13/04/24

Exposition Miró @ Musée de Grenoble - Miró. Un brasier de signes. La collection du Centre Pompidou + Catalogue

MIRÓ Un brasier de signes
La collection du Centre Pompidou
Musée de Grenoble
20 avril - 21 juillet 2024

Le musée de Grenoble présente, en partenariat avec le Centre Pompidou, une exposition consacrée à Joan Miró (Barcelone, 1893 - 1983, Palma de Marjorque). Comprenant plus de 130 œuvres, Un brasier de signes offre un panorama de l’œuvre de l’artiste dans la collection du Musée national d’art moderne, complétée par des œuvres du musée de Grenoble et de la Fondation Miró de Barcelone. Au sein de ce prêt remarquable, figurent les trois « Bleu » qui voyagent exceptionnellement hors de Paris et resteront en dépôt au musée de Grenoble. L’exposition qui met l’accent sur l’iconoclasme, l’énergie créatrice et la modernité artistique du peintre jalonne la totalité de sa carrière tout en offrant un regard privilégié sur son œuvre ultime, des années 1960-1970, une période d’exil intérieur et d’expérimentation intense. Elle s’inscrit dans le cycle des grandes expositions du musée de Grenoble revisitant l’oeuvre d’artistes majeurs du XXe siècle, comme Picasso, Bonnard, Twombly. Cet événement préfigure le programme Centre Pompidou | Constellation construit en partenariat avec les plus grandes institutions culturelles à Paris, en France et à l’international et qui fera rayonner le Centre Pompidou durant ses travaux de rénovation.

Au même titre que celle de Picasso, l’œuvre de Joan Miró, par sa liberté créatrice et son iconoclasme latent, occupe au XXe siècle une place inédite qui lui confère la stature du mythe et l’élève au rang de l’universalité. Ancrée dans la terre catalane de son enfance, elle voit le jour dans les années 1910 avec les peintures dites « détaillistes » de Montroig, scènes réalistes et paysannes qui retiennent la leçon de l’art naïf et du cubisme naissant. Puis, au milieu des années 1920, ses « peintures de rêve » dont la magie poétique séduit les surréalistes tels que Robert Desnos et Michel Leiris lui apportent la reconnaissance artistique. Posant un regard tantôt émerveillé, tantôt plus sombre sur le monde qui l’entoure, le peintre donne progressivement corps à ce que son biographe, le poète Jacques Dupin, a élégamment qualifié de « Mirómonde ».

A partir de 1956, l’installation à Palma de Majorque constitue un nouveau tournant dans son oeuvre. Durant cette période de créativité intense, sa peinture se métamorphose, devient de plus en plus gestuelle, directe et n’est pas sans évoquer les « peintures sauvages » nées dans les années 1930, dans le contexte de la montée du nazisme. 

Portant sur un ensemble de près de 90 oeuvres réalisées dans les années 1960-1970, la dernière période de création de l’artiste est particulièrement bien représentée dans la collection du Centre Pompidou - Musée national d’art moderne. Dans l’exposition, une attention particulière est portée à ces ultimes années d’une extraordinaire fécondité où l’artiste affirme avec une puissance inédite son désir de liberté et d’expérimentations, antidote absolu à toute forme d’académisme et d’oppression. Parmi les œuvres présentées, les trois « Bleu » (1961) marquent un moment fort de l’exposition. Incarnant trois temps d’une même œuvre, ils soulignent l’accomplissement de toute la recherche plastique et poétique de Miró. Leur couleur céleste, célébrant le calme et la sérénité, invite à un voyage méditatif.

Commissariat de l'exposition

Sophie Bernard, conservatrice en cheffe des collections d’art moderne et contemporain du musée de Grenoble, commissaire
Aurélie Verdier, conservatrice en cheffe Centre Pompidou - Musée national d’art moderne, commissaire associée

CATALOGUE DE L'EXPOSITION

Miró. Un Brasier de signes
La collection du Centre Pompidou
Édition In fine

Les auteurs :
Sophie Bernard, Aurélie Verdier, Anne Foucault, Jean-Christophe Bailly, Guitemie Maldonado, Juan-José Lahuerta et Anne Montfort-Tanguy.

Sommaire :
• Brève excursion au pays de Miró, Jean-Christophe Bailly
• Le Nourrisson savant. Joan Miró et l’enfance révolutionnaire, hiver 1923, Aurélie Verdier
• Le Langage d’Éros. Surréalisme, inconscient, élan vital et féminin dans l’oeuvre de Miró, Sophie Bernard
• « Anti-peinture » et « danseuses espagnoles » de Joan Miró : deux actes analogues, Juan-José Lahuerta
• « La négation de toutes les négations. » Miró dans l’Espagne franquiste, 1939-1975, Anne Montfort-Tanguy
Notices de Sophie Bernard, Anne Foucault et Aurélie Verdier

MUSÉE DE GRENOBLE
5, place de Lavalette, 38000 Grenoble