Showing posts with label exposition art contemporain. Show all posts
Showing posts with label exposition art contemporain. Show all posts

15/01/15

Expo Giuseppe Penone, Musée de Grenoble

Giuseppe Penone
Musée de Grenoble 
Jusqu'au 22 février 2015

Giuseppe PENONE n’a plus fait de grandes expositions dans un musée français depuis sa rétrospective au Centre Georges Pompidou en 2004. Pour son exposition au musée de Grenoble, il conçoit un parcours très libre qui mêle œuvres anciennes et créations nouvelles, sculptures et réalisations murales, pièces monumentales et œuvres intimistes. A la manière de Bachelard, il offre une rêverie sur les éléments, rêverie sensuelle et poétique qui conduit incidemment à une approche renouvelée de la relation de l’homme à la nature, des liens profonds et indéfectibles qui les unissent. 

L’exposition se développe en cinq sections. La première évoque le toucher. De la préhension première du nourrisson qui cherche à saisir ce qu’il sent et voit autour de lui, au geste du sculpteur qui saisit la matière pour lui donner un sens nouveau. La deuxième s’attache à la peau. A cette frontière perméable entre extérieur et intérieur qui renferme et protège les fluides vitaux : sang, eau, sève, résine... La troisième porte sur le souffle. Souffle du vent qui traverse les feuillages, souffle de la respiration qui anime les corps. Cette mise en résonnance du corps et du végétal, rappel de la métamorphose de Daphné d’Ovide, illustre les liens qui unissent l’homme à la nature. La quatrième explore, à travers des empreintes magnifiées, les passages incessants et multiples entre les différents règnes : le minéral, le végétal et l’animal. La cinquième est un chant à la nature retrouvée, chant d’amour à la beauté des arbres, à leur puissance singulière et unique qui, à l’image des corps, conservent en eux l’histoire et le temps.

Bois, marbre, bronze, mais aussi végétaux, soie, cuir, graphite donnent formes à un nombre important de sculptures ainsi qu’à une réalisation in-situ. Elles sont accompagnées d’une sélection de dessins, dont de nombreux inédits, qui viennent éclairer leur genèse. 
« Evoquer l’œuvre de Giuseppe Penone conduit invariablement à parler de la nature, au sens plein et primordial du mot, comme origine et source toujours renouvelée de son inspiration. Le terme même d’inspiration paraît ici un peu faible, tant les liens qui unissent l’artiste aux éléments ont de puissance. On rappelle souvent, en guise de commentaire, l’importance décisive de ses origines paysannes, l’influence de ses années d’enfance passées au contact étroit des champs et des forêts, enfin, durant sa formation artistique, la naissance et les premiers développements du Land Art aux Etats-Unis. Il n’empêche que, benjamin des protagonistes de l’Arte Povera, il entame dès 1968 – il n’a alors que vingt et un ans – l’un des œuvres les plus intenses et les plus riches de ces quarante dernières années. Son approche de la nature s’appuie avant tout sur la connaissance immémoriale inscrite en chacun de nous, dans chaque cellule de notre corps, durant la longue chaîne de l’évolution humaine. Connaissance intuitive, infraverbale, que nos sens nous transmettent lorsque soudain ils reconnaissent une sensation tactile, une odeur, une image, une saveur ou un son, et qui marque de son sceau l’alliance, chaque fois renouvelée, de l’homme avec l’univers.
Aussi l’artiste se fait-il avant tout réceptacle : corps ouvert au monde, aux forces qui l’animent, aux énergies qui le traversent. Pour être ensuite celui par qui s’exprime la nature dans ses manifestations les plus imperceptibles (la croissance, le souffle, l’érosion...), en des gestes simples et primordiaux, des formes d’une étrange familiarité, essentielles et belles.»
Guy TOSATTO, conservateur en chef, directeur du musée de Grenoble

Prochaine exposition au musée de Grenoble : De Picasso à Warhol - Une décennie d'enrichissement des collections du musée de Grenoble, 7 mai - 30 août 2015

Musée de Grenoble
5, place de Lavalette - 38000 Grenoble

23/12/13

Edi Hila, Penthouse, JGM. Galerie, Paris

Edi Hila, Penthouse 
JGM. Galerie, Paris 
Jusqu'au 1er février 2014 


La JGM. Galerie organise sa deuxième exposition personnelle de l’artiste albanais EDI HILA. Pour cette nouvelle exposition intitulée Penthouse, l’artiste présente une nouvelle série de peintures réalisées à Paris cet automne durant sa résidence au Couvent des Récollets.

Figure majeure de la scène balkanique, Edi Hila témoigne depuis plus de vingt ans des profonds changements vécus par les sociétés postcommunistes européennes. Ayant refusé d’émigrer vers un pays économiquement plus riche, Edi Hila vit à Tirana, où il développe un travail de réflexion sur la nature transitoire de l’histoire de son pays (frontière naturelle entre occident et orient) et sur la position de la peinture albanaise dans l’histoire de l’art méditerranéenne.

Les séries les plus récentes de l’artiste ont mis l’accent sur l’environnement urbain et plus particulièrement sur l’architecture qui est le lieu d’expression privilégié d’une identité albanaise aussi complexe qu’inattendue. Le climat psychologique et l’héritage culturel de son pays est matérialisé dans des scènes de rue ou à travers des architectures fantomatiques. Le traitement pictural d’Edi Hila leur donne un caractère mystérieux, presque surnaturel. Dans ses peintures, le spectacle du quotidien semble se dérouler dans un décor de science-fiction.

Pour l’exposition Penthouse, Edi Hila a réalisé un ensemble de sept peintures selon un programme très clairement défini : un immeuble est systématiquement représenté de face ou en léger trois-quarts, le cadrage est très resserré. Les deux-tiers du bas de l’immeuble sont intégralement murés tandis que sa partie supérieure est coiffée d’un étage où se concentre toute l’ornementation. A première vue, ces architectures utopiques semblent mêler très librement des références à l’architecture moderniste et vernaculaire. Mais l’étage supérieur, le « penthouse », qui focalise presque toute l’attention, est en réalité directement inspiré de maisons dont l’ostentation souligne la volonté de leur propriétaire de se singulariser et d’affirmer un certain statut social. A travers ces immeubles monolithiques, absurdes et repliés sur eux-mêmes, Edi Hila s’intéresse à la psychologie des individus, aux références culturelles et à l’environnement social qui leur est sous-jacents. L’artiste pose un regard à la fois ironique et bienveillant sur nos quêtes identitaires et nos besoins de reconnaissance. 

EDI HILA est né à Shkodër, en Albanie, en 1944. Depuis 1991, il enseigne la peinture à l’Académie des Arts de Tirana (où il forma notamment des artistes comme Adrian Paci et Anri Sala). Il a participé à de nombreuses expositions internationales dont la Biennale de Venise (1999), « After the Wall » au Moderna Museet à Stockholm (1999), au Hamburger Bahnhof à Berlin et au Ludwig Museum à Budapest (2000), « Blood and Honey – The Future’s Balkan » curatée par Harald Szeeman au Essl Museum à Vienne (2003) ou encore la Biennale de Liverpool (2010). Ses œuvres ont récemment rejoint les collections du Musée national d’art Moderne Centre Pompidou, du FRAC Pays de la Loire et du Fonds Municipal de la ville de Paris.

Edi Hila est lauréat du programme de résidences internationales Ville de Paris / Institut français aux Récollets. 

JGM. Galerie
79, rue du Temple - 75003 PARIS
www.jgmgalerie.com

14/12/13

Stéphane Calais, en France, CCC, Tours - Centre de Création Contemporaine

Stéphane Calais, en France 
CCC, Centre de Création Contemporaine, Tours 
Jusqu'au 2 février 2014 


Le CCC, Centre de Création Contemporaine, à Tours, présente actuellement la nouvelle exposition personnelle de STEPHANE CALAIS. Considéré comme l’un des artistes français importants de sa génération, Stéphane Calais a multiplié ces dernières années de nombreux projets en France et à l’étranger, en galerie ou dans le cadre de commandes privées comme les peintures murales monumentales réalisées en 2012 pour la Tour Havas. « en France » est la première exposition personnelle qui lui est consacrée depuis 2008 dans une institution française.

C’est l’occasion pour l’artiste de se concentrer sur l’un des multiples aspects de sa pratique : l’exposition est en effet exclusivement consacrée à la peinture. Elle réunit un ensemble de tableaux récents ou inédits ainsi que plusieurs grandes peintures murales. Explorant les possibles de ce medium, Stéphane Calais joue ici de la diversité des formats et des matériaux, accordant une importance égale au papier et aux oeuvres murales, utilisant des cadres épais, des petites toiles achetées dans des bazars ou des toiles-objets d’une forte épaisseur.

Multiple dans ses références, ses styles et ses univers chromatiques, la peinture hybride de Stéphane Calais intègre tout à la fois les codes du décoratif, de l’abstraction et de la représentation. Une ambiguïté à laquelle font écho les seules figures présentes dans l’exposition : les masques. Comme le décor, ils sont des surfaces appliquées sur d’autres, dissimulant tout en se montrant avec évidence.

L’artiste se joue aussi des changements d’échelles, entre extrait et totalité, détail, all over et cadrage. Il repeint les détails de certains tableaux agrandis à la dimension du mur, en accroche d’autres sur les reproductions numériques de leurs propres fragments. Tout au long de l’exposition, Stéphane Calais opère ainsi des glissements, des déplacements de la lecture et de la perception : “tout concourt à placer différents regards sur un même paysage ou créer différents paysages pour un seul regard” (S. Calais)

Le choix d’une exposition de peinture, en deux dimensions, peut avoir un caractère singulier pour qui connaît le travail protéiforme de Stéphane Calais. L’artiste pratique tout autant le dessin, la sérigraphie, la sculpture ou l’installation. Mixant les mediums, il circule tout aussi librement dans l’histoire de l’art et des idées, les références et les champs artistiques, passant du grand art à l’ornement ou la bande dessinée. L’hétérogénéité est pour lui un choix délibéré depuis ses débuts. Un positionnement qui lui offre différents points de vue et lui permet d’exprimer les différents niveaux du réel dont il s’attache à explorer les strates.

Jusqu’à présent, le dessin a toujours été revendiqué par Stéphane Calais comme son langage premier, à la base de tous les autres. L’exposition proposée au CCC fait le point sur la spécificité et le développement de sa pratique picturale qui accède peut-être aujourd’hui à une nouvelle forme de liberté et d’autonomie.

STEPHANE CALAIS est né en 1967 à Arras. Il vit et travaille à Paris. Il est représenté par les galeries Aliceday (Bruxelles), Ziehersmith (New-York) et Bernier-Eliades (Athènes).

Site de l’artiste : www.stephanecalais.net

CENTRE DE CRÉATION CONTEMPORAINE
55 rue Marcel Tribut - 37000 Tours
Ouvert du mercredi au dimanche, de 14h à 18h. Entrée libre.
Site internet : www.ccc-art.com

Eberhard Havekost, Galerie Hussenot, Paris

Eberhard Havekost, La fin et le lever du jour 
Galerie Hussenot, Paris 
Jusqu'au 21 décembre 2013 

Eberhard Havekost n’invente aucune des images qu’il choisit de peindre. Il n’existe aucune création ex nihilo dans sa peinture. Tout est déjà là, tout est puisé, pillé dans une réalité au sein de laquelle les images ont déjà toutes été produites, montrées, épuisées. Les peintures d’Eberhard Havekost n’inventent rien et ne font pas même appel au souvenir que le peintre aurait de tel ou tel évènement, de telle ou telle sensation. 

Depuis le début des années 90, toute la production de l’artiste allemand repose sur la reprise d’images préexistantes ; photographies extraites de journaux ou de magazines, images extraites de films ou de vidéos, clichés personnels, sans que leur sens d’origine ne soit un élément déterminant comme une portée historique ou politique. Plus encore il semble évident qu’il choisisse les images-sources des ses œuvres en veillant à ce qu’elles soient dépourvues de toute charge politique, historique ou sociales afin d’éviter le moindre affleurement avec toute charge symbolique. 

Eberhard Havekost
Wand, B09, 2009 
Oil on canvas, 200 x 130 cm 
Image courtesy Galerie Hussenot, Paris

“Je tente de découvrir quels sont les filtres que nous utilisons dans notre manière de percevoir…ma peinture essaye de déchiffrer nos filtres“ explique Eberhard Havekost. Peindre ce que l’on ne voit pas ne signifie pas peindre l’invisible ou ce qui est caché mais, au contraire, affirmer que nous ne pouvons peindre que ce que nous voyons de la réalité, c’est à dire, une falsification permanente. 

C’est là l’un des aspects essentiels de la peinture d’Eberhard Havekost : pousser le filtrage du réel au maximum pour redessiner une réalité édulcorée, liftée, lissée. Tout se passe comme si les sujets peints se trouvaient désincarnés , comme s’ils étaient devenus de simples coquilles ne contenant plus que les informations les plus élémentaires ; comme un décor de jeu vidéo où seules les façades sont programmées. 

Le principe d’interface utilisateur constitue l’articulation principale dans l’œuvre d’ Eberhard Havekost. Ses peintures sont des interfaces destinées à leurs spectateurs et, en temps que telles, elles ne montrent qu’une réalité très partielle de ce qu’elles ont, elles dissimulent leur mécanique interne, elles se livrent au regard comme des surfaces affleurantes, conçues à l’image d’un logiciel grand public, selon un impératif de “convivialité”et d’utilisateur simple. Elles donnent à voir une réalité tronquée et, ce faisant, affirment que ce que nous percevons est toujours la résultante d’un arrangement avec le réel. En d’autres termes, les peintures d’Eberhard Havekost sont des interfaces qui ne font que reproduire ce que nous faisons en permanence : filtrer la réalité, voir les choses d’un point de vue subjectif et donc forcément erroné, procéder à d’incessantes simplifications du réel, assister à une successions de réalités disparates qui se suivent comme se succèdent les photogrammes d’une pellicule cinématographique. 

Galerie Hussenot
5 bis, rue des Haudriettes - 75003 Paris
www.galeriehussenot.com

09/12/13

Andrei Molodkin, Galerie Patricia Dorfmann, Paris

Andrei Molodkin, Immigrant Blood 
Galerie Patricia Dorfmann, Paris
Jusqu'au 28 décembre 2013 



Patricia Dorfmann et Stéphane Chatry, commissaire invité, présentent IMMIGRANT BLOOD, une exposition personnelle d’ANDREI MOLODKIN, artiste russe de renommée internationale, présentant en exclusivité une œuvre intitulée « Immigrant blood pumped inside Marianne ». Andreï Molodkin y invite les demandeurs d’asile à venir donner leur sang sur place, alimentant ainsi son installation en temps réel.

L’œuvre d’Andreï Molodkin met l’accent sur la corruption qui ronge actuellement les structures sociales, politiques et religieuses. Par cette installation, il nous confronte aux tensions sociales grandissantes qui font la une des médias : immigration illégale en hausse, demandes d’asile refusées et, par conséquent, expulsions du territoire controversées. 

Creusé dans un bloc d’acrylique transparent, l’élément central de cette installation est une réappropriation littérale de la Marianne, incarnation de la République française et symbole des valeurs démocratiques. L’artiste a choisi de représenter cette figure allégorique pour signifier avec force le comportement ambigu du pays face à ces questions qui touchent à la morale et l’éthique. 

Par un réseau de tubes, cette Marianne est reliée à une série de pompes à perfusion, régulées par des compresseurs industriels. La sculpture, pensée comme un objet médical mais réalisée comme un produit industriel, imite le fonctionnement du corps humain : les tuyaux symbolisent les vaisseaux transportant le sang dans l’organisme. Le mouvement cyclique de l’installation est capturé et sublimé par un système de diffusion en temps réel au moyen de caméras et d’appareils projetant une représentation démultipliée et incontournable du dispositif original. 

Pendant toute la durée de l’exposition, une infirmière diplômée sera présente pour recueillir à l’intérieur même de la galerie les dons de sang des demandeurs d’asile. Le sang recueilli est directement injecté dans le corps de la Marianne puis conservé dans des réfrigérateurs de laboratoire installés à proximité. 

Les donneurs deviennent eux-mêmes une part active du mouvement circulaire de l’installation. Non seulement, ils assistent en direct au mélange de leur sang dans ce corps mécanique autonome mais ils rendent compte aussi, par leur présence, de leur sensibilité à l’égard des sujets d’actualité que sont l’identité, le nationalisme et la lutte pour les droits fondamentaux de l’être humain. 

En choisissant la Marianne comme symbole, Andreï Molodkin se sert de l’emblème national pour inviter les participants et le public à réfléchir en profondeur aux controverses qui font rage dans le pays et partout dans le monde. A l’image du sang transfusé en continu dans la sculpture, les capitaux circulent en permanence, sans entrave, à l’échelle internationale. La classe ouvrière, elle, peine à jouir de ces libertés. 

Né en 1966 à Bouï (au nord de Moscou), ANDREI MOLODKIN est diplômé en architecture et design industriel de l’Académie Stroganov (Moscou) en 1992. Pendant ses études, il sert dans l’Armée soviétique en transportant des missiles à travers la Sibérie. En 2009, il représente son pays au pavillon russe lors de la Biennale de Venise. En 2012, son installation grand format “Liquid Modernity” intègre la collection de la Tate Modern à Londres. Expositions récentes : “Catholic Blood” - VOID, Derry, Irlande du Nord (2013) ; “CRUDE” - Katzen Art Center, American University Museum, Washington D.C. (2013) ; “Liquid Black” - Museum Villa Stuck, Munich (2012) ; CRUDE - Station Museum of Contemporary Art, Houston Texas (2011/12) ; “Absolute Return” - Musée d’art moderne, Saint-Étienne (2011/12). 

Andreï Molodkin a présenté « Catholic Blood » à la galerie VOID (Irlande du Nord) dans le cadre du programme Ville de la Culture 2013. Supervisée par le commissaire Conor McFeely, l’exposition “Catholic Blood pumped in the rose window of the Houses of Parliament” fut spécialement conçue pour souligner le contexte de la ville de Derry. L'installation inspira de nombreux articles dans des journaux tels que BBC News, Belfast Telegraph, Culture24, Derry Journal, Guardian, Independent, Irish Arts Review, Irish News, London Derry Sentinel, Morning Star. 

Prochaine exposition : Artus de Lavilléon, He is not just a self declared genius, 30 janvier - 20 février 2014

Galerie Patricia Dorfmann
61, rue de la Verrerie - 75004 Paris
www.patriciadorfmann.com

08/12/13

Didier Mencoboni, Galerie Eric Dupont, Paris : Episode X Génération ...Etc...

Didier Mencoboni, Episode X : Génération ...Etc... 
Galerie Eric Dupont, Paris 
Jusqu'au 22 février 2014



DIDIER MENCOBONI est un artiste surprenant qui ne cesse de séduire les amoureux de démarches artistiques conceptuelles originales. Cette exposition à la galerie Eric Dupont qui le représente en est un nouvel exemple et une vrai réussite. Chacune des dernières expositions de Didier Mencoboni est un épisode et nous en sommes au 10e, d'où le début du titre de l'exposition. Comme chez tout artiste où le concept est aussi important que l'esthétisme, il faut prendre le temps de rentrer dans la logique de l'artiste afin d'en savourer pleinement l'oeuvre. Ceci est d'autant plus vrai si vous n'êtes pas un familier du travail de Didier Mencoboni. Plutôt que de réécrire maladroitement le texte, je vous laisse lire le communiqué de presse qui présente cette nouvelle exposition :

Ce dixième épisode à la galerie Eric Dupont est une exposition qui ressemble à un récit où le personnage central serait absent.

Toutes les pièces présentées dans l'exposition sont une émanation de cette œuvre centrale intitulée ...Etc..., une peinture constituée de 2132 tableaux à ce jour. Dans cette exposition, aucune de ces toiles n'apparaît, seulement quelques uns des avatars construits par ce projet pictural, au fil des années. 

L'exposition va de ce que la peinture a de plus matériel à l'immatérialité de sa reproduction.

Pour la première fois Didier Mencoboni présente des photos, photographies de matières picturales trouvées au fond de son évier. Ce sont les rebuts d'…Etc… qui n'ont pas trouvé leur place sur la toile. Fixés par la photographie dans une composition qui sublime leur caractère, ces restes d'...Etc... trouvent ici un nouveau sens et acquièrent un autre statut. 

Entre le plan et l'espace et dans le prolongement des mobiles, sont présentées de nouvelles structures qui sont une nouvelle façon d'étoiler la couleur et de faire sortir la peinture de « l’objet tableau » . Si les mobiles présentés dans les expositions précédentes occupaient l’espace, les pièces présentées ici sont plus discrètes. Elles vont se piquer dans le mur et trouver ainsi une frontalité mouvante, flottant entre plan et volume.

Deux nouveaux tableaux de la série Random remake sont présentés, ces toiles sont constituées de fragments de papiers colorés et découpés, projetés à la surface du tableau puis collés à l'endroit de leur chute. Initialement, ces papiers sont des tentatives qui cherchent à retrouver des tableaux disparus ou à trouver des toiles à venir. Là encore, des papiers voués à la destruction gagnent une nouvelle vie par l'action des ciseaux. Ils trouvent, dans une composition où le hasard est convoqué, une ultime visibilité.

Poursuivant le récit de l'absence d'...Etc... sont également présents des dessins issus de la série intitulée Projection. Chacun d'eux représente un espace où la peinture, ...Etc... , cherche à inventer son architecture. Commencée en 1993, cette série n'a eu de cesse de développer, entre réel et songe, un lieu labyrinthique où prolifère et s'étend la peinture. 

Pour enrichir ces propositions, un nouveau territoire - numérique cette fois - complète le dispositif. A partir de la série ...Etc..., des milliers d’éléments qui font partie de cette série ont été extraits et inventoriés. Les matières, les formes et les couleurs de cet ensemble constituent une gigantesque base de données. De ces données, analysées et traitées par des logiciels conçus pour ce projet, résulte une production d’images au-delà de l'action physique de l'artiste. Le dispositif trouve une autonomie garante d’une capacité à s'auto générer, sans fin, pour créer des images de peinture à l’infini.

Pour visualiser ce principe, plusieurs modes d'apparitions sont possibles, de la projection à l'impression. Pour cette première présentation, c'est par l'image numérique que le projet Génération ...Etc... se révélera. Généré par un ordinateur, durant toute la durée de l’exposition et au rythme d'une image toutes les vingt secondes, des dizaines de milliers de nouvelles images de peintures vont apparaître, des images uniques, sauf à attendre plusieurs millénaires pour espérer les revoir ; chaque nouvelle apparition venant faire disparaître la précédente sans limite sinon l'épuisement et les interrogations de celui qui regarde.

Galerie Eric Dupont 
13 rue Chapon - 75003 Paris
www.eric-dupont.com 

04/12/13

Pravdoliub Ivanov & Ivan Moudov, Galerie Alberta Pane, Paris : Fragments of Demand



Pravdoliub Ivanov & Ivan Moudov, Fragments of Demand 
Galerie Alberta Pane, Paris 
25 janvier - 8 mars 2014

La Galerie Alberta Pane présente une exposition de PRAVDOLIUB IVANOV et IVAN MOUDOV, deux artistes bulgares parmi les plus actifs de la scène artistique internationale. Cette nouvelle exposition propose une mise en relation des points communs de leur travail : regard sociologique sur la société, politique, ironie, provocation et détournement du sens. À travers une série de pièces inédites combinant un sens fort de l’absurdité, une habilité à user de l’espace ainsi qu’une remise en cause, quasi permanente, de notre époque, les deux artistes proposent une analyse critique et corrosive des conventions sociales, mais aussi des comportements individuels. 

IVAN MOUDOV est connu pour ses actions artistiques illégales qui confrontent – souvent avec une bonne dose d’humour et un grand sens de la dérision– l’autorité du pouvoir social et son appropriation avec l’autorité du travail artistique. Il aime infiltrer la réalité et les espaces qui nous entourent pour mieux les transformer, chercher l’interaction avec le visiteur en lui proposant une alternative à la pensée standardisée, montrer l’ambiguïté du réel et l’inadéquation des instruments interprétatifs dont nous disposons.

La recherche de PRAVDOLIUB IVANOV se détourne des pratiques traditionnelles en privilégiant l’observation qui prime sur la fonction et analyse les bouleversements historiques, psychologiques et politiques de notre société. Son travail, à travers une esthétique singulière et raffinée, fait référence à sa volonté de toucher la mémoire collective des gens et plus particulièrement de déstabiliser les codes ainsi établis. 

Les deux artistes ont déjà collaboré pour de nombreuses expositions et, notamment, ont représenté la Bulgarie (avec l’artiste Stefan Nikolaïev) lors de la 52ème Biennale de Venise en 2007.

PRAVDOLIUB IVANOV
Diplômé de l’Académie Nationale des Beaux-arts de Sofia en 1993 (où il enseigne actuellement), Pravdoliub Ivanov est l’un des membres fondateurs de l’Institut d’art Contemporain de Sofia. Il présenta de nombreuses expositions personnelles dans des galeries (Sofia, Plovdiv, Varsovie) et dans des institutions en Suisse et à New-York. Il participa notamment à de grandes expositions collectives : Fridericianum Museum, Kassel, Allemagne; Blut & Honig, Zukunft ist am Balkan, Essl Collection, Vienne, Autriche; Sport in Art, Museum of Contemporary Art, Cracovie, Pologne; Who killed the Painting?, Works from the Block Collection, Neues Museum Weserburg, Bremen, Allemagne, et à de nombreuses Biennales: 4ème Biennale Istanbul, Turquie; Manifesta 4, Ljubljana, Slovénie; 14ème Biennale de Sydney, Australie; 52ème Biennale de Venise, Italie; 5ème Biennale de Berlin, Allemagne. Actuellement il est présent dans deux expositions dans des institutions en Autriche et en Allemagne

IVAN MOUDOV
Ivan Moudov participe en 2002 à Manifesta 4 à Francfort et a depuis largement exposé en Europe et dans le monde. En 2005, il participe à la première Biennale de Moscou et représente en 2007 la Bulgarie lors de la 52e Biennale de Venise. En 2010, l’artiste est présent dans l’exposition « Les vigiles, les menteurs, les rêveurs » au Plateau-Frac Ile-de-France (commissaire Guillaume Désanges) ainsi qu’à la seconde biennale internationale d’Antakya. En 2011, il présente une exposition personnelle, %, au W139 à Amsterdam et participe, entre autres, à l’exposition “Site Inspection – The Museum on the Museum” au Musée d’art contemporain de Budapest. . En 2012, il présente sa deuxième exposition en France, à la Galerie Alberta Pane. Actuellement il expose au Mumok à Vienne.

GALERIE ALBERTA PANE 
14 rue Saint - Claude 75003 Paris
www.galeriealbertapane.com 

28/11/13

Expo Ulla von Brandenburg, Art : Concept, Paris

Ulla von Brandenburg : Die Straße 
Galerie Art : Concept, Paris 
30 novembre 2013 - 25 janvier 2014 
“ Voudriez-vous me dire, s’il vous plaît, par où je dois m’en aller d’ici? - Cela dépend beaucoup de l’endroit où tu veux aller. - Peu importe l’endroit... - En ce cas, peu importe la route que tu prendras. - .... pourvu que j’arrive quelque part”, ajouta Alice en guise d’explication. “Oh, tu ne manqueras pas d’arriver quelque part, si tu marches assez longtemps.”Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles, éd. Gallimard, 1994, p. 105
Pour sa troisième exposition personnelle à la galerie Art : Concept, ULLA VON BRANDENBURG présente Die Straße, son dernier film, qu’elle intègre dans une installation labyrinthique en tissu métamorphosant ainsi l’espace de la galerie. Comme dans Die Straße qui met en scène un homme évoluant dans une rue délimitée par des décors de théâtre, le spectateur va être invité à progresser dans un espace clos, défini par les pans de tissus. Comme souvent dans le travail d’Ulla von Brandenburg, l’installation a son importance car elle permet un ancrage spatial, elle est spécifique au lieu qui l’accueille car elle développe un dialogue avec lui et préfigure ce qu’il va se passer dans le film. 

ULLA VON BRANDENBURG
Die Straße (extrait du film / still from video), 2013
film noir et blanc, sonore, 11’20 min / film b&w with sound, 11’20 min
Image courtesy Art : Concept, Paris 

Après 8, Singspiel, Chorspiel ou Spiegellied I & II dont l’action se situait dans des maisons ou des intérieurs supposés (Chorspiel), Die Straße a été tourné en plein air et l’histoire se passe dans une rue. L’écrin protégé qu’est la maison permettait à Ulla von Brandenburg d’évoquer la thématique de la famille, des relations entre les individus, créant ainsi une sorte de toile connectant les différents protagonistes entre eux. Dans la rue, en revanche, les habitants qui la peuplent peuvent se connaître sans pour autant être liés, la rue est un espace ouvert et les choses qui s’y passent diffèrent de celles inhérentes à la sphère privée. Dans Die Straße, un visiteur entre dans la rue et devient le témoin d’une série d’événements tout en restant à l’écart. Rappelant les mécanismes d’Alice au pays des merveilles, dans lequel le personnage principal maintient sa position de regardeur et essaie de comprendre le fonctionnement de ce monde qui lui est étranger, l’acteur principal devient un être à part, en marge du monde qu’il découvre, devenant au fur et à mesure suspect aux yeux des autres. Dans son errance à travers la rue, il devient nous, les spectateurs, étrangers venus d’un autre monde, d’un autre temps et débarquant ici, incapables de comprendre les rites, les actions de ces hommes et femmes qui nous entourent. Comme la jeune Alice, les rares fois où il tente d’intervenir, on assiste au télescopage de ces deux mondes et à l’incompréhension des autres protagonistes. Lui veut aider mais le fait-il vraiment ? Ne finit-il pas par déstabiliser l’équilibre existant au sein de ces rituels, de ces événements ? 

ULLA VON BRANDENBURG
Die Straße (extrait du film / still from video), 2013
film noir et blanc, sonore, 11’20 min / film b&w with sound, 11’20 min
Image courtesy Art : Concept, Paris 

A cette notion de mise à distance s’ajoute la question de l’intemporalité, thème souvent abordé par Ulla von Brandenburg dans son travail, qu’elle explique ainsi : “Quand on ne peut pas définir quelque chose temporellement parlant, on lui attribue automatiquement une affiliation au passé. Mais qui peut dire qu’en fait il ne s’agit pas plutôt du futur ? C’est important pour moi de placer l’action hors du temps et de jouer avec les différentes époques. Mes films évoquent davantage une perspective historique que le passé en tant que tel”. Dans ses films et installations, Ulla von Brandenburg crée une distance entre le “ici et maintenant” et la temporalité/espace. Cette mise à distance fonctionne comme une sorte de vide qui peut être comblé par des images ou des objets que l’on retrouve à la fois dans le film et en même temps dans l’espace d’exposition. 

Les objets ont un rôle prépondérant dans l’art théâtral d’Ulla von Brandenburg et on les retrouve aussi bien dans ses films que dans ses oeuvres plastiques. Dans le cadre des films, ils prolifèrent dans l’espace et ne cessent de dépasser le statut d’accessoire ou de simple élément de scénographie. Dans ses aquarelles et papiers découpés ils deviennent autant de références à des époques différentes, des rites, des symboles qui ont construit nos sociétés. Car finalement de ces objets et références multiples découle ce que nous sommes, nous nous fabriquons et évoluons ou non avec eux. Prenons l’exemple du miroir, objet central dans le travail d’Ulla von Brandenburg, ce dernier est utilisé comme objet, artifice de théâtre et de jeu, il permet d’établir un lien en la fiction et la réalité. En regardant à travers un miroir, nous accédons à un autre niveau de perception et de sens. Le miroir est un symbole, symbole de la connaissance, du savoir, il montre et reflète différents états de la réalité qui nous entoure: connaissance, réflexion, conscience. Sans pour autant rentrer dans une analyse lacanienne des choses où le miroir permet de prendre conscience du “Je” et de notre propre développement en tant qu’individu, Ulla von Brandenburg en utilisant un tel objet fait allusion à l’individu, sa place dans la société, qui fait quoi? Qui utilise quoi ? Quel prix doit-on payer afin de prendre place dans la pyramide du pouvoir ? 

ULLA VON BRANDENBURG
Die Straße (extrait du film / still from video), 2013
film noir et blanc, sonore, 11’20 min / film b&w with sound, 11’20 min
Image courtesy Art : Concept, Paris 

A ces objets, ces personnages errants, ces protagonistes indatables, s’ajoutent des paroles souvent chantées, toujours en allemand. Les textes rappellent l’écriture automatique des Surréalistes et sont écrits en une seule fois sans pause. Il s’agit toujours d’un discours direct, avec des jeux de mots, des références à des chansons... Ce dialogue, davantage associatif que narratif, permet alors au cerveau de créer automatiquement des connexions et de donner des significations émotionnelles à l’individu qui regarde. 

Via le théâtre, la mise en scène, les artefacts, les rites, l’ombre, la lumière ou les traditions populaires, le travail d’Ulla von Brandenburg amène le spectateur à regarder, appréhender des mondes étranges, mais finalement l’amène à se poser la question fondamentale de la place qu’il occupe et du rôle qu’il joue... 

Aurélia Bourquard

ART : CONCEPT
13, rue des Arquebusiers - 75003 Paris 

23/11/13

Expo Joel Kyack, Galerie Praz-Delavallade, Paris

Joel Kyack, Point at The Thing That’s Furthest  Away 
Galerie Praz-Delavallade, Paris 
23 novembre 2013 - 11 janvier 2014 

Joel Kyack
JOEL KYACK 
Wake Up Dead People, 2013 
canvas, framed images, acrylic, marker, wire, wood 
180,3 x 91,5 x 5,7 cm - 71 x 36 x 2 1/4 inches 
Image courtesy Galerie Praz-Delavallade, Paris 

La galerie Praz-Delavallade consacre une exposition à l’artiste américain JOEL KYACK intitulée “Point at The Thing That’s Furthest  Away”. Avec son humour si particulier comme matière première, cette nouvelle exposition permet à Kyack de faire évoluer sa pratique toujours proche du bricolage vers la  sphère picturale. Seront présentées ici sept peintures d’une nouvelle série ainsi qu’une sculpture fontaine. 
“Il y a un an de cela, j’emménageais dans mon nouvel atelier, niché sur une petite parcelle entre une rivière, une voie de chemin de fer et une autoroute, et situé à seulement un bloc de deux grands thrift stores (*) dans un quartier de Los Angeles par ailleurs essentiellement industriel. Ces entrepôts (et les rues aux alentours) sont devenus le lieu de dépôt privilégié pour de nombreux objets jugés désormais inutiles et invendables. J’ai commencé à me promener quotidiennement dans ces magasins à la recherche d’objets potentiellement utilisables pour de futures oeuvres.  
Surveillant le rythme de restockage de ces boutiques, je me suis trouvé attiré par leurs étalages d’images encadrées. Réapprovisionnées fréquemment, ces images proviennent de contextes extrêmement variés: dessins d’artistes amateurs, posters et affiches, diplômes universitaires ou objets de collection, souvenirs, portraits de famille ou encore publicités encadrées. Re-contextualisées dans des peintures pleines d’humour et d’énergie, faisant usage d’une gestuelle forte, ces images statiques commencent à prendre un nouveau sens. Un jeu s’instaure entre la toile peinte et l’image encadrée.  
Je m’intéresse au pouvoir de transformation que possède le cadre, permettant à toute personne d’exprimer et de souligner l’intérêt ou la valeur donnée à un objet. Le cadre signifie que l’oeuvre est terminée et lui concède une certaine qualité. Elle est prête à rencontrer son public, l’artiste n’y touche plus. Dans mes tableaux, ces images deviennent un matériau parmi d’autres dans un contexte élargi, elles sont libérées de leur état d’inertie. La fabrication de l’oeuvre, l’emprunt et l’appropriation sont mis en lumière, de manière à questionner les sources de l’inspiration et les différentes façons de les interpréter.”  
Joel Kyack, Octobre 2013 
(*) Thrift stores : magasins qui écoulent principalement de la marchandise de seconde main, à des fins caritatives, à l’image de l'Armée du Salut ou Emmaüs en France. 

JOEL KYACK a reçu son BFA à la Rhode Island School of Design et son MFA à l’University of Southern California. Il vit et travaille actuellement à Los Angeles et a récemment fait l’objet de plusieurs expositions personnelles : “Escape to Shit Mountain” à la galerie François Ghebaly à Los Angeles, “River / Stream / In-Between” à la galerie Kate Werble à New York, ainsi que “Superclogger”, un projet d’art public initié par le Hammer Museum et LAXART, Los Angeles. Il a réalisé également des performances comme par exemple “Growing Pains Leave Stains” pour “Kaleidoscope” au MARCO Testaccio à Rome et “Wattis up with this guy?” au Wattis Institute de San Francisco. Ses oeuvres sont présentes dans de nombreuses collections publiques et privées, dont la Rubell Family Collection à Miami. 

Galerie Praz-Delavallade 
5, rue des Haudriettes - 75003 Paris
www.praz-delavallade.com

19/11/13

Seydou Cissé, Toguna, Galerie Duboys, Paris

Seydou Cissé : Toguna
Galerie Duboys, Paris
12 décembre 2013 - 11 janvier 2014

SEYDOU CISSE, Toguna, 2010
Vidéo installation*
Image Courtesy Galerie Duboys, Paris

La galerie Duboys présente les oeuvres du vidéaste et peintre SEYDOU CISSE (né en 1981 au Mali), dont sa vidéo « Toguna », une production du Fresnoy, réalisée avec le soutien de l’Institut Français et de la Mairie de Paris.

« J’ai toujours eu envie de peindre avec la lumière ». Quand d’autres essayent de peindre la lumière, Seydou Cissé entend peindre avec elle.

« Toguna » est le titre de cette exposition du nom de la case à palabre construite au centre des villages Dogons où se rassemblent les sages. Case ouverte au simple toit soutenu par de courts piliers et recouvert d’une impressionnante couverture de paille, accumulation de fines couches des récoltes de l’année, mémoire d’un geste renouvelé sur des décennies, des siècles.

La sculpture/ installation « Toguna » de Seydou Cissé est ici un écran de paille sur son piètement sculpté, le support d’images vidéo d’une cérémonie rituelle intime et secrète. Il fait nuit, ombres multiples, silhouettes de Kanaga blancs qui se balancent et se dressent, rythmes, éclairs, envoûtement d’un monde incrusté dans la paille et l’histoire du pays Dogon. Ces images sont comme des ponts qui nous remettent en mémoire les meules de Monet, l’écriture de Twombly, les accumulations peintes d’Eugène Leroy, l’épaisseur d’une picturalité fugitive, humaine et universelle.

Prolongeant « Toguna » et ses images fugitives, Seydou Cissé peint la paille, note les formes et les écritures de lumières issues des cérémonies dont il fut acteur. Il fixe le souvenir des personnages, masques, mémoire et épaisseur de l’impalpable.

Seydou Cissé est sensible aux mystères des sciences occultes dans la société traditionnelle africaine. Il les explore dans ses créations et aborde un questionnement sur la relation entre l’animisme et la vidéo d’animation. Dans son film « Faraw Ka Taama », présenté au Palais de Tokyo, il raconte une légende malienne sur fond de construction du pont de Markala pendant la colonisation.

Seydou Cissé, artiste malien, a été sélectionné par le Studio National des Arts Contemporains à Tourcoing, Le Fresnoy en avril 2010, après voir fait ses études en arts plastiques au Conservatoire des Arts de Bamako- Mali. Il aborde le questionnement sur l’image et sa structuration, le mouvement et la construction en peinture et vidéo. Seydou Cissé explore divers medias et supports comme la vidéo, la photographie, la peinture et la sculpture, avec comme support principal la paille qui sert de lien.

*Toguna : Vidéo installation, projection sur paille, vidéo HD 5mn,16/9. Diaporama photos 30 mn HD 16/9. 2010. Production: Fresnoy-Studio national des arts contemporains, avec le soutien de l’Institut Français et de la Mairie de Paris. 

GALERIE DUBOYS
Contemporary Art Paris
6, rue des Coutures Saint-Gervais - 75003 Paris
www.galerieduboys.com

14/11/13

Expo Rodolphe Delaunay, Galerie Frédéric Lacroix, Paris

Rodolphe Delaunay : Les Lois du mouvement et du repos 
Galerie Frédéric Lacroix, Paris 
Jusqu'au 21 décembre 2013

RODOLPHE DELAUNAY
Courtesy Galerie Frédéric Lacroix, Paris

RODOLPHE DELAUNAY explore, dans son travail, les relations qu’entretiennent les sciences et certaines traditions populaires. Ses sculptures, films et installations trouvent souvent leur origine dans une lecture de l'Histoire des sciences. 

« Paradoxalement, mon intérêt pour les sciences provient de mon incapacité à les comprendre proprement et de la distance qui me sépare de mon sujet. J'essaie de reproduire cette distance dans mon travail, confrontant objets ou attitudes du quotidien et concepts scientifiques ; je tente de soulever des questions sur nos modes de perceptions du monde. » 

Une interprétation toute subjective de phénomènes physiques nous entraine dans une expérience collective de ces mêmes phénomènes sous l’angle de l’imaginaire lié au langage scientifique. 

Par de petits dérèglements, l’artiste opère une subtile manipulation d’objets et de formes existants et nous suggère avant tout d’observer. 

Le titre de l’exposition est emprunté à un traité de physique du 18ème Siècle de Pierre Louis Moreau de Maupertuis, l'un des premiers défenseurs français des théories Newtoniennes. 

RODOLPHE DELAUNAY, né en 1984, vit et travaille à Paris. Il a notamment participé en 2011 à l’exposition « Le monde physique », à la Galerie, Centre d’art contemporain, Noisy-le-Sec; en 2012, à l’exposition de groupe « Sans commune mesure », Galerie Bertrand Grimont, Paris ; en 2013, exposition personnelle au Centre d’art ICA@Current Gallery, Baltimore, USA. En 2014, il prendra part, au Fresnoy, à l’exposition « LUX ! », commissariat M. Nuridsany. Collections publiques : FMAC Paris et FRAC Haute-Normandie. 

Galerie Frédéric Lacroix
13, rue Chapon - 75003 Paris
www.galeriefredericlacroix.com

09/10/13

Expo Marco Del Re, Galerie Maeght, Paris

Marco Del Re : Fables, contes et métamorphoses 
Galerie Maeght, Paris 
18 octobre - 14 décembre 2013 

MARCO DEL RE 
L'ours et les deux compagnons — L V F XX, 2010 
Gouache sur papier, 76 x 56 cm 
© Galerie Maeght Paris 

« Marco Del Re, est un artiste qui dans une société en crise, choisit de s’opposer à la présence de l’inquiétude et des périls, par un contre-pied esthétique et éthique : l’exercice, dans son œuvre, d’une légèreté et d’une joie permettant, non d’oublier mais de trouver, dans l’art, un plaisir spirituel et joueur comme une réponse à la mélancolie. » C’est en ces termes qu’Olivier Kaeppelin préface le catalogue de l’exposition que la Galerie Maeght propose du 17 octobre au 14 décembre 2013. 

Les gouaches, encres et huiles que Marco Del Re consacre aux Fables de La Fontaine, à la Cendrillon napolitaine ou aux Métamorphoses d’Ovide sont autant de prétextes à faire vivre autrement les contes et légendes. Marco Del Re crée par la littérature. Ses œuvres se détachent de la logique fonctionnelle du récit ; la peinture s’échappe de la narration pour créer des fictions purement picturales. Elle ne raconte ni ne nomme, elle capte l’essentiel des mouvements, le cœur des métamorphoses. Les œuvres de Marco Del Re, parfois illustratives et souvent énigmatiques, ont pour objet d’énoncer autrement ces histoires qui font vivre son imaginaire et notre inconscient collectif. Ces personnages, qui pourtant sont là de toute éternité, créent un sentiment paradoxal d’une familiarité inconnue. 

MARCO DEL RE 
L'homme et son image — L I F XI, 2010 
Huile sur toile, 46 x 65 cm 
© Galerie Maeght Paris 

Dans cette exposition, Marco Del Re a créé un moment de liberté et de peinture. Les créatures prennent forme, l’essentiel étant la naissance de figures nouvelles, la transformation, le déroulement ininterrompu. Les outils du peintre : l’imaginaire, la couleur, la mémoire et la danse, au rythme des différentes techniques et surfaces que Marco Del Re utilise avec gourmandise − gouaches et encres sur papier, épurées, huiles sur papier Népal, profondes et envoutantes, huiles sur toile. 

MARCO DEL RE 
Cendrillon XV, 2011 
Encre sur papier, 75 x 110 cm 
© Galerie Maeght Paris 

« Les formes surgissent rapidement pour conserver l’impulsion de la fable » précise Marco Del Re, qui réenchante la littérature par le regard et, notamment, l’emploi de la couleur. Elle se dilate, recouvre, figure par une tache ou une trajectoire libre ; parfois assourdie, parfois éclatante, elle joue avec la profondeur des papiers et de la toile. Gris, bruns, roses, éclats de jaunes et de rouges, composent un mouvement léger, une rêverie, disent l’essentiel. 

Ainsi, avec une façon singulière de poser le lavis, la tempera, Marco Del Re cherche les surfaces liquides, transparentes ; la métamorphose prend alors un sens nouveau. 

MARCO DEL RE 
Les Métamorphoses d'Ovide I, 2011 
Gouache sur papier, 90 x 63 cm 
© Galerie Maeght Paris 

MARCO DEL RE 
Les Métamorphoses d'Ovide XXX, 2011 
Gouache sur papier, 106 x 76 cm 
© Galerie Maeght Paris 

Le catalogue de l’exposition, préfacé par Olivier Kaeppelin, met en regard les œuvres de Marco Del Re avec quelques uns des textes originaux, toujours à redécouvrir et plus que jamais de notre temps. 

Marco Del Re : Editions 

MARCO DEL RE 
Côte d'Azur III, 2013 
Linogravure originale sur Népal, 70 x 50 cm 
18 exemplaires 
© Galerie Maeght Paris 

Lors de son dernier séjour dans les ateliers Maeght à Saint Paul, Marco Del Re a enrichi son Œuvre gravé de 8 pointes sèches et 12 linogravures originales. Ces œuvres gravées seront présentées dans la librairie pendant l’exposition. Dans la continuité de son travail pictural, Marco Del Re se libère de ses intérieurs. Des jardins plantureux et expansifs, révèlent la nature toute entière. Dans cette nouvelle série, intérieurs, paysages méditerranéens et l’atelier du peintre forment l’espace de l’artiste, tel un théâtre et ses décors. La réplique est donnée par des références picturales, historiques, mythologiques ou encore statuaires. Un patrimoine culturel que l’artiste s’approprie dans ces œuvres. Marco Del Re nous invite ainsi à prendre part à un dialogue dont l’enrichissement est permanent. 

GALERIE MAEGHT
42, rue du Bac
75007 PARIS
www.maeght.com

19/06/13

Eve Sussman, Rufus Corporation, MAC Montréal

Eve Sussman ● Rufus Corporation
Musée d’art contemporain de Montréal, Québec
Jusqu'au 2 septembre 2013

Le MAC, Musée d’art contemporain de Montréal, Québec, propose la première exposition individuelle au Canada dédiée à l’artiste Eve Sussman et à la Rufus Corporation de Brooklyn. L’exposition Eve Sussman ● Rufus Corporation réunit une série de travaux étroitement liés et créés sur une période de quatre ans lors de nombreux voyages en Russie et en Asie centrale. 

La présentation se concentre sur l’installation filmique whiteonwhite:algorithmicnoir. whiteonwhite s’inspire des abstractions radicales de Kazimir Malevitch et de ses réflexions sur la transcendance, de même que du destin de l’astronaute russe Iouri Gagarine. Générée par algorithme, montée en temps réel et fortement marquée par des cinéastes du XXe siècle comme Andreï Tarkovski, Jean-Luc Godard et Michelangelo Antonioni, whiteonwhite est une exploration fascinante de l’espace et du temps, de l’utopie et de la dystopie, de la narration fragmentée et des paysages ravagés par des perturbations économiques et écologiques. 

L’utilisation d’une programmation algorithmique a pour résultat de donner au film une durée indéfinie et de faire en sorte qu’il n’est jamais le même. La toile de fond de cet ambitieux projet est la désillusion qui marque les sociétés de la fin de l’ère communiste et les illusions qui continuent d’habiter les sociétés occidentales au temps du capitalisme tardif. Une série de photographies de Simon Lee, réalisée pendant le tournage de whiteonwhite accompagne l’exposition.

La pratique variée d’Eve Sussman et de la Rufus Corporation comprend le cinéma, la vidéo, la photographie et l’installation. Sussman s’est taillée une réputation internationale grâce à deux ambitieux films, 89 Seconds at Alcázar, 2004, qui renvoie à l’œuvre Les Ménines, de 1656 de Diego Velázquez, et The Rape of the Sabine Women, 2007, qui évoque le tableau de Jacques-Louis David intitulé Les Sabines, de 1799. En 2003, Eve Sussman a amorcé un travail de collaboration avec la Rufus Corporation, un groupe de réflexion qui réunit des acteurs, des artistes, des musiciens, des écrivains et des producteurs qui collaborent à la création d’œuvres d’art. Eve Sussman est née en Angleterre en 1961; elle vit et travaille à Brooklyn, New York. L’artiste est représentée par la Cristin Tierney Gallery à New York.

Commissariat : Lesley Johnstone, conservatrice au Musée d’art contemporain de Montréal, est la commissaire de l’exposition Eve Sussman ● Rufus Corporation.

Catalogue : Un catalogue de 112 pages accompagne l’exposition Eve Sussman ● Rufus Corporation. Cette publication regroupe trois essais, notamment whiteonwhite de Lesley Johnstone, commissaire de l’exposition, The Promise of whiteonwhite de Johnathan T. D. Neil de même que Monuments of Fire de Jeff Wood. 

Musée d’art contemporain de Montréal, Québec, Canada
www.macm.org

28/04/13

Exposition Keith Haring, Paris, MAM, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris et au CentQuatre


Keith Haring, The Political Line
Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
CentQuatre, Paris
19 avril - 18 août 2013

Keith Haring
Portrait de Keith Haring par Philippe Bonan
Juin 1989 © Photographe : Philippe Bonan

Avec près de 250 oeuvres réalisées sur toile, sur bâche ou dans le métro, l'exposition KEITH HARING, THE POLITICAL LINE, la Ligne politique, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, est l’une des plus importantes jamais réalisées sur cet artiste new-yorkais, icone du Pop Art qui a largement contribué à la reconnaissance du Street Art.

Keith Haring
KEITH HARING, The Political Line
Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, affiche de l'exposition, courtesy du musée
Oeuvre : Keith Haring, Untitled, 1982
Collection de Sheikha Salama bint Hamdan Al Nahyan, Abou Dabi. Emirats Arabes Unis
Peinture vinylique sur bâche vinyle, 365,7 x 375,9 cm
© Keith Haring Foundation

Né en 1958 à Reading en Pennsylvanie, exposé dès 1978 alors qu'il n'a que 20 ans, Keith Haring est l'un des artistes américains les plus marquant du dernier quart du 20e siècle. C'est aussi l'un des plus connu et des plus appréciés du grand public. Posters, lithographies, cartes postales, design et autres produits dérivés, une partie de son oeuvre a été largement diffusée. C'est qu'elle présente un caractère ludique avec un côté enfantin. Mais les apparences sont en partie trompeuses : Keith Haring rend ainsi l'art accessible à tous mais il est aussi un intellectuel engagé, à la pensée subtile. Lorsque sa craie vient animée les fonds noirs des panneaux publicitaires vierges du métro new-yorkais, au début des années 1980, c'est dans l'histoire de l'art qu'il inscrit ses dessins. 

Keith Haring
KEITH HARING
Untitled, 1980
Collection Keith Haring Foundation
Encre sur carton ; 121,9 x 230,2 cm
© Keith Haring Foundation
Keith Haring
KEITH HARING
Untitled, 1982
Courtesy Keith Haring Foundation et Gladstone Gallery, New York et Bruxelles
Encre sumi sur papier ; 271,8 x 406,4 cm
© Keith Haring Foundation


Keith Haring fut l’un des artistes les plus célébrés de son époque, et aujourd’hui encore tout le monde connaît son style  incomparable et son répertoire de signes emblématiques. Il a été exposé avec Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat, Roy Lichtenstein, Robert Rauschenberg, Jenny Holzer et Daniel Buren dans le monde entier.

Keith Haring
KEITH HARING
A Pile of Crowns for Jean-Michel Basquiat, 1988
Collection Keith Haring Foundation
Acrylique sur toile 304,8 x 304,8 cm
© Keith Haring Foundation


A l'image de Jean-Michel Basquiat, Keith Haring n'a eu qu'une courte période, celle des années 1980, pour réaliser son Oeuvre, des Subway Drawings du début des années 1980 aux oeuvres publiques monumentales de 1989, en passant, entre autre, par la Documenta 7 de Cassel en 1982, la Biennale de Venise en 1984. Entre les deux dates, l'activité artistique de Keith Haring a été intense, mélant expositions, art urbain. Ses réalisations de street art, dans la rue, le métro et autres lieux publics étant marqués par sa volonté de rendre l'art accessible à tous : Keith Haring a souvent répété que tout le monde à le droit à l'art. Son langage visuel est largement lié à cette philosophie de l'artiste dans la mesure où ce langage est accessible. 

En utilisant délibérément la rue et les espaces publics pour s’adresser au plus grand nombre, il n’a cessé de lutter contre le racisme, le capitalisme et toutes sortes d’injustice et de violence, notamment l’Apartheid en Afrique du sud, la menace de guerre atomique, la destruction de l’environnement, l’homophobie et l’épidémie du sida dont il sera victime. Le parcours de l’exposition rend compte de ses prises de position critiques. 

Keith Haring
KEITH HARING
Reagan Ready to Kill, 1980
Collection Keith Haring Foundation
Collage de coupures de journaux et ruban adhésif sur papier ; 21,6 x 27,9 cm
© Keith Haring Foundation


L'exposition Keith Haring, The Political Line, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, comme son nom l'indique met l'accent sur la dimension politique et sociale de l'oeuvre de ce grand artiste engagé. Les messages et les idées politiques qu’il a véhiculés ne constituent pas seulement une part de son héritage, mais ont considérablement influencé les artistes et la société. Ses subway drawings, ses peintures, ses dessins et sculptures, étaient porteurs de messages de justice sociale, de liberté individuelle et de changement. Icône du Pop art, artiste subversif et militant, Keith Haring a multiplié les engagements tout au long de sa vie : très jeune, il était animé par une envie de transformer le monde. 

Keith Haring
KEITH HARING 
Untitled, 1988 
Collection Keith Haring Foundation 
Acrylique sur toile ; 304,8 cm de diamètre 
© Keith Haring Foundation 


Les Dix Commandements de Keith Haring au CENTQUATRE
Dix panneaux d'une hauteur de plus de 7 mètres et de 5 mètres de largeur chacun (769,6 x 502,9 cm) compose cette oeuvre de Keith Haring. Réalisée en décembre 1985, l'enfant prodige de l'art urbain y propose sa représentation des Dix commandements.  C'est à voir au CENTQUATRE à Paris dans le 19e arrondissement (5, rue Curial). Cet espace d'art expose également d'autres oeuvres grand formats, peintures et sculptures, de l'artiste américain décédé en 1990. Une vingtaine d'oeuvres sont exposées en parallèle à l'exposition au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. Le visiteur peut pénétrer dans Le Pop Shop, boutique réalisée par Keith Haring, dans un container à Tokyo en 1988.

Keith Haring aimait Paris. Il a notamment réalisé des oeuvres dans le métro parisien et son engagement en faveur des enfants victimes de la maladie l'a amené à réalisé en 1987 un mur peint à l'hôpital Necker à Paris.

Keith Haring
KEITH HARING
Untitled, 1982
Collection particulière
Peinture vinylique sur bâche vinyle ; 304,8 x 304,8 cm
© Keith Haring Foundation


Keith Haring, The Political Line : Catalogue de l’exposition au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Richement illustré, le catalogue reflète les différentes problématiques soulevées par l’exposition : l’art dans l’espace public, l’oppression de l’état et des mass media, la position de l’individu au sein de l’espace social etc. Il comporte des essais confiés à des spécialistes de l’oeuvre de Keith Haring que sont Dieter Buchhart, Odile Burluraux, Robert Farris Thompson, Julian Myers, Peter Pakesch, ainsi que deux entretiens avec Julia Gruen et Tony Shafrazi, son galeriste, et une chronologie développée.

Commissaires de l'exposition : Dieter Buchhart et Odile Burluraux
Directeur du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris (www.mam.paris.fr) : Fabrice Hergott 
Directeur du CENTQUATRE (www.104.fr) : José-Manuel Gonçalvès
L'exposition Keith Haring, The Political Line a été réalisée en partenariat avec la Keith Haring Foundation, fondation a but non lucratif crée par Keith Haring lui-même en 1989 

Horaires d’ouverture
Mardi au dimanche de 10h à 18h (fermeture des caisses à 17h15)
Nocturne le jeudi de 18h à 22h (seulement les expositions) (fermeture des caisses à 21h15)
Fermeture le lundi et les jours fériés

05/04/13

Marc Desgrandchamps, Fondation Salomon, Alex, Eté 2013


Exposition Marc Desgrandchamps
Fondation pour l'art contemporain Claudine et Jean-Marc Salomon, Alex, Haute-Savoie
Commissaire de l’exposition : Erik Verhagen
4 mai - 29 septembre 2013

Une exposition consacrée à l'artiste MARC DESGRANDCHAMPS est organisée cet été à la Fondation pour l'art contemporain Claudine et Jean-Marc Salomon à Alex, près d'Annecy. C'est une exposition importante puisqu'elle rassemble quelques 50 peintures et oeuvres sur papier, dont des créations inédites, réalisées par Marc Desgrandchamps au cours des vingt dernières années.

Marc Desgrandchamps
MARC DESGRANDCHAMPS 
Sans titre, 2011 
huile sur toile, diptyque, 200 x 300 cm 
Photo : Annik Wetter, Courtesy Galerie Zürcher, Paris - New York

Le choix de la période permet de présenter une rétrospective du travail de Marc Desgrandchamps, non pas sur l'ensemble de sa création artistique, mais depuis le changement de perspective qu'a opéré l'artiste depuis le début des années 1990.

Marc Desgrandchamps
MARC DESGRANDCHAMPS 
Sans titre, 2001 
huile sur toile, 200 x 140 cm 
Photo courtesy Galerie Zürcher, Paris - New York

Le commissaire de l'exposition, Erik Verhagen, cite ce que note Marc Desgrandchamps à propos de l'évolution de son travail : . « Dans les années 80,  j’élaborais mes tableaux ex nihilo, comme la transposition picturale d’images mentales. Au tournant de la décennie suivante j’ai commencé à m’intéresser à mon environnement visuel. Je voulais restituer en peintures les sensations éprouvées à la vue d’espaces ou de lieux au travers desquels je me déplaçais, l’apparence qu’ils prenaient sous certaines lumières. Ma mémoire n’était pas suffisante et la manière dont je travaillais antérieurement entraînait dans le cadre de la réalisation de ce nouveau programme un sentiment de frustration, de manque. J’ai décidé de pallier ce manque au moyen de la photo. Elle me servait ainsi de document, d’aide-mémoire, et venait complexifier une représentation jusqu’alors très linéaire et synthétique. La photo permettait d’incruster dans mes tableaux certains éléments de la réalité extérieure, et ainsi de bousculer le système ou l’ordre que j’avais préalablement établi, tout en aidant au renouvellement de la forme et de son iconographie. Ce changement s’est opéré rapidement, en quelques mois, entre la fin de 1991 et le printemps de 1992 ». 

Marc Desgrandchamps
MARC DESGRANDCHAMPS 
Sans titre, 2010 
huile sur toile, diptyque, 200 x 300 cm
Photo courtesy Galerie Zürcher, Paris - New York

Marc Desgrandchamps
MARC DESGRANDCHAMPS 
Sans titre, 2011 
huile sur toile, diptyque, 200 x 300 cm 
Collection du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
Photo © Le fotographe

Marc Desgrandchamps  est né en 1960 en Haute-Savoie, à Sallanches. L'artiste vit et travaille à Lyon. Figure marquante de la scène artistique française, ses grands tableaux sont impressionants et marqués par l'originalité de son approche. Le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris lui a consacré une exposition en 2011. L'artiste Marc Desgrandchamps est représenté par la Galerie Zürcher, Paris-New York (www.galeriezurcher.com) qui a exposé ses oeuvres récemment à New York en 2012. 

Un catalogue de l'exposition Desgrandchamps sera publié par la Fondation Salomon avec un texte du commissaire de l’exposition Erik Verhagen.

Fondation pour l'art contemporain Claudine et Jean-Marc Salomon
191 route du Château - 74290 ALEX
Site internet de la Fondation : www.fondation-salomon.com