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03/11/16

Expo Richard Avedon, BnF, Paris : La France d’Avedon, Vieux monde, New Look

La France d’Avedon, Vieux monde, New Look
BnF, Paris

Jusqu'au 26 février 2017


Audrey Hepburn, Mel Ferrer et Buster Keaton dans
« Paris Pursuit » pour Harper’s Bazaar, Paris, 9 août 1959
Photographie Richard Avedon
© The Richard Avedon Foundation

La BnF explore pour la première fois les liens singuliers de l’artiste Richard Avedon avec la France. Célébré dès ses débuts pour ses photographies de mode, Avedon a développé au long de sa vie une oeuvre exceptionnelle, jalonnée de rencontres françaises qui ont fortement influencé son travail. L’exposition rassemble près de 200 pièces, choisies pour raconter une histoire : celle de l’attachement profond pour la France de l’un des plus grands photographes américains de la seconde moitié du XXe siècle.

L’image photographique chez Richard Avedon s’est constamment enrichie et renouvelée par et pour d’autres formes : le texte, le livre, le magazine, le cinéma, la danse… Cette réinvention permanente est particulièrement sensible dans son travail développé en lien avec la France. Des années 40, quand il vient photographier les collections de mode à Paris pour le magazine Harper’s Bazaar à son séjour en 1968 pour travailler à l’édition d’une monographie de Jacques Henri Lartigue, jusqu’à sa collaboration avec Nicole Wisniak pour Egoïste à partir de 1985, chaque rencontre française amène Avedon à se réinventer, à développer toujours plus une pratique hybride de la photographie. La « France d’Avedon » se découvre à la BnF en quatre temps, qui témoignent de la richesse de son oeuvre. Elle se raconte au travers de nombreux portraits de personnalités saisies par l’objectif de l’artiste mais également autour d’un film, d’un livre et d’un magazine.

Des portraits
Jean Cocteau, Coco Chanel, Catherine Deneuve, Jeanne Moreau, Yannick Noah, Isabelle Adjani, Yves Montand, Simone Signoret… Autant de personnalités et d’icônes photographiques qui témoignent de l’attachement de l’artiste à la culture française comme de son oeuvre exceptionnelle développée autour du portrait pendant près de cinquante ans.


Yves Montand et Simone Signoret, acteurs, New York,
23 octobre 1959
Photographie Richard Avedon
© The Richard Avedon Foundation


Catherine Deneuve, actrice, Los Angeles,
22 septembre 1968
Photographie Richard Avedon
© The Richard Avedon Foundation


François Truffaut et Jean-Pierre Léaud, réalisateur et acteur, Paris, 20 juin 1971
Photographie Richard Avedon
© The Richard Avedon Foundation

Un film : Funny Face
En 1956, Richard Avedon est « consultant visuel » dans Funny Face (Drôle de frimousse) réalisé par Stanley Donen. Le film, largement tourné en France, s’inspire de la carrière d’Avedon en tant que photographe de mode à Paris. Sont extraites et exposées pour la première fois les photographies réalisées par Richard Avedon pour le film lors de la fameuse séance de mode, immergeant ainsi le visiteur dans un Paris fantasmé des années 50. En parallèle, le public peut contempler un modèle de Vistavision ainsi qu’un photomaton, du même type que celui dans lequel Avedon a fait poser Hepburn, son époux Mel Ferrer et Truman Capote, affirmant ainsi que l’oeil importe plus en photographie que la maîtrise technique.


Audrey Hepburn, actrice sur le plateau
de Funny Face, Paris, 1956
Photographie Richard Avedon
© The Richard Avedon Foundation

Un livre : Diary of a Century
La relation intime entre Avedon et la France se lit également dans son travail sur l’oeuvre de Jacques Henri Lartigue. En 1968, Richard Avedon vient à Paris travailler à l’édition de Diary of a Century. Cette monographie de photographies de Lartigue est conçue par Avedon et contribuera à faire reconnaître l’artiste français dans le monde entier. En véritable « metteur en page » en plus de « découvreur » des images de Lartigue, Avedon réussit à inscrire l’oeuvre du photographe dans l’histoire du XXe siècle, bien au-delà de la seule Belle-Epoque à laquelle Lartigue était alors identifié.

Un magazine : Egoïste
Richard Avedon collabore de nombreuses années avec le magazine français Egoïste, dédié aux arts, la littérature, la performance, le théâtre et la danse, mêlant reportage, publicités, portraits et photographies de mode dans une mise en page d’une grande élégance… Avec Egoïste, il réalise pleinement une photographie nourrie des autres formes d’art.

L’exposition qui dessine « La France d’Avedon » suit ainsi les courbes du parcours exceptionnel du photographe à travers la culture française : d’un Paris fantasmé dans Funny Face, l’histoire bascule à la Belle-Epoque « relookée » dans Diary of a Century, pour s’achever en 1991 dans Egoïste, avec le Bal Volpi à Venise, une série photographique qui met en scène le déclin du « vieux monde » proustien.

Commissariat de l'exposition :
Robert M. Rubin
Marianne Le Galliard

Bibliothèque nationale de France
www.bnf.fr

24/12/15

Expo Franc-maçonnerie, BnF, Paris

La franc-maçonnerie
BnF François-Mitterrand, Paris
12 avril - 24 juillet 2016

Grand tableau de loge d’apprenti des amis fidèles de l’Orient de Sète 
Musée de la franc-maçonnerie

La Bibliothèque nationale de France, qui conserve l’un des plus importants fonds maçonniques au monde, consacre une exposition majeure à la franc-maçonnerie française. En partenariat avec le Musée de la franc-maçonnerie, elle présente plus de 450 pièces, certaines encore jamais montrées, issues des collections de la Bibliothèque mais aussi des principales obédiences françaises ou de prêts étrangers exceptionnels. Les origines de la franc-maçonnerie, l’histoire de son implantation en France, ses symboles et rituels, ses contributions dans de multiples domaines - politique, religieux, artistique et philosophique - enfin l’évocation des légendes qui lui sont attachées constituent le parcours de cette exposition dont l’ambition est de faire comprendre, dans un esprit didactique, ce qu’est la franc-maçonnerie.

L’exposition s’attache d’abord à retracer les origines – encore en partie mystérieuses – de la franc-maçonnerie moderne. Comment, au cours du XVIIe siècle en Grande-Bretagne, une confrérie de métier s’est-elle transformée en une société de rencontres et d’échanges? Des documents exceptionnels, tels les manuscrits médiévaux des Anciens Devoirs datant de 1390 et 1425, ont été prêtés par la British Library. La Grande Loge d’Écosse a accepté de montrer les fameux Statuts Schaw de 1599 ou le premier « livre d’architecture » (registre de procès-verbaux) connu d’une Loge remontant à la fin du XVIe siècle… qui quitteront Édimbourg pour la première fois. Le visiteur pourra aussi découvrir l’original du journal de l’alchimiste Elias Ashmole qui relate son initiation en 1645 et les tout premiers documents de la franc-maçonnerie française, saisis par la police de Louis XV dans les années 1730.

L’exposition introduit ensuite le visiteur dans l’univers des symboles et des rites de la franc-maçonnerie. Qu’est-ce que l’ « initiation » ? Comment fonctionne la « méthode symbolique » ? Quels sont les principaux rites ? Comment se déroule la vie en Loge ? Des pièces remarquables sont là aussi présentées, comme les singuliers Manuscrits Noël de 1812, véritable cours de symbolisme mystique illustré de centaines de dessins à la plume aquarellés.

En France – des Lumières du XVIIIe siècle à la construction de la IIIe République – la franc-maçonnerie est intervenue dans le débat public : tolérance, laïcité, éducation, solidarité … Les loges sont passées d’un libéralisme philosophique sincère à un militantisme républicain et laïque. S’appuyant notamment sur une série de pièces relatives à la célèbre Loge des Neuf Soeurs, présidée par Benjamin Franklin et qui initia Voltaire en 1778, l’exposition montre comment la franc-maçonnerie a soutenu les mouvements qui ont donné naissance aux valeurs de 1789 et marqué l’histoire de la République. Le manuscrit de La Marseillaise de Rouget de Lisle est mis en regard des témoignages sur sa vie maçonnique. De Victor Schoelcher à Jules Ferry, les « pères fondateurs » de la République en France se voient consacrer des séquences mettant en parallèle leurs grandes réalisations et leur engagement maçonnique.

L’exposition explore enfin l’imaginaire suscité par la franc-maçonnerie depuis ses origines : légende noire avec les fantasmes d’un antimaçonnisme multiforme, pittoresque ou virulent, légende dorée avec la mise en scène de la franc-maçonnerie dans les arts et les lettres, de La Flûte enchantée de Mozart au Corto Maltese du dessinateur Hugo Pratt, en passant par les oeuvres de Tolstoï ou Kipling.

L’exposition s’ouvre et se clôt sur un panorama de la franc-maçonnerie actuelle et des vidéos d’interviews de Maçons d’aujourd’hui.

Commissariat de l'exposition : 
Sylvie Bourel, conservateur, département des Manuscrits, BnF
Pierre Mollier, Directeur de la bibliothèque du Grand Orient de France et conservateur du Musée de la franc-maçonnerie
Laurent Portes, conservateur en chef, département Philosophie, histoire, sciences de l’Homme, BnF

Publication
La franc-maçonnerie
sous la direction de Sylvie Bourel, Pierre Mollier et Laurent Portes
300 pages, 200 illustrations, Éditions de la BnF - 45 euros

Bibliothèque nationale de France

20/12/15

Miquel Barceló @ BnF Paris

Miquel Barceló. Sol y sombra
BnF François-Mitterrand, Paris
22 mars - 28 août 2016

Miquel Barceló
Photo © Jean-Marie del Moral

La Bibliothèque nationale de France et le Musée national Picasso-Paris s’associent pour proposer un double évènement consacré à Miquel Barceló. Fortes de nombreuses pièces inédites, deux expositions permettent au public une immersion dans l’univers de l’artiste majorquin. Aux peintures et céramiques présentées par le Musée national Picasso-Paris fera écho la riche production gravée proposée par la BnF. Deux lieux et deux expositions pour une oeuvre exceptionnelle à découvrir au printemps 2016 à Paris.

L’oeuvre imprimée de Miquel Barceló, rarement exposée, représente cependant une part majeure du travail de l’artiste. Peintre, dessinateur, sculpteur et céramiste, il expérimente également depuis ses débuts les techniques d’impression. Foisonnant, profondément original, son oeuvre imprimé représente à ce jour près de deux cent cinquante gravures sur cuivre, sur bois, lithographies, sérigraphies et estampages. Bien qu’autonome, ce travail reste indissociable, par sa dimension foncièrement expérimentale, de l’ensemble de la production protéiforme de l’artiste majorquin. C’est tout naturellement que la BnF a choisi de faire découvrir cette part méconnue de son oeuvre en dialogue avec des dessins, des sculptures, des céramiques et des peintures, dans un parcours thématique construit autour d’une sélection de soixante estampes, travaux récents ou très anciens, qui rend compte de la cohérence et de la singularité de sa démarche.

Une monumentale fresque de terre et de lumière est créée in situ sur toute la hauteur des vitres de l’allée Julien Cain que l’artiste a couvertes d’une fine couche d’argile avant d’y dessiner en grattant la glaise séchée. Spectaculaire introduction à l’exposition, cette fresque de 190 mètres de long sur 6 mètres de haut immerge le visiteur dans l’univers envoûtant de Barceló et rend hommage au philosophe majorquin Ramon Llull. Le parcours se déploie ensuite sur les thèmes de l’empreinte, la trace et la griffure, de la métamorphose, des tauromachies et des littératures. Vases et briques de terre cuite, portraits à l’eau de Javel, sur parchemin ou oreille d’éléphant, livres embossés et bronzes patinés, peintures et carnets font écho aux estampes. Estampes dans lesquelles l’artiste, tirant parti de toutes les ressources du medium, joue avec les textures, les couleurs et les subtiles nuances des noirs et des blancs pour, de l’ombre, faire naître la lumière.

A l’occasion de cette exposition, Miquel Barceló a complété par de belles donations le fonds de ses estampes et de ses livres d’artistes à la BnF.

Exposition réalisée avec le soutien de l’Institut Ramon Llull, organisme public chargé de la promotion internationale de la culture catalane, dans le cadre des commémorations du 700e anniversaire de la mort de Ramon Llull.

Commissariat de l'exposition à la BnF : Cécile Pocheau-Lesteven, conservateur au département des Estampes et de la photographie de la BnF, chargée de collections Estampes XXe et XXIe siècles


Publication
Miquel Barceló. Sol y sombra
Catalogue sous la direction d’Émilia Philippot et Cécile Pocheau-Lesteven
19,6 x 25,5 cm, 224 pages et 150 illustrations quadri
Ouvrage broché
Coédition Actes Sud / Bibliothèque nationale de France / Musée national Picasso - Paris
Prix : 39 euros

BnF François Mitterrand
Quai François-Mauriac, Paris XIIIe . Galerie I
Du mardi au samedi 10h > 19h, dimanche 13h >19h. Fermé lundi et jours fériés

10/01/15

Le Fresnoy, mémoire de l’imagination, BnF, Paris

Le Fresnoy, mémoire de l’imagination 
BnF, Paris
3 mars - 12 avril 2015

Manon Le Roy
Continuum © Manon Le Roy
Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains (DR)
Capture d’écran film de la donation Le Fresnoy

La BnF propose de découvrir, du 3 mars au 12 avril 2015, une sélection emblématique de films du Fresnoy - Studio national des arts contemporains, à la suite du don remarquable de plus de six cents de ses films réalisés entre 1998 et 2013. Cette donation vient enrichir les collections exceptionnelles du département de l’Audiovisuel riches de plus de 1 500 000 enregistrements sonores, documents vidéo, documents multisupports, jeux vidéo et logiciels.

Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains est un établissement de formation et de recherche artistique et audiovisuelle unique en France : pôle d’excellence accueillant de jeunes artistes du monde entier, il produit chaque année une cinquantaine d’œuvres dans les domaines du cinéma, de la photographie, des arts numériques, de la vidéo, du spectacle vivant, de la création sonore.

Le Fresnoy a ouvert ses portes à une première promotion d’étudiants en octobre 1997, dans un bâtiment situé dans l’agglomération lilloise, entièrement réhabilité par l’architecte Bernard Tschumi. C’était l’aboutissement d’un processus qui avait commencé par une mission du ministère de la Culture et de la Communication, confiée à Alain Fleischer pour la conception d’une école d’art d’un type nouveau – « Bauhaus de l’électronique », « Villa Médicis high-tech » ou « Ircam des arts plastiques »… –, multidisciplinaire et orientée vers les technologies numériques, destinée à créer un pôle d’excellence dans le Nord de la France.

« Si ce projet s’est réalisé, c’est grâce au caractère utopique dont il s’était fait un impératif : paradoxe ? Exception à la règle ? En tout cas, il ne fait aucun doute que toute inflexion du projet pour le rendre raisonnable et réalisable l’aurait condamné à n’être jamais réalisé » note Alain Fleischer dans un livre de souvenirs.

JungHee Seo
Sing under © JungHee Seo
Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains (DR)
Capture d’écran film de la donation Le Fresnoy

Aujourd’hui, Le Fresnoy est une utopie active qui attire des étudiants d’une cinquantaine de pays à travers le monde et qui conduit bon nombre d’entre eux à de brillantes carrières dans les domaines du cinéma, de la vidéo, de la photographie, des arts plastiques et de la création numérique. Citons parmi eux Anri Sala, Mohamed Bourouissa, Neil Beloufa, Hicham Berrada, Bertille Bak, Enrique Ramirez, Laurent Pernod, Laurent Grasso, Fabien Giraud, Laura Henno ou Sebastian Diaz Morales.

La direction artistique des projets est assurée pour chaque promotion par des artistes-professeurs invités qui réalisent eux-mêmes un projet personnel auquel sont associés les étudiants. Depuis octobre 1997 sont intervenus, entre autres, Chantal Akerman, Mathieu Amalric, Pier Paolo Calzolari, Claire Denis, Arnaud des Pallières, Bruno Dumont, Jean-Luc Godard, Miguel Gomes, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, Ryoji Ikeda, Benoit Jacquot, Tsai Ming-liang, Avi Mograbi, Nicolas Moulin, Valérie Mréjen, Antoni Muntadas, Hans Op de Beeck.

Le Fresnoy ne prétend pas avoir créé un style ou un type d’œuvres reconnaissables à certaines options esthétiques ou à certains thèmes. Il offre à de jeunes artistes l’accompagnement culturel, théorique et pratique ainsi que les moyens techniques de niveau professionnel pour leur permettre de réaliser, avec une grande liberté et hors du formatage des industries audiovisuelles des œuvres qui contribuent à l’incessante et passionnante exploration du monde qu’est l’art aujourd’hui. 

« L’accueil par la Bibliothèque nationale de France d’un don de toutes les œuvres cinématographiques et vidéographiques produites au Fresnoy par de jeunes artistes, ou par de prestigieux créateurs qui furent professeurs invités, constitue une reconnaissance de la place prise par cette institution dans le paysage de l’enseignement artistique en France en vue du renouvellement en profondeur des langages et des techniques » souligne Alain Fleischer, directeur du Fresnoy.

Meryll Hardt
Une vie radieuse © Meryll Hardt
Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains (DR)
Capture d’écran film de la donation Le Fresnoy

L’exposition présentée dans la Galerie des donateurs proposera de découvrir 19 films courts, diffusés en continu sur un écran réservé à chaque artiste. Sélectionnés en fonction de leur écriture novatrice, ces films témoignent d’une recherche narrative et plastique qui s’empare en particulier de la question du corps, sa représentation et son inscription dans l’espace.

Cette présentation sera complétée par un week-end événement : le samedi 7 mars, un après-midi de rencontres réunira Alain Fleischer et ses invités, les artistes, penseurs, critiques et commissaires d’exposition qui ont marqué l’histoire du Fresnoy.

Le dimanche 8 mars, un autre ensemble de films, exceptionnellement projetés sur grand écran dans l’auditorium, complètera la sélection proposée en Galerie des donateurs, programme ensuite diffusé dans la salle audiovisuelle de la BnF. Brouillant les pistes entre les genres établis, cette sélection questionne les frontières entre le réel et sa scénographie à travers une très large palette de moyens d’expression, du super-8 aux dernières techniques du cinéma numérique.

Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains est financé par le Ministère de la Culture et de la Communication et la Région Nord-Pas-de-Calais avec la participation de la Ville de Tourcoing.

Commissariat de l'exposition : Julien Farenc, chargé de collections, département de l’Audiovisuel, BnF

12/11/12

BnF : La Photographie en 100 chefs d'oeuvres - Expo 2012-2013


La photographie en cent chefs-d’œuvre
BnF - François-Mitterrand, Paris
13 novembre 2012 - 17 février 2013

L'affiche de l'exposition à la BnF avec une photo signée Man Ray


« Choisir parmi les trésors photographiques que conserve la Bibliothèque est un exercice difficile auquel notre collection se prête avec bonheur. Photographies d’art, documentaires, scientifiques, images issues de fonds d’écrivains ou de savants, de fonds de journaux ou de théâtre, images de cinéma... aucune autre institution française ne rassemble une telle variété, des origines de la photographie à nos jours.» -- Bruno Racine, président de la BnF.

De la plus ancienne pièce présentée, un essai de William Henry Fox Talbot de 1839, à la plus récente de la sélection, une image prise à Fos-sur-Mer en 1986 par Lewis Baltz, les cent photographies exposées questionnent le concept de chef-d’œuvre. Quelle photographie peut prétendre accéder à ce statut ? Une grande image d’un grand auteur ?  Sans nul doute, mais tout autant une photographie scientifique qui atteint la perfection dans son domaine ou un tirage anonyme ancien qui anticipe de façon étonnante sur l’art des 20e et 21e siècles. 

Parmi les photographies les plus anciennes, le daguerréotype réalisé par Joseph Philibert Girault de Prangey en 1842.

Joseph Philibert Girault de Prangey (1804-1892)
Athènes. 1842. Palmier près de l’église Saint Théodore
Daguerréotype pleine plaque. 24 x 18 cms
Ancienne collection du comte Charles de Simony
BnF, Estampes et photographie


Portraits, paysages, nus, reportages, publicité, photographie scientifique, tous les genres sont représentés à travers le regard de grands noms de la photographie :  Eugène Atget, Félix Nadar, Frantisek Drtikol, Diane Arbus, Raoul Hausmann, Henri Cartier-Bresson, Man Ray, Franco Fontana, William Eggleston, Claude Levi-Strauss, Brassaï, Julia Margaret Cameron, André Kertesz, Bill Brandt, Gustave Le Gray, Gilles Caron...


Etienne-Jules Marey (1830-1904), Saut long et élevé, 1882
Tirage sur papier albuminé d’après négatif sur verre au gélatino-bromure d’argent. 7x9 cms
Don du Collège de France en 1976



Des photographies anonymes ou d’autres, plus étonnantes encore, réalisées par des écrivains tels Emile Zola, Victor Segalen ou Jacques Prévert font également partie des trésors sélectionnés pour l’occasion. A noter,également, un autoportrait réalisé par Edgar Degas en 1895 (photo reproduite ci-dessous avec l'autorisation de la BnF).


Edgar Degas (1834-1917)
Autoportrait avec Zoé Clousier. Automne 1895
Tirage argentique. 24,2 x 18,2 cms
Don en 1920 de René Degas, frère de l’artiste
BnF, Estampes et photographie

La beauté formelle et la qualité du tirage - toujours exceptionnelle - font l’intérêt des photographies exposées, de même que leur mode d’entrée dans les collections de la Bibliothèque, qui participe de l’histoire de chaque image :  don de l’auteur ou de sa famille, dation, acquisition parfois très précoce telle la photographie mythique de Mai 68 de Gilles Caron acquise en grand tirage dès septembre de la même année. Ces modes d’entrée sont en filigrane une histoire de la constitution de la collection de la BnF.

Loin d’écrire une histoire de la photographie, le parcours de l’exposition se déroule d’image en image au fil de rapprochements et de correspondances esthétiques et formelles. Ni chronologique ni thématique, la déambulation s’ouvre ainsi sur l’essai de Talbot de 1839 pour se clore au gré d’associations visuelles sur un autoportrait d’Emile Zola.

Albert Peignot,  Radiographie d’un volatile, 1896
Tirage sur papier citrate. 8,5 x 22,5 cms
Ancienne collection Léon Vidal pour le Musée des
photographies documentaires
BnF, Estampes et photographie


Arturo Bragaglia (1893-1962), L’éventail, 1928
Tirage argentique
Archives internationales de la danse. D.R.
BnF, Bibliothèque Musée de l’Opéra



Commissaires d'exposition : Sylvie Aubenas, directeur du département des Estampes et de la photographie, BnF, Marc Pagneux, expert et collectionneur 
Coordination : Aurélie Brun, chargée d’expositions, BnF

Publication - Catalogue de l'exposition : La photographie en cent chefs-d’œuvre
Sous la direction de Sylvie Aubenas et Marc Pagneux
196 pages / 100 illustrations 
Prix : 39 euros



Le catalogue édité par la BnF reflète la logique de l’exposition : classique dans son principe, qui consiste à montrer de très belles photographies, et décalée dans sa réalisation qui s’éloigne des traditionnels axes monographiques ou thématiques. Cet ouvrage regroupe toutes les photographies exposées, assorties de commentaires réalisés par des personnalités aussi variées que les photographes, parmi lesquelles des artistes, des acteurs du monde de la culture ou des écrivains, dont par exemple Anish Kapoor, Annette Messager, Roberto Alagna, David Lynch, Anne Pingeot ou encore Patrick Modiano, Michel Pastoureau, Charles Baudelaire... Le catalogue propose également un texte des commissaires ainsi que des notices descriptives scientifiques complètes accompagnées d’un éclairage sur l’histoire de chaque image.  

LISTES DES PHOTOGRAPHES DE L'EXPOSITION

3 Anonymes
Manuel Alvarez Bravo (1902-2002) 
James Anderson (1813-1877) 
Rogi André (1900-1970) 
Diane Arbus (1923-1971) 
Eugène Atget (1857-1927) 
Charles Aubry (1811-1877) 
Edouard Baldus (1813-1889) 
Lewis Baltz (né en 1945) 
George N. Barnard (1819-1902) 
Auguste Bartholdi (1834-1904) 
Ernest Benecke (1817-1894) 
Paul Berthier (1822-1912) 
Auguste Rosalie Bisson (1826-1900) 
Félix Bonfils (1831-1885) 
Arturo Bragaglia (1893-1962) 
Bill Brandt (1904-1983) 
Brassaï (1899-1984) 
Leonida Caldesi (1822-1891) 
Harry Callahan (1912-1999) 
Julia Margaret Cameron (1815-1879) 
Jean Carlu (1900-1997) et André Vigneau (1892-1968) 
Gilles Caron (1939-1970) 
Henri Cartier-Bresson (1908-2004) 
Désiré Charnay (1828-1915) 
Pierre-Joseph dit Aimé Civiale (1821-1893) 
Louis de Clercq (1837-1901) 
Charles Clifford (1819-1863) 
Jules Ferdinand Coste (1829-1873) 
Eugène Cuvelier (1837-1900) 
Edgar Degas (1834-1917) 
André-Adolphe-Eugène Disdéri (1819-1889) 
Frantisek Drtikol (1883-1961) 
Eugène Druet (1868-1917) 
Jean-Baptiste Henri Durand-Brager (1814-1879) et Lassimonne 
Louis Emile Durandelle (1839-1917) 
Eugène Durieu (1800-1874) 
William Eggleston (né en 1939) 
Constant Alexandre Famin (1827-1888) 
Pierre de Fenoyl (1945-1987) 
Franco Fontana (né en 1933)
François Alphonse Fortier (?-1882) 
Robert Frank (né en 1924) 
Lee Friedlander (né en 1934) 
Luigi Ghirri (1943-1992) 
Joseph Philibert Girault de Prangey (1804-1892) 
Goplo (actif vers 1886) 
Maurice Guibert (1856-1913) 
Raoul Hausmann (1886-1971) 
Jean-Jacques Heilmann (1822-1859) 
Florence Henri (1893-1982) 
Emil Otto Hoppé (1878-1972) 
William Henry Jackson (1843-1942) 
Jules Janssen (1824-1907) 
Edouard Jarrot (1835-1873) 
André Kertesz (1894-1985) 
William Klein (né en 1928) 
Germaine Krull (1897-1985) 
Jules Laplanche 
Gustave Le Gray (1820-1884) 
Claude Levi-Strauss (1908-2009) 
Man Ray (1890-1976) 
Etienne-Jules Marey (1830-1904) 
Charles Marville (1813-1879) 
Paul Emile Miot (1827-1911) 
Curtis Moffat (1887-1949) et Man Ray (1890-1976)  
Robert de Montesquiou (1855-1921) 
Félix Nadar (1820-1910) 
Charles Nègre (1820-1880) 
Timothy O’Sullivan (1840-1882) 
Albert Peignot 
Pierre Louis Pierson (1822-1913) et Aquilin Schad (1817-1866) 
Philippe Potteau (1807-1876) 
Jacques Prévert (1900-1977) et Robert Doisneau (1912-1994)
Tony Ray-Jones (1941-1972) 
Victor Regnault (1810-1878) 
Oscar Gustav Rejlander (1813-1875) 
Albert Renger-Patzsch (1897-1966) 
Louis Robert (1810-1882) 
James Robertson (1813-1888) 
Albert Rudomine (1892-1975) 
Gabriel Wassilievitch de Rumine (1840-1871) 
Auguste Salzmann (1824-1872) 
Victor Segalen (1878-1919) et Augusto Gilbert de Voisins (1877-1939) 
Victor Stribeck (1806-1869) 
Josef Sudek (1896-1976) 
Maurice Tabard (1897-1984) 
William Henry Fox Talbot (1800-1877)
Arthur Taylor (1830-1873) 
Félix Teynard (1817-1892)
Linneaus Tripe (1822-1902) 
François Tuefferd (1912-1996) 
Benjamin Brecknell Turner (1815-1894) 
Auguste Vacquerie (1819-1895) 
Othon von Ostheim 
Arthur Fellig dit Weegee (1899-1968) 
Gary Winogrand (1928-1984)
Emile Zola (1840-1902)

BnF - François-Mitterrand
Galerie François 1er
Quai François-Mauriac - 75013 Paris
Site internet : www.bnf.fr

17/03/11

Expo Graphisme & Création contemporaine à la BnF : 450 pièces uniques de 57 créateurs graphistes

Exposition :
Graphisme et création contemporaine  
BnF François-Mitterrand, Paris 
Commissaires de l'exposition : 
Anne-Marie Sauvage, Sandrine Maillet 
27 avril - 6 juin 2011

ANTOINE + MANUEL : carton d’invitation
Christian Lacroix, défilé haute  couture, printemps-été, 2009
© Antoine + Manuel
BnF, Réserve des livres rares


De la monographie d’un artiste à la communication d’une saison théâtrale en passant par le carton d’invitation à un défilé de mode, plus de 450 pièces issues des collections de la BnF illustrent la grande variété des travaux commandés aux graphistes. L’exposition GRAPHISME ET CREATION CONTEMPORAINE présentée à la Bibliothèque nationale de France propose un florilège de travaux de graphistes réalisés durant les années 2000 pour tous les domaines de la création contemporaine : arts plastiques, photographie, architecture, théâtre, danse, littérature, musique, mode...


FANETTE MELLIER : Affiche
Exposition Specimen : graphisme et édition, 2008
© Fanette Mellier/Pôle Graphisme de la Ville de Chaumont (Haute-Marne)
BnF, Département des Estampes et de la Photographie


L’exposition présente, graphiste par graphiste, un choix de 57 créateurs, toutes générations confondues, travaillant en France. Nombre d’entre eux rappellent volontiers qu’en répondant à des commandes, ils ont forcément un statut différent des artistes qui, eux, développent leur propre projet. Ce qui ne les empêche pas de signer leurs réalisations et d’affirmer, parfois même avec force, leur subjectivité. Citons par exemple Vier5 qui invente une écriture graphique originale pour The billboard book project (Paris), le livre de Jonathan Monk. Ou encore les M/M dont l’intervention dans l’exposition Translation, autour de la collection de Dakis Joannou au Palais de Tokyo, manifestait, de manière spectaculaire, l’entrelacement des univers des graphistes et des artistes. C’est cette rencontre qui est au cœur de l’exposition de la BnF.

La confrontation avec les scènes artistiques contemporaines est-elle propice à la création graphique ? Quel rôle donne-t-on au graphiste ? Est-il un technicien ou un interprète ? Ces dernières années ont-elles vu émerger de nouvelles pratiques ? L’exposition pose ces questions et invite, surtout, à porter le regard sur des choix, des partis pris mais aussi des contraintes qui fondent ou infléchissent les « objets graphiques ».

MICHEL BOUVET : couverture du catalogue
Rencontres photographiques d’Arles, 2010
© Michel Bouvet
BnF, Réserve des livres rares



Commissaires de l'exposition : 
Anne-Marie Sauvage, conservateur, département des Estampes et de la photographie, BnF
Sandrine Maillet, bibliothécaire en chef, Réserve des livres rares, BnF

Entrée libre 

Egalement à la BnF du 29/03 au 26 juin 2011 : Exposition Richard Prince