05/10/22

Parisiennes Citoyennes ! @ Musée Carnavalet – Histoire de Paris - Engagement pour l'émancipation des femmes (1789–2000)

Parisiennes Citoyennes !
Engagement pour l'émancipation des 
femmes (1789–2000)
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
28 septembre 2022 - 29 janvier 2023

Pierre Michaud
, 6 oct 1979 Marche des femmes, 
Groupe de femmes assises faisant le signe « féministe », 1979
© Pierre Michaud / Gamma Rapho 
Graphisme : Atelier Pierre Pierre

Le musée Carnavalet présente une synthèse inédite sur l’histoire et la mémoire des luttes pour l’émancipation des femmes en se concentrant sur l’histoire des féminismes à Paris. Aux côtés de certaines figures incontournables, d’Olympe de Gouges à Gisèle Halimi, une large place est faite aux Parisiennes moins connues ou anonymes : citoyennes révolutionnaires de 1789, de 1830, de 1848, Communardes, suffragettes, pacifistes, résistantes, femmes politiques ou syndicalistes, militantes féministes, artistes et intellectuelles engagées, travailleuses en grève, collectifs de femmes immigrées…

G. Charles
, Hubertine Auclert tenant une 
banderole concernant le suffrage 
des femmes, vers 1890
Bibliothèque Marguerite Durand

Albert Harlingue
, Ligue d’action féministe, 
Marthe Bray, manifestante en voiture, ligue d’action féministe : 
calicot sur une automobile transportant
un groupe de militantes dont Melle Marthe Bray, 1929
Bibliothèque Marguerite Durand

Le parcours de l’exposition suit un fil chronologique qui commence avec la revendication du « droit de cité » pour les femmes, pendant la Révolution, et se clôt avec la loi sur la parité, en 2000. Entre ces deux dates se déploie une dynamique de l’émancipation des femmes explorée dans toutes ses dimensions : elle implique le droit à l’instruction comme celui de travailler, les droits civils et les droits civiques, si difficiles à obtenir, mais aussi la liberté de disposer de son corps et l’accès à la création artistique et culturelle.

Peintures, sculptures, photographies, films, archives, affiches, manuscrits, ou autres objets militants voire insolites, rendent compte de la diversité des combats et des modes de revendications. Les Parisiennes citoyennes ont mille et un visages au service d’innombrables causes, dans une capitale qui crée l’événement, fabrique des icônes et rend possible les avant-gardes et les combats collectifs.

William Elborne
, Camille Claudel modelant Sakountala et
son amie Jessie Lipscomb dans leur atelier, 1887
© Musée Rodin

Camille Claudel
Les Causeuses, dites aussi Les Bavardes, 2e version, 1895
© Musée Rodin / photo Christian Baraja

Brassaï
, Boîte de nuit « Le Monocle », Paris 1933
© Estate Brassaï
Succession-Philippe Ribeyrolles

André Morain
, Niki de Saint Phalle, «le tir», 1961
Maison européenne de la photographie, MEP
© André Morain

Esther Ferrer
, Série: Mains Féministes - Photo noir et blanc à
partir d’un rayogramme de 1977 - N° série: 2/9C - 1977/2005
- Tirage 2012
Collection privée Esther Ferrer

Commissariat général : Valérie Guillaume, conservatrice générale du patrimoine, directrice du musée Carnavalet - Histoire de Paris

Commissariat scientifique extérieur : Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers (UMR TEMOS), membre de l’Institut universitaire de France

Commissariat scientifique au musée Carnavalet – Histoire de Paris : Catherine Tambrun, attachée de conservation au département Photographies et Images numériques et Juliette Tanré-Szewczyk, conservatrice du patrimoine, responsable du département des sculptures et du patrimoine architectural et urbain.

Parisiennes citoyennes - Catalogue
Parisiennes citoyennes !
Engagements pour l’émancipation des femmes
(1789-2000)
Catalogue de l'exposition
Sous la direction de Christine Bard, Catherine
Tambrun et Juliette Tanré-Szewczyk
Textes de Christine Bard
Dessins de Lisa Mandel
432 pages, 180 illustrations
Publié par Paris Musées
Conception graphique : Pentagon / Vanessa Goetz
& Guillaume Allard
« C’est un défi d’explorer l’histoire de Paris du côté de ses habitantes. L’entreprise n’est pas facile puisque l’histoire nationale (et globale) s’y joue autant qu’une histoire locale, dans un périmètre en lien avec sa banlieue et déjà en soi extraordinairement divers. En conséquence, ce qui revient à Paris et ce qui revient à « la France » est difficile à départager. Ce qui se déroule à Paris prend très vite une envergure nationale. Les femmes de Paris partagent avec les femmes d’ailleurs une condition commune. Des spécificités se dessinent tout de même, comme l’intensité de la vie politique, de la vie culturelle, artistique, intellectuelle, scientifique, des activités économiques de production et d’échange, l’importance de la population étrangère et du nombre de domestiques et de prostituées. Paris concentre les particularités de la vie urbaine, cosmopolite. L’anonymat y joue un rôle protecteur. Les contrastes socio-économiques y sont violents. Et la vie politique intense, troublée, secouée par des révolutions, assombrie par des guerres. Le mode de vie des élites comme des classes populaires y favorise le collectif, les rencontres, la circulation, les échanges. Souvent, c’est à Paris que « ça » se passe. »
Extrait du catalogue, texte de Christine Bard (p. 19)

MUSÉE CARNAVALET – HISTOIRE DE PARIS
23 rue de Sévigné, 75003 Paris