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PINACOTHÈQUE DE PARIS
Carte blanche à Bedri Baykam - Hommage à Edvard Munch
Jusqu'au 18 juillet 2010
Bedri Baykam, Munch, une vie, 2010. Travail lenticulaire. 185 x 240 cm.
© Bedri Baykam. Courtesy de l'artiste / Pinacothèque de Paris
C’est en 2002, lors de la deuxième biennale d’art contemporain de Buenos Aires où il est juré, que Marc Restellini remarque Bedri Baykam. Fasciné par un style débridé et une vraie liberté de ton où se croisent un monde de références et un expressionnisme très transgressif, Marc Restellini pense naturellement à Bedri Baykam pour une « carte blanche » en hommage à Edvard Munch. Marc Restellini voit également en Bedri Baykam une possibilité de donner la parole à un intellectuel turc très engagé qui réintroduit le rapport du politique à l’art dans un contexte tendu sur fond de décor d’une entrée de la Turquie dans l’Europe.
Bedri Baykam, La Sirène, 2010. Travail lenticulaire. 185 x 240 cm.
© Bedri Baykam. Courtesy de l'artiste / Pinacothèque de Paris
Bedri Baykam, Résurrection ambiguë de l’amour fou, 2010
Travail lenticulaire. 120 x 90 cm.
© Bedri Baykam. Courtesy de l'artiste / Pinacothèque de Paris
A travers un ensemble de treize tableaux en relief, de grands formats, où se mêlent les graffitis, le collage et la photo, Bedri Baykam réinterprète l’oeuvre d’Edvard Munch. L’artiste s’est emparé du procédé lenticulaire, technique utilisée habituellement pour donner du relief aux cartes postales et l’a réadaptée à travers une mixité de matériaux et de champs optiques permettant de développer une quatrième dimension donnant un effet de relief à ses toiles, celle du temps : trait d’union entre le passé, le présent et l’avenir. Cette nouvelle technique qu’il a choisie d’appeler « les 4D » suscite depuis 2007 beaucoup d’intérêt en Europe et aux États-Unis.
Bedri Baykam, Cabaret - Paris, 2010. Travail lenticulaire. 185 x 240 cm.
© Bedri Baykam. Courtesy de l’artiste / Pinacothèque de Paris
Bedri Baykam, L’enfant malade, 2010
Travail lenticulaire. 185 x 120 cm.
© Bedri Baykam
Courtesy de l'artiste / Pinacothèque de Paris
Ses thèmes de prédilection oscillent entre un érotisme plutôt rabelaisien et une réinterprétation de l’histoire de l’art, sans omettre surtout la toile de fond politique perceptible dans la plupart de ses travaux. Car Bedri Baykam, ardent kémaliste, également écrivain, est souvent considéré comme l’un des principaux intellectuels turcs opposés au mouvement islamiste qui domine la scène politique en Turquie actuellement. Après avoir mis en peinture ses « Couches Transparentes » (1998-2000) et exploité divers champs de lumière sur ses photos digitales, (série « Intrigues Féminines » 2000-2002) il a également produit une série de « Transparences matérielles » (2006-2007). Le résultat de ces expériences sur la surface lenticulaire lui a permis de creuser en profondeur cette sensation de vertige et de voyage dans le temps.
Bedri Baykam, Mort Orgasmique (Madone), 2010
Travail lenticulaire. 185 x 120 cm.
© Bedri Baykam
Courtesy de l'artiste / Pinacothèque de Paris
Bedri Baykam, Voyage dans l’inconnu, 2010
Travail lenticulaire. 120 x 90 cm.
© Bedri Baykam
Courtesy de l'artiste / Pinacothèque de Paris
A l’occasion de cette « carte blanche » Bedri Baykam est allé à Oslo sur les pas d’Edvard Munch, poussant ses investigations jusqu’à Aasgaardstrand, village de pêcheurs où l’artiste norvégien fit subir à ses toiles son « traitement de cheval ».
Bedri Baykam, Puberté (1), 2010
Travail lenticulaire. 185 x 120 cm.
© Bedri Baykam
Courtesy de l'artiste / Pinacothèque de Paris
Bedri Baykam, Puberté (2), 2010
Travail lenticulaire. 120 x 90 cm.
© Bedri Baykam
Courtesy de l'artiste / Pinacothèque de Paris
Bedri Baykam, La danse de la vie et le sphinx, 2010
Travail lenticulaire. 185 x 120 cm.
© Bedri Baykam
Courtesy de l'artiste / Pinacothèque de Paris
Parallèlement à l’exposition Edvard Munch ou l’« anti-Cri » ses versions personnelles sur la « Madone », « Le Baiser », « Puberté », « La Sirène », « La danse de la vie », « L’enfant malade », ou encore « Jaeger et les autres » et inévitablement « Le Cri », transcrivent l’importance du vécu personnel dans l’œuvre de Munch : une orchestration se jouant entre ses sources d’inspiration, ses nombreuses réflexions et explorations artistiques, ses tourments et ses démons. Un Munch multidimensionnel à vrai dire, pure synthèse de complexité, de sensibilité et de créativité à l’état brut.
Bedri Baykam, Le Cri, 2010. Travail lenticulaire. 185 x 240 cm.
© Bedri Baykam. Courtesy de l'artiste / Pinacothèque de Paris
Bedri Baykam, Le Baiser, 2010.
Travail lenticulaire. 185 x 120 cm.
© Bedri Baykam.
Courtesy de l'artiste / Pinacothèque de Paris
Bedri Baykam, La Bohème de Christiania (Hans Jaeger et les autres), 2010
Travail lenticulaire. 185 x 240 cm.
© Bedri Baykam. Courtesy de l'artiste / Pinacothèque de Paris
Carte blanche à Bedri Baykam – Hommage à Edvard Munch
15 avril au 18 juillet 2010
PINACOTHÈQUE DE PARIS
28, place de la Madeleine
75008 Paris
Tél. : 01 42 68 02 01
Directeur : Marc RESTELLINI
Assisté de Françoise KÜNZI
HORAIRES ET TARIFS
La Pinacothèque de Paris est ouverte tous les jours de 10h30 à 18h. Fermeture de la billetterie à 17h15. Le samedi 1er mai et le mercredi 14 juillet 2010, ouverture de 14h à 18h. Nocturne tous les mercredis jusqu’à 21h (fermeture de la billetterie à 20h15)
L’exposition « Carte blanche à Bedri Baykam – Hommage à Edvard Munch » se déroule dans le patio du musée en accès libre.
ACCES
Métro : lignes 8, 12 et 14, station Madeleine, sortie place de la Madeleine
Bus 42 et 52, arrêt : Madeleine et Madeleine-Vignon. Bus 24, 84 et 94, arrêt : Madeleine
Stations Vélib’ : face 4 Bd Malesherbes / 4 rue Godot de Mauroy / 4 place de la Madeleine
Parcs de stationnement : Madeleine Tronchet Vinci / Rue Chauveau-Lagarde / Rue Caumartin
Le musée est accessible aux personnes à mobilité réduite.
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