à sa plus grande épure. Le deuxième acte se déroule durant les années 1920, avec en Angleterre, Henry Moore et Barbara Hepworth. Loin de l’expressionnisme puissant de Rodin, Barbara Hepworth est en quête d’une nouvelle esthétique, privilégiant le langage des volumes et des formes. La nature est la grande source d’inspiration de la poésie du volume développée par Barbara Hepworth.

La sculpture organique de Barbara Hepworth est aussi une vision du monde: après la Première Guerre mondiale, la société trouve dans cette nouvelle sensibilité une vision pacifiée loin des atrocités de la guerre. Le vocabulaire de Barbara Hepworth s’oppose aux mondes du pathos, de la construction ou de l’univers machiniste. En 1934, elle écrit que son objectif est de « projeter dans un médium plastique un peu de la vision abstraite et universelle de la beauté ». Son art réside tout entier dans le jeu entre formes convexes et concaves, dans une constante opposition entre vide et plein. Sous les dehors silencieux des formes pleines, l’univers de la sculpteure devient le lieu d’une nouvelle aspiration à un monde idéal, pour éviter, selon Barbara Hepworth, de « s’abandonner au désespoir ».

Cette exposition permet d’avoir une vue d’ensemble de sa carrière et de son oeuvre sculptée peinte et dessinée, ainsi qu’un aperçu de ses méthodes de travail grâce à l’évocation de son atelier. De nombreuses photographies provenant de la famille complètent le parcours de l’exposition. 

Le public français connaît mal Barbara Hepworth qui était pourtant loin d‘être une inconnue de son temps. En France, avec son mari, le peintre Ben Nicholson, elle fréquente les milieux artistiques, visite Brancusi, Picasso, Braque, Mondrian et rencontre Arp, Calder, Mirò. Barbara Hepworth travailla à partir de 1939 en Cornouailles dont les paysages influencèrent son oeuvre. Plus encore, elle a de son vivant une aura immense en Angleterre: en 1965 elle faite « Dame » de l’Empire britannique. Dès 1936, l’œuvre Discs in Echelon entre dans les collections du MoMA de New York. Les expositions se succèdent : à la Biennale de Venise, San Francisco, Sao Paulo ou Tokyo...

Le musée Rodin est l’un des très rares lieux français dans lesquels Barbara Hepworth présente ses oeuvres de son vivant. Il revenait donc au musée Rodin, qui l’avait accueillie lors de manifestations collectives il y a plus de 60 ans, de faire découvrir au public français la quintessence de son univers poétique et saisissant.

Commissariat de l'exposition : Catherine Chevillot, conservateur général, directrice du musée Rodin et Sara Matson, conservateur à la Tate St Ives.

MUSÉE RODIN 
77 rue de Varenne, 75007 Paris
musee-rodin.fr