Le retable de Villefranche de Rouergue
Chef-d’oeuvre de la peinture sous verre à la Renaissance
Aurélie Gerbier - GrandPalaisRmnÉditions
Parution : 24 avril 2024
Chef-d’oeuvre méconnu du XVIe siècle, le retable provenant de la Chartreuse de Villefranche de Rouergue, six panneaux enchâssés dans un grand cadre en bois peint et doré, entre dans les collections du musée de Cluny en 1887, avant d’être transféré au musée de la Renaissance à Ecouen.
Les retables sont des constructions verticales décorées, placées en arrière-plan de l’autel d’une église, dont le rôle est principalement liturgique, avec une fonction décorative qui peut être essentielle.
Cette oeuvre incarne par bien des aspects l’art de la Renaissance. Elle en est tout d’abord le reflet par son iconographie : quatre scènes de la Passion du Christ puisées dans les répertoires de l’art de Raphaël et de l’art du Nord, diffusés à travers toutes l’Europe grâce aux estampes réalisées d’après les modèles des plus grands peintres du temps. La réalisation des panneaux est également en tout point fascinante. Ils ont été exécutés selon la technique de la peinture sous verre, qui conduit l’artiste à penser son oeuvre à rebours : la couche picturale et la dorure sont appliquées au revers du support en verre, en commençant par les rehauts et les ombres jusqu’à la couche de fond qui constitue l’arrière-plan. Il s’agit donc d’une technique particulièrement sophistiquée.
Néanmoins, plusieurs interrogations subsistent sur cette oeuvre, notamment sur le contexte de sa commande et sur son homogénéité ; son parcours, depuis sa création en 1549 jusqu’à sa première mention au milieu du XIXe siècle dans la presse locale, demeure tout aussi mystérieux.
Cet ouvrage propose aujourd’hui de faire le point sur ces interrogations, à l’aune des recherches et études récentes en conservation-restauration et en archives.
L'auteure Aurélie Gerbier est conservatrice en chef du patrimoine au musée national de la Renaissance - château d’Ecouen, responsable des collections de verre et de céramique. Elle a été commissaire de plusieurs expositions et auteur-éditeur scientifique de leurs catalogues : Au gré du Rhin. Les Grès allemands dans l’Europe de la Renaissance (2014), Masséot Abaquesne. L’éclat de la faïence à la Renaissance (2016) et Émailler le verre à la Renaissance. Sur les traces des artistes verriers entre Venise et France (2021).
Chef-d’oeuvre de la peinture sous verre à la Renaissance
GrandPalaisRmnÉditions
Broché avec rabats
17 × 19,5 cm, 64 pages, 40 illustrations
SOMMAIRE
Introduction
I. Un chef-d’oeuvre de la peinture sous verre (Point technologique/terminologique)
Sources iconographiques
Question de l’atelier
Place de l’oeuvre dans le corpus des peintures sous verre
II. Des interrogations persistantes…
Une oeuvre composite et homogène ? La question du cadre
Une commande prestigieuse, sans commanditaire
Le silence des archives
Bibliographie
Annexe : liste des peintures sous verre du musée de la Renaissance
GrandPalaisRmnÉditions