Yvon Lambert organise dans sa galerie parisienne, pour la seconde fois, une exposition consacrée à l’artiste CHARLES SANDISON. Cette exposition dure jusqu’au 7 février 2010.
Charles Sandison aime les théories. Physique, biologie, linguistique, médecine ; l’artiste s’intéresse aux systèmes que celles-ci produisent. Des systèmes qu’il étudie, décortique afin d’en extraire les combinaisons. Fasciné par le pouvoir qu’elles exercent, il les retranscrit ensuite avec un langage de programmation. Charles Sandison utilise des outils informatiques pour faire de la poésie. A partir d’algorithmes et de programmes informatiques, il crée un nouveau vocabulaire établi sur le champ de ses connaissances.
Chacune de ses oeuvres, projections de mots ou de signes dans un lieu obscurci, s’adapte à l’architecture sur laquelle elles sont projetées. Des oeuvres in situ, qui dansent dans un mouvement Brownien sur les corps qui les traversent. Les mots se déplacent, s’agitent, seuls ou en groupe, se mêlent ou se repoussent sur un territoire qui ne cesse de générer de nouveaux rapports.
Le spectateur est invité à plonger dans cet univers, au milieu de phrases formées par le ballet des signes lumineux.
« Parfois, j’essaie de visualiser le voyage d’un mot quand il quitte les lèvres d’une personne et se dirige vers son destinataire, ou j’imagine, lorsque je suis dans une bibliothèque, que tous les livres murmurent. Je vois alors une nuée d’oiseaux qui semblent se déplacer de manière chaotique et qui pourtant poursuivent leur voyage.
L’espace physique et les vides entre les mots tiennent lieu de pronoms et de verbes. J’utilise cette articulation entre la signification, les mots et entre les espaces comme un moyen d’échapper au pouvoir autoritaire du langage… » Charles Sandison.
Charles Sandison est né en Ecosse, il vit, travaille et enseigne aujourd’hui en Finlande. Il a récemment projeté des extraits de la Charte des Droits fondamentaux de l’Union Européenne sur la façade du Grand Palais, dans le cadre de l’exposition Dans la nuit, des images. Cette oeuvre, appelée Manifesto, est une commande publique qui marque la clôture de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Au Musée d’Orsay à Paris en 2008, Charles Sandison s’est tourné vers une oeuvre de Claude Monet, les nymphéas bleus. Son travail a été présenté dans le cadre de l’exposition Correspondances. En 2010, sera exposée une installation de nouveaux travaux le long de la rampe principale du Musée du quai Branly. Charles Sandison a également participé à la Biennale de Shanghai en 2006, il a été exposé au Centre pour l’image contemporaine de Genève et au Museum of Contemporary Art Kiasma à Helsinki. Son oeuvre Cryptozoology (2006) a été projetée à l’Espace Culturel Louis Vuitton pour l’exposition Silent Writings.
CHARLES SANDISON
9 janvier-7 février 2010
Galerie Yvon Lambert
108, rue Vieille du Temple
75003 Paris
En même temps a lieu une exposition consacrée à Niele Toroni. Yvon Lambert expose également en ce moment, dans sa galerie de New York, l'artiste sud coréen Koo Jeong-a – Koo Jeong A ~ Z – et le peintre australien Markus Lambert – New York.
Oeuvre de KOO JEONG-A.
Exposition à la Galerie Yvon Lambert New York, 14 janvier – 20 février 2010. © Koo Jeong-a. Courtesy Yvon Lambert New York