16/10/21

Harold Ancart @ David Zwirner, Paris - La Grande Profondeur (The Deep End)

Harold Ancart 
La Grande Profondeur (The Deep End) 
David Zwirner, Paris
October 18 — November 20, 2021

Harold Ancart
Harold Ancart 
Untitled, 2021
© Harold Ancart/SABAM, Brussels 
Courtesy the artist and David Zwirner

David Zwirner présente une exposition de nouvelles sculptures d’Harold Ancart, artiste belge basé à New York, dans la galerie parisienne. Il s’agit de la première exposition personnelle de l’artiste à Paris et de sa troisième avec David Zwirner depuis qu’il a rejoint la galerie en 2018.
 
Cette exposition présente un ensemble inédit de sculptures faisant partie d’une série d’œuvres initiée par l’artiste pendant l’été 2017. Ces formes tridimensionnelles en relief sont coulées dans du béton et recouvertes de couches de peinture faisant référence à l’histoire de l’art, à l’architecture et au quotidien.

Pour Harold Ancart, les piscines sont de « composition assez simple ». « Le bassin peut avoir n’importe quelle taille et prendre n’importe quelle forme ; Il en va de même pour les escaliers. En ce qui concerne la couleur, et bien la couleur peut aussi être n’importe laquelle. » [1] Portant les traces de leur fabrication, les piscines ont la même matérialité de surface et de couleur que les peintures pour lesquelles Harold Ancart s’est fait connaître. Elles fonctionnent, en quelque sorte, comme des peintures en relief situées dans l’espace tridimensionnel du spectateur, tandis que leurs surfaces peintes offrent un éventail de possibilités visuelles et formelles.

« La Grande Profondeur s’oppose à la petite profondeur de la piscine » décrit Ancart. « On peut à juste titre argumenter que ces sculptures sont peu profondes. Cependant, ces sculptures sont peintes. Une chose peinte ne se voit-elle pas automatiquement accorder une profondeur infinie ? » [2]

Comme l’a écrit Laura McLean-Ferris à propos des sculptures-piscines d’Harold Ancart : « En présentant le moins de détails possible, un bassin fictif et quelques marches, la sculpture offre une architecture pour la contemplation de la peinture en tant que piscine.... L’ œuvre sans titre transpose les préoccupations picturales en trois dimensions.... La piscine en béton, un contenant pour le pigment, devient un lieu d’attention et un récipient dans lequel l’œil peut nager. » [3] Délibérément ambiguës, les piscines présentent de nombreuses dualités : espace positif et négatif, forme et surface, abstraction et figuration, et, finalement, sculpture et peinture.

En réduisant la taille d’une piscine, Harold Ancart en amplifie ses qualités imaginatives, rendant étrange un objet habituellement familier. Si l’artiste a toujours considéré la peinture comme un moyen de voyager, ces œuvres sont également vécues comme des sculptures en ronde bosse, à la fois réelles et apparentes, comme dans un rêve ou une projection. Elles ne remplissent peut-être pas la promesse habituelle d’une piscine, mais « on peut toujours inviter des amis à boire un verre ou à fumer une cigarette autour », comme le suggère Ancart [4].

Il s’agit de la première exposition de l’artiste se concentrant principalement sur la dimension sculpturale de son œuvre. L’exposition coïncide avec la publication de Harold Ancart : Traveling Light, le catalogue de l’exposition éponyme de 2020 consacrée à l’artiste à la galerie David Zwirner New York et édité par David Zwirner Books.

Né à Bruxelles en 1980, HAROLD ANCART est diplômé (MFA) de l’École Nationale Supérieure des Arts Visuels de la Cambre en 2007. Il vit et travaille actuellement à Brooklyn, New York.

En 2020, l’exposition personnelle Harold Ancart: Traveling Light a été présentée dans les espaces de la galerie des 525 et 533 West 19th Street à New York. Toujours en 2020, Harold Ancart: Pools, une viewing room en ligne de sculptures de piscines, a été présentée par David Zwirner Online. En 2018, David Zwirner a organisé une exposition personnelle, FREEZE, de nouvelles peintures de l’artiste dans ses espaces de Londres.

En 2019 et 2020, le Public Art Fund a présenté Harold Ancart: Subliminal Standard au Cadman Plaza Park, à Brooklyn. L’œuvre d’Ancart a également fait l’objet d’une exposition personnelle, Harold Ancart: Untitled (there is no there there) à la Menil Collection, à Houston, en 2016. L’artiste a par ailleurs participé à des expositions individuelles et collectives dans le monde entier, notamment au Stedelijk Museum voor Actuele Kunst (S.M.A.K.), Gand (2019) ; au Centre Pompidou-Metz, France (2018) ; au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (2017) ; au Palais de Tokyo, Paris (2013) ; et au WIELS Centre d’Art Contemporain, Bruxelles (2012).

Les œuvres de l’artiste font partie des collections permanentes de nombreuses institutions dans le monde entier dont celles du Centre Georges Pompidou, Paris ; de la Fondation Beyeler, Bâle ; du Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington, DC ; du Lenbachhaus, Munich ; du Louisiana Museum of Modern Art, Humlebæk, Danemark ; de la Menil Collection, Houston ; du Musée d’art moderne de Paris ; du Museum of Contemporary Art, Los Angeles ; du Solomon R. Guggenheim Museum, New York ; et du Whitney Museum of American Art, New York.

[1] Harold Ancart, citation de l’artiste, 2018.
[2] Ancart, in conversation avec la galerie, août 2021.
[3] Laura McLean-Ferris, “Contre-Jour,” in Harold Ancart: Traveling Light. Catalogue d’exposition (New York: David Zwirner Books, 2021), p. 69 (à paraître).
[4] Ancart, citation de l’artiste, 2018.

DAVID ZWIRNER
108 rue Vieille du Temple, 75003 Paris