32e Salon d’Automne à Beyrouth
Musée Sursock, Beyrouth
24 novembre 2016 - 27 février 2017
Le Salon d'Automne, une des principales activités avec laquelle le Musée Sursock s’est illustré depuis son ouverture en 1961, est un rendez-vous immanquable pour tout artiste jeune ou confirmé, répondant à l’appel à candidatures et présentant ses travaux les plus récents. Suivant la tradition du Salon historique de Paris, le Salon d'Automne était un lieu où les artistes pouvaient exposer de nouvelles oeuvres à un large public, montrant les dernières tendances et les changements sur la scène artistique de l'époque. Le Salon d'Automne le plus marquant a eu lieu en 1965, où la tendance vers l’art abstrait était clairement perceptible. Depuis lors, le Salon d'Automne a rassemblé des artistes, des critiques d'art, et le public dans un débat animé sur l'état de l'art au Liban.
Le Salon d'Automne a maintenant lieu tous les deux ans dans le cadre du programme élargi d'expositions variées du Musée, qui organise trois grandes expositions par an. L’appel à candidature est l’occasion pour le Musée de découvrir une grande variété de pratiques par des artistes qui vivent et travaillent au Liban, et pour des artistes en début de carrière d’exposer leurs oeuvres dans le cadre d’une grande exposition au Musée. Le Salon d'Automne de cette année rassemble 52 artistes qui travaillent sur différents supports, allant de la peinture aux installations et à la vidéo. Le jury a sélectionné ces artistes parmi les oeuvres de plus de 300 candidats.
Voici un extrait de la déclaration du Jury concernant leur sélection :
“Les artistes qui ont répondu à l'appel à candidature lancé par le Musée Sursock ont apporté une grande diversité de réponses à des questions de style, de support, de compétence, d'expérience, de visibilité, d'engagement politique, et d’aspiration artistique. Le Jury a été frappé par l’abondance et l'exubérance des tableaux comme en témoigne les oeuvres proposées, et impressionné par l'expérience dans les projets de céramique et de photographie de série. Notre sélection tient à souligner et célébrer davantage cette vitalité. Nous avons été enthousiasmés par de nouvelles voix, par des orientations différentes, les changements dans les techniques d’artistes établis, et par de jeunes artistes ou artistes en début de carrière plein de promesses. Souvent et avec fermeté, nous nous sommes détournés des stéréotypes. Nous avons été particulièrement sensibles aux oeuvres empreintes d’une grande intensité émotionnelle, avons prêté une attention particulière aux couleurs et à la texture, aux moindres signes et nous nous sommes attardés sur les conditions et circonstances de la vie des artistes, qui est aussi la nôtre, celle de la ville et de ses nombreux résidents.”
Chaque année, le Musée attribue plusieurs prix. Il s’agit du Prix du Musée Sursock et du Prix des Jeunes Talents – offert par Mme Hind Sinno – qui vient récompenser l'artiste le plus prometteur en début de carrière. Cette année, et pour la première fois, vient s’ajouter le Prix du Public.
LISTE DES ARTISTES PARTICIPANTS
Balsam Abo Zour, Rima Amyuni, Rim Assi, Mahmoud Baayoun, Fatat Bahmad, Tamara Barrage, Etienne Bastormagi, Nevine Bouez, Kassim Dabaji, Jimmy Dabbagh and Christine Labban, Rola Dally, Cristiana de Marchi, Engram Collective, Chantale Fahmi, Joseph Faloughi, Karima Al-Gelany, Raymond Gemayel, Saadeh George, Gilbert Hage, Diana Halabi, Issa Halloum, Amy Hanna, Abed Al Kadiri, Maria Kassab, Nathalie Khayat, Betina Khoury Badr, Serge Ohannes Manouguian, Liane Mathes Rabbath, Edgard Mazigi, Raya Mazigi, Simon Mhanna, Samar Mogharbel, Jamil Molaeb, Fatima Mortada, Marwan Moujaes, Abir El Moukaddam, Tarek Mourad, Dala Nasser, Alia Noueihed Nohra, Elissa Raad, Jacko Restikian, Mahmoud Safadi, Hala Schoukair, Stelio Scamanga, Antoine Soued, Hannibal Srouji, Adlita Stephan, Lara Tabet, Tanya Traboulsi, Carmen Yahchouchy, Hassân Zahreddine, et Ghada Zoughby.
LES MEMBRES DU JURY
Reem Fadda, Walid Sadek, Rasha Salti, Hind Al Soufi, et Kaelen Wilson-Goldie.
Reem Fadda était la Conservatrice adjointe de l’Art du Moyen Orient pour le projet Guggenheim d’Abu Dhabi de 2010 à 2016. Entre 2005 et 2007, elle a été directrice de l'Association Palestinienne pour l'Art Contemporain (PACA) et a travaillé comme directrice des études à l'Académie Internationale de l'Art – en Palestine, qu'elle a contribué à fonder en 2006. Elle a été nommée commissaire du pavillon national des Emirats Arabes Unis lors de la 55e Biennale de Venise, en 2012, et elle a récemment été commissaire de la 6e Biennale de Marrakech, tenue entre février et mai 2016.
Walid Sadek est un artiste et écrivain qui vit à Beyrouth. Ses premières oeuvres explorent l'héritage familial de la guerre civile libanaise. Il propose plus tard, surtout dans des textes théoriques, des moyens pour comprendre la complexité des troubles civils persistants en période de relative stabilité sociale et économique. Plus tard, il développe dans son oeuvre écrite la théorie d’une société d'après-guerre peu encline à reprendre une vie normative. Plus récemment, il propose dans ses oeuvres et textes écrits une poétique d’une vie sociale régie par la logique d'une longue guerre civile et la recherche d'une temporalité critique pour contester cette interminable situation. Il est professeur agrégé au département des beaux-arts et de l’histoire de l'art à l'Université américaine de Beyrouth.
Rasha Salti est commissaire d’expositions et écrivaine. Elle a été programmatrice internationale au Festival International du Film de Toronto après avoir été programmatrice au Festival International du Film d’Abu Dhabi. Parmi les programmes qu’elle a co-organisés: Mapping Subjectivity : Experimentation in Arab Cinema from the 1960s until Now (La cartographie de la subjectivité: L'expérimentation dans le cinéma arabe à partir des années 1960 jusqu'à nos jours) (avec Jytte Jensen) présentée au MOMA à New York, en 2010, 2011 et 2012; la rétrospective du cinéma libanais, Before the Storm (Avant la Tempête), (avec Richard Peña) pour le Film Society, au Lincoln Center, en 2010; et la rétrospective du cinéma syrien The Road to Damascus (Le chemin de Damas) (également avec Richard Peña), en 2006. Salti a également été l’un des commissaires de la 10ème édition de la Biennale de Sharjah en 2011. Elle co-organise actuellement avec Kristine Khouri, le documentaire et l’exposition d'archives, Past Disquiet: Narratives and Ghosts from the International Art Exhibition for Palestine (l’Inquiétude Passée : Récits et Fantômes de l'Exposition artistique internationale pour la Palestine) (Beyrouth, 1978), présentée au Musée d'Art Contemporain de Barcelone, en 2015, et à la Haus der Kulturen der Welt, en 2016. Ses essais ont paru dans des publications telles que Afterall, The London Review of Books, et Naqd. Elle a collaboré avec Ziad Antar sur l'exposition et la publication Beirut Bereft: The Architecture of the Forsaken and Map of the Derelict (L'Architecture des abandonnés et plan de l'épave) (2009), et elle a édité le livre Insights into Syrian Cinema: Essays and Conversations with Filmmakers (Aperçu du cinéma Syrien: Essais et entretiens avec des cinéastes) (2006). Rasha Salti vit à Beyrouth.
Hind Al Soufi est critique d'art, professeur et chercheur. Née à Tripoli, au Liban, elle enseigne à l'Institut des beaux-arts de l'Université libanaise et a publié de nombreux articles dans son domaine d’activités. Elle a été de 2000 à 2013 présidente de l'Association libanaise des peintres et sculpteurs et, a été en 2010, membre du jury du Prix Cheikh Zayed du Livre. Hind Al Soufi a également participé à divers projets d'art et de design au Liban, en Algérie, en Iran, au Bangladesh et aux États-Unis.
Kaelen Wilson-Goldie est collaboratrice à la rédaction de Bidoun, et rédige régulièrement des articles pour les revues Artforum, Bookforum, et Frieze. Elle a écrit pour des journaux, magazines, et publications professionnelles, y compris pour Afterall, Aperture, le New York Times, Monocle, et The Village Voice. Elle a également rédigé des essais pour des livres et monographies sur des sujets tels que le soufisme et le surréalisme, le féminisme et le formalisme, la musique expérimentale, la production vidéo, les débats sur l'espace public dans le Liban d'après-guerre, et sur les oeuvres d’artistes comme Etel Adnan, Eric Baudelaire, Saloua Raouda M. Choucair, Iman Issa, Rabih Mroué, Wael Shawky, et Akram Zaatari. Elle a obtenu une bourse du Creative Capital Warhol Foundation Arts Writers Program en 2014, et a été membre de l'USC Annenberg Getty Arts Journalism Program en 2007. Elle enseigne actuellement au Département des beaux-arts et de l’histoire de l'art à l'Université américaine de Beyrouth et à l'École des arts visuels à l'Académie libanaise des beauxarts.
MUSEE SURSOCK
Rue de l’Archevêché grec orthodoxe
Achrafieh 2071 5509, Beyrouth, Liban