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14/05/10

Expositions idem+arts – L’Arsenal à Maubeuge

 

Gerald Deflandre

Idem+Arts, Maubeuge

Jusqu’au 5 juin 2010

 

Cette exposition présente le travail réalisé par Gerald Deflandre lors de sa résidence d’artiste à idem+arts (promotion et diffusion des arts visuels actuels) en 2009. Cette exposition de photographies présente une série de portraits mis en scène à Elesmes, Rousies, Maubeuge…

A travers ses résidences d'artistes, idem+arts souhaite "créer les conditions d'émergence de propositions nouvelles et de créations inédites cherchant à relier l'art, la culture et la société". Les oeuvres réalisées s'inscrivent dans le cadre d'une réflexion sur les espaces du bassin de la Sambre, dans la région de Maubeuge. La région du nord de l'arrondissement d'Avesnes, dans le département du Nord, est marquée par une riche histoire industrielle et ouvrière. Depuis les années 1970, elle doit faire face à la désindustrialisation et ses conséquences sociales. L’activité de structures telles que idem+arts souligne le dynamisme qui continue a caractériser cette région par delà les dégâts humains de la restructuration du tissu économique.

 

Gerald Deflandre, 24 avril - 5 juin 2010

 

Précédentes expositions

Exposition Mélanie Lecointe, Décapiter la blonde, 12 décembre 2009 - 5 février 2010
Exposition Aurélien Imbert, 19 septembre - 31 octobre 2009
Exposition annuelle Travaux des élèves, 27 juin - 1er juillet 2009
Exposition Decollecting 3, commissaire d'exposition : Annette Schemmel, 24 octobre - 29 novembre 2008

 

idem+arts

Francis Trincaretto, Président
Sandrine Herbin, Chargée de Programmation
Sandrine Labar, Secrétaire générale

L’Arsenal
Rue de la Croix
59600 Maubeuge

http://www.idem-plus-arts.com

13/04/10

Exposition Photography Not Art au Musée d’Orsay

“ Photography Not Art “

Le Naturalisme selon Peter Henry Emerson
(1886 - 1895)

Musée d’Orsay, Paris
Jusqu’au 20 juin 2010

Peter Henry Emerson. Exposition au Musée d'Orsay, mars-juin 2010
  Peter Henry Emerson. Courtesy Musée d’Orsay

“Photography Not Art” / “De la photographie, pas de l'art”
Ecrits par l'un des principaux artisans de l'autonomie artistique du médium, ces trois mots de Peter Henry Emerson (1856-1936) en disent long sur la complexité d'un débat qui, né avec la photographie, a tardé à se clore. La formule, substituée en 1899 au célèbre « Photography, a Pictorial Art » (« La photographie, un art pictural ») pour conclure son traité de photographie naturaliste, prouve avant tout que le dictat absolu de la peinture n'a pas épargné les esprits les plus novateurs. Publié en 1889 par un médecin anglo-américain reconverti, Naturalistic Photography for Students of the Art (La Photographie naturaliste pour les étudiants en art ) avait pourtant très vite été comparé à une « bombe lâchée dans un salon de thé ». Coup d'envoi d'une croisade contre l'académisme de la photographie artistique, le manifeste proposait en effet un antidote à l'artificialité des tableaux composés par Henry Peach Robinson (1830-1901), le maître du montage savant des négatifs. Il se voulait également une réponse aux critiques essuyées depuis son entrée remarquée en photographie.
23 ans après l'unique exposition monographique qui lui ait été consacrée en France, le musée d’Orsay vous invite à (re)découvrir les premier et dernier recueils de ce photographe polémiste, deux moments clefs d’une carrière qui a duré à peine 10 ans. Ils forment le diptyque exemplaire d'une évolution stylistique et théorique radicale, dans les interstices duquel s'imissent toutes les stratégies et contradictions de celui que John Szarkowski nomme le « Luther de la photographie ». Life and Landscape on the Norfolk Broads (Vie et paysages dans les marais du Norfolk) inaugure en 1886 une série d'ouvrages consacrés à la région de l'East Anglia, alors perçue comme l'un des derniers paradis “primitifs” d'Angleterre. Réalisé en collaboration avec le peintre Thomas Goodall (1857-1944), ce recueil constitue la première démonstration du naturalisme photographique.
Persuadé que le médium ne peut atteindre la dignité artistique qu'en restant fidèle à lui-même et à la nature, Emerson -comme Emile Zola (1840-1902) en littérature- croit dans un renouvellement des arts par les moyens de la science, particulièrement la physiologie. Il est ainsi familier des théories optiques de Hermann von Helmholtz (1821-1894), démontrant notamment que la vision humaine, nette au seul point d'accommodation, tend vers le flou à mesure que l'on s'en éloigne. Niant la supériorité présumée de l'image précise et détaillée, il élabore alors une esthétique de la vision basée sur la « mise au point sélective ». Idéalement servie par le procédé du platinotype, celle-ci se conjugue avec le rejet de toute manipulation pour garantir la fidélité à l'expérience visuelle dans des images pourtant très composées.
Le paradoxe veut en effet qu'Emerson, bien que confiant dans le potentiel artistique inhérent au procédé mécanique, ne s'en réfère pas moins à un modèle pictural pour mettre en forme un propos documentaire. Afin de garder la trace d'un mode de vie traditionnel menacé par l'industrialisation et le tourisme, il convoque ainsi les peintres d'une « école naturaliste » dominée par Jean-François Millet. Plus qu'en témoin de l'âpre réalité, c'est bien en héritier de ce regard propre à conférer noblesse, gravité et intemporalité qu'il souhaite se placer. S'il ne cherche donc pas à échapper à l'esthétisation, le photographe livre ici la première synthèse revendiquée entre document, science et art. Rendant compte de la parution en 1895 de Marsh Leaves (Feuilles des marais), ultime livre illustré d'Emerson, un critique anonyme parle de « gemmes de la photographie ». L'image traduit parfaitement la réussite de l'auteur, comme la révision de ses ambitions artistiques depuis qu'il a emphatiquement annoncé en 1890 La Mort de la photographie naturaliste.
Cette même année, les recherches pionnières des chimistes Hurter et Driffield sur la sensitométrie avaient révélé que les conditions d'exposition d'un négatif déterminaient une échelle fixe de valeurs de gris sur les épreuves. A cette découverte de données immuables au coeur du processus créatif, qu'Emerson interprète comme une preuve des limites artistiques du médium, se seraient ajoutées les conversations fatales avec un « grand artiste » -James Abbott Mc Neill Whistler (1834-1903) ?- qui l'aurait convaincu de sa vanité.
C'est en tous les cas l'ascendance de ce peintre-graveur qui lui permet cinq ans plus tard, sinon de résoudre ses contradictions, du moins de les dépasser une dernière fois. Dans cette fuite du machinisme photographique, Whistler - médiateur anglo-saxon de l'impressionnisme et de l'art japonais- lui fournit les clés pour contourner à nouveau le postulat mimétique attaché au medium. Le chant du cygne, délivré avec une rare économie de moyens, se compose d'une suite d'esquisses photographiques, magnifiées par les effets d'évanescence de l'héliogravure. Devenue l'unique sujet des images, la transformation de la nature par les phénomènes atmosphériques a presque totalement éclipsé la figure humaine, jusqu'au paysage lui-même.
Cet adieu résigné à la photographie comme art, sobre mais magistral, invite à questionner la sincérité du reniement. Volonté de couper les roseaux sous le pied de ses détracteurs, de miner une voie tracée pour lui seul, ou honnêteté intellectuelle sans faille? S'il est probable que le contexte intellectuel de l'époque ait contribué à brider ses intuitions, l'ambiguïté du geste demeure: il n'empêchera en effet le théoricien ni de continuer à prêcher le naturalisme photographique (réédition modifiée de son traité en 1899, conférences, articles, rétrospective à la Royal Photographic Society de Londres en 1900), ni de rédiger une Histoire de la photographie artistique (non publiée).
Père indigne du Pictorialisme - premier mouvement artistique constitué autour de la photographie dans lequel il refusera de se reconnaître-, Peter Henry Emerson a donné leurs lettres de noblesse au platinotype et à l'héliogravure, deux procédés qui accompagnent Alfred Stieglitz (1864-1946) et son cercle dans le passage de la Photo-Secession vers la Straight Photography. Parce qu'elle réconcilie l'ambition documentaire et le purisme d'Emerson avec un nouveau modèle formel -celui des avant-gardes parisiennes-, la « photographie directe » inscrit le naturalisme aux racines du renouveau moderniste du medium.
Commissaire de l'exposition : Thomas Galifot, conservateur du patrimoine au musée d’Orsay.

"Photography Not Art”
Le Naturalisme selon Peter Henry Emerson (1886 - 1895)

16 mars - 20 juin 2010
Musée d’Orsay, Paris
Accrochage salles 67 et 68 
Horaires : tous les jours, sauf le lundi, de 9h30 à 18h , le jeudi jusqu’à 21h45.
Tarification : droit d'entrée au musée : plein tarif : 8 euros ; tarif réduit : 5,50 euros
Accès : entrée par le parvis, 1, rue de la Légion d'Honneur, 75007 Paris

12/04/10

Exposition Meijer de Haan au Musée d’Orsay, Paris

Tableau de Meijer de Haan, Maternité, 1889, Collection particulière. Exposition Musée d'Orsay, 2010Exposition

MEIJER DE HAAN

Musée d'Orsay
Paris

Jusqu'au 20 juin 2010

Tableau ci-contre :
Meijer de Haan, Maternité, 1889, Collection particulière
Courtesy Musée d’Orsay



Cette exposition a pour ambition de faire découvrir Meijer de Haan (1852-1895), peintre qui est surtout connu aujourd’hui par les portraits que son ami Paul Gauguin a laissés de lui. Aucune exposition monographique n’a été consacrée à cet artiste qui fut pourtant une figure importante du cercle de Gauguin au tournant des années 1880-1890.
Issu d’une famille juive fortunée, Meijer de Haan fait ses débuts à Amsterdam, sa ville natale. Ses tableaux des années 1870-1880, pour la plupart inédits et jamais montrés en France, restituent la vie de la communauté juive d’Amsterdam et sont influencés par Rembrandt. Cette profonde connaissance du maître suscitera l’admiration de Vincent Van Gogh, lorsque Meijer de Haan arrive à Paris en 1888 et habite chez le frère de Vincent et marchand d’art, Théo Van Gogh. Il fait la connaissance peu après de Gauguin. Sa carrière comme sa manière de peindre sont radicalement transformées par cette rencontre.
D’avril 1889 à octobre 1890, Meijer de Haan peint aux côtés de Gauguin et du groupe d’artistes qui se rassemblent au Pouldu et à Pont-Aven en Bretagne, tels Sérusier et Filiger. La peinture de Meijer de Haan épouse et développe les principes du synthétisme défendu par Bernard et Gauguin dès 1888 : simplification, cloisonnement, cernes sombres délimitant des aplats de couleurs vives, au service de l’évocation d’une Bretagne volontiers perçue comme « primitive ». La carrière de Meijer de Haan est aussi brève que tragique : la diminution de l’aide de sa famille l’oblige à quitter la Bretagne en 1890. Il ne peut suivre Gauguin à Tahiti en 1891. Meijer de Haan regagne la Hollande vers 1891-1892, où il meurt prématurément trois ans plus tard.
Meyer de Haan a abordé des genres variés, avec une prédilection pour le portrait et la nature morte : certaines sont peintes côte à côte en Bretagne avec Gauguin. Des rapprochements ponctuels entre les deux artistes seront ménagés au gré d’un parcours chronologique et thématique. De même, De Haan entreprend avec Gauguin le décor de la salle à manger de la célèbre auberge de Marie Henry au Pouldu. Ainsi, autour d’une sélection d’une trentaine d’oeuvres pour la plupart jamais montrées en France, l’exposition mettra en lumière le destin attachant et mal connu d’un artiste dont les tableaux sont essentiels à la compréhension d’un moment-clé, le post-impressionnisme, lorsque les avant-gardes à la fin des années 1880 s’engagent dans la voie de la simplification radicale et de la couleur.

Commissaires de l'exposition : Jelka Kröger, conseillère scientifique et commissaire de l’exposition à Amsterdam ; André Cariou, directeur du Musée des Beaux-Arts de Quimper ; Sylvie Patry, conservateur au Musée d’Orsay.
Cette exposition a été conçue à l’initiative du Joods Historisch Museum, Amsterdam, et organisée avec le musée d’Orsay, Paris et le musée des Beaux-Arts, Quimper.
Catalogue de l'exposition, Musée d'Orsay / Éditions Hazan, 160 pages, 29 euros

Conférences
- 11 mai à 18h30 / Rembrandt, guide de Meijer de Haan et de Vincent Van Gogh, par Maite van Dijk, conservateur au musée Van Gogh de Amsterdam
- 25 mai à 18h30 / Meijer de Haan et la question de l' « art juif » à la fin du XIXe siècle par Dominique Jarrassé, maître de conférence à l'université de Bordeaux III et à l'École du Louvre
- 8 juin à 18h30 / Meijer de Haan et l'École de Pont-Aven par André Cariou, directeur du musée des Beaux-Arts de Quimper

Meijer de Haan
16 mars - 20 juin 2010
Musée d'Orsay, Paris
Niveau médian Lille, salle 69
Horaires : tous les jours, sauf le lundi, de 9h30 à 18h, le jeudi jusqu’à 21h45.
Tarification : droit d'entrée au musée : plein tarif : 8 € ; tarif réduit : 5,50 €
Accès : entrée par le parvis, 1, rue de la Légion d'Honneur, 75007 Paris

Autres étapes
Musée Historique Juif, Amsterdam : 12 octobre 2009 - 24 janvier 2010
Musée des Beaux-Arts, Quimper : 8 juillet - 11 octobre 2010