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19/11/13

Seydou Cissé, Toguna, Galerie Duboys, Paris

Seydou Cissé : Toguna
Galerie Duboys, Paris
12 décembre 2013 - 11 janvier 2014

SEYDOU CISSE, Toguna, 2010
Vidéo installation*
Image Courtesy Galerie Duboys, Paris

La galerie Duboys présente les oeuvres du vidéaste et peintre SEYDOU CISSE (né en 1981 au Mali), dont sa vidéo « Toguna », une production du Fresnoy, réalisée avec le soutien de l’Institut Français et de la Mairie de Paris.

« J’ai toujours eu envie de peindre avec la lumière ». Quand d’autres essayent de peindre la lumière, Seydou Cissé entend peindre avec elle.

« Toguna » est le titre de cette exposition du nom de la case à palabre construite au centre des villages Dogons où se rassemblent les sages. Case ouverte au simple toit soutenu par de courts piliers et recouvert d’une impressionnante couverture de paille, accumulation de fines couches des récoltes de l’année, mémoire d’un geste renouvelé sur des décennies, des siècles.

La sculpture/ installation « Toguna » de Seydou Cissé est ici un écran de paille sur son piètement sculpté, le support d’images vidéo d’une cérémonie rituelle intime et secrète. Il fait nuit, ombres multiples, silhouettes de Kanaga blancs qui se balancent et se dressent, rythmes, éclairs, envoûtement d’un monde incrusté dans la paille et l’histoire du pays Dogon. Ces images sont comme des ponts qui nous remettent en mémoire les meules de Monet, l’écriture de Twombly, les accumulations peintes d’Eugène Leroy, l’épaisseur d’une picturalité fugitive, humaine et universelle.

Prolongeant « Toguna » et ses images fugitives, Seydou Cissé peint la paille, note les formes et les écritures de lumières issues des cérémonies dont il fut acteur. Il fixe le souvenir des personnages, masques, mémoire et épaisseur de l’impalpable.

Seydou Cissé est sensible aux mystères des sciences occultes dans la société traditionnelle africaine. Il les explore dans ses créations et aborde un questionnement sur la relation entre l’animisme et la vidéo d’animation. Dans son film « Faraw Ka Taama », présenté au Palais de Tokyo, il raconte une légende malienne sur fond de construction du pont de Markala pendant la colonisation.

Seydou Cissé, artiste malien, a été sélectionné par le Studio National des Arts Contemporains à Tourcoing, Le Fresnoy en avril 2010, après voir fait ses études en arts plastiques au Conservatoire des Arts de Bamako- Mali. Il aborde le questionnement sur l’image et sa structuration, le mouvement et la construction en peinture et vidéo. Seydou Cissé explore divers medias et supports comme la vidéo, la photographie, la peinture et la sculpture, avec comme support principal la paille qui sert de lien.

*Toguna : Vidéo installation, projection sur paille, vidéo HD 5mn,16/9. Diaporama photos 30 mn HD 16/9. 2010. Production: Fresnoy-Studio national des arts contemporains, avec le soutien de l’Institut Français et de la Mairie de Paris. 

GALERIE DUBOYS
Contemporary Art Paris
6, rue des Coutures Saint-Gervais - 75003 Paris
www.galerieduboys.com

16/09/09

Les Dogons Photographiés par Michel Denancé

Rubrique Livres Photographies > Photos d' Afrique > Michel Denancé
(c) Michel Denancé / Le bec en l'air - 2009

En librairie le 25 septembre 2009 Dogon Doumbo Doumbo, Photographies de Michel Denancé Avec des textes de Michèle Odeyé-Finzi et une préface de Georges Balandier, aux Editions Le Bec en l'air En Afrique de l’Ouest, les Dogons occupent essentiellement la région qui va de la falaise de Bandiagara jusqu’au sud-ouest de la boucle du fleuve Niger. Cultivateurs pour la plupart, ils vivent dans des conditions matérielles très simples, selon une organisation sociale complexe où les relations humaines et les rites jouent un rôle majeur. Ce livre se concentre, par une approche contemplative, sur le village de Youga nah, site fondateur dans la mythologie du peuple dogon. Les photographies saisissantes et poétiques de Michel Denancé montrent la relation entre les paysages et les hommes qui les ont façonnés. Avec un style littéraire affirmé, Michèle Odeyé-Finzi redonne vie à une culture trop souvent présentée comme immuable, et témoigne ici de la nécessité d’une anthropologie discrète, en mouvement. Photographe spécialisé en architecture, Michel Denancé réalise le plus souvent des reportages sur des bâtiments nouvellement construits. Il photographie notamment les réalisations de Renzo Piano et ses recherches personnelles portent aussi sur la ville. Ce n’est qu’en apparence que ce microterritoire de la falaise dogon pourrait apparaître comme un sujet à part. Youga nah a été considéré comme un lieu de vie, au même titre qu’une ville moderne. Michel Denancé est resté fidèle à son approche contemplative et a souhaité mettre en valeur la relation qu’entretiennent les paysages naturels et les constructions qu’ils accueillent. Il montre aussi comment ceux qui les ont façonnés habitent ces sites. Aux éditions Le Bec en l’air, il a déjà publié Petites agonies urbaines (2006) et Un si parfait jardin (collection Collatéral, 2007). Anthropologue, Michèle Odeyé-Finzi étudie depuis plus de quinze ans le territoire dogon, et plus particulièrement le village de Youga nah, avec une approche nourrie des enseignements de Georges Balandier. Elle refuse ainsi l’idée d’une société figée et insiste au contraire sur sa permanente évolution. Avec une écriture plus poétique que démonstrative, qui laisse place aux mystères, elle raconte la société dogon plus qu’elle ne tente d’en expliquer les codes. Son travail d’observation l’a conduite à pratiquer une anthropologie discrète, en chantier permanent. Michèle Odeyé-Finzi est à l’origine d’un projet de développement de tourisme solidaire à Youga nah. Elle est l’auteure de Solitude d’argile et de les Associations en villes africaines. Dakar-Brazzaville, parus aux éditions L’Harmattan. Georges Balandier est anthropologue et sociologue, professeur émérite de la Sorbonne et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Du Sénégal au Congo, il étudie dès 1946 les mutations en cours dans les sociétés contemporaines africaines. Père du concept de « tiers-monde », il inaugure la première chaire de sociologie africaine à la Sorbonne en 1962. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages mondialement lus et traduits dont Sociologie des Brazzavilles noires (Armand Colin, 1955), Afrique ambiguë (Plon, 1957) ou Fenêtres sur un nouvel âge, 2006-2007 (Fayard, 2008). Dogon Doumbo Doumbo Photographies de Michel Denancé Textes de Michèle Odeyé-Finzi Préface de Georges Balandier Le bec en l'air, Editions Septembre 2009 27 x 32 cm - 120 pages ISBN : 978-2-916073-36-1 45,00 €