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03/09/24

Anastasia Taylor-Lind @ Visa pour l’Image 2024 – Perpignan : A 5 km du front

Anastasia Taylor-Lind
A 5 km du front
Visa pour l’Image 2024 – Perpignan
Festival International du Photojournalisme 
31 août - 15 septembre 2024 

ANASTASIA TAYLOR-LIND
Après la messe 
Avdiivka, Donbass, Ukraine, juillet 2018.
© Anastasia Taylor-Lind,
Lauréate de la Bourse Canon de la Femme 
Photojournaliste 2023

ANASTASIA TAYLOR-LIND
Préparation avant la fête orthodoxe de
l’Épiphanie.
Karlivka, Donbass, Ukraine, janvier 2021.
© Anastasia Taylor-Lind,
Lauréate de la Bourse Canon de la Femme
Photojournaliste 2023

ANASTASIA TAYLOR-LIND
La famille Grinik chez elle : Olga et Nikolay, 
leur fils Kirill et leur fille Miroslava. Avdiivka, Donbass,
Ukraine, juillet 2018.
© Anastasia Taylor-Lind,
Lauréate de la Bourse Canon de la Femme 
Photojournaliste 2023

Le projet "A 5 km du front"met en lumière le quotidien des habitants du Donbass, région déchirée par la guerre dans l’est de l’Ukraine. A contrecourant des représentations dominantes de la guerre, le travail réalisé au cours des six dernières années par l’anthropologue et écrivaine Alisa Sopova et la photojournaliste Anastasia Taylor-Lind présente une vision nuancée de la vie quotidienne confrontée à la violence militaire.

La guerre en Ukraine a commencé en 2014, lorsque la Russie a annexé la Crimée après la révolution de la dignité en Ukraine (ou révolution de Maïdan). La Russie a ensuite soutenu le violent mouvement séparatiste dans le Donbass, coupant des millions de citoyens du reste du pays.

Mines antipersonnel, attaques contre les infrastructures, accès limité aux services essentiels, anarchie, perte d’emploi, perte d’êtres chers, souvenirs douloureux, traumatismes non guéris, désespoir et stigmatisation politique : tel est aujourd’hui le quotidien de la population locale.

Les deux journalistes avaient déjà passé des années à couvrir l’Ukraine : elles ont lancé ce projet en 2018, à une époque où la guerre dans l’est du pays était loin de faire la une des journaux. Elles se sont régulièrement rendues dans le Donbass où Alisa Sopova a grandi, travaillant avec des personnes qui vivaient près de la ligne de front, parfois à quelques centaines de mètres seulement des positions militaires. Elles ont cherché à montrer ce que signifie non seulement survivre, mais aussi vivre une vie qui ait un sens dans des régions où guerre et paix se mêlent.

Après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en 2022, Alisa et Anastasia ont continué à rendre compte de la situation dans le Donbass. Beaucoup de villes et de villages dans lesquels elles ont travaillé sont aujourd’hui occupés par les forces russes. Une menace plane depuis sur le quotidien des habitants, plus imminente que jamais : devoir partir.

Photographies d’Anastasia Taylor-Lind, texte d’Alisa Sopova, production locale de Dmytro Pashchenko. À 5 km du front est produit grâce au soutien de la National Geographic Society.

Anastasia Taylor-Lind est lauréate de la Bourse Canon de la Femme Photojournaliste 2023 








VISA POUR L'IMAGE 2024
#visapourlimage2024

Alfred Yaghobzadeh @ Visa pour l’Image 2024 – Perpignan : Alfred’s Journey

Alfred Yaghobzadeh 
Alfred’s Journey 
Visa pour l’Image 2024 – Perpignan
Festival International du Photojournalisme 
31 août - 15 septembre 2024 

ALFRED YAGHOBZADEH
Un combattant brandit le drapeau taliban sur
les ruines de bâtiments détruits par les frappes
américaines et britanniques.
Sangin, Province du Helmand, Afghanistan,
30 novembre 2021.
© Alfred Yaghobzadeh

ALFRED YAGHOBZADEH
Des femmes venues soutenir la candidature de
l’ancien Premier ministre Mir Hossein Mousavi
lors d’un meeting.
Téhéran, Iran, 9 juin 2009.
© Alfred Yaghobzadeh

ALFRED YAGHOBZADEH
Un manifestant face à la police anti-émeute.
Place de l’Indépendance, Kiev, Ukraine,
19 février 2014.
© Alfred Yaghobzadeh

Selon Alfred Yaghobzadeh, la vie est un jardin où les orages de printemps réveillent les plantes endormies, mais où les inondations font chavirer le paysage. Il y a des fleurs et des fruits de toutes les couleurs, tous les goûts, toutes les beautés et tous les bienfaits, mais aussi des épines vénéneuses qui piquent les mains du jardinier et la foudre qui brise le dos des arbres anciens et robustes. On retrouve sa vision dans la manière dont il aborde sa vie de photographe et de photojournaliste. Sa carrière, longue de quarante années, a débuté accidentellement lorsque son pays natal, l’Iran, a été plongé dans ce que l’on a appelé la révolution islamique.

A la fin des années 1970, le jeune Arménien-Assyrien qui grandissait dans un pays à majorité musulmane a rejoint ses amis pour se dresser contre la monarchie. Il n’a pas tardé à comprendre qu’il ne partageait pas l’idéologie des manifestants fascinés par l’ayatollah Khomeini, qui prônait des lois islamiques austères. Pourtant, il ne pouvait pas tourner le dos aux changements qui approchaient à grands pas. Il s’est emparé d’un appareil photo et a commencé à documenter le destin de son pays.

Lorsque l’Irak a envahi l’Iran en 1980, il travaillait pour Associated Press. Il ne pouvait s’imaginer prendre les armes mais il a contribué avec ses photos. Alors que la machine de propagande du gouvernement iranien utilisait l’argument de la guerre sainte pour recruter des hommes, parfois dès l’âge de treize ans, son objectif s’est focalisé sur le coût humain des combats. Sa photo la plus emblématique est celle de l’enfant soldat Hassan « Jangju », dont le visage couvert de boue et la petite taille derrière un fusil lourd et trop grand reflètent l’effroi et l’incongruité partagés par de nombreux soldats comme lui. La façon dont il a vécu la guerre deviendra la façon dont il documentera les autres guerres : non seulement les bombes, les chars et la destruction, mais aussi la vie qui continue malgré la violence.

Pour un œil averti, ces premières photos ne sont peut-être pas parfaites en termes de composition ou d’éclairage, mais elles témoignent de l’authenticité brute du jeune photographe, qui fait mentir son statut de novice. À titre d’exemple, l’image de l’ayatollah Ruhollah Khomeini saluant ses fidèles en 1979 montre le potentiel d’Alfred Yaghobzadeh, sa capacité à devenir une force formidable pour immortaliser les personnes et les événements les plus influents de l’histoire. Ce n’est pas la figure autoritaire de l’ayatollah qui retient l’attention, mais son ombre sur le mur. Cette image inquiétante prédit l’avenir d’une nation sur le point de devenir l’ombre d’elle-même.

Alfred Yaghobzadeh est lauréat 2023 de la Bourse SAIF / Benoît Schaeffer pour l’édition photographique.







VISA POUR L'IMAGE 2024
#visapourlimage2024

Cinzia Canneri @ Visa pour l’Image 2024 – Perpignan : Le corps des femmes comme champs de bataille

Cinzia Canneri
Le corps des femmes comme champs de bataille
Visa pour l’Image 2024 – Perpignan
Festival International du Photojournalisme 
31 août - 15 septembre 2024 

CINZIA CANNERI
Marhawit (21 ans), la cheffe du groupe de
jeunes soldates, les exhorte à mobiliser force
et confiance pour libérer les habitants du Tigré.
Nebelet, Tigré, Éthiopie, 7 avril 2024.
© Cinzia Canneri,
Lauréate du Prix Camille Lepage 2023

CINZIA CANNERI
Kebedesh (38 ans) et sa fille (11 ans). Elles ont
été attaquées chez elles au Tigré le 28 décembre
2020 par quatre soldats érythréens qui ont violé
Kebedesh et jeté de l’eau bouillante sur sa fille
pour qu’elle arrête de crier.
Adwa, Tigré, Éthiopie, 23 décembre 2023.
© Cinzia Canneri,
Lauréate du Prix Camille Lepage 2023

CINZIA CANNERI
La guerre au Tigré a contraint de nombreuses
femmes à travailler la terre. Celles-ci vivent
seules avec leurs enfants après être devenues
veuves ou, pour les victimes d’agressions
sexuelles, avoir été rejetées par leur mari.
Adwa, Tigré, Éthiopie, 20 décembre 2023
© Cinzia Canneri,
Lauréate du Prix Camille Lepage 2023

L’atteinte systématique au corps des femmes dans la guerre semble être une stratégie universelle. Les femmes sont l’objet de formes de violences spécifiques, notamment les violences sexuelles ou « violences basées sur le genre ». Il est évident que les hommes sont aussi victimes de violences, mais c’est la nature sexospécifique de cette violence qui différencie l’expérience des femmes.

Ce projet se concentre sur la situation des femmes érythréennes et tigréennes qui ont fui l’Érythrée, l’Éthiopie et le Soudan, trois pays ayant des liens géopolitiques. Dans cette région du monde, les femmes sont constamment soumises à des violences physiques et sont également victimes des forces sociopolitiques et des conflits ethniques ou frontaliers. Et l’accord de paix entre l’Érythrée et l’Éthiopie signé en 2018 qui valut au Premier ministre éthiopien de recevoir le prix Nobel de la paix en 2019 n’a rien changé à la situation.

Ce projet portait initialement sur les femmes érythréennes fuyant l’un des régimes les plus répressifs du monde et cherchant refuge en Éthiopie entre 2017 et 2019. Il a ensuite été prolongé après que les Forces de défense nationale éthiopiennes, soutenues par celles de la région d’Amhara et d’Érythrée, ont envahi le Tigré dans le nord de l’Éthiopie en novembre 2020. Les femmes tigréennes et érythréennes ont fui vers les camps de réfugiés d’Addis-Abeba ou du Soudan.

Des experts des Nations unies ont porté des accusations de crimes et d’atrocités contre tous les belligérants impliqués au Tigré, y compris les Forces de défense nationale éthiopiennes (FDNE), les Forces de défense érythréennes (FDE) et les milices Amhara (Fano), ainsi que des accusations spécifiques de violences sexuelles contre les femmes. Les forces armées érythréennes ont utilisé les violences sexuelles comme arme de guerre, punissant les Érythréennes pour avoir fui leur pays, et cherchant à exterminer les Tigréennes. Leurs corps sont devenus des champs de bataille. Elles sont victimes de viols individuels et collectifs, d’esclavage sexuel, de mutilations et de torture, laissant des cicatrices physiques et mentales indélébiles.

De très jeunes filles tigréennes ont rejoint l’armée pour se protéger, tandis que les filles érythréennes craignaient les combattants de leur propre camp. Les femmes victimes de violences sont rejetées par leur mari et font face à la stigmatisation sociale, mais certaines ont formé des groupes de soutien pour reconstruire leur vie, et beaucoup ont trouvé des parcelles de terre à cultiver pour se nourrir.

La Commission internationale d’experts des droits de l’homme sur l’Éthiopie a été créée en décembre 2021 pour enquêter sur les violations, mais le gouvernement éthiopien freine ces efforts extérieurs.

Après deux ans de guerre, l’accord de cessation des hostilités entre l’Éthiopie et le Tigré (accord de Pretoria) a été signé, mais le processus de paix est long et ne se résume pas à un simple accord militaire. Il requiert également la reconnaissance des droits humains, tant pour les femmes que pour les hommes. Les femmes demandent justice et aspirent à un avenir meilleur pour elles-mêmes et leurs enfants.

Cinzia Canneri

Lauréate du Prix Camille Lepage 2023







VISA POUR L'IMAGE 2024
#visapourlimage2024

Paula Bronstein @ Visa pour l’Image 2024 – Perpignan : Un monde dans la tourmente

Paula BronsteinGetty Images
Un monde dans la tourmente 
Visa pour l’Image 2024 – Perpignan
Festival International du Photojournalisme 
31 août - 15 septembre 2024 

PAULA BRONSTEIN
Un cimetière de voitures abandonnées après
l’occupation russe de Boutcha et d’Irpin.
Périphérie de Kiev, Ukraine, 8 mai 2022
© Paula Bronstein / Getty Images

PAULA BRONSTEIN
Après avoir traversé la frontière avec la Birmanie,
des milliers de réfugiés rohingyas poursuivent
leur terrible périple vers le camp de Cox’s Bazar.
Bangladesh, 9 octobre 2017 
© Paula Bronstein / Getty Images

PAULA BRONSTEIN
Une victime des inondations évacuée par la
marine pakistanaise.
Sukkur, Pakistan, 10 août 2010.
© Paula Bronstein / Getty Images

Les 55 images de cette exposition offrent un regard rétrospectif sur près de trois décennies de travail. J’espère être parvenue à allier une dureté nécessaire à une compulsion humanitaire à observer des situations difficiles. Pendant la plus grande partie de ma carrière, j’ai cherché à saisir les caractéristiques et les effets qui entourent la guerre, les conflits politiques, les injustices sociales et les urgences humanitaires. Il est important de pouvoir apporter un témoignage sans être trop cru ni chercher à exploiter la situation, de proposer une impression visuelle forte et de susciter l’empathie. Je m’efforce toujours de donner une voix visuelle aux personnes souvent laissées pour compte.

Ayant travaillé pour plusieurs journaux américains pendant une quinzaine d’années, j’ai souvent fait des reportages d’actualité. En 1998, je me suis installée en Asie du Sud-Est pour donner une dimension internationale à mon travail, et cette rétrospective commence par ce changement. J’ai beaucoup voyagé à travers l’Asie, travaillant pour des agences photo comme Gamma Liaison et Getty Images Newswire pendant près de douze ans. J’ai commencé à comprendre l’utilité de revenir, d’aller plus loin dans une histoire. Notamment, je me suis concentrée sur l’Afghanistan de 2001 à 2022, période durant laquelle j’ai suivi les Afghans qui vivaient au cœur d’une guerre violente et interminable et de la brutale insurrection des talibans. En 2016, une sélection de mon travail a été publiée dans le livre photo primé, Afghanistan: Between Hope and Fear.

Le 24 février 2022, lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, j’étais en mission en Afghanistan pour The Wall Street Journal. Ma mission touchant à sa fin, mon regard s’est tourné vers l’Ukraine. La guerre était de retour en Europe pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, et je devais y aller. Je retourne en Ukraine aussi souvent que possible, attirée par la force et la résilience du peuple ukrainien, sa volonté de survivre et de préserver son humanité. J’ai été témoin de toute la souffrance et la douleur de la guerre, ainsi que de ses ravages sur la vie des habitants. C’est une vision déchirante, mais il est important de couvrir ces situations, en particulier à une époque où le monde est de plus en plus indifférent envers les victimes des conflits.

En tant que photojournaliste chevronnée, mon âge a peu d’importance. Ce qui compte vraiment, c’est ma passion pour mon travail, mon énergie et ma capacité physique à le faire. Je ne suis pas prête à ranger mon appareil photo. Je reste curieuse et fière de montrer ce qui peut l’être. La photographie, c’est explorer avec ses yeux. Cela tombe bien : à 70 ans, je n’ai même pas besoin de lunettes !

Paula Bronstein

Exposition au COUVENT DES MINIMES
Rue François Rabelais, 66000 Perpignan

A voir également au Couvent des Minimes :

Loay Ayyoub pour The Washington Post, La tragédie de Gaza

Cinzia Canneri, Le corps des femmes comme champs de bataille 
 
Ad Van Denderen, En route 

Miquel Dewever-Plana, Mayotte : Sous le drapeau, le parcours de la deuxième chance 

Jean-Louis Fernandez, Comédie - Française : histoires de théâtres 

Afshin Ismaeli, La vie sous les talibans 2.0 

Brenda Ann Kenneally, Grown Upstate : l’héritage de l’amour à Collar City, 2013-2023 

John Moore, Équateur : conflit armé interne 

Sergey Ponomarev, Cisjordanie 

Ivor Prickett, Guerre sur le Nil : Le Soudan fragmenté 

Fransisco Proner, Minerais de sang 

Anastasia Taylor-Lind, À 5 km du front 

Mugur Varzariu, Des voix s’élèvent derrière le mur 

Alfred Yaghobzadeh, Alfred’s Journey







VISA POUR L'IMAGE 2024
#visapourlimage2024

28/08/24

Loay Ayyoub @ Visa pour l’Image 2024 – Perpignan – Pour The Washington Post : La tragédie de Gaza

Loay Ayyoub / pour The Washington Post 
La tragédie de Gaza 
Visa pour l’Image 2024 – Perpignan
Festival International du Photojournalisme 
31 août - 15 septembre 2024 

Loay Ayyoub pour The Washington Post
Après une frappe israélienne sur une maison
du quartier d’Al-Sabra, dans le centre de la ville,
des blessés sont transportés à l’hôpital Al-Shifa.
Gaza, 11 octobre 2023.
© Loay Ayyoub pour The Washington Post

Loay Ayyoub pour The Washington Post
Des personnes face aux ruines de la tour
résidentielle Al-Aklouk après une frappe
israélienne. Gaza City, 8 octobre 2023.
© Loay Ayyoub pour The Washington Post

Loay Ayyoub pour The Washington Post
Un enfant devant la morgue de l’hôpital Nasser.
Khan Younès, sud de la bande de Gaza,
25 octobre 2023.
© Loay Ayyoub pour The Washington Post

Le 7 octobre 2023, des militants du Hamas traversaient la frontière pour lancer une offensive sans précédent contre Israël, tuant plus de 1200 personnes et prenant près de 250 otages. En réaction, Israël a déclaré la guerre au Hamas et déclenché l’un des conflits les plus dévastateurs du XXIe siècle, causant la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes, provoquant le plus grand déplacement dans la région depuis la création d’Israël en 1948, et faisant sombrer plus de la moitié de la population dans la famine. 

Durant cinq mois, du premier jour de la guerre jusqu’à ce qu’il trouve refuge en Egypte fin février 2024, le photographe Loay Ayyoub a couvert la crise humanitaire à Gaza pour The Washington Post. Dans la ville de Gaza, où ses parents et grands-parents se trouvent encore aujourd’hui, il a commencé à prendre des photos alors qu’Israël détruisait une grande partie de la ville à coups de frappes aériennes. Comme des centaines de milliers de Gazaouis, Loay Ayyoub a été forcé de fuir, d’abord à Khan Younès où il a trouvé refuge avec une dizaine d’autres journalistes et photographes dans la cour de l’hôpital Nasser. Ils y ont partagé des tentes, la nourriture et les précieuses connexions Internet qui leur permettaient d’envoyer leurs images et dépêches au reste du monde. Loay Ayyoub et ses confrères ont passé des semaines à se précipiter vers les sites pilonnés par les frappes aériennes, escaladant des montagnes de débris tandis que les secours cherchaient des survivants et les corps des victimes, dont de nombreux enfants. Ils ont documenté le chaos devant les hôpitaux de Gaza où les pères et mères, les oncles et tantes, les frères et soeurs et d’autres parents portant leurs proches dans les bras venaient chercher de l’aide auprès d’infirmiers et de médecins exténués et à court de ressources.

Alors qu’Israël étendait sa campagne militaire dans tout Gaza, Loay Ayyoub n’a eu d’autre choix que de rejoindre les masses de réfugiés forcés de fuir les combats à Khan Younès, et de se rendre à Rafah où plus de 1,5 million de personnes étaient entassées dans des camps de réfugiés dans une ville de la taille de Perpignan (qui compte seulement 120 000 habitants). Israël a continué de restreindre l’aide apportée à la bande de Gaza, et le Programme alimentaire mondial a estimé que les deux tiers des habitants de Gaza étaient frappés par une « véritable famine » et que des centaines de milliers d’enfants souffraient de malnutrition et de déshydratation.

Lorsque les conditions de sécurité n’ont plus permis à Loay Ayyoub de faire son travail de journaliste, il a pu quitter Gaza et entrer en Égypte fin février 2024. Depuis le 7 octobre 2023, plus de cent journalistes ont été tués à Gaza. Loay Ayyoub a trouvé refuge en Égypte, et si son travail de documentation sur le conflit à Gaza et ses répercussions a pris fin, la situation à Rafah et dans toute la bande de Gaza n’a fait que s’aggraver. 
« Montrer la crise humanitaire à laquelle sont confrontées les populations civiles de Gaza, témoigner de leurs difficultés à accéder aux soins et à la protection était mon objectif au quotidien et mon devoir en tant que photographe. »

Loay Ayyoub
Loay Ayyoub est lauréat du Visa d'Or de la Ville de Perpignan Rémi Ochlik 2024.

Exposition au COUVENT DES MINIMES
Rue François Rabelais, 66000 Perpignan

A voir également au Couvent des Minimes :

Paula Bronstein, Un monde dans la tourmente

Cinzia Canneri, Le corps des femmes comme champs de bataille 
 
Ad Van Denderen, En route 

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Jean-Louis Fernandez, Comédie - Française : histoires de théâtres 

Afshin Ismaeli, La vie sous les talibans 2.0 

Brenda Ann Kenneally, Grown Upstate : l’héritage de l’amour à Collar City, 2013-2023 

John Moore, Équateur : conflit armé interne 

Sergey Ponomarev, Cisjordanie 

Ivor Prickett, Guerre sur le Nil : Le Soudan fragmenté 

Fransisco Proner, Minerais de sang 

Anastasia Taylor-Lind, À 5 km du front 

Mugur Varzariu, Des voix s’élèvent derrière le mur 

Alfred Yaghobzadeh, Alfred’s Journey







VISA POUR L'IMAGE 2024
#visapourlimage2024

03/01/24

Eric Bourret @ Galerie Esther Woerdehoff, Paris - Exposition de photographies

Eric Bouvet
Galerie Esther Woerdehoff, Paris
11 janvier - 17 février 2024

Eric Bourret
ERIC BOURRET
PANGAE, Alpes, 2020
© Eric Bourret, courtesy Galerie Esther Woerdehoff

Eric Bourret
ERIC BOURRET
PANGAE, Alpes, 2020
© Eric Bourret, courtesy Galerie Esther Woerdehoff

Eric Bourret
ERIC BOURRET
PANGAE, Alpes, 2020
© Eric Bourret, courtesy Galerie Esther Woerdehoff

Né en 1964 à Paris, Eric Bourret vit et travaille dans le Sud de la France et en Himalaya. Son oeuvre d’« artiste marcheur », s’inscrit dans la lignée des Land-Artists Anglais et des photographes-arpenteurs de paysages. Depuis le début des années 1990, Il parcourt le monde à pied, traversant tout horizon à toute altitude, effectuant des prises de vues photographiques qu’il nomme « expérience de la marche, expérience du visible ». Dans ces images, Eric Bourret exprime les transformations sensorielles et physiques profondes que provoque la marche. L’expérience du trajet parcouru exacerbe la perception et la réceptivité au paysage.

Au cours de ses marches, de quelques jours à plusieurs mois, selon un protocole précis qui détermine le nombre et les espacements des prises de vue, l’artiste superpose différentes vues du même paysage sur un seul négatif. Ces séquences intensifient et accélèrent l’imperceptible mouvement des strates géologiques et fige l’éphémère temporalité de l’homme.

L’accident, l’imprévu sont assumés dans ce concept de saisies photographiques aléatoires. Cet éphéméride photographique désintègre la structure de l’image initiale et crée une autre réalité mouvante, sensible. L’image née de ce « feuilleté temporel » est vibrante, oscillante, presque animée.

Elles témoignent d’une expérience subjective, ainsi qu’il le confie lui-même : « Je suis constitué des paysages que je traverse et qui me traversent. Pour moi, l’image photographique est un réceptacle de formes, d’énergie et de sens. ». Des séries plus factuelles insèrent date, lieu, durée, distance parcourue et transmettent ainsi le rythme et l’espace de ce carnet de marche.

Eric Bourret
ERIC BOURRET
Zhangjiajie, Chine, 2018
© Eric Bourret, courtesy Galerie Esther Woerdehoff

Depuis 1990, son travail a fait l’objet de nombreuses expositions et acquisitions dans les musées et Centres d’art, en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique, notamment the Finnish Museum of Photography à Helsinki ; the Museum of Contemporary Art of Tamaulipas au Mexique ; le musée d’Art moderne et d’Art contemporain de Nice ; le musée Picasso à Antibes ; la Maison Européenne de la Photographie de Paris.

En 2015-22, il a participé à plusieurs expositions collectives et individuelles ; la 56e Biennale de Venise ; Joburg Contemporary African Art ; Shenzhen Art Museum, Chine ; l'Espace de l'Art Concret, Mouans-Sartoux ; Sapar Contemporary, New-York ; Xie Zilong Art Museum XPM, Chine ;  le Centre de la Vieille Charité, Marseille ; le Domaine de Chaumont-sur-Loire ; le MuMA, Musée d'art moderne André Maraux, le Havre.

GALERIE ESTHER WOERDEHOFF
36 rue Falguière, 75015 Paris

10/11/23

Expo Photos Un Monde à guérir @ Le Lieu Unique, Nantes - 160 ans de photographie à travers les collections de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Un monde à guérir 
160 ans de photographie à travers les collections de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Le Lieu Unique, Nantes
27 octobre 2023 - 7 janvier 2024

Photographie © CICR/Boris Heger 
Courtoisie Le Lieu Unique, Nantes

Auguste Bauernheinz
Auguste Bauernheinz 
Internés français blessés de l’armée de Bourbaki,
guerre franco-prussienne, Lausanne, Suisse, 1871 
Archives CICR

Aimé Jolliet
Aimé Jolliet
Croix-Rouge au Malawi, 1970 
© CICR. Courtesy MICR

J. M. Gourstikker
J. M. Gourstikker
Arrivée de boat people, Malaisie, 1979
Photographie © FICR

Alan Meier
Alan Meier
Manifestation de femmes membres de la famille de détenus, Gaza, 2005 
Photographie © CICR

Boris Heger
Boris Heger
 
Site de distribution de nourriture, Abata, Soudan, 2006 
Photographie © CICR

Omniprésente dans l’actualité, l’image humanitaire est entrée dans notre quotidien il y a plus d’un siècle. Elle nous paraît souvent immédiate et univoque. La photographie cadre une scène et en offre une interprétation. Or la réalité du terrain est toujours plus complexe que sa représentation.

Partager un patrimoine photographique exceptionnel

Avec plus de 600 images de 1850 à nos jours, Un monde à guérir est le fruit de plus de deux ans de recherche menée au sein des collections du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR), du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Le projet est coproduit en partenariat avec les Rencontres de la photographie d’Arles.

Entre images publiques, conçues pour communiquer l’urgence de l’action humanitaire, et images plus confidentielles, l’exposition révèle, sur une très grande variété de supports, un patrimoine resté peu exploré à ce jour.

Réunissant de grands noms de la photographie, notamment de l’agence Magnum Photos tels que Werner Bischof, Susan Meiselas ou encore Raymond Depardon, Un monde à guérir présente aussi des images prises par des collaborateurs et collaboratrices du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et par des personnes directement affectées par les crises. Aboutissant sur une section consacrée aux travaux d’Alexis Cordesse qui partage les photographies personnelles conservées par les migrant·es, elle offre une multiplicité des points de vue et attire l’attention du public sur la complexité du terrain, au-delà de sa représentation.

Cecilia Goin
Cecilia Goin 
Retrouvailles entre deux frères après plus de vingt ans 
de séparation, Sinnar, Soudan, 2007 
Photographie © CICR

Eric Quintero
Eric Quintero
Haïti, 2010 
Archives FICR

Jonathan Pease
Jonathan Pease
Philippines, 2012 
Photographie © CICR

Kathryn Cook-Pellegrin
Kathryn Cook-Pellegrin
Niger, 2016
Photographie © CICR

Nouvelles clés de lecture des photographies qui font l’actualité

Un monde à guérir propose, étape par étape, des clés de lecture pour comprendre les codes de représentation de l’image humanitaire. Le public est invité à la regarder dans une perspective critique et à interroger d’où elle vient, ce qu’elle raconte et ce qu’elle ne montre pas. En parcourant les intentions à l’oeuvre, elle articule une grammaire visuelle de l’action humanitaire qui nous permet d’outiller notre regard.

Pour Nathalie Herschdorfer, co-commissaire de l’exposition, il s’agit de valoriser la mission utilitaire de la photographie et ce que les images disent de notre époque : « La connaissance du passé, de l’histoire, s’est beaucoup faite au travers de l’écrit. Or l’histoire humanitaire ne peut pas être abordée sans celle de la photographie. Seulement 25 ans séparent l’invention de la photographie en 1839 et la création du CICR en 1863, leur destin respectif est intimement lié. Aujourd’hui plus que jamais, il est difficile de concevoir l’humanitaire sans image ». 

Le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pose une question centrale : en quoi l’action humanitaire nous concerne-t-elle toutes et tous, ici et maintenant ? L’exposition offre une piste de réponse. Pour Pascal Hufschmid, directeur du Musée et co-commissaire : « Avec Un monde à guérir, nous souhaitons partager un patrimoine photographique exceptionnel conservé à Genève, capitale mondiale de l’action humanitaire. Il nous permet de poser un regard différent sur les images de conflits ou de catastrophes qui font l’actualité quotidienne de nos médias. Dans le domaine humanitaire, une image ne vaut jamais mille mots ».

Gabriel Ndukwe
Gabriel Ndukwe
Enfant jouant avec son animal de compagnie,
Prison Waterfront, Port Harcourt, Nigeria, 2017 
Photographie © CICR

Stylianos Papardelas
Stylianos Papardelas
Grèce, 2019 
Photographie © CICR

Charbel Barakat
Charbel Barakat
Liban, 2020 
Photographie © CICR

Les commissaires de l’exposition

Nathalie Herschdorfer (1972, Suisse) est commissaire d’exposition et historienne de la photographie. Elle est directrice de Photo Elysée à Lausanne, après avoir dirigé le Musée des beaux-arts du Locle en Suisse où elle a exposé de nombreux photographes, notamment Henri Cartier-Bresson, Noémie Goudal, Todd Hido, Alex Prager, Viviane Sassen et Hiroshi Sugimoto. Elle enseigne la photographie et est l’autrice de plusieurs ouvrages, parmi lesquels CORPS Photographie, Mountains by Magnum Photographers, Le dictionnaire de la photographie, Jours d’après : quand les photographes reviennent sur les lieux du drame et Papier glacé : un siècle de photographie de mode chez Condé Nast – une exposition produite par FEP et qui a circulé dans 15 pays.

Pascal Hufschmid (1980, Suisse) est historien de l’art, spécialisé en photographie. Il s’appuie sur son expérience des musées, du marché de l’art et des organisations internationales pour développer des projets pluridisciplinaires, en Suisse et à l’étranger. Directeur général du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) à Genève depuis 2019, il amène l’action humanitaire, l’art et la recherche à entrer en conversation au profit d’un large public, assurant notamment le commissariat des expositions Covid-19 et nous par Magnum Photos et vous (2019) et Concerné.e.s. 30 artistes face aux questions humanitaires (2021). Avant de rejoindre le MICR, il était membre de la direction de Photo Elysée à Lausanne, où il a, entre autres, conçu et développé le Prix Elysée, un prix international de soutien à la photographie.

LE LIEU UNIQUE
Quai Ferdinand-Favre, 44000 Nantes

06/11/23

Jean-François Lepage @ Paris Photo 2023 - Exposition présentée par la galerie TOBE, Budapest

Jean-François Lepage 
TOBE Gallery 
Paris Photo 2023 
9 - 12 Novembre 2023 

La galerie TOBE (Budapest) présente à Paris Photo 2023 une exposition personnelle consacrée au travail du photographe français Jean-François Lepage (né en 1960 à Paris).

Dès le début, la photographie de Jean-François Lepage se caractérise par le désir de prolonger l'instant de la prise de vue. L'expérimentation en tant que nécessité physique de l'appropriation personnelle et singulière du médium photographique est ce qui donne à l'oeuvre de Jean-François Lepage une sensation d'intemporalité. 

Cette proposition artistique  présentée à Paris Photo 2023 est un regard croisé sur vingt-sept oeuvres de l'artiste. Des tirages argentiques noir et blanc des années 1980, en passant par ses polaroids 8x10-inch peints à la main jusqu'à son projet le plus récent intitulé Genèse — oeuvre personnelle aux formes multiples et à la beauté atypique représenté ici par deux opus, Opium et Zombie. Commencés en 2014, Jean-François Lepage utilise comme matériaux, films et tirages issus de ses archives pour créer de nouvelles oeuvres. Matière inerte à laquelle il donne vie tout au long de cet ultime projet — de la lumière aux ténèbres, des ténèbres à la lumière.

TOBE GALLERY
1088 Budapest, Bródy Sándor u. 36
www.tobegallery.hu

PARIS PHOTO 2023
Grand Palais Ephémère
www.parisphoto.com

Vasantha Yogananthan @ Paris Photo 2023 - Exposition présentée par The Photographers' Gallery, Londres

Vasantha Yogananthan
The Photographers' Gallery
Paris Photo 2023 
9 - 12 Novembre 2023 

The Photographers' Gallery (Londres) présente à Paris Photo 2023 une exposition personnelle du photographe français Vasantha Yogananthan (né en 1985).

Pour sa première série nord-américaine, Mystery Street, produite à la Nouvelle-Orléans à l’été 2022,  Vasantha Yogananthan nous invite à (re)voir le monde à hauteur d’enfant. Sous le soleil brûlant de la Louisiane, Mystery Street fonctionne à la fois comme une conversation avec le réel et une échappée vers une multiplicité de récits possibles, faisant écho à la liberté des jeux d’enfants. Les photographies de Vasantha Yogananthan laissent entrevoir la routine et les micro-évènements qui rythment le quotidien des enfants. Mystery Street donne à voir le strict minimum quant au lieu, au temps et à l’espace, conscient du poids que peuvent véhiculer les éléments figuratifs. 

Cette série marque un renouveau dans la pratique de Vasantha Yogananthan et pose un regard sur l’amitié, au croisement des corps et de leur environnement.

THE PHOTOGRAPHERS' GALLERY
16-18 Ramillies Street, London W1F 7LW
thephotographersgallery.org.uk

PARIS PHOTO 2023
Grand Palais Ephémère
www.parisphoto.com

Paul Kooiker @ Paris Photo 2023 - Exposition présentée par la galerie Tegenboschvanvreden, Amsterdam

Paul Kooiker
Tegenboschvanvreden
Paris Photo 2023 
9 - 12 Novembre 2023 

Les photos récentes de Paul Kooiker (né en 1964) se situent à l'intersection de la mode et de l’art. L’intemporalité caractérise son travail. 
« Paul Kooiker exagère souvent la forme des corps à l'extrême. Utilisant des extensions corporelles artificielles, des perruques, ainsi que la lumière, l'ombre et la fragmentation, il crée un langage visuel unique dont la nuance surréaliste rappelle les icônes de la photographie et de l'histoire de l'art. Des thèmes sociaux tels que la diversité, body positivity ou la fétichisation des corps, que le monde de la mode reprend, se traduisent également dans la production d'images de Paul Kooiker. Entre les créations queer et avant-gardistes des designers et le regard nostalgiquement anarchique de ses photographies, se dégage une puissance effective typique de Paul Kooiker. » - Thomas Seelig
La présentation à Paris Photo 2023 rassemble une variété d'images de ses commandes de mode pour créer une installation qui fonctionne comme un palais miroir.

TEGENBOSCHVANVREDEN 
Bloemgracht 57, 1016 KE Amsterdam
www.tegenboschvanvreden.com

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Grand Palais Ephémère
www.parisphoto.com

Juergen Teller @ Paris Photo 2023 - Exposition présentée par la galerie Suzanne Tarasieve

Juergen Teller
Galerie Suzanne Tarasieve
Paris Photo 2023 
9 - 12 Novembre 2023 

Juergen Teller
JUERGEN TELLER
From the Go-Sees series, Jen Dawson, London, 3rd December 1998 
Giclee print, 30,5 x 25,4 cm
GALERIE SUZANNE TARASIEVE
© Juergen Teller, courtesy of Suzanne Tarasieve

La Galerie Suzanne Tarasieve présente à Paris Photo 2023 une exposition personnelle du photographe Juergen Teller (né en 1964).

En mai 1998, Juergen Teller commence à photographier depuis le pas de sa porte des apprenties mannequins au moment où elles arrivent pour la première fois au studio. Il s'approprie ainsi la tradition du Go-See, qui fait référence au système de validation par un photographe de mode d'une top-model débutante. La plupart des sujets photographiés ici ne sont pas devenues des mannequins professionnels, et leurs portraits constituent un témoignage documentaire. Mais cet exercice en apparence simple finit par interroger l'industrie de la mode, et la relation entre le sujet et le photographe qu'elle perpétue. 
"Les modèles des Go-Sees finissent par échapper au regard de validation esthétique que l'on fait peser sur elles" écrit Shannan Peckham dans la version publiée par Scalo en 1999. "Tandis que le regard du photographe façonne et est réciproquement façonné par les conventions du Go-See, Juergen Teller suggère que même à l'intérieur de ce cadre strict, on peut trouver de nouvelles manières de regarder".
GALERIE SUZANNE TARASIEVE
7 Rue Pastourelle, 75003 Paris
www.suzanne-tarasieve.com

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Grand Palais Ephémère
www.parisphoto.com

Pascal Convert @ Paris Photo 2023 - Exposition présentée par la galerie RX & SLAG, Paris & New York

Pascal Convert
Galerie RX & SLAG
Paris Photo 2023 
9 - 12 Novembre 2023 

RX & SLAG (Paris, New York) présente à Paris Photo 2023 un Solo Show de Pascal Convert (né en 1957). L’intégralité du Panorama de la Falaise de Bâmiyân est exposée sur l’ensemble du stand. Composé de 15 éléments pour une taille totale de 17 mètres de long, ce polyptique fut réalisé en 2017 lorsque Pascal Convert répondit à l’appel de l’Ambassade de France en Afghanistan pour commémorer l’agression tragique contre les statues inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. La monumentalité de l’oeuvre nous plonge dans l’histoire de ce lieu sacré détruit le 11 mars 2001 par les talibans. 

Pour parvenir à un tel résultat, des milliers de scans 3D et de relevés photographiques ont été capturés. 

Le Panorama a été présenté au Louvre-Lens dans la Galerie du Temps (11 mars - 31 juillet 2022),  avant d’intégrer l’exposition Les voix qui se sont tues à la Galerie RX (4 février - 18 mars 2023).

GALERIE RX & SLAG
16 Rue des Quatre-Fils, 75003 Paris
www.galerierx.com

PARIS PHOTO 2023
Grand Palais Ephémère
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François Halard @ Paris Photo 2023 - Exposition présentée par la galerie Ruttowski;68

François Halard
Galerie Ruttowski;68
Paris Photo 2023 
9 - 12 Novembre 2023 

Avec Traces du Divin, la galerie RUTTKOWSKI;68 (Cologne, Düsseldorf, New York, Paris) propose à Paris Photo 2023 un solo show de François Halard. Une série de Polaroïds originaux côtoie de nouvelles impressions agrandies et modifiées par une intervention picturale et nous invite à un pèlerinage à travers ses images emblématiques - un aperçu de ce qui l'a le plus inspiré au cours des dernières décennies. 

Les artefacts culturels propres à l'esthétique ancienne romaine, grecque et égyptienne en sont les sources que l'oeil du photographe et la main de l'artiste ont ensuite transformés. Les objets deviennent les fragments d'une narration que François Halard amplifie en ajoutant par des gestes intuitifs des coulées successives de couches de cire. 

Les Polaroids originaux insufflent la vie à un passé lointain comme préservé dans la cire, révélant ce que la photographie seule ne permet pas toujours. Voyager sur les traces du divin, c’est être spectateur des interférences intimes entre l'artiste et l'oeuvre d'art, entre passé, futur et l’entre-deux capturé par l'artiste.

RUTTOWSKI;68
Cologne, Düsseldorf, New York, Paris
8 Rue Charlot, 75003 Paris
www.ruttkowski68.com

PARIS PHOTO 2023
Grand Palais Ephémère
www.parisphoto.com

Sandra Kantanen @ Paris Photo 2023 - Exposition présentée par la galerie Purdy Hicks, Londres

Sandra Kantanen
Purdy Hicks
Paris Photo 2023 
9 - 12 Novembre 2023 

La galerie Pudy Hicks (Londres) présente à Paris Photo 2023 un solo show de la photographe paysagiste Sandra Kantanen (née en 1974 à Helsinki), qui utilise dans son travail des manipulations sophistiquées, notamment la "peinture numérique" et les pixels étirés, qui amènent le spectateur à remettre en question sa compréhension de l'image "photographique". 

Formée à la photo (Université Aalto, Helsinki) et à la peinture (Central Academy of Art, Pékin), Sandra Kantanen dépeint un monde naturel en pleine métamorphose. Parfois, l'image est nue et intacte, parfois elle est saturée de perturbations numériques néanmoins chaque composition est un équilibre parfait - un chaos méticuleusement élaboré de couleurs, de distorsions, de coups de pinceau et de flou. De nouvelles oeuvres, dont l'envoûtant Forest Fire, qui prend pour sujet les incendies de forêt dévastateurs et sans précédent de 2022, sont exposées dans la cadre d'une présentation d'ensemble de son travail. 
"J'ai commencé à combiner la photographie et la peinture pour voir ce que la photographie n'est pas. Le paysage a fini par être la toile de fond pour aborder ces questions." - Sandra Kantanen
PURDY HICKS GALLERY
25 Thurloe Street, South Kensington, London SW7 2LQ
www.purdyhicks.com

PARIS PHOTO 2023
Grand Palais Ephémère
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05/11/23

Ray Mortenson @ Paris Photo 2023 - Exposition présentée par la galerie L. Parker Stephenson Photographs

Ray Mortenson
L. Parker Stephenson Photographs
Paris Photo 2023 
9 - 12 Novembre 2023 

La galerie L. Parker Stephenson (New York) présente à Paris Photo 2023 une exposition individuelle de rares tirages argentiques d'époque du photographe paysagiste américain Ray Mortenson (né en 1944). 

Préférant le désordre naturel des lieux ignorés, il explore depuis 40 ans des sites industriels, urbains et ruraux le long du corridor métropolitain du nord-est des États-Unis. 

Un ensemble complet de son projet emblématique Meadowland, composé de 37 images publié par Lustrum Press (1983), est présenté pour la première fois. 

En complément de ces oeuvres, des exemples des quelques grands tirages de sa série South Bronx du début des années 80. Avec une objectivité formelle, les extérieurs des bâtiments deviennent des formes architecturales à la fois répétitives et uniques, tandis que les intérieurs en ruine remplissent le cadre de formes, de tons et de textures méticuleusement résolus. 

En l'honneur des livres artisanaux uniques et peu connus de Ray Mortenson, une reproduction de son South Bronx Ledger est publiée.

L. PARKER STEPHENSON PHOTOGRAPHS GALLERY
764 Madison Avenue (between 65th-66th streets) New York, NY 10065
lparkerstephenson.nyc

PARIS PHOTO 2023
Grand Palais Ephémère
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Johannes Brus @ Paris Photo 2023 - Exposition présentée par la Galerie Judith Andreae

Johannes Brus 
Galerie Judith Andreae 
Paris Photo 2023 
9 - 12 Novembre 2023 

La galerie Judith Andreae (Bonn) met en avant à Paris Photo 2023 l’oeuvre de l'artiste allemand Johannes Brus (1942, Kunstakademie Düsseldorf 1964-71). 

Le travail de Johannes Brus se traduit par une approche expérimentale, il utilise des méthodes non conventionnelles, il renégocie les possibilités inépuisables de la composition picturale par la manipulation et la peinture. Avec une curiosité alchimique et une ironie ludique il rompt avec les contraintes d'une esthétique picturale perfectionniste. 

La galerie Judith Andreae expose des photos vintages des années 70, des collages des années 80 et des photogrammes expérimentaux tardifs des années 90. Il a fait partie cette année de l’exposition collective Corps à corps au Centre Pompidou. En 2016 Lehmbruck Museum Duisburg a présenté l’exposition Dancing for Brancusi. En 2017 SFMoMA (San Francisco) a acquis des photos vintages des années 70, exposées en 2018 dans l'exposition For Your Pleasure, sous le commissariat de Clément Chéroux. En 2019 il a été présenté à la Bibliothèque nationale Marciana durant la Biennale de Venise.

GALERIE JUDITH ANDREA
Paul-Kemp-Strasse 7, 53172 Bonn
www.galerie-andreae.de

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Anastasia Samoylova @ Paris Photo 2023 - Exposition présentée par la galerie Dot Fiftyone

Anastasia Samoylova
Galerie Dot Fiftyone
Paris Photo 2023 
9 - 12 Novembre 2023 

La galerie Dot Fiftyone (Miami) présente à la foire Paris Photo 2023 un solo show d’Anastasia Samoylova, mettant en avant ses principaux travaux, comme Image Cities, Floridas et FloodZone, récemment montrés dans des musées et institutions. 

Elle est largement reconnue pour ses recherches sur la relation entre l'image et l'environnement. 

Pendant sa carrière, elle s'est engagée dans des études approfondies sur la manière dont les images se manifestent dans l'arène publique, le regard fixé sur les aspirations culturelles, les vernis décoratifs et les promesses de luxes omniprésentes dans un flux médiatique quotidien et dans nos espaces physiques. 

Les sensibilités visuelles de l’artiste s’ancrent dans les traditions de l’avant-garde russe et de ses croisements avec le Bauhaus qu'elle renouvelle et mélange avec la tradition documentaire. 

Son travail s'intéresse à la psychologie des lieux et vise à représenter leurs nuances telles qu’elles sont perçues par une personne ordinaire, offrant ainsi une perspective humaniste.

DOT FIFTYONE GALLERY
7275 NE 4th Ave. #101, Miami, FL 33138
dotfiftyone.com

PARIS PHOTO 2023
Grand Palais Ephémère
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Samuel Fosso @ Paris Photo 2023 - Exposition présentée par la Galerie Christophe Person

Samuel Fosso
Galerie Christophe Person 
Paris Photo 2023 
9 - 12 Novembre 2023 

La galerie Christophe Person (Paris) présente à la foire Paris Photo 2023 la série Black Pope de Samuel Fosso (né en 1962).

La série Black Pope de Samuel Fosso nous invite à considérer quelque chose qui n’est pas encore advenu, qui peut même paraître intrinsèquement improbable. 

Pour le Commissaire d'exposition Azu Nwagbogu
« Le pape noir de Samuel Fosso explore la façon dont la religion et ses symboles et objets sont utilisés pour créer le récit d’une figure pontificale si éloignée du contexte et de la culture africains, qu’il promeut presque cette idée de blancheur et de suprématie blanche. Dans l’histoire de la papauté, il n’y a jamais eu de pape noir, alors qu’aujourd’hui le plus grand nombre de catholiques se trouve en fait en Afrique. Quels que soient les différents futurs que nous imaginons, pouvons-nous vraiment espérer qu’il y aura un jour un pape noir ? Il semble plus facile d’imaginer un afronaute, le tourisme spatial ou la téléportation qu’un pape noir. »
GALERIE CHRISTOPHE PERSON
39 Rue des Blancs Manteaux, 75004 Paris
www.christopheperson.com

PARIS PHOTO 2023
Grand Palais Ephémère
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